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Messages - Pony Chu

Pages: [1] 2
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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: dimanche 04 novembre 2018, 17:10:41 »
Yes, la saison 10 de Ru Paul est sur Netflix !



*l'attend depuis des mois*
h i i i i i i

17:08


2
Centre-ville de Seikusu / Re : Enseignement à domicile [PV]
« le: jeudi 01 novembre 2018, 17:45:43 »
« Je vous rassure, cela ne me dérange aucunement. Je peux même me libérer plusieurs soirs de la semaine si nécessaire. Comme vous l'avez précisé, les imprévus semblent être monnaie courante.
La seule que je demande en échange est d'avoir une chambre pas loin si vous faites appels à mes services à la dernière minute car je n'aurais peut-être pas forcément le temps de retourner à mon appartement. A la place des honoraires doublés, bien sûr. »

« - Naturellement, l'appartement de fonction est un des avantages listés dans le contrat. Nous avons d'ore et déjà une place de disponible. Chaque membre de l'équipe a son petit chez-soi, ici.

Non pas une chambre, mais un appartement, une différence qui ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd, probablement. Travailler dans le monde du show-business emmenait à des avantages insoupçonnés. Chacun des membres de la boîte disposait de son petit appartement de fonction au sein du building, qui se révélait très utile lors des trop nombreuses nuits de travail jusqu'au petit matin, pour boucler à temps les projets les plus audacieux. Pony adorait le sien, un véritable petit cocon, où elle restait limite plus souvent que dans son propre appartement.

- La loi m'oblige à augmenter votre salaire lors des heures de travail nocturnes, donc, les conditions restent les mêmes à ce niveau-là. Je suis ravie que vous soyez prêt à donner du vôtre de ce côté-là, ajouta Harley, tout sourire pour la deuxième fois de l'entretien.

Il était agréable de trouver du personnel qui se sentait impliqué à ce point. Naïvement, la jeune femme croyait toujours en ce type de personne, qui se donnaient à fond dans leurs domaines respectifs, comme elle se donnait à fond dans le sien.
L'homme continua ensuite à demander des informations, mais se reprit soudainement. Il voulait s'adresser directement à sa future élève, ce que la manager approuva d'un simple hochement de tête. Elle profita du fait que l'on ait momentanément plus besoin d'elle pour sortir de son fauteuil et s'éloigner un peu, dans l'idée de refaire du café. Pony prit la place de l'interlocutrice, essayant d'avoir l'air aussi impliquée que Harley. Elle approuva également d'un hochement du menton quand l'homme se permit de l’appeler par son prénom (même si cela lui semblait toujours aussi bizarre qu'un inconnu l'appelle ainsi, trop habituée à ce que son nom de scène résonne dans les bouches de ceux qui ne la fréquentaient pas régulièrement).


- J'aimerais comprendre ta vision des études et quel moyen sera le plus efficace pour t'aider à apprendre dans les meilleures conditions possibles. Bon, je n'irai pas jusqu'à me lancer dans des sessions de chants ou de danse pendant que je t'explique tes cours, mais je pense que tu saisis l'idée.

Imaginer cet homme au profil si sérieux exécuter des numéros de claquettes pendant ses cours faillit faire éclater de rire Pony, qui s'était hâté de camoufler son sourire derrière sa main.

- Tu es une fille intelligente, c'est évident. Cependant tout le monde n'apprend pas de la même façon et au même rythme. L'avantage d'avoir un enseignant pour toi seule est d'exploiter cet avantage.
Notre première session de cours sera donc de voir, avec ton aide, quel sera le support le plus adapté pour ta progression.


Subitement, Pony n'eut plus envie de rire du tout. Quelque chose sonnait faux à ses oreilles - le terme "intelligence", plus précisément. Qu'on l'associe à ce terme était, selon elle, un peu exagéré... voire même carrément faux. Parce que, malgré son âge avancé et sa race différente, elle restait une adolescente, qui avait été suffisamment habituée à l'école pour, comme beaucoup de personnes de son âge, associer son niveau d'intelligence avec les notes qu'elle avait eu dans son bulletin. Autrement dit, dans sa tête, même si elle était capable d'écrire des chansons formidables et de les interpréter merveilleusement bien, elle restait incapable d'avoir la moyenne ou un peu plus dans la plupart des matières, et relevait donc... de tout, sauf de quelqu'un d'intelligent.
L'homme l'informa ensuite de la grande disponibilité qu'il aurait pour elle, si jamais elle avait des soucis ou une question particulière. Pony fut étonnée d'autant d'implication. Il ne lui semblait pas que tous les profs étaient comme ça avec leurs élèves. A Mishima, la plupart s'était contenté d'une réponse vague lorsqu'elle avait eu le malheur de lever le doigt, ne la motivant que très peu pour réitérer l'expérience.
Aimait-il vraiment son métier à ce point ? Ça semblait un peu bizarre... Harley était aussi du genre à s'impliquer de cette façon un peu intrusive, cela dit, mais...


- ...Heu, je me rappelle que j'avais des difficultés surtout en histoire-géo...

Forcément, pour quelqu'un ne venant pas de ce monde, l'histoire des humains n'avait rien d'évident. Pony ne connaissait rien des faits évidents pour les trois quarts de la population mondiale, tels que les guerres ou les continents, et des années de professeurs essayant de lui faire avaler le manuel n'avaient rien changé à cela. Il lui arrivait régulièrement de faire rire la galerie avec son manque de connaissances, laissant sous-entendre à ceux qui l'avaient connu ainsi qu'elle n'avait pas inventé le fil à couper le beurre...

- ...Mais, pour être honnête, je suis loin d'être hyper douée dans le reste, aussi, heh... en fait...

La chanteuse tortilla ses mains et ses pieds, un peu embarrassée par les faits.

- ...Je n'ai aucune idée de comment apprendre correctement des trucs... avec des paroles de chansons ou des chorégraphies, ça rentre tout seul, mais avec des cours, ben...

Elle tapota sa tempe avec un doigt d'un geste théâtral.

- ...Ça rentre par une oreille, et ça sort par l'autre !

Il fallait dire que la vampire n'avait jamais vraiment placé beaucoup d'efforts pour apprendre ses cours. Mais elle évita de le préciser.

- Du coup, je crois que vous allez avoir pas mal de boulot avec moi, hem... mais bon, j'imagine que vous en avez déjà eu, des cas comme moi, non ?

Des gens qui avaient appris que la terre n'est pas plate à 18 ans ? Il y avait peu de chances, Pony. Quoique...

3
Centre-ville de Seikusu / Re : Enseignement à domicile [PV]
« le: mardi 30 octobre 2018, 02:28:34 »
« Voir quelqu'un travailler si dur est légèrement gênant car cela me donne l'impression de ne pas en faire assez.
Travailler si dur et si sérieusement à ton jeune âge impose le respect, jeune fille. Si tu me permets de t'appeler ainsi.
»

« - Oh ? Heu, eh bien, m-merci...

L'air surprise, Pony se surprit à rougir légèrement, un peu gênée par le compliment. Cela emmena une question dans sa tête : depuis quand n'avait-elle pas été complimentée ou félicitée pour l'ardeur qu'elle fournissait dans son travail ou pour le zèle dont elle faisait preuve ? La chanteuse fouilla un moment dans sa mémoire, avant d'en conclure que son dernier encouragement devait remonter à... très loin. Personne ne prenait jamais le temps de lui rappeler que sa situation était honorable. Au contraire, son entourage avait plutôt tendance à lui démontrer que tout cela était bien la moindre des choses, et que si elle avait l'occasion d'en faire un tout petit peu plus, ça serait formidable. Donc, au final, Pony avait depuis longtemps oublié que son quotidien, en terme de labeur, n'était pas forcément semblable à celui du travailleur lambda. Et qu'on le lui rappelle aussi brusquement, la fit sourire et lui donna du baume au cœur. D'un seul coup, elle trouvait Mr Solis très sympathique.

- ...Ha, et oui, vous pouvez m’appeler comme vous voulez... » ajouta-elle, le regard ailleurs, toujours pensive.

"Comme vous voulez" était peut-être le mot de trop pour Harley, qui préfera reprendre rapidement les commandes et laisser l'idole dans ses divagations mentales. Les jambes croisées sur son fauteuil, elle écouta attentivement les suggestions du professeur.
Sa politesse l'empêcha d'afficher le sourire suffisant qui se matérialisait dans son esprit. Ce n'était pas une marque d'irrespect, mais plutôt le sourire de quelqu'un d’expérimenté dans un domaine qui écouterait un novice donner son opinion. Au delà de mal le prendre, la manager était surtout attendrie par la naïveté d'un tel discours, pourtant honorable, mais... impossible à respecter totalement dans des conditions réelles. L'homme avait néanmoins des arguments qui tenaient la route, et ne connaissant pas le statut... particulier de sa cliente, on ne pouvait pas lui vouloir de la considérer comme nécessitant ses huit heures de sommeil et ses trois repas par jour. En tant que vampire, Pony ne mangeait pourtant que très peu et n'avait théoriquement pas besoin de beaucoup de sommeil - même si, dans la pratique, elle dormait toujours autant qu'elle pouvait et se réveillait très souvent en retard. Dormir, c'était un de ses petits plaisirs... au grand dam de l'équipe qui s'occupait d'elle et qui devait parfois venir la sortir de son lit.
Et il fallait lui accorder un certain crédit. Harley avait déjà effectué trois interviews durant sa recherche d'un professeur particulier, et celui-ci était le premier à s’enquérir du bon état de son élève. Cela lui faisait marquer un certain nombre de points, assurément.
La jeune femme tenta d'offrir une réponse qui reflétait ses pensées sans être teintée d'irrespect ou de suffisance
.

« - C'est très aimable à vous de prendre en considération le bien-être de votre cliente, Mr Solis. Entre nous, je dois vous avouer que nous n'abordons pas assez souvent ce sujet dans l'équipe, parce que Nyoko a de très bonnes... capacités d'adaptations, qui lui permettent de récupérer vite et bien.

Comme toute l'équipe en question, Harley savait que son idole était une vampire, et ne devait évidemment pas en piper mot, sous peine de se faire enlever sa poule aux œufs d'or. Elle avait toujours des difficultés à expliquer comment la chanteuse tenait la route, même avec cinq heures de sommeil par nuit et des régimes drastiques qui faisaient tomber toutes les autres idoles comme des mouches au bout d'un mois - quand on n'avait pas besoin de nourriture humaine, la difficulté baissait d'un cran.

- Mais vous ferez peut-être partie de la dite équipe très prochainement, et c'est donc plaisant de voir que quelqu'un aura ce sujet en tête.

Elle réouvrit son carnet et pris de nouvelles notes.

- Vous seriez donc disponible et d'avis pour des cours dans la journée, de préférence... entre les retards, les imprévus, les déplacements... je pense que nous ne pourrons pas placer de créneau avant 16 heures, au risque d'être lourdement dérangés par une de ces choses... je n'aimerais pas vous faire attendre ou vous faire déplacer pour rien.
- Les journalistes prennent tou-jours des créneaux au dernier moment pour les interviews, ajouta Pony d'un ton amer.
- Effectivement, un imprévu parmi tant d'autres... d'ailleurs, pour le dimanche, bonne nouvelle : tu n'as que ta session d'enregistrement ce jour-là, Nyoko ! On va pouvoir faire en sorte de réserver pratiquement toute la journée. Enfin, si ça vous convient, Mr Solis.

Pony resta digne de l'extérieur, mais s'arracha mentalement les cheveux. Elle aurait aimé que Harley s'abstienne de remarquer ce détail.

- Nous allons placer trois créneaux, pour l'instant, histoire de voir si le rythme vous convient à tous les deux. Nous pouvons en placer un assez long le dimanche, donc,
Pour les autres jours, voyons... selon ce que vous m'avez dit... le mercredi en fin d'après-midi, juste après ta session de chorégraphie que tu finis toujours plus tôt, Nyoko...


Harley prenait des notes en même temps qu'elle parlait, en proie à une profonde réflexion.

- Et... voyons...
- Je crois qu'il va falloir placer au moins un cours dans la soirée, sortit Pony soudainement.

Elle croisa le regard de l'homme, et ressentit un immédiat besoin de justifier sa remarque.

- ...Enfin, heu, même en y réfléchissant, j'crois pas qu'il y ait d'autres créneaux disponibles...
- ...Oui, effectivement... c'est peut-être un peu abusif de notre part, Mr Solis, mais le seul moyen de placer ce troisième cours serait de le mettre entre 18h et 21h.

Harley adressa un sourire un peu navré à son candidat, lui donnant tout de même quelques arguments de poids.

- Néanmoins, les heures en soirée sont considérablement mieux payées. Vous gagnerez le double, par rapport à une heure normale. Et le repas est inclus, bien sûr.
- Qui est d'ailleurs assuré par un service quatre étoiles » rajouta Pony, tout sourire.

Être une vampire ne l'empêchait pas d'apprécier la nourriture humaine, et elle s'imaginait déjà dévorer les plats de luxe servis sur place, pour prendre des forces pour supporter le flot de connaissances qui s'accumulerait dans sa tête. Elle se demandait ce qu'allait penser ce mystérieux professeur.

4
Centre-ville de Seikusu / Re : Enseignement à domicile [PV]
« le: samedi 27 octobre 2018, 00:22:01 »
Pony sentait le regard de l'homme se poser sur elle, à même fréquence que sur sa manager. Elle appréciait ce détail, qui prouvait une volonté de démontrer un intérêt partagé pour ses deux interlocutrices. La chanteuse avait du mal à supporter lorsque, lors de certains rendez-vous professionnels ponctué de la présence de ses managers, elle demeurait dans l'ombre, la reléguant au rang d'enfant que l'on ignorait, prétextant l'aspect "adulte" des conversations. Certains devaient juste penser qu'elle avait juste assez de cervelle pour remplir un coquetier, et certainement pas les capacités nécessaires pour gérer l'aspect financier et contractuel de son travail. Joie.
Par contre, le léger malaise qui avait régné juste après les présentations laissait planer une question : l'avait-il reconnu ? Pony était habituée à se faire reconnaître par chacune des personnes qui la croisait. Il y avait toujours une admiration plantée dans le regard, une intimidation notable, également. La chanteuse n'avait rien vu de tout cela sur le faciès de son - peut-être - futur tuteur.
Il y avait un petit quelque chose d'appréciable dans ce fait. Une fraîcheur par rapport à d'habitude, agréable à accueillir.


« Je mets un point d'honneur à organiser chaque heure de ma journée plusieurs jours à l'avance afin de ne pas être dépassé en cas de surprise.
Étant célibataire, mon travail est mon unique priorité à l'heure actuelle. J'ai d'ailleurs pris la liberté de m'arranger avec mes collègues pour reprendre certains de mes groupes de soutien avant de prévenir mes élèves de ces possibles changements.
»

Harley nota consciencieusement les paroles de l'homme sur son carnet, tandis que Pony plissait les yeux. Elle n'avait, bien sûr, retenu qu'une chose, la chose qu'aurait retenu la plupart des adolescentes de son âge, lorsqu'un élégant et bel homme évoquait les détails de sa vie conjugale. La jeune fille retint un ricanement, pas dupe. Pour la forme, elle vérifia quand même son opinion en reniflant doucement, mais ce qui lui semblait se confirma.
Vilain menteur que cet humain, qui avait sûrement eu des mains douces et chaudes autour du cou quelques heures auparavant !

Si Pony ne possédait pas toutes les capacités que pouvaient posséder les vampires classiques, elle avait conservé de son héritage des capacités olfactives mieux développés que celles d'un humain ordinaire. Les effluves d'un parfum se dégageaient des épaules de l'homme. Et ce n'était pas un parfum masculin. L'odeur d'une femme émanait de lui, de plusieurs femmes, même, en quelque chose de si subtil que lui-même ne pouvait pas le sentir, mais qui était perceptible pour des créatures à l'odorat développé.
Pony haussa juste les épaules mentalement. Ce type avait le droit de vouloir conserver certaines choses secrètes, non ? Qui était-elle pour juger, après tout...

Au final, Harley eut l'air satisfaite des réponses du professeur. Elle ne s'attendait pas à ce que lui-même en pose une, du moins si tôt dans l'entretien, et le ton interrogateur de l'homme lui fit relever la tête de son carnet.


« Je m'excuse par avance si ma question vous offense, mais... A qui dois-je enseigner ? Vous ne m'avez donné aucun renseignement à ce sujet. »

Pony jeta un coup d’œil à Harley, qui arborait un air mortifié derrière ses lunettes. La jeune femme se donnait tellement dans son professionnalisme que la moindre faute du genre entraînait un embarras paralysant de sa part. Pony aurait aimé la taquiner, mais elle se dit qu'elle garderait ça pour plus tard. Bonne pâte, elle préféra prendre les rennes pour laisser sa manager se remettre de ses émotions.
L'adolescente éclata d'un rire cristallin, qui brisa le silence gênant qui s'était installé et détendit l’atmosphère.


« Ha ha... on est désolé, Mr. Solis, moi et ma manager... enfin, disons qu'on est tellement habituées à ce que toutes les personnes que nous rencontrons me connaissent et connaissent mon cas, que... on a dû automatiquement supposer que vous comprendriez, sans plus d'explications ! »

Contrairement à Harley, Pony perdait facilement son professionnalisme. Elle entendait déjà la voix de la femme stricte dans sa tête, lui soufflant qu'on ne disait pas "on", mais "nous", que le ton de la voix ne devait pas s'élever, et d'autres commentaires du même genre qu'elle entendrait une fois l'entretien terminé et l'homme en dehors du building. La familiarité de la demoiselle n'était pas choquante, mais juste soudaine, au milieu de tout ce professionnalisme.
Pony se désigna donc du doigt, souriant à Mr. Solis d'un air désolé.


« - C'est à moi que vous devrez enseigner, en fait... c'est moi, la starlette qui a pas assez de temps pour aller en cours et qui a besoin que l'on vienne sonner chez elle pour lui faire ouvrir ses cahiers, hé hé ! »
« - ...Effectivement. »

Enfin remise de ses émotions, Harley replaça ses lunettes sur son nez, et accorda même à Arlan un de ses rares sourires en situation de travail.

« Nyoko a raison, nous avons l'habitude de traiter avec des clients qui connaissent les moindres détails de sa vie et de son patrimoine, et il est rare que nous rencontrions quelqu'un qui n'a jamais eu vent d'elle, pour ainsi dire. J'espère que vous saurez nous pardonner nos, hum, conclusions hâtives. »

Pony roula des yeux intérieurement, déçue que l'entretien ne garde pas la tournure qu'elle venait d'installer. Franchement, ce type allait probablement lui faire cours dans sa chambre et voir le pyjama à fraises qu'elle portait au saut du lit, les manières ampoulées n'allaient plus être trop adéquates après quelques cours de pris ! Elle remit son menton dans sa main, retenant un soupir de frustration, pendant que Harley continuait à poser diverses questions, concernant les temps de déplacement, les qualités et les défauts du candidat, les exigences de salaire... et, au final, le petit problème qu'allait poser le peu d'éducation qu'avait reçu la jeune fille durant ces dernières années.

« - ...pour finir, Mr Solis, je me dois de vous préciser que Nyoko a, disons... quelque peu déserté les bancs de l'école, ces dernières années.
- ...N'exagérons rien, quand même...

Elle était soudain gênée par cette révélation. Quand même, on n'allait pas la faire passer pour une retardée, non ?
Harley lui lança un regard en coin qui lui suggérait fortement de se taire. Ce qu'elle fit, un peu vexée.


- Nous avons fait l'erreur de l'inscrire directement au lycée de Mishima et d'espérer que des conditions d'études ordinaires se marieraient bien avec son emploi du temps. Malheureusement, si c'était fonctionnel au tout début de sa carrière, ça ne l'est désormais plus, et c'est ainsi que Nyoko a un peu déserté les bancs de classe, si je puis dire. Je pense que son niveau ne doit pas être supérieur à celui d'une élève de seconde moyenne.
Par ailleurs... J'imagine que vous vous en doutez, mais un emploi du temps d'idole est bien plus chargé que celui d'une élève de terminale classique. Nyoko doit jongler entre ses heures d'enregistrements, ses cours de danse, de chant, d'instrument... la liste est longue, et je crois que je saurais mieux vous la résumer si je vous montre directement le résultat.


Harley sortit une feuille d'une pochette, qu'elle donna à l'homme pour qu'il puisse l'examiner.
Il s'agissait d'une copie de l'emploi du temps hebdomadaire de Pony. Un emploi du temps où pratiquement toutes les cases étaient remplies, les journées s'étalant de 8h à 21h, avec quelques rares cases survivantes, sur le point d'être comblées par cette nouvelle tâche. Pony ne voulait même pas y jeter un coup d’œil, elle le connaissait par cœur de toutes façons. Mais surtout, la simple perspective de voir tout ce qu'elle devait faire en version résumé lui donnait envie de rendre son dernier repas.


- Voilà ce avec quoi nous allons devoir travailler. Je pense que votre organisation et votre flexibilité nous seront bien utiles, ici. »

Tu m'étonnes, pensa l'idole avec un petit sourire aux lèvres. Elle qui connaissait ce monticules d'heures par cœur, elle savait déjà avec quoi l'homme devait s'arranger. Il n'y avait pas de créneau dans ses après-midi, hormis le dimanche, un jour où personne n'avait envie de travailler. Les pauses déjeuners étaient également trop courtes, excluant une possibilité de ce côté-là. En faisant un rapide calcul mental, la chanteuse estima qu'il n'y avait que deux possibilités de rencontre : soit très tôt le matin, soit très tard le soir.
Et si elle avait son mot à dire... très tôt le matin, c'était... ugh.
Et très tard le soir ? Impossible qu'il accepte, songea-elle, épuisée à l'avance de devoir se lever encore plut tôt qu'à l'ordinaire. Contrairement à elle, les gens avaient une vie après le travail. Ce mec s'était déjà révélé surprenant une fois, cela dit... peut-être devait-elle s'attendre à tout et n'importe quoi de sa part.

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Centre-ville de Seikusu / Re : Enseignement à domicile [PV]
« le: jeudi 25 octobre 2018, 20:27:21 »
« - Et voilà, une bonne chose de faite. »

Pony observa Harley enlever ses talons hauts, et s'installer sur le canapé de cuir avec un soupir de soulagement. Ce simple enchaînement de gestes la fit rire, lui manquant de faire tomber la paille de son verre où flottait un épais liquide rouge.
De tous les managers qui s'occupait de l'idole, celle-là devait probablement être sa préférée. Bien sûr, quand les deux femmes s'étaient rencontrées pour la première fois, l'adolescente avait été trompée, comme tout le monde, par l'apparence carrée et froide de cette quarantenaire, qui semblait toujours disposée à démontrer le plus possible son professionnalisme à grands coups de tailleurs impeccables, de chignons proprets et d'absences de sourires. Néanmoins, après deux ans de collaboration, Pony savait que cette façade marquait un professionnalisme certain, mais n'était pas représentative de Madame Harley Born. Dans l'intimité de son bureau, et en présence d'êtres avec qui elle était suffisamment en confiance, ce cadre rigide se défaisait ; Harley se révélait être sympathique, sans pour autant perdre de ses capacités professionnelles et d'une certaine sévérité. Malgré ce dernier point un peu frustrant, Pony ne pouvait cependant pas s'empêcher de l'apprécier. Pour une adolescente orpheline avec des limites de vie plus que floues, cette femme était un peu une sorte de point de repère, celle qui savait dire "stop" quand il le fallait et sans prendre de gants. Pony appréciait cette stabilité que l'on lui imposait, elle qui avait parfois du mal à ne pas glisser un orteil ou deux hors des limites... comme toutes les filles de son âge.

Surprenant son gloussement, sa manager lui adressa un sourire malicieux en guise de réponse.


« - Qu'est-ce qui te fait rire, au juste ?
- Prr... rien du tout !
- Bien sûr. Je te préviens que dans quelques minutes, quand je t'aurais annoncé la raison de ta venue dans mon bureau, tu risques de moins te marrer, j'aime autant te le dire.

Pony releva le nez de sa manche dans laquelle elle étouffait son rire, une expression curieuse sur le visage.

- De quoi ? Balbutia-elle. Je pensais que tu m'avais appelé pour qu'on parle de l'enregistrement du prochain clip, non ? Ils ont dit qu'il avait été foiré, un peu-
- Non, ça, c'était la raison de ta venue pour notre dernier rendez-vous. Tu sais, celui où tu n'es pas allé.
- ...J'étais coincé dans les, heu...
- Dans la file du Starbucks, oui, tu me l'as déjà dit.
- ...C'est une forme d'embouteillage, aux heures de pointe, tu sais !

Harley se pinça l'arête du nez, déjà épuisée alors qu'elles n'avaient même pas encore commencés.

- ...Bref, je devais te parler de ton éducation...

La phrase fut accueillie par un souffle brusque et une paire d'yeux au ciel de la part de la chanteuse. Harley s'interrompit.

- On a pas déjà parlé de ça ? J'ai déjà ce qu'il faut à ce niveau-là, non ? Genre, le lycée et tout...
- Théoriquement, oui. Mais ça va bientôt faire deux mois que tu n'as pas mis les pieds dans une salle de classe.
- Ah bon, déjà ? Répondit Pony, se grattant la joue d'un œil distrait. Ça passe vite, dis donc... 'faut dire qu'entre les trente heures de danse par semaine et les quarante heures d'enregistrement passées sur le single cette semaine déjà - et on est que mercredi - je vois pas trop le temps passer...
- Nyoko, ne me provoque pas. Je ne suis pas d'humeur à supporter tes réflexions.

La phrase suffit à enlever à Pony toute envie de sarcasme, même justifiée vu le trop-plein de son emploi du temps. Quand ses managers utilisaient son vrai nom pour lui parler, l'ambiance devenait généralement peu propice à toute négociation. L'idole se contenta donc d'une moue légèrement boudeuse, un peu vexée d'avoir été reprise de la sorte.

- Je veux bien t'accorder que la charge de travail que t'impose l'agence est déjà très lourde. Mais tu as pris un retard considérable sur tes révisions. Le Japon n'ayant pas encore décidé que la scolarité n'est pas obligatoire pour les mineurs célèbres, ton statut d'idole ne t'exempte pas d'avoir un minimum d'éducation... et des examens à la fin de l'année. Tu veux vraiment que les médias se régalent de faire de toi une illettrée à la une de leurs journaux ? Tu es censé représenter un modèle pour la jeunesse, à tout les niveaux !
- Ouais, ouais... marmonna l'idole, le regard dans le vide.

Honnêtement, l'idée que les tabloïds photographient ses relevés de note sur le tableau des résultats de fin d'année devant son lycée ne l'importunait pas tant que ça. Passer ses diplômes était le cadet de ses soucis. Avoir la moyenne ne lui permettrait pas d'être meilleure en chant ou en danse. Et la motivation qu'évoquait Harley n'avait rien de fiable à ses yeux - son public se moquait bien de connaître ses compétences en chimie ou en mathématiques. Pour des trucs qu'elle aurait oublié dans dix ans, en plus...

Harley sentait bien que sa bataille n'était pas gagnée d'avance. Elle proposa un argument de plus, saisissant une des feuilles étalées sur la table basse.

- Le problème tient dans l'organisation de ton temps libre. Le lycée ne permet pas l'aménagement d'un temps de travail à la fois rapide et efficace. C'est pourquoi je me suis mise à la recherche de professeurs particuliers qui pourraient utiliser une méthode plus adaptée à ton cas.

La femme tendit la feuille devant le nez de l'idole, lui montrant son contenu - un CV méticuleux, agrémenté d'une photo. Pony lâcha son verre et rapprocha son visage de la feuille, observant le faciès d'un homme à qui elle n'aurait su donner la trentaine ou la quarantaine (ça avait toujours été compliquée pour elle d'analyser l'âge des humains), au visage doux et sérieux à la fois, et dont les épaules coupées par le cadre laissait deviner un habillement professionnel. Un professeur dans toute sa splendeur.
Pony plissa les yeux pour mieux voir, mais la feuille avait déjà disparu de son champ de vision.


- Cet homme avait l'air d'être le plus adapté à ton cas, précisa-elle en rangeant le CV. Il est professeur au lycée où tu es inscrite, et où j'ai fait ma petite enquête. De tout ceux que j'ai interrogé, il est l'un de ceux avec le meilleur taux de réussite de l'établissement et il était tout à fait disposé à te donner des cours particuliers.
- Et du coup, tu lui as fait passer un entretien d'embauche ?
- Je l'ai programmé pour aujourd'hui - d'où ta présence. Au delà d'analyser ses capacités en tant qu'enseignant, j'aurais besoin de savoir si le courant passe correctement entre vous, entre autres.

Harley jeta un coup d'oeil sur sa montre, puis sur la porte du bureau.

- Il ne devrait plus tarder.
- Et j'aurais le droit de dire des trucs, ou pas ? Bougonna l'adolescente, toujours vexée par les précédents mots de sa manager.
- Ça dépend si ce que tu as à dire est intelligent ou non.
- Mmph... et bien sûr, moi, quand tu me fais ce genre de réflexions, j'ai le droit de rien dire, hein...

La jeune femme allait rétorquer, quand trois coups léger furent portés sur le bois de la porte. Le timing se révélait bon. Abandonnant la bataille verbale, Harley se releva, remit ses escarpins et arrangea sa tenue avec soin. Elle ouvrit ensuite la porte, accueillant l'invité sur le pas de son bureau.

« Bonjour et merci d'avoir fait le déplacement, lui offrit Harley en guise de bienvenue. Je vous en prie, prenez un siège.»

Elle avait repris son ton professionnel et morne, et son sourire s'était absenté de son visage. Pony se leva à son tour, se rapprochant, la curiosité lui faisant oublier la dispute.

L'adolescente portait une tenue colorée et légère, comme à son habitude. Actuellement, cela dit, elle se sentait un peu mal à l'aise dans ses fringues, mais comme en même temps, personne ne l'avait prévenu de la formalité de l'entretien, il n'y avait pas eu d'autre alternative. Harley n'avait sûrement pas voulu la présenter comme quelqu'un qu'elle n'était pas, et Pony ne savait pas si elle devait l'en remercier ou pas. En la présentant à l'homme d'un geste de la main, la manager ne semblait guère s'en formaliser, ou du moins, ne le laissait pas transparaître.


« Voici Mademoiselle Chuurakawa, que vous connaissez probablement plus sous son nom de scène, Pony Chu. Nyoko, voici Monsieur Solis, professeur au lycée de Mishima. »

Le contraste entre sa tenue et celle, tout à fait professionnelle de l'homme, rendait la rencontre un peu intimidante à ses yeux. Il avait aussi l'air d'avoir beaucoup plus de prestance et de charisme que sur sa photo, ce qui n'arrangeait rien. Pony avait l'impression d'être une gamine de dix ans qui venait de rater son coloriage. Elle s'efforça tout de même de le saluer de la façon la plus formelle possible, joignant ses paroles par une courbette typiquement japonaise.

« Enchantée de vous rencontrer, Monsieur Solis, j'espère que nous nous entendrons bien, si les conditions le permettent ! »

L'idole espérait démontrer, malgré son apparence juvénile, un peu de maturité. C'était le B A-BA à marquer lorsque l'on était sur le point de faire des affaires avec quelqu'un, quelque chose qu'au fil du temps et des contrats signés, elle avait bien compris.
Il y eut un bref temps où les trois personnes s'installèrent, Harley tendant un café au candidat au poste, puis s'asseyant avec le sien en main. Pony se contenta de reprendre son verre et de le vider rapidement, ne voulant pas attirer l'attention sur son étrange contenu. Les conversations démarrèrent dés lors. Harley avait déjà repris en main le CV du professeur, et remis doucement ses lunettes sur son nez fin.


« Je vous remercie pour m'avoir fait parvenir votre Curriculum Vitae si vite, Monsieur Solis. Je l'ai inspecté avec attention, et j'ai constaté quelques petits points sur lesquels j'aimerais revenir en vous posant quelques questions, si vous me le permettez. »

Les doigts fins tournèrent la page dans un léger bruit de froissement.

« J'aurais en effet aimé vous demander si vous avez déjà eu l'occasion d'être dans cette situation en particulier. Je n'ai vu aucun détail à ce sujet dans votre parcours professionnel. Avez-vous vous déjà été professeur particulier, et sinon, avez-vous une idée précise des changements que cela implique dans vos conditions de travail ? »

Ainsi débutait la série d'une probable longue suite de questions classiques, mais nécessaires, ponctuée par le regard curieux de Pony juste à côté, ses yeux verrons occupés à détailler discrètement le candidat, le menton posé dans une main.

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Le jeu du placard [Ufo]
« le: mercredi 24 octobre 2018, 18:05:18 »
Même si elle sentait le bois du banc protester, Pony maintenait son idée. Ils n'allaient quand même pas rester enfermés ici jusqu'à la nuit ! Joel et Uta risquaient de se faire un sang d'encre (au pire) ou de lui faire manger leurs serviettes (au mieux) si jamais ça arrivait... et pour ne rien arranger, il commençait à faire chaud, par ici. Elle ne comprenait pas trop pourquoi, d'ailleurs... ils avaient peut-être mis le chauffage, pour chasser un peu d'humidité...
Le garçon la rejoint bien vite sur la plateforme mise à rude épreuve. C'était probablement à cause de l'instabilité du bois qu'il semblait être soudain mal à l'aise. Éclairé par un des rares rayons de soleil qui transperçait la vitre, son teint avait viré au rouge cerise ! Peut-être aussi à cause de cette chaleur étouffante ?

Lui adressant un sourire encourageant, dans le but de limiter le malaise qui s'intensifiait suite à la nouvelle proximité de leurs corps, Pony n'avait pas le regard fixe et s'inquiétait surtout de l'état du banc, baissant ainsi les yeux. Un détail vint cependant attirer son attention - difficile à ne pas remarquer.


*...Ah...*

Bien sûr, son regard remonta rapidement, étant habituée comme chaque personne en société à ne pas s'attarder sur les détails les plus gênants. Mais bon, il y avait des images qui ne s’effaçaient jamais vraiment de l'esprit. Des images qui ne mentaient pas, non plus. Et elle ne laissait visiblement pas ce brin d'athlète indifférent.
La jeune femme accueillit cette information avec un intérêt... notable. Bon, bien sûr, c'était un peu gênant. Mais elle avait passé l'âge d'être effarouchée par la moindre trique lui disant bonjour. Elle n'avait jamais réussi à comprendre pourquoi les humains considéraient ce genre d'évènement comme dangereux. C'était naturel et, surtout, incontrôlable ! C'était de cette façon que Pony, d'habitude, accueillait chaque situation du genre dans sa vie. Mais, cette fois-ci, un curieux mélange se faisait ressentir dans son corps. Elle était beaucoup plus stressée et gênée qu'à l'habitude. La honte s'infiltrait dans chacune de ses parties vitales, quelque chose qui n'était pas en adéquation avec son tempérament très sex-positif.
Pony était cependant plus habituée à voir des facultés extrasensorielles en action qu'une humaine ordinaire. Elle suspecta donc que quelque chose en rapport se tramait, par ici.
Avec ce qui s'était passé un peu plus tôt, en plus... quand il avait parlé sans remuer les lèvres...


*Ce n'est pas un type normal...*

« Allons-y ! Tu es prête ? »

Les paroles soudaines de l'homme sortirent Pony de ses pensées, et elle se rendit compte qu'elle le regardait depuis quelques minutes sans dire un mot, trop perdue dans sa tête qu'elle était.

« Hein ? Heu, ah oui, on y va, alors !.. »

L'idole avait aussi essayé de ne pas jeter un coup d’œil à la bosse proéminente du brun, qui ressortait d'autant plus dans cette position. La pensée intrusive lui vint que ce maillot avait l'air d'être plutôt bien rempli, mais elle la rejeta rapidement, occupée à se mettre en place sur l'imposant dos du jeune homme. Il avait la peau douce, sans imperfections notables. Le genre de peau qui donnait envie de se blottir tout contre. Ses gênes vampiriques lui donnaient aussi envie d'y mettre quelques coups de langues et de crocs, ce qui l'effrayait, toujours aussi terrifiée par cette vieille peur qu'avait la jeune fille d'attaquer quelqu'un sous le coup de l'impulsion, un de ces quatre.
Rapidement, Pony se sentit s'élever dans les airs. Le garçon avait suffisemment de force pour la conduire vers son but sans trop ciller ; en quelques secondes de stabilisation, Pony se retrouva prés de la fenêtre, et tilta quelque peu.
Personne ne devait vraiment nettoyer souvent cette partie de la cabine, vu la poussière et les toiles d'araignée qui s'y trouvaient. Le soleil l'éblouissait un peu, mais au moins, l'idole semblait avoir vu juste : il avait effectivement une petite poignée qui pouvait permettre l'ouverture de leur seul échappatoire actuel.


« C'est bon, il y a une poignée ! Je vais essayer de l'ouvrir ! »

Ses mains se retrouvèrent vite en contact avec la saleté, ce qui la dégoûta un peu, mais elle prit sur elle et attrapa la poignée. Un petit coup ne suffit pas à l'ouvrir. Le mécanisme n'avait pas l'air d'être souvent activé, et avait même l'air dans un piteux état. Pony se surprit à ressentir un peu de frustration, qui lui fit augmenter la force de sa poigne. Rien n'y faisait ; c'était franchement agaçant.

*Raah !..*

Ça commençait à bien faire ! Ils n'allaient quand même pas se laisser faire par une misérable poignée de fenêtre ! Elle, une fière vampire et lui, une-un-, heu... peu importe la bestiole qu'il était, zut !
Énervée par l'inutilité de ses actions, Pony tira donc un bon coup sec sur la poignée. Rien n'y fit, le mécanisme était plus fort. Elle émit un gémissement et tira de nouv-
Crac.
-eau... ha.
Finalement, ça marchait ! Pensa Pony avec un sourire.
Et puis, elle se sentit glisser vers l'arrière.


*Heu...*

Avec l'élan, la poignée lui était restée dans les mains, et sa force avait également déséquilibrée son porteur, qui n'avait pas pu faire grand-chose contre la gravité, malgré la bizarrerie de sa nature. Heureusement, les murs rapprochés de la cabine avaient amortis leur chute, mais celle-ci avait quand même eu lieu, les faisant dégringoler contre la paroi de la porte - bien résistante, elle... - et les faisant tomber au sol, dans un concert de cris et de gémissements de douleur. Akihito était tombé en premier et Pony avait suivi, lui imposant tout son poids à la fin de la chute. Quand elle avait repris un peu ses esprits, l'idole avait senti quelque chose de chaud couler sur son front.

« Argh... »

Étalée sur le corps de l'homme, Pony avait mis une main sur la source de la douleur, et l'avait retiré avec quelques tâches rouges sur ses doigts. Elle se souvenait s'être prise un coin de la porte. Mis à part ça, elle avait quand même l'air d'être entière, et s'inquiétait désormais de l'état de son camarade. Soudain un peu paniquée, elle l'avait saisi par les épaules et l'avait secoué pour le réveiller un peu, avec autant de délicatesse qu'un catcheur professionnel.

« Hé.. hééé ! Oh là là, ça va ?! J'suis désolé, vraiment, j'ai pas réussi à garder l'équilibre ! Tu t'es fait mal ?! »

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Gymnase en plein air et piscine / Re : Le jeu du placard [Ufo]
« le: jeudi 04 octobre 2018, 17:18:36 »
Quelle superbe journée, quand même. Elle avait une dette en karma ou quoi ? Entre l'autre pot de colle et maintenant, ça... c'était relativement gênant, en plus... la cabine ne faisait pas plus de d'un mètre de largeur. Elle n'avait pas intérêt à faire un mouvement de travers... et lui non plus, d'ailleurs ! Le contact était, de quelque façon que ce soit, inévitable plus d'une seconde. Manifestant inconsciemment sa gêne, Pony croisa les bras sur sa poitrine. Avec l'unique et fine couche de son maillot multicolore, l'idole se sentait vulnérable. L'humidité de son corps permettait de ressentir l'air frais un peu plus intensément, ce qui lui arracha un frisson. Elle sentit ses mamelons se durcir sous l'effet du froid, et ce ne fut pas une circonstance idéale pour arranger son malaise.
Entre-temps, son regard s'attardait sur le dos de ce "Akihito", occupé à tenter sa chance avec ce maudit verrou. Il avait l'air de bien galérer aussi, ce qui ne rassura pas Pony. Ils devaient vraiment avoir l'air de deux idiots. Qui vivait ce genre de trucs, à part les personnages de films ou de séries télés, franchement ? On aurait dit le début d'un scénario de film porno- heu, ou de n'importe quel autre film au budget limité, d'ailleurs !
En plus, il n'y avait personne à l'accueil, ce qui signifiait qu'ils ne pourraient même pas appeler à l'aide. Au pire, l'autre gros cochon reviendrait, et au mieux, on les trouverait tous les deux bloqués là-dedans, et en plus d'avoir l'air de deux gros glands, on pourrait s'imaginer des trucs sur eux... et, au delà de l'aspect gênant, Pony n'avait pas besoin de ce genre de publicité, merci bien... c'était déjà suffisamment difficile de passer un bon moment avec quelqu'un sans avoir l'assurance que ce quelqu'un irait raconter à tout le monde les moindres détails sur leurs parties de jambes en l'air, voire même vendre les dits détails aux magasines people peu scrupuleux...
En y réfléchissant (même si ce n'était pas vraiment le moment de réfléchir sur ce genre de trucs), la vie sexuelle de la chanteuse était bien compliquée, quand même. Elle aurait bien aimé tomber sur quelqu'un de compatissant et qui n'avait aucun micro ou mini-caméra caché dans la pièce où ils étaient, et sans arrière-pensée sur un éventuel chantage à lui faire. Ce genre de plan lui était arrivé une ou deux fois, et c'était toujours à ses agents de nettoyer derrière elle, offrant une somme conséquente au maître chanteur ou usant de solutions pas forcément très légales pour lui faire lâcher le morceau... et après, les remontrances, c'était toujours pour sa pomme. Ils procédaient à un monticule de reproches et de recommandations sur l'importance de combiner son statut d'idole perçue pure et innocente et les circonstances de ses relations sexuelles. Inutile de préciser que chacun de ces entretiens étaient une dégringolade sur l'échelle du malaise.

Pony songeait à tout cela, les bras toujours croisés et les fesses sur son banc, en attendant l'annonce d'un quelconque résultat. Malgré son attention, l'adolescente ne pouvait pas voir ce que faisait exactement le garçon, mais elle pouvait par contre se douter que pas mal d'efforts étaient engagés, vu la quantité de muscles qui roulaient sous sa peau couleur ocre. Il avait un dos large, un dos de nageur, et des biceps assez conséquents. Plutôt bien foutu, en fait, surtout au niveau du torse. Même si le spectacle n'était pas mal non plus plus bas...
Bon, au point où elle en était, plus aucune honte à avoir, hein ? Il n'y avait rien de mal à reluquer un peu et à garder ça pour elle. On voyait rarement des japonais aussi bien lotis, en réalité. La plupart étaient plutôt maigrichons en comparaison, ou en surpoids évident, un peu comme les otakus qui composaient une partie de ses fans. Peut-être n'était-il pas japonais de pure souche ? En plus de sa, son... son espèce de pouvoir de pénétration d'inconscient, là...
Tout cela rendait Pony très curieuse, avec quelques questions en tête - ce qui pourrait être utile si jamais ils n'arrivaient pas à sortir immédiatement de là... même si ça n'allait pas arriver, hein, pas vrai ?
Au bout d'un moment, l'homme se retourna, la mine déconfite. Pony retint un gémissement.


« Uuuh... oh non... »

Elle-même n'était pas claustrophobe - après avoir passé son enfance à dormir dans son cercueil de voyage, c'était une préoccupation qu'elle n'aurait sans doute jamais - mais ça ne rendait pas la situation plus agréable. Elle tourna sa petite tête, regardant autour d'elle, et une éventuelle solution lui vint en tête en voyant un filet de lumière descendre du ciel.

« Ah, peut-être que... regarde ! »

Elle pointa un doigt blanc vers la source du lumière - une petite fenêtre, située en hauteur dans la cabine, d'où perçait le jour.

« Ça ne se voit pas, d'ici, mais avec un peu de chance, on peut l'ouvrir ! Pas vrai ? »

La perspective semblait un peu fantasque, mais si c'était la seule solution, autant l'essayer ! Pony tenta le coup, en grimpant sur le banc de bois scellé au mur. La fenêtre lui apparut plus près, mais... toujours trop loin ! Elle eut beau sauter aussi haut qu'elle le pouvait et gigoter de tout son long - offrant ainsi à Akihito une scène en première loge sur son derrière - rien n'y fit, ça ne fonctionnait pas.

« J'y arrive... uh... pas ! Ah... C'est trop haut pour moi... »

La mine déçue, Pony s'arrêta, mais eut une autre idée, qui impliquait cette fois-ci un peu d'esprit d'équipe. Elle tendit une main pour inciter Akihito à monter sur le pauvre banc en bois qui n'avait rien demandé.

« Tu veux bien me faire la courte échelle, s'il te plaît ? Je vais essayer de monter plus haut ! »

Restait à voir si ça serait concluant !

8
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: jeudi 04 octobre 2018, 14:14:33 »
(C'est mignon :D)

J'ai jamais regardé les Powers Rangers. Mais je dirais noir. Juste à cause de cette vidéo. :,)

Qu'est-ce vous aimez faire, quand vous êtes triste, pour vous consoler ?

9
Les alentours de la ville / Re : Au vertige et à ce qui suit [Pony Chu]
« le: lundi 01 octobre 2018, 01:28:19 »
« ...Du coup, il est ici, vous en êtes sûr?  »

L'oreille tout contre son Iphone dernier cri, Pony essayait d'entendre ce que disait son interlocuteur tout en évitant de trop se faire chatouiller par la peluche rose qui ornait la coque de son téléphone. Avec le vacarma ambiant de la rue où elle se trouvait – une rue composée à 95% de bars et de boîtes de nuit qui faisaient le charme du quartier, pour sûr – il était difficile de capter tout les mots qui se déversaient de l'appareil. Tout en se bouchant une oreille, la chanteuse tenta d'écouter attentivement . Elle aurait bien aimé s'isoler un peu pour mieux entendre, mais sa présence dans la courte et rapide queue des clients rendait ce plan infaisable.

« Comment ça ? Non, je vous demande ça parce que ça fait quand même le quatrième bar que j'écume, moi. Vous savez pas ce que c'est que de marcher plus de dix mètres à la minute en talons hauts de quatorze centimètres, M'sieur St-Cloud ! Enfin, j'imagine... ça me regarde pas, après tout- enfin, bref ! »

Pony évita de s'éloigner du sujet principal de la quatrième conversation qu'elle tenait avec l'homme d'affaires – accessoirement peut-être son futur patron dans une paire d'années. D'où le fait qu'il valait peut-être mieux aussi éviter tout commentaire sur ses éventuelles habitudes vestimentaires. L'homme n'avait pas l'air d'un plaisantin. Depuis le début de leur prise de contact, l'idole avait senti que celui-ci avait pris pour habitude de faire valoir le sérieux plutôt que l'amicalité. Ce qui n'était peut-être pas plus mal – car lui, au moins, avait l'air réglo, contrairement à tout ces agents qui se présentaient comme sympathiques et ouverts, carte de visite holographique tout contre leur sourire niais, et se révélaient plus tard comme de véritables tyrans doublés d'une hypocrisie certaine.

Leurs conversations avaient toujours été sérieuses et professionnelles. Phil St-Cloud prenait régulièrement des nouvelles de la chanteuse, l'avait également invité plusieurs fois à déjeuner, tout ceci dans une extrême discrétion – mieux valait en effet éviter que les agents de Pony l'apprennent. Au début, ça n'avait pas été de gaieté de cœur pour l'adolescente, vu que celle-ci pensait encore avoir affaire à un énième plaisantin – quelqu'un qui lui proposerait un contrat avec des termes et des parts encore pires que celui qui régissait sa vie en ce moment. Pony n'avait plus trop confiance en les agences et les producteurs, il lui fallait bien l'avouer. Quand elle était devenue une idole, tout lui avait semblé si merveilleux ! - et les désillusions n'en avaient été que plus fortes par la suite. Les parts modestes qu'elle touchait sur ses propres créations, les conditions de vie qu'on lui imposait pour en faire une poupée parfaite aux yeux des fans et surtout futurs clients de ses CDs, DVDs, goodies et autres photographies... ses talents musicaux comptaient si peu, à côté de son apparence et de sa prestance. Sa passion et son désir de partage de celle-ci avait été piétiné tant de fois, au profit de la pure esthétique. Elle avait une relation particulière vis-à-vis de son propre métier, qu'elle aimait à la folie et détestait tout autant. Une love-hate relationship, comme disaient les occidentaux. Elle n'était pas sûre que tout cela était bien normal et sain.
Néanmoins, Phil avait réussi à lui refaire miroiter un futur plus intéressant. Le contrat avec son agence actuelle allait se terminer dans trois ans, sans renouvellement. L'homme lui proposait une place chez lui, gardée bien au chaud – avec l'assurance d'améliorer tout ce qui pourrait lui déplaire. Évidemment, il n'était pas le premier à lui avoir offert ce genre d'opportunités. Mais il était le premier que Pony avait écouté plus de cinq minutes, et avec qui elle avait si bien accroché.

Les conditions imposées par l'homme avaient été ce qui l'avait fait tiquer le plus. Au début, elle avait cru à une plaisanterie. D'autant plus que la jeune femme n'avait pas fait le rapprochement en premier lieu avec Ike St-Cloud – un de ses potes de soirée, avec qui elle avait si bien accroché ! - et le St-Cloud qui se trouvait en face d'elle, derrière son gros bureau impeccable. Il y avait un air de ressemblance, il fallait l'avouer. Et une grosse ride qui se formait entre ses sourcils, à chaque fois qu'il avait évoqué son fils.
Ike n'était plus sous sa garde. Il s'était crée une certaine distance entre le père et le fils, et le père était plutôt inquiet. A l'écouter, rien ne semblait aller dans la vie du jeune homme. Ce qui pouvait signifier que Phil était juste mécontent que son fils s'en sorte sans lui... ou qu'il y avait vraiment un souci.
 Pony, en tout cas, avait pesé le pour et le contre de cette offre, avant de finalement accepter, confirmant son opinion au petit-déjeuner le matin même, en beurrant ses tartines de confiture de sang sucré. Le choix était fait, et l'homme avait fait part de son contentement. Tout de suite après, il avait intimé Pony de se rendre à différents endroits de Seikusu le soir même, dans l'espoir de retrouver son fils. La chanteuse, par chance, n'avait encore rien booké, et avait pu s'offrir une soirée dans les rues des quartiers bourgeois de la ville. Phil avait voulu qu'elle soit seule, ce qu'elle avait fait.
Vêtue d'une tenue de soirée courte et aux couleurs vives comme elle les aimait, la jeune fille n'avait même pas eu à montrer sa carte d'identité ou son badge VIP au videur, qui lui avait intimé d'entrer d'un signe de tête. Elle n'était pas étrangère à ce bar, elle et ses amis avaient dû le fréquenter plus d'une fois. Avec un sourire et un salut, Pony était entrée, accueillie par le rythme tonitruant des enceintes dernier cri et le passage des spots lumineux sur son corps.


« J'y suis, avait-elle avertie au téléphone.

Avec ce genre de phrase, elle avait l'impression d'être une espionne dans un film d'infiltration. Au final, ça n'était pas si loin de la vérité. Il lui faudrait mentir un peu, et observer attentivement, tout comme une espionne. Avec ses tatouages temporaires flashys et ses accessoires, elle n'était pas au summum de la discrétion, mais, hey ! Mis à part ça, c'était basiquement l'idée !
 

- Je vais fouiller un peu et voir s'il est là- vous m'entendez ? Non, je vous dis que je vais m'informer sur si il est là ou pas ! Ouh- Ohlà... »

Avec les basses qui s'intensifiaient dans le morceau, le sol tremblait sous ses maudits talons hauts. Pony balaya la salle du regard, refusant l'appel du vestiaire pour déposer son sac, vu qu'elle aurait sûrement encore besoin de ce maudit téléphone. Téléphone qui, d'ailleurs... n'avait plus de réseau. Rien d'étonnant, cela dit.
Avec un soupir exaspéré, Pony raccrocha et referma l'objet, qu'elle glissa dans sa sacoche. La star se dit ensuite que prendre un verre au bar serait une bonne idée. Après toutes ces péripéties et ces recherches dans la ville, elle n'avait encore rien bu, et c'était bien la première fois qu'elle était sobre passé minuit et sans être chez elle- il y avait plus d'un problème, là !


« J'ai bien le droit à une pause ! ♥ »

L'appel du Bloody Mary frais la guidait jusqu'au comptoir du carré VIP, où un barman s'affairait à préparer un énième verre. Au fur et à mesure de sa marche, le son ambiant envahissait Pony et modelait son humeur, avec ce pouvoir incroyable qui était unique et propre à la musique. En tant que parolière, l'idole aimait s'attarder dessus au rythme de l'instrumentale, et là-
Y avait quelque chose qui clochait, non ? Encore une chanson où le rythme effréné ne laissait pas suspecter des mots pareils... qui avait écrit ça ? Qui avait décidé que ça serait une bonne idée de l'accorder avec un type de musique pareil ?
...Enfin, au vu de la troupe de personnes qui dansaient sur le rythme, ce n'était une considération pour personne d'autre qu'elle. Et c'était normal. Personne ne souhaitait philosopher sur les significations des paroles : on allait en boîte pour s'amuser, se vider la tête. La plupart des gens ici écoutaient d'une oreille distraite la chanson triste du CD qu'ils avaient achetés uniquement pour la piste qui passait à la radio et qui les faisait kiffer. C'était aussi un peu pour ça que Pony avait jeté à la poubelle ses dernières pistes d'inspirations mélancoliques. Personne n'avait envie de l'entendre chanter ça. Il fallait s'accorder aux désirs communs des gens.

Pony fit un signe au barman, et attendit qu'il se rapproche pour qu'il puisse l'entendre commander.


« J'peux avoir un Bloody Mary, s'il vous plaît ? Avec beaucoup de vodka, et pas trop de citron ! »

Avec un signe de la tête pour faire comprendre qu'il avait saisi, il se mit au travail tandis que la jeune fille s'asseyait, observant un peu autour d'elle. Il n'y avait pas grand-monde, on était en semaine, avec quand même quelques remous de personnes dans la salle, et toujours moins de monde dans le carré VIP, bien entendu. Un coup d’œil sur les banquettes moelleuses lui indiqua qu'il n'y avait personne qu'elle connaissait – personnellement, on s'entend, vu que tous étaient plus ou moins « connus ».
On lui apporta son verre, et elle put partir s'installer à son aise. Pony n'aimait pas trop se mettre toute seule au bar, c'était le plan parfait pour se faire accoster par des personnes à qui on n'avait pas forcément envie d'avoir affaire. Donc, elle chercha du regard une autre personne qui aimait elle aussi squatter le bois ciré plutôt que les coussins de cuir.
La paille en bouche, son regard s'attarda sur une silhouette avachie, pas très grande ni très imposante, et au crâne envahi d'une touffe de cheveux roses. Elle faillit recracher le contenu de son verre.

T r o u v é !


« - Enfin, purée... » laissa-elle échapper, ses paroles de toutes façons noyées par la musique.

Il était donc temps ! C'était pas trop tôt ! Elle ne savait pas si elle aurait supporté une autre course – ou si sa chauffeuse privée, aurait supporté de se faire rappeler une nouvelle fois. Et du coup...
Pony hésita à s'avancer. Peut-être ne voulait-il pas être spécialement dérangé ? Il ne se souvenait peut-être pas d'elle, non plus ?
D'un autre côté, elle n'était pas venue pour rien, certainement pas !..

Ce fut donc avec un peu d'appréhension qu'une petite main saisit le siège prés de Ike, lui faisant remarquer discrètement sa présence. En tournant la tête, il pourrait voir une adolescente pas très grande, aux vêtements aussi colorés que courts, avec un verre rouge en main et un sourire au milieu des paillettes qui composaient le maquillage de son visage.


« Bonsoir, heu... j'peux me mettre là ? »

10
Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: dimanche 30 septembre 2018, 23:59:11 »


*rire nerveux*  :D :D :'(

Le personnage fictif qui vous a inspiré, qui vous a appris des leçons importantes et qui vous aide à avancer dans la vie ?

11
Gymnase en plein air et piscine / Re : Le jeu du placard [Ufo]
« le: dimanche 30 septembre 2018, 02:54:54 »
Parfait, cette journée. Juste, vraiment. Pony n'aimait rien de plus que de se faire filer par les paparazzis jusque dans les moindres recoins de sa vie, c'était une certitude. Elle pensa un instant à ceux qui iraient dire qu'elle l'aurait sûrement bien cherché, à aller s'exhiber dans les piscines municipales avec ses amies. N'avait-elle pas une piscine privée, pour VIP uniquement ?
La vérité, c'était que ses deux amis étaient trop "basic" pour les goûts du personnel, dans cette piscine privée. Et puis, si elle-même avait été un de ces gros sacs à pellicule, elle aurait été aller jeter un coup d’œil justement dans ce type d'endroit en premier. Histoire d'avoir non pas un ou deux clichés, mais des dizaines de photos de dizaines de personnes. Ça sonnait quand même plus logique, non ?!

Et voilà que maintenant, elle devait en plus tomber sur la mauvaise cabine, la seule remplie à l'instant, elle en était certaine. Pony était sidérée de ne pas avoir su voir que cette cabine était occupée avant d'entrer- mais en même temps, QUI ne fermait pas le loquet de la cabine pendant qu'il se changeait ? Il n'y avait vraiment que les occidentaux pour se permettre des délires pareils.
Et la situation ne s'était pas arrangé du tout, là ! Ce gars allait réussir à la photographier en compagnie d'un homme dans une cabine ! Ça partait sur une une en couverture sur Seikusu People et tous les autres ramassis de bêtises qui osaient se faire appeler des magasines ! (Et qu'elle aimait feuilleter à l'occasion, soit dit en passant- pour peu qu'elle n'en fasse pas la couverture.). Une bien belle promotion pour le début de sa prochaine tournée. Non, ça ne pouvait pas arriver !!!
Le flot de pensées cessa d'irradier quand le garçon se décida à bouger, en intervertissant leur places avec aisance. Pony fut surprise d'autant de rapidité et de maniabilité, surtout dans un si petit espace. Elle se retrouva donc contre le banc, ses fesses posées contre le bois encore humide. Et puis, quelque chose de vraiment bizarre arriva.


* Silence. Ne bouge pas. *

Il avait bien parlé, là ? La chanteuse ne pouvait pas voir ses lèvres bouger, mais ses paroles avaient été très claires dans sa tête. Un souvenir très, très lointain titilla sa mémoire un court instant - le souvenir de magiciens sur Nexus se penchant vers elle, petite, et lui parlant sans avoir à remuer un poil de la longue barbe qui ornait leurs mentons. De la télépathie !
C'était ce que ce gamin venait de faire ? Pony retint une exclamation, ses mains déjà devant sa bouche pour ne pas indiquer sa présence. Ça, c'était pas commun !
Un autre truc étrange arriva par la suite, quand l'inconnu arriva à virer le gros tas sans même avoir à pousser le bouchon trop loin... malgré que l'idole était là, et quand même bien visible par le photographe. Ça, pour le coup... aucun mot ne lui vint pour expliquer ce phénomène. Mais ça avait l'air d'être aussi quelque chose de pas normal.

Finalement, la porte se referma, bien fermée pour éviter d'autres coups bas. Quand les pas de l'adversaire se firent lointains, Pony se détendit et poussa un long soupir de soulagement.


« - Uuuuf.... »

Le relâchement soudain de la tension eut pour effet de la rendre toute molle, la laissant glisser contre le banc et giser assise. Une main se tendit vers elle ensuite, et elle reprit contenance, observant pour de bon la personne qu'elle avait dérangé de façon si violente.
Un profil athlétique, définitivement pas japonais. Plutôt beau gosse, c'était certain. Avec sa tête de poupin, on aurait dit un enfant qui aurait grandi trop vite. Il devait donner envie à n'importe quelle femme de le prendre dans ses bras et de l'y garder, tout contre leurs seins. Pony ne fut pas une exception. Un peu gênée - non seulement par la proximité mais aussi par le fait qu'elle était quand même l'intruse probablement la moins subtile du monde - la chanteuse attrapa la main tendue pour une franche poignée de main. La peau de l'homme était douce et humide.


« - Heu...merci beaucoup de ne pas m'avoir viré. C'était, ben, très sympa de ta part. »

L'adolescente se retint de demander pourquoi diable ce gars n'avait pas fermé le loquet. S'il était exhibitionniste, c'était une bonne excuse pour pouvoir sortir de cette cabine au plus vite. L'idée du jeune homme variait cependant un peu ce plan...

« Il va t’attendre à la porte. Son acolyte va continuer à camper derrière pendant un certain temps. Tu devrais rester cachée ici un moment, tu es en sécurité. Je suis Akihito. Oui, je sais qui tu es ; ton nom de scène, du moins. Ravi de te rencontrer. »
« - R...ravie de même... cela dit... »

Pony offrit un sourire à son sauveur, intervertissant de nouveau leur place (en fait, c'était pas si compliqué, dis donc !), se glissant prés de la porte.

« - ...Cela dit, oui, mais non, continua-elle, un peu embarrassée. Mes amis m'attendent dehors, si jamais je ne sors pas, ils vont se demander ce qui m'arrive... on a vu le type dehors, déjà. Je pense qu'on va juste s'en aller, directement... »

Un voile de frustration passa sur son visage à cette idée, suivi par de la tristesse. La chanteuse n'avait pas eu envie d'imposer ça à ses proches, c'était injuste. Dire que la journée se déroulait si bien, jusqu'ici...

« - ...Enfin, bon, voilà, c'était marrant un peu, quand même, j'imagine ? Ha ha ha ! Allez, merci beaucoup pour m'avoir aidé, je vais devoir filer; tu vas pouvoir vaquer à tes occupations, aussi, ha ha ! »

Avec un signe de la main, Pony entreprit donc de défaire le loquet de la porte.
...
De défaire le loquet de la porte.
...
De DÉFAIRE le loquet de la porte.


« - Ha... ha ha... »

...
Le loquet. De la porte.


« - Ha. »

Qui était bloqué. Le loquet.
Un silence se fit, après une dizaine de tentatives infructueuses. Puis, Pony se retourna vers son "hôte", la mort dans l'âme.


« - Je crois qu'on a un problème... »

On dirait que le plan allait rester comme il était. Pony ne savait pas trop quoi en penser.

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 26 septembre 2018, 23:18:16 »
C'te discrimination :'(

En plus je bois du sang en briquette... je touche pas aux cous des gens >.< tant pis pour toi !

23:16
(...Ça m'a fait grave buguer de mettre au pluriel le mot "cou", je crois que c'est la première fois de ma vie que je le fais '_')

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 26 septembre 2018, 21:05:16 »


21:05

14
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 26 septembre 2018, 20:24:46 »
OH MON DIEU TU VIENS DE RÉSOUDRE UN PROBLÈME DE PRES D'UN AN PAR UNE SOLUTION SI SIMPLE VIENS PAR ICI QUE JE T'EMBRASSE

(si tu veux, bien sûr ;D)

20:22 (En vrai je suis trop contente alors merciiiii 💖)

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Blabla / Re : Le Questionnaire
« le: mercredi 26 septembre 2018, 20:19:42 »
Solo, j'ai toujours préféré me la jouer comme ça, en plus mes amis ne sont pas des gamers pour la plupart :,)

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