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Messages - Vine

Pages: [1] 2
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Les terres sauvages / Qui chasse qui ? [Kamori]
« le: mardi 12 août 2014, 15:23:09 »
La forêt semblait bien silencieuse. Quelques bruissements de feuilles, et voilà tout. Sous le couvert de la canopée, le voleur arrêtait un peu sa marche. Voilà maintenant une journée qu'il marchait presque sans s'arrêter, et il espérait bien avoir semer ses poursuivants. Les représentants de la loi pouvaient être tellement fatiguants parfois ...

La veille, il avait trouvé un bon butin, chez un noble quelconque. Etait-ce sa faute si ce dernier avait voulu se défendre ? A choisir entre la vie d'un riche nanti et la sienne, c'était tout vu : le noble avait fini exsangue, et lui libre comme l'air. Mais dès le matin, son signalement avait fait le tour de la ville. Il pensait s'être fait suffisamment discret, ça n'avait pas été le cas visiblement. Sortir de la ville n'était pas un soucis, et il y était parvenu avant midi, mais avec quelques gardes à ses trousses. A tout les coups, ils allaient le suivre sur un bon bout du chemin. Alors pour prendre de l'avance, Vine avait semé des pièces. En effet, il se déplaçait bien plus vite de la sorte : usant de son pouvoir sur les métaux, il se projetait en avant en appliquant une force sur la pièce. Il lui suffisait d'en lancer une autre en suivant pour faire des sortes de bonds, sans jamais toucher le sol. Ainsi, il prit rapidement de l'avance, même sur un mercenaire à cheval. Et à présent, il n'avait vu personne depuis bientôt trois heures. De quoi lui offrir un repos mérité.

Déposant sa besace au sol, il s'était trouvé un coin à l'abris d'un éperon rocheux. La profusion d'arbres n'aidait pas à voir arriver quiconque, mais cela le cachait aussi des yeux indiscrets. Fouillant son sac, il en extirpa quelques morceaux de viande séchée il entreprit de manger, calé contre la roche. Il se donnait une poignée d'heures. Si d'ici deux heures, personne n'était là, cela voudrait dire qu'ils avaient probablement abandonné la traque. Il avait soigneusement éviter les villages, et si quelqu'un le suivait, c'est qu'il s'attendait à dormir dehors, ou à toucher une prime pour sa capture. Lui n'y croyait pas, il ne valait pas autant.

Une longue inspiration brisa ses lèvres, avant qu'il ne baille. Il commençait à se sentir fatigué. Ses yeux se fermèrent, juste un instant. Pourtant, un craquement le fit se redresser brusquement. Là, à quelques mètres, quelque chose ou quelqu'un avait marché sur une branche. S'était-il assoupi ? La luminosité avait un peu décru. Il avait au moins dormi une heure. Et il n'était pas seul. Sans un bruit il ramassa sa besace, cherchant au travers des arbres une forme.


Il y a quelqu'un ?

Oui il s'annonçait. En même temps, s'il y avait réellement quelqu'un là, c'est qu'il avait été repéré. Autant éviter les animaux sauvages si la voix humaine pouvait les faire fuir. Le regard toujours dans la même direction, il entreprit de longer la roche, décidé à fuir de l'autre côté.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Nexus by Night [pv Sarah]
« le: lundi 13 janvier 2014, 16:52:38 »
Ils l'avaient trouvé. En moins d'une seconde, il pouvait ôter la vie de cet homme. Comme ça, d'un claquement de doigt. Mais il avait promis à Sarah de ne pas le tuer de suite. Quel dommage ... Il aurait pu être un parjure, mais elle l'avait aidé, et pour ça il ne briserait pas son serment. A voir la tenue des occupants de la pièce, ils devaient s'adonner à un jeu sexuel un peu déviant. Vine n'en avait que faire. Franchissant d'un pas alerte les quelques mètres qui le séparait des deux protagonistes, il attrapa sans ménagement le comte, afin de glisser sous sa gorge un couteau. De quoi l'obliger à se tenir tranquille assurément. D'un signe de la tête à l'intention de Sarah, il lui demandait de refermer la porte.

Vous allez répondre à toutes ses questions si vous ne voulez pas que je vous saigne comme un porc.

L'image était bienvenue. Il mentait, mais ça le comte ne pouvait pas le savoir. Car oui, il ne laisserait pas le comte repartir d'ici vivant. Le tenant toujours à l'intention de Sarah, il se montrait étonnament patient. Elle commençait à le questionner, quand Vine s'aperçut que la prostituée souhaitait jouer les filles de l'air. Jouant de ses pouvoirs, il maintenait la porte fermée grâce au mécanisme en métal. Cette femme s'en aperçut seulement quand elle tira sur la poignet et que la porte ne s'ouvrit pas. Poussant le comte vers le lit, il brandit son couteau vers lui, avant de s'adresser à Sarah.

Fais vite, on ne sait pas combien de temps on a.

Le voleur ayant laché sa proie - elle n'avait nulle part où aller - il se tournait vers la prostituée. Il n'avait rien à faire des informations que Sarah allait extirpé au comte, alors autant s'assurer de ne pas avoir de soucis. Le fouet s'avéra un simple objet d'aparat, car la prostituée ne savait pas s'en servir. Vine la bloqua contre le mur, ne se privant pas pour se coller à elle. Elle s'adonnait aux pires exactions pour les nobles, et cela le dégoûtait.

Tu vas te tenir tranquille. Et tu ne nous a jamais vu. Sinon je m'occuperai personnellement de toi.

La prenant par le bras, il la tira vivement loin de la porte. Au passage, il ramassa au sol le masque de cochon, pour le passer sans ménagement sur la tête de la jeune femme. Il la malmenait, et la ramenait vers le lit où il entreprit de l'attacher avec les draps sous les regards du comte et de Sarah. Elle pensait peut-être qu'il se vengerait de manière sexuelle, alors que Vine ne pensait pas du tout à ça dans les mots qu'il avait proféré. Une fois la jeune femme ligottée, il guetta un instant du regard Sarah. L'interrogatoire prenait forme, mais il n'allait pas forcément tout livrer facilement. Se détournant à nouveau, il allait vers l'une des fenêtres, afin de jeter un oeil au dehors. La place était calme, comme à l'habitude. Si quelqu'un avait donné l'alerte, il n'y avait aucun renfort d'aucune sorte.

Bon, que faire ? En l'état, il n'était d'aucune utilité à la jeune femme, car elle tenait elle même en respect le comte. Il n'allait pas violer la prostituée même si elle s'acoquinait avec les nobles. Donc ... Son regard parcourant la pièce, il brûla un peu de magnésium en lui. Immédiatement, des touches de métal lui apparurent un peu partout. Il entreprit donc de fouiller une sacoche, un petit meuble et des vêtements éparpillés pour y trouver des bijoux de toutes sortes. Tant qu'à faire, il n'allait pas repartir les mains vides.

Une fois sa récolte passée, il en revenait à Sarah. Combien de temps s'était écoulé ? Deux, trois minutes ? Déjà bien trop pour un impatient comme lui. Il soupira afin de laisser connaître son sentiment, puis prit la parole sans autre forme de procès, à l'intention de sa comparse.

Tu en as encore pour longtemps ? Tu voulais rentabiliser la nuit et jouer la dominatrice toi aussi ?

C'était ironique, mais cela restait sur un ton amusé. Loin de lui l'idée de vouloir la froisser, simplement de la faire un peu accélérer histoire qu'ils ne trainent pas ici.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Sauvée contre sa volonté [Pv Ermengarde]
« le: jeudi 09 janvier 2014, 12:05:55 »
A tout moment, quelqu'un pouvait donner l'alerte. Vine n'était pas trop inquiet à ce sujet, car il se savait suffisamment rapide pour fuir ce lieu au plus vite, et ne pas se faire attraper. Mais convaincre la jeune esclave semblait important pour qu'elle le suive de son plein gré et non de force. Pour l'instant, elle cherchait à trouver la raison pour laquelle il l'enlevait, et surtout une excuse pour ne pas partir. Aimait-elle son statut, ou le fait de se faire vendre ? Les yeux de Vine s'agrandir quand elle lui raconta que les tentacules étaient quelque chose de normal chez elle. Il était persuadé de l'avoir vu avec des jambes. Peut-être que son esprit lui avait joué des tours, en tout cas, il avait le sentiment qu'elle disait la vérité. Sous l'effet de la peur, elle ne mentirait pas.

Elle ne croyait pas ses dires, ou elle demandait des preuves. Des preuves tangibles, il n'en avait pas. Tout ce qu'il savait, c'est ce qu'il avait entendu, et il doutait que ces individus aient tout notifié. La vente d'une esclave pouvait se révéler banale, surtout si l'on cherchait à s'en débarrasser le plus vite possible.

C'est ... C'était un homme et une femme, qui discutaient près du lit de mort d'un homme. Ils n'ont aucune intention de vous garder, et ils cherchaient quelqu'un pour vous acheter et vous soumettre à nouveau.

Il n'apportait pas beaucoup d'éléments nouveaux. Si elle devait le suivre, elle allait devoir se fier à lui et à ses dires. En tout cas, sa vie ici était terminée, elle ne serait plus jamais une servante de cette demeure. Même si elle décidait de revenir à l'intérieur ça ne serait pas pour longtemps, puisqu'on l'enverrait ailleurs. Une seconde lumière s'alluma dans la bâtisse, cette fois au rez de chaussée. Vine n'était pas dupe, la lumière provenait du couloir où il avait trouvé la porte barricadée. D'ici quelques minutes, la demeure grouillerait d'activité. On entendit une voix en provenance du manoir. Etouffé par la pierre et la distance, impossible d'en décrypter les paroles, mais elle avait surement crié pour qu'ils l'entendent partiellement.

Immédiatement, d'autres lumières apparurent. Tremblantes et mouvantes, ce devait être des bougeoirs ou des lampions que les habitants du manoir allumaient. Ils allaient forcément fouiller les jardins, et non pas la demeure. Si elle devait fuir, elle n'allait pas rester cacher à l'intérieur, non ? Vine dût prendre sa décision sur le moment. Qu'elle ait fait son choix ou non, il s'empara de la jeune femme pour la jeter sur son épaule comme un sac de patates. Une pièce abandonnée au sol, il utilisa son pouvoir pour se projeter en l'air et bondir un peu plus loin, par dessus le mur de pierre qui entourait la demeure. Sans toucher le sol, il lança une nouvelle pièce et réitéra son mouvement. Il se déplaçait ainsi en l'air par des bonds de plus en plus grands, bringuebalant la jeune femme avec lui. En moins d'une minute, ils étaient déjà de l'autre côté de la ville, dans un quartier bien moins calme que les manoirs des nobles. Vine atterrissa adroitement sur un toit, amortissant le mouvement pour ne pas faire mal à sa "captive".

Pas très loin sur le toit, on devinait le cadre clair d'une fenêtre. Le battant en était entrouvert, et Vine y conduisit la jeune femme pour ouvrir complètement la fenêtre du toit et sauter dans la pièce au dessous. La première impression était que la pièce était réellement immense. Ca ne se voyait pas de l'extérieur, mais elle prenait probablement l'entiereté de l'étage. La deuxième impression c'est qu'il y avait bien trop d'affaires ici. On devinait aisément un coin qui servait de salle d'eau, un autre de chambre avec un lit et des petits meubles. Pour le reste, des armoires et des commodes contenaient d'innombrables bibelots probablement de valeur. Une table était presque couverte de pièces d'or, et les fauteuils présents dans la salle provenait sans nul doute d'une demeure noble. L'opulence de richesse tranchait avec le quartier et le personnage. Dernier point qu'elle pourra remarquer lorsqu'il la fit descendre de son épaule pour la déposer délicatement sur un des canapés : il n'y avait aucune porte. Plusieurs fenêtres s'ouvraient sur le toit, mais aucune autre issue n'était visible, comme si l'étage était coupé du reste de la bâtisse.

Bienvenue chez moi. Vous êtes en sécurité ici, ils ne vous trouveront pas.

Bon, une bonne chose de faite. Seulement, il ne savait pas trop ce qu'il allait faire d'elle. Il ne pouvait pas la relâcher de suite ni demain, car on risquait de la reconnaître dans la rue. Le mieux serait peut-être de lui demander, mais si elle avait été habitué à obéir toute sa vie, elle n'allait probablement pas savoir quoi faire de sa liberté.

4
La question se posait légitimement. Avait-il bien fait de s'approcher et de peloter ainsi la jeune femme ? Si Vine écoutait sa raison, il dirait que non. Danger, variance et risques superflus, voilà tout ce qui ressortaient de ce diagnostic. Si par contre il se fiait à ce qu'il avait sous la main, c'était tout à fait différent. Le sein était doux et agréable, le têton dur au creu de sa paume. Et la façon qu'elle avait de se toucher ... Tout en elle transpirait la luxure et le sexe. Elle savait y faire et ne ménageait pas sa peine. Gardait-elle ça pour elle, lorsqu'elle se trouvait seule le soir dans son manoir ? Vine pouvait déjà conclure que non vu l'état dans lequel était le lit qu'il avait vu auparavant. Elle aimait le sexe voilà tout, et probablement au delà de ce qu'autorisait la norme. Etait-ce un mal ? Pas aux yeux du jeune homme.

Il semblait que la voix de Vine faisait "tilt" dans la tête de l'inconnue. Elle se tournait subitement, s'arrachant aux mains de l'homme ... Et l'aspergeant à l'aide du pommeau de douche. C'était malin, il se trouvait trempé et recula d'un pas, mais le mal était déjà fait. Ce n'était pas l'effet escompté, elle avait tout stopper d'un coup. Il lui avait coupé l'envie, c'est ça ? Elle se défendait d'une manière véhémente, assenant ses questions comme des coups que l'on porterait à un ennemi. Non vraisemblablement, elle n'était pas contente de le trouver ici. En même temps, cela se comprend complètement. Qui aime trouver un inconnu chez lui, alors qu'on ne le désirait pas ?

Je ne peux malheureusement pas répondre à toutes tes questions ...

Vine se relève, le pantalon ruisselant d'eau. Elle était amusante à secouer son godemichet comme ça, le pointant de son gland assassin. Ca cassait un peu le côté énervé et sérieux de la jeune femme. D'un geste fluide, l'homme ôtait sa cape de ses épaules afin de l'abandonner au sol. Il arborait à présent un maillot de corps à manches longues d'un gris sombre, et donc un pantalon noir humide. L'air assuré, il toisait la jeune femme toujours recroquevillée dans son bain et sur la défensive.

Le nom, tu ne l'auras pas. Je n'ai pas eu l'impression de déranger vu le soupir que tu as poussé lorsque j'ai pressé ton sein. Et je suis ici pour cambrioler cette demeure.

Il jouait franc jeu sur toute la ligne, hormis son nom bien entendu. Avec sa cape en moins, on devinait le haut de son visage, mais un foulard cachait toujours sa machoire inférieure. Il entreprit de le défaire lentement et de l'abandonner à son tour sur le sol humide de la salle d'eau. Où allait-il s'arrêter ? Pas là visiblement, il attrapait le bas de son maillot de corps et l'enlevait d'un geste vif. Son torse musculeux apparaissait aux yeux de l'inconnue, et il ne semblait pas s'en formaliser plus que ça. Ses mains revenaient à ses hanches et tirèrent sur le tissu pour baisser d'un coup son pantalon avec son caleçon. Il était nu à présent, et ne cherchait pas à cacher sa verge tendue par le désir. Toujours à deux pas de la baignoire, il reprenait la parole comme si de rien n'était.

Je ne peux pas repartir avec mes vêtements trempés à présent. Ainsi, je vais te laisser décidé de l'issue de ma visite nocturne.

L'esprit de Vine était en ébullition. Tel un équilibriste sur la corde raide, il savait qu'à tout moment elle pouvait crier, se rebiffer, voir user de compétences dont il ne se doutait pas. Il n'était pas dépourvu de talents lui non plus, mais jusqu'ici le risque l'emportait sur la prudence. Deux pas suffirent à combler la distance avec la baignoire. Large et grande, il y avait de la place et il enjamba le rebord pour plonger un premier pied dans l'eau. Le mouvement eut pour effet de proposer intégralement l'anatomie de l'homme à la belle : la verge dure était d'une taille conséquente, tout comme ses bourses balottant au rythme de ses mouvements. Il finit d'entrer dans la baignoire dans le côté opposé à la jeune femme, puis s'accroupit lentement. Elle avait tout loisir de fuir, comme de lui sauter dessus. En étendant les jambes, il pouvait frôler de ses pieds le corps de la demoiselle craintive. Elle devait le prendre pour un fou d'agir de la sorte. Probablement trop confiant en lui, il préférait penser qu'il avait raison de prendre les devants.

Je peux rester sur mon idée première : Je t'assome et te ligotte, je vole tout ce que je trouve de valeurs dans la demeure, et je disparait au petit matin. Ou alors je ne vole que ta virginité. Enfin, ce qu'il en reste.

Il ornait ses paroles d'un sourire sardonique. Apprécierait-elle l'humour de l'homme ? Il l'avait tutoyé tout du long, comme une personne que l'on connait de longue date. Mais vu leurs tenues respectives, ils avaient dépassé les règles de bienséance.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Sauvée contre sa volonté [Pv Ermengarde]
« le: lundi 16 décembre 2013, 11:15:55 »
Que pouvait-on garder ainsi, avec un cadenas et une chaîne ? Quelque chose de précieux, c'était certains. La porte s'ouvrit sans un bruit, à croire que les gonds venaient d'être graissés. Vine n'eut pas le temps de sonder l'obscurité, car quelque chose venait de tomber à ses pieds. Quelque chose ? Non, quelqu'un. Brûlant de l'étain, ses sens en furent décuplés. Une seconde auparavant, il n'y voyait goutte et tout lui semblait calme. Maintenant, il aurait pu se croire en plein jour car il voyait comme tel. Il entendait mille et un bruits en provenance de la demeure, même les ronflements légers d'un homme dans une salle proche. Des odeurs de nourriture et de vin chatouillaient ses narines, et son toucher ainsi que son goût n'étaient pas en reste. Parfois l'afflux de sens étaient troublants, mais Vine maîtrisait de mieux en mieux ce pouvoir. Il fallait simplement choisir le bon moment pour s'en servir, et pas en plein soleil avec les yeux ouverts sous peine de devenir aveugle.

Pour le moment, il était loin de le devenir, et fut plutôt surpris par ce qu'il découvrait. La domestique qu'il avait vu et qu'il cherchait était bien là. On l'avait enfermé comme un animal, et on lui avait ... Quelle sorcellerie permettait à un magicien de transformer les jambes d'une femme en tentacules ?! Certainement de la magie noire, il n'y avait pas d'autres possibilités. Ses maîtres étaient d'un sadisme incommensurable : non seulement ils comptaient la revendre, mais en prime ils la mutilaient et se jouaient d'elle. De quoi attiser un peu plus la rancoeur de Vine vis à vis des nobles. Ils paieraient, c'est sûr. Bon, il devait aviser en tout cas, il ne pouvait pas rester les bras ballants devant elle. Levant sa main, il barra ses lèvres de son index pour intimer le silence à l'inconnue. Il ne fallait pas réveiller toute la maisonnée.

Ne faites pas un bruit ...

Le ton était suppliant mais également autoritaire. On ne se refait pas. Il se pencha sur elle et la souleva en la prenant sous les bras. C'était étrange de voir ses tentacules s'agiter sous elle ... Vraiment troublant. Elle semblait sur le point d'émettre une objection, mais le regard de Vine l'en dissuada. Si elle voulait parler, elle devait attendre. Faisant demi tour, il remonta le couloir. Il avait vu une baie vitrée un peu plus tôt, et cela leur permettrait de ressortir par le jardin sans encombre. Après avoir retrouvé cette sortie, il l'ouvrit et s'engagea dans l'air piquant de fraicheur de la nuit. Une chouette hululait quelque part, couvrant les quelques pas de Vine sur le granit de la terrasse. Il s'enfonça immédiatement dans ce qui était un jardin bien entretenu. Des allées de graviers permettaient de se balader au milieu de multiples massifs floraux. Sur leur droite, on devinait les ombres d'arbres fruitiers et un peu plus loin, une voûte de verre qui était sans nul doute une serre ou un jardin d'hiver.

Il portait la demoiselle tout en s'enfonçant à travers les massifs, pour finalement couper dans l'herbe. A un moment, il allait bien ressortir de la propriété. Derrière eux, la bâtisse se dessinait en noir sur le fond étoilé. Si quelqu'un s'était aperçu de sa venue, il y aurait eu de la lumière non ? Sa mission était pratiquement remplie. Pourtant, la demoiselle gigota jusqu'à se débattre. Assez surprenant pour que Vine la lâche dans l'herbe, près d'un arbuste à baies rouges qu'il aurait été bien incapable d'identifier. Il lança un regard circonspect à l'inconnue. Pourquoi ce soudain revirement ?

Je suis ici pour vous sortir de là.

Simple et véritable. Sauf qu'elle n'avait pas l'air de comprendre pourquoi. N'avait-elle rien vu de ce qui se tramait dans la demeure ? De l'imminence de sa vente ? Et puis, il y avait ces tentacules ... Non vraiment, il ne comprennait pas qu'elle puisse être réticente à l'idée de quitter ce lieu pour retrouver sa liberté et une vraie vie.

Ils ne prennent pas soin de vous, ils veulent vous vendre, et puis regardez ce qu'ils ont fait à vos jambes ...

Une lumière venait de s'allumer dans la maison. Au premier étage, on percevait la lueur vacillante de ce qui devait être une bougie. Qui venait de se lever, et pourquoi ? Il avait laissé la chaîne et le cadenas en plan près de la porte de la cave. La première personne qui verra ça alerta probablement la maitresse de maison, et à partir de ce moment là ils se mettraient à chercher la jeune servante. Autant dire qu'il ne devait pas traîner là, mais pour ça il allait devoir réussir à la convaincre qu'elle devait partir, et que c'était pour son bien.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Nexus by Night [pv Sarah]
« le: lundi 16 décembre 2013, 10:35:30 »
Le regard jeté par la demoiselle avait de quoi glacer les sangs du plus aventureux des hommes. Elle avait joué le jeu, le laissant la tenir et la faire passer pour une docile de l'établissement, mais cela s'arrêtait là. Vine, d'un certains point de vue, s'en contrefichait. Il n'était pas là pour faire étal de son charme. Son but était une vie, probablement à un étage de lui. La belle pouvait s'avérer être un prix de choix, elle n'en restait pas moins loin de sa quête primaire. Sans répondre à l'avertissement de Sarah, Vine sonda le couloir et ce qu'il pouvait y dicerner. Pas grand chose à première vue, mais lorsqu'ils débouchèrent du bout du couloir dans un second, le garde présent était on ne peut plus visible. L'esprit de Vine fusait d'idées, plus mortelles les unes que les autres afin de réserver à cet inconnu un destin funeste. Seulement Sarah la devança en avançant dans le couloir, direction le garde. Il n'avait pas eu le temps de choisir ce qu'il ferait. Prêt à bondir ou à attaquer, il dût se retenir devant la prestation de Sarah. Force était de constater qu'elle se débrouillait très bien et improvisait mieux que lui. Sauf que ce garde leur barrerait surement la route quand ils chercheraient à prendre la poudre d'escampette une fois leur forfait accompli. Mais ça, c'était pour plus tard.

Aucune réaction quand à la façon dont elle l'appela. Le nom devait servir de couverture, et il pouvait très bien passer pour un domestique, même si sa tenue n'avait rien à voir avec une livrée. Le garde dépassé, la situation semblait se répéter car dans un énième couloir, il y avait cette fois deux gardes. On se rapprochait du but visiblement. Sa comparse eut à peine le temps de le mettre en garde, car déjà elle "volait" en arrière, atterrissant sur son délicieux séant. Même s'il n'avait pas flairer la nature surnaturelle des deux hommes, il en avait à présent la preuve. Le second garde leva la main, dans le but de repousser Vine à son tour. Par réflexe, le voleur brûla du fer en lui : ce métal ainsi consumé permettait d'attirer à lui une pièce de métal. Appliqué à l'armure complète de cette montagne de muscle, il en résultait une force suffisante pour contrer la poussée d'air du garde. En temps normal, la pièce de métal aurait dû être attiré par lui, mais comme il pesait moins que l'armure complète, l'inverse se produisait et il était attiré comme par un aimant. Les deux forces s'annulaient, et Vine put lire de l'incompréhension dans le regard du garde.

Akhmar Sira !

Littéralement la mort grise, en Luthadelien. Une ville-royaume où il avait passé quelques temps, et dont l'expression lui était revenue aux oreilles plusieurs fois. Il trouvait cela appropriée en une pareille occasion. Les deux gardes avaient entamé leur avancée vers les deux importuns et dégainer leurs armes. S'ils pratiquaient la magie, Vine était toujours surpris de l'excès de confiance qu'apportait une armure aux chevaliers. Ils se pensaient invincibles sous un centimètre de métal prêt à retenir les assauts d'une lame. Mais qu'en était-il quand le métal se retournait contre vous ? Le chrome se consuma en lui, déversant son pouvoir sur les deux assaillants. Les casques de métal étaient une cible aisée et l'acier se mit à fondre tel de la neige au soleil. Immédiatement un rideau d'acier obstrua la vue des deux hommes qui ralentirent leur course, perturbé par cette magie. Leurs bras s'agitaient et lancaient des mouvements d'Air : les murs par endroit en furent abîmés par la force déployée, et une bourrasque renversa le voleur, trop occupé par ce qu'il cherchait à obtenir des casques.

Un grognement sortit de la bouche de Vine lorsqu'il toucha le sol. L'acier se solidifiait et emprisonnait la vision des deux gardes, tandis que le casque se scellait à la jointure de l'armure. Ils ne les enlèveraient pas comme ça, même s'ils semblaient s'y essayer. Entre rage et désespoir, l'une des mains se tendit et un jet de feu partit tout droit dans le couloir. Vine étaient déjà au sol et il roula sur le côté juste à temps pour sentir le souffle chaud roussir partiellement sa cape. Sa belle cape ... Ils allaient le payer à coup sûr. Durant tout le mouvement, il ne s'était pas préoccupé de Sarah. S'était-elle mise à l'abris ? Il aviserait plus tard, il devait immobiliser les mains des deux gardes. Il noua des liens de magie en brûlant plusieurs types de métaux en lui. Les deux armures soudain attirées, les gardes se retrouvèrent collés dos à dos. Dans le même temps, le métal se liait sur toute la hauteur de leur corps, si bien que les deux armures devenaient une seule pièce de métal et empêchait le mouvement des deux êtres humains prisonniers à l'intérieur. Les casques finirent également par se refermer, laissant filtrer des cris étouffés à travers le métal.

Vine se redressa prudemment. Qui sait s'ils ne pouvaient pas encore avoir un tour dans leur sac. Avisant Sarah, il lui désigna les deux gardes pour l'heure immobilisés. Il aurait pu les tuer dans le processus, mais il ne l'avait pas fait. Ca l'étonnait d'ailleurs lui même. A l'aide de la magie, il créa même une ouverture dans les armures, derrière les têtes des deux hommes afin que l'air pénètre dans les armures. Ils ne mourraient pas d'asphyxie, mais ils ne rameuteraient pas non plus toute la bâtisse en criant.
La jeune femme avait vraisemblablement assomé l'autre garde durant les quelques secondes d'affrontement. Ameuté par le bruit, il avait dû venir voir ce qui se passait, et Sarah avait couvert leurs arrières. Une chance, car il n'y avait pas prêté attention.

Je les ai laissé vivre, mais s'ils tentent de se libérer, je ne serai pas aussi clément.

Cherchait-il l'approbation de Sarah ? Il parla en tout cas suffisamment fort pour que les gardes l'entendent et prennent en compte l'avertissement. La suite était à leur portée et maintenant que le silence s'était fait dans le couloir, on entendait des gémissements étouffés par la porte de la chambre. D'un geste de main, Vine laissait à Sarah le soin d'ouvrir.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Nexus by Night [pv Sarah]
« le: lundi 02 décembre 2013, 17:39:54 »
C'était presque trop facile. Les hommes de main étaient si naïfs généralement ... Ils leur suffisaient qu'un beau cul roule devant leurs yeux pour qu'ils en oublient toute sécurité. Le premier s'était écroulé en ayant surement nullement conscience qu'il venait de mourir. Au moins, il n'avait pas souffert. Tenant le second en respect, il entendait bien lui faire subir le même sort. Il venait de donner l'information qu'ils cherchaient, il ne lui restait plus qu'à ... Elle venait de frapper le garde, le faisant tomber inconscient. Et elle n'avait pas vraiment l'air heureuse de ce que venait de faire Vine. Il la fixait d'un oeil circonspect. Elle croyait que c'était un jeu ?

Si nous les laissons en vie ils appeleront la garde. Vous voulez finir au cachot peut-être ?

Lui, un psychopathe ? Non, pas du tout, il le démentait formellement. Bon, il n'allait pas abattre l'homme inconscient comme ça, ça ne se faisait pas, surtout qu'elle risquait de péter complètement les plombs s'il s'y essayait. Il se détourna pour attraper le drap sur le lit, et en suivant il posa sa main sur la rembarde en métal du pied du lit. Immédiatement ce dernier eut un comportement étrange : une partie de la barre en métal se désolidarisa, restant dans la main de Vine. Il revenait déjà vers la femme et l'inconscient, auquel il entreprit de passer un baillon avec le tissu. Le métal lui fut placer au niveau des poignets de l'homme en les lui tenant dans le dos. Le métal se courba puis se referma, prison de métal d'un seul tenant. S'il se faisait libérer, ce serait par un forgeron ou un maréchal ferrant.

Il mérite probablement la mort aussi pour travailler pour un homme comme lui, mais je vous laisse le bénéfice du doute. S'il réussit à s'échapper, vous ne vous plaindrez pas.

Vu la façon dont il l'avait attaché, il n'y avait aucun risque. Il avait également entravé les jambes du garde, qui allait devoir attendre le bon vouloir du hasard pour que quelqu'un entre dans la chambre et le libère. En attendant ils n'avaient plus rien à faire ici et Vine rabattit sa capuche en arrière, révélant son visage à l'inconnue. Il était beau, quoique le visage un peu dur. En voulant traverser une maison de passe comme celle là il ne pouvait pas rester la tête couverte sans quoi quelqu'un se serait douter de quelque chose. Rouvrant la porte, il laissa passer Sarah avant de refermer derrière lui. Le loquet de la porte s'enclencha malgré l'absence de clé : seul l'aubergiste pourrait ouvrir, quand il découvrirait la porte fermée à clé. Le couloir était bien éclairé par des torches, et il montait des chambres adjacentes des gémissements ne laissant aucun doute quand à ce qui s'y déroulait. Sarah avait atteint l'étage grâce à l'escalier alors il la laissait le mener afin de pouvoir accéder à l'étage supérieur.

On entendait monter de la salle commune une musique et des rires. Il y avait probablement pas mal de monde là dessous, et personne pour se douter de ce qui se tramait à l'étage. Ils leur restaient quelques mètres à faire et Vine voyait déjà les marches de l'escalier quand un couple apparut sur le palier du premier étage. L'homme portait une perruque blanche, une veste prune et un pantalon noir. Il n'y avait aucun doute possible, il s'agissait d'un noble. Il tenait par la hanche une fille qui aurait pu justement être sa fille de part l'écart d'âge entre les deux. Elle riait fort, probablement imbibée de vin, et à la façon dont ils se tenaient, l'issue n'était pas difficile à entrevoir. Ce fut le moment choisit par Vine pour glisser son bras autour de la taille de Sarah. La main se calait sur la hanche de cette dernière, les rapprochant plus que de raison.

Montre moi vite fait ta chambre que je vois ce que tu caches sous ta robe.

Il ajouta à cela un rire, et les deux inconnus ricanèrent de concert en les croisant. Chacun continuait sa route et bientôt le noble et la prostituée disparurent à l'angle du couloir. Arrivé à l'escalier, Vine relâcha la demoiselle. Elle pouvait être outrée ou non, il s'en moquait.

Il faut donner le change ici, non ?

Un instant, il fit mine de vouloir claquer une fessée à la jeune femme, mais ce n'était que comédie car il ne finît pas son mouvement. Il préféra s'engouffrer dans l'escalier en direction du second étage. Même si la demoiselle était à son goût - en fait, qui ne la trouverait pas à son goût ? - il avait un autre objectif en vue et le comte n'allait pas s'en sortir comme ça. Il n'allait pas déroger de sa cible ainsi.


8
Un manoir, c'est fait pour être cambriolé, non ? Dans l'esprit de Vine, c'était en tout cas le cas. Il avait repéré la bâtisse comme de nombreuses autres dans le coin, mais il ne pouvait pas toutes les visiter en une seule nuit. Deux nuits auparavant, il s'était introduit dans l'une des demeures voisines, repartant avec un bon paquet d'argent. Cette fois, c'était le tour de cette maison. Il avait attendu que la nuit soit bien noire avant de sortir. Inutile de patienter des heures devant le manoir dans le froid, sauf s'il souhaitait s'enrhumer.

Il faisait donc sombre, et drappé dans sa cape grise, il n'était pas bien visible, surtout en sautant de toit en toit. Ce fut seulement lorsqu'il arriva dans la dernière avenue qu'il descendit dans la rue. Personne dans la rue, à part trois badauds qui partaient un peu plus loin. Vine était loin de se douter que ces trois esclaves venaient de trousser la maitresse de maison de la demeure qu'il comptait cambrioler. Il aperçevait à l'étage un peu de lumière provenant de deux pièces. Le plus sage aurait été d'attendre que les occupants s'endorment, mais Vine n'en avait cure. Il pouvait se montrer discret. Et si un noble finissait tout de même par le repérer, il était prêt à prendre sa vie s'il le fallait.

Mais tuer n'êtant pas sa passion, il choisit tout de même une fenêtre non éclairée. A l'aide d'une pièce de monnaie qu'il jeta au sol, il usa de ses pouvoirs pour appliquer une force sur la pièce qui le projeta en l'air, en direction de la fenêtre. Ouvrir cette dernière se révéla un jeu d'enfant. Sans un bruit, il atterrit sur le parquet d'une chambre vraissemblablement inoccupée. La porte était fermée et la salle plongée dans le noir. Il n'eut pas besoin de plus de deux minutes pour en faire le tour et en conclure que cette pièce n'avait rien à lui apporter. Si les occupants des lieux cachaient de l'argent, ce n'était pas ici.

La porte ne fut pas plus compliquée à ouvrir que la fenêtre et pour cause : elle n'était pas verrouillée. Les gonds ne grincèrent pas, il avait usé d'acier pour cela, brûlant un peu de ce métal en lui afin de soulever à peine la porte et l'empêcher de grincer. Un rapide coup d'oeil au couloir lui apprit que ce dernier était vide. Il brûla alors un peu d'étain afin d'augmenter ses sens et ... Une femme était en train de gémir. Difficile de définir où exactement, mais probablement d'une des deux pièces où il y avait de la lumière. Etait-elle seule ? Il continuait à écouter, mais il ne captait rien d'autre ... Si, un bruit d'eau. Elle était surement dans un bain. Et il avait beau tendre l'oreille, il n'y avait aucun bruit masculin. Elle était seule, en train de se toucher dans son bain. Rien qu'à l'idée de l'imaginer, de la visualiser, il bandait. Il n'avait aucune idée de ce à quoi elle pouvait ressembler mais c'était toute la beauté de la chose, il pouvait l'imaginer telle qu'il la voulait.

Néanmoins, il se sentait quelque peu coupable de désirer une noble de la sorte. Cette engeance ne méritait pas ça, de son point de vue. Alors pourquoi ressentait-il ça ? Son odorat surdéveloppé également le renseignait partiellement. Il reignait dans la demeure une odeur de sexe omniprésente. Il décida de sortir de sa cachette tout de même. Ce qu'il allait faire ? Il n'en avait pas la moindre idée. Improviser, probablement. Les gémissements s'intensifiaient, et il localisait à présent sans peine la pièce d'où ils provenaient. En passant devant la chambre, il put voir le lit maculé de foutre et la fenêtre ouverte. Y avait-il eut une partouze ici ? Peut-être, il ne pouvait être catégorique. Il arrivait enfin en vue de la salle d'eau, et eut une vue imprenable sur une belle demoiselle, occupée dans sa baignoire à fourrer sauvagement sa chatte à grand renfort de sextoy. Elle avait les yeux clos, et lui des idées lubriques à la voir et l'entendre. Sans un bruit, ses pieds avancèrent sur le carrelage jusqu'à ce qu'il se retrouve à côté de la baignoire. C'est alors que sa main vint caresser le sein libre d'une légère pression.

Vous savez que c'est dangereux de dormir avec la fenêtre ouverte ? N'importe qui peut entrer ...

On entendait de la malice dans ses paroles. Et pour ce qui est de dormir, elle semblait en être bien loin.

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Ville-Etat de Nexus / Sauvée contre sa volonté [Pv Ermengarde]
« le: dimanche 24 novembre 2013, 22:52:08 »
Il allait devoir y retourner, pour la troisième fois en moins d'une semaine. Où ça ? Et bien, dans cette riche demeure sur les hauteurs de la ville. Des visites de "courtoisie", il en avait déjà rendu deux pour visiter les lieux et se servir un peu parmis les innombrables richesses de cet homme. Nul besoin de connaître son nom ni son titre, il suffisait de voir la demeure pour savoir qu'il avait de l'argent, beaucoup d'argent.

La première fois, il s'était introduit par une fenêtre et avait visité plusieurs pièces. Las, il n'était pas tombé sur les pièces les plus intéressantes. C'est tout juste s'il avait pu voler quelques pièces d'argenterie, ainsi que deux bijoux - une broche et un collier - et c'était tout. C'était un peu comme repartir bredouille pour lui, mais il ne pouvait pas se permettre de passer en revue la totalité de la maison. Trop de pièces, trop de recoins et probablement trop de gardes également. Il devait y aller petit à petit.
Heureusement pour lui, personne ne s'était aperçu des vols, si bien que deux jours plus tard lorsqu'il revenait, on avait pas augmenté la garde. Et d'ailleurs, c'était même plus calme que la première fois. Presque trop facile, c'était ce qu'il se disait ... Il rentra par la même fenêtre, mais passa par d'autres pièces en suivant. Des chambres presque vides et dénuées d'intérêt pour lui. Sauf ... Et bien sauf la quatrième. Une lumière filtrait de la porte entrouverte et il s'était approché à pas de loup pour jeter un oeil. Le spectacle en valait la peine, et pas qu'un peu. Sur le lit, le cadavre d'un homme sur lequel on avait disposé quelques fleurs, des lys blancs de tout évidence. Autour du lit, quatre personnes faisaient la veillée funèbre. Il dicernait facilement trois hommes et une femme, cette dernière une servante à son accoutrement. Pendant plusieurs minutes, ils restèrent tous muets et les regards figés sur le cadavre. Puis l'un des hommes demanda quelque chose à la servante, qui sortit de la pièce. Vine s'était planqué dans l'ombre et il regarda la demoiselle s'en aller accomplir sa tâche.

Avec sa mort, nous n'avons aucune raison de la garder. J'ai même peut-être trouvé un acheteur.

Un des hommes venaient de parler aux autres. Ainsi, elle était une esclave ? Et l'homme allongé, mort, ce devait être le maître. C'était souvent ainsi, les héritiers changeaient tout. C'était parfois normal, ils ne devaient pas vouloir profiter d'une fille qui avait "servi" à leur père. Sauf que pour Vine, cela ne lui plaisait pas. Elle était traitée comme une simple marchandise. Alors qu'il réfléchissait, du bruit s'était élevé du couloir. Elle revenait avec un cruchon d'eau. Il s'était donc évanoui dans l'ombre et était ressorti de la demeure, rejoignant la sienne bredouille.

Ca ne lui ressemblait pas du tout, et il comptait bien réparer cet échec. Mais après une nuit de réflexion, il ne cessait de repenser à cette esclave qui allait se voir revendue, alors qu'elle aurait pu gagner sa liberté dans cette mort. Qui cela gênerait-il si elle disparaissait maintenant ? Sans le maître pour la faire rechercher, il y avait fort à parier qu'elle ne serait pas inquiétée. Le lendemain même, il retournait donc dans la même demeure. A pas feutrés, il réitérait son entrée, toujours par la même fenêtre. Il n'y avait même plus de gardes devant la porte principale, c'était dire le laisser aller. Il espérait une seule chose, qu'elle n'ait pas été vendu la journée dernière. Ainsi donc il recommença pour la troisième fois son tour des lieux. Il lui fallait trouver l'endroit où elle dormait, et accessoirement un peu d'argenterie pour arrondir les fins de mois.
Après un rapide tour à l'étage, il fut dans l'obligation de descendre au rez de chaussée. Il se doutait que les esclaves ne dormaient pas à l'étage, mais il fallait bien vérifier. En bas, il n'y avait aucune lumière. Un peu de bruit montaient des cuisines mais il ne s'y risqua pas.  Il était presque parvenu au bout de la bâtisse quand il tomba sur une porte fermée par un cadenas. C'était soit quelque chose de précieux là derrière, soit quelqu'un qu'on voulait empêcher de sortir, comme une esclave. Il fixait le métal du cadenas, et ce dernier se mit à fondre comme s'il s'agissait de liquide. C'était l'avantage de pouvoir manipuler le métal sous bien des formes ... La chaine tomba avec ce qui restait du cadenas, et il poussa la porte.

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Les contrées du Chaos / Re : Infortune en pleine mer [Pv Amphitrite]
« le: jeudi 21 novembre 2013, 17:04:14 »
Dieu que ça faisait du bien de sentir le sable sous ses fesses ... Il allait pouvoir se fabriquer un abris, manger et boire, puis attendre la nuit pour se repérer grace aux étoiles. Un plan carrément parfait. Devant lui, la bicoque mouillait à quelques brasses, remué par les légères vagues. Il avait laissé dedans les deux coffres ainsi que trois fioles contenant de l'eau et de la poudre de métaux mélangée dedans. Ca pouvait toujours servir si jamais il avait besoin de se servir de ses pouvoirs. Il pouvait toujours puiser un peu de métal lorsqu'il mangeait ou buvait, mais c'était très peu comparé à ce que lui apportait les fioles qu'il préparait à l'avance et qui étaient faites exprès pour ça.

Son dos se raidit en sentant le tranchant d'une lance sous son menton. Quel stupide il faisait ! Absorbé dans sa contemplation et son repos, il n'avait pas senti venir le danger. Il aurait été prêt à parier que l'île était déserte, ce n'était pas le cas. Trois grands gaillards l'entouraient, leurs mines patibulaires laissant présager qu'ils n'étaient pas très ... Evolués. Dommage, s'il était tombé sur des pirates il aurait pu marchander ses talents afin de retrouver le continent et rentrer chez lui.

Il leva le regard sur les hommes et reçut un coup de pied en compensation. Serrant les dents, il évita de jeter de l'huile sur le feu. Vu les tenues et l'attitude de ces hommes, était-il possible qu'il ait échoué sur l'île de Bokkor ? Il en avait entendu parlé, surtout quand il était petit. Cette île, c'était à moitié une légende et à moitié un mythe, principalement pour les gens du continent. On parlait d'une île du bout du monde, où vivait des cannibales qui capturaient les bateaux un peu trop aventureux et bouffaient les occupants. Du coup, la cartographie et la navigation dans la zone n'était pas conseillée et avec les années personne ne s'y aventurait, même sans savoir si l'île existait vraiment. Il y avait toujours des navires qui disparaissaient, mais on mettait ça principalement sur le dos des tempêtes et non pas d'humains aux dents longues.

Vine se releva sous la menace des trois lances. Il avait horreur d'être traité de la sorte, et il ne comptait pas finir prisonnier et encore moins bouloté par ces hommes. On le poussait vers la frondaison de la jungle, avec l'intention de le ramener à leur camp sans aucune doute. Vine brûla alors le peu d'electrum qu'il avait en lui. Le métal avait le don de montrer un fragment de son futur, avec bien évidemment des variations. Rien n'était gravé dans le marbre, loin s'en faut. Il eut fugacement la vision d'une femme aux cheveux bleus, rien de plus. Il ne l'avait jamais vu, et elle ne ressemblait pas du tout à ces hommes d'un point de vue morphologique. Parfois, le métal avait des réactions étranges, peut-être lui montrait-il une métaphore. La femme aux cheveux bleus serait-elle une représentation de l'océan ? Impossible à déterminer pour l'instant.

La tappe qui suivit fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Le sauvage souhaitait probablement le faire avancer plus vite, mais contraindre Vine n'était généralement pas une bonne idée. Il étouffa un grognement et brûla de l'acier en lui. La pointe de la lance en métal partit sur le côté pour aller se ficher dans le cou d'un de ses compatriotes. Sous la surprise, celui qui tenait la lance poussa un cri pendant que le sang giclait à gros bouillon de la gorge fendue. Vine n'en avait pas fini et brûla à la fois du fer et de l'acier en lui pour tour à tour faire ressortir la pointe de la gorge en l'attirant vers lui, pour ensuite l'envoyer fendre le crâne du troisième larron. Le but ne fut pas atteint, mais la lance transperça l'orbite de l'homme dans un bruit mou. Le corps tressauta avant de s'effondrer comme l'avait fait l'autre en essayant de se tenir la gorge.

Surpris et décontenancé, le porteur de la lance n'avait pas l'air de comprendre ce qu'il avait fait. Avait-il réellement tué ses deux amis ou bien était-ce le fait de l'étranger ? Ca ferait un banquet plus important, c'était certains, mais il soupçonnait fortement l'homme devant lui. D'ailleurs, Vine s'était retourné, faisant face à son dernier agresseur.

Tu vas repartir dans ta forêt et me laisser retourner à mon bateau sinon ...

Un bruit derrière lui, là, dans les fourrets. On les épiait, ou on voulait le capturer. Vine poussa un juron que la descence nous interdit d'écrire ici et se baissa juste à temps : une flechette venait de se planter dans le torse de son agresseur. A voir ses yeux ronds et la rapidité avec laquelle il s'écroula, Vine souhaitait ne pas être touché. Il bondit sur le côté et s'enfuya parmis les fourrets. Pour aller où ? C'était tout le problème. Mais s'il se débrouillait bien, il pouvait sans nul doute venir à bout de quelques aborigènes. Il fallait juste qu'il puisse gagner un peu de temps pour réfléchir à la situation. Il courrait à perdre haleine dans cette jungle hostile : le lieu n'était clairement pas à son avantage, car pouvoir agir sur les métaux ne lui étaient d'aucune aide dans cet enfer végétal. Il fallait également espérer que les sauvages ne couleraient pas son embarcation, sinon adieu le ticket retour.


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Les contrées du Chaos / Infortune en pleine mer [Pv Amphitrite]
« le: jeudi 21 novembre 2013, 14:20:45 »
C'était presque trop facile. Si on vous le présentait ainsi, vous vous diriez qu'il n'y avait aucun risque, aucun accroc. C'est pour ça que Vine ne s'appitoyait pas sur son sort, maintenant qu'il avait le revers de la médaille. Son embarcation dérivait comme elle l'avait fait toute la nuit. Le soleil émergeait lentement de l'océan telle une boule en fusion, et ses rayons donnaient à l'eau une teinte turquoise qui s'éclaircissaient à mesure que le jour se levait.

Il faut revenir un peu en arrière pour comprendre comment il avait pu se retrouver dans cette situation. Depuis plusieurs jours, de nombreux navires allaient et venaient dans le port de la capitale. Plusieurs évènements se télescopaient : un marché géant, des mariages, des fêtes tenues par les bourgeois. Tout ceci concordait à concentrer de nombreuses richesses en ville, et également au niveau du port. Il n'avait pas fallu beaucoup d'investigations à Vine pour apprendre qu'un riche négociant des îles dorées était venu pour participer au marché mais également à plusieurs fêtes. Il était connu pour avoir fondé sa fortune sur la vente de produits exotiques et la traite d'esclaves. On racontait qu'il avait surement de quoi acheter un pays s'il le fallait, et il était venu avec quatre navires remplis, rien que ça.

Le principal, qui transportait le négociant et ses proches, était resté en haute mer, en sécurité. Les autres avaient investis le port pour décharger leur lot de marchandises. Vine se doutait que ce marchand gardait son argent et le résultat de ses ventes sur son navire en pleine mer. A sa place, c'est ce qu'il aurait fait : on pouvait voir venir de loin des pirates, sans être loin de la côte non plus. Il avait donc dressé un plan très simpliste : prendre un bateau de petite taille, rejoindre le navire en pleine nuit, puis improviser.

Il ne comptait pas tuer tout le monde à bord, il fallait juste être discret pour faire un aller retour sans encombre. Le début de la soirée avait été parfait : il avait loué une coque de noix à un marin. Un bateau à voile qui n'était pas bien grand, mais amplement suffisant pour sa tâche. La voile offerte au vent, il était sorti du port pour ensuite naviguer vers le point noir à l'horizon. La nuit était tombée, sous un ciel de plomb. Des nuages s'amoncelaient et l'on y voyait goutte, à l'exception de quelques lanternes au niveau du pont de l'immense navire. Il descendit la voile et sortit les rames pour faire les derniers brasses plus discrètement. Il s'en suivit un cambriolage en règle comme rarement il en avait réalisé : tout s'était bien passé. Monter sur le navire, se balader dans les couloirs déserts, se cacher lorsque quelqu'un arrivait. Il avait crocheté la cabine du capitaine, et trouver plusieurs coffres. Il ne pouvait pas tout amener, et jeta son dévolu sur deux petits coffres de bois reliés d'or et d'argent. Le retour avait été tout aussi calme, et il était revenu à sa chaloupe sans encombre.

Pourtant, il sentait que quelque chose n'allait pas. Quelques gouttes de pluie plus tard, il se mit à pleuvoir bien plus fort. Inutile d'essayer de lever la voile, elle ne tiendrait pas dans ce qui s'annonçait comme une tempête. Il tenta de ramer mais ne put vraiment lutter. Le vent s'était considérablement renforcé et l'entrainait vers le large. Pendant un temps, il essaya de ramer à contre courant avant de changer d'idée : il se cala au fond de sa coque de noix et écopa ce qu'il pouvait, histoire de ne pas couler. La tempête dura trois bonnes heures durant lesquelles le bateau fut baloté en tout sens. Quand enfin elle se finit, le vent soufflait mais il ne voyait aucune terre. Il leva la voile et se laissa guider. Il finirait bien par tomber sur de la terre, non ?

Maintenant que le soleil brillait, il avait fait le point sur sa situation. Pas d'eau, pas de vivres. Ca n'allait pas être simple, surtout en ne sachant pas où il était. Peut-être en abattant cette mouette ... Une mouette ? Il n'était pas loin de la terre, si c'était le cas. Son regard porta sur l'horizon et il brûla ses dernières réserves d'étain en lui pour accentuer ses sens et chercher quelque chose ... Là ! Un point noir, une île apparemment. Il se remit à la barre, et dirigea le voilier dans la direction de son salut. Après une demi heure sous le vent, il parvenait à quelques encablures de la langue de terre. Du sable blanc, des palmiers - ou bien était-ce des cocotiers ? il ne voyait pas la différence - et une végétation luxuriante qui s'étendait sur une grande partie de l'île.

Il s'approcha autant qu'il put de l'île avant de jeter l'ancre à l'eau, puis ce fut son tour. Il nagea jusqu'au bord afin de rallier la plage. Au moins il ne mourrait pas de faim ou de soif dans cette coque de noix. Il allait lui falloir trouver un moyen de savoir où il était et de repartir aussi, mais pour le moment, il s'accordait quelques minutes de repos sur le sable, ses habits collés par l'eau contre sa peau.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Nexus by Night [pv Sarah]
« le: mercredi 20 novembre 2013, 15:41:12 »
Entrer et sortir sans bruit, ça le connaissait. Elle n'avait peut-être jamais entendu parlé de lui, surtout si elle n'était pas originaire de Nexus. Si ça avait été le cas, elle aurait fait le rapprochement entre son accoutrement et les histoires qui circulaient sur l'ombre grise. Dernier fait en date : la disparition d'un rubis gros comme un oeuf de pigeon chez un noble de la ville. Une pierre de cette taille n'allait pas être facile à revendre, mais pour l'instant Vine se contentait de la garder chez lui.

Si elle avait eu vent de tout ceci, elle n'aurait pas ri. C'était le genre de comportement qui pouvait le braquer, que l'on se moque de lui. Mais elle ajouta quelques mots afin de le rassurer quand à la raison de son rire. Non, ce n'était pas lui. Le plan qu'elle proposait était plausible et plus affiné que le sien. S'ils pouvaient interroger un garde, ils auraient la chambre et l'assurance de trouver le comte plus aisément. Oui, ça se tenait. Juste avant de filer, elle se présenta en tant que Sarah. Il hésitait à lui donner son vrai nom. Là, il était sous son costume de voleur, et il ne souhaitait pas que l'on fasse le lien entre sa vie quotidienne et l'ombre grise.

Et moi Mine. Enchanté, Sarah.

Il avait prononcé son "nom" avec la même consonnance que son vrai nom - à l'anglaise donc - en choisissant quelque chose d'assez proche pour savoir qu'on s'adressait à lui si jamais elle le hêlait. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre, il ajouta :

Bonne chance.

Il ne savait pas pourquoi il disait cela, mais il sentait qu'il le devait. De sa position, il vit la jeune femme s'avançer vers les deux gardes d'une démarche chaloupée et provocante. Il ne les entendait pas - il aurait pu en brûlant un peu d'étain - mais se doutait de ce qu'ils se disaient. Autant profiter de ce moment de diversion : les deux gardes s'imaginaient probablement déjà en train de trousser la belle, peut-être même en même temps. Autant dire qu'ils étaient loin de regarder le ciel sans étoile.

Se redressant sur le toit, il s'élança vers le bord de ce dernier. Le temps d'y parvenir, il courrait presque et bondit dans le vide, en ayant jeté une pièce devant lui. En plein vol, il calcula sa trajectoire : au moment où il se retrouva juste devant la pièce, il brûla de l'acier et fut projeté en l'air et vers l'avant, la pièce collée au sol. Dans le même temps, il jetait une nouvelle pièce devant lui. Il répéta le stratagème deux fois pour traverser la place, en ramenant à chaque fois la pièce dans sa main une fois qu'il l'eut utilisé comme répulsif. Il donnait l'impression de bondir en plein air. Habillé en gris, sur un ciel noir et gris, il fallait vraiment être observateur pour le voir ou entendre les pièces sur le pavé.

Son dernier saut le fit atterrir sur le rebord de la fenêtre, comme prévu. Le mécanisme de loquet était en métal également, il préleva donc en lui une infime portion de titane. Le métal était très dur à trouver, et il devait donc l'utiliser avec parcimonie. Mais il savait que le métal disparaissait de son organisme une à deux journées après l'avoir ingéré, il devait l'utiliser au risque de l'avoir ingéré pour rien. Immédiatement, le mécanisme se mit à fondre lentement. Pas de chaleur, non, le métal devenait simplement mou, puis comme de l'eau un peu épaisse. Il poussa la fenêtre et pénétra dans la pièce sans aucun problème. Pas de lumière, si ce n'était une lueur qui filtrait de sous la porte. Il y avait surement de la lumière dans le couloir. Vine sortit de sa poche une pièce ainsi qu'un poignard, et se campa derrière la porte.

Une minute, deux ... Du bruit dans le couloir. Des voix, un rire féminin. Probablement Sarah et les deux gardes. La poignet s'agita et la porte s'ouvrit, laissant entrer un peu plus de lumière dans la pièce. Tapis contre le mur, Vine n'était pas invisible mais tout de même très bien caché. Il reconnut les formes de la jeune femme, puis les deux hommes. Le second referma la porte, et ce fut la dernière chose qu'il put faire de son vivant. Une pièce de monnaie venait de lui perforer le crâne pour venir se loger dans sa cervelle. Son comparse n'avait pas eu le temps de s'en apercevoir, occupé à tripoter les fesses de la jeune femme devant lui. Le cadavre n'était pas encore tombé au sol que Vine se projeta sur le garde encore en vie. Il avait de la poigne et repoussa l'homme contre le mur : immédiatement, sa lame vint se glisser contre la gorge de cet inconnu. Sarah pourra remarquer que le voleur avait couvert le bas de son visage avec un foulard, si bien que l'on ne voyait que ses yeux. Il plaqua en même temps sa main sur la bouche du garde, le tenant en respect.

Si tu cries ou tente quoique ce soit, tu es mort. Répond aux questions et on te laissera en vie.

Le garde avait la preuve qu'il ne bluffait pas : Vine avait abattu de sang froid son comparse, et n'allait surement pas renâcler à faire de même avec lui. Il se décala un peu afin de laisser de la place à la jeune femme en relâchant la pression sur la main de l'homme pour qu'il puisse parler. Si elle voulait l'interroger, libre à elle.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Nexus by Night [pv Sarah]
« le: lundi 18 novembre 2013, 18:45:24 »
Immobile mais prêt à frapper, Vine sondait l'inconnue : qu'elle soit une ennemie, et il l'abattra sans aucun état d'âme. Longtemps auparavant il avait entendu dire qu'il ne fallait pas frapper les femmes, mais il avait depuis appris qu'elles pouvaient se réveler tout aussi dangereuses que les hommes. Du coup, il ne faisait plus la différence. Elle lui répondit d'une phrase qui pouvait vouloir dire tout et n'importe quoi. La seule chose qui en ressortait, c'est qu'elle n'était pas d'ici. Mais le comte avait très bien pu engager une mercenaire venue d'on ne sait où pour travailler à son compte. Ca ne l'avançait pas, et il risquait de s'impatienter si elle ne répondait pas plus clairement. Comme si elle avait lu dans son esprit, elle lui proposa un accord. Cela semblait ... Assez irréaliste de parler ainsi de cet homme et de se le partager. Jouait-elle un double jeu ? Un garde qui lui tendrait un piège ? Elle n'en avait pas l'air. Il avait brûlé un peu de chrome en lui, et il n'avait décelé aucune trace de mensonge dans les paroles de l'étrangère. Jusqu'ici, son pouvoir s'était toujours révélé correct, il n'avait aucune raison d'en douter.

Tant que vous ne m'empêchez pas de prendre sa vie à la fin ...

Au passage des torches, il eut brièvement une meilleure vision de la jeune femme et de ses courbes. Une tenue pareille ... C'était totalement incongru. Elle n'était pas d'ici, c'était sûr, sans quoi on l'aurait pris pour une pute à matelot ou pire. Elle n'avait pas peur de se balader de nuit dans un accoutrement pareil ? Son étonnement ne dura pas longtemps, car il dût se soucier d'autre chose : la lumière des torches, en éclairant la ruelle, l'éblouirent également : l'étain exacerbait sa vue, et il aurait dû arrêter d'en consommer avant que les torches n'arrivent dans son champ de vision. Une erreur de débutant qui le fit pester intérieurement. Il se protégea brièvement les yeux, arrêtant de brûler du métal en lui, avant d'ôter sa main lentement. La jeune femme toujours là, il attendit quelques secondes que la patrouille s'éloigne de là afin de ne pas être entendu.

Je doute qu'il sorte de là d'ici ce soir. Il va falloir entrer de manière discrète pour ne pas ameuter la garde municipale.

Il lui faisait confiance, sans condition. Elle ne mentait pas, et elle avait plus ou moins les mêmes projets que lui. Cela en faisait une alliée, et c'est tout ce qui comptait aux yeux du jeune homme. Sans attendre, il se hissa sur le toit après un bond fantastique : en excercant son attrait sur la gouttière, cela donnait l'impression qu'il était surpuissant, pourtant il attérit en douceur sur le bord du toit. Là il défit une corde nouée autour de sa taille pour la laisser pendre dans la ruelle à l'intention de la jeune femme. S'ils voulaient pénétrer dans l'auberge sans se faire remarquer, il allait falloir passer par les toits, car les ouvertures du rez de chaussée étaient clairement contre indiqué.

Il l'aida à grimper sur le toit en la hissant plus ou moins. Le toit n'était pas haut, ce qui ne demandait pas grand effort. Il lui fit signe de se baisser une fois en haut. Plusieurs fenêtres étaient éclairées dans le bâtiment leur faisant face. Quand à savoir où se trouvait le comte, c'était une autre histoire.

J'envisageais d'entrer par la fenêtre la plus à l'ouest : aucune lumière n'a été allumé de toute la soirée, elle doit être inoccupée. Il faudra trouver où il se terre ensuite.

La fenêtre qu'il désignait n'était pas bien loin, mais tout de même ... Il aurait fallu traverser la place devant eux. A part en étant un oiseau, cela paraissait compromis. Il inspecta rapidement son équipement pour être sûr de ne rien oublier, puis montra les gardes au pied de la bâtisse à la demoiselle.

Je vais faire une diversion légère pour qu'ils ne nous voient pas et ne s'inquiètent pas non plus. Vous souhaitez que je vous porte ?

Il ne savait rien d'elle : elle avait peut-être la possibilité d'arriver sur le toit ou sur le rebord de la fenêtre de l'auberge sans son aide. Il avait déjà croisé des gens avec des pouvoirs de téléportation, voir des ailes ou d'autres choses farfelues. Rien n'excluait qu'elle n'en soit pas elle aussi pourvue. Sur le toit, il faisait moins sombre que dans la ruelle, et elle pouvait deviner plus facilement les traits du jeune homme. Il n'était pas bien vieux, mais il semblait pourtant bien sûr de lui quand à la tâche à mener et à sa réussite. Suffisamment pour qu'elle lui fasse confiance ?


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Ville-Etat de Nexus / Nexus by Night [pv Sarah]
« le: vendredi 15 novembre 2013, 18:02:40 »
Une nuit, quelque part dans Nexus. Depuis plusieurs heures déjà, la plupart des lumières s'étaient éteintes. Les roturiers dormaient en prévention de la fatigue afin d'être opérationnel demain, pour travailler. Dans quelques tavernes néanmoins l'on trouvait des fêtards, des ivrognes et des voyageurs qui profitaient de la musique et de l'alcool pour rester éveillés. Mais dans l'ensemble, la ville paraissait bien sombre sous ce ciel chargé de nuages. Il y avait en prime un air frais qui parcourait les ruelles, obligeant le passant à resserrer son manteau pour ne pas frissonner. Bref, un temps à rester au chaud, à l'intérieur.

Pourtant, campé sur un toit, Vine observait. Qui ? Quoi ? Nous y venons. Trois heures auparavant, quand la foule était encore vivace et le soleil déclinant à l'horizon, il s'était installé là, sur la pente douce d'un toit d'habitation. Il n'avait eu aucun mal à se mettre en place pour avoir une vue imprenable sur l'établissement lui faisant face : l'auberge du renard. Une enseigne défraichie représentant un goupil en pleine course prévenait le badaud de la présence de l'auberge, et c'était bien le seul signe. De l'extérieur, on aurait pu confondre le bâtiment avec une habitation tant elle semblait commune. Mais pour qui connaissait les lieux et la ville, ce n'était pas une auberge anodine. Hôtel de passe, les initiés savaient pouvoir y trouver des prostituées à toute heure et y assouvir ses pulsions. Ce n'était pas le seul établissement de la ville à proposer ce genre de services, mais clairement l'un des moins voyants. Vine aurait mis sa main au feu qu'il s'agissait là de la raison pour laquelle le nobliau avait choisi cette maison close et pas une autre.

Car sa présence ici, sous le vent froid d'une morne nuit de novembre était dû à cet individu, entré là trois heures plus tôt. Riche héritier d'une haute famille de la ville, le jeune homme - proche de la trentaine, tout de même - semblait avoir quelques appétits à assouvir, que sa femme ne pouvait visiblement pas étancher. Le savait-elle ? Ca n'était pas son problème, et Vine écarta cette soudaine interrogation de son esprit. Cinq ans auparavant, on l'avait trouvé, lui, le voleur en devenir, près du lit du père de famille exangue. Il avait eu beau se débattre, personne n'avait remis en cause sa culpabilité, et surtout pas le fils du macchabé. C'était ce dernier qui avait demandé son transfert aux mines d'Hatshin, il en était persuadé. Il avait vu la colère dans son regard, la haine envers Vine alors qu'il n'avait aucune preuve qu'il était l'auteur du crime. Ce soir, il paierait pour ce que Vine avait enduré.

Trois heures. Que pouvait-il fabriquer là dedans ? Troussait-il plusieurs putains ? Surement, pour mettre autant de temps. Vine était patient, et il le fallait, après tout ce temps à attendre pour se venger. Et puis, il avait de quoi s'occuper depuis son arrivée. Il n'était pas seul à s'intéresser à ce noble visiblement : peu de temps après s'être mis en place, une jeune femme s'était également mise à épier le bâtiment. Il la devinait dans l'ombre d'une ruelle un peu plus loin. Qui était-elle, et pourquoi le suivait-elle ce soir là précisément ? Aplati sur le toit et enveloppé de sa cape grise, Vine était sûr qu'elle ne l'avait pas remarqué. Une sentinelle peut-être ? Après tout, le comte était rentré dans l'auberge avec deux gardes du corps, alors pourquoi pas une troisième à l'extérieur ?

A l'entrée de l'auberge, ça s'agitait : deux clients sortirent, mais aucun des deux n'étaient le comte. Il avait peut-être décidé de dormir sur place. Ce n'était pas ce qui arrêterait Vine. Reptant sur le toit, il glissa partiellement sur le côté et vers le bas. Au dernier moment, il imprima une impulsion à la gouttière métallique en brûlant un peu d'acier en lui. Il s'en vit repousser en l'air, subissant l'égale poussée qu'il avait lancé. Il décrivit une courbe dans la nuit avant d'aterrir sans encombre et sans bruit sur le toit d'à côté. Encore un toit, et il se tenait au dessus de la ruelle où se situait la mystérieuse. Sans l'ombre d'un doute il s'élança dans le vide. Cette fois, il brûla du fer : dirigé contre la gouttière de cette bâtisse, l'attraction retint sa chute sans pour autant l'empêcher, si bien qu'il toucha le sol en l'effleurant à peine, d'un pas de loup. La donzelle était toujours près de l'entrée de la ruelle, à scruter la place et l'entrée de l'auberge, visiblement sourde à l'arrivée du voleur. Il préleva une pièce dans sa poche, la tenant fermement dans sa main. Un objet banal, mais qui dans sa main pouvait se révéler une arme mortelle. En la propulsant, elle se transformait en projectile et il pouvait transpercer un ennemi bien plus vite que ne le ferait une flêche. Pour l'instant il ne comptait pas le faire, cela dépendait de ce qu'elle aurait à lui dire de sa présence ici.

Puis-je savoir qui vous attendez, et pourquoi ?

La voix calme, Vine se tenait dans l'ombre. Mais en même temps, au milieu d'une ruelle sordide et sombre, il n'avait pas trop le choix. Son corps consuma un peu d'étain afin d'accentuer ses sens. Il voyait presque comme en plein jour, et devinait sans peine les courbes de l'inconnue. Il ne l'aurait pas cataloguée dans la catégorie des gardes du corps mais il savait qu'il valait mieux se méfier de l'apparence.

Si c'est le comte Perthuis que vous cherchez, sachez qu'il est à moi.

Pas très partageur le garçon. Il avait clairement affiché ses intentions : dans tous les cas, si elle était avec le comte, il allait devoir la tuer, alors lui révéler son but n'était pas un problème. D'autant qu'il avait observé les deux gardes entrés dans l'auberge, armés d'épées et de poignards. Cela le faisait rire car il était si simple de dévier la trajectoire d'une lame d'une simple pression ... Un duel à l'arme blanche avec lui était perdu d'avance. Mais qui sait, peut-être allait-elle le convaincre qu'elle était du bon côté, et pas de celui des nantis ?


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Le coin du chalant / Re : Et si on jouait ?
« le: vendredi 15 novembre 2013, 07:55:34 »
Et bien propose, je suis tout ouï.

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