Personnel utilisé :
- Salvation (Penelo) (http://img84.xooimage.com/files/7/2/1/salvation-33fbe89.jpg) ;
- Delirium (Shea’Rin) (http://img81.xooimage.com/files/4/a/2/delirium-shea-rin--33fb562.jpg).
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Relevant la tête, Shea’Rin la tourna vers Penelo, et hocha lentement cette dernière, avant de désigner du doigt l’ancien monastère abandonné.
« C’est par ici...
- Oui... La magie noire résonne dans ce monastère... »
Delirium haussa les épaules, et avança. Les deux femmes se trouvaient dans un endroit luxuriant et assez isolé. Elles avaient quitté le dernier village il y a deux ou trois jours, s’enfonçant dans une épaisse forêt, à la traque d’une espèce de mage noir. La région était immense, et très animée. Il y avait de nombreux animaux, et on leur avait dit, au village, qu’il existait aussi quelques tribus d’indigènes dans les environs. De toute cette population, Delirium et Salvation n’avaient croisé que des animaux, que Delirium avait tué pour leur permettre de se nourrir.
Elles poursuivaient un mage noir qui avait été repéré dans la région. Aucune information sur ce dernier, si ce n’est qu’il avait l’air d’aimer la nécromancie, et tout ce qui relevait de la magie noire. Salvation était le meilleur choix possible. Magicienne, elle pouvait sentir la magie, tandis que Delirium avait été choisie, d’une part pour escorter Salvation, d’autre part pour la guider à travers cette région assez sauvage et désolée. Le soleil commençait à se coucher alors qu’elles quittaient la forêt pour voir la silhouette de ce monastère. Il avait jadis abrité un groupe de frères religieux qui s’étaient isolés, avant d’être progressivement massacrés. Laissé à l’abandon, le monastère se juchait au sommet d’une montagne, et c’était précisément là que les deux femmes se rendaient.
« J’espère bien que ce foutu mage sera là...
- Sa signature magique semble conduire ici... Et je ne me suis pas trompée.
- Dans ce cas, finissons-en avec cette histoire. »
Gravissant un sentier escarpé après avoir traversé un ruisseau, le duo longea les parois rocheuses entourant le monastère. Quelques corbeaux volaient autour des silencieuses tours du monastère. L’endroit semblait totalement abandonné, et était difficilement inaccessible, ce qui le rendait encore plus attirant pour un mage noir. Les deux femmes finirent par atteindre un escalier taillé dans le roc, et qui les conduisirent à la cour d’entrée du monastère. Une petite cour sablée. Les portes avaient été condamnées, et les antiques vitraux avaient, depuis longtemps, été brisés.
« Il est ici... » murmura Salvation.
Delirium regarda autour d’elle, mais sans sentir la présence de qui que ce soit. Si ça ne tenait qu’à elle, elle ne se serait jamais arrêtée ici. Néanmoins, Shea’Rin faisait confiance à Salvation et à son instinct.
« Il sait que nous sommes là ?
- Le contraire serait improbable. »
Shea’Rin hocha pensivement la tête. Elle parlait dans sa langue natale, une langue hachée aux accents tranchants, mais que Salvation comprenait, grâce à sa magie. Ceci en faisait un assez bon duo, mais, pour autant, Delirium évitait de trop parler. Mis à part Overlord, personne de l’équipe n’arrivait à la comprendre quand elle se lançait dans un long discours.
« Alors, ne le faisons pas attendre ! »
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- Cette époque est d'un ennui... Incommensurable...
Assis sur son trône de pierre, dominant la vaste salle de réceptions de son châtelet perdu dans les tréfonds d'Abbaddon, Svart contemplait le monde des hommes de son regard froid, profond et imperturbable. Il n'avait pas abandonné sa forme humanoïde depuis son retour de Scandinavie, il y avait de cela quelques sept cent années. Il l'affectionnait particulièrement. Probablement une idée fixe dans l'esprit du Seigneur des Tourments.
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A la vue de ce monde en pleine ébullition, se battant toujours avec plus d'ardeur pour un avenir meilleur, Svart se sentait tout à fait admiratif. Il appréciait constater a quel point les créatures de ce plan parallèle pouvaient bâtir et rebâtir sans cesse sur les ruines de ce qu'il avaient construit au préalable. Ces bâtisseurs ne s'arrêteraient donc jamais ? Insatisfaits, prônant la constante évolution d'un progrès général, rêvant d'un "mieux" sans se contenter d'un "bien". Sans cesse, des groupes se formaient, s'alliant dans un but commun, se développant, se popularisant, grandissant et florissant. Des germes de nouveautés étaient plantés et arrosés chaque jour, traités avec le plus grand soin. L'on chantait "mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente", et les grands idéaux concevaient de grandes nations, et avec les grandes nations naissaient les grands peuples. C'était le fruit du travail de phénoménales fourmilières, de colossaux monuments aux fondations sans pareil, à la gloire de la civilisation. Un chantier de centaine de million d'âmes, de centaines de millier d'années.
Et l'essence de Svart se puisait dans l’annihilation de cet ouvrage.
Ainsi était il le Seigneur de la Destruction, au deuxième sens du terme. Les alliances s'éffondraient sous sa volonté, les amitiés se déchiraient, l'amour pourrissait en infidélité, les nations s’effondraient en guerre civile. Le Maître du Désordre, l'Appel de la Zizanie, l'Avatar de l'Anarchie, l'Esprit du Chaos. On l'avait nommé de bien des façons durant les heures les plus sombres des Empires. Il était celui qui dort, en chacun des esprits, prêt à prendre le dessus le moment venu. Il pliait la Raison à la volonté des Appétits. L'accomplissement de son existence résidait dans la purge des grands concepts, tels que la morale, la foi, la justice, les valeurs et les carcans des sociétés. Sonnerait alors l’avènement de son règne... Il y avait du travail.
Son regard fut alors attiré vers un monastère abandonné, où il pressentait que d’intéressantes choses allaient se produire. Svart sourit à cette pensée...
[Sorry pour le late post, c'était assez remué de mon côté ces derniers temps. Sorry pour les grandes images aussi, j'ai pô réussi à les réduire, pardi =/ ]
Merci à Alice pour l'astuce sur la taille des images =)
La vie avait depuis longtemps déjà abandonné ce vieux monastère où seul quelques insectes, rats et serpents grouillaient entre les vieilles pierres et les fissures du bâtiment qui, malgré le poids du temps s'étant effondré sur ses fondations, continuait de braver ce que l'on pourrait penser comme improbable pour un endroit de cet acabit, et vraisemblablement aussi vieux que celui-ci. Sa structure était recouverte de poussière à l'intérieur, et de mousse verdoyante à l'extérieur, de nombreuses racines d'arbres centenaires environnants avaient brisé ou poussé des dalles ou des briques afin de se frayer un chemin dans le monastère. Il se trouvait loin de toute civilisation, entouré de falaises et de forêt, ce qui réduisait grandement son accessibilité, et ce qui pouvait potentiellement offrir un bon repère pour des gens mal-intentionnés, comme par exemple les membres des Treize Ombres, cette clique de mages noirs aux desseins les plus maléfiques qui soient.
Les mages avaient investit les locaux, les ayant fouillés dans les moindres recoins, comme si ils étaient à la recherche de quelque chose, ce qui n'aurait pas été improbable, puisqu'il n'était pas rare de trouver d'étranges reliques cachées dans les lieux sacrés comme les monastère, que cela soit des objets bénéfiques, considérés, en l'occurrence, comme des saintes reliques, ou bien des objets plus sombres, surveillés afin que personne ne mette la main dessus et ne s'en serve pour de mauvaises choses. Mais même si la recherche d'accessoires magiques pouvait éventuellement intéresser les sorciers, ils n'étaient apparemment pas venus dans le but de participer à une sorte de chasse au trésor. Ils portaient tous leur cape noire de cérémonie, leur capuche masquant en grande partie leur visage, examinant les lieux, dégageant les débris se trouvant dans le grand hall, laissant supposer qu'ils comptaient investir cette salle à un but particulier.
Nazarod fût le premier à sentir la présence d'étrangers à proximité du monastère. Deux femmes, elles n'étaient pas encore entrées dans le bâtiment, mais il pouvait clairement sentir qu'elles se dirigeaient dans cette direction. Que voulait-elle ? Peu importe, il n'y avait pas de place pour des intrus ici, ils avaient des choses importantes à faire, et personne ne pouvait gâcher ce moment. Le Serpent se tourna vers ses acolytes qui, apparemment, avaient également sentit la présence des deux femmes. Sans mot dire, l'une des mages commença à réciter à voix basse une incantation. Si dans un premier temps, rien ne semblait se passer, ailleurs dans le manoir, là où les squelettes des moines dormaient depuis longtemps, une énergie nécromantique commença à se répandre, ramenant doucement mais sûrement ces squelettes à la vie, ou du moins, la non-vie. La mage leur donna mentalement l'ordre de trouver les deux intrus et de les tuer. Les esclaves d'os se mirent en route vers l'entrée du monastère, afin de les intercepter à leur arrivée.
Pendant ce temps, Nazarod, lui, s'était préparé, avec l'aide des autres ombres, à ce qu'ils appelaient "la grande invocation". L'elfe ne portait plus sa robe de cérémonie, et se trouvait assis en tailleur, torse nu, un bol duquel s'échappait une fumée nauséabonde dans les mains, la tête baissée, récitant de sombres incantations. Des bougies et de l'encens avait été allumé et disposé autour du sorcier. Pendant que les autres mages noirs se mirent à entourer leur chef, concentrant leur énergie sur le même point focal, Nazarod continua son invocation, laissant sa voix résonner contre les murs sans vie du monastère.
"Viens, toi Ô Set ! Ô Choronzon !
Briseur des cercles, l'innommable sans nom,
Chaos personnifié, Typhon et Ahriman !
Viens à nous, toi qui n'existe que pour empoisonner la création,
Incarnation de tout ce qui est mauvais et noir,
Sens les essences de la Mort que nous portons en nous !
Entends les cloches de la damnation résonner en ces lieux !
Vois la sombre dévotion qui est la nôtre !
Viens, et dévores !"
Un silence s'en suivit. Devant Samaoth, de légers traits d'énergie noire, comparable à des arcs d'électricité, se dessinaient et se déplaçaient tous vers un point central qui se mit à s'élargir de plus en plus, jusqu'à devenir un véritable portail vers un autre monde. Quelle entité destructrice allait répondre à l'appel des Treize Ombres ?