Salles de cours et bibliothèque / Néons, CIA et Branlette [PV Jack Taylor]
« le: samedi 19 juin 2021, 23:09:15 »« Vous y mettais de la mauvaise volonté, voilà tout. »
« Vous voulez que j’active un portail qui exige -selon vos calculs- une puissance de 2,21 Méga Watt pendant au moins une heure. Avez-vous simplement l’idée de ce que représente cette colossale quantité d’énergie ? »
« Ce dont j’ai idée, c’est votre manque de courage et d’ambition pour faire avancer la science ! Allons jeune homme. Veuillez me préparez tout ça pour semaine prochaine. »
« Mais puisque je vous dis que… »
Le professeur était déjà reparti, laissant l’électricien dans la salle d’expérimentation, en compagnie d’un portail conçu selon des plans venant d’une autre dimension. Jake commençait à être habitué des projets loufoques qui se déroulait dans ce lycée, mais jamais des demandes qu’on lui faisait. Aujourd’hui, c’était une putain d’alimentation complètement absurde. Alors oui, le lycée, par des moyens politico-financiers, avait pu avoir des autorisations pour avoir des capacités énergétiques bien supérieur aux autres établissements scolaires. Mais là, c’était bien au-delà des limites de la normalité. Encore un chantier absurde qui allait couter un bras et peut être celui de quelqu’un, si le portail parvenait à s’ouvrir.
Tout en ronchonnant, Jake notait sur son carnet différentes idées pour parvenir à rassembler une aussi forte source d’énergie aussi rapidement. Il allait devoir se renseigner sur des groupes électrogènes aussi puissant, ainsi que les démarches à faire pour en avoir. En une semaine. L’électricien rassembla ses affaires, sa trousse à outil en bandoulière et repartit dans les couloirs de l’établissement. Il avait une autre affaire qui l’attendait. Une affaire personnelle. Il y avait un professeur, dans cet établissement, qui ne plaisait pas beaucoup à Jake. Et pour cause, ce professeur naviguait sur certains sites dont il ne devrait pas avoir accès. Comment le technicien pouvait savoir ça ?
Et bien, la direction de l’établissement lui avait donné comme mission de développer la sécurité informatique du réseau local. Il est possible que Jake, bon parano qu’il est, en aurait profité pour y déposer des mouchards sur les différents postes informatiques de l’établissement. Juste au cas où il y aurait un problème. Bon, il est aussi possible que Jake en soit le seul au courant. En réalité, il n’y avait rien de bien intéressant pour la plupart, mais un seul des PC des enseignants avait un pare-feu plus développé, qui avait bloqué le mouchard de Jake. Avant que ce fameux programme espion ait pu extraire une partie de l’activité de ce fameux prof de Français, qui réussissait à ce connecter sur des serveurs de la CIA. Bon, il y avait d’autres sites qui étaient enregistrés sur son historique, le genre de site sur lequel on se rend lorsqu’on est seul, et qu’on a envie de passer le temps. Ce prof devait avoir beaucoup de temps libre à passer.
En tout cas, le fait qu’un professeur puisse avoir un pare-feu aussi développé pour détecter son mouchard et qu’il puisse accéder à des serveurs de la CIA suffisait à Jake pour le soupçonner d’être un agent destiné à l’espionner, lui. Pour ça, il devait en avoir le cœur net. Et ça allait demander de passer à un cran supérieur, notamment en accédant directement à son PC portable. Il allait lui suffire de brancher une clé USB contaminé pour neutraliser sans qu’il s’en rende compte son pare-feu. Mais pour ça, il devait déjà baisser sa garde. Pour ça, il avait auparavant légèrement saboté sa salle de classe, quelques néons et quelques prises, pour justifier de recevoir une demande d’intervention. La mission sera de se rapprocher de son ordi et d’y brancher la clé USB sans qu’il s’en rende compte.
L’alarme de l’établissement sonna, indiquant aux élèves de se rendre à leur prochain cours. Jake savait qu’à ce moment-là, le professeur de Français n’avait pas cours, et qu’il aimait en général rester dans sa salle de classe. Equipé de son outillage, Jake avait un simple débardeur, ainsi que d’un pantalon de travail qui soulignait ses formes de manière plutôt aguichante, comme il aime. Il poussa la porte de la salle de français.
« B’jour. Je viens pour réparer l’éclairage et les pri… »
Il stoppa net la fin de sa phrase, clignant plusieurs fois ses yeux pour être sûr que ce qu’il voyait était bien réel. L’image ne disparaissant pas, il en conclut que oui, c’était bien réel.
« Heu…je… » Ne trouvant rien à commenter de plus.