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Fête du printemps (Camille & Marguerite)

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Marguerite Clairbois

Humain(e)

Fête du printemps (Camille & Marguerite)

vendredi 19 avril 2024, 16:52:20

Les fêtes du printemps sont des occasions toutes particulières dans la vie sociale de la région. Cette année, c'est Ferté Clisson qui organise les festivités auxquelles toutes les communautés des environs sont invitées. Marguerite, comme d'autres jeunes femmes de son village, s'est entassée dans un chariot et a fait tout ce chemin pour avoir le bonheur d'être de la fête ce soir !

Sourire radieux, cheveux tressés de fleurs sauvages et de beaux rubans sortis, la jeune bergère s'est pomponnée pour l'occasion ! Sa robe de lin, bien que simple, est agrémentée de broderies délicates et de rubans chatoyants, faisant ressortir la douceur de ses traits et l'éclat de ses yeux. Elle a également, comme le reste de ses amies, un tout petit peu délacé le haut de son corsage. Histoire d'attirer un petit peu l'oeil, vous voyez. C'est un peu polisson mais après tout, elles n'ont aucun parent pour venir les réprimander aujourd'hui !

Les festivités avaient commencé après le repas du midi, par des célébrations religieuses. Des hommages rendus aux diverses divinités ... comme il y'en a des tas et que les habitants du coin ne sont pas bien sûrs de savoirs lesquels sont les plus influents, les locaux ont choisir d'arroser large et de dédier des offrandes à tous. Tant pis si ca déplait un peu aux dieux qui aiment bien se prétendre uniques ... Mais ce n'étaient pas pour les affaires spirituelles que des jeunes gens comme Marguerite avaient fait le déplacement. C'est avant tout pour le fameux bal du printemps que la jeunesse s'est déplacée. Musique, danses, boissons, banquet. Les soirées d'excès sont tellement rares dans ces campagnes pauvres que l'évènement en devient immanquable ! Les réjouissances dureront tant qu'il restera des gens debout !

Et c'est ainsi que tous se retrouvent au soir, sur la place du village. Un grand espace avait été dégagé devant une estrade improvisée, faite de culs de charrettes alignés et calés pour être solidement maintenus. Des dizaines de tables s'alignent presque en cercle autour de cette espace pour acceuillir le banquet et débordent dans les quelques rues avoisinantes. Debout sur un tonneau pour être bien en vue de tous, le bourgmestre local avait fait un discours, heureusement court, qui avait annoncé le début des festivités. Il fut salué par des vivats et par l'explosion soudain de musique et des danses.

La patience avait fini par payer pour les braves habitants. Les tonneaux sont mis en perce. Les danses commencent. Marguerite, au milieu de cette foule, vibre au rythme de cette fête endiablée. Bras-dessus, bras-dessous avec des inconnus, elle se laisse entrainer dans les farandoles. Elle danse avec l'un, avec l'autre. Elle boit les verres qu'on lui tend, goûte avec parcimonie aux délicieux plats qu'on lui propose. C'est l'occasion pour elle de faire la rencontre de jeunes gens, certains se montrant parfois fort entreprenants !  Elle n'est pas farouche la Marguerite. En d'autres circonstances et en d'autres lieux, elle aurait pu se laisser tenter par la bagatelle avec ces inconnus. Mais présentement, elle est bien décidée à profiter de la soirée jusqu'au bout ! A moins qu'elle ne soit pas encore tombée sur la personne qui provoquera en elle le coup de coeur suffisant pour lui faire passer l'envie de danser ...

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Fête du printemps (Camille & Marguerite)

Réponse 1 dimanche 21 avril 2024, 07:59:35

Le printemps, belle saison où la nature s’éveille, c’est le moment de l’année que Camille préfère. Finie la torpeur hivernale, et pas encore les chaleurs estivales. Le printemps, c’est aussi la saison où les sens s’éveillent, où la folie revient.
La folie, c’est bien le terme, tant Camille est fou d’amour pour ce beau brun dont il a fait la connaissance sur le site “un mec une nuit”. L’amour n’a pas sa place dans ces rencontres d’une nuit, juste pour le sexe, mais sait-on jamais.
C’est une période où la féminité de Camille a pris le dessus, et il s’est pomponné pour ce rendez-vous galant, sans excès mais sans ambiguïté. Son pantalon de toile ne laisse aucun doute sur sa masculinité, mais tout le reste de son corps vêtu d’un chemisier blanc rappelle sa féminité.

Son amant d’une nuit, et peut-être d’une vie, lui a donné rendez-vous devant le parc de Seikusu, un endroit si romantique, et puis il y a les sous-bois tout proches, s’il faut se cacher pour faire des cochoncetés.
Vingt heures à son smartphone, Camille n’a vu passer personne, hormis un grand brun élancé, précisément, qui aurait pu être son futur amant, mais ne lui a même pas accordé le moindre regard.

Vingt heures et dix minutes, Camille patiente toujours, espérant que ce ne sera pas un rendez-vous manqué, comme il en a déjà trop connus.
“Hé, petite fiotte, j’ai ça pour toi !”, l’expression immonde déchire soudain le silence qui inquiétait Camille. Il aperçoit aussitôt, sur le trottoir d’en face un individu, une batte de base-ball en mains.
Et pas qu’un seul… car d’autres apparaissent, tout aussi menaçants. Cinq au total, tous agitant leur batte sans ambiguïté. L’un de la bande surenchérit “Tu voulais te faire défoncer le cul ? On en a cinq grosses pour toi !”.

Leur effet de surprise est inéluctable, et ils se croient invincibles vu l’effet de masse. Cinq gaillards en gros godillots, un turban noir sur la tête, et la lumière du réverbère montrant clairement le visage de celui qui aurait dû être son amant ce soir.
Pour y passer de longues journées, récemment encore à guetter les éclosions printanières, Camille connaît le parc par coeur, ses coins et ses recoins qui peuvent devenir d’infinies cachettes. Oui mais, contre cinq monstres assoiffés de sang, ça ne suffira pas !
Il se retourne, prend son élan, et saute la grille du parc, ce que les gros lourdauds ne pourront pas faire aussi facilement. Pourtant, leurs cris de haine ont aussitôt déchiré le silence, “Il se barre, chopez-le !” indique clairement ce qu’ils veulent.

Camille court à perdre haleine. Il entend au loin les bruits des bottes massacrer le sol paisible de ce joli parc. Il atteint enfin l’allée des cerisiers sakura, dans un calme presque rassurant. Mais soudain “Il est là-bas, chopez-le !” lui rappelle qu’ils sont encore à ses trousses.
L’allée est trop droite, ils l’ont en point de mire. Il tourne soudain à droite, longeant la petite mare brumeuse qui le dissimulera un peu, et saute la grille du parc pour filer vers les sous-bois. Ce n’est pas un lieu de rendez-vous, mais ça les déroutera peut-être.
Camille connaît aussi ces lieux, qu’il fréquente quand l’automne doré se plaît dans les feuillages. Même à la nuit, il parvient à se repérer dans ces allées innombrables. Eux aussi semble-t-il  car il entend encore leurs voix au loin !

Il s’engage dans une plus petite allée sur sa gauche, un chemin peu large même. Quand, soudain, il se sent comme happé par un tourbillon. Il ne comprend pas, il tourne sur lui-même, avant d’être aspiré dans une sorte de tunnel noir où il continue de tourner, avant d’être expulsé vers le dehors.
Expulsé comme un pet, c’est littéralement cela ! Expulsé dans une sorte de clairière, où il parvient à retomber sur ses pieds, et perçoit aussitôt des clameurs au loin, comme si la poursuite continuait toujours, après être passé dans ce mixer.
Pourtant, il y a de la musique qui accompagne ces clameurs. Il semble même y avoir des rires, comme si c’était une fête. Sauvé ! Camille se dirige aussitôt vers le lieu de cette fête ; il va demander de l’aide.

Mais ce qu’il découvre le cloue sur place : une fête médiévale, une sorte de bal costumé. Toutes et tous sont habillés comme au Moyen-Age ou un truc comme ça, les grandes tables et les charrettes entassées corroborent la période, sans oublier qu’ils ne boivent pas du Champagne dans des flûtes en cristal, mais plutôt de la vinasse dans des godets en terre cuite.
Avec son pantalon de toile, et sa chemise de lin, il ne va pas trop dépareiller ; il s’avance, hésitant.
Si c’est une soirée déguisée, c’est très réussi, plus vrai que nature même.
Il avance, hésitant. Nul ne semble faire attention à lui. Il repère le lieu des boissons. Il y a des tonneaux où coule un breuvage rougeâtre, du vin de mauvaise qualité sans doute, dont il ne veut pas s’abreuver. Pourtant, sa course effrénée lui a donné soif, et il avise un pichet en mauvaise ferraille, dont l’eau fraîche, même d’un goût douteux, l’abreuve enfin, versé dans une espèce de godet assorti.
Enfin, il peut mieux regarder cette étrange assistance.

Merci Tenshi

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Fête du printemps (Camille & Marguerite)

Réponse 2 lundi 06 mai 2024, 01:06:39

Il est aisé de s'approcher de cette fête et d'y participer, sans attirer ni l'attention ni le reproche de quiconque. Les inconnus sont nombreux, un de plus ou un de moins, ca ne fait pas grande différence. Tant que son accoutrement et ses manières ne dénottent pas trop, qui donc irait le remarquer ... ?

Il y a pourtant, un tout petit impair que le visiteur d'un autre monde commet. Une bévue qu'une jeune femme avenante, aux belles couleurs et au sourire charmant lui fait remarquer avec une bonne humeur résolue.

- Il n'faut pas boire de l'eau ! C'est connu pour rendre malade !

Marguerite avait remarqué l'inconnu.e boire dans ce pichet qui était là on ne savait trop pour quoi faire. Peut-être pour y acceuillir un bouquet de fleur si ca tombe. En ces temps moyen-âgeux, eau est synonime de maladie. On préfère boire des boissons, même très diluées, afin de s'affranchir de tout risque. Et puis aujourd'hui est un jour de fête, raison de moins pour bouder son plaisir.

- Vous en voulez ... ?

Partageuse, la jeune femme tend le godet dans lequel elle avait elle même trempé les lèvres il y a quelques instants à peine. Un godet que de toutes manières elle n'aura aucun mal à faire reremplir. C'est à ce moment, alors qu'elle regarde l'expression de l'étranger qu'elle se rend compte que l'allure de la personne en face d'elle est étrange. Est-ce un jeune homme, efféminé et imberbe ... ? Une jeune femme qui, c'est fort étrange, aurait décidé de ne pas porter de robe mais la tenue d'un de ses frères plutôt ... ? La voilà confuse un instant. Peut-être que l'alcool qu'elle a commencé à boire ne l'aide pas non plus à avoir les idées claires.

- J'm'appelle Marguerite


Tente t'elle de dire en espérant que l'autre se présente à son tour et qu'à sa voix ou à son prénom elle puisse determiner à qui elle à affaire.

- J'viens du village au delà d'Montsacré.

Deux informations nécessaires et suffisantes pour se présenter quand on vit dans une campagne si reculée. Tout le monde est un peu du coin, même si on ne se déplace et qu'on ne se croise que lors d'évènements exceptionnels.

- Et vous ... ?

Elle s'est arrêtée quelques instants pour se sustenter et boire un peu, Marguerite. Mais dans son dos, déjà les danses reprennent. Farandoles, gigues et autres danses de groupes où il est aisé d'y trouver place reprennent et la belle paysanne se retourne, regardant une foule de jeunes gens en pleine sarabande en train de passer dans son dos. Elle se retourne pour les regarder et quand elle se revient vers l'inconnue, elle lui adresse un sourire navré. Elle qui est une éternelle bavarde a pour une fois quelque chose de bien plus urgent et important à faire. Ca la démange de se joindre à leurs pas et ca se voit ! Mais pas au point de se montrer impolie.

- Vous êtes v'nu pour danser ? Moi oui ! J'vais y retourner d'ailleurs ...




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