Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Chipp Argan

Pages: [1]
1
Vous nous quittez déjà ? / Un maudit maudit.
« le: lundi 08 octobre 2012, 13:30:51 »
Comme certains auraient pu le constater, je suis un peu absent ces derniers temps.

Rien de bien grave, juste que je suis malade à en crever. Je n'arrive donc pas à me concentrer pour Rp. Déjà que j'ai du mal à tenir physiquement...
Enfin bon, je me gave de médocs et je fais ce qu'il faut, mais ça risque de durer encore un jour ou deux. Je reviendrais en pleine forme après ça ! :)

2
Dictature d'Ashnard / Âmes qui vivent [ Princesse Alice ]
« le: dimanche 19 août 2012, 01:33:20 »
Il observait le paysage qui s'étendait à ses pieds. Les sourcils froncés, la main posée sur la garde de son épée courte, son esprit entièrement tourné vers les longues minutes qui avaient précédées. Il avait atterri au milieu d'un bois. Il ne trouvait aucun autre mot pour décrire son arrivée. Il avait fermé les yeux en se battant contre son père après qu'une lueur vive l'ait aveuglé l'espace d'un instant, et quand il les avait ouvert, il était ici. Perdu au milieu des arbres, l'obscurité ayant repris ses droits alors que le soleil était haut dans le ciel quelques instants auparavant, lorsqu'il avait failli être embroché par la lame de son paternel. Il avait marché quelques temps pour sortir des bois, et s'était retrouvé au sommet d'une gigantesque falaise, devant un paysage dont il ne connaissait rien. Et cette lune. Cette lune qui brillait au-dessus de sa tête. Dans son monde, les lunes étaient jumelles. Deux astres crépusculaires se disputant un ciel étoilé. Et là, non seulement elle était seule, mais les étoiles n'étaient pas placées de la même manière. Il fronça les sourcils. Ainsi, il avait compris. Il n'était plus dans son monde. Plus sur sa planète. Et il n'arrivait pas à s'expliquer cet état de fait. Il ne comprenait pas comme il était possible qu'il soit ici. Il avait déjà été téléporté, mais cette magie restait tout de même rare chez lui, et de toute façon, il ne voyait pas comment il était possible de changer de monde de cette manière.

Car il n'avait plus de doute à présent. Ce n'était pas son monde, pas le Royaume où il vivait. Il fixait les montagnes tout autour, et il ne les reconnaissait pas, alors qu'il était un voyageur accompli. Il visualisa au creux de son esprit les diverses chaînes de montagnes dont il connaissait l'existence chez lui, mais rien n'y fit. Ce n'était pas l'une d'elles. Se laissant tomber, assis par terre, il posa les mains sur son visage en soupirant. Au moins, il était en un seul morceau. Si la chose qui l'avait amené ici n'avait rien fait, il serait à l'heure actuelle coupé en deux par une épée forgée par le plus grand maître de cet art. Le moindre des deux maux... Même si la perspective d'être à jamais coincé dans un monde inconnu ne lui était pas vraiment agréable, il préférait ça à mourir. Il soupira à nouveau, et se remit sur ses pieds rapidement... Avant de porter une main à sa poitrine.

Il sentit sa tête tourner et son coeur accélérer brusquement, en proie à l'agitation intérieure de l'entité qui l'habitait. Il la sentait battre, presque paniquée, et l'effet sur son corps était foudroyant. Il tomba à genoux, la main crispée sur son torse, la respiration rapide, alors qu'il tentait de faire refluer sa malédiction. La douleur était atroce, mais il la supportait. Il en avait prit l'habitude. N'ayant plus conscience de l'extérieur, sa voix interne résonna au creux de son esprit. " Toi non plus, tu ne reconnais pas ton monde, hein ? Calme-toi, calme-toi, ou nous mourrons tout les deux. ". Il inspirait fort, expirait de la même manière, alors que quelques gouttes de sueur commençaient à perler sur son front. Son coeur battait de plus en plus vite, le plongeant dans un abîme de douleur. Il forçait sur son corps pour rester conscient, son autre main griffant la terre. Il continuait à enjoindre intérieurement la malédiction de calmer sa peur, et, après de longues minutes de combat, son coeur ralentit doucement, retrouvant un rythme viable, alors que sa respiration s'apaisa elle aussi. L'épreuve l'avait laissé pantois et éprouvé, mais tout allait bien. Tout allait mieux.

Il se remit debout, et, reléguant l'incident dans un coin de sa mémoire, il entreprit de repérer âmes qui vivent. Un bourg, un hameau, un village, un château, n'importe quel endroit où ils pourraient trouver des gens qui répondraient à ses questions. Il s'approcha du bord de la falaise, et plissa les yeux. Après une recherche fastidieuse, confondant sans cesse des silhouettes avec la cime de certains arbres, il finit par remarquer un sentier menant à une sorte de bastion qui ressemblait étrangement à une église. Il fronça les sourcils, et avisa les alentours, pour trouver l'endroit propice pour descendre.

Il finit par remarquer un autre sentier qui descendait au creux de la falaise. Un sentier impraticable normalement. Il avait sûrement été taillé par la nature, et non par l'homme. Il s'y engagea prudemment, sachant pertinemment que c'était dans les moments comme celui-ci que sa malchance frappait la plupart du temps. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait fait des chutes normalement mortelles parce qu'il avait trébuché sur quelque chose qui n'avait rien à faire à l'endroit précis où il posait le pied.
Heureusement, cette fois, il ne se passa rien de mauvais. La malédiction était sûrement encore trop perturbée par le changement de monde pour agir comme d'habitude.

Il continua de marcher, mais la route s'avéra plus longue que prévue. Il était passé plusieurs fois devant des grottes d'où provenaient des bruits étranges. De lourds grondements qui l'avaient dissuadé de s'en approcher trop près. Il avait été sur ses gardes tout le long du chemin, prêt à parer à toutes éventualités, mais il finit par arriver en vue de l'escalier menant à l'église - ou à ce qui y ressemblait. -. Il observa le ciel, et put ainsi se rendre compte qu'il avait marché pendant plus de deux heures pour venir depuis la falaise. Il se hissa sur la première marche, avant de grimper jusqu'en haut. Arrivé au bout, ou presque, il put distinguer des silhouettes. À première vue, il s'agissait d'hommes en armes qui montaient la garde. Mais pourquoi monter la garde devant une église ?...

Au moment où il atteignait la dernière marche, il leva la main pour saluer les hommes. Et tomba à terre.
Son coeur avait de nouveau accéléré, son corps vaincu par la douleur. L'entité s'agitait encore. Plus fort qu'auparavant. Elle était déchaînée au creux de son corps et de son esprit, et il cria de douleur, attirant l'attention des gardes. Il n'avait aucune idée du fait qu'en tant qu'étranger, il n'avait pas le droit d'être ici et qu'il risquait énormément, mais même s'il avait été au courant, à l'heure actuelle, dans sa position, il n'en aurait pas eu grand chose à faire.

Il sentit son coeur s'arrêter brusquement. Puis, s'accélérer à un rythme beaucoup trop élevé. Il n'arrivait plus à respirer correctement, et il ne put qu'émettre de petits gémissements tandis que les hommes de garde restaient à bonne distance, essayant visiblement de comprendre ce qu'ils voyaient avant d'intervenir. Une mesure de prudence.
Et, cette fois, il n'arriva pas à lutter. Sentant son coeur s'arrêter une nouvelle fois, pendant de longues secondes, le laissant les yeux écarquillés et la langue pendante, il sombra dans l'inconscience, son esprit s'envolant vers les méandres du néant, alors que son coeur se remettait à battre normalement.

Mais, malgré le calme apparent de la malédiction, il était tout de même inconscient. Et il le resterait un bon moment.

3
Prélude / Chipp Argan, le guerrier maudit. (Valithé)
« le: samedi 18 août 2012, 22:04:37 »
Nom/Prénom/Surnom : Chipp Argan
Âge : 27 ans
Race : Demi-Ange
Orientation sexuelle : Hétérosexuel

Description physique :
Une silhouette presque fantomatique, athlétique néanmoins, cachée ou perdue au milieu des ombres. Fine et longiligne, réfugiée derrière une longue cape noire et rouge, enveloppant un corps vigoureux et costaud. Deux yeux rouges, rubis écarlate empreint d'une mélancolie abyssale, perçant à travers une chevelure grisâtre qui tombe devant un visage fermé et plutôt dur. Un regard qui pourrait sembler doux malgré la profondeur de la douleur que l'on peut y lire... Mais qui peut devenir menaçant à chaque instant. Des lèvres qui n'affichent en privé rien d'autre qu'un air neutre empli de réflexion, mais qui savent afficher en public un sourire aussi agréable et chaleureux que la voix charmante qui appartient à cet être singulier. Un voix qu'il module à son bon vouloir. Pouvant être menaçant comme amicale, joueuse comme sérieuse, moqueuse comme taquine...
Un corps habillé souvent très simplement. Vêtements discrets, légers... Un corps qui, une fois débarrassé de ses oripeaux, laisse entrevoir les séquelles d'une courte vie entièrement dévouée à la guerre, à l'errance, à la mort et aux combats. Des cicatrices à n'e plus finir, des plaies encore parfois ouvertes, symboles de la torture qu'il a subi lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Et pourtant, encore et toujours un charme de mauvais garçon dont il sait user pour parvenir à ses fins.

Il porte une épée courte au côté, seul signe de sa vie de guerrier et de mercenaire. Il possède également, dans le dos, une unique aile blanche et immaculée, dernier vestige de son héritage angélique qu'il vient de découvrir.

Caractère :
Un être mystérieux... Un être double, perdu et inconscient, acharné et déterminé. Un être noir, torturé, au passé disparu. Un être intelligent, réfléchi, qui agit pour une justice et une cause qui n'appartiennent qu'à lui-même. Une cause qu'il poursuivra jusqu'à la fin, jusqu'à son dernier souffle. Un être blessé, effrayé par le néant de sa naissance. Effrayé par l'ignorance de ses origines. L'ignorance de ce qu'il est. Un être qui se bat contre lui-même.
Ses ennemis ? À ses yeux, ils sont déjà morts.
Ses alliés ? Des gens de confiance qu'il respecte.
Ses amis ? Rares, mais qui le craignent autant qu'ils l'admirent, et pour qui il ferait tout.
Les autres ? Une curiosité.
Et les femmes ?... Il y en a eu une, mais il l'a perdu. Maintenant, les femmes ne sont pour lui que des distractions passagères, des compagnons de route, ou des faiblesses du coeur quand ce n'est pas le cas. Mais le souvenir de celle qu'il a aimé plus que sa vie le hante encore.
Un être qui n'a qu'un seul but : découvrir qui il est. Retrouver la trace de son passé disparu. Retrouver la trace de ses origines. Il a obtenu des réponses, récemment, mais pas assez pour espérer survivre. Il espère que ces découvertes lui permettront d'éradiquer la malédiction qui s'est emparé de son coeur et qui menace de le tuer à tout instant...
Un être maudit, parfois maladroit, malchanceux, qui se retrouve à cause du mal qui vit en son sein dans des situations souvent cocasses mais toujours douloureuses.
Un être lunatique. Tantôt si calme, et tantôt si colérique. Tantôt nostalgique, tantôt tourné vers le futur. Tantôt rassurant, tantôt effrayant. Tantôt lucide, tantôt rêveur...
Un être qui n'hésite pas à se mettre aux services des puissants, pour lui et pour les autres, mais un être qui n'a en réalité qu'un seul maître : lui-même.

Histoire :
Le cliquetis métallique d'un objet inconnu. Le cri d'un animal, un hurlement de douleur d'origine obscure...
Cet amas de rumeurs indistinctes le tirèrent de sa torpeur. Il ouvrit les yeux, la bouche pâteuse et le regard embué, embrumé. " Où suis-je ? " fut sa première pensée. La deuxième ne suivit pas. Il tomba dans l'inconscience, sa tête s'affaissant, sans s'apercevoir qu'il était attaché à deux crochets de fer rouillé, eux-même liés au plafond par deux grosses chaînes en acier. Sa vedette volée un instant par la lueur de souffrance au fond du regard du jeune enfant, alors qu'il perdait conscience, l'obscurité redevint maîtresse.
Et elle le resta pendant de longues heures.
Un toussotement retentit dans la cellule. Une goutte de sang suinta à la commissure de ses lèvres, perlant sur sa peau meurtrie. Elle tomba au sol, rompant le silence de plomb par le " ploc " sonore qu'elle fit en percutant le sol. Il redresse la cou, les yeux plissés, observant le noir sans comprendre. Deux mèches de ses cheveux gris tombèrent devant son visage, obstruant légèrement son regard. Il était en sueur. Il toussa de nouveau, la gorge arrachée par la poussière et la douleur. Et la même pensée traversa son esprit : " Où suis-je ? "... Cette fois, une seconde entra en ligne de compte, le plongeant dans un abîme d'incompréhension : " Qui suis-je ? ".

Enfin, il s'aperçut qu'il était attaché. Prisonnier ? Avec certitude. Ses pieds touchant à peine le sol, il tourna vers le plafond, fixant les attaches de fer. L'une d'entre elles, celle qui entravait son poignet gauche plus exactement, était défoncée et presque ouverte. Il ne pouvait plus réfléchir correctement, mais son instinct lui dicta l'attitude à suivre. Il tira de toutes ses forces sur son bras, apposant à la ferraille une poussée susceptible de la faire céder. Elle crissa. L'acier pénétra la chair, irritant la peau qui, rougissante, sembla se tordre. Et, après quelques secondes de souffrance, les larmes montant aux yeux du garçon, la chaîne céda. Son corps, victime du retour de force, fut projeté sur le sol. Son bras droit toujours attaché craqua, et son épaule se démit. La douleur le laissa de nouveau inconscient, et sa dépouille désarticulée, notamment sa tempe, frappa le sol avant de pendre misérablement au fer encore lié au plafond.

Je suis si fatigué...

Il était allongé sur le sol, sur le ventre. Les yeux dans le vague, l'épaule et la tempe douloureuses, le corps meurtri, et l'esprit peu clair. Il posa une main par terre, à plat, poussant pour essayer de se redresser. Sans succès. Il ne poussa qu'un cri, qui retentit dans la pièce alors que son épaule démise venait de craquer de nouveau. Se retournant en roulant sur le froid parterre de pierre, il réussit tant bien que mal à s'asseoir. Il toussa, crachant une gerbe de sang qui frappa le mur, dessinant une arabesque dans le noir.
Il se retourna, et se mit debout, titubant. La douleur était toujours atroce. Il faillit tourner de l'oeil, mais la peur l'en empêcha. Il ne comprenait pas. Ni ce qu'il faisait ici, ni la douleur, ni l'obscurité, ni la façon dont son poignet s'était libéré tout seul de la chaîne alors qu'il était inconscient. Mais son instinct lui cria une pensée. Une pensée qui lui permit de tenir éveillé.

Fuir. Fuir. Fuir. Fuir.

Il se mit à ramper, quelques secondes. Se dirigeant instinctivement, tel l'animal qu'il semblait être, vers la porte de ce qui ressemblait à une cellule. Il essayait de se remettre debout, de se redresser au moins. Il y parvint, cette fois, après un effort considérable. Il tituba, se tenant au mur. Il avançait, petit à petit, tentant de reprendre ses esprits, et de se repérer dans l'obscurité. Ses yeux semblaient flotter dans le vague, ne pas se rendre compte de sa situation. Mais il avançait, inlassablement, guidé par la volonté latente qui lui faisait se sentir en danger. Et il l'était, indéniablement. Ne sachant ni pourquoi, ni comment, il pouvait malgré tout ressentir au plus profond la douleur que son corps avait subi. Et s'il avait le malheur de tâter la peau blanche de son torse nu, c'est une main ensanglantée qu'il en retirerait ensuite. Et son épaule, formant toujours un angle étrange, lui arrachait gémissements et douleur, lancinante, vive, soutenue. Etait-ce une attitude réfléchie qui lui dicta son prochain mouvement, ou un simple instinct de conservation ? Toujours est-il qu'il s'appuya contre le mur, posant son front contre la pierre froide. Il laissa échapper un cri, et recula violemment son bras, avant de le rabattre sur la roche, frappant son épaule le plus fort possible pour la remettre en place.

Un hurlement résonna dans la pièce vide. Le bruit se répercuta jusqu'au couloir obscur, tandis qu'il fermait des yeux embués, tentant à nouveau de guider l'os à sa place initiale. Et ce fut un nouveau déchirement qui s'opéra en lui, au moment où un craquement sonore s'éleva en même temps qu'un nouveau hurlement. Opération réussie. Au prix des larmes et de la souffrance. Il se laissa tomber assis, dos au mur. La respiration rapide et sifflante, le souffle presque court. Il releva la tête, essayant d'ouvrir les paupières, sans grand succès. Il ne put que plisser les yeux pour voir le noire qui l'entourait. Et la même pensée l'assaillit de nouveau : fuir. Son corps n'était plus en état, mais son esprit se concentrait sur cette simple portée, au demeurant un espoir de sentir cette peur, cette panique, et ce mal disparaître. La victoire de l'âme sur le physique, voilà comment l'on aurait pu baptiser ce qui se produisit à ce moment-là. Il réussit à se redresser, puis à se relever. Toujours contre le mur, s'en servant comme d'un appui pour ne pas trébucher de nouveau, il s'avançait, lentement mais inexorablement, vers la porte qui signifiait son salut. Elle ne donnait que sur une obscurité plus grande encore, mais l'espoir était toujours là. L'espoir qu'il y ait la lumière, au bout du couloir. L'espoir que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Mais il n'y croyait pas. Il ne pouvait plus croire, de toute façon, pouvant à peine penser...
Un cri perça le silence, plus loin devant. Il sursauta, et la douleur se répandit en son être comme le feu dans la prairie. Il tâtonna dans le noir, à la recherche de la poignée qui mènerait vers un au-delà salvateur...

Et lorsque le battant de bois pivota, malgré la souffrance, malgré la douleur, malgré le sang et les larmes, un sourire éclairait son visage. Et il se mit à courir, mû par une force surnaturelle...

Quelques jours plus tard, il était loin. Si loin, qu'il avait laissé sa mémoire derrière lui. Si loin, qu'il avait laissé son passé dans cette cellule...
____

Les choses ont tellement changé, récemment. Le royaume a évolué, le monde s'est assombri, la guerre est à nos portes... J'ai observé de loin ces événements, sans y prendre part. Autre chose à penser, autre chose à découvrir.

Je ne suis plus le jeune homme inconscient que j'étais. Plus autant, tout du moins, même si j'aime rester léger et ne prendre au sérieux que le strict nécessaire. J'ai vécu, ne serait-ce qu'un peu. Je sais à présent ce que je suis, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Il reste des questions, mais... Une rencontre que je n'attendais plus. Mon père. Cet homme, que je croyais mort et que j'ai pourtant croisé il y a quelques semaines, qui m'a offert les réponses à certaines de mes questions.

Cet homme, qui m'a appris que je n'étais pas humain, pas entièrement. Qui m'a appris qui était ma mère. Séphira. Une Ange Ce qui fait de moi un hybride, j'imagine, et cette aile cachée dans mon dos me conforte dans cette opinion. Il m'a appris l'existence d'une prophétie, émise par les démons, qui me concerne et me condamne. Il espère, je crois, qu'en m'en parlant la roue du destin sera enrayée. Mais je n'en suis pas sûr. Nous verrons en temps et en heure. Tout ce que je sais, c'est que ma malchance vient de cette malédiction. Certains diraient maladresse, et ils auraient sûrement raison aussi, mais ce n'est pas entièrement de ma faute. Mon père  m'a livré les mots exacts de la prophétie, mais je ne vous les répéterai pas. Elle annonce de trop grands bouleversements, et ce ne sont que des mots, après tout.

Néanmoins, j'ai pris une décision irrévocable. Il est temps que je cesse de errer. Je veux me rendre utile, pour le bien commun. La découverte de mon passé, la réponse aux questions que la rencontre avec mon père a posé, je n'en veux pas comme seul but. Tout arrivera en temps voulu, et j'en ai assez de vivre comme un mendiant.

Je vais me rendre à la Capitale, aux premières lueurs de l'aube, et offrir mes services à notre Reine. Il est temps que je cesse de errer...
____

Ca fait plusieurs mois que je travaille pour la Reine. Il est bon de varier ces activités, mais la guerre menace de plus en plus le monde. Les choses ne vont pas bien... Et ce n'est plus mon problème. Quelque chose est arrivé.
J'ai revu mon père. Il m'a retrouvé, et il était en compagnie d'anciens compagnons d'armes de l'époque où ils parcouraient les routes à la recherche d'aventures. Et cette fois, ils n'avaient qu'un seul but : me tuer. Parce qu'il espérait que ma mort condamnerait la prophétie, et l'empêche de s'accomplir. Ils avaient peut-être raison, mais... Je ne suis pas prêt à abandonner ma vie.

J'ai fui, j'ai quitté la Reine, et j'ai recommencé à errer. Il est temps que je me concentre à nouveau sur mon passé, pour appréhender le futur et survivre. Je suis prêt à tout pour ça...
____

J'ouvre les yeux. L'éclat de lumière m'a aveuglé au moment où mon père allait abattre sa lame sur mon crâne. Et je regarde autour de moi. Je suis au sommet d'une falaise. Où suis-je ? Je contemple le paysage en contrebas, et le monde que j'observe m'est inconnu. Il fait nuit. Étrange. Pourtant, lors de mon combat avec mon paternel, je venais de me lever. Je fronce les sourcils, et, pris d'un doute, je lève les yeux au ciel. Une seule lune. Mon dieu... Je ne suis pas dans mon monde. Où suis-je ? OÙ SUIS-JE ?!


Particularités magiques :
Puissance magique qui le possède plus qu'il ne la maîtrise, le Tenebrae est une énergie mystique qui parcourt les veines du jeune homme maudit. Bénéficiaire de ce don à cause de la malédiction qui le lit à une étrange prophétie démoniaque, il n'a découvert son existence que récemment et rechigne encore à l'utiliser, de peur que l'entité qui vit en lui ne prenne un ascendant sur son esprit s'il use de sa magie trop souvent. Et il ne veut pas se laisser posséder par ce mal qui vit dans son corps.
Il ne l'a utilisé qu'une seule fois pour le moment, sous la forme d'un rai de lumière noire nimbé d'une lueur orangée, tranchante et rapide. Mais il pense pouvoir modeler cette énergie pour en changer la forme, sachant pertinemment que plus l'ampleur de la magie qu'il déploie sera élevé, plus la fatigue qui en résultera risquerait de l'affaiblir.
Cette énergie démoniaque lu octroie également une malchance surhumaine, qui finit bien souvent par le blesser au terme de situations cocasses mais dangereuses. Elle lui octroie également un pouvoir de régénération qui soigne ses blessures au terme des combats, et indépendamment de sa volonté. Ainsi, ses blessures guériront même s'il est inconscient. Mais trancher lui la tête, et il mourra malgré tout.

 Autres : Doublette o/
 Moyen de faire connaitre : Aucun ! Malheureusement. =/

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