Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Centre-ville de Seikusu

Timidité apparente (PV Manea Haruka)

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Camille l'ambigu(e):
“Que suis-je vraiment?”, la question me taraude.
Buvant un thé dans l’arrière-salle d’un café, pourtant fréquenté par les jeunes de son âge, je me perds dans mes pensées. Ca bouge, ça vit autour de moi, mais pas près de moi.
Je suis seul, désespérément seul !
Aucune relation stable n’est venue enjoliver ma vie, uniquement faites d’aventures d’un soir, voire d’une semaine, au fil de mes rencontres sur la toile.
Je connais par coeur les sites de rencontre, j'ai une incroyable série de pseudos à ma disponibilité, mais le bilan est toujours la solitude.

Quand je rencontre une nana, je suis aussitôt tétanisé par la dimension de mon sexe que je trouve trop petit, même si elle jouit et me jure le contraire. Alors, c’est souvent moi qui mets fin après une nuit, persuadé qu’elle trouvera mieux ailleurs pour baiser.
Quand je rencontre un mec, je deviens quasiment toujours passif, car je pense que la bite de mon partenaire est mieux baraquée pour une pénétration, et, tandis que je me la prends dans le cul, je tripote ma propre queue pour en extirper le plaisir.

Triste bilan, fait de relations sans lendemain.
STOP ! “La prochaine qui entre ici, elle sera à moi, et je serai son mâle”.
Combien de fois ai-je déjà pensé des trucs comme ça, jurant à tout va ?
Peu importe, car ce fut toujours sans lendemain, les vieux démons ressurgissant.

Alors que je fixe la porte d’entrée, mes yeux s’écarquillent ; la jeune femme, qui vient d’entrer, est d’une beauté simplement parfaite.
Sans ostentation, ni dans son style ni dans ses habits ni dans son maquillage, elle est tout simplement belle, tout simplement irrésistible. Elle éclipse tout ce qu’il y a dans la salle, elle est si lumineuse que je ne peux détacher mon regard d'elle.
Elle va s’asseoir avec d’autres jeunes femmes, sans doute des étudiantes elles aussi.

“Qu’est-ce qu’elle est belle”, je découvre ce qu’on appelle un coup de coeur. je la vois parler, je me délecte de son sourire, je fantasme quand ses lèvres glissent sur sa paille. Caché par la table, je bande de cette si petite queue dont cette exceptionnelle beauté rigolera bien, et pourtant j'ai le sentiment qu'elle est grosse comme jamais.
Perdu dans la fumée de mon thé, je la regarde, je rêve. Soudain, balayant la salle d’un regard rapide, elle croise le mien, me fixe. J'en rougis aussitôt, écarlate, baisse les yeux, me mets presque à trembler.
De tout le temps qu’elle reste là, je n’ose plus regarder dans sa direction. Mais j'observe, et, quand le groupe sort du café, je décide de le suivre. Etudiantes en école de commerce, ma filature (discrète j'espère) me donne la réponse.

“Tu t’es mis un défi, ne te défile pas encore!”, la phrase tourne dans ma tête, lorsque je rentre au studio. Je me jette sur l’ordi, fouille pour recueillir toutes les informations possibles sur cette fac de commerce, fouillant dans les albums photos des cours, des fêtes, des actions en entreprise. Et je finis par trouver la photo de trois étudiantes hilares, dont celle qui est l’objet de ma fixation, prénommée “Manéa”.
Sur la lancée de mes recherches, je trouve l’organisation du bahut, les horaires des sections, et plein d’autres détails utiles.

Dont la cafétéria de la fac, où je vais dès le lendemain midi, mort de trouille. J'ai encore le look d’un étudiant, je donne le change, même si, isolé, je peux susciter des questions.
Derrière ma bouteille d’eau et ma salade composée, j'observe, et finis par reconnaître une des filles qui était dans le groupe de Manéa, la veille.
C’est un indice ! Je guette le couloir d’entrée, et la vois enfin arriver, toujours aussi rayonnante, toujours aussi belle dans des habits qui la mettent en valeur sans ostentation.
Je la fixe, je la regarde commander. Tout en elle est si beau, si pur, si élégant. A nouveau, rien que de la regarder me fait bander, et, cette fois, la table est mal conçue pour garder le secret !

Elle s’assied, à deux tablées de moi, m'offrant un profil de déesse, une chevelure ordonnée, une poitrine bien dessinée.
J'en suis tombé amoureux ! Je me perds en rêves, ne cessant de la regarder, quand elle tourne soudain les yeux vers moi.
Elle me dévisage d’un regard piquant, noir, perçant, glacial, et je ne sais que faire, paniqué.
M’a-t-elle reconnu de la veille ?
Me trouve-t-elle effronté d’ainsi la regarder ?
Je ne détecte aucune complaisance dans son regard.
Plongeant aussitôt dans mon assiette, je la finis au plus vite, et m’éclipse, me sentant suivi par le regard de la jeune femme, et n’osant pas me retourner.

Rentré chez moi, je m'en veux d’avoir fui, une fois de plus. Qu’a-t-elle pensé de ma lâcheté ?
Que pense-t-elle de ces deux coïncidences ? Je me suis grillé tout seul.
Pourtant, elle m’obsède, et je ne veux pas renoncer, cette fois encore

J'en est toujours à ces réflexions, le lendemain après-midi, dans mon habituel café, savourant mon habituel thé, quand entre un groupe chahuteur qui me distrait de ses pensées.
Et, au milieu de ces étudiantes, que vois-je ? Elle ! Manéa, qui lance un regard dans la salle en entrant, et me repère aussitôt. Aucun doute !
Trois fois en trois jours ! Même si, cette fois, il n’y a nulle préméditation, il y a fort à penser qu’elle ne va pas le voir ainsi. Je baisse les yeux sur mon thé, fais mine de se délecter d’un biscuit sec, ne sachant ce qu’il va se passer, priant qu’elle ne me tape pas un scandale public, m’accusant de je ne sais quelle perversité ou quelque harcèlement.

Manea Haruka:
La vie pendant les études n'est finalement pas si terrible que ce qu'on m'avait annoncer. Je me suis fait de nouvelles amies qui comblent mon quotidien de leur présence toujours rassurante et joviale et les cours sont si intéressants que je ne remarque même pas l'heure qui tourne au cours de la journée.

Je me sens pleinement épanouie, heureuse et j'évolue dans un environnement qui me plait. Sans être une ravageuse comme peuvent l'être certaines bimbos, je n'ai pas non plus à me plaindre de l'effet que je fais autour de moi et j'ai suffisamment de compagnie quand j'en ressens le besoin pour que la solitude ne soit plus une fidèle amie.

Je suis d'ailleurs souvent entourée de mon groupe de copines avec lesquelles nous nous retrouvons régulièrement pendant les pauses et les déjeuner. On me dit souvent que je rayonne et je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est certainement parce que je me sens bien dans ma peau, et dans ma vie.

En clair, tout va pour le mieux, et la journée d'aujourd'hui s'annonce aussi prometteuse que les précédentes. J'ai ma petite routine que je suis scrupuleusement comme une boussole qui aiguille mon quotidien. Je me lève suffisamment tôt pour prendre le temps de faire quelques exercices physiques et étirements, puis je déjeune un bon repas qui me tiens à l'estomac pour toute la matinée, avant de me préparer de manière simple mais toujours élégante pour me rendre, toujours un peu en avance à la fac.

L'indépendance est sans doute la plus belle des découverte que j'ai fait au cours de ma vie et ne plus être chapardée par mes parents me fait revivre. Même si nos relations sont particulières, je ne leur tiens aucune rigueur de notre passé commun. Cependant, je reste une jeune femme en soif de vivre sa vie avec toute les difficultés qui l'accompagne.

J'ai appris avec la force de l'habitude a repérer les hommes matures et discrets qui se rincent allégrement l'oeil sur mon corps aux courbes alléchantes. Aujourd'hui pourtant, c'est un jeune étudiant qui attire mon attention et qu'il me semble déjà avoir repérer la veille, au café auquel nous nous sommes installées avec mes amies pour boire un verre. Je lui jette alors quelques regards discrets en coin, sans trop lui donner d'attention, ce qui semble avoir pour effet de le refroidir instantanément. Il disparaît presque aussitôt, ce qui me paraît surprenant et même un peu suspect, mais je ne m'en formalise pas d'avantage.

Le lendemain, et alors que nous nous rendons avec une bande de camarades dans ce café habituel du coin, je le repère à nouveau, attablé dans son coin entrain de déguster un thé fumant, et cette fois-ci je prends le temps de le détailler d'avantage. Ses traits sont aussi fins que peuvent l'être ceux d'une femme, ses lignes sont délicates et sa musculature discrète. De dos, on pourrait presque le confondre avec un individu de la gente féminine. Pourtant, il émane de lui une masculinité tout aussi subtile. Curieuse, je m'amuse à l'observer un instant, avant de croiser son regard fuyant lorsqu'il m'aperçoit. Serait-ce de la timidité poussée à l'extrême ?

J'ai envie d'en savoir d'avantage, alors je m'avance vers la petite table et tire une chaise pour m'asseoir en face de lui. Nous nous retrouvons un peu isolés, tandis que je lui adresse un large sourire, sans aucune animosité puisqu'il ne m'inspire rien de négatif, si ce n'est d'avantage de curiosité. Son visage est tellement fin qu'il semble incapable de faire du mal à qui que ce soit, ce qui me met finalement un peu en confiance.

- Salut ! Dit moi il me semble que ça fait plusieurs fois qu'on se croise. Je vais finir par croire que tu me suis.

Camille l'ambigu(e):
De temps en temps, j’ose un regard, avantagé par mes mèches qui peuvent me masquer. Elle rit avec ses copines, mais, à un moment, je suis sûr qu’elle me fixe, trop fixement justement, au point de m’en faire baisser les yeux.
Maudite timidité maladive !
Avec ma manie de me mettre au fond, pour ne pas me faire remarquer, je suis coincé. Sortir, c’est passer devant sa tablée, c’est subir son regard, c’est risquer une parole cinglante.
Je voudrais tellement disparaître sous la table, mais ça manquerait de discrétion. Je ne peux même pas courir m’enfermer dans les toilettes, pour une raison qui ne m’était jamais arrivé ; je bande, je bande même très fort, et mon pantalon de toile est sans ambiguïté sur mon état.
Je me concentre sur mon thé vert, ses volutes de fumée.

“Salut…”, le mot me saisit dans mes pensées.
Je lève la tête ; elle est là, face à moi, souriante, une voix si douce.
“... Je vais finir par croire que tu me suis.”
“Non ! Non ! Surtout pas ! Je n’oserais pas…”, je me défausse, gesticulant sur ma chaise, tel un gamin pris en faute, mais je ne suis pas sûr qu’elle me croit.
Je cherche, dans ses yeux, une lueur de reproche, un éclair de colère, mais je ne vois rien de tout cela.
De loin, je la voyais méfiante, inquisitrice, furieuse. Là, de près, je ne sais plus. Elle m’a pris à mon propre piège, et je suis tel un insecte qui se débat prisonnier dans une toile d’araignée, sous les yeux de celle qui se régale d’avance.

“On va dans les mêmes endroits, c’est tout. Oui, ça doit être ça”, réponds-je, sans vraiment soutenir son regard.
Elle a osé ce que je n’aurais jamais osé… à moins que ce ne soit un pari entre copines, celui qui consiste à choisir le plus benêt du secteur, et à le tourner en ridicule ?
Je suis tétanisé sur ma chaise ; pire même, Manéa a une voix si douce, si sensuelle aussi, que je ne suis pas calmé, bien au contraire, et qu’elle l’a peut-être même remarqué quand elle a pris une chaise pour s’asseoir face à moi.

J’essaie de me donner une contenance, en buvant quelques gouttes de thé, et même en me brûlant.
“Oh, c’est trop chaud !”, phrase complètement stupide, a fortiori face à une si jolie jeune femme, qui doit me trouver complètement stupide.
Je repose la tasse d’un coup sec, ne réalisant qu’a posteriori que quelques gouttes viennent de gicler sur Manéa.
“Oh pardon, je… je suis désolé”, et je rougis de plus belle encore. Je voudrais me cacher au fond d’un terrier, et n’en sortir que dans vingt ans, quand elle aura un mari et des enfants, et qu’elle ne me reconnaîtra plus.

Manea Haruka:
La curiosité guide mes pas lorsque je décide de m'attabler en face de ce jeune blondinet qui ne semble avoir d'yeux que pour moi. Si son comportement me dérangeait au début et m'avais un peu braquée à cause de son insistance, désormais cela m'amusait un peu de le voir perdre ses moyens. Lorsque je l'interpelle, il lève un regard ahurit sur moi qui me fait doucement sourire. Je le vois s'agiter, paniquer presque avant de se recentrer sur sa tasse de thé et de me sortir une excuse peu convaincante. Je décide néanmoins de ne pas le mettre plus mal à l'aise encore et lui répond :

- Ce doit probablement être ça dans ce cas...

Je marmonne un peu plus bas, peut être plus pour moi-même que pour lui :

- Trois fois en trois jour, drôle de coïncidence tout de même.

Je ne remarque pas immédiatement l'état dans lequel il se trouve puisque mes yeux ne descendent pas si bas pour l'analyser. Je ris un peu, même lorsqu'il se brule avec son thé, amusée de constater qu'il perd clairement ses moyens. Mes sourcils se froncent néanmoins lorsqu'en reposant la tasse, des goutes chaudes giclent sur mon décolleté.

- Ouille, effectivement c'est chaud.

Je tire un peu sur mon chemisier beige qui laisse apparaître la naissance de ma poitrine volumineuse pour glisser un mes doigts sur ma peau et retirer les goutes qui s'y étaient loger de manière sensuelle, avant de pencher un peu la tête pour observer son rougissement adorable. Je viens alors poser une main rassurante sur la sienne, celle qui touchait presque ma poitrine juste avant, pour le rassurer :

- Ne t'inquiètes pas, c'est pas grave

Le contact de sa peau est étonnement doux et je laisse ma main là quelques minutes avant de la retirer et de me replacer sur ma chaise, me cambrant un peu sans trop m'en rendre compte. Je décide de faire un peu la conversation.

- Alors que fais-tu ici tout seul ? Tu es un adepte du thé ?

Camille l'ambigu(e):
Je suis sûr qu’elle ne croit pas au hasard. Mais je n’ai pas trouvé d’autre excuse.
Et j’ai même dû la fâcher davantage, avec les gouttes de thé brûlant qui ont giclé sur son si joli chemisier.
Des jeunes femmes comme elle, ça aime l’élégance, comme ce très joli chemisier beige, et ça supporte d’autant moins le crétin qui le salit.

Pourtant, elle ne dit rien de plus, et elle tire même un peu sur ce chemisier.
Découvrant en partie la raie entre ses seins, je sens une attaque encore plus violente agiter sous la table, ce qui était bien inutile, dans l’état d’extrême tension où je suis déjà, et doit donner à mon visage une couleur rouge qui n’est dans aucun nuancier.
Je ne me souviens pas avoir déjà été dans un tel état, et je songe avec effroi que peut-être le plus infime détail pourrait déclencher une mise à feu dont mon pantalon révèlerait les traces, me condamnant à la honte éternelle.
Jamais, à être simplement assise face à moi, une jeune femme ne m’avait mis dans un tel état.

Que dire alors, quand la main qui avait frôlé sa poitrine pour ramasser les gouttes de ma bévue, juste avant d’aller faire lécher les doigts par sa langue dans un torride ersatz de fellation, vient se poser sur ma main ?
Je sursaute du geste que je n’avais pas vu venir, mais aussi de l’impudence de mon bas-ventre qui m’alerte qu’il ne pourra pas retenir éternellement le flot de désir.
Au delà de ses paroles rassurantes, sa main s’est retirée ensuite, et c’est peut-être cela qui m’a sauvé du désastre.
“S’il faut le porter au pressing, je paierai, car c’est de ma faute”, j’ai l’impression d’être le petit garçon pris en faute, alors que c’est un canon de beauté qui me fait face, me rappelant même la promesse que je m’étais faite, la première fois que je l’ai vue.

Retrouvant nos distances, je souffle un peu, essayant de taire cette excitation insensée.
Pourtant, je persiste à me demander si ce n’est pas un jeu manigancé avec ses copines car, en se reculant, elle m’offre davantage de vue sur sa poitrine. Comme tout à l’heure, quand elle a baissé son chemisier, c’est comme si, par petites touches, elle essayait de me mettre dans un état au delà de l’imaginable, pour gagner un pari avec ses copines.
“Le nigaud là-bas, tu vas le chauffer, et tu gagnes s’il explose dans son pantalon, mais en filmant ça sous la table, et tu le partages ensuite”.
Oui, ça pourrait être ça ; je dois me ressaisir !

Je trouve heureusement un répit, lorsqu’elle me pose une question sur ma tasse de thé, m’offrant de me lancer avec dithyrambe dans un domaine que je connais fort bien.
“Je viens d’un pays où on ne boit que du café ; c’est fort et brutal; le truc viril quoi, comme le vin aussi dans ce pays. Alors que le thé, c’est la douceur, ce sont les parfums. Mais, dans mon pays, un mec qui boit du thé, c’est une fiotte”.
J’ai tout sorti d’une traite, la regardant davantage les yeux dans les yeux, pour éviter au maximum que mon regard ne se pose sur sa poitrine.

“Mais vous… vous avez vraiment pensé que je vous suivais?”
Je n’arrive pas à la tutoyer, alors que c’est si naturel chez elle.
J’espère avoir détourné sa question sur ma solitude.
Je ne me vois pas lui répondre : “En fait, je suis ici, parce que je suis amoureux de vous, mais, comme je suis un mâle minable, je n'ose pas vous le dire, même si je me suis promis que vous finiriez dans mon lit”.

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