Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Anéa

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    Ancienne archange, devenue à moitié démone.
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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 45 mardi 16 juillet 2013, 12:20:59

Furieuse. Oui, Anéa l’est encore, de cette foutue faute qu’elle avait pu faire auparavant et qui l’avait menée jusqu’ici. Quelles belles conneries que sont les sentiments amoureux ! Cela l’avait tellement rendue aveugle que l’archange, à l’époque, n’avait même pas ressenti l’aura démoniaque de Samaël, déguisé en lycéen. Bordel. Réellement stupide. Et voilà où elle en était aujourd’hui. Toujours chasseuse de démons, bien sûr, mais à moitié démone elle-même. Devenue ce qu’elle haïssait le plus. Devenue ce qu’elle chassait. Oh, elle pouvait toujours se donner la mort, et ainsi, même son maître disparaitrait mais, même si elle était à la botte de ce chancelier démoniaque, elle pouvait continuer à exterminer des créatures vomies de l’Enfer. C’était toujours mieux que rien. Pitoyable.

Elle le sentait : son aura, son âme même, bouillonnait. Edean devait le ressentir, elle en était certaine. La mi-démone était tendue. Elle se retenait comme une folle pour rester là, devant le faux ange, et ne pas partir on ne sait où pour faire éclater sa colère et sombrer dans sa folie meurtrière. Le jeune homme avait bien cette chance que l’ancien archange prenne sur elle. C’est une première. D’habitude, seule, elle erre jusqu’à trouver d’autres démons, voire de simples habitants de Terra, et fait jaillir leur sang sur le sol chaud. Alors il devait plutôt s’estimer heureux qu’elle fasse cet effort.

Anéa fit découvrir sa véritable face à Edean, celle de mi-démone à la peau extrêmement pâle, aux yeux bleus si clairs qu’ils semblaient blancs, aux marques démoniaques sur son épiderme. Elle le fixa, sans émotion, froide, mais elle le fixait sans vraiment le voir, trop perdue dans son esprit. Ses souvenirs refaisaient surface, lui foutant comme une grosse claque au visage pour la ramener sur terre, un peu plus. Hé, tu es mi-démone, tu sais ? Il est loin le petit ange que tu étais autrefois…Une image de son ancien elle la regardait de travers, moqueuse. À cette vision, le visage d’Anéa se crispa, sa main gauche se resserrant sur ses doigts, fortement. Trop fort sûrement, ses ongles se plantant dans la chair de sa paume. Un fin filet de sang en coula, mais la douleur ne ramena pas la jeune femme, toujours errant dans sa mémoire qui lui faisait broyer du noir.

L’ange déchue ne vit pas Edean s’approcher d’elle. Ce n’est qu’en sentant sa main sur le haut de sa poitrine, là où son cœur battait à tout rompre, de colère, que la jeune femme reprit ses esprits. Bizarrement, ce contact l’apaisa, la calma, reposant son regard sur le visage du faux ange. Horrible de perdre le Paradis ? À vrai dire, pas tellement. C’était tout comme une prison, en réalité. On t’y donne des ordres, et tu n’as d’autres choix que d’y obéir. Tu n’es bon qu’à ça, de toute manière. Et à la moindre petite, minuscule faute, on te jette dehors. Repose en paix avec les impurs et démerde-toi. Alors non, le Paradis ne lui manquait pas vraiment. Elle était juste furieuse envers les Hauts-Anges qui l’avaient jugé sur quelque chose, qu’eux, ne connaissaient pas : l’amour. Pour sûr, c’était avec un démon, sans qu’elle le sache, mais elle avait véritablement aimé…Quelle connerie.

L’élan de tendresse d’Edean ne plaisait pas à la mi-démone. Ce câlin avait des parfums de pitié. Et Anéa a tout bonnement horreur de ça, qu’on la prenne en pitié. Alors oui, peut-être qu’il avait raison, qu’ils étaient contraires et semblables en même temps. Mais elle ne répondit pas de suite. Elle ne l’enlaça même pas, se laissant presser contre lui, les bras le long du corps. Le visage dans son cou, son regard fixait le ciel qui se colorait d’une pulpe orange et d’un soupçon de citron. Mh…Il était peut-être temps de se bouger.


- Peut-être. Mais tous les deux, nous avons encore beaucoup à apprendre. Toi, davantage. Je t’apprendrai ce que je sais pour ne pas te faire croquer plus tard…

L’ancien archange releva ses mains et les posa sur le torse du jeune homme pour se défaire de cette étreinte dont elle ne prit part. Un fin sourire, mélancolique sûrement, se dessina sur son visage, avant que d’un hochement de tête, elle montrait les couleurs sanglantes que prenait le ciel.

- Rentrons. On continuera demain.

Déjà toutes ailes dehors, elle reprit son apparence d’avant, celle d’ange, ses apparats démoniaques disparaissant lentement. Anéa s’avança vers les bois où était déposée la nourriture. Elle attendit un instant le faux ange, et s’envola d’une traite dans les airs, en direction de la ville. Arrivée aux portes de la cité, elle toucha terre, suivie d’Edean, préférant continuer à pieds jusqu’à l’auberge, repliant ses ailes, avant qu’elles ne s’effacent de son dos. Enfin à destination, elle rendit le surplus de nourriture à son ami l’aubergiste, lui intimant de le garder pour eux pour le lendemain, promettant une autre pièce d’or pour cette demande. L’ange déchue grimpa les escaliers, ouvrit la porte de sa chambre, la laissant bien grande ouverte pour le jeune homme, et s’affala sur le lit, dans un long soupir, fermant les yeux.

- Je te laisse la douche. Vas-y en premier.

Anéa, elle, avait plutôt besoin de se calmer encore, et de penser à autre chose.



-En souvenir du bon vieux temps-

Edean

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 46 vendredi 09 août 2013, 20:45:59

Je voyais bien qu’Anéa luttait contre elle-même, faisant resurgir des sombres souvenir de son passé qui était jusqu’alors tapis dans l’ombre, aussi  je l’avais pris dans mes bras pour la réconforter et l’aidé à se maitriser, au moins quelques peu.  Cependant j’aurais peut-être dû me contenir me dis-je après coup, d’ailleurs la belle demi-démone posa ses mains sur mon torse pour me repousser, certes doucement, mais ce fut comme si j’avais pris une baffe. Les joues rougissantes et le regard hagard, je relevais les yeux vers elle qui faisait à peu près la même taille que moi, je vis ses lèvres si pulpeuses s’étirer en un fin sourire mélancolique avant qu’elle ne relève le bras pour me montrer le ciel qui se colorait des couleurs du soir.

-   Rentrons. On continuera demain.

Je ne pus répondre qu’un petit « oui maitre… », avant qu’elle ne reprenne son apparence d’ange, ses tatouages rouges disparurent sous mes yeux et après avoir repris le sac encore plein de nourriture, Anéa m’attendit un instant pour ensuite prendre son envol avec moi à sa suite. Je suivais l’archange déchu qui volait bien au-delà de la cime des arbres qui se raréfièrent à mesure que nous approchions de la ville-état de Nexus vers laquelle nous nous dirigions, puis, arrivé près du mur d’enceinte, elle décida de se poser pour continuer à pied. Elle replia ses ailes et les fit disparaitre, chose que je ne pouvais faire, aussi je dû garder mes ailes blanches dans mon dos, avant de passer la grande porte pour traverser les rues bordé de maisons d’un pas ferme jusqu’à l’auberge.

Je rentrai dans l’établissement à la suite d’Anéa qui alla directement au comptoir rendre ce qui restait dans le sac, avant de prendre la direction des escaliers en se frayant un chemin dans la foule qui emplissait l’auberge en cette heure tardive. Une fois en haut des marches, elle disparut dans le long couloir sombre au fond duquel se trouvait notre chambre, après quelques secondes à rester accoudé au bar, je me mis à la suivre en regrettant ne pas pouvoir m’assoir cinq minutes avec elle autour d’une chope ou deux. Je traversai ce couloir uniquement éclairer par des bougies accroché aux murs jusqu'à la chambre dont l’ange déchue avait laissé la porte grande ouverte avant de s’effondrer sur le grand lit en prenant toute la place à elle seul.

-   Je te laisse la douche. Vas y en premier.

Me dit-elle les yeux fermés, l’ancien archange avait visiblement besoin de se calmer les nerfs, aussi sans un mot je rentrais dans la petite salle d’eau, de tout façon la douche avant de se coucher étais une étape obligatoire pour moi car je veillais à respecter une bonne hygiène de vie. Fermant la porte derrière moi, je commençais à déboutonner ma chemise avant de l’ôter en jouant des épaules, je me défis de ma ceinture rapidement pour enlever mes braies noir et mon caleçon pour me retrouver nu comme un verre. J’aurais pu laisser la porte ouverte, Anéa m’a déjà vu nu quand nous avons fait l’amour sauvagement dans cette clairière et, rien qu’à cette penser, je sentis une douce chaleur naitre entre mes jambes. Je pris le pommeau de douche et l’actionna pour sentir avec délice l’eau chaude ruisseler sur mon corps fourbu, la journée avait été bien remplie et je comptais bien profiter de ce moment de détente.
La rigidité et la dureté sont les compagnons de la mort. La douceur et la délicatesse sont les compagnons de la vie.

Anéa

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 47 vendredi 06 septembre 2013, 23:22:20

Putain. En fait, ce n’était peut-être pas une si bonne idée de prendre Edean sous son aile, comme ça. Bon, ce petit en avait clairement besoin. Il se savait posséder de pouvoirs qui pouvaient le rendre puissant. La télépathie pourra en apprendre plus sur ses adversaires sans avoir à prononcer le moindre mot, à déceler le vrai du faux. La télékinésie, mh, allait sans doute être son don le plus puissant. Il lui permettra de se sortir de panade quand il sera désarmé ou d’attaquer sur plusieurs fronts. Sous ce corps de jeune faux-ange, un peu frêle dirait Anéa, il y avait un énorme potentiel. S’il restait à suivre son devoir d’éliminer les esclavagistes, cette quête sans fin, il pourrait facilement perdre les pédales et craquer mentalement, trop plongé dans ses souvenirs d’esclave. L’archange déchue était devenue son mentor, son maître, afin qu’il apprenne à maîtriser cette force qu’il possède, mais aussi à savoir tout dissocier, pour qu’il ne dérape pas.

Mais la belle brune n’était pas le bon exemple, au fond. Il lui arrivait d’étancher sa soif de sang, sa folie meurtrière, et dans ces cas-là, il était presque impossible de l’arrêter, et encore moins de la raisonner. Elle était un véritable monstre, une vraie bête sauvage assoiffée de ce liquide carmin qu’elle fait si souvent couler. Elle était méconnaissable, toujours ornée d’un sourire sadique, son corps maculé de sang. Et elle riait. La jeune femme riait au milieu des cadavres frais.

Au fond, qui a fait d’elle un monstre ? Samaël. Qui avait transformé la demoiselle en belle hybride démoniaque ? Son maître, un chancelier des enfers, Adramelech. C’était de leur faute à eux ! Si elle devait réellement s’en prendre à quelqu’un, c’était à eux. Le premier avait fini au bout de sa lame lorsqu’elle découvrit la véritable face de cet humain dont elle était tombée amoureuse. Comme quoi, les sentiments, ça rend réellement aveugle. Pour le deuxième, c’était un cas particulier. Le chancelier démoniaque lui avait apposé un sceau invisible sur le front, qui la reliait à lui et qui l’empêchait de l’éliminer, au risque de trépasser également. Oh, au départ, elle rêvait de l’envoyer au fin fond de l’oubli, mais le besoin d’éliminer des démons était la seule priorité pour la jeune femme.

Rien qu’à cette pensée, le sang de l’hybride bouillonna. Putain. Il lui fallait se calmer et mieux que cela ! Anéa avait décidé de laisser la douche au faux ange, afin de se retrouver seule et de calmer ses nerfs. Mais rien n’y fit. Edean était dans la salle de bains ? Tant pis. Brusquement, l’archange déchue se leva et décrocha ses armes de sous son pantalon pour les déposer dans un coin de la chambre, droites contre le mur. D’un pas pressé, elle se dirigea vers la salle d’eau, ouvrant grand la porte sans prêter attention à ce que faisait le jeune homme. Se laver sûrement, mais bon, elle avait le regard dans le vide. Sans rien demander, elle vint s’inviter dans la douche, toute habillée, s’installant entre Edean et le pommeau. L’eau humidifia sa longue chevelure de jais, avant d’imbiber ses vêtements, ou plutôt ses bandelettes et son pantalon large. Fermant les yeux, elle se laissa aller. L’eau chaude lui faisait du bien, comme si elle lessivait l’esprit de la belle brune.

Enfin, Anéa avait bien l’air conne devant le jeune homme, trempée de la tête aux pieds, encore habillée. La forme de ses seins était d’autant plus visible désormais, ses tétons ressortant davantage à travers le tissu humide. Rouvrant lentement ses yeux de glace, elle posa son regard désabusé sur Edean, pour sortir très naturellement…


- Désolée. J’en avais besoin.

Peut-être valait-il mieux qu’elle sorte maintenant…



-En souvenir du bon vieux temps-

Edean

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 48 mercredi 11 septembre 2013, 23:08:56

Ce qui est ennuyeux sur Terra c’est qu’il n’y a pas de savon comme on en a sur terre, il y avait certes quelques mixtures mousseuses à base de saponine à la disposition du client, mais cela n’avait rien à voir avec les savons que les terriens produisent. Ça n’as rien à voir, mais après l’entrainement d’aujourd’hui et tous les efforts, tant physiques que mentaux que j’ai eu à fournir, quelqu’un comme moi devait se laver, c’était une obligation d’autant plus que je n’ai pas eu de douche ce matin. C’est donc avec un soupir que je plongeais la main dans le seau en bois rempli d’eau mousseuse et après un nouveau soupir de découragement, je me mis à me savonner le corps qui n’a rien de frêle cela dit en passant. J’avais pourtant été élevé par les prêtresses d’Aphrodite après que ma mère m’ait abandonné au pied de leur temple lors de mes premiers jours, les prêtresses tenaient l’hygiène et la propreté du corps comme symbole de vertu, aussi se laver au moins une fois par jour était devenu une obligation pour moi.

Alors que j’étais en train de prendre ma douche, la porte de la petite salle d’eau s’ouvrit brusquement me faisant sursauter avant de reculer de quelques pas en voyant Anéa entrer et s’interposer entre le jet d’eau chaude et moi. J’ouvris la bouche pour lui demander si elle avait besoin de quelque-chose, mais aucun son ne sortit de ma gorge, j’étais tout simplement trop stupéfait pour parler, je restais donc silencieux derrière l’ange déchu à regarder avec fascination l’eau ruisseler sur son corps. Je pouvais voir sa masse de cheveux bruns trempée coller à sa peau blanche sur laquelle de petites gouttelettes venaient glisser le long de ses courbes gracieuses, humidifiant les quelques minces autours que portait la belle Anéa. A cette vue, je sentis une chaleur naitre entre mes jambes nues et, tandis que le désir que j’éprouvais pour la belle qui me tournait le dos croissait de manière exponentielle, mon sexe affamé se tendit comme une lance en direction de la belle brune.

-   Désolée. J’en avais besoin.
-   Ne sois pas désoler, ce n’est rien… Tu me crois si je te dis que ça met déjà arriver d’être à deux doigts de sombrer dans la folie ?

Dis-je d’une voix calme tout en m’approchant d’elle, jusqu’à ce que mon corps ne soit plus qu’à quelques millimètres de celui de la jeune femme trempée que je désirais ardemment et, déposant un petit baiser tendre dans son cou, je susurrais quelques mots à son oreille.

-   Reste Anéa… Reste prendre une bonne douche avec moi… J’ai si envie de toi…

Pendant que je parlais, mes mains encore pleines de mousse allèrent caresser le dos de la belle ange déchu, décrivant des petits ronds aux endroits sensibles et formants des bulles de savon, avant de redéposer une petit baiser dans son cou.
« Modifié: mercredi 11 septembre 2013, 23:16:22 par Edean »
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Anéa

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 49 lundi 30 septembre 2013, 02:51:15

Se vider la tête. C’est tout ce que réclamait la jeune femme en cet instant. Ne plus penser à rien. Tout oublier, essayer tout du moins. Sauf qu’à force de trépigner sur ce grand lit à ne rien faire, cela faisait l’effet contraire à ce qu’elle recherchait. Tous ses souvenirs sur sa vie passée défilaient dans son esprit sans qu’elle ne puisse y faire quoique ce soit. Depuis sa naissance, sa création par le Divin, en passant par sa déchéance, jusqu’à sa semi-transformation en être infernal, tous ces évènements se redéroulaient sous les yeux de l’hybride, ses paupières pourtant closes. Un peu comme si elle les revivait sur l’instant. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Anéa suffoquait littéralement, sa respiration se bloquant. Elle se sentait oppressée, comme si quelqu’un lui écrasait les chairs tendres de son cou pour l’étouffer. Mon dieu. Vite. Qu’elle oublie tout ça, sinon, elle allait péter un câble.

L’archange déchue s’était précipitée dans la salle de bain alors qu’Edean y prenait une douche, comme elle lui avait demandé en revenant de l’entraînement. Sans aucune gêne, la jeune femme vint se positionner sous le pommeau de douche, l’eau ruisselant et humidifiant sa longue chevelure de jais, s’infiltrant dans ses vêtements, puisqu’elle était toujours habillée. On dit que la pluie purifie l’air et nettoie l’âme. À défaut d’être dehors et d’avoir une pluie torrentielle pour la satisfaire, la mi-démone avait le pommeau de douche pour laver tous ses mauvais souvenirs de son esprit tourmenté.

La jeune femme s’était excusée pour cette intrusion impromptue. Apparemment, Edean ne lui en voulait pas. Il était seulement surpris par la chose. Ce n’est pas tous les jours qu’une belle brune vint s’immiscer dans votre douche alors que vous êtes en train de faire un brin de toilette ! Sauf si vous êtes en couple, bien évidemment. Sombrer dans la folie, qu’il disait ? Oh. C’était parfois le lot quotidien de la demoiselle quand elle s’abreuvait un peu trop de sang démoniaque. Dans cet état-là, elle était méconnaissable, véritablement dingue dont le seul besoin vital était de faire souffrir les autres, ou plus simplement, de tuer. Argh, non ! Encore de mauvais souvenirs lui revenaient en plein dans la figure. Vite ! Penser à autre chose !

Il y avait l’eau chaude qui filait sur sa peau de nacre pour lui faire du bien, mais apparemment, le jeune homme n’était pas de marbre devant cet état de fait, devant cette merveilleuse créature aux formes gracieuses magnifiquement bien dévoilées sous ses habits trempés. Anéa pouvait très bien le voir. Son regard de glace s’était posé sur le faux ange nu devant elle, son membre tendu, excité comme jamais devant ce curieux spectacle que lui offrait l’hybride. Les joues de la belle brune trempée prirent quelques couleurs, ne s’attendant pas vraiment à ça. À vrai dire, elle pensait plutôt à sortir désormais de sous la douche, retirer ses vêtements imbibés d’eau, se sécher et filer au lit. Ce n’est pas qu’Edean ne lui donnait pas envie, non. La preuve en était qu’elle frémit quand le jeune homme déposa un baiser dans le cou tendre de la déchue. Les doigts du faux ange trahissaient son envie d’elle par de petites frictions dans le creux du dos de la belle, comme il l’avoue ensuite. Mais Anéa n’était pas vraiment d’humeur à ça. Enfin, peut-être que ça pourrait lui permettre de penser à autre chose.

L’hybride, toujours habillée, ne fit rien. Elle resta muette. Seule l’eau ruisselant sur les deux corps résonnait faiblement dans la salle de bain. Que faire ? Rien. Rien pour l’encourager, rien pour l’en dissuader, car la jeune femme ne savait pas vraiment ce qu’elle souhaitait à l’instant même. Et puis, ça aurait été salaud de sa part de refuser une nouvelle fois, après le coup qu’elle lui avait fait dans le point d’eau, durant l’entraînement, à l’exciter puis le laisser à son problème de bandaison. Anéa baissa légèrement sa tête sur le côté, offrant davantage son cou à son élève, son amant plutôt, pour qu’il la torture de baisers. Mmh…




-En souvenir du bon vieux temps-

Edean

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 50 dimanche 27 octobre 2013, 00:50:42

Alors que je passais tendrement mes mains aux doigts fins dans le dos de la magnifique créature qui me faisait face, son regard de glace vint se posé sur mon sexe tout dur et braqué dans sa direction telle une lance. Ses joues se mirent à rosir légèrement et la belle ne put se retenir de frémir au passage de mes lèvres sur la fine peau de son cou, c’était des petits signes, mais qui trahissait que sous son impassibilité apparente, elle n’était pas si indifférente que ça. Comment aurais-je pus rester de marbre quand la jeune femme que je désirais venait se glisser avec moi sous la douche ? Elle était certes toujours habillée lorsqu’elle vint sous le jet d’eau chaude, mais ces vêtements furent bien vite complètement imbiber d‘eau si bien qu’ils moulèrent les courbes fuselée de la belle l’hybride.

Anéa pencha la tête pour offrir son cou à mes baisers ardents tandis qu’une expression presque résigné brillait au fond de ses yeux bleu de glace avec un petit soupir mi-figue mi-raisin presque inaudible. Je fis un pas de plus vers elle tout en dévorant sa gorge d’une myriade de baiser et de petits coups de langue passionnés, sa poitrine si généreuse vint se plaquer contre mon torse glabre pendant que mon pénis en érection se collait à son bas-ventre. Sa peau blanche comme la neige était d’une telle douceur qu’elle semblait laisser sur mes lèvres et ma langue un délicieux gout sucré  alors que l’eau chaud chaude continuait à ruisseler sur nos corps enlacé.

Cependant, au bout de quelques longues secondes à bécoter le cou de la belle brune, celle-ci ne dit mot, ne fit rien pour me mettre sur la voie, c’était comme si elle subissait ma passion qu’elle ne partageait pas. J’étais certes un homme qu’on pouvait qualifier assez familièrement de « chaud-lapin », mais je n’étais pas non plus un violeur et même si je désire ardemment une jeune femme, libre à elle de me refuser, je ne suis pas une bête non plus. Je décollais donc mes lèvres de son cou pour plonger mes yeux dans les siens, je la désirais comme jamais je n’avais désiré, mais je plaçais mes principes moraux au dessus de mes futiles désirs corporelles. Je fermais le robinet de la douche en regardant la belle Anéa dans ses yeux si clairs, au fond de ses yeux je pouvais voir mon reflet. Je vis des larmes perler le long des joues de mon reflet, puis ces larmes vinrent choir sur la poitrine de l’ange déchu pour finir par former une petite flaque entre ces seins, ces larmes c’était les miennes.
« Modifié: lundi 11 novembre 2013, 00:06:38 par Edean »
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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 51 mercredi 29 janvier 2014, 23:57:16

L’esprit de la belle hybride était ailleurs, loin de sous ce filet d’eau qui trempait son corps tout en courbes sensuelles. Ce n’était peut-être pas un soir à ça, « ça » étant les ébats, la luxure. Pourtant, lorsqu’Edean s’approcha d’elle, comprimant alors la poitrine généreuse d’Anéa contre ses pectoraux dessinés, la mi-démone se laissa faire. Elle pencha même son cou sur le côté, tendant tendrement la chair de cet endroit pour l’offrir en pâture aux baisers multiples et déjà voraces du faux ange. Malgré les frissons qui la parcouraient, la brune trempée restait impassible et les quelques couleurs que prirent ses joues ne changèrent rien à la donne. La demoiselle ne faisait rien, aucun geste qui inciterait le jeune homme à continuer ses caresses buccales et plus si affinités encore.

Son regard de glace était presque vide, pour ne pas dire totalement. Son corps ne ressentait plus rien, comme s’il avait été anesthésié. Elle ne faisait que fixer un coin de cette douche, soupirant profondément, longuement…Avant de finalement s’apercevoir que l’eau ne ruisselait plus sur son corps. Edean avait pris la peine de passer ses bras dans le dos de la jeune femme, et en avait profité pour couper le robinet et stopper la douche. Mais…Cela faisait combien de temps qu’il avait arrêté le pommeau ? Mince. Anéa se sentait bien stupide de ne le remarquer que maintenant. Ses joues prirent davantage de couleurs, rougissant de honte…

Avant d’hausser subitement les sourcils. De surprise, oui, oui. Ses yeux si clairs rencontrèrent le regard azur de son élève, alors que celui-ci était clairement en train de pleurer. Des larmes salées se mêlèrent à l’eau de douche présente sur son visage, filant à toute vitesse sur ses joues blanches, se laissant finalement tomber lourdement contre la poitrine de l’hybride. L’archange déchue ne bougeait guère d’un cil, trop surprise pour réagir clairement d’une quelconque manière. L’incompréhension se lisait sur son visage. Anéa ouvrit la bouche, délicatement, une première fois, sans pour autant qu’un son ne s’échappe d’entre ses lèvres, un peu comme si elle était devenue muette. Elle la referma un instant, secouant vivement sa tête pour se reprendre. Ce n’est qu’ensuite qu’elle réussit à articuler quelques mots.


- Que t’arrive-t’il ?

Anéa ne voyait vraiment pas ce qui pouvait le rendre ainsi. À moins que… ? Le comportement froid de la jeune femme l’aurait-il rendu si mal, jusqu’à en pleurer ? Passant une main dans sa propre nuque, détournant son regard de ce spectacle, l’archange déchue se frotta la peau à l’aide de sa paume, mal à l’aise face à ce déversement de larmes dont elle n’était guère certaine de l’origine. Son regard se reposa sur le jeune homme qui n’en cessait de pleurer. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres pulpeuses. Son index gauche légèrement courbé, la belle brune vint récupérer tout doucement quelques perles salées à même la joue, les faisant disparaître ainsi. Déposant ses mains sur les épaules du faux ange, l’être infernal approcha alors ses lèvres charnues sur le front humide de son élève, y déposant un baiser. Que ça le réconforte un peu. Parce que la jeune femme ne savait pas vraiment quoi faire de plus pour ça, n’ayant jamais été douée pour la chose.

Anéa ne le laissa pas répliquer quelque chose à ce baiser. Délicatement, elle se décolla de lui, le fuyant finalement, quittant la douche, encore trempée. Faisant face au lavabo et également au petit miroir, elle se défit lentement et avec précaution des bandages mouillés enserrant son opulente poitrine, déposant les bandelettes dans la vasque. Tout en faisant attention, l’archange déchue tordit les morceaux de tissu pour en retirer le maximum d’eau, sans pour autant les abimer. Elle fit de même avec son pantalon mité, l’essorant dans le lavabo. Son corps se dévoilait une fois encore au regard azuré du jeune oiseau, mais ce n’était guère pour lui faire plaisir qu’elle le faisait. La belle brune ne souhaitait pas attraper froid en restant trempée de la tête aux pieds. Et puis, elle préférait rester nue pour dormir de toute manière…




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Edean

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 52 lundi 17 février 2014, 23:53:26

Alors que j’étais nu dans la douche face à la belle Anéa qui, même si elle était physiquement là, semblait ailleurs, elle était restée complètement de marbre quand je suis venu tendrement déposer mes lèvres dans son cou. Etait-ce de ma faute si elle était aussi froide ? Lui avais-je déplu de quelque manière que ce soit ? L’impassibilité dont elle faisait preuve me déçu, m’attrista même à tel point que je ne pu retenir quelques larmes salées de venir perler sur mes joues blanches. A mes yeux, Anéa n’était pas qu’une bombe sexuelle, elle était avant tout celle qui avait accepté de m’aider dans ma quête, celle qui ressemblait le plus à une amie et la voir ainsi ne pouvait que me peiner. L’incompréhension et la surprise qui se lisait sur son visage quand elle remarqua que je pleurais, était si désolante que j’avais presque envie d’éclater de rire, mais cela n’aurait été qu’un rire jaune, emplit de tristesse et de fausse hypocrisie.

L’archange déchue, passant une main derrière sa tête pour se frotter la nuque en un geste plein de gêne tout en détournant le regard afin de ne pas me voir pleurer plus longtemps, moi qui était sensé être son digne apprentis, voila que je me mettais à chialer comme un môme. Puis quand son regard se reposa sur moi, Anéa lâcha un petit soupir, plus dépité qu’autre chose, avant de tendre une main vers mon visage pour doucement récolter mes larmes sur ma joue afin de les faire disparaitre. Puis la demi-démone, posant ses deux mains sur mes épaules, se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un délicat petit baiser sur mon front encore humide de l’eau de la douche que je venais d’éteindre.

Sinon consolé, du moins réconforté par ce geste d’affection tendre et délicat dont fit preuve ma maitresse, mes larmes chaude et chargée de sel s’arrêtèrent de couler pour finalement se tarir sur ma peau blanche. Cependant l’hybride ne me laissa pas le temps de répondre à cela et, se décollant lentement de moi en déposant un petit « smack » sur mon front, elle quitta la cabine de douche comme si elle me fuyait. Pourtant j’avais bien compris qu’elle n’était pas vraiment d’humeur aux galipettes en ce moment, mais je voulais juste la serrer dans mes bras pour lui faire un câlin comme je l’aurais fait à ma défunte mère.

Néanmoins elle ne quitta pas la salle d’eau tout de suite et, devant le petit miroir accroché au mur au-dessus d’un lavabo en acier inoxydable, la belle brune prit le temps de se déshabiller lentement pour me pas abimer ses vêtements trempés. Commençant par ôter ce qui lui servait de haut, Anéa n’eut aucun regard coquin en me direction ni de sourire malicieux quand elle dévoila sa généreuse poitrine à mes yeux, elle restait complètement de marbre. Elle a pourtant bien frissonné quand je lui embrasser la peau du cou il n’y a pas si longtemps et, tandis qu’elle poursuivait de se dénuder, je m’assis par terre dans la cabine de douche en prenant mon menton dans la main ne sachant pas trop quoi penser.

-   Excuse moi… je suis un peu trop émotif je crois…

Dis-je alors qu’Anéa, une fois toute nue, se mettait à essorer son pantalon, émotif je l’étais avec les quelques personnes qui comptaient pour moi car il est bien vrai que je suis en manque d’affection et j’ai parfois du mal à retenir mes sanglots.
« Modifié: mardi 18 février 2014, 00:07:55 par Edean »
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Anéa

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 53 samedi 01 mars 2014, 15:22:50

La belle hybride, bien qu’elle ait des antécédents angéliques et ne risquait rien, préférait se défaire de ses vêtements trempés, au lieu de les garder sur elle et de se chopper un mauvais rhume. Bon, cela ne lui était jamais arrivé mais sait-on jamais. Anéa voulait prendre ses précautions. Délicatement, elle avait retiré les bandelettes de lin qui recouvraient son opulente poitrine, les déposant, fort humides, sur le bord du lavabo. Ce fut ensuite au tour de son pantalon large, au tissu mité, d’être retiré. Elle vint l’essorer au-dessus du lavabo, tout en prenant soin de ne pas tremper davantage ses bandelettes. L’eau y gisait comme d’une fontaine, éclaboussant légèrement l’archange nue quand le liquide atterrissait sur l’émail de la vasque. La jeune femme semblait concentrée, et c’était le cas. Son regard ne fixait que ses vêtements. Elle semblait comme déconnectée, un peu dans son monde, sans pour autant réfléchir à quoique ce soit.

C’est le son d’un frottement qui fit réagir la belle. Sortie de ses pensées, son regard de glace fila dans le miroir pour observer ce qu’il se passait dans son dos. Edean, resté sous la douche, s’était finalement assis par terre. Il avait planté son menton dans l’une de ses paumes, et semblait pensif. Il adressa quelques mots à la demoiselle, sans pour autant porter son regard vers elle, alors que l’hybride était en tenue d’Eve. Le faux ange s’excusa pour son côté pleurnichard de tout à l’heure. Oui, il était émotif et cela tranchait franchement avec le côté froid et distant de la belle semi-démone. À travers la glace, Anéa s’adressa à son jeune élève.


- Oui, tu es trop émotif. Lors d’un combat, cela te portera défaut. Il te faudra apprendre à le cacher dans ces moments-là, mais…

L’hybride s’arrêta volontairement dans ses paroles. Mh. Elle n’était vraiment pas douée quand il s’agissait de remonter le moral de quelqu’un. Mais la jeune femme essaya tout de même.

- Cela fait partie de toi…Tu ne peux pas t’en défaire. Mais tu devras faire attention à qui tu dévoiles cette faiblesse. Parce que c’en est une.

C’est un échec total. Si la demi-démone voulait lui remonter le moral, ce n’était pas avec de telles paroles qu’elle y arriverait. Flop total. Enfin, ce n’était pas faute d’avoir essayé mais cela ne suffisait pas à bien faire. Anéa le sentait, grimaçant en se remémorant les paroles qu’elle venait juste d’avoir. La belle posa alors son visage sur ses affaires encore humides, avant de les prendre en mains, pour les faire sécher sur le porte-serviettes présent dans la salle de bain. En espérant que ça sèche aussi. L’archange nue prit une serviette blanche assez longue et vint alors s’enrouler dedans, défaisant ses cheveux de jais pour les laisser retomber naturellement dans le dos jusque dans le creux de ses reins couvert. Enfin, elle se tourna vers le faux ange, s’accroupissant pour être à son niveau, un fin sourire désolé sur les lèvres, tout en déposant sa main sur l’épaule du jeune homme.

- Pardonne-moi. Mes mots sont durs. Mais je crois que tu peux comprendre où je veux en venir.

La phrase qui va tout rattraper ? Elle ne sait pas exactement, mais elle l’espérait. La jeune femme en serviette lui adressa un autre sourire, retirant alors sa main de son épaule. Elle se releva enfin, avant de quitter la pièce, laissant son élève si celui-ci voulait être tranquille ou s’il voulait terminer son brin de toilette. La belle secoua sa chevelure afin qu’elle sèche plus facilement. Elle déroula la serviette blanche qui enveloppait son corps, et la laissa tomber par terre, avant de s’enfiler dans le lit et se couvrir de la couette. Non, elle n’avait pas vraiment sommeil, mais elle ne savait pas quoi faire en attendant…



-En souvenir du bon vieux temps-

Edean

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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 54 vendredi 07 mars 2014, 18:01:57

Alors qu’Anéa poursuivait de se déshabiller, je fixais le mur blanc face à moi tout en prenant des grandes et longues inspirations dans le but de calmer mes pulsations cardiaques afin que je puisse reprendre le contrôle de moi-même. A cet instant je ne pensais à rien, je tentais de retrouver le zen, le calme après la tempête de mes émotions débordantes, je ne savais pas si c’était une force ou une faiblesse de pleurer, de montrer que nous ne sommes pas insensible. Je ne regardais plus la belle hybride, tellement j’était concentré sur ma respiration et la reprise de contrôle de moi-même, j’aurais facilement pu me perdre corps et âme dans la contemplation d’une telle beauté.

-   Oui, tu es trop émotif. Lors d’un combat, cela te portera défaut. Il te faudra apprendre à le cacher dans ces moments-là, mais…

Dit-elle en regardant mon reflet dans le miroir face à elle avant de s’arrêter en plein milieux de sa phrase comme si elle hésitait à poursuivre, cela ne servait à rien de me dire ça, je le savais pertinemment.

-   Cela fait partie de toi…Tu ne peux pas t’en défaire. Mais tu devras faire attention à qui tu dévoiles cette faiblesse. Parce que c’en est une.

Finit-elle, voilà la réponse à ma question silencieuse pourtant il y avait un vieux proverbe que j’aimais bien qui disait que dans un combat la colère vaut le courage, autrement dit il faut que j’apprenne à canaliser et utiliser mes émotions plutôt que les cacher. La rage qui peut sortir de ces émotions, une fois contrôlé pouvait être une puissante source d’énergie dans laquelle je pourrais puiser pour utiliser la magie qu’il y avait en moi et combattre le mal par le mal.

Sans la regarder, j’entendis la belle se déplacer, celle-ci traversa mon champ de vision, elle avait revêtue une serviette blanche qui recouvrait sa peau humide, mais mes yeux ne la suivirent pas du regard quand elle s’approcha de moi. L’archange déchu s’accroupis face à moi pour être à mon niveau, étant donné que j’étais assis, avec un petit sourire désoler qui se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle posait délicatement une main sur mon épaule.

-   Pardonne-moi. Mes mots sont durs. Mais je crois que tu peux comprendre où je veux en venir.

A ces mots je tournais enfin mon regard vers elle, effectivement, ces mots ont été dur, mais je pouvais croire qu’elle avait voulu bien faire, que ces paroles étaient partie d’un bon sentiment, aussi je ne lui en voulais pas. Je lui adressai même un petit sourire avant que la jeune femme ne se relève pour quitter la pièce, alors que Je restais un peu ici encore un peu afin de méditer encore quelques instants les paroles d’Anéa. Je me relevais et allais prendre une autre serviette, ma douche était déjà fini quand elle était intervenue et à présent je séchais ma peau humide avant de revêtir la serviette tel un peignoir pour sortir enfin de la douche.

Quand je rentrais dans la chambre, je trouvais Anéa dans le lit confortablement installer sous la couette, mais elle ne dormait pas, elle ne devait pas avoir trop sommeil après la colère qu’elle a dû refouler et ma crise de larme. Je m’assis sur le lit en plongeant mes yeux bleu dans les siens, je ne savais trop que faire…

-   Je te pardonne Anéa, tu as voulu me réconforter et je t’en suis reconnaissant. Je n’ai que peu de véritable amie.

Lui dis-je avec un petit sourire dénué de malice, avant de la rejoindre sous la couette abandonnant moi aussi ma serviette que je laissais glisser au sol. Puis une fois sous la couverture, je me tournais sur le coté pour pouvoir la voir, je voulais juste admirer son visage que je trouvais tout simplement magnifique.
« Modifié: vendredi 07 mars 2014, 18:11:03 par Edean »
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Re : je sais ne rien savoir

Réponse 55 samedi 22 mars 2014, 16:17:00

La serviette blanche tomba lentement sur le sol, délaissée après la douce caresse qu’il avait pu offrir à la jeune femme. Anéa, enfin nue, rentra gracieusement dans le lit. Elle tira sur la couverture qui était alors poussée au bout du lit, la ramenant sur son corps à la peau de nacre. Allongée sur le dos et enfin recouverte, on pouvait aisément deviner les formes de la belle, surtout sa poitrine, en réalité. Aidée d’un oreiller blanc bien calée, elle croisa ses bras derrière la tête, un bon appui pour sa tête. Le regard de glace de l’hybride se figea un instant, ayant le plafond comme seule chose à observer. Mais elle ne regardait pas, en fait, ou plutôt, elle regardait sans regarder. Ses pensées étaient ailleurs. La belle songeait à ce qu’elle pourrait faire demain avec Edean. De l’entraînement encore, c’est sûr. Peut-être qu’elle le ferait davantage travailler sur la télépathie, parce qu’il s’agissait là d’un pouvoir surprenant et qui pouvait lui donner une longueur d’avance face à des adversaires. Oui, peut-être qu’ils feront ça.

Le faux ange entra alors dans la chambre, ayant enfin terminé son brin de toilette. Enroulé lui aussi dans une serviette blanche, le jeune homme s’était installé sur le lit. Assis sur le bord du matelas, il regarda la demoiselle de ses grands yeux bleus. Edean tint quelques paroles pour celle qui avait accepté de l’aider et de l’instruire comment utiliser ses pouvoirs. La belle hybride n’avait pas eu vraiment de tact avec lui et elle s’était excusée pour ça, chose qu’il accepta, considérant la brune comme son amie. Un fin sourire étira les lèvres pulpeuses d’Anéa.


- Un autre point commun…

Imitant l’archange déchue, le nephilim se défit du tissu éponge blanc, le laissant choir au sol, avant de se faufiler dans les draps et se rapprocher de la belle demoiselle. Allongée comme sa comparse, dans le lit, celui-ci se tourna légèrement pour pouvoir admirer la jeune femme. La sensation insistante d’être observée fit détourner le regard de la mi-démone, dont les yeux de glace se posèrent sur Edean. Elle étira ses lèvres en un petit sourire amusé.

- Je n’en ai pas non plus. Ou alors, très peu. Des amis, je parle. Enfin, j’ai du mal à faire complètement confiance aux personnes que je rencontre. Et je me dis souvent que je les verrais qu’une fois dans ma vie. Alors est-ce qu’on peut appeler ça des amis ?

De nature distante, Anéa était une jeune femme solitaire qui avait toujours fait les choses sans aide  des autres, même quand elle faisait encore partie des archanges sous l’ordre de Gabriel. Elle avait toujours effectué ses missions seule. L’hybride avait toujours vécu seule. Bien sûr, il lui était déjà arrivé plusieurs fois de rencontres des personnes lors de ses missions que ce soit pour les Cieux ou pour son maître infernal. Mais pour le peu de véritables amis qu’elle s’était fait durant sa longue vie, on pouvait dire qu’aujourd’hui, il n’y avait plus personne. La belle brune était recherchée par les envoyés du Divin et par les ombres des Enfers. N’être attachée à personne en particulier, ça lui plaisait bien à Anéa. Elle avait toujours vécu ainsi. Bon, aujourd’hui, elle avait bien une attache avec son maître, mais étrangement, elle mettait cette relation dans la catégorie « à part », si l’on peut dire.

La femme nue sous la couette se retourna légèrement, afin d’être installée sur le côté et que son corps repose sur son épaule droite, pour faire enfin face à Edean. Un sourire sur ses lèvres pulpeuses, elle trouvait qu’elle racontait un peu trop de sa vie.


- Un jeune homme comme toi, peu d’amis ? Vraiment ?

Il avait une belle gueule, malgré sa cicatrice sur le visage. Il devait en ameuter des filles, et donc sûrement, avoir des amis aussi. Mais l’archange déchue pouvait parfaitement comprendre qu’avec son statut de néphilim, il devait se sentir poursuivie par les Cieux qui considèrent ces gens comme des bâtards, et donc que le jeune homme devait aussi se sentir seul.



-En souvenir du bon vieux temps-


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