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Sujets - Kelsier

Pages: [1]
1
Les terres sauvages / Marché conclu ~ Mélusine
« le: mardi 15 novembre 2022, 10:05:33 »
Je n'étais pas fâché d'être arrivé. Si j'avais pu, j'aurai pris un fournisseur plus proche, mais ma demande était un peu spéciale, et il m'avait fallu trouver la perle rare. En effet, depuis quelques temps mes toiles avaient de plus en plus de succès, notamment par rapport à la magie que j'insufflais dedans, sans trop savoir comment. Une chose était sûre, les sentiments des spectateurs de ces toiles étaient exacerbés et reflêtaient ce qui se passaient dans la toile. Qu'une oeuvre représente une scène de guerre, et les personnes allaient se taper dessus en la voyant. Que ce soit une étreinte fougueuse, et les spectateurs n'hésitaient pas à faire fi des conventions pour copuler face à la toile.
Mais pour faire de telles peintures, il me fallait de bons pigments, de bonne couleur. Il y avait plusieurs négociants dans la région, plus ou moins fiable. Je recherchais un peu plus que cela. J'avais dans l'idée que faire intervenir de la magie dans la fabrication de la peinture pouvait sans doute accentuer l'effet des toiles, ainsi après quelques recherches, j'avais envoyé une missive auprès d'une femme réputée pour ses dons de magie. Nous avions échangé plusieurs missives, pour convenir du prix et de la quantité de peinture.

Il n'y avait plus qu'à attendre, et comme convenu, deux semaines après, je faisais le voyage pour aller chercher ma précieuse cargaison. Une semaine de route fait en carriole. J'aurais sans doute pu aller plus vite à dos de cheval, mais il me fallait de la place pour pouvoir ramener ce que je venais chercher. J'arrivais enfin en vue d'une maison, à quelques lieues du village le plus proche. Cela ressemblait aux descriptions que l'on m'avait fait, je devais me trouver au bon endroit. J'arrêtais les montures pour laisser la carriole à quelques mètres de la demeure, ajustait ma veste et m'approchais enfin pour venir frapper à la porte d'un poing lourd. Comme à mon habitude, je portais une veste par dessus une chemise et un pantalon de bonne facture, ce qui me donnait une allure élégante. J'appréciais de me présenter toujours proprement et de donner la meilleure image de moi même.

Quand la porte s'ouvrit, je me rendis compte que j'étais un peu stressé. Toujours la peur de ne pas paraître à mon avantage, de ne pas réussir à convaincre. Et pourtant, je n'étais pas chez un client, je n'aurais pas dû avoir ce sentiment là. J'avisais la locataire des lieux, un instant décontenancé par son physique avantageux, avant de m'annoncer.

« Bonjour ... Je suis Kelsier, j'avais passé commande, et je venais comme convenu ... »

Tout en parlant, je me disais que j'aurais dû annoncer ma venue dans une missive. Nous nous étions mis d'accord, mais s'il y avait des retards dans la livraison ?

2
Le parc et son sous-bois / Une apparition surprise [Saphir]
« le: mardi 12 août 2014, 16:58:04 »
La moiteur de la journée commençait à peine à s'estomper. Le soleil disparaissait derrière les arbres, teintant d'une lueur rougeoyante les environs. Il fallait se hâter s'il ne voulait pas finir trop tard, car la luminosité jouait pour beaucoup. En fait, c'était même la principale raison de sa venue ici. Sur le chevalet devant lui, la toile comportait un dessin réalisé au crayon fin du paysage devant lui. Un petit devers menait à un étang, le tout entouré d'arbres et calé au pied d'une colline verdoyante. Le paysage aurait pu passer pour banal, mais lorsque le soleil embrasait les lieux, les couleurs étaient véritablement intéressantes.

Il avait donc préparé son croquis, n'ayant plus qu'à réaliser les couleurs, de saisir l'instant lorsqu'il se présenterait. Outre la toile, il avait déposé une besace contenant de l'eau, des peintures et du matériel. Dans la main, sa palette était déjà ornée de plusieurs teintes, qu'il distillait par de brefs coups de pinceaux. Cela prenait forme, et plutôt rapidement. Une dizaine de minutes, quelques retouches, et il aurait fini. Ce n'était pas une commande, mais il n'aurait aucun mal à trouver un acheteur.

Son regard dériva vers son sac, afin d'aller y piocher une nouvelle fois un peu de peinture. Il lui fallait un peu plus de jaune pour compléter une teinte. C'est à cet instant qu'il resta interdit face à la peinture. Comme marchant dans l'herbe, deux personnes se tenaient dans son tableau. Il eut beau jeter un oeil derrière, il n'y avait personne. Et il aurait pu juré n'avoir jamais dessiné ces deux personnages. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait ce genre de phénomène, mais c'était toujours aussi déconcertant, car il ne savait les expliquer, et surtout les deux personnes semblaient marcher vers lui, bien que les mouvements eurent l'air saccadés dans le tableau. Il aurait pu essayer de les effacer, de les changer. Mais il n'en avait même pas l'idée. Il recula plutôt de deux pas, quand il apparut comme presque certains qu'ils allaient arriver à la limite du tableau, et très probablement en sortir.

Déposant sa palette, il lissa de manière mécanique le devant de sa chemise. Il devrait partir ... Non, il ne pouvait pas abandonner son matériel ici. Mais si les personnes en question n'étaient pas bien intentionnés ? Il était trop tard pour y réfléchir, car les premiers chatoiements apparaissaient sur le tableau : comme une ondulation créée par la chute d'une pierre dans l'eau, le tableau miroitait, signe que quelque chose allait en sortir. Retenant sa respiration, Kelsier restait stoïque et silencieux.

3
Dictature d'Ashnard / De Charybde en ... [Prima]
« le: lundi 13 janvier 2014, 11:04:32 »
Il y était presque. Quelques mètres tout au plus, et il serait sauvé. Ou mort. En son fort, il préférait bien évidemment la première solution, mais rien ne lui prédisait un tel résultat. La journée avait pourtant bien débuté ...

Deux heures auparavant, Kelsier mettait les dernières touches à sa nouvelle oeuvre. Il s'agissait d'une pièce richement ornée, une invention de son esprit répondant aux goûts d'un noble imaginaire. Un sofa d'un rouge profond faisait face à une petite table basse en bois, agrémentée d'une carafe de vin et de deux verres. La toile donnait une impression de calme, et pour cause : c'était une nature morte. Nulle vie dans ce dessin, mais aucun détail n'y manquait. On devinait au travers d'une fenêtre la cîme de quelques arbres, laissant penser qu'on était à l'étage d'un manoir. Une bibliothèque couvraient les murs de haut en bas sur une bonne partie de la pièce. Sur un petit guéridon, un sablier retourné égrainait lentement son contenu, symbole du temps figé pour l'occasion.

La peinture n'était pas encore sèche, mais Kelsier avait déjà le sentiment que sa toile n'était pas normale, au sens strict du terme. Quand il avait ce sentiment, il n'était pas compliqué de savoir de quoi il retournait : il pouvait sans nul doute passer dans la toile afin d'y voyager, et ce lieu existait. Ce n'était pas la première fois que Kelsier faisait ce genre de voyage, et il connaissait les risques et surtout la réalité qui l'attendait. Car oui, ce qui était de l'autre côté, c'était bien la réalité. Un endroit, quelque part dans le monde. Bien qu'il sorte ça de son esprit - n'allez pas lui demander comment, il ne le sait pas - ce lieu était réel. Il n'obtenait pas cet effet là avec toutes ses toiles, mais avec celle-ci, c'était flagrant.

L'envie et la curiosité étaient fortes, et comme à l'habitude, il y céda. Bien mal lui en pris pour le coup. Traversant la toile, il se retrouva dans la pièce qu'il avait auparavant peinte. Déboulant comme un chien dans un jeu de quille, il attira immédiatement deux regards stupéfaits. Il y avait de quoi lorsque l'on apparaissait au milieu de nul part comme un magicien. Ajouté à cela la scène qu'il troublait ... A quatre pattes sur le sofa, la demoiselle présente semblait être une noble ou une bourgeoise, à voir sa coiffure sophistiquée, son maquillage et sa robe. Derrière elle, occupé à la trousser, un homme qui aurait pu être son fils de par l'âge arborait une livrée de serviteur. Madame prenait du bon temps avec le personnel de maison, et l'arrivée soudaine d'un inconnu ne garantissait pas la discrétion voulue. Il n'avait pas fallu deux secondes à Kelsier pour deviner cet état de fait. Tenter de les raisonner serait vain, tout comme les faire chanter : croirait-on la maîtresse de maison ou un inconnu entrant à la dérobée dans une demeure ?

La porte en ligne de mire, Kelsier partit en courant. Derrière lui, outre plusieurs jurons, il entendit la femme ordonner à l'homme de le poursuivre et de l'arrêter. Avec quelques mètres d'avance, le peintre déboula dans un couloir et courrut aussi vite qu'il put. Les escaliers, le hall, puis un perron massif, pas le temps de s'arrêter pour contempler les lieux. S'enfuyant sur le chemin de gravillons, il sortit de la propriété le plus vite possible. Des cris venaient de la demeure, laissant présager qu'il n'allait pas s'en sortir comme ça.

Le seul motif d'espérance dans l'esprit de Kelsier, c'était l'océan, à quelques centaines de mètres sur sa droite. La végétation et le relief ne trompait pas : il avait peint auparavant une toile ressemblant à cette côte. Une vue "de bateau", où l'on percevait des falaises et des pins en arrière plan. Il se mit à courir dans cette direction, avec un espoir bien mince car derrière lui se faisait entendre le cahot des sabots d'une monture à sa poursuite. S'il était au bon endroit, de part ses capacités, il devait être en mesure de traverser ce tableau vendu plus d'un an auparavant, et d'atterrir là où il se trouvait. Le hic, c'est qu'il ne savait même pas qui le détenait, mais ça serait forcément mieux que maintenant.

Le cavalier gagnait du chemin sur le peintre, bien que les arbres le ralentisse. La mer était de plus en plus visible, tout comme l'éperon rocheux. Kelsier s'arrêta brusquement lorsqu'il parvint sur le bord, à près de quinze mètres de hauteur. Un coup d'oeil en arrière lui apprit que le cavalier n'était pas seul : une dizaine de personnes au moins arrivaient. Il finirait au bout d'une corde avant ce soir. Ou noyé, c'est selon. Le cavalier arrivait sur lui lorsqu'il sauta en avant. Disparaissant aux yeux de son poursuivant étonné, Kelsier se permit un cri en pensant finir éclater contre les récifs. Mais la chute fut bien plus courte que prévue, puisqu'il atterrit durement sur un tapis, dans un salon inconnu. Le choc fut rude, et il geignit en sentant son bras le lancer. Où était-il ? Aucune idée, mais cela pouvait attendre. La tête contre le sol, il ferma les yeux quelques instants pour se remettre de ses émotions.

4
Place publique / Esquisse volée ... [Pv Melisandre]
« le: vendredi 06 décembre 2013, 16:39:07 »
Une odeur de poisson, voilà ce qui ressortait de prime abord de ce gigantesque capharnaüm a ciel ouvert. Comme chaque premier jour du mois, les marchands de Nexus et des alentours - voir même un peu plus - venaient exposer leurs biens afin de réaliser des ventes fructueuses. Pourquoi le poisson alors ? Parce que c'était ce qui sentait le plus fort, voilà pourquoi ! Certains coins du marché étaient épargnés, notamment ceux où l'on vendait des épices, qui embaumaient les travées et montaient à la tête des passants. De toute façon, où que l'on soit, c'était une multitude de senteurs qui effleuraient les narines. Non, senteur n'était pas le mot juste. Tout empestait. Toutes les odeurs étaient trop fortes, entre la nourriture, le cuir fraichement tanné ou encore les esclaves entassés dans des cages et proposés au regard des acheteurs. Le seul point positif que l'on pouvait trouver en cette saison était que la relative fraîcheur atténuait l'odeur des passants. Venir sur ce marché en plein été revenait à un suicide olfactif.

Pourtant, à bien y regarder, les gens ne semblaient pas y faire attention. Habitués qu'ils étaient à vivre là dedans, bien peu se souciaient de sentir la crasse ou la viande avariée d'un boucher peu scrupuleux. Non ici tout le monde savait à quoi s'attendre et personne ne se plaignait de ce remugle, mis à part quelques étrangers non adaptés. Kelsier faisait partie de la première catégorie. Habitant de longue date de la cité, il n'était pas un habitué du marché, mais il y était venu plusieurs fois tout de même. Cette fois, la raison était des plus simples : deux fois l'an, un marchand nommé Meri passait par Nexus afin d'y rapporter ce qu'il avait collecté lors de son périple. C'était presque toujours la même chose, mais qu'importe tant que cela convenait au peintre ?

Ce Meri donc avait installé son stand sur la partie ouest du marché. Ici chacun prenait la place qu'il voulait, bien que certains emplacements soient prisés et plus ou moins réservés par de puissants marchands. Loin de chercher le conflit, Meri avait installé ses roches, ses pierreries et ses pigments sur plusieurs tréteaux. Si Kelsier n'avait que faire des cailloux - et même ceux qui brillaient -, les pigments l'intéressaient au contraire au plus haut point. Ce marchand était une sorte de ... Comment dire ? Excavateur ? Fouineur ? Mineur ? Bref, il creusait un peu partout là où il passait et en extrayait toujours ce qu'il cherchait. Si bien sûr l'or et les pierres précieuses non travaillées s'arrachaient entre les mains des nobles et des bourgeois, il y avait également d'étranges roches que Kelsier aurait été en peine de reconnaître ou de leur conférer une quelconque utilité. Et il y avait donc aussi des pigments, extraies de certaines roches précises. Kelsier savait où en trouver une partie, mais Meri rapportait à chaque fois des teintes que le peintre aurait bien été en peine de trouver autour de lui, comme des bleus profonds ou des rouges vifs. Avec ça, il avait de quoi compléter sa palette de couleur et démultiplier les possibilités qu'offrait son art.

Ses achats réalisés, c'était le sac lourd de couleurs qu'il avait rejoint les quelques tables éparses sorties à la va-vite par l'aubergiste du Renard Bleu. Le dit tenancier n'avait probablement jamais vu un animal comme celui là, et personne n'aurait su dire d'où venait le nom de l'auberge. Accolée à la place, l'auberge offrait un bon point de vue pour qui s'asseyait là : on embrassait du regard plusieurs allées, des vendeurs d'étoffes, de fruits et légumes ainsi qu'un vendeur de livre, fait rare et prisé. D'ailleurs, ce coin du marché grouillait d'activité et les badauds s'y pressaient à la recherche de leur bonheur. Son sac posé à ses pieds, Kelsier s'était bien sûr acquitté d'une consommation, sans quoi le tenancier ne l'aurait pas laissé s'installer. Du vin chaud avec des épices, c'était tout trouvé pour l'heure.

Si le peintre faisait cela, c'est qu'il avait remarqué qu'il n'avait que rarement la possibilité d'observer les gens dans la vie de tous les jours et de pouvoir les dessiner. Il pouvait toujours faire poser quelqu'un, mais ça n'était jamais qu'une tentative de retranscrire le naturel. Ici, il pouvait épier qui il voulait et saisir l'instant. Des hommes pressés, des mères de famille tirant leur bambin par le bras, un héro de guerre mutilé ... Il y en avait pour tous les goûts, et surtout ils gardaient leur naturel, chose importante pour lui. En plus de sa besace, il avait pris deux planches de bois fines fermées par des attaches. Entre les deux se trouvaient plusieurs feuilles de papier : un bien précieux et qu'il ne pouvait se permettre de gâcher. On commençait à en trouver plus facilement maintenant que les livres se démocratisaient, mais cela restait onéreux.

Une feuille posée sur les planches, une mine de graphite dans la main, il sondait la foule et ses remous. Deux mois auparavant, il avait saisi une altercation entre deux vendeurs, et avait immortalisé le moment. Ca avait failli se retourner contre lui tant l'émotion qu'avait rendu le dessin poussait à la colère ceux qui le regardaient. Dorénavant il se méfiait donc. Deux garçons jouaient avec un chien, jetant un bâton dans les allées sans vraiment se soucier de bousculer les "grands". Trop vifs pour les saisir d'un seul coup, il écarta l'idée. Ici une vendeuse de fruits, épaisse et bien en chair, criait le bon goût de ses melons. C'était surtout le mauvais goût du jeu de mot que Kelsier remarquait. Sur l'étal d'en face, une bohémienne regardait des tissus. Ou des vêtements ? De sa place assise, Kelsier aurait été bien en peine de trancher. Toujours était-il qu'elle semblait absorbée dans sa quête. Drapée dans une cape longue d'un bleu assez clair, sa chevelure de jet jaillissait sur ses épaules comme une cascade d'eau sombre. N'avait-elle pas un air farouche ? Il l'aurait juré. C'était décidé, il avait son modèle.

Le regard du peintre ne lâchait pas son modèle. Loin de se douter qu'elle se faisait croquer, elle poursuivait sa sélection au milieu des étoffes bariolés, sous les paroles incessantes d'un vendeur probablement prêt à tout pour réaliser une affaire. Pendant qu'il la fixait, sa main avait débuté son œuvre : il traçait des traits fins sur le papier afin de définir un cadre et les formes plus ou moins définitives des contours des étals, tout autour de la jeune femme. Lorsqu'il entama le sujet en lui même, il dût regarder plusieurs fois le papier afin d'être sûr de lui. Les courbes graciles, la chevelure, les plis des vêtements ... Il essayait de capter le moindre détail pour laisser le moins de place à l'imagination. Le dessin prenait forme et l'on reconnaissait clairement l'inconnue. A la fin, lorsqu'il l'aurait fini, il choisira s'il devait le colorer ou non. Parfois ses dessins ne l'inspiraient plus une fois fini, et il les laissait à l'état d'ébauches. Pour ceux qu'il jugeait comme suffisamment abouti, il rajoutait une dimension en plus à l'aide de la peinture, rendant le dessin pratiquement vivant sous l'oeil de l'observateur.

5
Les terres sauvages / Au bon désir de la reine [Opala]
« le: mardi 26 novembre 2013, 22:06:08 »
D'un certains point de vue, on pouvait considérer que Kelsier avait eu de la chance. Il connaissait les lubies et les volontés des nobles : quand ils désiraient quelque chose, il ne valait mieux pas les contrarier. On aurait pu exiger de lui qu'il vienne à la première heure voir la reine, ou bien même qu'il ait été forcé de venir la veille au soir, lors de son arrivée. Le voyage avait été long et pénible, si bien qu'il était fourbu et vidé de ses forces. Apparaître devant une dirigeante dans des habits sales avec une tête de déterrée, ça n'aidait pas à convaincre le client de votre potentiel. Heureusement lors de son arrivée, il s'était présenté au palais. Un intendant l'avait rapidement jaugé, et lui avait dit de prendre une chambre en ville, et de revenir le lendemain à deux heures de l'après-midi avec ses affaires. Au regard de l'intendant il avait surtout compris qu'il devait venir une fois qu'il aurait pris une bonne douche.

Tout ça pour dire que ça arrangeait bien notre peintre. Il avait pu dormir tout son saoûl dans un lit confortable et non pas sur le sol rude de la route, et prendre un bain mérité. La matinée lui avait même octroyé une demi heure à pouvoir se balader dans les rues de la ville. Il avait vite retrouvé le chemin de l'ombre tant le soleil cognait. Il n'était pas habitué et craignait l'astre solaire. Pas la peine d'arriver la peau rouge ou tout transpirant. Une heure avant le rendez vous, il avait préparé une valise contenant sa peinture ainsi que ses ustensiles. Il allait être en avance, mais ne valait-il mieux pas ça que du retard ? Si on le congédiait, il aurait fait tout ce voyage pour rien.

Cette fois, notre aventureux peintre tomba sur un autre intendant, et il répéta le même discour que la veille. On l'avait mandé ici. Oui, c'était tout. En précisant tout de même qu'il était peintre. L'une de ses peintures avaient probablement atterrie ici et attirée l'attention de la reine. C'était un honneur pour lui, et une source d'inquiétude. Il allait devoir tenir son rang. Bien sûr de part chez lui il avait une certaine notoriété, mais il n'aurait jamais cru qu'elle s'étendait jusqu'ici, et c'est bien ce qui le rendait nerveux. Suivant l'intendant, il pénétra dans le palais afin d'en découvrir une partie infime. Il croisait des serviteurs, des nobles probablement, mais impossible de mettre un nom sur aucun d'entre eux. Après cinq bonnes minutes de marche le long de corridors et d'allées toutes mieux entretenues les unes que les autres, l'intendant s'arrêta devant une porte. Ca y est, il allait voir sa commanditaire. Mais non, la porte s'ouvrit sur un petit salon vide de toute vie. Il aurait dû s'attendre à attendre justement, surtout en êtant en avance.

La pièce était décorée de couleur chaude : les murs portaient des teintes orangés, et l'on avait disposé autour d'une table basse de multiples coussins allant du jaune au rouge. Un buffet en ébène ornait un mur, on y distinguait quelques pierres précieuses incrustées dans le bois. Kelsier pénétra dans la pièce, et l'intendant s'arrêta à la porte.

On viendra vous chercher.

Sans autre forme de procès, l'homme referma la porte, abandonnant le peintre à la solitude. Il aurait pu au moins lui proposer un rafraichissement ... Abandonnant sa valise sur le sol, Kelsier s'approcha des coussins pour s'affaler sur l'un d'eux. Il ne lui restait qu'à attendre en espérant que ça ne soit pas trop long tout de même.

6
Les alentours de la ville / Une muse ? [Mia Solenski]
« le: lundi 25 novembre 2013, 23:24:00 »
Parfois, on ne sait pas d'où vient l'inspiration. C'est comme une fulgurance, un trait de génie (enfin ça, pas forcément). Kelsier était du genre à avoir ces idées subites. Il commençait à entrevoir ce que cela impliquait pour lui. En effet, il s'était retrouvé plusieurs fois à pénétrer dans ses tableaux, et par deux fois il avait atterri sur une sorte de Terre différente. La vraie Terre quoi, mais pour un peintre de Terra ne connaissant rien d'autre que son environnement, le choc avait été rude. La théorie la plus probable selon lui - et également selon les gens qui ont beaucoup bu - était qu'il était lié à cet autre monde et que parfois il captait des pensées ou des images en provenance de ce lieu. Lors de ses incursions, il n'avait su dire s'il s'agissait d'un lieu imaginaire ou pas. Et si c'était seulement son cerveau qui créait tout ce qu'il voyait, et qu'il planait comme sous l'effet de champignons hallucinogènes ?

Pour l'instant, il laissait de côté les questions métaphysiques qui parfois le taraudaient. Ca n'était pas le moment, c'est tout. Bien sûr, il n'avait jamais vu ce qu'il peignait actuellement. Il y avait une raison simple à cela, c'est que sur tout Terra, on ne trouvait pas ce genre de pièce. Il avait eu la vision de ce lieu deux nuits auparavant et forcément, comme après chaque vision, il lui venait l'envie irrépressible de peindre la scène. Il avait un souvenir du détail qui frisait l'inquiétant : même pour lui, ça en était troublant. D'où sortait-il ces couleurs, ces objets et même ce lieu ?

Au crayon tout d'abord il avait esquissé les contours du tableau. Des lignes fines et droites, bien trop parfaites pour être d'ici. Il y avait bien sûr des palaces qui pouvaient approcher cette perfection, mais les machines modernes ne se rataient jamais ou presque. Ici, dans ce tableau donc, rien n'était laissé au hasard et tout était droit, carré. La pièce était claire et une large baie vitrée donnait sur la ville. Le soleil brillait et de part l'angle de vue des immeubles, la pièce devait se trouver en hauteur, peut être à quatre ou cinq étages. D'un côté une porte donnait sur on ne sait où. Là, l'imaginaire reprenait le dessus et le spectateur se devait d'imaginer la suite. A l'opposé, un mur gris clair était orné d'un tryptique miniature et représentant des courbes fantaisistes. En dessous, sur un meuble bas dans le même ton que le mur, on trouvait un objet assez large et imposant, noir. Kelsier n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait, c'était tout simplement un écran plat. Mais quand on en a jamais vu, difficile de le nommer.

Entre les deux côtés opposés de la pièce, on trouvait trois canapés : un long et deux plus petits pour une personne. Les trois meubles en gris perlé de violet étaient autour d'une table basse transparente. Au dessous un tapis rappelait la couleur des sièges. Il avait ajouté des détails, sans réellement savoir à quoi ils servaient. Autant le verre sur la table oui, mais l'objet noir à coté, un téléphone, il n'avait aucune idée de l'utilité. On retrouvait aussi une télécommande, un interrupteur sur le mur près de la baie vitrée. Bref, rien qui ne l'inspire vraiment. Mais après presque deux jours de travail, il venait à bout de cette peinture qu'il avait complété à l'aquarelle après le crayon.

Jaugeant son travail d'un oeil sérieux et critique, il pensait être parvenu à rendre aussi fidèlement que possible sa vision. Et forcément, l'envie de toucher la toile se faisait sentir, pour voir s'il y avait "quelque chose" derrière. Les doigts touchèrent la peinture encore fraiche, mais cette dernière ne se déposa pas sur ses doigts, car ces derniers traversèrent le tissu. Seulement, il y eut un mouvement à la lisière de sa vision, de l'autre côté du tableau. Avait-il rêvé ? Il recula afin de mieux voir.

7
Ville-Etat de Nexus / Naissances et création [Pv Almaziane et Emarie]
« le: lundi 18 novembre 2013, 14:47:59 »
Il commençait à faire sombre dans la demeure, pas vraiment la lumière idéale pour peindre. Seulement Kelsier s'était lancé dans son tableau depuis plusieurs jours, et il en voyait enfin la fin, si l'on peut dire. D'où tenait-il cette idée ? Il ne savait pas, de son imagination débordante ou de personnes et de lieux croisés dans sa vie. Rien n'était vraiment réaliste, tout en ayant une part de vrai. Il se laissait guider par son imagination, par les émotions que lui transmettaient le tableau au fur et à mesure qu'il le remplissait.

Il avait début par un fond. Une cathédrale ? Un édifice religieux ? Difficile à dire, en tout cas on apercevait pas le plafond, et les murs de pierre semblaient partir à l'infini. Au sol, un dallage simple, comme abîmé par le temps. Il était resté dans la finesse, et dans des tons exclusivement de gris. Du blanc et du noir, rien de plus jusqu'ici. Peu porté sur les idées morbides, il avait pourtant dessiné un premier corps au sol. Aucune idée de la signification, mais quelque chose le poussait à le faire. Toujours en noir et blanc, il rajouta juste une touche de rouge, afin de symboliser le sang qui s'échappait de la blessure au flanc de cet inconnu. Enhardi par ce début, il avait ajouté plusieurs autres corps exangues au sol : des armes abandonnées près des cadavres, et toujours le seul sang en couleur sur cette toile.

Une journée, voilà le temps que lui avait pris cette esquisse. Il savait qu'elle n'était pas complète, mais il devait y réfléchir. La nuit fût agitée, il rêva sans parvenir à se souvenir de quoi. Le lendemain, il continua, rajoutant des détails, puis il entama l'esquisse de deux jeunes femmes, prenant le centre de la scène. D'abord les courbes, la position, le jeu de regard. A ce stade, elles paraissaient clairement responsables de ce massacre, et elles en sortaient victorieuses. Il partit se coucher en se posant de nombreuses questions sur ces "jumelles". Oui, il avait dessiné un visage identique aux deux femmes du tableau. S'agissait-il d'une femme qu'il avait croisé et dessinait inconsciemment ? Il n'aurait su dire.

Le troisième jour, après moultes hésitations, il se décida à colorer les deux jeunes femmes ainsi qu'à arrondir les formes, les rendre plus féminines. Une certaine obscenité et gêne sortaient de ce tableau : deux femmes nues, au milieu de ces hommes morts ... Lui même ne connaissait pas le sens, et il peinait à en trouver un. Il ajouta ... Des ailes. Pourquoi ? Et pourquoi pas ? De grandes ailes, comme si elles étaient des anges. Déchues ou non, peu importait, en tout cas elles ne donnaient pas une impression de pureté.

A présent, après quatre jours à oeuvrer sur cette toile, Kelsier hésitait. Que restait-il à rajouter ? La toile lui donnait une impression de profondeur troublante, comme cela arrivait parfois dans certaines de ses oeuvres. Généralement celles avec un côté surnaturel ... Il finissait quelques contours, nuançait une couleur. Les demoiselles captaient toute l'attention et toute la couleur du tableau, si bien que leur profondeur en était exacerbé. Non vraiment, il ne voyait pas ce qu'il pouvait ajouter, le tableau était parfait tel quel. Il prit une plume, et signa à l'encre l'angle droit de son tableau de son nom.


8
Place publique / Une invitation sans sous entendu. [Pv Lucrecia]
« le: jeudi 03 octobre 2013, 19:09:01 »
Une enveloppe blanche, scellée d'un cachet de cire avec une armoirie inconnue : une chandelle allumée. Voilà l'objet que Kelsier tenait en ses mains. Il venait tout juste d'apposer le sceau, fermant l'enveloppe pour que seule sa destinaire puisse en lire le contenu. C'était une précaution qui n'avait pas grand sens, car il ne pensait pas craindre grand chose que quelqu'un découvre le message. Aucun secret ne s'étalait sur la feuille glissée à l'intérieur, ni rien de compromettant pour lui comme pour sa destinaire. Juste quelques mots, écrits à la plume d'oie d'une écriture déliée et harmonieuse :

"Le clair de lune vous rend si belle, laissez moi vous contempler ce soir, aux thermes de la ville.

K."

En dessous de ces mots, un petit dessin complète la feuille : on y devine les colonnes des thermes, un des bassins chauds, avec de la vapeur d'eau par endroit. Sans être poussé à l'extrème en terme de détails, on jurerait avoir à faire avec l'endroit en lui même. Ce n'était qu'un avant goût qu'il avait voulu donner, afin qu'elle sache où le trouver. Car sur le dessin, on devinait la silhouette du peintre, assis contre une colonnade, les pieds dans l'eau et le regard rêveur.

Sortant de sa rêverie, Kelsier s'ébroua et avança vers le garçon qui attendait. Lui donnant l'enveloppe, il lui répéta une énième fois :

Donne lui dans l'heure, ce courrier ne souffrira d'aucun retard !

Comme pour l'aider à livrer sa lettre plus vite, Kelsier lui glissa une pièce d'argent dans la poche. Le garçon, onze ans environ, le remercia et fila sans attendre. Il savait qu'une seconde pièce l'attendait s'il revenait, alors autant mener sa quête à bien. Une fois son coursier disparu, Kelsier commença à se préparer. Prenant le strict minimum, il savait qu'il avait encore au moins deux bonnes heures avant qu'elle ne le rejoigne aux thermes.

Il repensa alors à Lucrecia. La belle vampire n'avait jamais caché sa nature, mais avait su le mettre à l'aise dès le départ. Un peu sur la défensive face à des canines telles que celles-ci, elle lui avait promis qu'il ne servirait pas de casse-croute. Elle l'avait fait venir pour un tableau, rien de plus. Il s'était exécuté, ils avaient discuté, et elle lui avait versé le prix du tableau. Cela aurait pu en rester là, mais quelques choses avaient attirés le peintre et la vampire. Cette fois, c'était elle qui avait toqué chez lui, prétextant une nouvelle idée de tableau. Mais cette fois, elle voulait poser nue, et elle n'avait pas eu à beaucoup jouer de ses charmes pour le faire craquer. Depuis combien de temps étaient-ils amants maintenant ? Un peu moins d'un an ? Il ne savait pas exactement. Libres l'un comme l'autres, ils se croisaient au gré de leurs envies. L'occasion de partager des moments de sexe débridés, d'une étrange alchimie qui les liait, puis les libérait jusqu'à la fois prochaine.

Il allait finir par être en retard, à rêvasser sans arrêt ! Il se réprimanda mentalement. Il allait la voir ce soir, pas la peine de déjà fantasmer sur elle ! Attrapant sa cape, il sortit de sa demeure, refermant à clé la porte principale. Prenant la direction des thermes, il prit son temps, même s'il avait hâte de l'y retrouver.

9
Place publique / Ode à la luxure [Pv Shlylayll]
« le: mercredi 02 octobre 2013, 18:55:59 »
Le jeune peintre hésitait entre rester et fuir son propre atelier. Il fallait le dire, la requête qu'on lui avait fait été tout sauf conventionnelle, et maintenant qu'il était devant le fait établi, il doutait d'avoir dit oui. Mais pour parvenir à comprendre cette histoire, il vaut mieux débuter par le commencement. Deux jours auparavant, une jeune femme était venue le démarcher, avec l'intention, disait-elle, qu'il fasse une peinture d'une divinité. Elle n'avait pas utilisé ce mot, mais c'était le concept qu'il avait retenu. L'idée était de provoquer la venue de cet être supérieur en lui faisant une offrande suffisamment grande, pour ensuite l'immmortaliser dans un tableau. Sur le papier, l'offre était alléchante, avec une rémunération à hauteur de la prestation.

De plus, la possibilité de rencontrer une déesse n'est pas offerte à tout le monde, même s'il l'a bien compris, ce n'est pas exactement ça. La jeune femme l'avait averti que cette entité vivait pour la luxure, et il s'attendait donc à voir quelque chose de probablement "chaud", mais pas à ce point.

A l'heure dite, une quarantaine de personnes avaient débarqués chez lui. Son atelier était grand, et pourtant cela donnait l'impression qu'il était petit avec autant de gens dedans. La pièce était éclairée par de grandes baies vitrées donnant sur un jardin bien entretenu, permettant à la lumière du jour de pénétrer dans la pièce. Kelsier avait installé une toile neuve sur un chevalet, ainsi que préparé des crayons, de la peinture et des pinceaux, mais cela le dépassait.

A peine arrivé, les gens avaient commencé à se déshabiller. Des hommes, des femmes, des hybrides de plusieurs espèces, chat, poisson, vache, lion, et même un orc. Comme s'il n'était pas là, les corps se sont amoncelés, et le "rituel" a débuté. Où que son regard se pose, il n'y avait que le sexe et la luxure. Ici un membre limant un orifice, là une langue s'occupant d'un autre. Les gémissements des convives emplissaient la pièce, et Kelsier avait une érection comme rarement il en avait eu.

Plusieurs fois, des convives lui avaient fait signe de se joindre à eux, et il lui avait fallu une concentration et une abnégation admirable pour ne pas le faire. Il devait se tenir prêt pour peindre, et la commanditaire l'avait prévenu, il aurait probablement sa part une fois l'oeuvre achevée. Il ne manquait plus qu'une seule chose, que le modèle arrive.

10
Le coin du chalant / Ebauches et esquisses de trames
« le: dimanche 29 septembre 2013, 10:24:29 »
Bonjour à tous !

Je ne vais pas faire dans le sensationnel côté présentation des trames, une liste suffira. Quelques petites précisions néanmoins avant ça : je reste ouvert, ce ne sont que des trames. Je suis à l'écoute des idées pour d'autres trames, pour des modifications plus ou moins importantes de celles que je propose. Je demande en contrepartie un certains niveau de français. Je n'y peux rien, trop de fautes m'irritent les yeux, et j'ai peur qu'ils fondent à force.

Trame 1 :

Une riche dame/demoiselle réclame les services du peintre pour un portrait ... Ou plus.

Trame 2 :

Voulant explorer l'un de ses tableaux, Kelsier ne sait pas qu'il a en fait dessiner un endroit existant réellement sur Terre, et s'y retrouve propulsé. Ce qu'il y trouve ? A vous de me le dire.

Trame 3 :

Le dernier tableau qu'il a peint semble presque vivant, et attise la convoitise des acheteurs. Jusqu'où irez vous pour le posséder ?

Trame 4 :

Ayant dessiné une personne "imaginaire", il décide de voir s'il peut la ramener dans la réalité. Cette trame peut déboucher sur la création d'un personnage (à discuter avec l'intéressée bien évidemment), ou il a pu dessiner par hasard une personne existant déjà, qui sera surement surprise de se retrouver transporter ailleurs sans l'avoir demandé.

D'autres trames très bientôt, merci d'avoir lu et en attendant de vos nouvelles !

11
Les terres sauvages / Une apparition artistique [Pv Ophelia]
« le: dimanche 29 septembre 2013, 10:12:27 »
Voilà plus de trois heures déjà que le jeune homme est en place. Sous le soleil il est difficile de rester stoïque, mais une légère brise l'aide à supporter la chaleur. On ne badine pas avec les demandes des clients, il est suffisamment payé pour pouvoir s'accomoder de ça. Et pour une fois, la requête était assez paisible, dira-t-on. On lui avait commandé un paysage, d'un endroit bien particulier. A la sortie d'une petite bourgade, il devait suivre un chemin de terre, pour parvenir entre plusieurs champs près d'un bosquet d'arbre. Il comprenait la demande, car le coin était magnifique : outre le bois, une partie du paysage partait sur une pente assez abrupte, et l'on voyait briller en contrebas les eaux d'un lac d'un bleu turquoise. Il n'avait aucune idée d'où venait la couleur aussi franche, mais il s'en fichait.

Il avait pris le strict minimum, mais c'était déjà beaucoup : un chevalet qu'il avait transporté sous un bras, ainsi que tout un assortiment de pinceaux, de crayons et de peintures qu'il gardait dans un sac énorme. Traîner tout ça jusqu'ici n'avait pas été simple, mais maintenant qu'il était en place, le plus dur était fait, le reste n'était que du plaisir. Il avait choisi de venir en début de matinée, afin d'avoir toute la journée devant lui pour réaliser le tableau. Généralement, il le faisait sur plusieurs jours, mais les conditions d'accès ne l'incitait pas à revenir ici pendant trois ou quatre jours, et sa rapidité d'execution devait lui permettre de terminer avant le coucher du soleil. D'ailleurs, pour ne pas perdre trop de temps, il n'avait pas du tout utiliser de crayon à papier.

Par habitude, et surtout pour bien faire, il traçait normalement les contours du décor, chaque arbres, arbustes et éléments qui allaient composer la toile. Cela permettait de conserver les proportions et de peindre plus aisément par la suite. Mais avec l'expérience et un peu de technique, il pouvait se passer de cette phase. Il l'avait déjà fait, et cela donnait un aspect plus vivant à la toile, c'est ce qui lui semblait en tout cas. Il avait débuté par un fond de toile uni, puis était venu le ciel, et les contours de la colline. Il comptait faire par phase successive, afin de rajouter les éléments par superposition, jusqu'à l'obtention du tableau final. Cela lui permettait de pouvoir rattraper un coup de pinceau trop appuyé, ou de changer un élément pour mieux l'accorder à l'ensemble.

Le tableau avait déjà pris forme, après trois heures. Il restait une myriade de détail à placer, à rajouter. Parfois une couleur à éclaircir ou à foncer, de quoi l'occuper pour l'après midi entier. L'intérêt était également de pouvoir voir le passage du soleil, et de choisir le moment où les teintes seront les plus belles et les plus agréables à l'oeil. Tout à ses choix de coloris, son esprit vagabondait, sans réellement voir la toile. On aurait pu croire qu'il rêvassait, pourtant le pinceau courrait avec une dextérité étonnante sur la toile. Il s'occupait actuellement de la partie du bois : sur une bonne cinquantaine de mètres, l'orée du bois s'étendait, entre fourrets, arbres et arbrisseaux. Le bosquet frémissait au gré du vent, les feuilles renvoyant leur bruissement aux oreilles du peintre. De ci de là, quelques petits rochers amenaient une teinte grise à ce décor boisé. Mais nul part ne se devinait la trace de l'Homme. Pas une seule construction, pas âme qui vive.

12
Prélude / Kelsier Cauth [Valimuté]
« le: vendredi 27 septembre 2013, 18:32:36 »
Nom/Prenom/Surnom : Kelsier Cauth

Âge : 25 ans

Sexe : Homme

Race : Humain

Orientation sexuelle: Hétérosexuel

Description physique :

Petit tour d'horizon : les cheveux châtains, mi longs et généralement un peu décoiffé, un visage d'ange oû trône un sourire ironique ou malicieux. Des yeux qui oscillent entre le vert et le jaune, et un teint de pêche, en toute saison. On peut ajouter à ça une stature et une posture naturelle d'homme décidé, ainsi qu'une démarche élégante, à la limite d'être altière.

Il est bel homme, et sait s'entretenir. Mesurant près d'un mètre quatre vingt, il ne se distingue pas par une caractéristique physique de ses congénères, mais il dégage une certaine forme de sérénité. Toujours propre sur lui, il a l'habitude de bien se conduire en société, et d'être bien apprêté. Il arbore généralement des tenues proches de celles des nobles, costumes, redingotes et chemises. Encore jeune, il a la vigueur qui sied à son âge et se montre endurant quand il le faut.

Caractère :

Posé, calme et toujours souriant, c'est l'apparence qu'il a en société. En digne héritier d'une maison de bourgeois, il a dû apprendre à parader lorsqu'il se trouvait en public. Poli, courtois, tout ce que vous voulez tant que cela ne choque pas. Il ne sait pas trop pourquoi tout le monde joue à ce jeu là, mais il se sent obligé de s'y plier pour ne pas perdre sa place, alors il le fait.
En dehors de cela, c'est un autre homme. S'il peut se montrer poli et même timide envers une personne qu'il ne connait pas pour le travail, il lui arrive également d'être taquin et ironique envers ceux qu'il connait. Ce n'est jamais méchant, mais il aime destabiliser les gens.
Il était au départ timide et mal à l'aise avec les femmes, mais depuis qu'il fait de plus en plus de portraits et de nus, il s'est amélioré. Parfois joueur, parfois charmeur, il s'enhardit de plus en plus, allant même des fois jusqu'à draguer certaines femmes mariées. Mais n'allez pas le répéter, personne ne vous croirez tant il a l'air timide et posé en public.

Histoire :

Kelsier aurait pu être un simple paysan, voire un noble de haut rang, mais voilà, il était né dans une maison bourgeoise. Pas les plus fortunées de la ville, mais pas à plaindre non plus. Ce qui est sûr, c'est que sa vie aurait été radicalement différente, et qu'il n'aurait probablement jamais découvert son don s'il avait passé ses journées à planter des patates.

Quand on ne nait pas dans le bas peuple, on se soucie peu de ce qu'on fera de sa vie. Pas de métier à choisir, car en tant que seule progéniture, il allait hériter de tout ce que la famille possédait, et par le même biais des revenus. Plusieurs commerces appartenaient à son père, et il louait les locaux afin de vivre comme un rentier. On a vu pire comme existence.

Alors, que faire de sa vie ? Kelsier ne se posait pas cette question lorsqu'il était enfant. Il jouait, il apprenait, il s'amusait, rien de plus. Mais le dessin, c'était son occupation favorite. Demandez lui, et il ne saura pas vous dire pourquoi, mais ça l'apaise, et il se concentre parfois tellement dans cette occupation qu'il peut faire abstraction du monde extérieur.

Ce qui aurait pu passer pour une lubbie à son jeune âge s'est vite transformé en une véritable passion : dessin, peinture, il s'est même essayé à la sculpture et à la musique, mais pas avec le même talent. A peine entré dans l'adolescence, ses tableaux suscitaient déjà les admirations de ses observateurs. La technique lui venait naturellement, et il y avait quelque chose en plus que n'avait pas les autres peintres.

Bien qu'au départ son père vit d'un mauvais oeil la tournure que prenait la vie de son fils, il ne tarda pas à être conquis lorsque des propositions de certains nobles arrivèrent, pour acheter certains tableaux à de beaux prix. A ce rythme, il ne tarderait pas à produire des oeuvres équivalentes à des grands maîtres, et la cupidité de son père prit le pas. Soudainement bienveillant, il laissa son fils oeuvrer comme il l'entendait.

A mesure que l'âge adulte approchait, Kelsier sentit que quelque chose changeait également dans sa peinture. Sans pouvoir définir quoi, ses dessins prenaient de la profondeur, et une réalité ... Troublante. Juste retour du karma, ou bien pur hasard, son père décèda à ce moment là, ne voyant pas l'avènement de son fils et les bénéfices espérés. Sa mère défunte depuis plusieurs années aurait également appréciée, et Kelsier se plaisait plus à penser à sa mère pour ce qui était de la fierté qu'il ressentait qu'à son père.

Livré à lui même, mais dans un univers confortable, il décida de conserver les affaires de son père, et de mettre un intendant à la gestion de celles-ci. Cela lui donnait l'occasion de poursuivre sa passion, à mesure que les offres affluaient d'un peu partout. De plus, il découvrait petit à petit des ressources insoupçonnés concernant sa peinture, et il ne souhaitait pas rester sans savoir comment il parvenait à réaliser ces prouesses.

Situation de départ :

Partagé entre son désir d'apprendre et sa passion, il voyage énormément, au gré de ses envies et des demandes de nobles qu'il reçoit. Bien que cela ne s'ébruite pas en public, de nombreuses têtes couronnées semblent être au courant qu'il peint des nus plus vrais que nature, et compte sur sa discrétion pour assouvir certains vices de ces personnes. Concernant le sexe il n'est pas vierge, mais n'a pas eu non plus d'innombrables conquêtes.

Autres :

Kelsier possède un don magique lié à la peinture, même s'il ne comprend pas comment il l'utilise. Il y a principalement deux utilisations distinctes :
- "Couleurs chaudes" : La peinture donne une impression de réalité exacerbée, et la toucher transmet les sens et les émotions utilisés pour la peindre : vue, ouïe, toucher, plaisir, rage. C'est principalement de là que vient l'intérêt des nobles pour ses peintures de nus.
- "Création artistique" : Lorsqu'il dessine un lieu imaginaire avec suffisamment de détails, il peut passer au travers de la toile pour se rendre en ce lieu, y rester un moment, voir y cacher des objets. Il peut également en créer, aller les chercher dans la toile et les ramener dans le monde réel.

Bien qu'ignorant en matière de magie, de part ce qu'il a pu constater, Kelsier se soupçonne de pouvoir créer une personne dans un tableau pour pouvoir la ramener dans le monde réelle, voire de dessiner un lieu réel et que le tableau agisse comme un point de téléportation. Pour l'instant ses essais quand à ces idées se sont révéler être des échecs.

Comment avez vous connu le forum : Il y a fort longtemps, je ne sais plus.

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: Non, mais si j'en trouve je le ferai !

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