Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une princesse, un orphelin... et paf, ça fait des chocapics ! (Princesse Alice)

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Timmy




~ Attends que j't'attrape toi ! Reviens ici, p'tit vaurien !

La menace, vociférée avec colère, provenait d'un homme, assez rondouillet, à la calvitie naissante, et portant par dessus ses vêtements un tablier constellé de plusieurs tâches d'origine visiblement alimentaire. Cet homme, donc, propriétaire d'une épicerie assez proche d'un quartier résidentielle, courait tant bien que mal dans les rues de Seikusu, plutôt bondées en cette heure tardive de l'après-midi, s'essoufflant à vue d'oeil et bousculant sans gêne les passants, afin de tenter de mettre le grappin sur un jeune garçon qui venait de se goinfrer de gâteau et de confiserie dans son magasin, et sans payer. Timmy.

~ Pardon ! Poussez-vous ! Excusez-moi !

Ce dernier courait du mieux qu'il pouvait pour échapper à son poursuivant, tout en tentant d'éviter tout ces obstacles que formaient le flot de citadins qui, pour la plupart, rentraient chez eux après une journée de travail ou d'école plus ou moins chargé. Tout ça pour quelques Oreo, une demi tablette de chocolats, deux canettes de limonade, une petite poignée de fraise tagada... et encore d'autre friandise dont il ne se souvenait plus. Ce n'était pas sa faute, s'il avait atrocement faim ! Le pauvre n'avait rien mangé depuis très tôt ce matin, et il était déjà quasiment cinq heures de l'après midi... mais le commerçant ne voulait rien savoir. Et puis, Timmy n'en était pas à son premier larcin, et il commençait à se faire une petite réputation dans les environs. A son grand désarroi. Ou pas. Il s'en fichait un peu, au fond, de ce que les autres pouvaient penser de lui, tant qu'il parvenait à manger à sa faim. Et puis il ne comprenait pas pourquoi cet homme faisait un tel cirque pour quelques sucreries alors que ses rayons en étaient plein à craquer ! C'était un peu insensé, mais, ce qui était sûr, c'était que l'épicier un peu ventripotent lui courait toujours après, et qu'il n'avait pas l'air de vouloir lâcher le morceau. Et Timmy, bien qu'assez endurant pour son jeune âge, ne pouvais pas fuir éternellement ! Il devait trouver une cachette, discrète, et attendre que cela se calme. Et vite !

Le jeune garçon bondit avec agilité sur le coté, s'engouffrant dans une ruelle annexe, et grâce à l'avance qu'il avait, pu profiter d'un très léger répit pour pouvoir se cacher sans être vue. Les choix qui s'offraient à lui n'étaient pas fameux : une porte menant vers une cave bien peu accueillante, un tas d'ordure dont l'odeur faisait fuir même les rats les plus affamés, une bouche d'égout au tunnel sombre et poisseux, une vitre brisée qui menait vers un appartement abandonné... Mais, de choix, il n'en avait pas vraiment, d'autant plus que la fenêtre, située au 1er étage, lui était un peu inaccessible au vu de sa petite taille.

~ Tu vas passer un sale quart d'heure, si j't'attrape !

Vite ! Plus le temps de réfléchir ! Ni une ni deux, Timmy sauta dans la bouche d'égout et atterris sur une petite flaque d'eau à la consistance un peu visqueuse, et pas très ragoutante.

~ Pouah ! Dégueu !

Il jeta un discret coup d'oeil à l'ouverture, vérifiant qu'il n'avait pas été suivi, et s'avança un peu, hors de portée d'un éventuel regard curieux. Mais le tunnel était sombre, et le jeune garçon, bien que d'ordinaire assez adroit, trébucha sèchement et tomba à terre. Il ferma les yeux, et s'attendait à cogner durement le sol poisseux, mais à sa grande surprise il atterris sur ce qui lui semblait être... de l'herbe ? En ouvrant les yeux, il se rendit compte qu'il avait quitté les égouts et son ambiance glauque, pour un assez grand jardin, le plus grand et verdoyant qu'il n"ai jamais vu, et illuminé par un soleil radieux qui le rendait plus sublime encore.

~ Oaaaaah... où est-c'que j'suis là !?

Timmy se releva, les yeux écarquillés, tournant lentement sur lui même et observant d'un regard curieux et assez interloqué les lieux...

~ Qui va là ! Arrêtez vous !

L'homme qui venait d'interpeller le jeune garçon s'avança d'un pas rapide, et semblait être le proprietaire de ce jardin... ou le gardien... Timmy ne savait pas trop, mais ce dont il était sur, c'était que la tenue qu'il portait était suffisamment rigolote pour qu'il pouffe de rire.

~ Je te ferais passer l'envie de rire, moi, tu va voir !

Le blondinet se ressaisit alors, conscient de la menace qui planait sur lui. Avant de détaler plus rapidement qu'un lapin face à la gueule béante d'un loup affamé ! Courir, encore courir, se cacher, c'était le principal moyen qu'il avait pour se soustraire aux ennuis qui lui tombaient dessus... Mais il n'avait rien demandé, lui ! Pourquoi personne ne le laissais tranquille ! Tandis qu'il courait, perdu dans ses pensées hautement philosophiques quant à la justice qui régnaient en ce bas monde, il ne vit pas l'ombre se profiler devant lui... et là.

~ BOUM ! ~

La jeune femme qui passait par là réceptionna malgré elle un Timmy lancé à pleine vitesse, et tomba à la renverse, sa poitrine amortissant le chute du jeune garçon.

~ Oh p-pardon mad... maman...

Le regard de Timmy se mit à pétiller subitement, des étoiles dansant dans ses yeux, et il se lova tendrement contre cette poitrine dont la douceur lui fit complètement oublier la présence du garde qui lui courait après. Il se pressa fort contre elle, les yeux clos, marmonnant dans sa barbe. *Maman... ♥*

Un petit garçon plein de surprise...
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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Alice soupirait tristement, assise sur l’un des bancs des petits jardins royaux. Ils se situaient au cœur du Château, mais, comme ce dernier n’était pas bien grand, les jardins, en conséquence, étaient étroits et étriqués. On les utilisait surtout pour permettre à certains dragons de se poser, mais les jardins, concrètement, n’avaient aucune autre fonction particulière. Ils se trouvaient enfermés à l’intérieur du château, entourés par de hauts murs et des alcôves. Il y avait au centre une fontaine devant laquelle Alice se rendait parfois la nuit pour prier, généralement quand elle savait que sa femme, ou son père, étaient dans une situation périlleuse. Elle se mettait à genoux devant la statue, tenant sa croix, en priant fermement.

*Il fait beau... Pourquoi je ne peux pas sortir ?!*

La Princesse regardait ce beau ciel bleu avec un air résigné et triste. Elle n’était pas assignée aux doléances cet après-midi, son père s’en chargeant. Elle avait donc espéré pouvoir se promener dehors, et, surtout, faire du cheval, mais le maréchal-ferrant l’en avait dissuadé, lui disant qu’il y avait une épidémie de bronchites chez les chevaux, et qu’Éclipse, son cheval, en était particulièrement atteint. Si elle le prenait, le brave, n’arriverait même pas à traverser le pont avant de s’affaler sur le sol. Elle aurait tout à fait pu sortir, mais Alice, comme toutes les Princesses, était contrariée quand son désir n’était pas exaucé. Elle voulait faire du cheval, pas faire une stupide randonnée ! Elle s’était donc rendue aux jardins pour bouder, tout simplement.

Elle s’y tenait encore quand elle entendit du bruit, la faisant tirer de ses pensées. Un garde s’énervait de l’autre côté des jardins. Drapée dans sa courte robe blanche, avec ses longs gants de la même couleur, Alice se releva lentement, se demandant ce qui pouvait bien passer par la tête de cet homme pour hurler ainsi. Alice entendit alors des bruits de pas précipités, synonyme d’une cavalcade... Et n’eut pas le temps de penser à grand-chose d’autre qu’une petite forme surgit devant elle, sans la voir, et la heurta de plein fouet.

« Uff ! » s’exclama Alice.

Surprise, elle en eut brièvement le soufflé coupé, manquant tomber sur les fesses, avant que l’homme, visiblement un garçon, ne se mette à lui parler, ses yeux rivés sur... Sa poitrine.

« Oh p-pardon mad... maman... »

Et, ni une ni deux, il se lova contre elle, fourrant sa tête entre ses seins, surprenant Alice. La Princesse était d’ailleurs tellement décontenancée qu’elle n’arrivait plus à formuler les mots, se contentant d’observer cette scène en clignant des yeux. Maman ? Elle l’entendit répéter une fois ce mot, et tenta d’intervenir. Il se serrait contre elle, réclamant probablement un geste d’affection, geste dont la Princesse, pour le moment, était bien incapable de rendre. Elle en avait d’ailleurs les joues légèrement rouges. On ne l’appelait pas tous les jours « Maman » !

« Je... tenta-t-elle de commencer.
 -  De quel droit oses-tu importuner la Princesse, misérable ?! »

Le garde était revenu, et, avant qu’Alice n’eut le temps de dire quoi que ce soit, il attrapa le brave garçon par le col, et le renversa sur le sol, avant de lever le pied pour s’apprêter à le rouer de coups.

« Je vous défends de le toucher ! » s’exclama alors Alice.

Surpris, le garde regarda la Princesse. Autour d’eux, on se rapprochait. Des nobles, d’autres gardes, qui avaient entendu ce raffut.

« Madame, se justifia le garde, c’est un drôle, probablement un voleur qui s’est introduit ici pour voler nos pitances. »

Bras croisés, Alice fit osciller son regard entre le jeune garçon, manifestement terrorisé, et le garde.

« Si c’est un voleur, je doute qu’il agisse par malice, plutôt par nécessité. Regardez-le ! Il est complètement terrorisé !
 -  Nul serf n’a le droit de pénétrer dans l’enceinte sans y avoir été expressément autorisé ! Le règlement est très clair sur ce...
 -  Je connais le règlement ! l’interrompit Alice. Et je sais aussi que la violation de cette sanction ne saurait être punie par des blessures physiques. »

Le garde soupira. La timide Princesse, effacée, pouvait parfois se révéler très hargneuse, comme en ce moment, où elle déployait les griffes. Alice poussa le garde, et se pencha vers l’adolescent, lui faisant un sourire innocent et délicat.

« Tu vas bien ? Tu vois bien que je ne suis pas ta mère, n’est-ce pas ? Où se trouve-t-elle, d’ailleurs? Quel est ton nom de famille ? »

Il n’était pas rare que de jeunes adolescents tentent de s’infiltrer dans le Château, que ce soit pour y voler des victuailles, par simple goût du risque, ou, pour les plus précoces, pour contempler le corps parfait de la Princesse. Alice savait que le meilleur moyen de les en dissuader était un bon coup de pied dans le derrière, mais elle avait toujours eu du mal avec les châtiments corporels, même légers. Elle-même y avait eu droit dans le passé, et ça ne lui manquait pas du tout. Si elle avait l’opportunité de les éviter, il va sans dire qu’elle le ferait !


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