Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le quartier de la Toussaint / Re : Chase The Devil [Leah]
« le: lundi 09 avril 2018, 01:08:14 »
Les Saintes formaient effectivement une congrégation atypique. Des religieuses qui utilisaient les armes à feu et le sexe pour se battre. Aux yeux de l’Ordre Immaculé, elles formaient un ordre apocryphe, qui n’était pas reconnu officiellement. Pourtant, il leur arrivait fréquemment d’accepter des missions au nom de l’Ordre Immaculé, des quêtes divines. Elles avaient des manières très particulières d’agir, notamment face à un tel envoûtement. Contrairement à ce qu’on pensait, des prières ne fonctionnaient pas. Du moins, de simples prières. Quand la possession était trop forte, il fallait agir en conséquence. C’est pour ça que, tandis que Sœur Nora se rapprochait, avec sa verge tendue, les autres nonnes utilisèrent un nouveau sortilège. Il était une croyance faussement répandue chez les hommes qui voulait que le sexe soit luxure. Les Saintes utilisaient donc une prière religieuse sexuelle, une ancienne prière utilisée pour donner envie aux femmes de procréer, et pour les rendre plus fertiles. C’était une longue prière, très efficace, que les Saintes connaissaient. Impossible pour Sœur Leah d’avoir mal, et le point de vue des Saintes était que le sexe allait permettre à sa personnalité d’émerger, tout en affaiblissant celle du démon.

« Silence, vil démon ! Tes mots sont du poison à nos oreilles !
 -  Le sexe n’est point l’apanage des démons. C’est par le sexe que les êtres vivants se reproduisent, et donnent la vie. »

C’était le point de vue des Saintes, et, tandis qu’elles répétaient leur prière, Sœur Nora s’enfonça en elle. Elle s’allongea sur le corps de la religieuse, tandis que le sceau magique se mettait à luire intensivement, dégageant une sainte chaleur. Elle la pénétrait donc, et entendit, par-delà les ricanements du démon, les soupirs de Leah.

« Oui, ma sœur, hmmm... Reviens parmi nous, Leah. Ce démon te contrôle à travers le sexe, laisse le sexe te libérer ! »

Et Nora s’empressa de l’embrasser généreusement, rompant ensuite le baiser, et accéléra les coups de reins. La formule magique continuait à fonctionner à la perfection, de sorte que Sœur Leah ne devrait ressentir qu’une douleur très modérée, largement contrebalancée par le plaisir intense qu’elle ressentait.

« Là, là, hmmm... Laisse-toi aller, haaaa, ma sœur... !! »

Que l’amour du Seigneur la pourfende de part en part !

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Le quartier de la Toussaint / Re : Chase The Devil [Leah]
« le: lundi 18 septembre 2017, 01:03:45 »
Le démon était plus résistant que ce que les Saintes pensaient, et réagit en envoyant un sortilège magique qui repoussa les sœurs. Leah était possédée par un démon puissant… Mais, au-delà de ça, les exorcismes n’avaient toujours eu qu’une efficacité réduite. Ils dépendaient directement de la sainteté de la personne les utilisant, mais aussi du degré de corruption de la personne possédée, et de multiples autres critères les rendant souvent délicats. En l’état, ce démon était lié à la luxure, et, rapidement, les Saintes comprirent que leur plan allait devoir subir quelques modifications. C’est simple, Leah avait sûrement perdu sa virginité grâce à ce démon, et l’emprise de ce dernier sur elle était donc très forte, ce qu’il confirma en balançant leurs incantations au vent, lançant un sort qui les repoussa. Jason, inerte, s’envola également, sans que les quatre Saintes ne daignent s’y intéresser à un seul moment.

Les sœurs Kiny agirent rapidement, en bondissant à droite et à gauche de Leah, et l’immobilisèrent avec des sorts, générant sur son corps des cordes magiques, plaquant ses bras et ses jambes au sol, les cordes s’enroulant autour de ses poignets et de ses chevilles, tandis que Goetia posa sa main gantée sur le sol, et généra un sceau magique, qui entoura Leah, et brilla au sol.

« Nous te vaincrons, démon ! s’exclama Goétia. Ceci ne fait aucun doute ! »

Mais comment faire ? Inutile de réciter encore des prières, l’emprise du démon était sexuelle.

« Nous n’avons pas le choix, Sœur Goétia, tu sais ce qu’il faut faire, glissa alors Sœur Nora.
 -  C’est risqué, il se nourrit de luxure, et cette femme est innocente…
 -  Elle ne l’est plus, nuança Goétia, ce démon l’a souillé. »

Goétia se pinça les lèvres, pendant que la démone continuait à se débattre, toujours aussi puissante.

« On ne va pas pouvoir la retenir longtemps ! expliqua Jun.
 -  Il est très fort, il faut agir, poursuivre le rituel ! » renchérit Amélie Kiny.

Le doute n’était en ce moment plus permis, et Goétia acquiesça.

« Très bien… On fait comme ça, Nora ! »

Goétia se mit sur le côté, et s’agenouilla, avant de prier, tout en récitant une prière, pendant que Nora se dressait devant Leah. Que comptaient-elles faire ? Reprendre l’exorcisme… Mais de manière particulière. Les mains de Nora se crispèrent, puis elle tira sur la fermeture Éclair de sa culotte rouge en latex, et, quand elle l’abaissa, et se concentra, une belle verge se dressa alors, ressortant de sa culotte, les testicules pointant également. Nora gémit longuement, les joues rougies. Bien que la doctrine majoritaire de l’Ordre Immaculé mette en avant les vertus de la chasteté, les Saintes savaient que, face à un démon sexuel, il fallait battre le feu par le feu.

Nora se rapprocha alors, pendant que les cordes retenant les jambes de Leah tirèrent sur elle, la forçant à ouvrir les cuisses.

« Je vais te baiser, sale démon, briser ta concentration, et permettre à Sœur Leah de se libérer de ton emprise… »

C’était à n’en pas douter une approche originale… Mais qui, contre toute attente, avait souvent eu des résultats inattendus. Et puis, les Saintes n’avaient jamais prétendu être des religieuses comme les autres. Des Saintes-Écritures, elles retenaient les passages sur les marchands, vantant la violence légitime : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée ». Parfois, seul le combat permettait de vaincre des ennemis, et c’était typiquement le cas actuellement, face au démon ayant pris le contrôle du corps de Sœur Leah.

Et c’est pour ça que Sœur Nora la pénétra en grognant, et que le rituel d’exorcisme se mit à reprendre de plus bel…

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Le quartier de la Toussaint / Re : Chase The Devil [Leah]
« le: samedi 10 septembre 2016, 13:21:52 »
Les Saintes n’étaient pas, contrairement à ce qu’on pourrait penser, des modèles de vertu, de tempérance, et de compréhension. Leurs tenues moulantes et outrancières marquaient bien le fait qu’elles n’étaient pas des nonnes chevaleresques et aimantes, mais de véritables Valkyries, sœurs guerrières et tueuses, entraînées dans un monastère qui s’apparentait davantage à un terrain d’entraînement paramilitaire qu’à un lieu de recueillement. Goetia avait tiré sans hésitation, et sa balle transperça le crâne de Leah, repoussant cette dernière, l’envoyant valdinguer au sol, libérant ainsi le pauvre hère qui avait eu l’imbécilité de suivre sa queue plutôt que son crâne. Elles virent l’homme tomber dans les pommes, et, vu la manière dont sa queue s’était dégonflée, il avait eu le temps de jouir dans le corps de la femme, ce qui signifiait que le démon en avait peut-être déjà profité pour absorber son âme.

Goetia avait fait feu pour empêcher le rituel de se terminer, mais, en entendant le rire gras et maléfique du démon, elle comprit qu’il était peut-être déjà trop tard. « Leah » se releva donc, et les Saintes purent entendre la nonne, piégée par le démon, implorer qu’on la délivre de ce cauchemar.

« Nous sommes prêtes à tout pour délivrer cette âme de ta présence, créature du Mal ! répliqua Nora, dans sa robe rouge seyante.
 -  Si on ne peut pas sauver son enveloppe charnelle, alors nous sauverons son âme de tes griffes, démon ! Ton règne s’achève ici ! »

Les exorcismes étaient toujours difficiles à réaliser, et, bien sûr, dans l’idéal, il fallait sauver l’enveloppe physique de la personne possédée. Mais, dans le pire des cas, les Saintes avaient montré qu’elles étaient prêtes à la tuer. Cependant, la facilité avec laquelle ce démon avait soigné de sa blessure signifiait qu’il devait être pleinement rechargé. Jason, en effet, n’avait pas fait que s’endormir, et, même s’il n’avait pas été égorgé, le fait de jouir avait ouvert son âme à la faim dévorante du démon.

Autrement dit, les Saintes s’attendaient à ce que ce dernier se défende, et les sœurs Kiny s’approchèrent alors. Contrairement à Nora ou à Goetia, elles maîtrisaient un peu la magie, et en faisaient appel, leurs mains se mettant à luire.

« Tu n’es pas le bienvenu ici, démon ! Sors de ce corps !
 -  Nous te bannissons ! »

Elles y allaient avec entrain... Mais est-ce que ce serait suffisant ?

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La zone industrielle / Re : Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: mercredi 28 octobre 2015, 17:13:14 »
Tuer des policiers ne faisait pas partie des prérogatives des Saintes. Ces femmes avaient beau être des tueuses impitoyables menant une croisade sanguinaire et brutale, elles avaient des règles à respecter, un code de conduite... Et ce code imposait de ne pas sacrifier de personnes innocentes, ou de s’attaquer aux forces représentant le pouvoir temporel, sauf à ce que ce pouvoir soit corrompu, et que lesdits représentants n’agissent pas dans l’intérêt de la Nation. Laura, Lasandra et Heather s’avançaient rapidement, les deux Saintes n’arrivant pas à croire que leur Matriarche n’ait proposé à cette étrangère de les suivre. Tout ça ne faisait pas partie du plan, mais, à bien y réfléchir, il n’avait jamais non plus fait partie du plan de tomber si rapidement sur les flics. Lasandra savait improviser, et c’était tout ce qu’on attendait d’elle.

L’effrayant hélicoptère les poursuivait, ses rotors vrombissant dans le ciel, son projecteur éclairant les silhouettes filant vers le fond du chantier. Des balles jaillirent alors de tireurs montés sur l’hélicoptère, faisant voler la poussière autour d’elles. Lasandra ordonna à Heather d’ouvrir la grille, et elle-même se retourna, et utilisa l’un de ses pistolets pour tirer sur l’hélicoptère. Les balles frappèrent autour du projecteur. La femme était l’une des tueuses les plus précises de l’organisation, mais, même malgré ça, vu la distance, il y avait une bonne dose de hasard. Néanmoins, une balle réussit à atteindre la vitre du cockpit, provoquant un impact, ce qui amena prudemment l’hélicoptère à s’écarter.

« Les flics raboulent ! »

Laura leur tira dessus, non pas pour les blesser, mais pour les forcer à reculer. Cependant, outre les simples policiers en patrouille, des commandos se rapprochaient également. Heather ouvrit alors la grille en la soulevant. Cette grille donnait tout droit sur une conduite d’eau, et elle bondit à l’intérieur. Heather bondit à son tour, et Lasandra se retourna vers la mystérieuse femme, son sexe reconnaissable à sa silhouette, mais aussi à la manière dont elle se déplaçait.

« Libre à toi de nous suivre ou non... »

On pouvait entendre les policiers hurler, au milieu du son tonitruant des gyrophares. Lasandra bondit à son tour dans la conduite, et, tout en marchant, tenta de contacter Vanessa, leur sniper.

« Vanessa ? Tu es en position sécurisée ? Vanessa ?
 -  *KREEEEEEEEEEEEEEEEEEEE...* »

Aucune réponse, rien d’autre que des nuages.

Les Saintes filèrent le long de la conduite, qui les amena dans les égouts. C’était un vaste réseau de routes souterraines, mais, alors qu’elles commençaient à se repérer, elles entendirent du bruit venant de leur droite, ainsi que des reflets lumineux.

« Ces flics sont aussi tenaces que des sangsues... commenta Heather.
 -  Pourquoi on embarque cette fille ? s’exclama alors Laura en désignant la tueuse au visage dissimulé derrière son masque. On doit échapper aux flics, pas faire du baby-sitting ! »

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La zone industrielle / Re : Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: mardi 06 octobre 2015, 10:32:34 »
Depuis sa position, Vanessa Sinclair pouvait voir les lumières des gyrophares de police. Les explosions et les détonations avaient dû se faire entendre dans tout le quartier, et il valait mieux que les Saintes filent, avant de se heurter aux forces de l’ordre. À l’intérieur du bâtiment en construction, Lasandra, Heather et Laura venaient de se regrouper. Les mystérieux tueurs cybernétiques allaient être un problème dont il allait falloir s’occuper, mais, pour l’heure, elles devaient s’enfuir, et réfléchir sur la suite du plan. Les trois femmes se rendirent donc dans un couloir, près du hall de l’immeuble. Lasandra allait s’élancer quand elle entendit des bruits de pas venant d’une porte. Elle se retourna brusquement et vit une silhouette se rapprocher rapidement, venant renverser Heather.

« Ah ! »

Lasandra vit une femme courir à vive allure, se tenant l’épaule. Qui était-ce ? Une esclave ? Une piste possible ? Lasandra se retourna vers Laura.

« Passe par-dehors, je la poursuis ! »

Lasandra se mit à courir, traversant le couloir, et vit la silhouette descendre en contrebas, cherchant à s’enfuir en filant le long de l’escalator en construction. Lasandra opta pour un raccourci, et sauta par-dessus le parapet. Elle tomba sur plusieurs mètres, et atterrit sur une bâche recouvrant des plaques de placo. Elle roula sur la plaque pour se réceptionner, puis se mit à courir vers la femme. Dehors, Laura avait filé par une fenêtre, et courait le long de l’échafaudage, afin d’atteindre la mystérieuse femme.

« Merde, dépêchez-vous, toute une cavalerie arrive ! »

On pouvait entendre des rotors d’hélicoptère, et Vanessa se releva, en comprenant que sa position était compromise. Elle eut à peine le temps de ranger son fusil à lunettes qu’un projecteur de police vint l’englober.

« Police de Seikusu ! rugit une voix dans un mégaphone. Rendez-vous immédiatement ! »

La Sainte, pour seule réponse, courut le long de la grue, et fit un saut en se rapprochant du toit d’un entrepôt, et roula sur ce dernier. Vanessa se redressa rapidement, usant de ses exercices physiques, sentant l’oiseau métallique la poursuivre, sans faire feu, Vanessa ne menaçant pas ce dernier avec une arme à feu. La situation était en train de virer au cauchemar, et d’autres voitures de police débarquèrent à l’entrée du chantier, venant bloquer toutes les femmes dans leur sortie.

Devant Sakura, plusieurs voitures débarquèrent ainsi, ainsi que des fourgons abritant les forces spéciales. Lasandra apparut alors à côté d’elle, et posa une main sur son épaule.

« Suis-moi si tu ne veux pas te faire arrêter... »

Les policiers sortirent leurs armes à feu, et Laura intervint alors. Depuis le côté, elle bénéficiait d’une couverture discrète, et lança plusieurs flash bangs près des voitures de police, contraignant les policiers à se dissimuler. Lasandra retourna alors vers le chantier, et chercha un moyen de fuite. Heather vint également les rejoindre.

« Il y a un accès aux égouts là-bas...
 -  Alors, on se dépêche... Ces putains de flics n’ont pas traîné ! »

La fuite en question était une canalisation que les ouvriers étaient en train de faire pour raccorder cet immeuble au réseau urbain. Ils avaient creusé dans le béton, formant des trous menant dans les égouts. C’est par là qu’il fallait fuir, et les Saintes entreprirent donc de s’y rendre, sans guère avoir le temps de discuter pour le moment.

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La zone industrielle / Re : Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: dimanche 09 août 2015, 02:08:11 »
Le fumigène se répandit dans la pièce, et Heather, l’arme pointée, attendit que la personne à l’intérieur sorte... Mais il n’y avait personne.

*Bizarre...*

Elle entendit alors du bruit sur sa droite. Lasandra et Laura grimpaient au second étage du bâtiment en construction, et Heather se releva, puis se rapprocha.

« Nous ne sommes pas seules ici...
 -  Vanessa m’a averti, oui... Raison de plus pour être vigilantes. »

Le trio rejoignit le deuxième étage. Le bâtiment était construit tout autour du hall central. Ce n’était donc qu’une succession de mezzanines circulaires tournant autour du centre du bâtiment. Lasandra imaginait sans peine que, dans un futur proche, ce bâtiment puisse accueillir bureaux et boutiques, afin de redynamiser le quartier de la zone portuaire. En attendant, il servait d’endroit parfait pour des transactions illégales. Les esclaves étaient partis, mais il y avait sûrement des informations à récupérer ici.

Les trois Saintes atteignirent donc le palier du second étage... Et plusieurs balles les accueillirent. Laura répliqua la première, car elle était celle qui était devant. Ses balles explosèrent plusieurs vitres, mais leur agresseur était déjà parti par une porte. Sans attendre plus longtemps, Laura s’élança à sa poursuite.

« Laura, attends ! » hurla en vain Lasandra.

Laura Cartridge était rapide, une vraie flèche, et elle n’avait pas spécialement envie d’attendre. Elle se rapprocha du couloir, et, à l’intérieur, un homme armé d’un fusil à pompe l’accueillit, l’une des chevrotines faisant voler un morceau de plâtre. Elle répliqua rapidement, et plusieurs balles frappèrent le mur, avant d’atteindre l’homme, l’envoyant s’étaler sur le sol.

Les survivants s’étaient réfugiés au fond d’un couloir, et une pluie de balles fila vers le couloir. Laura s’abrita dans une succursale sur la droite, une pièce encorne en construction.

« Putain, mais vous êtes qui, bande de salopes ?
 -  Dites-nous où sont les esclaves, et on vous laissera vivre ! » répliqua Lasandra.

Heather et Lasandra avaient rejoint Laura, mais de l’autre côté du couloir. Laura se trouvait sur la droite, et les deux Saintes sur la gauche. Deux pièces assez longues qui longeaient le couloir pour rejoindre la pièce au fond de ce dernier, là où les membres de SoM se trouvaient.

« On en sait rien, bordel ! Vous avez cramé notre fric !
 -  Mauvaise réponse... »

Lasandra commença à s’avancer, fusil d’assaut pointé vers l’avant.

Pendant ce temps, les tueurs, eux, se trouvaient recroquevillés dans un bureau, avec une grande fenêtre... Quand cette dernière explosa subitement.

« Que... ?!
 -  Haaa... !! »

Les Saintes entendirent des détonations, puis des hurlements déchirants. Elles se dépêchèrent de remonter, et virent une scène d’horreur... Les quelques membres de SoM gisaient sur le sol, la tête décapitée, ou le ventre ouvert, vomissant leurs organes, des projections de sang sur le sol ou contre les murs... Et, au milieu de cette scène de carnage, il y avait une espèce d’être futuriste, un ninja noirâtre avec une combinaison intégrale et des yeux rouges.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc... ? »

Heather eut à peine posé cette question que le ninja se retourna, et sauta par là où il était venu : la fenêtre. Les Saintes se précipitèrent vers cette dernière. Il atterrit en contrebas en faisant une roulade, puis sembla alors se fondre dans l’obscurité, enclenchant un camouflage optique qui le fit disparaître.

« Et ben ça alors... murmura Heather.
 -  ’Chier ! » pesta, quant à elle, Lasandra.

Leur meilleure piste pour retrouver les esclaves venait de disparaître dans le sang et la douleur...

« La police arrive, les filles ! Vous devriez vous dépêcher de filer ! »

Lasandra acquiesça, puis fit signe aux deux autres Saintes de se dépêcher. Les nonnes en tenue de latex rebroussèrent alors chemin, en retournant au premier étage...

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La zone industrielle / Re : Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: samedi 08 août 2015, 11:36:17 »
La Congrégation n’était pas qu’un simple monastère situé dans les Badlands et ayant pour but de recueillir les anciens esclaves, les pauvres et les démunis. Ceci était la couverture officielle du mouvement fondé par Lasandra Dixon. La Congrégation, en réalité, était un véritable camp d’entraînement, strict et dur, où l’objectif était de faire des sœurs venant sur place des Saintes. L’équivalent moderne des Croisés ancestraux, dont le but était de punir les pêcheurs, et de sauver les esclaves et de protéger les faibles. On pouvait s’interroger sur les méthodes employées par la Congrégation, mais elles n’étaient pas bien différentes de celles que l’Ordre Immaculé employait avec son Inquisition. Le bûcher et les séances de tortures étaient remplacés par des actions expéditives et sanglantes envers des personnes qui étaient des impies.

L’effet de surprise avait permis aux Saintes de marquer les premiers points, mais elles se replièrent très vite. Heather se mit derrière un mur, et Laura à l’opposé. Les deux femmes répliquèrent à leurs ennemis, tandis que, pendant ce temps, des renforts débarquaient depuis un préfabriqué situé dans un coin du chantier.

« Ça, c’est pour moi... Comme un tir aux pigeons. »

Depuis sa position sécurisée, Oiseau, dont le vrai nom était Vanessa Sinclair, ouvrit le bal (sans mauvais jeu de mots). Un tir explosa la tête d’un des tueurs, l’envoyant s’étaler sur le sol. Surpris, les autres tournèrent la tête, et elle appuya à nouveau sur la gâchette, transperçant la poitrine d’un deuxième larron. Les trois autres tueurs comprirent alors qu’il y avait un tireur d’élite, et entreprirent de se disperser. En souriant, Vanessa tira à nouveau, et explosa la jambe d’un des tueurs, l’envoyant s’étaler sur le sol. Un autre courait à bride abattue vers la clôture longeant le chantier, et bondit sur cette dernière. Une balle lui transperça l’un de ses yeux, et l’envoya rouler sur le sol.

Le cinquième fut le plus malin, car il fila s’abriter derrière une grosse pile de planches de bois. Frustrée, Vanessa grogna, et n’attendit pas plus longtemps, continuant à assurer son rôle de couverture, tout en sachant que sa position était maintenant compromise. Il était impossible que le cinquième agent d’HYDRA ne l’ait pas repéré, mais elle devait couvrir les fesses de ses sœurs.

*C’est comme ça que ça marche... Solidaire et tout...*

Laura et Heather continuaient à ouvrir le feu dans le hall principal. La plupart des esclaves avaient fui dans l’autre sens, et Lasandra, elle, s’était écartée volontairement. Elle se rapprocha près d’une grosse mallette, mais, en entendant des gémissements, tourna la tête, curieuse. La femme vit alors le corps rampant de l’agent d’HYDRA, celui à la jambe broyée, qui se tortillait misérablement sur le sol. Sans en tenir davantage compte, elle ouvrit la grosse mallette qu’elle avait déposée sur le sol, et sourit en voyant le long objet se trouvant à l’intérieur.

« Mon bébé... »

Lasandra souleva alors son lance-roquettes, et le posa sur son épaule, puis visa l’une des ouvertures. Elle attendit alors quelques secondes, se sentant bien obligée de déclarer quelques mots :

« Allez chier en Enfer, connards. »

Le missile fusa ensuite, laissant une traînée de poussière derrière lui, puis passa dans la fenêtre, et explosa en heurtant un pilier, à côté de la table avec les mallettes remplies de billets. La violente explosion souffla plusieurs tueurs, et tous les billets se vaporisèrent sur place.

« Bazooka ! Elles ont un bazooka !
 -  C’est un piège ! »

La chef des Saintes esquissa un sourire, puis fléchit le genou. Elle avait d’autres munitions, mais elle entendit soudain, sur sa gauche, des bruits de pas. Le cinquième agent d’HYDRA qui était sorti du préfabriqué, celui que Vanessa n’avait pas eu, lui tirait dessus depuis son abri précaire avec un pistolet. Dans l’obscurité, les tirs de l’homme étaient imprécis, mais loupèrent de peu Lasandra. Cependant, la main de l’homme dépassait légèrement des planches de bois, et ce fut suffisamment pour Vanessa. Son tir atteignit la main de l’homme, et explosa ses doigts, le forçant à lâcher son arme.

Lasandra brandit immédiatement son pistolet, et tira à son tour. Au bout de trois ou quatre tirs, elle fit mouche, et l’homme s’affala lourdement sur le sol.

« Heureusement que je couvre tes arrières !
 -  Tu parles...
 -  Ils se replient ! lâcha soudain Heather. Mais HYDRA a les esclaves, ils filent vers le parking !
 -  Poursuivez-les ! »

Les esclaves étaient la priorité de la Congrégation. Lasandra délesta son lance-roquettes, et récupéra un fusil d’assaut, puis s’approcha de l’immeuble en construction. Un début d’incendie éclatait dans ce dernier, et des alarmes résonnaient partout. Il y eut encore quelques coups de feu, car plusieurs ennemis étaient partis se réfugier dans les bureaux, en hauteur. Heather dut s’abriter derrière un pilier, et Laura fit feu avec ses pistolets-mitrailleurs, les balles crépitant sur la rambarde de la mezzanine en hauteur.

Pestant, Lasandra s’approcha, quand elle entendit des bruits de voiture. Depuis une autre entrée, celle menant au parking souterrain, des vans filèrent à toute allure, emmenant les esclaves.

« Merde ! Ils se sont barrés !
 -  Il reste encore des tueurs là-haut à interroger...
 -  Il nous en faut au moins deux vivants ! »

Avec deux prisonniers, les interrogatoires étaient toujours plus faciles. L’homme qui avait canardé les Saintes depuis la mezzanine venait de partir, et les trois femmes grimpèrent alors, par l’escalier, prudemment.

« Fouillez les pièces, mais soyez prudentes ! »

Heather acquiesça, et s’approcha d’un bureau sombre, utilisant la lampe-torche de son fusil d’assaut. Elle fronça les sourcils en voyant deux cadavres sur le sol, dans l’embrasure de la porte.

*Ça, ce n’est pas nous...*

Prudente, Heather resta à l’entrée de la pièce, et sortit de ses affaires une grenade fumigène. Elle la dégoupilla, puis la lança dans la porte. Une précaution peut-être inutile, certes, mais les corps étaient frais, et il était donc tout à fait possible que leur assassin soit encore à l’intérieur...

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La zone industrielle / Re : Deux arts pour tuer [Les Saintes]
« le: vendredi 07 août 2015, 23:37:19 »
C’était un immeuble en construction, destiné à abriter d’ici quelques semaines les bureaux d’une quelconque société. On avait commencé à passer la peinture sur les murs extérieurs, et à poser les planchers et les étages. L’immeuble était entouré par une clôture de construction, et plusieurs véhicules de construction étaient à l’arrêt en cette soirée. Ce n’était toutefois pas eux qui intéressait la femme située sur la cabine de la grue à côté, mais le van noir qui s’approcha rapidement, rejoint par un autre van. Le portail d’entrée de l’immeuble était ouvert, et les deux véhicules s’y immiscèrent.

« Les petites souris sont là, Leader...
 -  Très bien. Continue à surveiller, Oiseau. »

Oiseau hocha la tête, et abaissa ses jumelles, puis ouvrit la mallette noire qu’elle avait amenée au sommet de la cabine. Il y avait, à l’intérieur, un élégant PSG1, qu’elle releva, et se mit ensuite en position, s’allongeant le long du sol de la grue. Le froid ne dérangeait nullement « Oiseau », et la Sainte acceptait pleinement sa mission. Une mission relativement simple, au demeurant, qui se bornait à surveiller, et à couvrir ses autres sœurs si jamais la situation venait à s’envenimer, ce qui allait très certainement avoir lieu d’ici peu. Quand la Congrégation agissait, ce n’était jamais dans la douceur et le calme... En un sens, c’était presque dommage, car cette nuit était claire, et, pour l’heure, relativement calme. Avec son viseur, la Sainte vit des sentinelles faisant le tour. Elle essayait surtout de visualiser la scène à travers les grandes fenêtres du rez-de-chaussée. Le deal, ce deal qu’elles traquaient depuis les Badlands de Terra, allait avoir lieu ici. La femme se mordilla les lèvres, pestant, car n’arrivant pas à trouver un angle suffisamment dégagé pour couvrir à distance ses consœurs.

Ils étaient nombreux, ces salopards... Des Yakuzas d’un côté, des trafiquants d’esclaves terrans de l’autre. Les SoM, une abréviation pour désigner une milice tekhane pro-masculine, les Son Of Men. SoM était une redoutable milice, disposant d’un équipement militaire, de camps d’entraînements, et de multiples contacts au sein du milieu du crime organisé, contacts qui leur servaient à s’enrichir. Ils trempaient dans différents trafics, allant du trafic de stupéfiants au trafic d’armes... En passant par le trafic d’esclaves. Leurs cibles préférées étaient les Terranides, mais aussi les mutants, les fameux ESPers, et, sur Terre, ils avaient de très bons vendeurs. La Congrégation remontait leur trace depuis les landes désertiques et arides des Badlands, et cette traque les avait conduites jusqu’ici, face à cet immeuble en construction, où elles allaient faire un sacré ménage.

« Voici les biens que vous avez demandé... Je gage qu’ils vous apporteront entière satisfaction ! »

Au rez-de-chaussée de l’immeuble, dans ce qui devrait être le grand hall d’accueil, les deux vans étaient garés, et de multiples hommes armés se tenaient là. De loin, on pourrait les prendre pour des Yakuzas... Mais, ce soir, ce n’était pas à une vulgaire mafia que SoM vendait. La cargaison ne comprenait pas de Terranides, mais des mutants, et, dans ce cas, les miliciens avaient un partenaire privilégié. Face à lui, un homme hocha la tête.

« Montrez-nous la cargaison. L’argent se trouve là. »

Sur une table de travail, on avait disposé quatre mallettes blindées remplies de billets de banque et de devises. Il suffisait juste de convertir ce tas de fric en monnaie tekhane pour être tranquille. Le Capitaine Krüeger hocha la tête, d’un air satisfait. C’était un membre assez bien placé au sein de SoM, qui s’assurait de tout le pôle relationnel avec les partenaires commerciaux. Il siffla entre ses doigts, et plusieurs de ses hommes ouvrirent des portes, et firent descendre des hommes et des femmes amaigris, fatigués. On les avait battus, électrocutés, humiliés, et on avait mis autour de leurs cous des colliers explosifs. On les faisait sauter à distance, empêchant ainsi toute envie de fuite.

Oiseau nota alors la présence d’une silhouette le long d’uné chafaudage, et fronça les sourcils.

« Leader... Nous ne sommes pas seules sur le coup. Une espèce de ninja vient de débarquer après avoir tué quelqu’un. Elle se trouve à l’étage.
 -  Hum... »

Elle laissa Leader réfléchir. La Sainte, elle, continuait à essayer de trouver un angle de tir. Elle serra les dents en voyant les esclaves. Leurs corps portaient les marques des coups de fouet et des tortures qu’ils recevaient quotidiennement dans les camps de travail de SoM.

« Les esclaves sont là ?
 -  Affirmatif.
 -  Okay... On poursuit le plan, alors. »

Acquiesçant, Oiseau commença à abattre tranquillement les sentinnelles éloignées, son silencieux ne faisant aucun bruit. Les autres Saintes en profitèrent alors pour avancer.

Pendant ce temps, les hommes de Kruëger inspectaient les billets, et les terroristes déplacèrent les esclaves.

« Ça m’a l’air bon...
 -  HYDRA a pour habitude d’honorer ses dettes, rétorqua l’agent de la sinistre organisation terroriste.
 -  Et c’est pour ça que nous aimons faire affaire avec vous... »

Des talons aiguilles claquèrent alors à l’entrée du hall. Kruëger, surpris, se retourna. Une femme venait d’arriver, fumant un cigare cubain.

« Alors, c’est comme ça que vous monnayez la vie humaine ? Pour quelques billets verts ? Ironique...
 -  T’es qui, toi ?! »

Lasandra Dixon, la Mère Supérieure de la Congrégation, esquissa un sourire, et jeta son cigare sur le sol... Puis, jaillissant d’un angle, Heather McCarthy débarqua, pointant un fusil d’assaut, et balança une grenade située sous le canon principal. Les hommes hurlèrent, et la grenade heurta l’un des vans noirs de SoM, le faisant violemment exploser.

Alors que le van flamboyait, une autre Sainte approcha, équipée de deux solides pistolets-mitrailleurs. Laura Cartridge fit alors feu, et faucha plusieurs des agents d’HYDRA, contraignant les autres à se replier. Une balle jaillit alors à travers l’une des fenêtres, et explosa le crâne d’un milicien cherchant un abri.

« Mais c’est qui, ces salopes ?!
 -  HAIL HYDRA !! Tuez-les !!!
 -  Butez ces impies, mes sœurs ! Flinguez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !! »

Et l’enfer s’abattit sur Terre !

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Le quartier de la Toussaint / Chase The Devil [Leah]
« le: vendredi 15 mai 2015, 01:50:12 »
Lucifer son of the mourning, I'm gonna chase you out of earth !

Dans l’habitacle du gros 4x4 SUV aux vitres fumées, la musique de Max Romeo déferlait, alors que, lentement, ce dernier s’approchait de la petite église de quartier, dans les tréfonds de la Toussaint. Un quartier dangereux de Seikusu, durablement marqué par la crise économique, qui avait peu à peu vidé les rues, et obligé tous les commerces à fermer. Beaucoup n’avaient pas trouvé de revendeurs, et les bâtiments vides se dressaient de part et d’autre, recouverts par les clôtures et les herses de sécurité.

« La misère et le désespoir… Le lie de l’incroyance et de la criminalité.
 -  C’est dans cette église… Je peux la sentir. »

La pilote acquiesça. Le soleil était lentement de train de se coucher, et cette petite église de quartier avait tout de l’endroit sinistre où plus personne ne se rendait pour la messe. Les vitraux brisés se mélangeaient aux planches de bois recouvrant des fenêtres solitaires. On avait taggué les murs, et, alors que le véhicule s’approchait, des jeunes s’écartèrent. L’église était déserte, avec un petit jardin en friche à côté… Inhabituel, de la part d’un quartier aussi populaire. La voiture s’arrêta, et les femmes se regardèrent entre elles.

« Allons-y. »

Elles coupèrent la musique, et les portes s’ouvrirent. Pour les curieux regardant depuis leurs fenêtres, dissimulés derrière leurs rideaux, ils virent le curieux spectacle de quatre femmes enroulées dans de longues bures de nonnes, qui ouvrirent le coffre du SUV, chacune portant des lunettes de soleil. Une caisse métallique assez grande ornait le coffre, et elles en sortirent différentes armes à feu : des Desert Eagle, des Ingrams, des fusils d’assaut, et un fusil à pompe. Le Mal rôdait dans cette église, et les riverains le savaient, mais, comme tout témoin digne de ce nom, ils choisissaient de se taire, de garder le silence sur ce qu’ils pouvaient entendre émanant de cette église. Avec un peu de chance, peut-être n’était-il pas trop tard… Mais, dans le cas contraire, l’heure de l’exorcisme était arrivée. Les sœurs vérifièrent leurs chargeurs, puis délaissèrent ensuite leurs bures.

Quatre Saintes avaient été affectées à cette mission :

  • Goetia était une Sainte originaire de la Terre, une ancienne esclave serbe qui avait été vendue comme prostituée, avant d’être finalement libérée, et de rejoindre la Congrégation ;
  • Nora était, elle aussi, et comme bien des Saintes, une ancienne esclave originaire des Badlands, qui avait une robe rouge moulante, et tenait entre ses mains un redoutable fusil à pompe ;
  • Jun & Amélie Kiny étaient deux sœurs jumelles, qui, à l’instar des autres, avaient été des esclaves sur Terra.



Toutes, maintenant, appartenaient à la Congrégation, aux Saintes. Un ordre religieux qui agissait essentiellement dans les Badlands, en lutte contre les esclaves, les criminels, les démons, les salopards… Et un peu tout ce merdier. Les quatre femmes s’approchèrent de la lourde porte d’entrée. Elles avaient senti une présence démoniaque à Seikusu, et avaient remonté la piste, qui les conduisait ici. Goetia, qui les guidait, tenait un Desert Eagle dans chaque main, et s’avança vers la porte. D’un coup de pied, elle fit voler la porte d’entrée… Et eut droit à un spectacle des plus sinistres.

Le chœur de l’église ressemblait à tout, sauf à un endroit sacré. Quelqu’un avait retourné la croix de Jésus, des bougies avaient été allumées dans le coin, et des cadavres d’animaux étaient cloués le long des piliers. Des têtes de chats décapitées, et du sang se trouvait partout… Ou alors de la peinture rouge. Les bougies étaient allumées, et tout était fait pour donner à la scène invraisemblable et sinistre se déroulant devant leurs yeux une ambiance sataniste.

Un pentagramme avait été tracé sur le sol, et un homme, nu, était attaché par les poignets et par les chevilles, le visage partagé entre des vagues irrépressibles de plaisir et une terreur profonde. Il tourna la tête vers les quatre femmes, ses cuisses soutenant le corps d’une femme, dans une sorte de bure largement ouverte. Le sexe de l’homme était englouti dans le corps de la femme, et il portait des lunettes, ainsi qu’une alliance autour du doigt. Ses poignets étaient rouges, à force de se frotter contre les cordes, attachées au sol par de gros clous.

La femme tenait un couteau dans la main, et du sang coulait le long de son corps, s’égouttant sur celui de l’homme.

« Un sacrifice…
 -  Il n’est pas encore trop tard… »

Goetia s’avança en pointant son arme vers la tête de la femme.

« Démon ! Je t’ordonne de quitter ce corps, et de retourner dans les Enfers ! Là où sied ta véritable place, engeance infernale ! »

C’était une possession… Et, si le Démon tuait un innocent, ce que cet homme devait être, alors il aurait sur sa proie une emprise quasiment infaillible et totale. La main de Goetia ne tremblait pas, visant le front de la femme, prête à tirer.

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Les alentours de la ville / Re : D'un autre monde [PV : Les Saintes]
« le: mercredi 24 décembre 2014, 02:46:36 »
Anna Harendt, outre être un jeu de mots sciemment voulu, était une fausse étudiante. Fausse, en ce sens qu’elle ne venait pas à Seikusu pour étudier, mais pour pister quelqu’un... Une femme que la Congrégation traquait depuis les Badlands de Tekhos, Mileena Strasi, redoutable esclavagiste ayant des gènes démoniaques dans le corps, et qui était sur la liste des ennemis de la Congrégation.

Les Badlands ? Il s’agissait d’un vaste désert sauvage situé entre Tekhos et l’Empire d’Ashnard, une sorte de Wasteland sans foi ni loi évoquant vaguement le Far West sauvage de la Terre. L’autorité légale, instituée par Tekhos, était atténuée par l’éloignement géographique de la région, la mainmise des barons du crime, et par la désertion des postes militaires de la région suite à l’invasion des Formiens. Les Badlands, c’était une bande de terre partagée entre les raiders, des sortes de pirates du désert, les cartels, les seigneurs de guerre, les espions ashnardiens, les shérifs nexusiens, les mercenaires, et les bandes indépendantes comme la Congrégation, aussi appelées « les Saintes ». La Congrégation était une organisation religieuse composée essentiellement d’anciennes esclaves ayant rejoint un couvent. C’est autour de ce couvent que la Congrégation entreposait ses armes et tout son réseau, dont l’objectif était de libérer les Badlands de la mainmise des esclavagistes, que ce soit en s’attaquant aux convois transportant des esclaves, à la prostitution, ou à ce qui alimentait le trafic d’esclaves : la drogue, le trafic d’armes, le trafic d’implants cybernétiques... Les Saintes formaient un mouvement organisé, lié à différentes églises et monastères, qui leur permettaient d’envoyer des esclaves récemment libérés ne pouvant pas rejoindre la Congrégation. Plus qu’un couvent, la Congrégation était avant tout une organisation paramilitaire, chaque Sainte recevant un entraînement strict et intense.

Anna avait été envoyée sur Terre, car c’était un monde qu’elle connaissait bien, dans la mesure où elle en était originaire. Elle avait été capturée lors de vacances à Seikusu, elle et sa mère. Son père, lui, était quelqu’un qui avait fui le jour où sa mère était tombée en cloque, à l’époque de la fac’. Sa mère ayant des origines japonaises, elle visitait fréquemment le Japon avec sa fille, y trouvant de quoi se ressourcer. Elle aurait pu vivre au Japon, si le pays n’était pas aussi dur qu’il l’était avec les jeunes mères célibataires. Elle avait été dégoûtée profondément des hommes, et Anna, en réalité, avait toujours soupçonné que sa mère était une lesbienne convaincue qui était tombée enceinte lors de son premier rapport sexuel avec un homme. Elles avaient donc été à Seikusu, et avaient été attaquées par des esclavagistes. Une vie normale, qui avait été brisée en quelques heures. Sa mère était devenue une prostituée, et avait fini par mourir en tentant de s’évader. Elle avait été dévorée par les chiens du maître, un être cruel et ignoble, qui fouettait régulièrement ses esclaves, en les laissant attachées sur les poteaux de sa propriété. Les esclaves qui tentaient de s’enfuir étaient traqués par d’abominables chiens. La mère d’Anna avait été tuée, et Anna avait connu le calvaire. Battue, humiliée, elle avait trouvé son salut avec un livre qu’elle avait réussi à conserver de la Terre, un livre que sa mère aimait beaucoup lire : « Eichmann à Jérusalem », d’Hannah Arendt.

Esclave pendant des années, Anna avait réfléchi sur le concept avancé par Arendt, celui de la « banalité du mal ». Sa théorie sur l’origine du Mal, sur la présence, en chaque individu, d’un potentiel de cruauté sans fin, avait longuement fait réfléchir Anna. Longuement. Si Anna n’avait pas été une esclave, si sa vie n’avait pas été volée, elle aurait pu devenir une femme bien différente, probablement haut placée. Au lieu de ça, elle avait réfléchi. Elle avait vu la cruauté dont l’esclavagiste était capable, mais elle se refusait à devenir comme lui, car elle était différente. À partir de ses lectures sur Arendt, elle avait réussi à obtenir un exemplaire des Saintes Écritures, et s’était peu à peu tournée vers la religion. Oh, ce n’était pas à la recherche d’une quelconque divinité qui pourrait la protéger, mais parce qu’elle pensait trouver dans la foi la force de ne pas sombrer dans la haine et dans la cruauté, et ce alors que, avec les années passant, le maître devenait de plus en plus pervers et cruel. Il violait ses esclaves, les battait, les humiliait... Un être cruel, un démon dans le corps d’un homme.

Elle avait été libérée par une révolte menée par les esclaves. Le maître était en train de s’appauvrir, et, peu à peu, le seul véritable obstacle venait de ces chiens. La révolte avait été violente. Anna avait perdu beaucoup d’amis, mais avait réussi à fuir dans la forêt. Même maintenant, alors qu’elle laissait le cours en classe sur l’Histoire se terminer, elle se rappelait encore de l’aboiement des chiens, des claquements furieux de leurs gueules, de leurs bruits de pas sur le sol. Elle avait réussi à plonger dans une rivière, et était tombée dans une cascade. Elle avait réussi à en ressortir, et avait erré... Une errance qui l’avait amené dans une église, où elle était tombée, cadavérique, devant un prêtre pâle et abasourdi. Ce dernier l’avait soigné, et avait rapidement compris, à voir les marques de fer autour de ses poignets, et les traces de coups de fouet dans son dos, qu’elle était une esclave en fuite. Il avait alors contacté la Congrégation, avec qui il était en contact, et la Congrégation avait envoyé une Sainte.

Des années plus tard, Anna avait participé au raid visant à mettre fin aux exactions commises par l’esclavagiste... Le raid avait cependant tourné court. Quand elles étaient arrivées, le terrain était en friche, et la maison en triste état. Les volets étaient branlants, plusieurs vitres étaient brisées. Le ranch avait enchaîné les disettes, et tous les esclaves avaient été rachetés. Le maître n’était plus qu’un vieil homme affable vivant dans une maison en ruines. On avait donné à Anna un pistolet, et on lui avait laissé le choix. Elle avait regardé ce vieillard droit dans les yeux, et avait pointé le pistolet sur sa tempe, en se rappelant tout ce qu’on lui avait dit... En se rappelant ses enseignements, mais aussi le visage de sa mère. Anna avait pleuré... Mais elle avait choisi de laisser l’homme avec un exemplaire de la Bible.

Maintenant, elle était retournée sur Terre...

*...Et je ne suis pas en vacances.*

En sortant de la salle, elle enfila sur ses oreilles son baladeur, laissant le Lost Weekend Western Sing Bang déverser son Let’s Ride Into The Sunset Together. Elle se tenait dans un coin, tout en espionnant Mileena. Quelle serait sa prochaine cible ? Vers qui cette femme allait-elle maintenant se tourner ? À voir Anna, on aurait jamais imaginé qu’une terrifiante tueuse se trouvait là. Il suffisait parfois de grosses lunettes pour ressembler à une simple intello’ un peu mignonne. Mileena, au contraire, avec ses vêtements sombres, et son corps sensuel, attirait souvent les regards, et son regard finit par se porter vers Nahilys. Le jeune homme était assez efféminé, et Mileena se rapprocha de lui en souriant.

« Hey, salut, Nahilys ! Dis, ça te dérangerait de me raccompagner ? Je... Je sais que ce n’est pas commode, mais... J’ai peur la nuit, et on dit que Seikusu est une ville assez dangereuse... Mais, euh... J’veux pas te déranger, hein ! »

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Tekhos Metropolis / Re : Traque religieuse [Les saintes]
« le: mercredi 10 septembre 2014, 01:50:34 »
« Démone ?  Ne redis plus jamais ça sale trainée.  Je suis bien supérieur à ces êtres  faibles.
 -  Avec ta tête de gamine prépubère ? la railla Louisa. Arrêter de porter des couche-culotte, et on en reparlera ! »

L’arrogance, le trait commun de tous les êtres infernaux que l’Enfer chiait régulièrement sur ce monde. Ils se prenaient tous pour des pivots centraux et indispensables, alors qu’ils n’étaient rien de plus que des tas de merde chiés parle cul d’un gros tas de merde et de saloperies puantes. Pathétique... Mais son bouclier était résistant. Une chance que Lasandra ait choisi une méthode originale pour évacuer les civils. Sa balle perdue aurait pu toucher une gamine. Les autres Saintes se concentrèrent, s’apprêtant à tirer, mais Ace les attaqua avec un trait noirâtre, qui fila vers Lasandra. Malheureusement, leur adversaire allait constater que les Saintes n’étaient pas que des bonnasses en latex équipées de gros guns, mais aussi des meurtrières professionnelles suivant, au sein de la Congrégation, un entraînement rude. La mystérieuse divinité avait également généré une boule demagie noirâtre striée d’éclairs noirâtres.

Lasandra évita le trait en roulant sur le sol, et les balles jaillirent dans tous les sens, ébranlant le bouclier, le faisant scintiller. Quand l’ennemie lança sa boule, cette dernière explosa en plein vol. Les balles de Lasandra étaient puissantes, mais pas assez pour détruire ainsi une attaque magique chargée. Le tir venait de Vanessa Sinclair. La puissance des sortilèges sur les balles dépendait aussi de la puissance des balles elle-même. Elle utilisait des cartouches 12.7x99 mm, des balles conçues pour les mitrailleuses lourdes et les fusils de précision. À titre de comparaison, le Desert Eagle tirait des munitions .50 Action Express, d’un peu moins de 2 000 joules. Le fusil de précision de Vanessa, lui, tirait des balles d’une énergie de 18 000 joules. Un tir suffisamment puissant pour découper un corps en deux, et, quand la balle était enchantée, pour annuler un sort magique opposé. La magie sacrée s’opposait à la magie noire. C’était un fusil de précision automatique, avec un excellent recul, et Vanessa visait à nouveau, assurant son rôle de couverture.

« Tu es faite, Déesse, démone, ou quoi que tu sois d’autre. Nous sommes la Congrégation, et l’Ordre nous a appelé pour mettre fin à tes exactions. Tu as beau avoir la tête d’une gamine, ça ne m’empêchera pas de l’éclater sur le sol. Je suis Lasandra Dixon, et les autres sœurs sont mes Saintes. Entends bien ce nom, salope frigide, car c’est celui que tu diras à tes comparses quand on t’aura botté le cul, et que tu retourneras jouer des claquettes en Enfer. »

Amen. Lasandra fit à nouveau feu, en plaint le genou. Le bouclier tenait bon, mais il se fêlait de plus en plus. Leurs tirs n’attiraient cependant pas vraiment la discrétion, et la police, qui ignorait tout de ce qui se passait, était en train de se rapprocher. Or, les Saintes ne comptaient pas combattre les autorités séculières. Le principe de séparation du pouvoir religieux et du pouvoir laïc s’appliquait très bien à Tekhos, et s’opposait à ce que des religieux mènent une croisade sans l’aide et l’autorisation du pouvoir public. Or, Lasandra savait que l’Ordre Immaculé n’avait jamais appelé la police pour agir. Autrement dit, si on les capturait, elles en seraient bonnes pour se faire enfermer.

Ce qu’elles tenaient à éviter, pour être honnête.

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Tekhos Metropolis / Re : Traque religieuse [Les saintes]
« le: mardi 09 septembre 2014, 01:37:29 »
L’explosion de la cabane provoqua un mouvement de panique bien naturel, et fort heureusement nécessaire, car il permit de disperser les civils, évitant ainsi que la cible ne prenne en otage de malheureux enfants. Les mères de familles récupéraient leurs enfants en courant à toute allure, de même que les adolescentes se roulant des pelles sur la pelouse, ou ceux jouant au football. Les autres Saintes avaient retiré leurs bures, dévoilant leurs attributs en latex, ainsi que les bijoux avec, comme leurs fusils d’assaut et leurs fusils à pompe. Le canon du lance-roquettes de Lasandra continuait à fumer un peu, et elles virent leur cible se relever sans problème de l’explosion de la cabane. Elle avait volé depuis le toit, et, mis à part quelques vêtements déchirés, elle était parfaitement en état, et feignait la surprise. Elle n’était pas crédible, et Lasandra la regarda. Elle était trop proche pour qu’elle continue à user de son arme, et elle laissa tomber son lance-roquettes derrière elle, sortant son pistolet, un redoutable Desert Eagle, le tenant des deux mains en visant la tête de la femme.

« Mon dieu... J'ai vraiment eu chaude ce coup là, mais vous êtes barges ! »

Lasandra répondit rapidement, sans se poser de questions :

« Nous savons qui tu es, démone, et tu n’es pas la bienvenue ici. »

Lasandra fit feu avec son arme, en visant la tête de la femme. Une tête normale aurait explosé en mille morceaux sous l’impact de la balle. Cependant, la Sainte ignorait ce qui allait se passer avec elle. Est-ce que la balle se heurterait à un bouclier magique ? Est-ce qu’elle rebondirait contre sa peau divine ? Impossible de le savoir, même s’il fallait conserver à l’esprit que les balles de Lasandra, comme celles des autres Saintes, avaient été enchantées. Ses Saintes, elles, s’étaient dispersées à gauche et à droite de la cible, leurs armes pointées vers elle.

Loin de là, Vanessa, elle, visait la scène depuis un toit. Dans l’idéal, elle aurait préféré se positionner dans un clocher, mais il n’y avait pas d’église à proximité offrant un bon point de mire. Elle se trouvait sur son toit, couchée sur le sol, et visait sa cible avec un puissant fusil à lunettes. Après l’explosion de la cabane, elle avait vu leur cible se relever, et vit ensuite Lasandra pointer son Desert Eagle vers elle... Et faire feu.

En fonction de ce qui se passerait, Vanessa se tenait prête à les aider.

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Tekhos Metropolis / Re : Traque religieuse [Les saintes]
« le: dimanche 07 septembre 2014, 16:14:05 »
« I don't want to set the world on fire
I just want to start
A flame in your heart
»

Dans ses oreilles, la délicieuse musique filait depuis les baladeurs. Une musique pirate, qu’on ne trouvait pas sur les canaux légaux tekhans. I Don’t Want To Set The World On Fire, des Ink Spots. Dissimulées sous leurs longues robes noires classiques, les sœurs attiraient quelques regards étonnés des adolescentes du métro aérien. Ce dernier filait rapidement, sous un coucher de soleil en train de s’amorcer, dardant les immenses tours argentées de lueurs éblouissantes. Elles pensaient qu’elles devaient venir du Couvent de Tekhos Metropolis, une importante structure religieuse en périphérie de la ville. Il arrivait parfois que des nonnes en sortent, soit pour faire des courses, soit, ce qui était plus fréquent, pour accomplir du travail caritatif auprès d’associations de quartiers ou d’hôpitaux. Louisa Cain avait la tête baissée, laissant la musique filer, inaudible  pour les autres. Son objectif était de suivre les instructions de Lasandra Dixon, leur mère supérieure, qui les accompagnait. Leur groupe comprenait trois autres Saintes, et c’était Lasandra qui avait en tête le dispositif de traçage magique, qui leur indiquait la position de la cible.

Officiant habituellement dans les Badlands, cette portion de lande désertique entre Tekhos et Ashnard, les Saintes se trouvaient plutôt bien de leur secteur d’activités. Essayant de réinstaurer un peu de morale religieuse dans une région sans foi ni loi, gouvernée par les barons de la drogue et les seigneurs de guerre, elles étaient sur un trafic d’esclaves impliquant un cartel. Il y a quelques semaines, elles avaient assiégé l’un des ranchs principaux de ce cartel, dans une fusillade déjantée ponctuée d’explosions. Plusieurs Saintes avaient été blessées durant l’assaut, mais elles avaient soulagé les Badlands d’une bonne trentaine de salopards, et avaient découvert, dans les caves, des adolescentes tekhanes, venant de Tekhos Metropolis. Pas vraiment les Terranides et les sauvages venant des Contrées du Chaos auxquels elles étaient habituées. Elles avaient choisi de remonter la filière, et avaient rencontré le personnel de l’Ordre dans la Grande Cathédrale de Tekhos Metropolis, considérée par beaucoup comme le pivot central de l’Ordre Immaculé. Lasandra avait rencontré une cardinale supérieure de l’Ordre, qui lui avait indiqué que l’Ordre avait repéré, à Tekhos, une force divine malveillante. Il avait déployé plusieurs agents de l’Inquisition sur cette affaire, mais ces derniers étaient paralysés par les aspects légaux de cette affaire, devant collaborer avec les forces de police. La cardinale voulait agir vite, et avait besoin d’un groupe d’indépendants.

C’est là que les Saintes intervenaient. La cardinale leur avait remis un dispositif magique perfectionné, qui permettait de tracer la signature magique de leur cible. La mission était simple : la tuer... Si possible en évitant de faire trop de vagues. Elles n’étaient pas dans les Badlands, il y avait beaucoup de civils ici. Lasandra avait réuni un petit commando. Elles se reposaient dans une église des ghettos de Tekhos, et avaient ainsi eu l’occasion de constater que les ghettos masculins de Tekhos Metropolis n’étaient guère différents des villes des Badlands. Il y régnait la même insécurité, la même odeur de crasse permanente, formant presque comme une seconde peau, par-dessus les traces de désolation urbaine et de détritus jonchant le sol. Elles avaient vu les expéditions punitives, les gangs marquant leurs territoires à grands renforts de dents arrachées, de rotules pétées, et de cervelles éclatées contre des murs. Elles avaient fait profil bas, et leurs armes commençaient à les démanger.

« Prochaine station, mes sœurs », annonça Lasandra.

Louisa hocha lentement la tête, tout en laissant Beyond The Sea défiler dans ses oreilles. Le tramway aérien s’arrêta à une station longeant le parc, et les nonnes en sortirent, sans tenir compte des interrogations posées par les petites. Le tramway fila rapidement, et elles arrivèrent dans une station remplie de badauds, dont deux ou trois policières. Louisa jeta sur eux un regard louvoyant, les trouvant plutôt sexy.

« Elle est dans le parc. Vanessa, trouve-toi un point demire pour nous couvrir. »

Vanessa Sinclair, une tireuse d’élite, hocha lentement la tête, et s’écarta. Sous leur robe noire classique, les Saintes portaient leur réelle tenue, avec leur équipement. Elles descendirent l’escalier métallique, et s’enfoncèrent dans le parc, mains jointes, têtes penchées vers le bas, en position de parfaites dévotes. Certaines Tekhanes les photographiaient, d’autres promenaient leurs chiens.

« Est-on sure d’avoir les moyens de la supprimer ? demanda l’une des Saintes à Lasandra.
 -  Nos armes et nos munitions ont été enchantées par des sortilèges sacrés, rappela Lasandra. Ne laissez pas le doute voiler votre jugement, ayez la foi. »

Louisa avait coupé sa musique, et entendit un message radio. Vanessa avait trouvé son point de mire, d’où elle pouvait les couvrir avec son fusil à lunettes automatique. Elle s’entraînait dans le désert à tirer sur des radcafards depuis une position surélevée. Louisa pouvait lui faire confiance, et le regard de Lasandra se portait vers une simple lycéenne allongée sur le toit d’une cabane en bois... En apparence innocente.

« C’est elle, grinça-t-elle.
 -  Elle a l’air totalement anodine..., nota l’une des Saintes.
 -  Les démons le sont toujours, jusqu’à ce qu’on leur défonce le cul. Je m’occupe de la saluer. »

La femme se tenait près d’un jardin pour enfants, probablement pour y trouver des proies. Lasandra s’avança lentement, puis retira sa robe, et sortit son lance-roquettes. Sous la robe noire, il y avait sa tenue en latex, sa robe moulante. Le lance-roquettes, lui, était une armetekhane qui se déploya quand elle le sortit, jusqu’à avoir une apparence normale. Elle le maintint sur son épaule, visant la bicoque, et balança un missile, sous les hurlements catastrophés des Tekhanes situées à proximité.

La cabane n’abritait rien d’autre que du matériel de bricolage, et elle vola en éclats quand le missile la frappa de plein fouet.

*BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOMMM !!!*

C’était une entrée en matière comme une autre.

14
Avec la nuit qui se levait, le temps se rafraîchissait, et les grands fauves sortaient leurs griffes. Cette femme imbibée d’excréments n’avait virtuellement aucune chance de survie. Si le vent glacial ne la tuait pas, les prédateurs le feraient. Pour le coup, Vanessa avait préféré rejoindre la femme, plutôt que d’aller chercher son speeder de déplacement. Elle devait se dépêcher. Vanessa n’aimait pas se mettre ainsi, en position de combat rapprochée. Elle aimait bien le combat à distance, où elle pouvait facilement se replier, et où elle n’était pas directement exposée. La nuit s’abattait, et, malgré la lueur des étoiles, il faisait extrêmement sombre. Sans ses lunettes thermiques, Vanessa se perdrait, et elle avait du mal à voir la femme qui s’enfuyait, ses excréments perturbant sa visée.

Ses pas la rapprochèrent ainsi du cadavre du tigre qu’elle avait abattu pour appâter le troll, et elle vit que la femme était là, à genoux, devant le cadavre, visiblement à bout de force. Elle ne survivrait pas cette nuit, si elle n’avait pas eu la chance de croiser Vanessa. Cette dernière se rapprocha d’elle, l’odeur la rebutant un peu. Elle était très forte, et elle fronça les sourcils, en se rapprochant, n’osant pas la toucher.

« Si vous m’entendez... Je suis venue vous porter assistance. Je suis une religieuse. »

Une religieuse avec un fusil de précision faisant office de carabine de chasse, et une tenue érotique en cuir, ce n’était pas courant. Elle aurait bien aimé pouvoir l’inspecter, mais, avec l’espèce de purin sur son corps, Vanessa se sentait trop coquette pour ça. Elle sortit de ses vêtements un petit appareil, et appuya dessus, réveillant son speeder, qui s’avança vers elles... Et, pile au même moment, Vanessa entendit un rugissement sinistre s’échappant de la grotte.

*Oh merde, le troll !*

Le troll avait senti que le prédateur était parti, et avait senti la chair fraîche. Deux femmes ! Les trolls avaient beau être des animaux, des bêtes sauvages, ils faisaient aussi preuve d’un curieux sens humain. Il existait même, disait-on, des trolls intelligents pour protéger les hommes, s’habiller, et faire preuve d’un rudiment d’intelligence. Celui-là était sauvage, mais, tout en étant sauvage, la perspective de dévorer la chair de deux belles femmes (enfin, surtout d’une, vu qu’il ne sentait pas l’odeur de l’autre, la prenant probablement pour un mâle très sale) le tentait pour le faire sortir. Vanessa le visa, et fit feu. La balle atteignit le torse du troll, rebondissant contre sa peau, tout en le faisant grogner. Il s’arrêta, portant sa main à l’emplacement de la plaie, avant de rugir, frappant violemment le sol de sa lourde massue.

Vanessa devait se dépêcher, et perçut les lueurs des phares avant du speeder. Ce speeder était une place, mais, en se serrant bien, elle pouvait mettre une personne derrière elle. Le troll sortit de la grotte, et Vanessa fit à nouveau feu, visant son cou, mais le troll poursuivit sa route.

« Réveillez-vous, il va nous bouffer ! »

Le troll leva sa massue, et l’abattit sur Vanessa, la rejoignant en courant, faisant trembler le sol. Sa massue déchiqueta le corps du tigre, et Vanessa, en sautant sur le côté, put voir qu’il y avait d’énormes clous le long de la massue, qui soulevèrent le cadavre du tigre. Le troll se retourna vers Vanessa. Allongée sur le sable, elle fit à nouveau feu, cherchant le point faible de l’épaisse carapace du troll, qui manqua de peu écraser sous l’un de ses pieds la jeune femme que Vanessa tentait de secourir. Il leva sa massue vers Vanessa. Impossible d’esquiver.

Elle eut alors une idée, et appuya sur un autre bouton de son petit appareil de contrôle du speeder, allumant les feux de route. Pleins phares, le speeder agit comme une espèce de projecteur, et surprit le troll. Le troll, la femme pleine d’excréments, le cadavre du tigre, et Vanessa, se trouvaient sur une espèce de petite dépression, et le speeder put ainsi éclairer les yeux du troll, qui poussa un hurlement de surprise, ses pupilles se dilatant sous le choc. Il recula, surpris.

Vanessa se redressa alors.

« Maintenant ! Réveillez-vous, au nom des poils de cul du Seigneur ! »

Elle attrapa la femme par le poignet, sentant ses doigts s’enfoncer dans une texture écœurante, et gravit la dune, rejoignant le speeder, tandis que le troll, furieux, frappait sauvagement le sol, se rapprochant de la lumière infernale. Vanessa rejoignit son speeder, et poussa la femme par l’épaule, afin qu’elle s’installe dessus. L’adrénaline battant dans les veines de Vanessa lui permettait d’ignorer l’odeur fétide, et elle grimpa devant, tandis que le troll gravissait la dune. Sa massue s’abattit à quelques centimètres du speeder, des grains de sable atteignant le corps de Vanessa, qui démarra. Elle loupa le troll, faisant d’emblée un virage serré à droite, et fonça à toute allure, sous un hurlement rageur du troll.

Sa cible était le monastère, à quelques heures à peine avec son speeder.

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Prélude / Re : In God They Trust [Valawdées !]
« le: samedi 27 juillet 2013, 12:22:31 »
Petite MAJ de la fiche.

J'ai modifié quelques images des Saintes, après une récente recherche sur DeviantArt m'ayant permis d'en trouver plusieurs. Si vous en avez en stock, n'hésitez pas, soit à me contacter par MP sur mon compte principal (Alice Korvander), soit à poster ici, le mieux restant sans doute l'usage de MP.

(Juste pour précision, inutile de me souhaiter la bienvenue ; non seulement ça m'agace, mais vous passerez également pour des c*ns incapables de différencier une fiche de bienvenue d'une simple MAJ sur une fiche.)

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