Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - William Dun-ë-Vae

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William Dun-ë-Vae s'inscrit !

Et il combat au nom du dieu RPG !

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: mardi 25 août 2015, 22:00:30 »
Ophidia était littéralement transporté par les propos de son hôte, et ce d'autant plus que ce dernier semblait bien plus déterminé à la satisfaire en la matière, sa voix s'étant littéralement métamorphosée, se faisant bien plus attrayante et biens moins lassante. Ainsi ce fut avec avidité qu'elle l'écoutait, ayant à chaque instant davantage hâte d'écouter la suite de son récit. Des exploits de héros, elle en avait entendu des centaines, mais jamais un d'entre eux ne s'était avéré être si près d'elle, ce qui rajoutait quelque piquant à la chose ! Cependant elle finit par paraître dubitative face à la deuxième partie de l'histoire. Certes, elle avait entendu parler d'individus puissants, mais de là à affronter 200 personnes avec seulement un compagnon, et en sortir tout deux vivants, voilà qui paraissait hautement improbables aux yeux de l'anima, qui toisa alors son interlocuteur avec une certaines méfiance. Se faisant, elle essayait de voir sur ses traits le moindre indice qui pouvait trahir le mensonge, mais elle n'en vit rien... Et quand bien même toute histoire avait une petite dose de mensonge, non ? Même si, justement, dans son esprit commençait à se dessiner un plan pour rendre ce récit réel.

Et ce fut ainsi qu'une fois qu'il eut fini, elle lui laissa quelques instants pour se sustenter, croquer dans un autre fruit... Avant de claquer soudainement dans ses mains, penchant la tête sur le côté, avant d'annoncer d'une voix innocente.

"Oh je viens d'avoir une idée délicieuse ! Que diriez vous de rejouer pour moi cette histoire ? Comme sur une pièce de théâtre ?! En tant que prince vous devez être assez habile pour imiter ce fantôme masqué... Après il faudra que je vous trouve un "ami" comme celui qu'il a, non ? Enfin, n'importe qui ou quoi fera l'affaire ! Le fait qu'il n'ait pas de nom dans votre récit, montre assez bien le peu d'importance qu'il est en réalité de ces individus de soutiens, qui ne servent dans le fond qu'à mettre le héros en valeur !"

Sur ces mots elle s'était levé de la table et commençait alors à énumérer ce qu'il fallait préparer, avec une certaine fébrilité !

"Il vous faudra aussi des armes ! Semblables à celles du fantôme masqué ! Et trouver une scène pour vous montrer ! Il doit bien y en avoir dans mon palais ! Oh, et des adversaires bien sûr ! Je ne crois pas pouvoir vous en opposer 200, mais nous devrions pouvoir vous donner de quoi faire un spectacle aussi splendide que celui de cet homme de la lune ! Peut être qu'ainsi vous pourriez me donner une idée de comment il a pu s'en sortir avec son compagnon !"

Et malheureusement, au vu de la façon qu'elle avait de parler de la chose, il paraissait à vrai dire peu probable qu'il ai vraiment le choix quant à accepter d'effectuer cette représentation, impromptue... Et dont on pouvait à vrai dire craindre le degré d'authenticité au vu de la ferveur avec laquelle elle en parlait !

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Les souvenirs d'un ancien royaume, désormais disparus, me reviennent au terme de moult recherche infructueuses. Comment n'y ai je pas pensé avant ? Et bien tout simplement car ce royaume n'avait eu pour seul mérité que d'exister et de posséder quelques lieux remarquables, et en tant que tel je ne l'avais vu mentionné que dans de rares ouvrages parmi ceux que j'avais eu l'occasion de consulter depuis le temps que je suis au service de la famille royale.

Seulement, ce lieu, bien que désormais sous la tutelle d'Ashnard, n'avait jamais été pleinement exploité par ce dernier, en partie parce qu'il ne représentait pas grand intérêt au regard de dangerosité de la faune dont il était la demeure. De fait la plupart des lieux notables sont tombés en décrépitude, la plupart ne m'intéressent guère, mais il est une grotte... Cette dernière est réputé abrité un dragon, et je ne suis clairement pas de taille à en affronter un... Seulement les dragons, bien qu'existants, sont souvent des légendes quand il s'agit de les trouver, surtout lorsque les traces écrites de leurs présences sont anciennes ! Qui plus est ce lieu s'avère parfait pour "disparaître" avec quelques butins ou otages, non seulement car il offre l'espace nécessaire, mais aussi de par la légende l'entourant qui éloigne à coup sûr la majorité des indiscrets... C'est risqué que de m'y rendre, mais c'est là ma seule piste, et je sais pertinemment qu'à chaque secondes qui s'écoule, mes chances de retrouver Jim, du moins dans un état correct, s'amoindrissent... Et le souvenir de ce que nous avions tout les deux pu vivre quand nous avions été capturés ne fait que m'encourager davantage à faire de mon mieux pour le retrouver !

J'ai déjà vu à quelle point la chose a pu le meurtrir...Et je ne laisserai pas cela se reproduire !

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Les contrées du Chaos / Quête et futur incertain (Pv Keyleth)
« le: mardi 11 août 2015, 00:13:40 »
Melinka n'est pas connu pour être un havre de magie, la seule qui y fleurit y étant celle des animas, ayant le pouvoir de changer eux même et autrui en animal, que ce soit partiellement ou entièrement... Et moi même, je fais partie des rare privilégiés à connaître avec certitude l'existence d'un pouvoir qui est probablement un des plu puissants qui soit en ce monde, le Maestrum... Je sais quels en sont les effets exacts, ses limites, et surtout, ce que ne racontent pas les légendes à son sujet, je sais quelle est la seule personne au monde qui la détient. Pour autant la garde de ce secret n'est pas là ma tâche majeure. Peu de personne s'y intéresse et en tant que seigneur des marches j'ai quelques responsabilités... Je dois avouer que les plus ennuyeuses, telle la gestion des terres ou la récolte des impôts, je les laisse volontiers à mon chambellan Edwin, tandis que je m'occupe du point crucial concernant les marches, à savoir la gestion de la frontière avec Ashnard, et des hommes sans foi ni loi qui peuvent en venir, en particulier les esclavagistes... Ashnard elle même n'est pas une menace en tant que nation, notre pays n'a rien pour l'intéresser, mais sa culture esclavagiste a produit des hommes avides qui voient en Melinka et ses habitants des proies faciles. Cela n'a jamais été le cas à vrai dire, et cela l'est encore moins maintenant en ce qui concerne la portion de frontière sous mon autorité. En effet, contrairement aux nobles ,je ne me contente pas des outils qui me sont proposés, aussi efficaces soient ils, telle les milices solidement entraînée, mais j'en crée également. J'ai ainsi mis en œuvre mes relations dans le monde de l'ombre, de telle sorte que les criminels modérés, qui savent se contenter des crimes qu'on ne peut éviter en toute société et sur lesquels on peut fermer les yeux, à savoir le vol et de menus trafic, me fassent office de yeux et d'oreille sur la frontière dont ils usent pour leur contrebande. En échange de ma complaisance, voir de ma protection, ils me révèlent l'identité des esclavagistes, ainsi que celles de leurs complices, et cette stratégie s'est révélé payante jusqu'à ce jour !

Seulement... Une nouvelle un peu différente m'est parvenu aujourd'hui, en lien avec ce fameux pouvoir... Une femme étrange a franchi la frontière avec Ashnard, et bien qu'elle ne semble rien posséder qui soit de grande valeur ou menaçant elle semble fouiner tout ce qui concerne la magie à Melinka, et une fois qu'elle en a eu vent elle s'est intéressée de très près au pouvoir du Maestrum, en se fondant sur les rumeurs qui courent à ce sujet...  Oh il n'y a en soit pas grand chose à craindre, le secret est bien gardé, et le principal intéressé est bien mieux protégé qu'à l'époque où moi même ai découvert ce secret ! Seulement je dois avouer que je n'aime pas cela, savoir qu'un individu venu d'Ashnard semble trop s'intéresser à ce pouvoir. Néanmoins, je ne peux pas laisser ces craintes me faire agir sottement. Faire disparaître la personne serait sans doute aisé, mais si je fais cela avec tout les petits curieux, j'aurai bientôt plus de mort que de vivants sur mes terres. Je décide donc de jouer la chose finement, et de fait écrit une lettre que je transmet à certains de mes contacts pour qu'ils la donnent à la petite fouineuse et appliquent mes directives.

Cette dite lettre n'est ni plus ni moins qu'une gracieuse invitation de la seigneurie de ces terres qui ayant vent des recherches de la jouvencelle propose à cette dernière de lui offrir son soutien, pour peu qu'elle l'honore de sa présence en son château en acceptant l'escorte, constitué de membre de la milice et non des voyous dont j'usais, qui serait mis à sa disposition. C'est là une proposition qu'il lui serait des plus délicates de refuser. Certes, je ne suis pas un de ces nobles qui se fache par orgueil dès qu'on lui refuse une chose, mais cela elle ne le sait pas, et si elle n'est pas sotte, elle ne prendra pas le risque...

Et une fois le message transmis je me surpris à attendre avec une certaine... Impatience, curieux de savoir à quoi ressembler une personne cherchant avec autant d'ardeur le Maestrum... En tout cas elle serait bien reçu, j'ai donné des directives pour qu'elle soit convenablement traité, que je sois prévenu de son arrivée, et qu'elle soit amené sans plus tarder dans mon bureau, où je l'attendrai, une carafe de vin et deux verres sur la table, un feu allumé dans la cheminée, une belle pièce pour la mascarade que je vais jouer...

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: dimanche 02 août 2015, 21:47:24 »
Elle eut un léger rire quant à sa répartie, au moins en possédait il quand il daignait enfin lui répondre, et cela rendait la conversation bien plus plaisante ! Elle en laisse même s'échapper un léger sifflement de satisfaction, sa langue bifide se laissant ainsi deviner entre ses lèvres, avant de répondre, d'une voix enjouée.

"Oh, croire est un bien grand mot... Quant on croit en une histoire on refuse d'en écouter les autres versions, et cela deviendrait rapidement lassante ! Non... Il s'agit simplement de la plus probante, mais vous avez une fois de plus raison, nous nous en moquons bien, cela appartient au passé, et le passé est d'un ennui !"

Sur ces mots elle passa au dessert et ainsi, avec une certaine agilité, elle usa de son imposante queue serpentine pour venir saisir un fruit dans une coupole éloigner avant de l'amener à ses lèvres, le dévorant avec autant de voracité que le reste de son repas, et le savourant... Certains lui avaient affirmé qu'on finissait par se lasser de tout ,des meilleurs plats, des meilleurs vins... Mais pas elle, un bon repas était une chose qui la ravissait toujours ! Cependant, elle fut interrompu dans sa dégustation quand son prisonnier prit la parole, répondant à sa demande, et alors même qu'elle s'était attendu à un refus, au vu de son obstination, elle fut ravi de l'entendre amorcer le début d'une histoire, non sans la flatter par ailleurs, ce qui la ravit. Elle s'empressa ainsi d'écarter la moitié de fruit qu'il lui restait, et qu'elle dévorerait plus tard, afin de s'accouder sur la table, calant son visage entre ses mains, en une pose à la fois lascive de par son corps charmeur, mais aussi enfantine de par la fascination que le début de récit exerçait sur elle.

Se faisant ainsi charmeur de Serpent, Jim abreuvait Ophidia de mots et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle se délectait du récit de ce mystérieux héros. Certes, c'était une histoire assez classique, mais le fait qu'elle se soit pasé dans un pays voisin qu'elle connaissait, voilà qui avait de quoi rajouter une touche de piment qui la séduisait ! Sans même parlé de ces surnoms grandiloquent mais charismatique, ou encore de ce voile de mystère qui ne faisait qu'attiser davantage la curiosité de l'anima. Cette dernière par ailleurs se redressa un peu quand il sembla avoir fini, comme pour protester !

"Ca ne peut pas être tout ! Il doit avoir accompli de nombreux exploits et vous devez bien en connaître quelques unes si on raconte assez d'histoire sur lui pour qu'il acquiert de tels titres !"

Jim semblait avoir touché juste et il était probable qu'il puisse s'acheter beaucoup de temps en contant ces récits qu'il connaissait mieux que personne, mais il était encore difficile de savoir si cela serait assez...

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Rejoindre la frontière Ashnardienne avant la tombée du jour fut une chose aisée, connaissant les routes fréquentées par les brigands et celles qu'ils délaissaient, tout comme je pus snas peine la franchir sans attirer le moins du monde l'attention, l'ayant déjà fait de nombreuses fois, et toujours avec assez de succès pour ne pas finir entre les mains d'esclavagistes ! Seulement, c'est à partir de ce moment que les choses se corsent. Les hommes du roi n'avaient pu suivre la trace des ravisseurs que jusque là, et il me faut maintenant œuvrer sans plus d'indications, seulement mon bon sens... Mais heureusement pour moi ce dernier était aiguisé.

Tout d'abord il est certain que le coupable a essayé d'être discret, que ce soit en tant qu'esclave ou otage, Jim avait bien trop de valeur pour parader avec au milieu d'un territoire peuplé d'esclavagiste et d'opportuniste, et je doute qu'il s'agisse d'un Ashnardien. Ces derniers se mêlent assez peu des affaires de Krayos et de Melinka, et si c'est le cas il aurait des moyens conséquents, tel que déjà la rumeur se serait répandu qu'un notable Ashnardien a capturé un prince. Non le coupable ne veut pas se faire voir, et en tant que tel il a sans doute évité les villages et les routes les plus fréquentées, ainsi que celles fréquentées par les peuplades nomades... Mais au vu de la vitesse avec laquelle il a traversé le pays, il a dû épuiser sa monture, et de fait n'a pas pu aller très loin sans prendre une pause et donc prendre le risque de se faire remarquer ou de laisser trop de trace... Certes on pourrait penser qu'une fois hors de Melinka il pourrait se croire à l'abri, mais personne n'était assez fou pour entreprendre une telle opération sans savoir qu'il serait encore davantage en danger à Ashnard... Pour autant la zone qui a pu être couverte demeure large et je ne vois pas comment la restreindre davantage, jusqu'à ce qu'un détail me revienne à l'esprit.

L'individu connait bien Melinka, c'est obligé pour avoir agit aussi efficacement au sein même du pays, or comme il n'est probablement pas Ashnardien, il doit bien y avoir quelque chose au sein même de ce pays qui le rattache à Melinka... Il me fallait trouver ce quelque chose ,et ce au plus vite !  Ainsi, je me dirigeais vers les zones comme étant réputés les plus désertiques de la bordure, espérant y trouver cette chose, une trace, un vestige de Melinka qui trahirait le coupable...

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: dimanche 26 juillet 2015, 15:18:18 »
La femme serpent parut quelque peu fâchée face à la réaction de Jim face à son offre de revenir manger. Après tout il était fâcheux que sa chose lui désobéisse, mais bon...Cela était distrayant et elle pouvait bien lui passer quelques caprices. Non, ce qui l'irritait vraiment, c'était le fait qu'il s'en prenne au mur, non pas qu'elle craignait pour ce dernier, mais au contraire que le petit prince se fasse mal, et il s'avérait que rien ne lui déplaisait tant que le fait que ses jouets s’abîment d'eux mêmes ! Enfin, il semblait s'être calmé, et elle ne parut pas se formaliser face à sa réponse, si cela lui faisait plaisir de rester dans une position si inconfortable qu'il le fasse, et il finirait de toute façon par manger, que ce soit de gré ou de force.

Ainsi elle avait continué à lui parler sans se formaliser de sa position et du fait qu'il semblait l'ignorer, une chose qu'il ne pouvait pas vraiment faire, au vu de la façon dont Ophidia haussa la voix afin d'être certaine d'être entendu... Et elle eut finalement confirmation, pour son plus amusement, que Jim l'écoutait quelque peu, quand ce dernier lui répondit par un murmure, et ce ne fut pas le fait qu'elle même avait parlé vivement qui l'empêcha de l'entendre. Ainsi elle en sourit, affichant une moue quelque peu rêveuse alors qu'elle se remémorait les mois suivant la disparition du Prince, une période des plus distrayante de par le nombre d'histoire qui avait couru sur l’événement et ce qui s'était alors produit. Cela avait même constitué une source d'amusement occasionnelle jusqu'à la réapparition du principal intéressé au fur et à mesure qu'apparaissaient de nouvelles histoires, de nouvelles rumeurs, dont certaines des plus farfelues ! Comment le prince Jim pouvait il donc être si sûr qu'elle ne pouvait pas en avoir conscience ? Après tout il devait bien y avoir une part de vérité dans quelques unes de ces histoires.

C'est ainsi que lorsqu'il revint à table afin d'enfin saisir d'un fruit dans lequel croquer elle lui adressa un sourire moqueur en biais, les traits dissimulé par la coupe de vin qu'elle était en train de siroter, avant d'enfin ajouter, d'une voix taquine.

"Vous avez raison, la véracité des histoire n'est guère importante ! L'important est qu'elles soient des plus intéressantes, après il est vrai que si elles dévoilent de véritables histoires elles n'en sont que plus croustillantes, non ? Et le fait que je ne devrai pas en avoir conscience ne signifie t'elle finalement pas que cette version de l'histoire soit justement celle derrière laquelle se cache la vérité ?"

Elle le fixait alors de son regard émeraude, un fin sourire aux lèvres, et levant alors son verre en direction de Jim, comme pour célébrer la chose ou l'inviter à boire, avant d'ajouter.

"Mais peut être que vous avez justement des histoire à me raconter, non ?"

Après tout... Il était un membre de la famille royale, et il avait assurément voyagé entre Krayos et Melinka, cela ne pouvait s'être fait sans quelques aventures.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: mercredi 01 juillet 2015, 00:57:54 »
La stupéfaction fut la première réaction de la femme serpent face à l'énervement du prince, s'arrêtant nette dans son mouvement d'approche face à la position nerveuse du prince et à sa voix emplie de colère. Se faisant, la convoitise disparut de ses yeux qui reprirent une apparence plus humaine et elle parut un peu désemparée face à cela... Mais alors même qu'il concluait ses propos en la menaçant de se taire ou de faire quelque acte dément, elle éclata en un rire cristallin, se reculant en arrière alors qu'elle ne retenait nullement son amusement, se moquant bien du fait de froisser son interlocuteur. Elle n'en finit cependant pas moins par se ressaisir, et répondre à son interlocuteur, s'étant un peu éloigné, mais en affichant un large sourire.

"Ah j'ai bien fais de vous amener, vos propos sont amusants... Tout d'abord petit prince, vous avez raison de dire que je suis la reine, mais là où vous avez tort, c'est qu'une reine a tout les droits sur son territoire, dont celui de retenir à ses côtés qui lui plaît, et cela est ton cas mon mignon."

Néanmoins, elle revint à sa place malgré sa provocation, ne semblant même pas irrité par les propos de son interlocuteur. Au contraire même, elle parut retrouver sa cordialité et lui adressa un geste de la main amicale.

"Mangez donc ! Vous n'avez touché à rien ! Que vous dépérissiez est bien la dernière chose que je souhaiterai ! Après tout que vous le souhaitiez ou non, vous êtes mon hôte."


Et encore une fois elle se servit, et offrit un spectacle déplaisant à son hôte, se déboîtant la mâchoire de la même façon qu'un serpent afin d'engloutir d'une traite une grosse portion de nourriture, avant de lui adresser un sourire délicat, comme si de rien n'était... Puis elle reprit la parole, toujours avec sa voix enjôleuse.

"Quant à m'amuser... Vous ne le souhaitez peut être pas, mais vous le faîtes quand même, alors je n'ai pas à me plaindre, et cesser de le faire serait une très mauvaise idée, croyez moi prince... Quant à vous rejoindre dans votre palais, je n'aurai rien demandé de mieux, mais je crains qu'on accueille pas aussi facilement les parricides dans votre palais."

Elle sembla brièvement songeuse à l'évocation de la chose... Puis elle haussa les épaules ,souriant de nouveau avant de poursuivre.

"Et oui, je suis au courant de ton histoire, du moins d'une des versions de cette dernière, il y en a tellement qui court... Mais celle ci m'a paru comme la plus distrayante, et donc la plus vraisemblable. Peut être est elle fausse cela dit, et dans ce cas me feriez vous le plaisir de la rectifier et de me distraire avec."

Elle posa ses coudes sur la table et se pencha ses mains devant ses lèvres... Mais au vu du nouveau changement de ses yeux il était évident que la perspective de ce récit semblait l'intéresser au plus haut point, et qu'elle était des plus attentives à ce que lui dirait Jim.

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Les contrées du Chaos / Re : Crime de lèse-majesté [William]
« le: mardi 23 juin 2015, 15:52:17 »
Le plaisir... Quelle que soit sa forme, voici quel était l'objectif final de tout être vivant, et nombreux étaient ceux à se voiler la face à ce sujet et à se condamner à ne jamais le connaître. Voilà quelle était le point de vue d'Ophidia sur la vie, et cela faisait longtemps qu'elle s'appliquait à rechercher ce plaisir. Elle avait dès son plus jeune âge put le fréquenter, en tant que fille d'une riche famille noble, mais elle avait prit conscience de ce dernier seulement une fois que le pouvoir de l'anima s'était éveillé en elle. Oh elle en avait eu peur tout d'abord, mais avec les nouveaux sens qu'elle avait acquis c'était un tout nouveau monde qui s'était dévoilé à elle, de nouvelles horizons de sensations et de possibilités. Bien sûr, cela n'avait pas été sans conséquences, mais le passé ne lui importait guère car le plaisir ne se trouvait pas dans les souvenirs, mais dans le présent. Cependant, cela en faisait une chose coûteuse, et la lassitude le rendait de plus en plus difficile, et cher, à se procurer. Seulement, elle avait trouvée comment résoudre son ennui cette fois ci, un coup d'éclat , par lequel elle ferait d'une pierre deux coups...

Et avant même qu'elle n'arrive, elle savait que sa dernière acquisitions s'était réveillée, qu'elle venait vers elle, guidée par Sylvia, une petite qui avait su la distraire un temps, contrairement à ses parents, mais qui l'ennuyait de plus en plus... Enfin, elle préférait ne pas penser à cela, attendant plutôt son "cadeau".

Ce dernier était actuellement mené à travers de long couloirs souterrains, taillée à la main, mais qui était décorée somptueusement, tel les galeries d'un château, de magnifiques tableaux, des miroirs richement décorés... Pour un peu il aurait pu se croire au château de sa famille, si ce n'était le fait qu'il n'y avait nul fenêtre, seulement des murs de pierres, à travers duquel se devinait parfois la roche brute des galeries originelles. Ainsi guidé par l'enfançon il arriva devant une porte en bois massif, qu'elle ouvrit. Se faisant il put admirer une sorte de salon privé, au sol tapissée de tapis coloré, aux meubles de marbres et de bois, sur lesquels reposaient une argenterie précieuse, et au milieu, une table, avec de nombreux mets appétissants, avec une chaise vide que Sylvia lui désigna, et à l'autre bout... Une étrange femme aux oreilles effilées, vêtue d'une tenue d'un rouge éclatant, qui semblait se limitait à un soutien gorge décorée et à des atours pour les bras en guise de hauts, et de ce qu'il pouvait voir du bas, le reste étant dissimulée par la table il s'agissait d'une sorte de longue jupe. Il put constater également, détail curieux, qu'elle ne semblait avoir aucune chaise, nul dossier ne se devinant derrière sa fine silhouette, rehaussée par de long cheveux émeraudes. Elle affichait par ailleurs un sourire en fixant Jim, avant de faire un bref signe à la servante, afin de la congédier visiblement, puisque cette dernière s'inclina, avant de quitter la pièce, les laissant en tête à tête, ce après quoi la curieuse femme prit la parole, d'un ton des plus amical.

"Bienvenu en ma demeure prince Jim ! Veuillez excusez mes hommes ils ont mal compris mes consignes pour vous... Inviter... Mais il est vrai aussi qu'il est peu probable que votre royale famille vous ait laissé venir me voir, pour peu qu'il connaisse mon existence ! Mais moi je connaissais la votre, et j'étais curieuse, de votre histoire, de ce jeune prince, devenu esclave, puis qui n'a retrouvé sa place que depuis peu, cela pouvait me distraire... Mais j'avoue être un peu déçu, à vous voir vous n'avez effectivement rien d'un prince, et je commence à douter de la véracité de cette histoire."

Tout en parlant elle buvait et manger ,avec un raffinement qui n'avait rien à envie aux nobles de la cour, seulement... Il semblait que ce n'était pas la première portion qu'elle se servait et les quantités et la vitesse à laquelle elle mangeait était improbable, surtout au vu de sa silhouette gracile... Et tout cela ne l'empêcha pas de continuer à parler.

"Mais peut être... Pourriez vous me prouver que j'ai tort, cela serait... Distrayant."

A ces mots, elle parut grandir, laissant deviner de plus en plus sa jupe...Et Jim put comprendre pourquoi elle n'usait pas de chaise, car en dessous de sa jupe, son corps n'était pas composé de deux fines jambes, mais d'un épaisse queue aux écailles de la même couleur que ses cheveux, et jusque là elle devait se reposer sur cette dernière. Profitant de sa hauteur elle se pencha en direction de Jim, ses yeux,  jusque là verts, virèrent à un jaune bestiale alors que ses pupilles se fendaient, alors qu'y luisait une lueur de convoitise et son sourire extatique laissa deviner deux crochets, semblable à ceux d'un serpent.

"Amusez moi... Amusez moi petit prince, et peut être qu'alors votre sort sera enviable..."

Il était son nouveau jouet... Et il n'avait pas intérêt à la décevoir, elle avait assez attendu désormais !



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Quelle est cette farce ?

Alors même que je viens depuis mes marches afin de rendre mes hommages à la famille royale, et passer le bonjour à Jim que je n'ai pas vu depuis un certain temps,  accompagner de mon chambellan personnel, Edwin, j'ai été convoqué par le roi dès mon arrivée, et bien sûr je suis cette directive, accompagné de mon compagnon de route... Mais à peine était je arrivé que j'ai constaté l'absence des courtisans ordinaire, seul le roi, son fils, Edwin, moi même et quelques gardes étant présent et je savais déjà que cela signifiait des ennuis... Mais lorsque le roi m'annonce de quoi il s'agit je peine à y croire et pense justement à une farce.

Mais la gravité du roi alors qu'il m'annonce la chose ne fait que confirmer deux tristes nouvelles. Jim a de nouveau été enlevé, et la famille royale semble n'avoir rien retenu des leçons du passé puisque cela s'était déjà produit et qu'on aurait pu s'attendre pour qu'ils fassent tout pour que ça ne soit pas le cas

"William Dun-ë-Vae... Vous avez déjà rendu des services inestimables à la couronne..."

Inestimable... ah la bonne farce, puisque l'on m'avait justement payé pour, mais soit...

"Et aujourd'hui elle a de nouveaux besoins de vous..."

Bah tiens, tu m'étonnes, je me doute un peu que c'est le cas, puisque je suis ici !

"Nos hommes ont réussi à suivre les responsables, mais ils ont dépassés nos frontières et sont entrés dans le territoire d'Ashnard."

Ah tiens, au moins y a t-il eu du progrès, ils ont réussi à les repérer et à les suivre, si seulement il avaient été capables de les attraper, ou même de me prévenir avant, puisque mes terres sont limitrophe à Ashnard...

"Seulement une délégation officielle ou une force armée risquerait d'enclencher un conflit avec la puissante Ashnard, et nous préférons éviter cela..."

Au vu du regard qu'il glisse alors à son fils, quelque chose me dit que c'est là une hypothèse que ce dernier a envisagé, cela ne me surprend pas vu le tempérament de mon demi-frère !

"Donc nous souhaitons que vous vous rendiez sur place et libériez le prince Jim. Bien sûr il ne faudra en parler à personne, nul n'est au courant hormis ceux présent dans cette pièce, le prince Jim étant officiellement en voyage dans vos marches !"

Bah tiens, comme c'est pratique... Au moins est ce crédible, vu notre complicité, et je vais à vrai dire pas me plaindre que le roi confie cette tâche à moi, qui ait déjà fait mes preuves, et non à un tâcheron de haute naissance qui pourrait tout gâcher ! Le souverain ayant visiblement finit, de parler, je m'incline, afin de signifier que j'accepte, mais je tiens à lui dire plus également.

"J'accepte cette tâche avec joie. Seulement... Vous savez, mon roi, que je ne travaille pas pour rien. J'ai un prix, et je vous le réclamerai une fois ma tâche accomplie."

Le roi et son fils parurent outrés par mes propos... Mais oui père, ce n'est pas parce que je suis à votre service officiellement que je vais être un gentil chien à votre botte ! Enfin, à vrai dire, le plus outré semble être mon chambellan, visiblement choqué par mon irrespect envers le roi ! Ce dernier cependant se ressaisit, et fait preuve de son autorité en me congédiant d'un geste.

"Nous verrons cela une fois votre tâche accomplie, maintenant partez vite avant que d'autres ne vous voient et s'interrogent sur votre présence ici, sans le prince Jim. Un de nos éclaireurs vous guidera jusqu'à l'endroit où la trace des ravisseurs a été perdu."

Je quitte donc la salle du trône, et ne tarde pas à emprunter des chemins annexes, peu fréquentés, afin de justement éviter d'attirer l'attention... Et mon chambellan est assez malin pour attendre que nous soyons dans un recoin discret du château avant de me sermonner.

"Sir Dun-ë-Vae ! Vous être un vassal de la famille Ë-Kabaria, les servir est votre devoir ! Il ne vous appartient pas de réclamer des récompenses, mais à eux de vous les accorder s'ils le jugent bon ! Ce que vous venez de faire est une grave insulte !"

Je ne peux m'empêcher de sourire en tournant la tête vers lui... Edwin était une homme d'une cinquantaine d'années, au cheveux gris et austère dans ses habits noirs,, qui avait passée sa vie à servir divers nobles, mais qui avait été exclu de cette tache il y a de cela cinq ans après qu'il ait été découvert comme ayant agit au contraire des ordres de son seigneur, un dégénéré dont les directives étaient en train de mener son fief à la ruine. Cela, alors que ses décisions avaient été justes avait ruiné sa vie, mais c'était justement de par cet événement que je l'avais embauché, m'attirant de nouveau les foudres de la noblesse, si cela était encore davantage possible... Mais à mes yeux Edwin est justement l'homme dont j'ai besoin. J'ai peut être beaucoup fréquenté la noblesse alors que je la servais, mais je n'en connais qu'une facette, alors qu'Edwin a tant œuvré parmi eux qu'il a appris comment accomplir correctement leur tâche. De fait il m'est un individu précieux dès qu'il en vient à gérer les affaires de mon territoire ou les relations avec les autres nobles...Et si j'apprends rapidement quant au premier point ,je crois bien le désespérer sur le second... Mais ce n'est pas pour me déplaire, sa désobéissance qu'il y a cinq ans montre qu'il n'est pas juste un docile serviteur mais un homme intelligent et capable de critique, et c'est exactement cela que j'apprécie. Néanmoins, pour la récrimination qu'il vient de faire je sais exactement quoi lui répondre.

"S'il m'avait appelé en tant que noble, je ne l'aurai pas fait... Mais ce n'est pas au noble qu'il demande de l'aide là, sinon il l'aurait fait en public, devant tout le monde. Non, celui auquel il demande de l’aide, c'est le mercenaire, et un mercenaire se fait toujours payer."

Je l'entends clairement soupirer, pour lui, il est quelque peu inconcevable que je me considère à la fois comme un noble et un mercenaire... mais ce n'est qu'un détail et je reprends alors la parole, donnant mes directives.

"Sur ce... Tu vas retourner dans les marches pour administrer mes terres durant mon absence ! Même si elles sont sur ma route, nous voyagerons séparément, pour éviter tout incident. Le voyage risque de durer longtemps, mais je te fais confiance pour tout administrer jusqu'à mon retour."

Il parait un peu blasé, et à raison, car pour être honnête il gouverne davantage les terres qu je ne le fais, hormis pour les affaires les plus importantes, mais en dépit de cela nous nous entendons bien, assez pour que je ne craigne pas qu'il tente de me renverser, d'autant plus qu'il se moque bien que je sois un arriviste ! Et dans le fond... je pense que ça lui fait plaisir de gérer un territoire par lui même et non plus au travers de son seigneur, avec les désaccords que cela comporte.

Enfin, une fois cela dit je me sépare de lui, afin de retrouver ce fameux éclaireur. Voyageant toujours avec mes armes, ma monture et ma tenue habituelle, je n'ai plus besoin que de quelques vivres pour partir en route...

Il y a par ailleurs une chose dont Edwin n'a probablement pas eu conscience. Ma demande de paiement ne sert que de message au roi, pour qu'il sache qu'il ne peut pas m'user à sa guise, mais à vrai dire je n'aurai même pas eu besoin de son ordre pour me mettre en quête de Jim...

J'arrive petit frère.

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Merci à tous pour les bienvenu et merci à Serf pour la validation !

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Le coin du chalant / Bâtard en quête de gloire !
« le: vendredi 19 juin 2015, 11:21:39 »
Bonjour.

Venant d'être validé c'est tout naturellement que je cherche  des partenaires afin de rp avec mon personnage. Pour se faire je propose plusieurs trâme.

-Vous êtes un esclave en fuite et William vous accueille sur ses terres et tentera de repousser vos poursuivants (l'esclavage étant interdit dans son pays.)

-Au contraire vous êtes un esclavagiste, venant probablement d'Ashnard puisque le territoire de William est limitrophe à ce dernier, venu pour essayer de négocier avec le bâtard pour qu'il fasse preuve d'un certain laxisme. Après tout si les esclaves ont été vendus en dehors de son pays quel droit a t-il de faire cela ? (il sera pas aussi facile à convaincre >.>)

-Vous êtes tout simplement un invité pour x raison, mais quelque chose d'autres vous a mené sur ces terres, quelque chose qui impliquera tôt ou tard son propriétaire...

-William est en "voyage" hors de ses terres, avec une mission concernant votre personnage, mais en tant qu'allié ou ennemi ? Tout dépendra.

En espérant que cela vous intéresser !

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Prélude / Re : William Dun-ë-Vae, un bâtard en quête de reconnaissance
« le: mercredi 17 juin 2015, 19:34:34 »
Merci pour la référence, mais si c'est pour la bâtardise ce serait plus Ramsay que Roose Bolton... Mais je rassure mes partenaires de rp niveau tempérament mon personne approches plus d'un Bronn :p

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Dans ce monde il existe des grands, qui mènent par leur parole des milliers de gens du commun. Ils sont puissants, sages et emplis d'autorité... Du moins sont ils sensé l'être et comme tout à chacun il leur arrive de commettre une erreur. Je suis le fruit d'une d'entre elle, né de l'union de l'héritier d'un trône et d'une servante d'un de ses futurs vassaux. Ce dernier était un seigneur puissant, issu d'une lignée ancienne et doté d'un grand honneur, qui ne tarda pas à se rendre compte de l'infamie commise par son futur roi, la possibilité d'un bâtard qui amènerait discorde et complot au sein d'un paisible royaume. Il fallait donc le faire... Disparaître... Non pas sous l'apparence d'un mariage avec un homme qui aurait pu se prétendre amant de la servante, mais d'une façon bien plus définitive, de telle sorte que même si la supercherie était par la suite découverte elle ne puisse plus nuire à personne. Après tout quelle revendication peut bien avoir le cadavre d'un nouveau né ?

Seulement... Il existe des lois, qu'on dit instaurées par les premiers rois ou même par les dieux, qui empêchaient son courroux de s'exercer. Il ne pouvait ainsi mettre à mort une femme dont le nourrisson était à naître, pas plus qu'il ne pouvait devant tous sanctionner un enfant pour les crimes de ses parents... Il enferma alors la jeune femme dans un cachot, le plus sombre et le plus reculé de la forteresse, où on la nourrit, dans un premier temps, assez pour que son enfant naisse entre ces quatre murs. Cet accouchement... Ce fut une épreuve face à laquelle nombre de femme auraient péri, que ce soit par le manque d'alimentation de la mère à venir ou l'absence de soin lors de son labeur, et encore plus d'enfants seraient alors morts. Seulement, le petit et la mère survécurent, tant à la naissance qu'aux infections qui s'ensuivirent... Mais on les délaissa peu après, la nourriture et l'eau ne vinrent plus, et cela pour que les dieux décident de leurs sorts.

Mais il ne moururent pas... Les cachots étaient emplis d'insectes et de rats, dont la chair et le sang furent suffisant pour les maintenir en vie, et la mer étant proche, la pluies dont l'eau ruisselait entre les barreaux les hydratait. Cela suffit... Pendant un temps... On ne peut vivre dans un tel milieu sans tomber malade, et cela fut un miracle que l'enfant y résista pendant huit ans, assez longtemps pour voir sa mère y succomber enfin.

Comment puis je savoir tout cela alors que je n'étais pas encore né ou au mieux un nourrisson ? Pour la simple raison que tous nous avaient oubliés, tous sauf un, un vieil homme, rongé par le remord, qui revenait régulièrement sur les lieux de son crime afin de s'expliquer encore, et encore, auprès de ses victimes, jour après jours, mois après mois, année après année. C'est ainsi que j'appris mes premiers mots, c'est ainsi que je sus qu'il y avait quelque chose au delà de nos quatre murs, c'est ainsi que je ne suis pas devenu fou après la mort de ma mère dont je n'ai pu qu'observer le corps se décomposer et empuantir la pièce, jusqu'à ce que les charognards achèvent de la dépecer, et même après... J'avais récupéré le vulgaire coutelas de pierre, façonné à partir d'un fragment de mur abîmée, afin de tuer désormais moi même les rats et me nourrir, je jetais moi même mes déchets par les barreaux, et j'étais désormais seul à entendre le seigneur s'excuser, des excuses qui ne me donnaient que davantage envie de sortir, de découvrir ce monde au dehors d'où il venait et que je pouvais maintenant voir par ma fenêtre... Et surtout qui entretenaient ma haine à son égard, une haine qui ne faisait que croître alors que je comprenais de mieux en mieux ce sentiment.

Durant quatre longues années il persista à revenir, toujours surpris de me voir vivant, tout comme il l'était avant à l'égard de ma mère...Puis brusquement il cessa de venir... Et la solitude dura alors assez longtemps pour que je crus devenir fou...Quelle ironie cela aurait été que de craquer de par la disparition du responsable de mes malheurs. Puis un jour, alors que je me nourrissais d'un nouveau rat, la porte s'ouvrit, et m'offrit la vision du premier visage dont je peux me souvenir en dehors de ceux de ma mère et du seigneur. Ce fut aussi la première fois que je vis une arme et une armure, sans avoir la moindre idée de leur fonction, mais leur apparence me fascina... Une fascination qui ne dura guère car le garde, c'en était un, me saisit brusquement le bras et me jeta pratiquement hors de la cellule, en me parlant sévèrement. Je ne compris pas tout ses mots sur le coup, mais ce que j'avais compris c'est que je n'avais plus à rester dans mon « monde ».
Aujourd'hui, je sais que j'ai été libéré car le vieux seigneur était finalement mort de vieillesse, et qu'avec l'accession au pouvoir de son fils il avait ordonné un édit de clémence pour que tout les habitants de ses geôles soient relâchés, exception faite des coupables de crimes de sang et des traîtres... Et j'eus tout simplement la chance que le garde décide d'ouvrir toutes les portes derrière laquelle il était certain qu'il n'y avait pas de meurtrier, même celles derrière lesquelles il ne devait y avoir personne. Cependant ce que je sais aussi c'est que je 'ai pas survécu car les ideux en ont décidé ainsi, mais car j'ai tout fait pour.

Mais cela fut loin d'être la fin de mes peines... Lorsque je fus mené avec les autres repris de justice je pus tout d'abord constater leur stupeur. Tait ce à cause de mon jeune âge ? De mes pupilles dilatées, habituées à devoir scruter la pénombre ? Ou encore de par ma peau, plus pâle que celle de n'importe lequel d'entre eux, caractéristiques de celui qui n'a presque jamais connu les rayons du soleil... Ce soleil d'ailleurs... Je crus bien devenir aveugle la première fois que je le vis ! Ce fut un vrai supplice que de me traîner au premier coin d'ombre venue, d'apaiser la souffrance de mes yeux, qui persista des jours durant, avant d'enfin m'accoutumer à ce soleil... Des jours douloureux, car je ne savais comment me nourrir dans ces grandes allées. Il y avait bien plus d'espace qu'entre mes 4 murs, mais bien moins de rats, qui avaient qui plus est bien plus d'espace pour courir, sans compter que je n'étais pas le seul à essayer de les attraper. Ce fut ainsi que je découvrais pour la premièe fois la douleur physique causé par un autre être humain, en même temps que je les découvrais et m'émerveillait de leur diversité. Ce fut aussi alors que je regrettais l'abri de mes quatre murs, quand je ne pouvais dormir au mieux qu'entre deux ruelles où le vent sifflait et dans laquelle la pluie s'abattait. Je crus bien y mourir, bien plus assurément que dans mon cachot. Je n'avais rien si ce n'est un nom, un nom, et un titre, Lois III, roi de Melinka, mon père.

Et c'est à ce nom que je me raccrochais pour survivre, assez pour que je comprenne qu'il ne fallait pas que je compte sur mes seules ressources pour subsister au milieu de tant de personnes, mais aussi sur celles d'autrui, avec leur accord, ou non. Ainsi, tout en en apprenant plus sur la capitale et sur mon père je commençais à voler, et à mendier les jours où j'étais moins chanceux... Puis je me suis lassé de me cacher, encore. Je n'étais pas le seul enfant des rues, et je n'étais pas le plus jeune, or au fil du temps je m'étais accoutumé à cet environnement, alors j'ai commencé à extorquer, à arracher à d'autres le fruit de leur journée. Un monstre vous me direz... Mais il y en a de bien pires, au moins ne les frappais je pas plus que nécessaire... Et je faisais d'ailleurs bien attention à ne pas attaquer les protégés de ces « monstres », une erreur commise une fois, et qui m'avait coûté un doigt, l'auriculaire de ma main droite. Les choses à vrai dire se passèrent tant et si bien qu'au bout d'un moment je n'avais plus à courir après les autres pour leur prendre leur bien, ils venaient d'eux même me l'offrir. Cela ne dura pas cependant, parmi les rats affamés, les plus grands mangent les plus petits, et il fut ainsi aisé pour des adultes des bas fonds de se soustraire à moi, mais je m'en moquais... Je n'avais cure du sort des autres enfants et j'avais amassé assez d'argent et de nourriture pour atteindre mon objectif, la capitale, en trois ans d'errance dans les rues j'avais eu le temps de me renseigner.

J'aurai pu partir depuis longtemps en payant une caravane pour en faire partie, mais je ne faisais confiance à personne d'autre que moi même. Après tout qu'est ce qui me disait qu'il n'y avait pas une personne qui savait pour le petit bâtard du roi et qui le pensait simplement mort ? Improbable qu'il me reconnaisse, oui, mais en même temps... Je devais bien ressembler d'une quelconque façon à mon père... En même temps il est vrai que j'aurai aussi pu partir par moi même bien avant, mais... Il faut croire que j'appréciais ce petit pouvoir que j'avais acquis, c'était la première fois que je possédais quelque chose... Mais en même temps sa perte ne m'a pas meurtri outre mesure. L'habitude de ne rien posséder persistait visiblement.

Je suis donc parti pour la capitale... Le froid des nuits, les rations qui pourrissent et la méfiance à chaque individu que l'on croise sur la route, parfois à raison...Voilà qui ne me changeait pas vraiment de mon quotidien, et après ces difficultés je parvins finalement sous les murs de la capitale et pour être tout à fait honnête je fus impressionné. J'ai certes vécu dans une grande ville depuis ma sortie du cachot, mais ce n'était en rien comparable à cela. Toutes les rues resplendissaient de vie, et si comme partout ailleurs il y avait son lot de pauvre et de malheureux au moins étaient ils des personnes qui semblaient prendre soin d'eux... Mais je ne m'y attardais guère, mon regard fixé vers le palais qui se voyait au bout de la longue rue principale. L'atteindre fut aisé mais une fois devant, comment entrer ? Les portes étaient ouvertes oui, et des individus, riches comme pauvre, s'amassaient pour parler au roi, mais il y avait des gardes, et quand je voulus entrer ils m'abordèrent.

Quel est ton nom ? Voilà quelle fut leur question, celle qui me hanta durant de longue années. William, fut certes ma réponse, mais cela ne leur suffisait pas, l'homme à la lance me répondant, William quoi ? … William rien était la réponse. Je ne savais même pas à vrai dire alors ce qu'était un nom de famille, et étant incapable de me présenter correctement, il va sans me dire qu'on me repoussa avec diligence. Je ne sais pas pourquoi, mais à l'époque je fus assez intelligent pour ne pas me prétendre du sang du roi, la vérité oui, mais cela ne m'aurait sans doute valu que des ennuis.

Toujours était il qu'il ne m'en fallait pas moins approcher le roi... Mais j'avais mis 12 ans à sortir de mon cachot, et trois autres pour rejoindre la capitale... Combien m'en faudrait il ne serait ce que pour le voir ? Je l'ignorais, alors j'attendis, près du palais, guettant les gens qui en sortaient afin de savoir pourquoi eux avaient pu y entrer, mais pas moi. J'y vis des serviteurs, des gardes, des artisans, et surtout des nobles, peut être que j'étais fasciné par leurs riches vêtements, à moins que ça soit leur probable lien avec mon geôlier... Et je ne croyais pas si bien dire car soudainement, l'un d'entre eux, la quarantaine sans doute, se mit à me fixer en retour, à me dévisager... Et avant que je ne puisse réagir il fit un signe aux deux hommes l'accompagnant, et à les voir courir vers moi, je compris rapidement qu'il ne valait mieux pas qu'ils me rattrapent.

Or, s'ils avaient de plus grandes jambes que moi, j'étais plus leste et rapide, de telle façon que je n'eus pas grand peine à les semer dans les ruelles... Seulement ils étaient  bien plus nombreux que deux, et les taverniers parlent facilement. Quelques questions dans la bonne auberge, aussi miteuse fut elle, et je me réveillais avec trois piques pointées sur mon torse... Dire que j'avais juste souhaité passer au moins une nuit confortablement...

Je fus ainsi amené, entrave au pied, dans une aile du palais, dans une suite qui avait été offerte à un noble, le même que celui que j'avais aperçu et qui m'avait dévisagé, seigneur qui congédia ses gardes et me saisit la mâchoire, me forçant à relever la tête, alors qu'il scrutait mon cou... avant de me relâcher et de m'inviter à m'asseoir... Je ne savais que penser, mais je le fis, et c'est ainsi que commença la conversation la plus importante de ma vie.

"Ainsi c'est toi... Celui auquel mon père faisais des excuses dans sa lettre, dis moi petit... Sais tu ce que tu es ?"

Tout en parlant celui qui s'avérait être le fils de mon geôlier s'était servi une coupe de vin, qu'il but d'une traite, mais sans parler de nouveau, il attendait ma réponse...

"William... Le bâtard du roi."

Il grimaça, semblant ennuyé par la chose.

"Ainsi donc tu le sais, voilà qui est... Fâcheux. Je n'attends pas d'un morveux qui a vécu 8 ans dans des cachots qu'il sache en quoi cela peut être, mais tu sais ce que je devrai faire de toi ?"

Je n'aimais pas son intonation...Et la façon qu'il avait de me parler ne me rappelait que trop les propos de son père, quand il venait s'excuser. Ainsi je me tus, et face à mon silence il reprit la parole.

"Si j'avais lu la lettre de mon père avant d'exercer ma clémence, tu n'aurais sans doute pas été libéré. Te ramener à ta place ou t'éliminer de suite, voilà ce que je devrai faire. Cependant, je suis un homme curieux, et je me demande comment un bâtard, sans famille, sans relation, sans bien et surtout sans rien savoir a pu voyager jusqu'à la capitale."


Je n'avais pas fais tout cela pour retourner dans ce cachot, maintenant que j'en étais sorti, j'avais trop vu le soleil pour m'en voir privé, et cela se vit, par mon corps qui se tendait... Mais je finis tout de même par lui répondre.

"J'ai appris... Rapidement, et vite, comment survivre, comment éviter les gens qui pouvaient me nuire et comment obtenir ce que je voulais de ceux qui me craignait. J'ai volé, frappé, fui... Et me voilà."

"Voilà... un récit intéressant, court, imprécis, mais intéressant. Il faut une sacrée force de volonté pour survivre comme tu l'as fait, mais justement à quoi était dédiée ta volonté, que veux tu ?"

Être reconnu par le roi ? Non... Si je disais cela je savais que je mourrai, mais en même temps, mentir n'était pas alors un de mes forts... Et je dis donc la vérité, celle qui m'avait assailli lorsque le garde m'avait interrogé devant le palais.

"Un nom... Je veux un nom."

"Tiens donc, pourtant tu en as déjà un, tu me l'as donné."

"Pas celui là, l'autre, que tout le monde possède également."

Il sembla de nouveau fâché... Mais finit par répondre avec un sourire.

"Tout le monde, sauf les bâtards, et c'est ce que tu es, et tu n'auras jamais celui de la famille royale Ë-Kabaria. Cependant... Je suis aussi sot que mon père, mais moins paniqué. Donc, voilà ce que je te propose, sert moi, et tu obtiendras ton nom."

Servir... L'idée ne me plaisait guère, surtout pour une récompense aussi gâtée, mais j'étais curieux.

"Pourquoi me garder ? Vous avez dit vous même que j'étais une menace pour la stabilité du royaume."

Il eut un sourire en coin et se servit de nouveau une coupe... Avant de me la tendre.

"Il est bon parfois d'avoir une arme prête à servir contre l'homme que l'on sert."

Bien sûr je ne compris pas sur le coup que je servirai de moyen de dissuasion si jamais le roi se décidait à nuire à sa famille. Après tout quel seigneur serait prêt à voir un bâtard dévoilé aux yeux de tous ? Ainsi, je servis ce seigneur, Edwan, de la famille Aeslash, d'abord en tant que page, mais ce n'était là qu'une excuse pour entrer avec lui au palais. A vrai dire je n'ai à aucun moment réellement servi de page, je servais à écouter, à regarder... Et regarder cela je le fis, lorsque je vis pour la première fois le roi et sa famille. Un spectacle, qui m'énerva alors plus qu'aucun... J'éprouvais de la rancœur à l'encontre de cet homme qui jamais ne m'avait connu, du mépris à l'égard de cette femme, assise là où aurait dû être ma mère de la jalousie à l'égard de mon demi-frère, prince légitime du trône, et de ma demi-sœur que je ne vis pas mais dont j'entendis parler, tout deux nés de la bonne mère... Et de la haine, une haine profonde et intense à l'égard de cet autre enfant, de 8 ans mon cadet, qui se voyait accueilli au sein de la famille royale, sans avoir la moindre goutte de sang en commun avec eux, qui se voyait offert tout ce que j'aurai pu avoir de par la « bonté » du roi...

Cependant je ne pouvais rien faire, et je sus alors... Je sus que je devrai me contenter des miettes, quand même j'acquérais un nom ça ne serait pas celui auquel j'aspirerai... Mais c'était mieux que rien, au moins... Existerai je. Edwan finit par quitter la capitale, mais j'y restais, sous prétexte d'être formé avec d'autres pages... Seulement je n'avais pas reçu leur éducation, je ne savais pas me battre avec des armes et j'étais moins fort et endurant qu'eux, sans parler du fait que je ne savais ni lire ni écrire... Seulement, j'étais rapide, je connaissais des astuces et j'apprenais vite. Ma vitesse répondit à leur force, du sable dans les yeux riposta face à leur moulinet et pour compenser leur éducation j'appris par moi même. Chaque moi je faisais un rapport à Edwan, d'abord par l'entremise d'un intermédiaire, puis par oiseau quand je sus écrire, bien que mal. Je ne parlais alors pas de moi, mais des autres, lui dire quel fils de noble avait couché avec quelle fille d'écurie, lui communiquer quel comte était attiré par les enfants, oue ncore lui apprendre les dessins du roi.

Mon dernier message lui fut transmis neuf mois après le premier, où je lui apprenais la disparition du prince Jim, car peu après avoir envoyé l'oiseau je fus saisi, comme tant d'autres parmi les suspects. Un sort terrible nous attendait... Mais les informations que je connaissais me furent utiles, car je compris rapidement que certaines d'entre elles avaient à voir avec la disparition du prince, pourquoi tel homme d'arme discutait avec une étrange personne, pourquoi quel page jouait aussi souvent avec Jim alors qu'il en était avant distant, tout ça pour un plan parfaitement élaboré... On crut bien sûr qu'au vu des informations en ma possession j'y étais impliqué... Seulement les autres ne me connaissaient pas, ne savaient pas qui je suis, alors qu'ils s'accusèrent mutuellement, ce qui me laissa le bénéfice du doute.

Mais comment avais je tout de même obtenu ces informations ? Voilà qui avait interessé le roi, qui vint lui même me voir. Il ne me connaissait pas, ne m'avait jamais vu avec personne... Et toujours la même question, et toujours la même réponse, incomplète. Ainsi, il sut que j'étais un bâtard, mais ignorait que j'étais de lui, et il comprit ma volonté d'acquérir un nom, et me fit la même offre qu'Edwan, de le servir, en particulier pour retrouver son fils bien aimé, ayant déjà contribué à l'arrestation de certains responsables... Et je compris rapidement que les miettes offertes par un roi seraient plus grosses que celles offertes par un de ses vassaux... Et tôt ou tard il n'aurait pas le choix de faire face à la vérité.

Ainsi on me laissa repartir malgré mon jeune âge, mit quelques moyens à ma disposition et... Commença à servir le roi. Bien sûr Edwan continua à me contacter, et je continua à lui offrir ce qu'il voulait. Je grandis, et avec ma taille le firent mes talents, maîtrisant petit à petit l'épée, le couteau et l'arbalète, achevant d'apprendre à écrire, à lire,  à compter, et à parler aussi bien en Melian qu'en Kryen ou en commun. Puis, de par mes talents je dus m'acquitter d'autres taches, tel le « nettoyage » quand ce dernier posait trop de problèmes pour être fait de façon officiel, quant à mes paiements... Je savais qu'une seule tâche ne suffirait pas pour valoir ce que je souhaitais, alors je m'acquittais de celle qu'on m'ordonnait, sans rechigner, tout en bénéficiant des ressources nécessaires à cela... Mais pourquoi continuer à servir Edwan alors que le roi pouvait m'offrir plus que lui ? Tout simplement parce que ce ne serait pas un nom que je demanderai de lui le moment venu, mais la lettre écrite par son père qui prouvait ma descendance.

Seulement les choses prirent un tour inattendu  il y a de cela trois ans quand j'eus la certitude qu'Edwan s'adonnait au trafic d'esclave, une pratique interdite sur nos terres et dont j'avais éliminé un certain nombre de partisan. La chose aurait encore pu être ignoré comme tant de travers des nobles, seulement le nombre d'esclave était trop important et Edwan avait commis une erreur dans son calcul... Je n'étais pas un âne devant lequel il suffisait d'agiter une carotte pour qu'il obéisse, j'étais peut être un outil, mais je choisissais la main que je servais. Or... Il s'avérait que mes propres souffrances passées m'amenaient à ne pas être aussi cruel qu'on voulait me le concéder, du moins quand ce n'est pas nécessaire... Je livrais les informations au roi et la mission me fut donné de m'occuper d'Edwan, descendant d'une lignée bien trop prestigieuse pour être jugé publiquement. Qui plus est, il semblait savoir pertinemment quelle confiance m'accordait Edwan, et de par cette dernière il me fut aisé de m'approcher de lui et de l'éliminer d'un simple coup de couteau dans la gorge, lui laissant comme dernière parole de sanglants gargouillis.

Est ce que je regrette aujourd'hui d'avoir tué celui qui m'avait épargné alors qu'il aurait dû me tuer ? Grâce auquel je suis devenu celui que je suis aujourd'hui ? Non... Je ne regrette rien et sûrement pas lui. Je n'oublie pas les crimes de son père, ni les siens et enfin, il m'avait dupé et manipulé de son côté. La lettre n'existait plus, il l'avait brûlé après l'avoir lu, ce qu'une servante présente lors de la mort de son père m'avait confirmé peu avant que j'accomplisse ma besogne. Une besogne faite proprement et promptement, mais cela n'avait pas tout à fait suffit. Un noble aussi prestigieux ne disparaît pas sans qu'on s'intéresse de très près à son meurtrier et à ses pupilles... Et heureusement on me considéra comme faisant partie de la seconde catégorie, et ainsi les nobles commencèrent à me courtiser pour que je les serve à leur tour, connaissant mes talents, et mon prix... Je n'en choisis aucun, et tous à la fois, ce qui ne fit que renforcer mon succès. Après tout je présentais tout les avantage du mercenaire, à savoir qu'on ne savait jamais au nom de qui je frappais, tout en en écartant les inconvénients, l'or ne me convainquant guère, pas plus que des promesses que les gens étaient bien moins à même de tenir que le roi... Et c'est davantage pour cette raison que par un amour inexistant pour mon père que je veillais bien à ce que, quelque soit la tâche qui me soit donné , je n'entache les intérêts de la couronne.

Ce fut à partir de ce moment à être quelque peu connu dans les coulisses du palais, ayant toujours agi jusqu'alors avec une relative discrétion tant pour Edward que pour le roi, c'en était fini comme nombre de noble me connaissaient désormais. Non pas que j'étais toujours incapable d'agir dans le secret, mais on savait qui j'étais... Et ce que j'étais... Or si je m'étais en théorie élevée dans ma position, je n'étais pas heureux, en particulier parce que cette popularité me vit affublé de nombre d’appellations. « William » Pour les plus courtois et les gardes, mais dont l'intonation moqueuse trahissait le fait que je n'avais pas de nom, « Bâtard », qui me rappelait ma condition, mais qui était encore le moins blessant pour moi, car c'était un fait, puis venait après le florilège d'appellation moqueuses et me rabaissant « le serpent », car sans nom je suis plus bas que terre, « l'outil » car m'utiliser était la seule chose qu'on pouvait attendre de moi...

Mais tout cela je le supportais, afin d'obtenir finalement mon dû ! Cependant il n'y avait toujours rien deux ans après la mort d'Edwan... Cela faisait déjà onze ans que je servais le roi et ses nobles, et que je n'avais toujours pas reçu mon paiement. Croyait il que j'avais oublié ? Croyait il que je m'étais accoutumé, que j'étais en effet devenu un simple outil qu'on pourrait jeter après ? J'avais bien l'intention de leur montrer que non...

Mais alors même que je planifiais une action de grande envergure par moi même, dont je pourrai seul me targuer, une information me vint d'un jeune homme à Krayos arborant une cape aux couleurs de Melinka... mais surtout se battant à deux armes, une façon de se battre que seul la famille royale de Melinka était autorisé à apprendre sur nos terres et qui était inconnu à Krayos. On me parlait parfois du « garde fantôme » ou de « l'épéiste masquée », mais des description qui m'en étaient faites je déduisais qu'il s'agissait d'une seule et même personne... Peut être s'agissait il d'un étranger venu d'Ashnard ou de Nexus, mais cela n'était pas sans me rappeler un incident vieux de onze ans... La disparition du prince Jim... Dont le retour pourrait avoir de nombreuses conséquences !

J'informais donc le roi, mon père, de ma supposition quant à ce fils adoptif qui avait prit la place qui me revenait... et je le vis clairement oscillé entre la joie de l'espoir et la hargne qu'il ressentait d'avance si jamais je me trompais ! La joie finit cependant par l'emporter et il m'alloua des ressources conséquentes pour m'exécuter et je partais peu après pour Krayos...

Une fois arrivée là-bas trouver « l'épéiste masquée » fut une chose aisée, il suffisait de suivre les troupes de brigands et d'attendre qu'il intervienne ! Ce fut ainsi que je l'abordais, un sourire aux lèvres et commença à m'adresser à lui l'interrogeant sur comment il avait appris à se battre ainsi et où il avait trouvé cette cape, n'y récoltant que des réponses évasives, avant de lui signifier les raisons possibles pour lesquels il les possédait. Il nia bien sûr mes propos et s'éloigna rapidement de ma personne... Mais il me fut aisée de le retrouver, payer quelques voyous pour qu'il fasse du grabuge, et l'épéiste arrivera à la rescousse ! Bien sûr, il n'apprécia guère mes méthodes, mais il apprécia encore moins mon ultimatum, à savoir qu'il avait un mois pour répondre à mes questions, sans quoi je m'en prendrai à la princesse, chose face à laquelle sa réaction me confirma le fait que ce fameux « garde fantôme » et « l'épéiste masquée » étaient la même personne.

Et je commença à tenir parole, commençant à tisser un réseau à travers le pays, afin de frapper fort pour menacer la princesse... Certes je ne comptais pas la tuer, ce serait fâcheux pour Melinka, mais il fallait que la menace soit suffisamment concrète, et importante, pour que le « garde fantôme » ne puisse pas protéger la princesse par son seul entêtement. Se faisant je m'étais établi dans un petit village, d'où j'envoyais mes ordres et indications auxquels on obéissait contre pièces sonnantes et trébuchantes, et qui devaient être exécutés si aucun contre ordre n'était reçu, et donc même si je mourrais... Et le hasard voulut que je croisas un spectacle..Fâcheux, un groupe de jeune homme s'en prenant à un autre isolé, à terre, le bourrant de coup de pieds... Une attitude que je comprenais quand il s'agissait de se nourrir, ou même de se venger, mais j'avias déjà du mal quant au fait qu'ils étaient si nombreux pour un homme seul, et surtout qu'ils agissaient  visiblement par pur plaisir. Par trop énervé par ce spectacle, j'intervenais et quelques coups bien placés mirent les voyous en déroute, mais aussi leur victime, une victime qui m'était étrangement familière. Il me fut aisé de savoir où il habitait, après avoir interrogé un des voyous, à savoir chez un homme, d'origine Melian, un guérisseur... Et ce depuis seulement trois ans, tout en s'appelant Jim.

Les pièces du puzzle se mettaient en place et elles s'imbriquèrent les unes dans les autres après une visite de courtoisie au guérisseur, qui me raconta comment il avait sauvé l'adolescent et prit soin de lui, son amnésie, ses haillons qu'il portait, et plus encore quand je rencontra de nouveau l'adolescent, l'arrêtant cette fois sans qu'il puisse courir. Cela me laissa tout loisir pour l'observer... Il avait la même stature que « l'épéiste masqué », mais il n'était ans doute pas le seul à l'avoir... Par contre il avait les mêmes cheveux, et les mêmes yeux que cet enfant de huit ans que je haïssais tant... Mais il avait peut être changé cet enfant. Cependant il me confirma être l'épéiste masqué et je précisais alors ma menace, à l'issue des quinze jours qui restaient je ne m'en prendrai pas seulement à la princesse, mais aussi à son père, et un homme seul ne peut pas protéger deux choses à la fois, bien pour cela que je n'en avais aucune à défendre ! Quoi qu'il en soit il sembla comprendre ma menace, mais repoussa encore mon offre.

Il me fallait donc me faire plus pressant...Et c'est ainsi que le lendemain une petite frappe mit le feu à sa maison. Je m'étais assuré que son « père » n'y était pas, mais que lui oui, sachant qu'il n'aurait aucun mal à en sortir. J'observais pour ma part la scène depuis la fenêtre de ma chambre à l'auberge, et en le voyant s'asseoir dans les flammes je crus bien qu'il allait se laisser mourir ! Seulement... Il n'en fut rien et ce furent les flammes qui moururent d'elle même comme par … Magie... J'avais entendu parler des talents du prince, du fait que tout ses ennuis semblaient s'arranger mystérieusement, jusqu'au jour de sa naissance, et que je sois maudit si le problème de ce jeune homme ne s'était pas arrangé mystérieusement !

Pour autant... Ma menace fit mouche, et je fus approché par l'épéiste masquée qui, après lui avoir expliqué que ma mort ne changerait rien au plan que j'avais amorcé, au contraire même, accepta de me suivre pour protéger les siens. Ainsi je repartais en compagnie de cet étrange personnage, à la fois gamin apeuré et combattant redouté, chose dont il s'expliquait en se prétendant être deux personnes, et nous marchions en direction de Melinka. Notre voyage fut l'objet de quelques péripéties, de quelques brigands qu'il mit sans peine en déroute, et des efforts effectués pour se cacher en Melinka, afin d'éviter qui préférait ne pas revoir le prince, pour peu que j'avais raison... Soyons honnête ce ne fut pas le grand amour entre nous, quand bien même aucun bandit ne me fit la moindre estafilade grâce à lui il me tenait rigueur de mes menaces et quand il eut trouvé ce qui me faisait mal, à savoir l'évocation de ma bâtardise sous quelque forme que ce soit, il ne s'en priva pas.

Et finalement nous arrivâmes à la capitale, on me laissa entrer au palais avec mon invité, et après avoir fait comprendre au chambellan que ce que j'apportais au roi était plus importantes que les langues des courtisans qui lui léchaient ses bottes, ce fut les retrouvailles.

Mais ce ne fut pas de tendre embrassade et d'émouvantes paroles criées et pleurées. Non... Tout d'abord ce fut les soupçon, l'incrédulité, était il un imposteur ? C'était une possibilité après tout... mai il y avait trop de preuves et au final Jim, s'avéra en effet être le prince disparu, comme quoi j'avais eu raison. Cependant ce même Jim souligna les menaces dont il avait été victimes, le risque qu'i lavait couru dans les flammes, et alors que je réclamais ma récompense, le roi annonça que c'était à lui de décider de mon sort, je crus voir l’œuvre de ma vie s'effondrer. Je n'avais pas pensé un instant qu'il puisse me tenir rancœur pour simplement avoir accompli ma tâche, mais alors qu'il me fixait ardemment je crus bien que j'allais échouer, mais pas de la façon dont je l'avais pensé... Puis finalement, après qu'on lui a dit qu ma récompense était un nom, il demanda simplement à le choisir... Dun-ë-Vae... dans la même langue que tout les noms nobles, une langue que je ne comprenais pas, mais alors je m'en moquais... Quand bien même ce n'était que des miettes de ce que j'aurai dû être, j'avais enfin un nom...C'en était fini de l'outil, du serviteur... J'étais enfin quelqu'un, autre chose qu'un « bâtard ». Suite à cela on m’anoblit et me confia même des terres, une partie de celles appartenant à Edwan, une de celle à la frontière d'Ashnard, et qui demanderait une grande vigilance face au trafic d'esclave !

Mais l'histoire à ce jour ne s'arrête pas là, pas tout à faire, après un banquet pour célébrer le retour du princ,e auquel je fus convié et où je lui offris un livre, la suite de celui qu'il lisait dans son village, je me vis assigné la tâche de l'escorter dans son retour à Krayos, une idée surprenante au vu de nos inimités... Ou plutôt de celle qu'il avait à mon égard, car pour ma part après avoir accompli ma tâche je n'avais aucune raison de lui en vouloir, ayant même surmonté ma jalousie à son encontre, et j'appréciais même le brave garçon qu'il était devenu ! Cependant cela s'expliquait simplement. Je n'avais aucun intérêt à ce qu'il disparaisse de nouveau, j'étais le seul à l'avoir un tant soit peu côtoyé ces dernières années, et puis... je n'étais pas tout à fait près à abandonner l'action et les missions ! Ainsi j'accompagne depuis lors Jim dans la plupart de ses déplacements m'amenant à côtoyer aussi bien la famille de Krayos que celle de Melinka, et ce en dépit de ma position de petit anoblis qui amenaient nombre de nobles à me regarder de haut, ce dont je me moque éperdument quant ils le font de leur tour alors que je chevauche au côté de mon ami être deux arrêts en ma demeure pour administrer mes terres !

Pour autant... je n'oubliais pas... un mensonge subsistait... Et il faudrait bien qu'un jour il soit dévoilé.

Voilà ce qu'il en est de mon histoire, quant à qui je suis ? Et bien je suis âgé de 27 ans, si je m'en réfère à ce que disait le père d'Edwan, et j'ai conservé de mon séjour au cachot pas mal de cicatrices, des morsures des rats à celles laissées par les maladies, auxquels se sont ajoutés lors celle causées par les lames et les coups... Néanmoins la pâleur que j'avais en sortant de ma geôle s'est effacée depuis lors et les voyages m'ont donné un teint légèrement mat. Sur mon visage j'arbore une courte barbe noire, de la même couleur que mes cheveux, et mes yeux sont de couleur verte, héritée de mon père. Quant à ma carrure... j'ai beau faire partie des nobles qui combattent, je n'ai rien à voir avec un lourdaud en armure, je suis bien plus effilé !  Et par dessus mon corps j'arbore souvent des vêtements de cuir et d'étoffe robuste, parfait pour le voyage ou le combat de rue. Ah et j'y pense enfin, j'arbore une tâche de naissance sur le coup, celle par laquelle Edwan m'a reconnu et que je n'avais pas remarqué avant ce jour là !

Quant à ma psychologie... Je suis de ceux pour qui la fin justifie les moyens. J'ai menacé, torturé, tué, parfois des femmes et des enfants, et je ne le regrette pas et serait prêt à le refaire, pour certaines ordures j'y prend même plaisir. Cependant faire cela par plaisir ou sans réelle motivation est une chose que je désapprouve, et qui est un des motifs pour laquelle je peux pour ma part faire cela. Je hais également l'esclavage, et la privation de libertés, sans grande surprise vu mon passé... Pour cette même raison je juge toujours un homme à l'aune de sa valeur et non de par sa lignée. Enfin je sais apprécier les plaisir de la vie, l'alcool, la bonne chair et les femmes, tout en profitant largement de ceux que décline mon ami Jim !

Je ne prétends pas être quelqu'un de bien, c'est faux, pour trouver cela faut aller voir Jim, mais disons que si je suis le salopard nécessaire quand il faut faire une sale besogne pour la bonne cause, cela ne m'empêche pas de protéger ce qui doit l'être...

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