Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Chernyy Cherv

Pages: [1]
1
Le quartier de la Toussaint / Augmenter un peu la sensibilité
« le: vendredi 26 juin 2020, 14:42:11 »
L’analyse est fascinante. Regarde, ici, il y a des fragments d’ADN connus mais cette partie… c’est…
Du silicium… et sa structure est beaucoup trop géométrique pour appartenir à une forme de vie biologique. Ça veut dire que cette fille…
Elle était artificielle ? Partiellement ? Une sorte de cyborg mais… l’intrication entre cellule et circuit à été effectuée à un niveau très bas. Ce n’est pas juste un collage.
Avec l'échantillon qu’elle a laissé, on devrait pouvoir reconstituer son génome… ou son code. Au moins une partie.

Les choses avaient bien changé depuis que les jumeaux avaient faussé compagnie à leur père. Fini de se cacher dans le sous-sol familial. Peter et Stella avaient maintenant leur indépendance complète. Il leur avait suffit de vendre quelques brevets pour pouvoir acquérir argent comptant un grand terrain vague au nord de Seikusu. C’était… toujours depuis un sous-sol, mais cette fois le leur, qu’ils opéraient à présent.

Bien sûr, cela faisait aussi plusieurs années qu’ils avaient quitté le lycée, pour se consacrer à leurs projets personnels. Leur nature n’avait pas changé, ils étaient toujours aussi dispersés que par le passé. En revanche, leur éthique et même parfois leur légalité posait souvent question. En l’espace d’une demi-décénie, les jumeaux étaient devenus des savants que de nombreux héros auraient rêvés de mettre derrière les barreaux… s’ils avaient eu connaissance de leurs agissements. Ce qui expliquait qu’ils évitaient autant que possible d’attirer l’attention sur leur quartier général.

Plus précisément, les Valdur se consacraient à la protection de la Terre vis à vis de ce qu’ils désignaient comme « les menaces externes ». Ils avaient déployé dans toute la ville des capteurs et même des drones mobiles dans l’objectif de repérer tous les êtres surnaturels qui y pénétraient. Autant dire qu’ils étaient nombreux ; plus nombreux encore que ce qu’ils avaient pensé. Beaucoup trop nombreux pour qu’ils puissent intervenir sur tous les cas sans s’exposer. Mais ceux qui les intéressaient le plus étaient les entités extradimensionnelles : des individus qui portaient en eux la marque d’une réalité différente. Ils étaient les dangers les plus imprévisibles, mais aussi les sujets d’étude les plus intéressants.

Un mois avant, ils avaient détecté une telle signature à Seikusu. Hélas, le temps de l’appréhender, la créature — d’apparence féminine — avait filé, en faisant d’ailleurs usage d’une technologie au moins aussi avancée que celle des jumeaux. Elle n’avait laissé derrière elle qu’un cheveu. Cheveux qu’ils avaient alors disséqué pendant de longs jours pour tenter de reconstituer la nature de la visiteuse.

C’est intéressant. Le code semble incomplet. Je ne pense pas que ce soit une dégradation de l’échantillon… il manque des zones complètes, plutôt comme si…
Comme si quelqu’un n’avait pas terminé le travail. Ou alors comme si on avait coupé une partie du code en deux. Tu penses que ce serait la moitié d’un tout ?
Aucun idée Peter ! Mais ça m’excite grave !

Ils étaient arrivé à la conclusion qu’ils ne pourraient pas malheureusement comprendre la teneur du mystère sans davantage de matière à analyser… Bien sûr, l’idéal aurait-été de capturer un spécimen entier. Ils disposaient de quelques outils qui augmentaient leurs chances.

Maintenant qu’on a sa trace dimensionnelle complète, on devrait pouvoir la traquer où qu’elle soit. Je vais activer la balise… Oh…
Mince… Elle est quand même très loin de la Terre… Hors de question qu’on aille là-bas pas vrai ? Mh ! On pourrait essayer d’augmenter un peu la sensibilité ? Ça nous permettrait de trouver des individus de la même dimension qu’elle.
Ouais ! Alors… Oh !
Ooh…

*
*   *

C’était un immeuble défraîchi du quartier de la Toussain, converti en hôtel. Le propriétaire était un vieux coréen qui ne posait jamais de question aux visiteurs de passage. Criminels, vagabonds… tous pouvaient y louer une chambre, pour peu qu’ils aient un peu d’argent et pas de phobie excessive des insectes.

Il est à l’intérieur. Il n’y a pas de caméra dans l’hôtel, mais j’ai un drone qui l’a filmé quand il est entré. Il ressemble à un jeune homme.
J’ai une idée d’approche. Je vais me mettre en tenue.
OK. Je prépare le périmètre en cas de perte de contrôle. Amuse toi bien !

Cinq minutes plus tard, on frappait à la deuxième porte du dernier étage (les chambres n’étaient même pas numérotées). Sur le pas, il y avait Stella. Elle portait des vêtements inhabituels : un haut court qui laissait voir son nombril, et une mini-jupe aux motifs tartans. Elle avait des collants qui montaient jusqu’aux genoux, et ses cheveux blonds étaient attachés en queue de cheval. C’était le genre de tenue qui, dans le quartier, n’était portée que par les prostituées.

Salut ! Le patron m’envoie pour prendre soin de toi ! T’inquiète, la première est pour la maison !

Ce n’était pas inhabituel du tout que des travailleuses du sexe démarchent dans ce type d’endroit. Stella espérait que le garçon ne se montre pas trop méfiant. Même s’il ne comprenait pas tout de suite, elle se débrouillerait.

2
Les alentours de la ville / Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: dimanche 21 septembre 2014, 22:45:46 »
Un samedi et pas de cours, pas de conférence à donner, pas de catastrophe à éviter : la journée aurait été parfaite pour la détente et le repos… si seulement la détente et le repos avaient intéressé les jumeaux. Pour eux, ces deux termes étaient synonymes d'ennui, et l'ennui était leur pire ennemi. Ils préféraient infiniment les ennuis à l'ennui. Leur père était parti – comme à l'habitude, ils ne savaient pas exactement où – aussi avaient-ils toute latitude de s'en attirer.

« Je savais qu'il l'avait pas refilé à l'armée !
Oui mais quand même… je pensais qu'il l'aurait rangé dans un coffre-fort, mais pas…
…dans le placard de la cuisine, c'est surprenant, c'est vrai. »


D'un placard anodin, les Valdur venaient en effet d'extraire un cylindre de métal gris-bleu assez lisse, surmonté d'une antenne télescopique au bout de laquelle on trouvait un anneau, vraisemblablement construit avec des fils de fer torsadé. L'engin à l'allure étrange s’effilait à l'avant, et était terminé par une pointe transparente.

« Notre ré-assembleur subatomique !
Si tu veux mon avis, on a jamais rien inventé d'aussi cool.
Je suis d'accord. Toutes nos inventions à côté, c'est quedal.
Nous l'enlever parce qu'on pourrait irradier trois fois le Japon avec, c'était débile.
Ouais, c'est dingue qu'ils nous fassent toujours pas confiance. On va l'essayer dans le jardin ? »


La demeure des jumeaux était assez jolie : leur père avait gagné assez bien sa vie pour leur offrir un havre tranquille, dans les beaux quartiers de Seikusu. C'était une grande maison blanche qui s'étendait sur deux étages, un toit de tuiles rouges, et un grand érable à l'entrée. Elle était encerclée d'un petit muret s'ouvrant sur un portail noir, qui n'était d'ailleurs pas fermé. En revanche, il y avait plusieurs caméras de surveillance. Derrière, un parc miniature avec une allée, une pelouse, des arbres fruitiers et deux balançoires.

C'était dans cet arrière-cour que Peeter et Stella décidèrent de se rendre. Stella tenait l'avant de l'appareil, alors que Peeter devait soutenir l'autre extrémité, plus massive.

« T'aime bien les merles ?
Pas trop, et toi ?
Non, pas trop. »


La jumelle braqua le ré-arrangeur vers un oiseau noir qui picorait dans une pomme tombée d'une branche. Elle pressa un simple bouton, et quelques secondes plus tard, un rayon bleu vif parti en ligne droite vers le merle. Sur sa trajectoire, l'air se distordait légèrement, comme soumis à une extrême chaleur. L'oiseau noir, au bec jaune, se figea un instant… puis s'envola à tire d'ailes, mais sans avoir paraître avoir souffert du traitement.

« C'est un peu décevant. C'était mieux dans mes souvenirs.
Quelque-chose a pas dû marcher. On devrait travailler dessus, avant que père nous le reprenne. »


Peeter hocha la tête. Après tout, ils avaient crée cette chose alors qu'ils n'avaient que neuf ans. Ils l'avaient peut-être un peu surestimé. Mais ils ne doutaient pas d'être à présent beaucoup, beaucoup plus intelligents et compétents qu'à l'époque.

3
Complexe d'études secondaires et supérieures / Ouvrage à trois [Shenji]
« le: mercredi 30 juillet 2014, 03:32:30 »
Les Valdur n'étaient pas au lycée depuis très longtemps : pendant toute leur vie, ils avaient toujours évité le milieu scolaire, qui n'avait selon eux rien à leur apporter. En terme de connaissances, la chose était avérée. Ils apprenaient cent fois plus vite seuls dans leur coin qu'en suivant une masse d'élèves beaucoup plus lents et beaucoup moins brillants qu'eux.

En revanche, il y avait un autre type de connaissance que l'isolement n'apportait pas, et c'était celle des individus. Bien sûr, ils avaient quelques contacts professionnels, des gens qui avaient su les repérer et repérer leur talent. Mais les jumeaux n'avaient pour ainsi dire aucun ami, personne en dehors de leur cercle familial avec qui parler de sujets futiles, de leurs passions, de leurs tracas quotidiens.

Ils n'en souffraient que moyennement. Entre-eux, ils étaient bien. Mais ils avaient visionné la vidéo d'un coach de vie qui était très clair sur le sujet. C'était en faisant de nouvelles rencontres que l'on avançait dans la vie. Il fallait viser les lieux de socialisation. En la matière, le lycée était l'endroit parfait, grouillant de très diverses personnes de leur âge.

Malheureusement, ils étaient encore très mal accommodés à cet environnement nouveau. Depuis qu'ils étaient rentrés dans l’établissement, ils n'avaient encore su s'intégrer à aucun groupe. Alors comme à la maison, ils passaient tout leur temps de pause à discuter l'un avec l'autre. C'était, bien sûr, en classe qu'ils brillaient le plus, et ce n'était pas répondre à des questions évidentes qui les embarrassait, mais qu'ils aient réponse à tout qui agaçait les autres élèves. Très vite, ils avaient acquis la réputation d'être deux je-sais-tout particulièrement étranges. Une réputation qui les éloignait encore plus de la popularité qu'ils recherchaient.

Mais ils s'étaient décidés, à l'occasion d'un projet de sciences, à montrer aux élèves qu'ils n'étaient pas que des puits de savoir, mais également des individus capables « de faire des trucs cool ». Le projet de science rassemblait plusieurs classes et plusieurs promotions. Les groupes, de trois ou quatre, avaient été sélectionnés en faisant passer une feuille de papier recouverte de cases, où chaque case représentait un nom. Les jumeaux avaient inscrit leur nom dans une case vide au hasard, puis avaient passé la feuille au rang suivant.

À la fin de la distribution, ils étaient allé voir la liste, et avaient constaté qu'un élève avait été placé avec eux. Quelle était la raison de ce placement : erreur, hasard, dernier groupe disponible, véritable volonté ? Ils n'en savaient rien, mais comme le nombre requis était trois, ce n'était pas un problème. Peut-être même qu'un professeur avait dissout un groupe de quatre pour leur fournir un partenaire.

« Shenji Kazita.
Tu le connais ?
Non. Son nom me dit un truc. Mais c'est peut-être un homonyme.
Un auteur de manga, c'est ça ?
Oui, mais son âge ne correspondrait pas.
C'est peut-être son fils ou son neveu. Ou alors c'est juste un nom courant.
On n'a qu'à l'attendre ici. »


Ici, c'était devant l'amphithéâtre où la conférence avait été dispensée. Ils se décalèrent un peu du panneau d'affichage pour laisser d'autres élèves le consulter. Même si on ne les connaissait pas, leur gémellité était manifeste, et n'importe qui cherchant un frère et une sœur devaient repérer facilement les deux têtes blondes et particulièrement semblables.

4
Nom :
Valdur.

Prénom :
Peeter / Stella.

Pseudonymes :
Phobos / Déimos (héroïque).
Duo (héroïque), les Jumeaux (courant), les Génies, les Geeks, les Intellos (scolaires), les Bogdanov (???), les hôtes de la forme héréditaire du Chernyy Cherv (médical).

Âge :
18 ans.

Sexe :
Masculin / Féminin.

Race :
Humains infectés par un symbiote extraterrestre.

Orientation sexuelle :
Bisexuels. L'effort intellectuel augmente également leur libido.

Description physique :
Rien en apparence ne différencie Peeter et Stella de deux jeunes européens normaux, si ce n'est leur ressemblance mutuelle. Les jumeaux, s'ils n'étaient pas d'un sexe différent, seraient à n'en pas douter presque aussi semblables entre-eux que des monozygotes. Ils partagent ainsi une grande partie de leurs traits physiques.

D'abord, leur taille : avec son mètre soixante-douze, Peeter est un homme plutôt petit. En revanche, mesurant un centimètre de moins seulement, Stella est une femme plutôt grande. Ils sont tous deux minces, et qu'ils ne soient pas de grand amateurs de culturisme est manifeste. Pour autant, ils dépensent bien assez d'énergie au quotidien pour paraître particulièrement en forme.

Leur peau est du même rose pâle, rétive au bronzage et supportant mal les longues expositions au soleil. Ils partagent également de grands yeux bleu océan, un regard toujours en mouvement qui brille d'intelligence et de curiosité. Enfin, leur chevelure est blonde, lisse et épaisse ; celle de Stella lui arrivant aux épaules, celle de son frère est à peine moins longue, laissant apparaître ses oreilles. Les traits de leurs visages sont doux et expriment aisément la joie.

De son côté, Peeter possède un nez légèrement plus rond que sa sœur. Ses épaules sont plus droites et son crâne est légèrement plus volumineux. Certaines personnes dans son entourage le trouvent un peu efféminé, probablement parce que sa pilosité faciale se limite à un discret duvet blanc au-dessus des lèvres.

Stella possède des formes féminines légères. Sans être très volumineuse, sa poitrine est ronde, mais elle n'a pas pour habitude de la mettre en valeur. Elle est au contraire de son frère perçue comme assez masculine, la faute à des cheveux assez courts et surtout à une attitude peu délicate, pour une femme.

Tous deux privilégient des habits « rétro », chics lorsqu'ils en trouvent le temps, mais parfois complètement excentriques. Il arrive régulièrement que Stella mette des jupes, mais il n'est pas non-plus rare qu'ils s'échangent des habits.

Caractère :
Les jumeaux ne tiennent pas en place. Ce sont des piles électriques presque impossibles à arrêter lorsqu'ils ont une idée en tête. Ce trait, marqué jusqu'à la caricature, est autant une qualité qu'un handicap. Il est ainsi presque impossible de trouver partenaires plus enthousiastes, imaginatifs et prolifiques lorsqu'on a réussi à leur faire accepter un projet. Toutefois, ils peuvent rapidement s'engouffrer dans une erreur et être difficiles à faire changer d'avis. De plus, la permanence de leur tempérament ultra-dynamique les rend difficile à supporter sur la longueur pour l'immense majorité des individus.

Paradoxalement, ils sont également capable d'une très grande capacité de concentration et d'analyse. Ils comprennent la plupart des choses extrêmement vite, mais sont encore plus intéressés par les rares problèmes capables de les occuper plus de quelques minutes (voire secondes). Ils aiment la difficulté, et sont presque aussi curieux qu'hyperactifs.

Ils ont une véritable passion pour la technologie, les sciences, et le paranormal. Cependant, rien qu'ils n'aient pas essayé au moins une fois ne peut leur paraître absolument inintéressant, même les choses en apparence stupides ou dangereuses. Ils n'ont d'ailleurs qu'un très vague sens du danger (vite éclipsé par d'autres préoccupations), et presque aucun instinct de survie.

Stella et Peeter n'aiment pas l'autorité, et encore moins qu'on tente de leur imposer des idées par le biais d'un pouvoir quelconque. Ils peuvent devenir insolents et provocateurs si on essaie de les contraindre. S'ils ne sont en revanche pas contre donner des ordres, en recevoir d'une source qu'ils considèrent légitime, ou travailler avec des partenaires, ils préfèrent souvent exécuter les tâches importantes eux-même, pensant que presque personne n'est susceptible de faire une chose mieux qu'eux. En règle générale, il n'est pas aisé de les canaliser.

Les questions d'éthique scientifique leur passent un peu au-dessus de la tête. S'ils se montrent facilement altruistes, et sont heureux d'aider à la moindre occasion, il semble qu'une certaine part de la morale leur soit totalement étrangère. L'enthousiasme résultant d'une expérience potentielle peut totalement gommer toute autre considération. Ils n'auront ainsi, en toute inconscience, pas de scrupule à jouer avec la vie de milliers de personnes si c'est pour la Science… ou pour leur enrichissement intellectuel personnel. De plus, ils sont particulièrement distraits, naïfs et d'un optimisme presque absurde, ce qui peut les amener à commettre des actes dont ils ne réalisent même pas la portée.

Entre le frère et la sœur, les différences d'attitude sont ténues. Stella paraît au premier abord plus autoritaire et parfois agressive, en fait plus masculine, alors que Peeter est plus réservé et plus apte aux compromis. Pour autant, ils sont tous les deux si extravertis et possèdent un tel débit de parole que ça ne saute pas aux yeux de la majorité de leurs interlocuteurs.

Histoire :
Le père de Stella et de Peeter s'appelait Andréi Lembit et était un agent double né un peu avant la seconde guerre mondiale, en Estonie. Contacté par des infiltrés anglais lors d'un rassemblement d'été étudiant dans la campagne de Tallinn, il est déjà fermement opposé à l'occupation soviétique de son pays. Après des études d'ingénieur militaire, il est enrôlé dans l'armée, puis dans les services secrets russes. D'abord chargé des communications, ce qui en fait un informateur de choix pour les occidentaux, il finit par craindre les soupçons d'un de ses collègues et préfère demander sa mutation dans un autre service.

Respecté de ses pairs, on le pense simplement ennuyé par un travail sous-qualifié. Une place se libère dans l'un des départements les plus secrets de la recherche en défense. Il devient ainsi responsable d'une équipe travaillant sur les technologies expérimentales. Il travaille d'abord sur d’hypothétiques véhicules montés sur propulseurs anti-gravité, qui ne verront jamais le jour, avant de participer à un projet beaucoup plus sérieux : un organisme extraterrestre récupéré dans les années vingt par l'armée et gardé dans la glace en attendant de disposer des technologies pour l'étudier. On le nomme Chernyy Cherv (ver noir).

Des tests sur les animaux montrent qu'il est capable d'agir comme un symbiote, augmentant considérablement leur force et leurs réflexes. Toutefois, il est impossible pour cet organisme d'infecter plus d'un hôte à la fois, et il est nécessaire de tuer la souris de laboratoire pour récupérer le symbiote, heureusement incroyablement résistant. L'ambition de l'état-major, lorsqu'on leur présente la technologie, est simple ; trouver un moyen de dupliquer l'organisme pour former une armée de super soldats. Pendant plus de dix ans, Andréi travaille avec son équipe sur un moyen de répliquer l'étrange structure.

Au bout de toutes ces années, le processus est sur le point de réussir, il en est du moins certain. Encore au cœur de la guerre froide, cette réussite technologique marque dans son esprit une victoire assurée du bloc soviétique, ce qu'il redoute. En ayant informé ses contacts anglais, on lui demande de voler, ou au moins de détruire, le symbiote. Directeur du projet, il n'a aucun mal à se retrouver seul dans le local. Il brise alors le conteneur dans lequel le symbiote est maintenu en vie. Ce faisait, il commet une maladresse, et est lui-même infecté par la créature, qui se fixe à sa colonne vertébrale.

Il décide alors de fuir, mais il craint que les services informés ne tentent d'attenter à sa vie pour se procurer le symbiote. Il parvient finalement à se faire une place discrète dans un Japon en pleine renaissance et change son nom en Valdur. Le Chernyy Cherv en fait un surhomme, capable de porter une voiture à bout de bras ou d'attraper une balle en plein vol, mais il préfère limiter ses apparitions. Il se rend également compte que la vieillesse n'a manifestement plus d'emprise sur lui. Il se marie des années plus tard à une diplomate occidentale à laquelle il révèle son secret. En juillet 1997, cette dernière donne naissance a deux enfants, des jumeaux.

Stella et Peeter manifestent dès les premiers mois de leur vie une intelligence incroyable : inhumaine, en réalité. Ils prononcent leurs premiers mots seulement quelques semaines après leur venue au monde. Réalisant lui-même les analyses avec un matériel acheté pour l'occasion, leur père découvre que leur organisme est infecté par une forme différente du symbiote, transmise par ses gamètes. Les effets sur l'organisme de ce Chernyy Cherv héréditaire paraissent très différentes, car les enfants ne paraissent bénéficier d'aucun trait physique accru, ni même de meilleurs réflexes. En revanche, leurs capacités d'invention et leur rapidité d'apprentissage sont sans commune mesure. Alors que le ver noir paternel était situé dans le haut du dos, celui des jumeaux s'était implanté directement dans leur crâne.

Les enfants ne pouvaient pas vraiment suivre de scolarité normale, et restèrent dans le domicile familial à mener des expériences avec le matériel de leur père une grande partie de leur vie, coupés du monde, et voyant seulement des précepteurs avec lesquels ils jouaient la comédie, singeant parfois la plus totale bêtise. Pourtant, à presque dix-sept ans, ils trouvèrent intéressant d'intégrer un lycée. Ils avaient soif d'une certaine socialisation, et si les cours ne présentaient pour eux aucun intérêt, ce n'était peut-être pas le cas de tous les élèves.

Amateurs de science-fiction et de super-héros, ils se trouvèrent également de nombreux pseudonymes, pour quand ils seraient en mesure de mettre leur incroyable créativité à profit pour sauver le monde.

Situation de départ :
Découverte mutuelle de leur anatomie, mais ils ne sont pas plus attirés l'un par l'autre que n'importe qui par son propre corps. Sinon, leur isolement jusqu'à une période récente, leur personnalité particulière et le fait qu'ils soient presque toujours ensemble forment une barrière qui a pour le moment découragé les prétendants des deux sexes.

Autre :


Le Chernyy Cherv est un organisme symbiotique extraterrestre qui ressemble à un ver noir, d'environ cinq centimètres de long, pour seulement deux millimètres de diamètre. Il est impossible de l'extraire d'un organisme sain sans atteinte grave ; il se dégage automatiquement d'un organisme mort. En extérieur, il a une durée de vie de plusieurs années, et survie dans la plupart des environnements. Ses effets sur son hôte sont différents selon la partie sur laquelle il se greffe.

Ainsi, pour les jumeaux, il s'est greffé au cerveau. Cela leur procure plusieurs capacités :

Inventions démiurgiques :
Peeter et Stella sont capables d'inventer tout, ou presque. Leur capacité d'invention et de réalisation ne sont limitées que par leur imagination, et modestement par les matériaux de base. Ils travaillent de plus extrêmement vite. À deux, ils peuvent monter un pistolet à ondes à partir d'un micro-onde en quelques minutes. Leurs inventions les plus réussies ont plusieurs décennies d'avance, sinon davantage, sur la technologie terrienne grand-public. Toutefois, plus ils travaillent vite et plus les objets qu'ils fabriquent ont tendance à avoir une durée de vie faible. Ils ne sont en sus jamais à l'abri d'un dysfonctionnement.

Compréhension rapide :
S'ils n'ont pas une mémoire particulièrement élevée, leur capacité d'apprentissage est beaucoup plus élevée que celle d'un humain standard. Ils comprennent avec une facilité déconcertante le fonctionnement des mécanismes, sans qu'on ait besoin de leur expliquer, et même s'ils n'en ont encore jamais vu de semblables. Cette capacité est essentiellement technique, et, ni cela ni le don précédent n'affectent leur intelligence sociale, qui est relativement standard. Ils ne sont pas non-plus surhumainement doués pour les mathématiques pures (même s'ils restent performants dans le domaine).

Corps sapiophile :
Les jumeaux adorent penser, et ne se sentent jamais fatigués pour cette raison. L'effort intellectuel excite proportionnellement leur corps, parfois de façon un peu gênante, raison pour laquelle ils préfèrent travailler sur les gros projets seuls. Ils ne dorment également que trois heures par nuit.

Télépathie embryonnaire :
Les différents Chernyy Cherv communiquent entre-eux sur des distances de l'ordre du millier d'années lumière. Ils émettent notamment en cas de danger, avertissant leur porteur en stimulant sa production d'adrénaline et en déclenchant une sensation d'angoisse. Quelques émotions et images peuvent filtrer, notamment si les porteurs sont proches l'un de l'autre. Cela explique en grande partie que Peeter et Stella soient souvent « sur la même longueur d'onde ».

Jouvence symbiotique :
Les porteurs du Chernyy Cherv ne subissent pas le processus de vieillissement (mais ils grandissent normalement). Ils sont résistants à toutes les maladies dégénératives et auto-immunes, et disposent d'une grande vigueur pour résister aux autres afflictions.

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