Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Lune claire, vent frais ( cf. Coin du Chalant )

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Erwane Wina

Créature



Lune claire, vent frais. Bon. Ce soir, tout se passait bien, sur la place publique de Nexus. Les affres de la révolution s'estompaient, laissant une nuit paisible tomber sur la ville. Il n'y avait plus de cris, de hurlements, ni cette odeur salée propre au sang et à la haine. Si le coeur de ces lieux battait encore au rythme des barricades et des batailles, il n'y avait plus d'innocentes victimes dont les noms lus dans un journal sali par la poussières et le sable mouillaient les yeux des mères. Ce soir, tout allait bien. Une tréve s'annonçait, à la manière d'une lente aurore, désirée depuis des millénaires. Les étoiles se balançaient dans un ciel noirâtre, et les astres virevoltaient librement. Aussi librement que les filles du bordel de la Grand Place de Nexus. C'était un endroit qui ne se cachait guère, tant sa réputation était délicieuse et sans échardes. C'était même le seul bordel qui avait tenu tête à la révolution et aux soifards défaillants. Les filles qui y déambulaient étaient toujours jolies, polies, bien élevées et bien tenues de ne pas s'aventurer dans les ruelles après une longue bataille. Le réconfort, ces braves révolutionnaires le trouverait dans le vin, mais pas dans les bras de ces nymphes délicates. Pas question pour elles de risquer leurs réputations avec des types violents, ivres, malades et ensanglantés.

Ainsi, ce soir, Erwane, emmitoufflée dans une épaisse couette, attendait que sonne vingt-et-une heures. Un MP3 vissé sur les oreilles, elle savourait une simple musique qui l'apaisait plus que de coutume. Musique calme et nuit calme. Tout allait bien. Tout va bien. Elle se répétait ces mots-là pour ne pas flancher. Malgré qu'elle soit une femme forte, une créature séductrice et intraitable, ces dernières nuits avaient été éprouvantes. Nexus ne connaissait plus que le sang. Les clients devenaient rares. La pluie était devenue le lot quotidien de ce ciel lourd. Bref, ces temps-ci, tout foirait lamentablement. Mais, là, ce soir, elle se permettait d'espérer que la roue tourne. Ainsi, elle mit le son au maximum sur ce MP3, laissant la musique se distiller dans cette chambre qu'elle affectionnait particulièrement. Un lit rond, en baldaquin, dont les longs rideaux fins donnaient l'illusion d'un paradis, le tout dans une vaste pièce pastel et douce. C'était son alcôve, la chambre qu'on lui avait réservé. Une odeur de monoï et de vanille flottait dans l'air, se mêlant à la musique. Elle se plaça devant le grand miroir qui recouvrait tout un mur, se détaillant dans un sourire. Erwane portait une longue robe rouge, dont le haut dévoilait une partie de son buste, n'étant après tout qu'un morceau de tissu noué adroitement pour dissimuler ses seins. Son ventre était nu, puis, à sa taille, démarrait une longue jupe aux allures de pagne, lui donnant l'impression qu'elle sortait de bois enchanteurs, et dévoilant discrétement ses dessous dentelés noirs. Un tissu était noué dans ses cheveux roux et longs, couvert de babioles telles que des perles, des clochettes, des morceaux de tissus chamarrés, tissu tellement long qu'il pendait le long de son dos, se nouant à sa chevelure. Autour de son cou pendaient plusieurs colliers, et des anneaux de toutes tailles naissaient le long de ses oreilles pointues. Un sourire, et elle jugea de la brillance de son regard et de la taille de ses crocs.

Elle était belle et bien une petite elfe. Et, ce soir, elle était en pleine forme. La jeune créature acheva d'attacher un bracelet à sa cheville, puis glissa sur ses lèvres un rouge à lèvres rougeoyant, comme un rubis précieux. Ce n'est qu'à vingt-et-une heures trente qu'elle rejoignit le bar, en bas, où toutes les autres filles se pavanaient devant des clients. C'était un bar cosy, coquet, aux couleurs pourpres et noires, avec une élégance piquée aux grands salonsa parisiens. Ici, il y avait une aguicheuse aux longs cheveux bruns, et là une adolescente au cheveux mal-coupés et aux airs enjôleurs. Toutes bavassaient, commentant la révolution, parlant de leurs conquêtes parties se battre pour quelques idéaux stériles. Erwane se dirigea vers le bar, y posant une main dont trois doigts étaient bagués.

- Céline ?

La barmaid se releva de sous le comptoir. C'était une petite blondinettes aux grands yeux gris, qui arborait une tenue de serveuse digne d'un film X. Sa voix était d'une douceur touchante.

- Que veux-tu, Erwane ?

- Un mojito, cela me rafraichira.

- Mh, il n'est pas recommandé de boire, tu sais, et je ...

- C'est bon, c'est bon, ce n'est jamais qu'un verre !

Céline secoua la tête, avant de préparer le cocktail d'Erwane sans rien ajouter de plus. Elle le lui tendit rapidement, tandis que la jeune prostituée se retournait pour scruter la foule autour d'elle. Personne ne semblait prêter attention à elle.

Aussi quitta t'elle le bar, le verre à la main, saluant quelques personnes au passage. Elle était dos à la porte, toute proche d'elle d'ailleurs, quand celle-ci s'ouvrit dans un tintement délicat. Erwane, occupée à parler avec quelques prostituées, ne se retourna que quelques secondes plus tard, pour scruter le nouvel arrivant ... Ou la nouvelle arrivante.
« Modifié: mardi 17 juillet 2012, 12:27:44 par Erwane Wina »
Les orages ont balayés la plage, il ne reste plus qu'un pays sauvage ...

Tout s'écroule, je suis la pierre qui roule, et le château de sable, qui périt sous la vague ...

" Les songes ont des âmes que l'on trouve, égarées, aux creux de nos têtes, le visage masqué. Au creux de ma tête, ils sont lourds à porter. Mes songes font de moi une tête penchée ... "

T'aimes ?


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