Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 15 samedi 21 décembre 2013, 15:21:48

Difficile d'exprimer clairement ce que Tala ressentait envers les soldats ashnardiens. Bon en vérité, elle ne les distinguait pas vraiment des autres soldats. Elle détestait tout ce qui pouvait avoir attrait à des guerrier tout simplement. Ce ressentiment, il ne pouvait que s'approcher sur de la haine. Tala avait apprit à la reconnaitre en étudiant parmi les hommes, elle n'avait pas oublié cette période. Elle pouvait encore visualiser la page de ce livre énorme qui listait tous les mots existants et leur donnait une définition. La Haine. "La haine est une hostilité très profonde, une exécration et une aversion intenses envers quelqu'un ou quelque chose. Calculée, froide et systématique, la haine se distingue de la simple inimitié, plus spontanée, impulsive et affective". Mais elle avait aussi entendu les paroles de son professeur à ce sujet, un homme sage qui n'était malheureusement plus de ce monde. « Haïr, c'est tuer virtuellement, détruire en intention, supprimer le droit de vivre. Haïr quelqu'un, c'est ressentir de l'irritation du seul fait de son existence, c'est vouloir sa disparition radicale. » Un assassinat purement virtuel de l'esprit en quelque sorte. Étais-ce là réellement ce qu'elle ressentait ? Étais-ce si fort que cela . Peut-être pas finalement. Tala avait beau les détester au plus au point, elle n'était pas encore prêt à s'imaginer tuer et éradiquer tous les ashnardiens de ce monde. Sinon, cet homme face à elle ne serait plus en vie à ce jour. Elle l'aurait laissé purement crever dans la boue, ou l'aurait achevé purement et simplement. Mais elle ne l'avait pas fait, elle l'avait sauvé. Pour elle, la vie était trop précieuse pour qu'elle prenne seule la décision de prendre la vie d'un être dont elle ignorait tout. La haine n'était peut-être pas si grande après tout... le temps avaient sans doute amoindrie sa rancune.

L'homme lui fit remarquer que ce n'était pas lui qui vivait dans cet endroit bourré de monstre, ou du moins dans la forêt voisine. Ce qu'elle était alors ? Elle répondit immédiatement :

- Prudente et expérimentée. Assez pour avoir survécu sans mal jusqu'ici... contrairement à vous.

En effet, il avait bien faillit y rester et ses compagnons n'avaient pas eu autant de chance. Tala était né ici, elle savait à quoi s'en tenir, elle savait quels étaient les endroits à éviter et comment se comporter. Les monstres n'avaient as encore ressentis le besoin de venir marcher sur leur territoire. Rien ne les y poussaient. La nourriture était largement assez abondante dans ces contrées infestées.
L'homme l'invita soudain à approcher de la carcasse du monstre qui gisait là. Curieuse, elle s’exécuta tout en gardant toujours un espace raisonnable entre elle, le soldat, et ce qui restait de l'épouvanteur.
Mais si l'homme l'avait fait venir, ce n'était pas uniquement pour récupérer ses biens, il avait un message à lui faire passer, assez important pour qu'il juge nécessaire de la mettre au courant. Il s'agissait des goules, ces créatures détestables et répugnantes attirées par la mort comme des papillon de nuit vers la lumière. En moins joli.
Tala avait déjà entendu parer de ces créatures et en avait aperçut une il y a très longtemps, alors qu'elle ne devait avoir que huit ou dix ans maximum.

Le guerrier avait raison. S'ils laissaient ces corps trainer là, ils allaient attirer des goules. Et mieux valait éviter ce genre de chantier. Tala s'inquiétait de la sécurité de sa meute et de la nature plus que tout le reste. Étonnant tout de même que cet homme veuille la mettre au courant. Pourquoi voulait-il absolument l'aider, hein ? A moins qu'il n'ait simplement besoin d'une excuse pour avoir des bras supplémentaires afin de se débarrasser de la salle besogne. Elle hésita un instant, l'observant avec un regard méfiant tandis qu'elle réfléchissait. Rien ne l'obligeait à la faire, comme rien ne l'avait obligé à sauver la vie de ce type. Mais son cœur était bon, et celui-ci la poussait à accepter. Et écouter son cœur avait toujours été sûr pour elle jusque là. Elle finit par soupirer.

- Très bien, je vais vous aider. Je connais un endroit où on pourra trouver du bois assez sec. Ce n'est pas loin, venez.

Elle tourna les talons et guida l'individu. Il ne leur fallut pas plus de cinq minutes pour trouver l'endroit exact. Ils n'avaient qu'à se baisser pour ramasser les branches qui se trouvaient là, des morceaux de bois et des brindilles de toutes sortes, parfait pour allumer un feu rapidement. Et Tala était connaisseuse en la matière. Elle ramassa en silence autant de bois qu'elle le pouvait puis retourna jusqu'au cadavre de l'épouvanteur aux côtés du soldat.
Elle commença ensuite à disposer le bois de sorte à faire partir un peu rapidement. En revanche, pour créer une flamme, il allait leur falloir autre chose. Des galets pouvaient suffire en général, mais ce n'était ni fiable ni très rapide.
Agenouillé sur le sol et triant le bois, elle lança alors :

- Avez-vous de quoi faire une flamme ? Sinon je craint qu'il faille se contenter de technique plutôt sommaires et moins rapides pour allumer ce bucher. Vous...

Elle s'immobilisa. Là, à l'instant, son instinct lui hurlait un danger. Sans réfléchir une seconde de plus, elle se jeta sur Cahir pour l'aplatir au sol sous son poids au moment même ou une panthère immense bondissait. Elle les rata de peu et feula avec rage, visiblement affamée. Mince alors... elle n'avait pas du frapper assez fort la première fois et l'animal avait reprit ses esprits et avait continuer à roder dans le coin. Tala gronda, grognant de façon similaire aux loups. Elle murmura :

- Surtout, je vous conseil de ne pas bouger.

Sur ces mots, elle se redressa lentement sans quitter l'animal des yeux qui leur tournait autour, les yeux luisants dans l'obscurité. Tala sortit son couteau et enjamba le guerrier pour s'éloigner un peu, prenant bien soin d'attirer l'attention de la bête uniquement sur elle.
Soudain, la panthère bondit de nouveau. Elle était rapide, trop pour que la jeune femme n'évite le coup de griffe qui lacéra son épaule. Elle poussa un cri, mais se força à garder l'équilibre pour répliquer. Cependant, Tala savait qu'elle ne faisait pas le poids contre le félin enragé. La journée avait été rude et il lui restait encore quelques gouttes de venin dans le sang.
La panthère lui sauta à la gorge et la plaqua à terre comme une simple poupée de chiffon. La sauvageonne parvint à agripper la gorge du prédateur et à y plaquer sa lame pour l'empêcher de refermer ses crocs sur sa gorge. En revanche, ses griffes s'enfonçaient lourdement dans sa chair, lui faisait perdre du sang et des forces. Elle gémit, tenant, bon, mais sentant ses forces l'abandonner. La panthère était trop lourde pour elle. Elle aurait du se montrer plus vigilante...
« Modifié: mercredi 15 janvier 2014, 09:51:48 par Tala »


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 16 lundi 23 décembre 2013, 02:48:32

Bonne patte, Cahir suivit Tala dans la jungle, vers un endroit où il y avait du petit bois pour allumer un feu. Dans un certain sens, brûler les cadavres était aussi satisfaire la tradition ashnardienne. Les guerriers valeureux, morts au combat, était incinérés. Comme il l’avait dit à tala, c’était pour empêcher les goules de venir, mais aussi une sorte de tradition religieuse, qui avait fini par s’instaurer. Ces hommes étaient morts en affrontant une redoutable bête, et lui-même avait bien failli y passer. Sa survie tenait plus du miracle qu’autre chose. Ils méritaient des honneurs. Et, de plus, Cahir avait besoin de Tala. Sa petite histoire sur les goules, en réalité, pouvait très bien n’être que du flan. S’il n’y avait pas de goules dans la région, il n’y avait aucun risque qu’elles apparaissent. Cependant, il était toujours réellement possible qu’il y en ait. Mieux vaut prévenir que guérir, après tout. Sous terre, les cadavres n’attireraient pas les goules, et, quand bien même ce serait le cas, les goules n’auraient qu’à rester dans les profondeurs. Cahir aida donc la jeune femme à récupérer du bois, puis retourna vers la tour. Le soleil continuait à s’abaisser, et, en voyant le ciel, avec ses lueurs orangées, il se dit qu’il devait y avoir de superbes panoramas ici... Tout d’un coup, il se mit à sourire brièvement, s’imaginant faire l’amour avec Tala sous un beau coucher de soleil, dans une ambiance crépusculaire, où le ciel donnait l’impression de s’embraser.

Cahir revint rapidement à la réalité. Il avait récupéré son épée, certes, mais il était aussi un homme. Cette femme l’intriguait, et, en un certain sens, l’attirait. Une curiosité qui tenait à la fois sa nature, et aussi à son corps. Que voulez-vous ? Cahir était un homme. Cependant, il se voyait mal la forcer, ou la séduire. Il craignait surtout qu’elle ne cherche à le tuer, ou à le planter là. Et, en l’état actuel des choses, Cahir n’avait pas spécialement envie de devenir un homme des bois.

*Ceci dit, rester avec elle, dans la forêt, ne comprendrait pas que des inconvénients...*

Elle lui expliqua qu’ils allaient devoir faire du feu à l’ancienne. Cahir pensa furtivement à ces notions de survie, quand il devait, avec ses hommes, s’aventurer dans de longues forêts pour rejoindre des grottes, afin d’entrer discrètement dans les forteresses ennemies, pour procéder à des assassinats, ou ouvrir discrètement les portes du château, quand il entendit un bruit soudain, venant de derrière lui... Comme une branche qu’on casse. Il eut à peine le temps de tourner la tête que Tala bondit sur lui, l’étalant sur le sol. Elle fut plus rapide, et son visage se retrouva contre le sien. Cahir en fut tellement surpris qu’il se mit à croire, pendant une demi-seconde, qu’elle allait l’embrasser (et Dieu sait qu’il ne serait pas contre), avant de sentir un déplacement d’air.

« Surtout, je vous conseille de ne pas bouger » intima la femme, d’une voix qui n’avait rien de sensuel.

Bien que Cahir soit rompu aux ordres, quelque chose lui dit qu’il allait contrevenir à celui-ci. Tala se releva, saisissant un couteau, et essaya d’affronter une redoutable panthère... La même que Cahir avait vu tout à l’heure. Une créature qui avait du entendre le combat contre l’épouvanteur, et qui, maintenant ce dernier mort, pouvait enfin braconner par ici. Tala se dressa face à l’adversaire, et Cahir roula sur le sol, se dirigeant vers son épée. Elle était éloignée, et, le temps qu’il se relève, il entendit Tala gémir. La panthère s’écrasa sur elle, enfonçant ses griffes acérées dans sa peau, sa gueule se rapprochant de la sienne.

*Merde !*

Le sang se mettait à ruisseler. Cahir n’avait pas le temps d’attraper son épée. Il se mit à courir, et son pied frappa la panthère en pleine tête, sous le museau. Elle en lâcha la dague, qui tomba à plat sur le corps de Tala, et la panthère, dans un couinement, recula. Le coup de pied, frappé avec force, l’envoya rouler sur le sol, mais elle se releva indemne, plus surprise et furieuse que blessée. Cahir se pencha, et attrapa l’arme, avant d’entendre la panthère bondir vers lui. Il roula sur le côté, fléchissant les genoux. Les griffes de la panthère lui lacérèrent le dos, et il poussa un cri, en manquant trébucher sur le sol, plusieurs lignes rouges lui barrant le corps.

« Putain de pute... » soupira-t-il.

Il se releva, tenant sa dague. Torse nu, face à la panthère, il ressemblait à un guerrier préhistorique se livrant à un combat illusoire pour sauver sa dulcinée des griffes d’une panthère furieuse. Cahir aurait tout à fait pu laisser Tala à son triste sort, se saisir de son épée, et pourfendre sans difficulté la panthère. Au lieu de ça, il se tenait à côté de Tala, son ridicule poignard devant lui. La panthère l’observait, poussant des hurlements en se déplaçant de gauche à droite, cherchant à effrayer sa proie. Cahir conservait une posture agressive.

*Sait-elle que c’est moi qui ait tué l’épouvanteur ? Est-ce que ça l’impressionne ?*

Les animaux étaient beaucoup plus intelligents qu’on ne le pensait, surtout les prédateurs. La panthère claquait des dents, ses yeux jaunes semblant ruisseler de rage. Chacun de ses pas sur le sol soulevait du sable, et Cahir, lentement, se déplaçait, essayant d’atteindre son fourreau. Son dos lui faisait mal. La panthère allait attaquer à nouveau, et Cahir allait devoir réagir rapidement.

*Au corps-à-corps, je ne survivrais pas, et, si jamais je me penche pour récupérer mon épée, elle bondira sur moi... Je n’ai pas le choix, il va falloir jouer le tout pour le tout.*

Cahir retourna la dague, la saisissant par le bout, avant de l’utiliser comme arme de lancer. Il n’aurait le droit qu’à un essai, gagnant, ou perdant... Et, dans ce cas, il perdrait tout. Il devait attendre que la panthère fonce. Autrement, elle n’aurait qu’à bondir sur le côté. L’apatride réfléchissait, tous les muscles aux aguets. Le soleil faisait luire la lame.

La panthère bondit alors, prenant tout son élan, et Cahir lança la dague. Il loupa la tête du monstre, mais atteignit l’une de ses pattes. Dans un couinement de douleur, le prédateur roula sur le sol, tournoyant follement, avant de s’arrêter, la fourrure recouverte de poussière. La panthère se mit à gémir. La dague s’était retirée, mais le prédateur se mit à s’enfuir, boitillant légèrement, blessé. Il était probable qu’il la reverrait, mais Cahir avait d’autres préoccupations pour l’heure.

« Tala ! Tala, ne vous endormez pas ! »

La panthère lui avait lacéré les épaules, et il distribua quelques petites gifles sur les joues de la femme.

« Je n’ai plus d’élixir pour vous soigner, mais il reste des objets dans la tour. Laissez-vous faire. »

Son ton était rapide, précipité, mais ses pensées étaient toujours claires. Soulevant Tala, Cahir la porta à bout de bras. Elle ne pesait pas grand-chose contre ses bras, et il retourna dans la tour. Il grimpa les étages, et arriva ainsi dans l’ancienne chambre du mage, où trônait encore un lit. La pièce était en piteux état, et il déposa Tala sur le lit, dont les articulations et les ressorts craquaient, puis ouvrit les placards. Poussière, manuscrits jaunis. Il n’y avait plus aucun instrument, et, alors qu’il réfléchissait, il se rappela le nécessaire de soin qu’un de ses anciens camarades avait amené avec lui.

*Bien sûr, suis-je bête !*

Il descendit dans la pièce du laboratoire, là où ils avaient affronté l’épouvanteur, et retrouva rapidement le sac. Il n’y avait pas d’élixir, mais un baume, et des bandages. Il remonta la voir, et appliqua des soins de premiers secours, répandant le baume sur ses plaies, puis les bandages. Les griffes de la panthère s’était enfoncées de quelques centimètres, et n’avaient, fort heureusement, percé aucune veine.

« Reposez-vous, Tala. Il ne vous arrivera rien, je vous le promets... »

En l’état actuel des choses, c’était le mieux qu’elle avait à faire.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 17 mercredi 15 janvier 2014, 10:17:31

Tala avait sans doute perdu de la sagesse des hommes à force de vivre dans cette meute. En effet, n'importe quel être humain normal et saint d'esprit de ne serait pas jeté ainsi dans un combat à mains nues contre une panthère de cette taille, et surtout particulièrement affamée. Mais dans ce genre de situation, dans son esprit et dans son âme, elle était louve. Une louve alpha plus précisément, qui ne craignait pas de risquer sa peau. Le loup était agressif par nature envers les autres prédateurs, ils n'avaient pas pour habitude de reculer, même face à un animal plus gros qu'eux. Cependant, dans la plupart des cas, les loups n'étaient pas seuls, ils se déplaçaient en meute. Hors à ce moment précis, Tala était seule. Quoique... pas tout à fait.
La sauvageonne s'attendait à mourir, elle y pensait, mais étrangement ça ne lui faisait pas peur. Mourir était naturel pas vrai ? Elle n'avait pas d'ambition humaine qui la retenait ici bas, il n'y avait guère que le fait de ne plus revoir sa meute qui l'attristait dans le fait de mourir.
La jeune femme n'avait pas conscience de la gravité de ses blessures. Tous ce qu'elle savait, c'est qu'elle perdait assez de sang pour que son corps s'engourdisse et lui paraisse soudain las et impuissant. Sa vue se troubla. Décidément, ce n'était pas sa journée. Une araignée venimeuse, et maintenant un fauve. Peut-être les esprits avaient décidé que ce jour devait être son heure. Quel dommage tout de même...

Tala n'avait pas conscience non plus du combat qui se déroulait à ses cotés. Elle entendait des bruits, mais n'avais pas assez de force pour chercher à savoir ce qui se passait. Le souffle court, elle ferma les yeux et se laissa aller complètement contre le sol, sans chercher à gâcher son énergie dans des tentatives veines pour se relever. Rester immobile garderait peut-être davantage de sang dans ses veines, et lui ferait gagner un peu de temps. Mais du temps pour quoi au juste ?
Elle entendit la voix du guerrier au dessus d'elle. Elle avait bien faillit l'oublier. Etait-il capable de la soigner dans un endroit pareil ? Elle en doutait, mais se garderait bien de dire quoi que ce soit. Elle n'avait d'autre chois que de lui faire confiance.

La suite fut une série d'évènements complètement flous. Le temps qui s'écoulait était devenue une notion trop complexe pour elle. Avait-elle perdu beaucoup de sang ? Étant donné l'état dans lequel elle était, c'était sûrement le cas. Elle pouvait simplement distinguer une ombre noire, certainement celle de l'homme, qui s'évertuait à la soigner. En revanche, elle ne sentait pas son contact. La bonne nouvelle fut de finalement sentir des fourmillement, puis de vives brûlures à l'endroit des plaies. Enfin ! Son corps réagissait de nouveau et c'était plutôt bon signe. Elle grimaça. Les blessures, heureusement, n'avaient été assez grave pour être mortelles. En revanche, elles l'avaient sévèrement diminuée. Le guerrier tenta de la rassurer. Se reposer ? Ou était-elle d'ailleurs ?
La sauvageonne cligna plusieurs fois des yeux et prit le temps d'observer la pièce. Bon, ils ne pouvaient se tenir qu'à l'intérieur de la tour. Elle n'aimait pas trop cette situation. Être dans un état de faiblesse extrême dans un endroit complètement inconnu et clos de surcroit l'angoissait. Elle avait beau se dire que ce type n'en voulait pas à sa vie, elle peinait encore à lui faire totalement confiance.

- Je dois retourner auprès des miens.

Elle tenta de se redresser. Elle gémit un peu car ses plaies se réveillèrent. Au moins, elle ne l'empêcheraient pas de marcher. Cependant, sa tête se mit à tourner un peu violemment et elle du se contenter de la position assise pendant un moment, histoire de ne pas prendre le risque de s'étaler comme une crêpe sur le sol. Elle soupira.

- Je savais que c'était une mauvaise idée de venir ici. Si j'étais resté auprès de ma meute ça ne serait pas arrivé. J'ai manqué de prudence. Vous avez repris possession de vos affaires, vous avez du bois... vous n'avez plus besoin de moi maintenant. Et puis vous l'avez dit vous même, il ne m'arrivera rien ici. Reprenez votre route et ne vous occupez pas de moi. Une fois reposée je retournerai auprès des miens et on oubliera tous les deux cette mésaventure.

Pas sûr en effet qu'elle en garde de très bon souvenirs. Depuis que sa route avait croisé celle du guerrier, ils ne lui arrivait que des ennuis. Bon ce n'était pas directement de la faute de cet homme, mais quand même.
Elle fit une nouvelle tentative, mais se lever et tenir sur ses jambes lui étaient apparemment encore interdit. Son organisme accusait encore le coup, il allait en effet lui falloir du repos.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 18 jeudi 16 janvier 2014, 01:52:46

Curieuse femme que cette sauvageonne, à tout point de vue. Elle vivait dans la forêt comme une sorte de bête, mais en ayant, malgré tout, conservé certains réflexes issus de la civilisation... Cahir avait pu les observer dans sa manière de parler, mais aussi dans sa connaissance du monde. Elle connaissait Ashnard, ce qui laissait sous-entendre une certaine éducation, même sommaire, et une certaine connaissance historique et géographique du monde. Voilà qui était, en réalité, fascinant. Cahir n’aurait jamais cru qu’une femme éduquée, qu’une enfant ayant connu la civilisation, puisse survivre dans la forêt.

*D’un autre côté, elle n’a pas vraiment connu les meilleurs aspects de la civilisation… Je suppose que ceci a du favoriser son choix de s’en séparer, et de la fuir, de s’isoler dans la forêt, là où, au moins, elle ne pouvait pas subir la cruauté des hommes...*

L’apatride restait pensif, songeur, essayant de trouver comment interpréter le comportement de cette jeune femme, essayant de trouver comment la convaincre de ses intentions. En la voyant dans le lit, assoupie, il se surprit à éprouver pour elle une sorte d’attirance... Une attirance qui lui revenait encore dans le corps. Elle était une sorte de panthère noire, elle aussi, une beauté sauvage, issue de la jungle. Il en irait presque jusqu’à la caresser, lorsqu’elle commença à émerger, pour émettre, très rapidement, le souhait de vouloir partir :

« Je dois retourner auprès des miens. »

Cette ingratitude était typiquement féminine. Elle entreprit de se relever. Il l’entendit gémir, et comprit qu’elle ne devait surtout pas sortir. Dehors, il faisait nuit. Les étoiles brillaient dans le ciel, et Cahir savait très bien que sortir de nuit dans une vaste forêt était franchement déconseillé. La belle Tala n’arriva malheureusement pas à se relever, restant assise. Son corps cicatrisait plutôt vite, mais la panthère ne l’avait pas loupé. Tala se remit alors à parler, à l’attention de Cahir, l’enjoignant à partir, et à la laisser ici. Une moue désapprobatrice éclaira ses lèvres.

Il se releva, et s’écarta un peu, se rapprochant de l’âtre d’une cheminée à proximité, afin d’allumer un feu.

« Vous voudriez donc que je vous laisse ici, après avoir risqué ma vie contre une panthère furieuse ? J’ai bien noté que vous ne m’aimiez pas, Tala, et je pense que je peux vous comprendre. Je sais de quoi les Ashnardiens sont capables, et je ne m’attends pas à ce que vous m’appréciiez davantage. Cependant, je ne peux pas vous laisser ici, ni même vous laisser sortir. »

La luminosité décroissait, et il alluma donc le feu de cheminée. Pendant quelques minutes, l’homme ne disait plus rien, jusqu’à ce que les flammes finissent par partir. Durant son apprentissage, il avait appris à faire des feux de camps. Un Corbeau Noir devait savoir être autonome, indépendant, et savoir se débrouiller dans des environnements hostiles et dangereux. Une fois le feu allumé, il se redressa. Des courants d’air frais commençaient à monter, donnant à cette tour vétuste une impression d’être hantée. Cahir attrapa une chaise ancestrale en bois, et la planta face à Tala, avant de s’asseoir pesamment dessus. La chaise craqua dangereusement, et il n’en tint pas compte.

« Je ne vous apprendrais rien, Tala, mais il fait nuit... Et vous êtes éloignée de votre zone. La nuit, les gros prédateurs sortent. Et, si vous êtes appétissante pour les yeux d’un homme, sachez que vous le serez tout autant pour les créatures de la nuit. Ils n’oseront pas entrer dans cette tour, car elle les effraie, mais, si vous sortez, ils vous prendront en chasse. »

Il pensait qu’elle s’en doutait déjà, mais Cahir savait qu’il était parfois intéressant que quelqu’un d’autre vous rappelle les évidences, afin d’éviter que votre esprit ne s’emballe à se surestimer, et à imaginer des plans saugrenus et risqués.

« Demain matin, je vous aiderais à rejoindre votre meute, et je m’en irais. Sachez que je n’ai jamais voulu vous causer le moindre tort, mais que, tôt ou tard, ce koshchey aurait fini par vous attaquer. Cette partie de la forêt est anormalement calme, car les animaux s’en sont enfuis. Quand le koshchey aurait eu faim, il se serait, tôt ou tard, aventuré près de vous, et vous aurait attaqué. Il préfère la chair humaine à toute autre chose. Je ne vous demande pas de m’être reconnaissant, bien sûr que non, mais juste d’essayer de vous dire que je ne suis pas venu ici pour déclarer la guerre, ou pour vous arracher de votre sanctuaire. »

Il déglutit silencieusement, réfléchissant soigneusement. On sentait bien qu’il n’avait pas encore fini, car ses yeux étaient dans le vague, comme s’il réfléchissait. Comment convaincre cette adolescente terrorisée ? L’homme eut une légère moue pensive sur le visage, avant de choisir la carte de l’honnêteté :

« Je vous admire, Tala.  Je peux survivre dans la forêt, moi aussi, mais j’ai reçu un entraînement particulièrement lourd et difficile pour ça. Quand j’avais votre âge, on m’attachait fermement, pieds et poings liés, avant de m’abandonner en plein milieu d’une forêt, torse nu, et en me laissant, éventuellement, un poignard. C’était à moi de trouver un moyen de sortir de la forêt avant que la nuit ne tombe, sous peine, soit de mourir, soit, pire encore, d’échouer, et d’apporter l’opprobre sur ma famille... »

Une opprobre qu’il avait fini, de toute manière, par leur apporter.

« Je ne dis pas ça pour vous flatter, Tala, mais je le pense. Votre capacité à survivre m’impressionne, et, d’une certaine manière, je me sens un peu responsable de la manière dont vous avez fini ici. En un sens, vous avez raison. Si vous ne m’aviez pas aidé, vous ne vous seriez jamais retrouvée dans cette situation... Alors, permettez-moi juste une question, puisque nous sommes coincés ensemble... »

Il attendit un peu, réfléchissant à nouveau, avant de poser sa question :

« Pourquoi m’avez-vous aidé ? Avant même que je vous menace d’empoisonner votre forêt, ce qui, bien sûr, n’était que du bluff, pourquoi avoir choisi de me soigner quand vous avez vu ma carcasse ? »
« Modifié: lundi 02 février 2015, 01:15:15 par Cahir »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 19 vendredi 17 janvier 2014, 09:54:21

Il fallait d’ordinaire plusieurs longues années aux être humains, même né en société, pour apprendre à parler correctement et avoir la notion géographique, ou même apprendre à cuisiner. A Tala, il ne lui avait fallut que trois ans. Alors oui, elle était une jeune femme incroyablement intelligente. Si elle était née parmi les hommes, nul doute qu'elle serait devenue quelqu'un d'important, une sorte de petit génie. Mais elle était née louve en quelque sorte, seul le sang coulant dans ses veines était humain.
Sa façon d'agir et de se comporter au fond, étaient également animale. Une femme disons normale aurait pensé à remercier le guerrier et aurait sans doute aussi accepté davantage sa compagnie. Mais Tala avait des notions plus sauvage. Il lui avait de nouveau sauvé la vie certes, mais elle n'avait pas prit la peine de le remercier. A t-on jamais vu un loup serrer la pince à un autre parce que celui-ci avait tué un adversaire ? Non. La solidarité était naturelle, c'était le fondement de la meute.

Le dénommé Cahir refusait de partir et de la laisser se débrouiller. Elle soupira doucement. Elle s'en était douté. Les humains se sentaient toujours obligé de faire preuve d'une bonté et d'une générosité maladive lorsque l'occasion se présentait. Certainement pour se sentir mieux et se prouver à eux-même quelque chose, effacer leur pêché ou des trucs du genre. Bon, tous n'étaient pas ainsi. Certains humains, les pires, se contentaient de faire le mal purement et simplement. Elle en savait quelque chose.

Dire qu'elle n'aimait pas cet individu était peut-être un peu fort. Elle restait simplement méfiante. Le fait qu'il l'ait protégé et soignée ne faisait pas de lui un ami et un être de confiance. Elle était exigeante sans doute, mais c'était ce qui la maintenait en vie. Elle ne le connaissait pas, elle ignorait tout de lui, et elle savait à quel point l'être humain pouvait se montrer fourbe et faux.
L'homme entreprit d'allumer un feu. Silencieuse et immobile, Tala l'observa faire sagement jusqu'à ce qu'il s'installe sur une chaise face à elle et reprenne la parole. Elle l'écouta, le fixant droit dans les yeux sans chercher à fuir son regard. Signe, en quelque sorte, qu'elle n'était pas intimidée. Quelques morts la firent grincer des dents, mais elle resta de marbre : "appétissante pour les yeux d’un homme". Elle était assez intelligente pour savoir que cet appétit là n'avait rien à voir avec l’appétit d'un monstre quelconque. Et pour cause, elle avait déjà servit de repas aux hommes. Autant éviter de devenir le repas d'un monstre également cela dit. Ni l'un ni l'autre n'était agréable. Du moins à ses yeux.

Comme elle restait muette, le guerrier continua sur sa lancée, toujours sous l'oreille et le regard attentif de la sauvageonne. A un moment donné, elle sourit. Décidément les humains étaient bien étrange. Risquer sa vie ainsi dans le simple but de s'endurcir et de pouvoir survivre... il existait des moyens beaucoup moins radicales. Mais l'homme était terrifié par le temps, tout devait aller vite. Quitte à mourir. De son coté, elle n'avait pas de quoi rougir de ses capacités à survivre seule. Elle était née dans la forêt et avait été élevée par une meute de loup. Elle était louve, pas humaine. Elle était faite pour cette vie, un point c'est tout. Et sa vie, elle le devait à la protection de sa meute, comme chaque membre d'entre elle. Un loup solitaire ne fait pas long feu.

A la fin, il finit par lui demander pourquoi elle l'avait aidé et pourquoi elle ne l'avait pas laissé mourir purement et simplement. Tala ne répondit pas tout de suite, le regard plongé dans celui du guerrier comme si elle essayait de lire en lui. Pendant ce temps, le feu avait grandit et la lueur de ses flammes dansaient dans les prunelles noires de la belle sauvage, ainsi que sur sa peau brune, léchant les formes de son corps nu et parfaitement immobile. Puis elle sourit de nouveau et se pencha légèrement vers l'homme.

- Vous n'aimez pas trop l'idée que je puisse vous détester ou vous craindre, vous repousser ou vous fuir, n'est-ce pas Cahir ? Une inquiétude amusante et typiquement humaine je dois dire. Ne vous en faîtes pas, je n'ai rien contre vous. Pas personnellement en tous cas. Pas pour l'instant. J'espère simplement que vous vous montrez tel que vous êtes. L'Homme aime bien paraitre ce qu'il n'est pas. Pour mieux se protéger, ou pour mieux faire le mal. Pourtant l'être humain est bien plus beau à nu.

Une phrase qui pouvait avoir beaucoup de sens, mais dans la bouche de Tala, il n'y en avait qu'un bien entendu.
Consciente qu'elle n'avait pas répondu à la question du guerrier, la jeune femme prit tout de même le temps d'étirer délicatement sa nuque pour détendre ses muscles endoloris, puis de jeter un œil aux bandages.

- Lorsque l'on vie dans une meute, on doit avoir une confiance aveugle en chacun des membres qui la compose. Une meute se base sur des liens solides et une solidarité à toute épreuve. Voilà ce qui m'a poussé à vous aider. Rien d'autre que mon éducation. Vous n'êtes pas l'un des miens, vous n'êtes pas un loup. Mais vous êtes un humain, et j'ai conscience d'en être un moi aussi. J'ai vu mourir et brûler des êtres que j'appréciais lorsque je vivais au village. L'homme qui m'a tout apprit et qui a prit soin de moi a donné sa vie pour tenter de sauver la mienne. Quand je vous ai vu agonisant, j'ai repensé à tout cela. J'ai fait abstraction de votre masque, de votre titre, de votre rôle, de votre origine. De tous ce qui détruit et dégrade les êtres tel que vous. Je me suis efforcée de voir seulement l'essentiel, de voir l’être que vous étiez à nu. Alors plus rien ne m'empêchait de vous sauver la vie. Un être vivant reste une création de la nature. Elle seule pouvait décider de votre mort, certainement pas moi. Et si je me suis trouvé sur votre chemin, c'est que je devais vous aider.

Son regard se posa de nouveau sur l'homme.

- Et vous m'avez sauvé la vie pour les même raisons. Aidé et motivé d'autant plus parce que cela représentait une bonne action et soulageait peut-être votre âme des fautes que vous avez pu commettre. Et puis par la sensation d'être obligé de me rendre la pareille. Je n'ai pas longtemps fréquenté les hommes, mais j'ai rapidement appris à les connaître.

Elle replongea ses yeux dans les flammes. C'était un spectacle toujours très captivant, parce que c'était un phénomène en quelque sorte incontrôlable et naturel. La nature s'exprimait, et ça imposait le silence, l'admiration.
Au bout d'un long moment, Tala ajouta :

- Je vais suivre vos conseils. Votre compagnie est plutôt agréable finalement.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 20 dimanche 19 janvier 2014, 02:07:32

La manière dont l’ombre des flammes se reflétait sur le corps de Tala avait quelque chose de délicieusement hypnotique et d’envoûtant. Cahir l’observait cependant assez peu. La jeune femme ne cessait de le regarder, sans ciller, pensant probablement que le fait de baisser les yeux équivaudrait à une sorte de soumission. Le guerrier devait bien conserver en tête que Tala résonnait plus avec un esprit animal qu’avec un esprit civilisé. Dans les sociétés primitives, c’était les hommes les plus vigoureux qui avaient le droit d’avoir les plus belles femmes dans leur couche, les plus faibles étant dévolus aux tâches ingrates. Une philosophie qu’on retrouvait dans les meutes de loups, où c’était le plus puissant, le mâle-alpha, qui dominait le groupe. À bien des égards, Ashnard fonctionnait aussi sur ce même principe, et, de manière encore plus générale, toutes les civilisations avaient toujours reposé sur la loi du plus fort. C’était le fondement initial de toute civilisation, et c’était quand ce fondement était violé que les choses se gâtaient. Dans une société civilisée, le plus fort était l’État. Quand cette donne changeait, quand les contrepouvoirs et les contestations affaiblissaient le pouvoir de l’État, son droit, ses lois, ses normes, ses autorités publiques, alors c’était le chaos. Fondamentalement, Cahir était convaincu qu’il n’y avait, fondamentalement, pas beaucoup de différences entre l’être primitif et l’être évolué. La seule véritable différence était que le mâle-alpha s’était institutionnalisé, et que les rapports sociétaux s’étaient complexifiés. Le monde continuait à tourner de la même manière, et c’était une bonne chose, pour lui.

Il restait encore à savoir comment aborder Tala. Il se voyait mal lui sauter dessus. La belle femme avait un regard de panthère, et un corps basané qui le faisait rêver. On aurait presque dit une Zerrikanienne, l’une de ces femmes sauvages vivant dans la jungle de Zerrikania. Une beauté indigène qui éveillait les fantasmes des autres civilisations, tel des Ashnardiens comme Cahir. Tala était d’une magnifique beauté, sombre et profonde. Elle parla assez longuement, lui exposant sa vision des choses.

« Et vous m'avez sauvé la vie pour les même raisons. Aidé et motivé d'autant plus parce que cela représentait une bonne action et soulageait peut-être votre âme des fautes que vous avez pu commettre. Et puis par la sensation d'être obligé de me rendre la pareille. Je n'ai pas longtemps fréquenté les hommes, mais j'ai rapidement appris à les connaître. »

Soulager son âme... C’était un bien grand mot. Cahir ne dit rien, n’esquissant même pas un sourire. Pourquoi l’avait-il sauvé ? Parce qu’il avait besoin d’elle ? Parce qu’il voulait coucher avec elle ? Parce qu’il trouvait intolérable qu’une femme meure à cause de lui ? Pour être honnête, lui-même l’ignorait. Il avait juste, sur le coup, trouvé intolérable que Tala puisse mourir. Il la vit observer les femmes, et lui se détendit un peu, glissant son regard sur les seins de la femme, ainsi que sur ses hanches. Ses vêtements s’étaient défaits, et elle s’offrait à lui toute nue, sans gêne. Une phrase qu’elle avait prononcé lui revenait naturellement en tête : « l’être humain est bien plus beau à nu ». Une telle phrase ne pouvait pas s’interpréter de cinquante manières à la fois, surtout de la part d’une femme qui vivait loin de toute société. Voulait-elle qu’il se déshabille ?

On n’entendit plus que les flammes crépiter, avant que Tala ne finisse par prendre à nouveau la parole. Le feu réchauffait cette pièce froide.

« Je vais suivre vos conseils. Votre compagnie est plutôt agréable finalement. »

Cette fois, il sourit, et se releva lentement.

« Je l’espère bien. »

Il avait répondu assez rapidement, sans y porter plus attention, et réfléchit un peu.

« Je pense que je vais aller chercher de quoi manger. Nous avons un feu, et il paraît que la viande d’épouvanteur, bien rôtie, est bonne. »

De toute façon, ils n’avaient rien d’autre sous la main. Cahir récupéra son poignard, et défit alors ses vêtements.

« Je n’ai pas de tablier, et je n’ai pas envie d’avoir du sang d’épouvanteur sur mes affaires. »

Impossible de savoir pourquoi il avait ressenti le besoin de se justifier. On ne gommait pas des années et des années de civilisation en quelques heures. Il ne resta plus que son caleçon lorsqu’il descendit. L’épouvanteur était toujours en bas, et il entreprit de trancher dans son abdomen, à l’aide de son poignard. Le sang de la bestiole l’éclaboussa, un sang rouge, inoffensif. Cahir avait appris à dépecer les bêtes. L’exercice lui prit une demi-heure, et il enroula la viande avec les vêtements de ses anciens camarades, la ramenant ensuite, tout en s’épongeant un peu le corps, essuyant les traces de sang.

Lorsqu’il retourna dans la chambre, en hauteur, il avait encore quelques traînées de sang sur le corps. Les flammes ondoyantes du feu auraient presque pu lui donner l’impression, avec ses muscles et ses hématomes, de ressembler à une sorte de guerrier tribal. Le mâle rapportant la viande à sa femme. L’image ne manquait pas de vraisemblance en l’état actuel des choses. Il se rapprocha du feu, et entreprit de faire cuire sur des brochettes la viande de l’épouvanteur.

« Maintenant que nous partageons le gîte et le couvert, je pense que nous pouvons nous tutoyer. »

Il revint vers elle, avec deux brochettes, et s’assit sur le lit, juste en face d’elle, et lui en tendit une.

« Et je dois admettre que tu as pleinement raison sur un point... L’homme est bien plus beau nu, et ceci s’applique très bien aux femmes également. »
« Modifié: lundi 02 février 2015, 01:14:58 par Cahir »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 21 lundi 20 janvier 2014, 08:03:49

On faisait toujours des rencontres étranges lorsque l'on vivait depuis toujours à l'état sauvage. De bonnes et de mauvaises naturellement, tout comme ailleurs. A dire vrai, la jeune femme ignorait encore si celle-ci serait positive. Jusqu'à présent, outre leur petit différent du début, tout se passait plutôt bien. Une sorte de gêne flottait toujours un peu dans l'air car chacun cherchait un peu à définir l'autre, à le sonder, à le connaître. Ils étaient tous deux une sorte de mystère pour l'un et l'autre quoiqu'on en dise. Tala avait beau avoir apprit à connaître les hommes, ceux-ci étaient tous différents. Et trois années d'expérience ne suffisaient pas à en dénouer tous les secrets.
Le feu était un élément que la sauvageonne affectionnait tout particulièrement. Pour sa beauté, mais aussi pour son utilité. N'ayant pas de fourrure comme les loups, et étant étonnement resté imberbe depuis toujours, il était parfois difficile de supporter les caprices de dames nature, particulièrement lors de le saison hivernale. En été, elle était toujours entièrement nue. Mais lorsqu’approchait le froid, elle se confectionnait de grands manteaux de fourrure ou de simples tuniques et pagnes avec la peau du fruit de sa chasse et autres merveilles que la nature lui offrait.

Finalement, le guerrier se leva et décida d'aller chercher de la viande sur cet épouvanteur mort, dehors. Une riche idée car la fille des loups commençaient justement à avoir faim. Elle hocha alors simplement la tête en le suivant des yeux et l'observa se dévêtir et expliquer qu'il ne voulait pas salir ses affaires. Souriant d'un air amusé, elle lui lança, juste avant qu'il ne disparaisse :

- Quel homme délicat vous faîtes !

Elle rit intérieurement, puis se tourna de nouveau vers le feu, désormais seule. Elle entoura ses épaules doucement de ses bras et ramena ses jambes contre elle. La douleur de ses blessures s'atténuaient, elles cicatriseraient bien assez vite. Tala ferma les yeux. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à sa meute. A ce moment précis, elle l'entendit hurler. Otaktay s'inquiétait et devait, entre autre, sonner l'heure du dîner. Il avait du attraper un beau gibier et espérait qu'elle les rejoigne. La jolie sauvage soupira. Elle aurait aimé lui répondre et le rassurer, mais cela risquait de l'attirer. Et elle ne voulait pas avoir à calmer la possessivité féroce de son mâle alpha face à Cahir. Otaktay avait déjà enregistré son odeur plus tôt, dans la forêt, et se contenterait de faire le lien entre lui et l'état d'intense fatigue dans lequel il l'avait retrouvé à cause du poison plus tôt. Bref, Cahir serait une menace, et ça finirait très mal.
Tala resta donc silencieuse et referma ses yeux pour profiter de la douce chaleur ambiante. Quelques minutes plus tard, elle entendit le guerrier revenir.

Lorsqu'elle le vit entrer dans la pièce, elle eut presque l'impresion durant une seconde de voir quelqu'un d'autre, un individu bien différent. En effet, il se rapprochait désormais bien plus d'un homme sauvage comme elle que d'un soldat d'Ashnard. Et ça lui plaisait. Elle ne fit cependant pas de remarque sur le moment et le laissa s'occuper de la nourriture. La jeune femme cuisait rarement sa viande, elle la mangeait cru, comme tous les loups de sa meute. Mais elle connaissait le goût de la viande cuite et adorait ça. Cela lui donnait un goût plus... parfumé.
Elle huma l'odeur avec gourmandise et sourit en le voyant s'approcher et lui tendre une brochette. S'asseyant plus confortablement, elle prit celle-ci avec plaisir et mordit dedans sans attendre. Quel délice !
Il avait parlé de se tutoyer. Tala se rendit alors compte que jusqu'à présent, elle n'avait jamais tutoyé personne. Pas même son tuteur après trois ans à vivre à ses cotés. Peu importe.
Elle hocha de nouveau la tête et continua de savourer son plat improvisé. Elle n'avait encore jamais goûté à de l'épouvanteur, mais ce n'était pas mauvais.

La voix du guerrier vint de nouveau briser le silence, des mots auréolés d'un sous entendu qui n'échappa pas à la sauvageonne. Elle leva les yeux de son met et l'observa. Oui, Cahir était plus beau ainsi, du moins aux yeux d'une fille comme elle. Sans compter que ce corps était sublimé par le sang qui s'y trouvait. N'importe quelle autre femme aurait pu trouver cela incommode et répugnant, sans doute, mais pas pour une fille des loups. Les femelles alpha accordait beaucoup d'importance aux mâles forts braves. Certes, Cahir n'avait as tué cet épouvanteur, mais il avait montré de quoi il était capable face à cette panthère. Il avait su éveiller son intérêt. Pourtant il restait un être humain, et ce simple fait suffisait à la mettre mal à l'aise, alors qu'elle ne pouvait qu'admettre cette sorte d'attirance qui naissait.
Et puis il y avait cette fidélité sans faille qu'elle dédiait à Otaktay. Car c'était lui son compagnon et le mâle alpha.

- Vous...

Elle se reprit.

- Tu me trouve belle ? La plupart des hommes se méfient et repoussent la différence. Heureuse que tu sache au contraire la respecter et l'apprécier.

Une autre manière pour elle de rougir entre autre. Et de le remercier du compliment. Un compliment qui ne s'adressait pas seulement à elle d'ailleurs, car il avait parlé des femmes en générale. De toute manière, il n'y avait pas plus modeste en la matière que notre petite sauvage.
Tala termina sa brochette, heureuse d'avoir enfin quelque chose dans son estomac. Elle était de meilleure humeur après avoir mangé. Plus détendue. Elle reporta alors son attention sur le soldat.
Après une brève hésitation, elle tendit timidement la main pour effleure son torse du bout des doigts. Elle récolta un peu de sang au passage, mais ne s'en formalisa pas, semblant dessiner les contours du corps de l'homme.

- Je me suis toujours promise de ne jamais plus me laisser toucher par un homme. Et aucun homme ne me touchera.

Il y eu un silence. Étais-ce une façon de lui faire comprendre qu'il ne devait rien attendre d'elle ? Et qu'il avait plutôt intérêt à éviter de la toucher ? Pas vraiment. Elle n'avait pas terminé. Elle continua d'effleurer son torse, puis ses épaules d'une caresse, avant de s'arrêter sous son menton et de lui redresser doucement le visage.

- Une femelle alpha ne s'offre qu'à un seul et unique mâle durant toute sa vie. Ainsi vont les choses. Elle ne se reproduisent pas et non aucun rapport sexuel, sauf lors de la période des amours qui n'a lieu qu'une fois par an. Cependant...

Elle le poussa lentement, l'allongeant alors sur le lit pour se glisser à quatre pattes au dessus de lui, le dominant en quelque sorte, mais avec douceur. Elle pencha son visage vers le sien et continua :

- Tu ressemble là davantage à un animal qu'à un homme sans tes affaires. Mais il reste une part de toi trop humaine, et c'est bien dommage. Je me trouve hors des limites de mon territoire, et tout ce qui se trouve hors de ces limites me donne la possibilité de... certaines choses. De certains écarts. Tu aimerais me prendre, Cahir, je peux le sentir...

Elle glissa sa main jusqu'au seul tissu qui restait sur le guerrier, son caleçon, et posa simplement le bout de ses doigts sur le sexe de celui-ci qui commençait tout juste à réagir sous le désir. Ses yeux noirs plongés profondément dans les siens, elle reprit :

- Mais serais-tu capable d'oublier entièrement ce que tu es ? Serais-tu capable, cette nuit, pendant que tu jouira de moi, de n'être rien d'autre qu'un animal et de me prendre comme tel ? Car je n'accepterai rien d'autre. Je ne veux pas qu'un humain, un soldat Ashnardien qui plus est, profite de moi. En revanche, l'animal en toi peut me convenir...

Que faisait-elle ? Simplement suivre son envie du moment. En effet, elle ne se trouvait plus sur le territoire d'Otaktay. Et même si elle aimait profondément son compagnon, elle ne pouvait ignorer ce désir de découvrir et de vivre quelque chose de fort. Braver l'interdit, il n'y a rien de plus excitant n'est-ce pas ?


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 22 mardi 21 janvier 2014, 02:10:16

Dire que Cahir n’agissait pas de manière calculée serait un mensonge. Face à une autre femme, il aurait tout à fait pu se déshabiller dehors, puis se rhabiller, et essuyer proprement tout ce sang. Face à une femme qui n’aurait pas été une belle sauvage reniant la civilisation, il se serait montré plus propre, tout en essayant de conserver une certaine dose de virilité. Cahir n’était certes pas un tas de stéroïdes et de muscles imbéciles ambulants, il n’était certes pas une masse idiote qu’on utilisait simplement pour ses poings, mais il savait mettre en valeur sa masse musculaire et ses pectoraux. L’apatride observait silencieusement Tala, sans rien dire. Elle était belle, oui, et il savait que l’attirance qu’il éprouvait pour elle lui était rendue. Il aurait pu la forcer, et il pressentait qu’elle n’attendait que ça, mais l’apatride avait encore ne lui d’ultimes réserves de moralité pour ne pas agir, sans être expressément sûr qu’elle aurait aimé ça. Il louchait sur ses jolis seins, sur la manière dont les flammes léchaient son corps, dansant dessus, observant ses beaux cheveux, sa magnifique silhouette... Il sentit des fourmillements dans son sexe, alors qu’elle mangeait avec appétit, croquant dans sa brochette, tirant sur la viande tendre. Lui-même mangeait, et la nourriture permettait à son esprit de penser à autre chose que son sexe. Comme Tala, l’apatride avait faim, et cette belle brochette lui fit du bien. Les lignes de sang continuaient à glisser sur son corps, semblables à des espèces de peintures tribales, évoquant un guerrier préhistorien. Ashnardien, Cahir avait déjà pu affronter des sauvages dans des contrées reculées, barbares et primitives, où des peuples sauvages pratiquaient le cannibalisme, des sacrifices rituels, et parlaient un borborygme affreux et indiscernable. Il avait vu à quel point ces gens étaient faibles, misant tout sur la peur primale qu’ils espéraient inutilement insuffler dans le cœur vaillant des forces ashnardiennes.

Elle se retourna vers lui, et, pendant plusieurs minutes, sembla débattre avec elle-même de l’opportunité de coucher avec lui. Cahir ne disait rien, amusé. Elle avait beau être une sauvage, son raisonnement restait assez similaire à celui d’une femme moderne. On ne s’offrait pas au premier venu, et on pouvait juste approuver Tala en ce qu’elle n’était pas ancrée dans les carcans moraux et les inhibitions que la vie en société, naturellement, induisait. Elle exprimait librement son envie de coucher avec lui, ainsi que els obstacles qu’elle rencontrait. Lui, qui n’avait rien dit, continuait à être silencieux. Sur ce point, un homme savait quand il fallait se taire, et quand il fallait parler.

Lorsque les doigts chauds et tendres de Tala heurtèrent son torse, il en eut un léger frisson, sa respiration s’accélérant brièvement. Vu comment Tala parlait, elle devait être zoophile, et coucher avec un loup, le mâle-Alpha de sa meute.

*Répugnant.*

Cahir se sentait Presque oblige de la sortir de là, d’aller massacrer tous ces loups, pour lui montrer qu’elle n’avait pas à être soumise à ce dernier. Les Ashnardiens pouvaient être accusés de tous les maux, mais sûrement pas de sexisme. En effet, chez les démons, il était fréquent que les femmes aient un rôle assez influent, et, à Ashnard, il y avait, sur ce point, une sorte d’égalité sexuelle, qui tenait à la conception ashnardienne de la société. La liberté devait primer. Cahir l’écouta donc parler, et se laissa coucher sur le dos. Quand elle se mit au-dessus de lui, à quatre pattes, sensuelle panthère, son érection s’accrut, déformant son sous-vêtement, alors que la jeune femme aventurait ses doigts le long de sa virilité, en éprouvant la fermeté. Toujours silencieux, l’homme la regardait, leurs visages proches. Il sentait sur ses lèvres le souffle de sa partenaire, un souffle précipité, tendre, accéléré, témoignant de l’impatience qu’elle était en train de ressentir.

« Mais serais-tu capable d'oublier entièrement ce que tu es ? demanda-t-elle. Serais-tu capable, cette nuit, pendant que tu jouiras de moi, de n'être rien d'autre qu'un animal et de me prendre comme tel ? Car je n'accepterai rien d'autre. Je ne veux pas qu'un humain, un soldat Ashnardien qui plus est, profite de moi. En revanche, l'animal en toi peut me convenir... »

Il soupira lentement, et aventura une main sur le bas du dos de Tala, agrippant l’une de ses fesses, l’autre se posant sur le torse de la femme. Il poussa alors, et renversa la jeune femme, s’étalant sur elle, sa virilité heurtant son bassin, continuant à déformer son morceau de tissu, qui était alors plus une barrière qu’autre chose. Cahir soupira de plaisir sous le contact des seins de Tala, qui s’enfoncèrent contre son torse. Il se rapprocha de ses lèvres, mais, sans l’embrasser, préféra lécher sa nuque, remontant sur sa joue.

« Devrais-je aller jusqu’à porter une fourrure de loup pour te satisfaire, jeune femme ? demanda-t-il. Tu me demandes d’agir comme une bête sauvage, de te perforer tout le corps, et, en même temps, tu fixes des conditions... C’est un marché de dupes. Si je le voulais, je pourrais te forcer, ma chère Tala, te baiser sauvagement, puis te rouer de coups, et t’arracher d’ici, pour faire de toi ma chose... Ainsi que le font les animaux. Et, crois-moi, je prendrais plaisir à te soumettre. »

Il rapprocha son visage du sien, son nez proche du sien, et reprit, toujours étalé sur elle, le feu crépitant à proximité :

« Tu n’es pas une bête, Tala, et je ne suis pas un chien sauvage qui remue la queue. Ne me demande pas d’agir comme un prédateur, car, si c’est ainsi que tu vois ce que je vois, j’irais voir ton mâle-Alpha, je l’égorgerais, et je t’enculerais à sec sous son regard vide. »

Cahir posa une main derrière la tête de Tala, agrippant ses cheveux, tout en déplaçant son autre main pour tirer sur sa culotte. Elle collait un peu, à cause du sang, et il dut s’activer un peu pour pouvoir la faire glisser. L’apatride releva les jambes, et continua à la faire glisser, jusqu’à pouvoir la retirer. Il restait allongé sur le corps de la femme. Une main sur sa nuque, et l’autre qui se posa sur ses délicieuses hanches.

« Soit doit en passant, et tu n’as pas à t’en faire sur ce point, la manière dont je coucherais avec toi ce soir n’aura rien d’élégant ou de très civilisé. Tu m’excites follement, ma belle, et ce sera une joie de te baiser toute la nuit. »

Il l’embrassa alors, agrippant ses lèvres, et remonta sa main le long de ses hanches, pinçant l’un de ses seins, tandis que son sexe, dur et tendu, frottait contre le bassin de la femme, glissant sur sa peau sombre et basanée.

Quand bien même aurait-elle voulu le repousser qu’il était désormais trop tard. Il était sur elle, et, après tout, puisqu’elle voulait une bête, c’est ce qu’il allait lui donner.

Or, un animal ne s’arrêtait pas avant d’être pleinement soulagé.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 23 mercredi 22 janvier 2014, 08:00:28

"L'animal qui est en toi". Pour Tala, cela avait une signification bien précise. Une signification qui, manifestement, était différente pour les autres. Pour l'être humain civilisé, se comporter comme un animal revenait à se comporter comme un monstre de la pire espèce. Comme si tous les animaux étaient des êtres vils, violents et sans cœur, sans sentiments ! Quelle ignorance que de penser ça. Être animal, pour la jeune femme, revenait plutôt à faire ressortir ce qu'il y avait de plus naturel en nous, de faire fi des habitudes purement humaines inculquées par la société et l'éducation. Ils s'agissait d'aller chercher son âme et de suivre son instinct. S'il est un animal, alors l'être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation.
Homme : animal si éperdu dans la merveilleuse contemplation de ce qu'il pense qu'il est, qu'il néglige ce qu'il devrait indubitablement être.
Voilà sa véritable définition ! Il n'existe pas d'animal plus mesquin, stupide, infâme, pitoyable, égoïste, méchant, envieux et ingrat que l'être humain ! Il est le plus grand des lâches, car il a peur de lui-même. C'est ce que pensait la sauvageonne depuis toujours, et malheureusement, elle en eut de nouveau la preuve.

Excité, le guerrier la renversa soudain en arrière, échangeant alors les rôles pour l'écraser de son poids. Elle eut un étrange frisson lorsqu'il lécha sa nuque jusqu'à sa joue. Un frisson de plaisir qui se mua en un frisson de dégoût et de peur lorsqu'elle entendit ses paroles. Il avait l'air sérieux... était-il devenu fou tout à coup ? Tala tenta promptement de le repousser, mais ses blessures gémirent et la firent grimacer, l'empêchant d'être efficace.

- Tu es stupide ! Si c'est ce que tu veux, si tu crois que c'est ce que JE veux, alors tu es idiot ! Un animal ne...

Elle ne termina pas sa phrase, car il avait approché son visage et que le corps de l'homme, la plaquant efficacement contre le lit, réveillait la douleur dans son corps. Elle pouvait sentir le sexe dur et excité du guerrier contre sa peau, sensation qui, étrangement, la terrifiait désormais. Les mots qui suivirent la secouèrent plus encore. Elle aurait référé avoir mal compris. Son regard noir apeuré se mua en une colère sauvage désormais et elle enfonça ses ongles dans les bras de l'homme qu'elle tentait de repousser en vain.

- Si tu oses toucher à un seul de ces loups, je...

Elle quoi ? Elle le tuerai ? Elle s'y essayerait certainement. Mais ce guerrier, même étant capable de faire fuir une panthère affamée, était-il réellement capable de tuer Otaktay entouré de sa meute ? Peu probable. A moins qu'il utilise des moyens fourbes dont les humains avaient le secret.
Cahir avait agrippé sa chevelure à hauteur de sa nuque, s'activant à défaire le tissu tandis que Tala grognait et se rebiffait. Elle sentait le cauchemar arriver, il était proche, il suffisait de l'écouter et de sentir ce membre viril tendu et durcit par l'excitation. Il l'embrassa, plaquant ses lèvres contre les siennes, pinçant l'un de ses seins. Tala se crispa.

Elle aurait du se montrer plus prudente. Elle était trop inexpérimentée pour tenter de jouer à ce jeu, autant du point de vu sexuel que du point de vue sociétal. Trois ans parmi les hommes n'étaient pas suffisant pour pouvoir les comprendre tout à fait et encore moins anticiper leur réaction. Elle ne s'était pas exprimée correctement, elle n'avait pas su communiquer comme il l'aurait fallut. Elle s'était montrée jeune et stupide et en payait maintenant le prix.
La sauvageonne lutta contre le baiser, pour finalement refermer ses dents sur la lèvre inférieure du guerrier, jusqu'au sang. Elle pu sentir le goût âpre du sang qui coula en petite quantité sur sa langue. Il ne l'avait pas volé ! Elle le relâcha rapidement et gronda.

- Lâche-moi ! Disparais ! Je savais que je n'aurai jamais du te faire confiance, monstre !

Mais dans l'état où elle était, ses tentatives pour le repousser étaient veines. Et puis ce sexe fièrement dressé et bouillant contre son bassin n'avait certainement pas pour projet de la laisser filer.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 24 jeudi 23 janvier 2014, 01:25:16

Que serait la vie sans un zeste d’imprévisibilité ? Cahir était en train de goûter aux merveilleuses lèvres de cette femme. Il sentait ses ongles meurtrir sa chair, provoquant des ondes de douleur qui le faisaient frissonner, mais ce ne fut rien en comparaison de la douleur vive qu’il ressentit quand elle le mordit à la lèvre, jusqu’au sang. Cahir sentit comme un éclair le traverser, et rompit le baiser en se redressant subitement, portant une main à ses lèvres. Cette petite peste avait mordu fort, et, pendant un bref instant, il envisagea de la gifler, de lui montrer qui était le maître ici, de lui imposer le respect. Une envie de violence uniquement dictée par la douleur qu’il ressentit, mais qui disparut quand Tala se mit à s’énerver, se contorsionnant sous lui.

« Lâche-moi ! Disparais ! Je savais que je n'aurai jamais du te faire confiance, monstre ! »

Il l’observa alors. Elle se débattait. Il était assis à califourchon sur elle, et ses poings s’écrasaient contre son torse, impuissants à pouvoir sérieusement le repousser. Si fragile, si faible... Une jeune femme qui avait rejoint une meute de loups. L’évidence le frappa alors. Il réfléchit quelques secondes, et, sans prévenir, attrapa subitement les deux poignets de la femme, et les plaqua contre le lit, se penchant vers elle, son visage se rapprochant du sien.

« Ta colère ne fait que dissimuler ta peur, petite sauvage... Inexplicablement attiré par les hommes, au point de les secourir, mais fondamentalement terrorisé par eux... Crois-tu donc pouvoir me le nier ? Crois-tu donc que je sois incapable de le comprendre ? Tu as peur du monde des hommes. Peut-être est-ce pour ça que tu as décidé de faire des loups ta propre famille. Eux te protègent des gens comme nous. »

Elle avait beau vouloir tenter de se débattre, la prise était trop forte. Cahir était musclé, et, tout ce qu’elle aurait pu faire, c’était lui cracher dessus. Il la relâcha alors et se releva, avant de s’extirper du lit. Il se retrouva sur le sol, avec son sexe toujours tendu, qu’il pressa entre ses doigts. Cahir soupira silencieusement, et observa le feu, avant de s’asseoir sur sa chaise, observant le reflet chatoyant des flammes, plongé dans ses pensées. Sa lèvre lui faisait toujours mal. Elle avait mordu fort, et une seule énergie au monde pouvait insuffler une telle force : le goût de la peur. Tala avait eu la peur de sa vie, car elle avait revu en Cahir l’icône de cet homme violent et cruel.

« Je ne te forcerai pas, Tala. Les hommes sont mauvais, c’est un fait. Nous sommes à l’image de la Nature : mauvais, cruels, égoïstes, meurtriers. La Nature n’est qu’un cycle éternel de tuerie et de barbaries. Les espèces les plus faibles sont écrasées par les plus fortes, et nous ne pouvons survivre qu’en tuant les autres, et en les dévorant, en nous repaissant de leur chair. Oui, les hommes sont mauvais, Tala, il serait vain de le nier... »

Cahir se releva alors, se rapprochant un peu d’elle.

« ... Mais nous savons faire la part des choses. Tu essaies de nier quelque chose qui est profondément ancré en toi, Tala... Tu essaies de nier le fait que tu sais faire la distinction entre ce qui est bon ou mauvais. Tu es fondamentalement humaine, Tala. Loin de moi l’idée d’insinuer que les animaux ne sont pas capables d’éprouver des sentiments, mais les animaux, vois-tu, sont restreints dans une logique immuable. Une logique qui aurait normalement du conduire à ce que tu m’achèves, au lieu de me soigner. Tu es une humaine, Tala, et j’en suis un aussi. L’être humain est à la fois fondamentalement bon et mauvais, et je sais ce qui est bon ou mauvais. Jamais je ne te forcerai, Tala, quand bien même j’ai une envie furieuse de coucher avec toi. Sache que je pourrais le faire, et tu le sais... Mais je ne le ferais pas. »

L’apatride parlait longuement, et n’était pas sûr que son discours soit très clair. Il se rapprocha à nouveau du lit, et haussa les épaules.

« Je ne te ferais pas l’amour à la manière des loups, Tala, mais à la manière des hommes... Avec toute la passion dont les hommes savent faire preuve, mais aussi toute notre imagination. Mais, dans un sens, je comprends tes réticences... »

L’homme s’assit sur le rebord du lit, proche des jambes de Tala, et se décida à faire cette chose que les hommes adoraient faire : narguer les femmes.

« Il se pourrait que mes talents te fassent aimer les hommes... Ce serait terrible, non ? »

Il était presque en train de la mettre au défi.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 25 mercredi 28 janvier 2015, 17:13:00

Ses coups de poings n'y faisaient rien, elle en était consciente. Et de toute les manières, avec ses blessures et sa fatigue, il était peu probable qu'elle puisse quoi que ce soit contre lui. La solution restait de fuir. Si possible. Pour l'heure, elle exultait de rage envers l'ashnardien, et se maudissait d'avoir agit comme un sotte.
Elle l'avait mordue aussi fort que possible, laissant quelques gouttes de sang recouvrir sa propre bouche et ses dents. Il aurait pu la frapper, elle s'attendait à ce qu'il le fasse d'ailleurs, mais l'homme se contenta de plaquer ses poignets contre le lit pour emprisonner ses mouvements et lui parler. Tala ne se calma pas pour autant. Pas tout de suite. Elle pleurait de rage et forçait bêtement, souffrant du coup de ses blessures qui ne demandaient qu'à cicatriser. Elle grognait, serrait la mâchoire, et entendait malgré elle les paroles du soldat. Des paroles fondamentalement vraies qu'elle refusait d'entendre malgré tout. Petit à petit, mot après mot, elle cessa de lutter et laissa ses larmes salées couler sur ses jours tandis que ses grognements se muaient en sanglots. Savait-elle réellement qui elle était ? Humaine ? Loup ? Les deux ? Non elle n'en savait rien. Son identité, elle l'avait oublié. Elle désirait être louve pour fuir les hommes. Elle l'avait voulu, mais sa véritable nature ne cessait de revenir à la surface.

Il la lâcha et se releva. Tala porta ses mains sur son visage, masquant ses yeux et ses larmes qu'elle tentait de retenir et d'arrêter. Les paroles de Cahir résonnaient comme un échos en elle. Elle secoua la tête, comme si ces paroles lui faisaient mal. Elle s'assied, remontant ses jambes contre sa poitrine, glissant ses mains dans ses cheveux qu'elle agrippa en grimaçant. Les yeux fermés, elle refusait de le regarder. De voir la vérité. Elle avait cette impression étrange que l'humaine et la louve en elle menaient un combat acharné.

Cahir s'était rapproché, elle s'évertuait à l'ignorer. Il parlait de faire l'amour comme les hommes savent le faire, parfois, avec passion et douceur. Il s'assied près d'elle, elle se crispa et ferma les yeux encore plus fort. Ses pleurs qu'elle retenait se tarirent.
« Il se pourrait que mes talents te fassent aimer les hommes... Ce serait terrible, non ? »
Un défi ? C'était comme s'il avait planté un poignard dans son âme et n'avait cessé de le pénétrer de plus en plus profondément. Tala ne savait plus quoi penser, plus quoi faire. Un partie d'elle voulait fuir, retrouver sa meute, oublier tout ça. Nier encore et toujours. L'autre partie... était trop flou pour qu'elle ne comprenne ce qu'elle voulait.

Soudain, elle attrapa un vieil oreiller poussiéreux et le balança à travers la pièce dans un rugissement de rage et se leva, ignorant la douleur et le reste, pour tomber à genoux près du feu. Elle serra les poings sur ses cuisses, tremblante. Elle lança, sa voix perturbée par les sanglots :

- Je n'aime pas les hommes ! Et je ne vous aime pas ! J'ai tous les droits de vous fuir ! J'ai choisit d'être une louve, quel mal y a t-il à cela ? Oui j'ai peur, et le seul endroit où je me sent en sécurité est la forêt !

Elle attrapa sa tête entre ses mains, inspira, puis reprit un peu plus calmement, sanglotant de nouveau.

- Je ne sais pas qui je suis. Les humains m'ont fait du mal, les loups m'ont protégés. Et malgré cela je sais que pas ma place n'est pas avec ma meute. Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne fais plus partie de la société, je ne sais pas comment m'y prendre. J'ai... je n'ai nul part où aller. Personne sur qui compter. Alors...

Elle tourna légèrement sa tête pour le regarder derrière son épaule, les yeux brillants et humides.

- Alors ne venez pas me demander de faire confiance. Ne venez pas me demander de coucher avec vous en pensant que je pourrais aimer ça, parce que... ça ne mènerait à rien. Quand bien même je voudrais être humaine et vivre comme une femme, quel but aurais-je ? A quoi servirais-je ? Dans une meute comme dans la société, chacun doit avoir un rôle. En tant que femme... je n'en ait pas.

Elle tourna de nouveau son regard dans les flammes. Ses paroles n'avaient sans doute ni queue ni tête, mais elle était trop perdue pour s'exprimer clairement. Elle ne possédait qu'un seul foyer : la forêt. Elle ne possédait qu'une seule famille : sa meute. Pourquoi irait-elle vivre avec les hommes ? Pourquoi aller chercher ailleurs ce qu'elle avait déjà ? Il lui manquait quelque chose pourtant, il y avait un grand vide en elle. Mais quoi exactement ?
Elle essuya ses larmes du revers de la main et se tue. Écoutant le crépitement des flammes.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 26 jeudi 29 janvier 2015, 01:56:59

Tala était allée s’asseoir près du feu, perturbée. Elle pleurait à moitié, et il la laissait faire. L’homme restait sur le lit, observant les flammes dansant sur le corps de cette femme. Même maintenant, alors qu’elle pleurait, qu’elle était perdue, déboussolée, et qu’elle lui avouait ne pas savoir quoi faire, tiraillée entre la sécurité de la forêt l’envie de se renseigner sur le monde, il la trouvait belle, fascinante... Une magnifique beauté, une femme forte, sauvage, et pleine d’énergie... Pleine de volonté, aussi, pour avoir réussi à survivre dans la forêt, et pour travailler avec une meute de loups. Cahir lui devait la vie, il ne l’oubliait pas. Même s’il avait réussi à honorer sa dette en la sauvant, il n’en restait pas moins vrai qu’il s’estimait quand même encore redevable. Chez lui, l’honneur avait toujours été quelque chose de fort.

Lentement, à son tour, Cahir se déplaça, et s’assit à côté d’elle, observant les flammes, sentant leur chaleur caresser son visage, le doux craquement des flammes crépitant dans la cheminée.

« J’étais un grand guerrier autrefois... Le fils d’un général puissant. J’étais promu à une grande carrière, j’avais même une femme... Et un enfant en gestation dans son ventre. Ma lignée était assurée, je vivais dans une maison somptueuse. Maintenant, j’erre comme une âme en peine sur les routes de Terra, à la recherche de travaux et de quêtes vaines et inutiles pour obtenir de quoi payer ma pitance, et entretenir mon équipement. »

Pourquoi dire tout cela ? Il la regarda brièvement, puis reprit, en observant son épaule, la formation de ses seins, son corps chaud et attirant. Cette femme était une boule de nerfs, mais il n’avait pas peur. Il sentait qu’il y avait quelque chose entre eux, comme une espèce de lien, de connexion.

« Je ne sers plus à rien dans ce monde, Tala, dans la société... Alors, ce n’est pas moi qui te dirais ce que tu peux y apporter. Tu as une famille, une forêt, et tu as l’air de savoir t’y débrouiller. Tu es attiré par les hommes, parce que tu es avant tout humaine... Et que ce qui définit l’être humain, c’est sa curiosité. Du moins, c’est ce que je pense... »

Cahir ne prétendait pas détenir la vérité absolue. Qui était-il, de toute manière, pour pouvoir prétendre à un tel poste ? Il avait tout perdu... Il n’était désormais plus qu’un vulgaire clochard, arpentant les sentiers et les grandes routes de Terra. Alors, s’il y avait bien quelqu’un pour dire qu’il s’était planté dans la vie, c’était bien lui... Et ce même s’il s’était contenté de suivre simplement les ordres. Il restait proche d’elle, ne pouvant s’empêcher de la trouver belle, avec le reflet des flammes sur elle.

« Que ce soit maintenant ou demain, un jour viendra forcément où tu sortiras de ta forêt... Si tu ne l’as pas déjà fait... Juste pour voir, pour comprendre... Je ne prétends pas te prendre sous mon aile, Tala, car ta situation est préférable à la mienne. En revanche, tu m’as sauvé la vie, et, pour moi, c’est important. Certes, je t’ai aidé en retour, mais... Je pense pouvoir faire mieux que ça. »

L’apatride se pencha à nouveau vers elle.

« Apprends-moi à être un Loup, Tala, et je t’apprendrais à être une humaine. »

Lentement, mais sûrement, il rapprochait son visage du sien.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 27 jeudi 29 janvier 2015, 09:28:35

Voilà bien des années qu'elle n'avait pas pleuré. Cela lui paraissait des lustres. Elle avait du mal à contenir les larmes qui cascadaient sur ses joues désormais trempées, brillants à la lumière dansante du feu. Parfois, elle les essuyait d'un revers de la main ou du bras, honteuse de se laisser aller ainsi devant un homme, un soldat. Mais elle avait peut-être gardé trop longtemps cette tristesse en elle. Si elle l'avait sauvé, étais-ce vraiment à cause de cet appel de son humanité ? N'aurait-elle pas fait la même chose pour n'importe quel être vivant ? Peut-être. En tous cas, cela prouvait au moins que sa haine n'était pas aussi profonde qu'elle l'avait prétendu. On entendait le feu crépiter dans la pièce qui s'était nettement réchauffé, puis Cahir revint s'installer près d'elle, face au feu lui aussi, avant de reprendre la parole. Il lui parla de lui, de ce qu'il était et qu'il n'était plus, lui aussi rejeté par sa propre race, ses propres frères d'armes et ses chefs. Et pourtant il était encore là, il se battait, faisait front pour reprendre sa vie en main. C'était louable. Tala, elle, avait fuit. Elle n'avait pas eu la force de se battre, préférant compter que la sécurité puissante et rassurante de sa meute.
Intérieurement, Tala eut pitié de cet homme qui avait du abandonner une femme et un enfant. Un enfant...
Le cœur de Tala se mit comme à brûler, et elle baissa les yeux. Elle avait longtemps et secrètement désiré un enfant. Mais avec Otaktay, bien sûr, c'était impossible. Pourtant... la nature même d'une femme n'est-il pas de donner la vie ? Elle le pensait. Mais l'heure n'était pas venu. Elle avait encore un long chemin à parcourir. Elle aurait peut-être cette chance le jour venu.

Elle sentait son regard sur elle, il voulait lui faire passer un message, la consoler et la rassurer dans un sens. Ses mots n'étaient pas dénués de sens et de vérité, elle le savait. Mais ils ne lui fournissait malheureusement pas de réponses. Elle allait devoir les trouver seule.
En tous les cas, il avait raison. Un jour, elle sortirait de cette forêt, l'appel sera devenu trop fort. Il lui était en effet arrivé d'approcher des humains pour les observer. Elle ne pouvait le nier.
Il l'avait aidé à mettre un tout petit peu plus d'ordre, mais il pensait pouvoir faire mieux que cela. Piquée au vif, Tala releva les yeux et le regarda. Il s'était approché un peu plus, mais elle n'y fit guère attention sur le moment.

« Apprends-moi à être un Loup, Tala, et je t’apprendrais à être une humaine. »

Ces mots raisonnèrent en elle. Elle ouvrit de grands yeux étonnés, sachant pertinemment que c'était une bonne idée, mais cela l'effrayait aussi un peu. Apprendre à être humaine...
Son cher tuteur n'avait pas réussit à aller au bout de son éducation... Cahir pouvait il reprendre ce travail ?
Le soldat s'approchait encore, et elle ne pouvait pas bouger, comme subjuguée. Son cerveau tournait à pleine vitesse sans parvenir à trouver la réaction adéquate. Elle savait ce qui allait se passer si elle le laissait s'approcher. Pas besoin d'être devin.
Elle avait envie de fuir, de bondir sur ses jambes et d'aller se cacher dans les profondeurs de la forêt. L'appel était puissant et pourtant... elle ne bougeait toujours pas.
Elle savait ce qui allait se passer, mais elle avait peur. La seule fois où elle avait connu ça, ça avait été horriblement douloureux et honteux. Un cauchemar qu'elle ne voulait plus jamais revivre ! Pour elle, faire l'amour était une souffrance. Serais-ce différent cette fois-là ? Avait-elle envie de le découvrir ? Non ! Oui... impossible à dire. Et alors que l'homme n'était qu'à quelques courts centimètres d'elle elle souffla :

- J'ai peur...

Peur de quoi ? De tout. De maintenant, de ce qui allait se passer, de son avenir... Elle était incapable de prendre une décision et espérait peut-être au fond, que cet homme, cet inconnu, la guide. Immobile, terrorisée, elle tremblait presque malgré la chaleur imposante du feu près d'eux qui exposait leur deux silhouette, immenses, sur le mur derrière eux.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !

Cahir

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 28 vendredi 30 janvier 2015, 01:29:42

Était-ce le reflet chatoyant et rassurant des flammes et du feu qui les rapprochait ? C’était une théorie possible, et même très probable. Le feu... Il avait quelque chose d’apaisant, de sensuel, d’excitant. Tala le regardait sans rien dire, ses grands yeux plongés dans les siens. La voilà... Ça y est, le lien était établi, ce lien difficile, qu’ils n’avaient fait que tâtonner depuis des heures, était là. Il s’élaborait dans le regard, dans de simples visions. Cahir se rapprochait d’elle, et elle lui avoua avoir peur. Il sourit, ses lèvres si proches des siennes, si proches...

« Seuls les fous n’ont pas peur, Tala... »

Il l’embrassa ensuite, après cette douce parole, une main caressant sa joue. Il s’était penché vers elle, et goûta à ses belles lèvres. Un goût magnifique, agréable, tendre et torride, qui exhalait un mélange de beauté et de sauvagerie. Il goûta à ses lèvres, et rompit le baiser au bout de quelques secondes. Un simple frottement des lèvres, pendant lequel l’apatride avait fermé les yeux. L’homme entreprit ensuite de les rouvrir, croisant le regard de Tala. Il ne trouvait rien à dire, sa respiration rebondissant sur celui de la femme. Il n’y avait rien à dire, simplement à éprouver à et ressentir. Entrouvrant à nouveau les lèvres, il se pencha encore vers elle, écartant sa main de la joue chaude de Tala pour la poser sur son épaule, et se pencher davantage vers elle. Son autre main alla s’appuyer sur son autre joue, caressant sa peau, glissant sur ses mèches de cheveux, venant caresser et gratter son oreille.

Sa bouche se colla à nouveau à la sienne, pour un baiser qui, cette fois-ci, se voulait plus intense. Il se pressa un peu plus fort contre elle, usant de sa musculature, appuyant sur ce petit corps, et la coucha ainsi progressivement sur le sol, tout en restant au-dessus d’elle, veillant à ne jamais rompre le baiser. Il soupirait lentement, ses soupirs se mélangeant aux siens, et optait pour un baiser un peu plus intense. Ses dents tirèrent ainsi sur la lèvre inférieure de Tala, la mordant légèrement. Il était alors convaincu de lui faire découvrir des plaisirs qu’elle n’avait jamais dû ressentir en compagnie des loups, des gâteries et des attentions que seuls un humain pouvait faire. Cahir restait appuyé sur elle, et, après avoir tiré sur la lèvre inférieure de Tala, sa langue partit à l’assaut, heurtant sa bouche, appuyant dessus, afin d’amener Tala à ouvrir les lèvres. Sa langue s’enfonçait lentement en elle, forçant doucement le passage, et alla ensuite chercher celle de Tala. Il joua avec elle, lentement, délicieusement, pendant plusieurs minutes.

Le crépitement des flammes les enveloppait et les noyait était délicieux et absorbant. Cahir continuait à l’embrasser, tendrement, jusqu’à finir par retirer ses lèvres, au bout d’un moment indéfinissable. Il reprenait lentement son souffle, son regard planté dans celui de la femme. Il ne disait encore rien, se contentant juste de l’observer, son regard planté dans le sien.

« Alors, Tala... Toujours aussi effrayée ? C’est ce qu’on appelle un baiser... Et, si je m’en suis bien sorti, la seule chose que tu as envie de faire en ce moment, c’est d’y goûter à nouveau... »

Qu’était-il devenu, pour devenir un formateur sexuel ?! Cahir avait bien changé... Terra l’avait transformé. C’était maintenant indéniable.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Tala

Humain(e)

Re : Sauveuse ou voleuse ? [Tala]

Réponse 29 dimanche 01 février 2015, 19:35:46

Avoir était-il normal ? Bien entendu. Même les loups les plus courageux ont peur. Elle s'en était rendu compte lorsqu'elle était encore très jeune. Elle s'était un peu éloignée de leur territoire, et la louve qui l'avait recueillie et l'avait considérée comme son petit en avait été malade. Les loups de cette forêt s'éloignaient un peu des loups communs, bien plus petits. En effet, ceux d'ici étaient deux fois plus gros, mais aussi beaucoup plus liés entre eux. La moindre perte de l'un des leurs pouvaient parfois provoquer de véritables dépressions parmi la meute.
Ce n'était pas la première fois qu'elle avait peur non plus. Elle avait vu beaucoup de choses. Elle avait eu peur lorsque les soldats ashnardiens avaient attaqué le village. Elle avait eu peur lorsqu'ils avaient tué des innocents. Elle avait eu peur lorsqu'ils avaient tué son tuteur. Elle avait eu peur... lorsqu'ils l'avaient retenu et violé.
Et maintenant ? Là, devant ce feu ?
Elle n'aurait même pas pu expliquer clairement pourquoi. A cause de ses vieux démons sans aucun doute. Et d'après cet homme, seul les fous n'ont peur de rien. Celui-ci se pencha d'ailleurs encore davantage vers elle, immobile, avant d’effleurer ses lèvres avec les siennes. Elle pensa reculer sur le champ, paniquée à l'idée qu'il lui fasse mal, comme ces types il y a quelques années. Mais ce fut bien différent. Il n’écrasa pas violemment ses lèvres, ne la mordit pas jusqu'au sang. Même ses mains restaient sages pour l'heure.

La douceur et la lenteur des gestes du soldat, consciencieux, la touchait. Elle voyait qu'il faisait en sorte de ne pas la brusquer, de lui prouver que faire l'amour entre humains n'étaient pas si douloureux et terrible. Et bien sûr, curieuse, Tala voulait en savoir plus. Quel est cet acte si prisé et adoré par les humains ? Au point de parfois en forcer d'autres pour assouvir cette pulsion ? Oui, elle comptait bien le découvrir aujourd'hui. Tant pis si elle ne l'avait pas imaginé comme ça... et encore moins avec ce genre d'homme.

Le baiser prit une autre forme. Il s'était encore approché, rendait le baiser plus prononcé, mais toujours courtois. Et plus les secondes ou les minutes passaient, plus la "magie" opérait. Sans qu'elle ne sache pourquoi, son corps fut soudain parcourut d'un espèce de petit frisson. Puis il s'appuya doucement sur elle. La fille des loups aurait pu de nouveau se débattre, mais elle n'en fit rien, ne protesta pas, et se laissa allonger sans un mot, le fixant toujours avec de grands yeux intéressés. Quel étrange ressentit... elle ne savait pas trop quoi en penser. Ce n'était pas désagréable du tout, au contraire. Devait-elle faire la même chose ? Cette idée lui traversa l'esprit. Jusqu'à présent elle était resté stoïque. Finalement, lorsque l'homme repartit à l'assaut de ses lèvres, elle tenta de répondre à ce baiser, timidement. Elle ne s'offusqua pas non plus lorsque la langue du soldat joua avec la sienne, ni même lorsqu'il mordilla sa lèvre. Ça ne faisait pas mal, il n'était pas brutal. Il tentait simplement... de lui faire plaisir. Elle pouvait le sentir. Est-ce que ça marchait ? Oui. Quelque chose se passait manifestement en bas de son ventre. L'excitation se montrait petit à petit.
Elle n'était pas habituée à ce genre de sensation. Avec Otaktay, elle ne le ressentait pas. Elle ressentait de l'amour envers lui, mais rien de plus. Rien d'aussi... étrange. Il y avait eu, parfois, de brefs pics de plaisirs saisissants..., mais pas ce petit feu qui s'embrasait tout doucement en elle.

Leurs corps étaient chauds, et le feu n'arrangeait rien. Tala se sentait bien. Assez bien pour le laisser faire sans paniquer. Elle répondait à ses baisers comme elle pouvait, sincèrement. Puis il cessa, lui demandant si elle était toujours effrayée, que cet acte était un baiser, et qu'elle voudrait sans nul doute recommencer s'il s'y était bien prit. Pour être honnête, elle ne s'était pas posée la question. Et lorsqu'elle questionna silencieusement son corps et son instinct... elle l'embrassa. Elle emprisonna les lèvres de l'homme entre les siennes comme une louve assoiffée. De façon très agile, alors qu'il ne s'y attendait sûrement pas, elle entoura les hanche du soldats avec ses jambes et le fit basculer sur le côté, se retrouvant alors à califourchon sur lui. Elle l'embrassa un petit moment, puis dit :

- Tu as raison, c'était bon. Je ne connaissais pas. Pas comme ça.

Elle amena le bout des doigts d'une de ses mains contre ses lèvres. Elles ne lui faisaient pas mal, contrairement à cette douleur atroce qu'elle avait ressentit après les "baisers" de ses violeurs. Une autre image lui revint. Elle regarda de nouveau Cahir, hésita, puis prit doucement ses mains dans les siennes. Puis, elle les mena jusqu'à sa poitrine. Si elle ne se trompait pas, les hommes aimaient beaucoup cela, toucher et caresser cet endroit. Même si ses violeurs les avaient plutôt torturés qu'autre chose...
Les paumes incroyablement chaude étaient maintenant plaquées contre les seins ronds de la jeune femme qui l'interrogea du regard.

- Et ça... tu aimes ? Ta peau me fait du bien à cet endroit...

Elle lâcha ses mains, le laissant libre de ses mouvements.


Pour un RP ou autre, contactez Louane Fox !


Répondre
Tags :