Plan de Terra > Les landes dévastées

Course pour un artefact [Pv Serenos]

(1/4) > >>

Makoto Miyazaki:
Ce jour là, Néthi était partie en expédition sur Terra, dans le désert Papuan. Bien que voyageant seule, elle avait tout de même pris le temps de bien se préparer. Certes, la jeune fille voyageait plutôt léger, n’ayant sur elle que ses accessoires dorés et une tenue légère en lin, mais ce serait oublier qu’elle maîtrisait plutôt bien le voyage dimensionnel. Que ce soit de quoi camper, ses vivres ou de quoi recharger ses réserves de mana, tout était stocké dans un inventaire dimensionnel. Bref, de quoi se déplacer sans se surcharger inutilement. Certes, elle aurait pu se rendre directement sur place, mais encore fallait-il connaître d’avance la destination.

Il y’a une petite semaine de cela, Néthi avait en effet appris l’existence d’un artefact magique, l’œil de Magnus, sensé décupler la puissance magique d’une personne. L’outil idéal pour se faire passer pour un être tout puissant, voir une divinité. Seulement là n’était pas l’intérêt de la princesse. Son but était en effet tout autre: étudier l’artefact pour comprendre son fonctionnement et, si possible, le modifier, de manière à ce que son pouvoir n’agisse non pas sur un seul individu, mais au contraire une centaine de personnes. Sa puissance en sera certes proportionnellement divisé, mais l’idée était plutôt d’en faire un outil pour apprendre la magie plus facilement à un groupe d’élèves. En d’autre termes, en faire le noyau énergétique d’une école de magie.

La princesse était partie depuis maintenant quatre jours, lorsqu’elle arriva enfin devant la caverne qu’elle cherchait, tandis que la nuit commençait à tomber. Le sanctuaire devait se trouver au plus profond de celle-ci, et l’artefact encore plus profondément. Elle préféra donc établir son campement à l’entrée de la grotte, se restaurer et dormir, pour aller explorer tout cela au petit matin en pleine forme. Elle nota toutefois des traces de déplacement et des restes de cendres. Un groupe semblait avoir lui même campé ici même récemment, probablement la veille. Demain, il lui faudra presser le pas.

La bonne nouvelle, c’était que la plupart des monstres entre l’entrée et le sanctuaire avaient probablement été décimés par ce groupe…

Serenos I Aeslingr:
"Aux armes!" beugla un soldat

"Éradiquez-moi ces saloperies!" rugit son supérieur

Le sanctuaire était loin d'être inhabité. Au contraire, il était même sacrément bien gardé pour un lieu n'ayant pas vu un être vivant depuis plus de quatre millénaires. Les gardes étaient de grandes armures, animées par l'usage de la sorcellerie et par… quelque chose d'autre.

Serenos pouvait déceler une étincelle d'anima dans ces armures, ce qui signifiait qu'une âme résidait dedans. Une âme torturée, maintenue dans un éternel appel à l'aide qu'elle ne pouvait pousser.

Ehredna passa au travers de la lame de l'armure, la scindant en deux, avant de continuer sa course vers l'armure et faire de même, et de la brèche ainsi créée s'écoula une lourde volute de poussière. Serenos n'attendit pas un instant, ne se laissant pas surprendre, et continua à trancher et frapper lourdement, causant encore plus de poussière à tomber sur le sol, jusqu'à ce que l'armure s'immobilise, vidée de son animus et de poussière, tombant lourdement sur le dos.

"Ultene! Brise l'armure!"

D'un geste puissant, le marteau de guerre d'Ultene s'abattit sur le poitrail de l'armure de son adversaire, l'éclatant en un millier de petits morceaux, dévoilant un intérieur vide de chair, mais rempli de sable, de poussière et de cendres, mais contrairement à la précédente, cela ne sembla pas suffire à la mettre hors d'état de nuir.

Alors que la main aux énormes griffes s'approcha de la tête d'Ultene, Zaki tira sa lame et l'enfonça immédiatement dans l'ouverture. Le katana s'enfonça dans l'ouverture et perfora une gemme scintillante cachée dans la poussière. L'objet se brisa sous le coup de lame et l'armure cessa de bouger, tombant simplement sur le côté.

En moins de trois minutes, le combat était fini. Serenos évalua ses pertes et se rendit compte que ces six armures avaient déjà clamé la vie d'une vingtaine d'hommes avant d'être arrêtées.

"Hm…"

"Votre Majesté ?"

"Zaki, Ultene, Muene, avec moi. Les autres, restez ici. Reposez-vous et n'entrez que si vous n'avez pas de nouvelles d'ici la fin de la journée."

Les trois maîtres aventuriers hochèrent de la tête au commandement du Roi et se mirent immédiatement en formation derrière lui.

"Sire, c'est dangereux !"

"Eh bien, vous êtes perspicace, capitaine," railla le Roi. "Heureusement que vous êtes là. Vous avez vos ordres."

Le capitaine se sentit rougir jusqu'aux oreilles. Évidemment que le Roi s'était rendu compte du danger, mais ce n'était pas un combat où la stratégie et le nombre ferait une différence notable; non, il fallait des experts, des gens qui avaient affronté des créatures surhumaines auparavant et qui pouvaient leur tenir tête. Donc, le Roi, Ultene, Zaki et Muene.

Le Roi s'enfonça donc dans le temple, se préparant à voir d'autres de ces créatures de cendres et de poussières.

"Gardez un œil ouvert et faites attention ; je sens de la magie ici."

Makoto Miyazaki:
Au petit matin, Néthi se réveilla et s’extirpât de sa couche, avalant du lait et quelque dattes, avant de tout renvoyer dans son inventaire. Elle invoqua ensuite une petite sphère de feu, qui se mit à danser un peu au dessus d’elle et éclairer les environs. Comme une torche, mais en lui permettant de garder les mains libres. Elle invoqua ensuite deux dagues d’acier aux poignées dorées et s’avança en restant sur ses gardes, prête à attaquer au moindre mouvement suspect.

La princesse progressa ainsi un bon quart d’heure, observant les cadavres de créatures sur le chemin, décelant des pièges magiques qui n’avaient su être évité. Elle vit également de nombreuses inscriptions en hiéroglyphes, des avertissements que le groupe qui la précédait n’avait sans doute su comprendre. Il en restait encore quelques uns, qu’elle passa ou désactiva sans efforts. Finalement, elle entendit le fracas des armes et des cris de douleurs. S’approchant d’avantage, Néthi vit une dizaine d’hommes batailler contre une énorme statue, un homme à tête de chacal et armée d’un cimeterre, au milieu d’une trentaine de cadavres et de restes de ce qui avait apparemment été deux énormes armures.

La jeune fille leva la main et cria simplement en ancien égyptien.

– Tawaqaf ya khadim 'Anubis

La statue se figea d’un seul coup et tomba en poussière, devant des soldats aussi exténués qu’abasourdit. Néthi garda ses distances avec les hommes, jugeant qu’ils risquaient de s’attaquer à elle au vu de leur état et de leur méfiance.

– Je me nomme Néthi, je suis de la région. J’ai entendu du grabuge près du sanctuaire et suis venue aussitôt. Qu’est ce que vous faites ici ? Vous avez pas vu les avertissements gravés à l’entrée ? C’est du suicide !

Serenos I Aeslingr:
– Je me nomme Néthi, je suis de la région. J’ai entendu du grabuge près du sanctuaire et suis venue aussitôt. Qu’est ce que vous faites ici ? Vous avez pas vu les avertissements gravés à l’entrée ? C’est du suicide !

Les soldats, visiblement, n'avaient eu que faire des avertissements; le Roi leur avait dit de continuer, après tout. Et puis, ce n'est pas comme s'ils étaient capable de parler cette langue ou de la comprendre.

"Suicide ou pas", dit le capitaine, se faisant le porte-parole de la troupe. "Les ordres sont les ordres; garder cette entrée et attendre les instructions."

Malgré la présence de cadavres autour d'eux, les guerriers ne semblaient pas plus affectés que cela. Ceux qui n'étaient pas blessés se contentèrent de dévêtir les soldats décédés, jetant leurs armures et équipements dans un chariot, avant de les embaumer dans un tissue épais. Ce n'était pas comme le traitement des momies, parce que les funérailles allaient probablement avoir lieu chez eux, mais cela éviterait qu'ils ne soient dévorés par les insectes ou les animaux sauvages. Les dépouilles furent ensuite déposées sur une grande palette de bois et attachées les unes aux autres pour les maintenir en place.

Dans le sanctuaire, Serenos avançait d'un pas plus ou moins sûr, sa barrière astrale neutralisant les effets du sanctuaires et purifiant l'air alors qu'ils avançaient.

"Vous croyez que c'était des créatures de l'immatériel?" demanda Zuki, à demi-voix.

"J'en doute," répondit Serenos en levant sa torche, examinant les murs, posant une main sur un glyphe pour révéler une porte dissimulée. "Si c'était le cas, ce n'est pas à coup de masse et d'épée qu'on règle le prob--- AH!"

Le Roi eut tout juste le temps de se jeter à terre et se couvrir la tête pour éviter un éclair de lumière qui se perdit dans le mur derrière lui, créant un trou béant dans un grand tonnerre. Il jura en se tenant les oreilles, crachant des obscénités alors que ses oreilles sifflaient inconfortablement. Le sifflement se vit bientôt remplacer par un léger bourdonnement alors qu'il se relevait en grommelant.

"Encore des pièges. Toujours des pièges!"

Makoto Miyazaki:
Les soldats ne pleurait leurs morts ni ne fuyaient. Ils tenaient leur position et chargeaient les cadavres après les avoirs embaumés. Il fallait un grand courage pour ne pas flancher face à de telles défenses. Pour autant, ils n’étaient plus qu’une dizaine. Encore deux ou trois vagues d’adversaires et il n’y aura plus personne pour charger les corps. La jeune fille soupira et lança un sort de soin généralisé sur les soldats, effaçant leur blessures, et enchaîna avec un bouclier de protection.

– Ça devrait tenir une ou deux heures. Essayez de ne pas mourrir.

Se remettant en garde, la princesse progressa de nouveau prudemment dans le passage, sans prêter attention aux propos du capitaine. Après tout, il devait maintenir sa position, et ne pouvait donc la poursuivre sans abandonner ce qu’il restait de ses hommes.

Après avoir passée ce qui ressemblait à un impact de foudre, Néthi sembla arriver près de ce qui ressemblait à un cul de sac. Bien que le couloir semblait finir sur rien, les murs étaient couverts de hiéroglyphes d’un côté et d’une fresque de l’autre, représentant un paysan sur une barge et deux animaux sur une des rives. En face, il y’avait le mur, probablement un passage escamotable, avec un mécanisme de leviers horizontaux.

Et il y’avait le groupe de tête aussi, qui esquivait ou neutralisait les pièges déclenchés à chaque erreur de manipulation. La jeune fille les interpella avant qu’ils n’aient l’idée d’essayer de dégommer le mur.

– C’est une énigme. Vous permettez ?

Sans écouter leurs avertissements, la princesse se plaça face aux inscription et commença à lire à voix haute.

– Yurid almazarie 'an yaebur alnahr wayakhudh maeah dhyban wmaezan wmlfwfan. Ladayh safinatun, lakin yumkinuh 'iihdar eunsur wahid maeah faqat fi kuli maratin; 'iimaa almaeiz 'aw aldhiyb 'aw almalfufa. Kayf yastatie almazarie 'an yaebur aldhiyb walmaeiz walmalfuf alnahr dun 'an yukal 'aya shay'in.

Elle porta ensuite son attention sur les leviers. Au nombre de quatre, chacun avait un cartouche sur la poignée. Un pour l’homme, un pour le loup, un pour la chèvre et un dernier pour la laitue. Le mécanisme se réinitialisant après chaque tentative, elle pu donc le manipuler sans craindre quoi que ce soit. Ainsi, elle activa dans un premier temps le levier de l’homme et de la chèvre, pour ramener l’homme seul. Puis activa de nouveau l’homme et le loup, pour ramener l’homme et la chèvre. Néthi actionna l’homme et la laitue et ne ramena l’homme seul de nouveau, pour enfin terminer par l’homme et la chèvre une dernière fois. Il y’eu un déclic et une partie de la fresque coulissa dans le sol, libérant ainsi le passage.

– Je me nomme Néthi. Me permettez vous de vous accompagner jusqu’à la chambre principale ?

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique