Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

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Adelheid Friedrich

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Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

mercredi 20 juin 2012, 19:29:53

   De tous les bars où Frig avait travaillé, celui-ci était définitivement le plus grand et le plus fréquenté. Son nom : le Lys Rouge. Un nom français pour annoncer la décoration : celle-ci étant inspirée des cafés et cabarets parisiens du début du XXe siècle. Placé dans une petite ruelle, le Lys Rouge était bien caché et il était bien rare de le découvrir « par hasard ». Au moins, il était reconnaissable par sa façade en bois foncé, contrastant avec les autres bâtiments au style un peu plus nippon. Le nom « Le Lys Rouge » apparaissait au dessus de la grande porte aux vitres teintées, toujours de ce même rouge écarlate malgré les années qui ont passé. 'Faut pas croire, ce bar avait tout son temps : une dizaine d'années environ, ce qui reste plus que raisonnable pour un bar au style plus particulier que les autres.

   L'extérieur annonçait bien le style de l'intérieur. Le Lys Rouge est un bar lounge, il est toujours bon de le préciser. Même par temps de soleil, le bar est presque toujours plongé dans l'obscurité. Enfin, presque : il est éclairé de lustres produisant une douce lumière tamisée dans l'ensemble des lieux. Sinon, que dire ? Le plancher était en bois foncé, usé par endroit, et la tapisserie autrefois rouge laissait paraître quelques tâches jaunâtres dues à la fumée de cigarette. Le mobilier aussi dans son ensemble était d'un bois foncé, alors que les banquettes portent des coussins rouges eux aussi. Comme quoi, le Lys Rouge porte bien son nom. On peut entendre la musique s'échapper des enceintes au plafond de concert avec le doux ronronnement des ventilateurs.

   Les lieux ne sont jamais bondés, mais ils restent bien remplis quand même. Les gens restent en petit groupe sur leur table habituelle, et à moins qu'un client attende de la compagnie, personne n'est seul. Le Lys Rouge est un point de rencontre des plus singuliers, à l'ambiance secrète et cosy, comme si ce bar était un bar privé. Adelheid trouvait la clientèle assez particulière. En vérité, ce lieu était un lieu d'évasion pour les Japonnais avides de culture occidentale, et on connaît bien leur penchant pour la France. La majorité des clients sont des Japonais, tous habillés en costume et en robe des années 1900 à 1930, ainsi il n'était pas rare de voir « quelques époques » cohabiter dans ce bar. En tout cas, si ces gens ont les moyens de se payer de tels vêtements, cela veut dire que leur salaire est plutôt généreux. La norvégienne ne comprenait pas l'engouement des Japonais pour l'Europe, mais cela faisait bien longtemps qu'elle ne cherchait plus à comprendre la population japonaise. Sinon, il y avait quelques occidentaux dans ce bar, mais ceux-ci arboraient souvent une tenue plus sobre et plus décontractée. Peut-être venaient-ils là par nostalgie, pour repenser à leurs origines ou que sais-je.

   Pour son job, la jeune femme arborait une tenue adaptée à l'époque choisir. Le Lys Rouge était un peu comme ces Cosplay Café ou Maid Café où les serveurs et serveuses sont habillés en conséquences, sauf avec une thématique un peu plus historique et originale. La tenue restait simple mais élaborée à la fois : Adelheid portait un corset rouge avec quelques broderies noires ainsi qu'une jupe rouge à volants courte devant et longue derrière. Pour se faire un peu plus « habillée », elle portait des gants noirs remontant jusqu'à ses coudes ainsi que des bas noirs rayés verticalement et ornés de dentelle. Ceux-ci étaient retenus par un porte-jarretelles visible malgré la jupe mais bon, c'était l'uniforme de rigueur ici. Pour compenser son petit mètre 65, Frig portait ses habituelles bottes à talons pour le travail (ça change bien des Doc Martens ou des New Rocks...). Un seul bijou : un ras-de-cou, sans compter ses multiples piercings. Chose que l'on considérait importante dans le métier : un bon maquillage. À mi-chemin entre le simple et le sophistiqué, Frig gardait ses valeurs sûres : ce même rouge à lèvres d'un rouge carmin, un brin de fard à paupière rouge et une touche d'eyeliner, le tout mettant en valeur son teint relativement pâle. Enfin, pour rester simple, elle laissa ses cheveux blonds platines détachés, ceux-ci ondulant le long de son dos jusqu'à ses reins.

   Il était à présent 20h30 et la salle continuait de se remplir. Malgré les allers-retours faits entre le bar et les clients, les serveuses trouvaient parfois un peu de temps pour se poser. Elles restaient donc là, toutes les cinq, à parler. Enfin, toutes les quatre dirons-nous... La norvégienne a toujours eu du mal à se montrer sociable avec ses collègues. De plus, elles parlaient japonais entre elles et le japonais est une langue que Frig a en horreur... Elle restait donc là, à « écouter », jouant de temps à autre avec ses cheveux sans dire un mot. Elle trouvait ça un peu frustrant d'être la seule occidentale/Européenne dans ce bar, parce que pourtant la thématique inciterait à embaucher des Européens plutôt que des Asiatiques, mais soit. La jeune femme poussa un léger soupir, avant de passer un rapide coup d’œil sur l'ensemble de la clientèle. Toujours rien ? Toujours rien.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 1 vendredi 22 juin 2012, 19:42:13

Huit heures et demi, l'heure du crime...heu l'adage n'était-il pas plutôt minuit, pour l'heure du crime?Peu importait, Ryuuto était dans son  pick-up, une voiture volée et ré-immatriculée, sous un faux-nom bien évidemment, il avait préparé son coup avec minutie. Ils étaient quatre, quatre jeunes personnes ayant la trentaine, tous avec des cagoules noires sur la tête. Relativement baraqués, ils avaient tous une tenue identique : veste en cuir, t-shirt blanc, jean bleu basique. Très simple mais ils avaient ainsi peu de chances d'être différenciés les uns des autres.  Donc chacun ne se faisait que moins remarquer.

Un clocher dans le lointain fit entendre le son de ses cloches : huit heures et demi. Tout e monde dans la voiture régla sa montre, souffla un bon coup, et arma son arme, nul ne sait comment, mais ils semblaient à tous avoir obtenu une arme de poing, sauf un, qui portait sur le bras une ceinture d'explosifs...ouep, ça sentait le braquage de dingue quand même ! Un braquage ? Oui, un braquage, ils allaient braquer un bar très huppé, outre la recette qui sait intéressante, le guet qu'ils avaient fait à tour de rôle montrait régulièrement de beaux bijoux, des tenues plus qu'aisées, donc l'un dans l'autre, il fallait reconnaître quelque chose de simple : ils allaient se faire un max de blés !

Bon, tout était prêt ! Ils pouvaient y aller. Ryuuto vérifia son chargeur, rajoutant une balle pour remplacer celle qui était déjà dans la chambre du canon et sortit du véhicule suivit par ses compères. Et comme des furies, ils se décidèrent à entrer dans ce bar lounge qu'était le Lys Rouge. Ils commencèrent à hurler comme des gorets qu'on saigne, ces mots si connus qui ont fait bondir le cœur de bon nombres de personnes !

« On lève les mimines et on bronche pas ! Ensuite on s'allonge gentiment par terre !  On ne prévient pas la police ou ce sera un carnage !  Je veux les cartes de crédit, les bijoux, les portefeuilles, la recette, et même les jolies robes, ça se revend bien aussi ! »

Il gloussa un peu à cette idée avant de rajouter, sur un ton bien amusé, il ne pensait pas vraiment faire appliquer cette dernière directive.....quoique vu certaines serveuses ce serait intéressant sans doute, il les lorgna sans scrupule, l'oeil un poil libidineux....surtout l'autre là, celle qui était plus ou moins blanche comme un linge, elle avait la peau tellement blanche que c'était pas naturel ! En plus, ses cheveux n'étaient certainement pas ceux d'une japonaise....européenne ou occidentale au moins. D'ailleurs, il pointa son arme dans sa direction et lui lança un petit sac en toile de jute.

« Tiens, commence par mettre ton collier dedans et magne !  Ensuite, fais le tour pour tout ramasser ce que ces messieurs dames ont pour nous, sinon PAF, je fais exploser ta tête comme une pastèque bien mûre! »

Autant mettre à contribution les personnes présentes ! A vot'bon cœur m'sieurs dames ! C'est pour un pov'braqueur dans l'besoin! enfin bref ! Il se plaisait à voir les mines effrayées, surprises, choquées des personnes présentes dans le bar. Il ne s'en faisait pas sur la sortie, il ne pensait pas que la police puisse être prévenue d'une manière ou d'une autre, qui pourrait, ici, appeler la police, qui aurait les couilles de le faire ? Personne et mieux encore, combien de temps la police mettrait  à arriver, à trouver ce coin perdu dans Seikusu ?

***

Commissariat central de Seikusu....ou du moins, extérieur de commissariat central de Seikusu, parce que fumer à l'intérieur était problématique. Gabriel était sur les marches, assis, tranquillement occupé à savourer une bonne petite cigarette. Il ne faisait pas froid, le fond de l'air était doux, et le vent venait agréablement rafraîchir le visage du blondinet avec douceur, douce amante au caresses tendres dans l'air de ce début de soirée. Il était de service mais pas de manière très actives comme vous le voyez. En effet, il aurait du aller en patrouille il avait maintenant une demi heure, mais il n'en avait aucune intention. Ça le faisait chier car il était de service en voiture. Embouteillages, pas de pointses de vitesse, rien, vraiment pas de quoi rire ! Et dire qu'il allait devoir se taper tout ça ce soir....il savait qu'il ne pourrait pas rester ici toute la soiré, il serait bien forcé de partir, et le plus tard serait le mieux ! Donc il allait finir sa clope,n finir sa bibine, lentement,et ensuite il partirait bien sagement vers de nouvelles aventures ! Chouette...

« Valmy tu décolle ou je te fais décoller d'un coup de pied au cul ! »

Bon, bah il ne finirait pas sa bière de suite ! Tant pis, il jeta son mégot au sol, l'écrasa et se dirigea vers la voiture, sans lâcher le carburant dont il aurait besoin une fois au volant, parce que oui, il la finirait pendant sa patrouille. Boire ou conduire il fallait choisir ! Mais si on lui impoosaiut de conduire alors qu'il avait bu, ce n'était pas de sa faute !

A peine avait-il commencer à boi....euh, à conduire, qu'il entendit un appel radio, un braquage dans un bar, avec une adresse qui fut directement entre dans les GPS coordonnés de la police, permettant de voir que putain de merde, il était le plus près, et bien c'était partit !  Il commença à roulr alors qu'il demandait au central qui avait prévenu. Un voisin sans doute car il n'y avait pas eu plus d'informations....

Putain mais où était ce foutu bar !  C'était où, bordel de nom de dieu de merde à la con ! Ah, là, le Lys rouge, ouf enfin, il regard sa montre : du retard sur ce qui était prévu, bon et bien tant pis. Il gara la voiture plus loin,commençant un travail de sape, il fit péter tous les pneus arrières gauches à proximité, que les braqueurs s'enfuient maintenant ! Ce serait amusant !

Il s'approcha de l'entrée, en tenue de civil, - il ne portait jamais d'uniforme de toute manière, alors.... - certes il tranchait un peu avec ce qui se passait autour de lui, les belles tenues, tout, mais il avait un minimum de prestance avec son cache poussière délavé par les intempéries, taché par la poussière justement, son jean renforcé de motard, il était allé au commissariat en moto après tout, et son haut noir, sans manches, dont le devant était une tête de loup qui semblait vous fixer droit dans les yeux.

Au niveau de sa taille, il avaitune fausse cartouchière pas si fausse que cela, si on considérait que sur toutes les munitions présentes, il y avait de quoi remplir deux chargeurs de balles loin d'être factices, le reste étant de l'imitation de bonne qualité. Pour appuyer cette idée, son holster était bien accroché juste en dessous du poitrail avec ce qui devait être un berretta déjà prêt avec une balla dans la chambre, juste retenu par la sécurité, le reste dans le chargeur. A la taille, une autre arme, plus imposante signée Smith &Wesson, déchargée, un réflexe bête voulait que si l'ennemi voyait une meilleuire arme, il voudrait s'en saisir,mais avec une arme déchargée entre les mains, ce serait inutile. Ah et bien sur, dans la poche arrière droite, un opinel replié, dans la poche avant gauche, il y avait un couteau dont le manche dépassait légèrement, bien placé et facile à dégainer, aussi facilement répérée par l'adversaire. Il y allaita vec un désavantage certain, mais que voulez vous....

Aumoment où il allait entrer, il y eut un coup de feu qui le mùanquait de très peu, brisant une vitre. Bon, ça ne plaisantait pas, enfoin bon, il se replia derrière une voiture, faisant juste dépasser sa carte.

« Police, l'endroit est cerné, rendez vous sans résistance ! »

Primo l'endroit n'était pas cerné, les renforts n'arriveraient pas, il ne les avait pas prévenu.....et secundo, il sabvait d'avance qu'il y aurait de la résistance, le cours du mercurochrome allait monter en flèche....

Adelheid Friedrich

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Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 2 mardi 26 juin 2012, 00:43:16

   On se serait presque fait chier, tiens. C'est sûr que la suite des événements aurait été d'autant plus calme si cette bande de drôles n'était pas intervenue. Mmmh « chouette, de l'action » pourrait-on se dire, mais une personne lambda et saine d'esprit ne penserait pas à ça en premier lieu. Des cris de surprises résonnèrent, de grandes inspirations furent prises. La foule se fit rapidement docile face à l'invasion ennemie : mains en l'air, à genoux par terre. Frig crut qu'elle allait perdre en audition après que ses oreilles eurent accueilli les doux et délicats cris suraiguës de ses collègues. Par réflexe, ces nunuches se cachèrent les yeux en détournant la tête comme si cela allait les protéger de quoique ce soit. Que nenni.

* Putain, mais c'est qu'un braq- åh dritt *

   On ne pouvait pas différencier ces quatre guignols entre eux. Ça, c'était plutôt problématique, en soi. La jeune femme ne savait pas comment réagir, c'était une toute première pour elle. Pour le moment, elle se contenta de froncer les sourcils : jamais elle ne s'abaisserait devant de telles personnes. Elle jeta un rapide coup d’œil au barman qui passa sa main sous le comptoir avant de plaquer lentement ses mains derrières la nuque. Visiblement, il était tout aussi effrayé que la foule, ce qui se comprend. Elle observa furtivement la salle : a priori personne n'avait l'air en état de riposter.

   Un d'entre eux s'adressa à elle. Putain, qu'est-ce qu'il la dégoûtait : rien que d'entendre sa voix lui donnait une furieuse envie de démolir sa colonne vertébrale. Adelheid respira profondément. Ce n'était surtout pas le moment – ni l'endroit – pour péter les plombs et dévoiler à un large public sa... « double identité ». * Calme-toi, fy faen, calme-toi... * La norvégienne eut d'autant plus de mal à se calmer quand il lui refila ce sac pour récolter ce qu'il y avait à prendre dans les poches des innocents clients du bar. Bien sûr qu'elle enleva son ras-de-cou, non sans afficher ce regard noir empli de haine. Autre chose de sûr : elle le récupérerait. D'une manière ou d'une autre.

   Adelheid commença son tour, non sans montrer son refus de coopérer. En cet instant elle avait l'impression que les quatre ravisseurs étaient en train de la déshabiller du regard et elle détestait ça. À vrai dire, elle ne savait pas si elle arriverait à garder son sang froid très longtemps. Néanmoins, elle gardait la tête haute et refusait catégoriquement de détourner le regard quand on la matait de trop : c'était une preuve de faiblesse et elle ne voulait absolument pas paraître faible devant de telles pourritures. Quant à eux, ils riaient entre eux, braquant leur flingue là où ils voyaient du mouvement. L'autre type, là, avec sa ceinture d'explosif, se contentait de l'exhiber (sa ceinture, roooh !) afin d'inspirer la peur à leurs victimes. Ah ça, oui, leurs victimes coopéraient tellement elles étaient en train de se chier dessus. Si Adelheid pouvait entendre les pensées d’autrui, elle entendrait sans doute une joyeuse chorale de « On veut pas mouriiiiiir laissez-nous tranquiiiiiiilles ! ». Elle le conçoit, ça n'est pas évident comme situation.

   Elle continua lentement sa tournée mais non sans la bâcler. La scandinave ne chercha pas vraiment à prendre tout ce qu'elle pouvait et à vrai dire elle se foutait de ce qu'il y avait dans le sac. Là, elle n'avait qu'une envie : botter des culs, et ça n'était pas pour jouer les justicières. Dieu, qu'est-ce qu'elle avait horreur de ça. C'était tout simplement parce que ces quatre types lui manquaient de respect. Et putain, est-ce qu'ils pouvaient arrêter de la mater comme ça ?! Bordel, ça en devenait lourd !

   Finalement, elle termina sa tournée et jeta le sac aux pieds du braqueur qui le lui avait demandé. Encore une fois Frig défia son regard pendant que ce sale con constatait à quel point elle avait mal fait son travail. Non sans mécontentement, il l’attrapa par les cheveux en balançant un tas d'injures en japonais que la norvégienne ne put comprendre. Un peu plus loin, le barman réagit au quart de tour et sortit un flingue d'en-dessous le bar. Les armes furent maintenant braquées sur lui, ô pauvre homme qui visiblement ne savait pas tenir une arme. Adelheid pouvait toujours sentir cette main fermée sur elle, sur ses cheveux. Elle serrait les dents pour pouvoir ne pas lui démonter la gueule tout de suite. Les cheveux, c'est sacré, merde ! Qu'est-ce que cette position pouvait être inconfortable... Elle pouvait sentir son agresseur contre elle, son odeur, sa transpiration...


- J'ai appelé la police ! Fit le barman d'un ton faussement assuré. Vous êtes faits !

   L'un des braqueurs s'approcha lentement du barman, toujours son flingue en main. Par réflexe l'employé tira une balle qui alla se loger dans la vitre de l'établissement. La détonation résonna et déboucha sur un silence pesant. Silence bien vite brisé par un :

- Police, l'endroit est cerné, rendez vous sans résistance !

   Les ravisseurs se demandèrent bien comme le barman – ou une tierce personne – avait pu appeler les services de la police. Comme dans la plupart des grandes surfaces, il y avait ce petit bouton sous le bar qui permettait d'appeler automatiquement la police. C'est ça, d'avoir un bar riche : on a les moyens pour le protéger. En tout cas, le type qui retenait Adelheid ne le manqua pas : il logea une balle dans la poitrine du pauvre homme qui s'effondra à terre avec un long soupir agonisant. La foule hurla de peur, mais ces cris furent bien vite coupés.

- Vos gueules, putain ! VOS GUEULES !

   La foule se tut, en poussant quelques gémissements semblables à ceux d'animaux. On pouvait voir que les braqueurs étaient un brin stressé par cette intrusion de la police dans leur « super plan ». Ils se regardaient, l'air de dire « On fait quoi, maintenant ? » Eh bien oui, c'était une très bonne question ça. D'une, la foule était plus tétanisée que jamais, mais pourtant on pouvait sentir cette furieuse envie de s'enfuir. De deux, Frig pouvait sentir le regard de ce type ayant toujours emprise sur elle. Il fallait qu'elle se dégage de là, elle savait qu'elle pouvait le faire sans aucun soucis. Alors, pourquoi ne le faisait-elle pas ? À vrai dire, elle ne savait pas comment Freyja réagissait aux impacts par balles et étrangement elle n'avait pas envie de savoir. Si elle pouvait s'en tirer sans blessures graves, ça serait chouette. Elle aimerait bien garder toutes ses fringues, aussi, de préférence.

   Le braquage allait se muer en prise d'otages... La soirée allait être longue.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 3 vendredi 06 juillet 2012, 20:03:11

A peine arrivé, c'était déjà chaud patate ! Il avait manqué de se faire tirer, fort heureusement, le coup avait bien fracturé la vitre qui ne tarderait pas à s'effondrer. Il ne faudrait pas grand chose, d'un autre côté si on  fonçait dans le tas, il y aurait des blessés, dommage, c'était sa technique préférée, quand il avait une bonne moto, il se contentait de faire une belle roue arrière, profitant de la moto comme d'un bouclier pour foncer droit dans la devanture, la fracassant au passage, et régler les conflits à coup de poudre et de plomb ! Bon, là c'était plus risqué sans doute à cause du nombre inconnu de braqueurs, de leur armement, des précautions prises. Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait exactement, mais bon, il n'avait pas d'info, donc il n'avait pas vraiment le choix. Doucement, plaqué derrière la voiture il devait attendre de voir. Fort heureusement, ou plutôt, malheureusement il entendit un coup de feu et des fris. Merde, il avait tiré sur quelqu'un, et intérieurement, il se demandait qui était le con qui était intervenu alors qu'il aurait mieux fait de rester tranquillement à regarder, enfin merde quoi, on appelait les flics, ce n'était pour qu'un quelconque troufion joue les pseudos justiciers. Nom de dieu de merde, ilespérait que le coup avait loupé, mais avec les cris, il en doutait fortement...Bon que faire alors ?

Là, il n'en savait rien, c'était sans doute un mode de pensée peu professionnelle, mais pour réfléchir, il alluma une clope avant de sortir sa radio de sa veste, effectuant enfin ce qu'il aurait du faire dès le début, faire quelque chose qui l'horripilait :  une demande de renfort. Naturellement le central mit un temps fou à répondre, manque de pot plusieurs accidents bien placés faisaient en sorte de retarder les renforts de sorte qu'il y avait au mieux trois quarts d'heure de délai. Putain mais en trois quart d'heure tout le monde y passait, lui compris, et ils se barraient ! Non mais c'était quoi ces renforts de merde !  Ils étaient sensés être sérieux, eux, non ? Nom de dieu ça allait vite le gonfler ! Et le pire c'était qu'il devait trouver une bonne raison d'agir ! Et surtout le bon moyen, car y aller de manière plus finaude ne serait sans doute pas de trop ! Seulement, la finesse ça n'avait jamais été ça jusqu'à présent, c'était pas trop sa spécialité et ça apparaissait encore moins facilement dans ses qualités.

Cruel dilemme donc !  Enfin non, dans un dilemme, on avait des idées, pas ici ! Idées de génie, idées loufoques, idées bêtes ;, aucune, enfin, si il y avait bien quelque chose, manuel de police cinquième page du chapitre sur les prises d'otage, tenter de négocier. C'était à chier comme idée, mais voilà, il n'y avait que cela ! Soupirant il fila vers  sa voiture, s'absentant pour prendre deux talky-walky et revenir au pas de course, en balançant un contre la vitre pour qu'il entre dans la pièce.

« Bon, ici Gabriel Valmy, police de Seikusu ! Je crois que ce serait une bonne idée de négocier, personne ne veut un bain de sang sur la conscience, ni vous, ni moi, ni eux. Alors, voulez quoi ? Et si vous faisiez sortir les otages, ils ont rien fait eux ! »

Question bête, mais bon que voulez-vous, il en allait ainsi ! C'était la procédure, procédure à la con ? Oui, tout à fait, Gabriel savait très bien quelle serait la réponse, ils demanderaient un moyen de sortir, un peu plus de flouze et basta, bien sur ils partiraient avec des otages ! Enfin, c'était ce qu'ils espéraient !  Ça allait pas tourner aussi bien pour eux, à peine sortis ils seraient descendus à vue par Gabriel, ou du moins blessés. Il allait pas se gêner, mais avant de laisser le temps de répondre quoique ce soit, il lança 

« Vous voulez ptêtre que je vienne négocier en personne ? Je viendrais sans armes et sans micro ! »

Il ne bluffait pas vraiment, en fait, juste un détail était différent d'une vérité vraie, le couteau qui était dans sa poche arrière était désormais dans sa chaussette, mais bon, autre histoire bien évidemment, il laissait déjà en place le couteau à trouver. Pour le flingue, il en cacha un dans son boxer, le plus petit, de plus discrètement possible et déchargé. La ceinture, accessoire sympa juste en apparence comme toutes celles qui se vendaient si bien ces temps ci, elle passerait sans inaperçu, d'autant que son smith et wesson venait remplacer l'autre dans le holster était en évidence et déchargé....

Adelheid Friedrich

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Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 4 lundi 09 juillet 2012, 01:48:17

   Lorsque le talkie heurta le sol, les quatre hommes s'observèrent en silence. Le plus près de la fenêtre – celui avec la ceinture d'explosifs – prit l'objet avec hésitation et le lança à un de ses collègues situés près de la porte.

- Il m'a l'air bien seul pour un flic, non...? "L'endroit est cerné", hein ? Fit l'homme avec la ceinture à ses coéquipiers.

   Toujours sous le regard apeurés des clients et autre personnel du bar, les quatre hommes continuèrent de s'observer en silence comme pour essayer de trouver une solution. De son côté, Frig aussi essayait de trouver une solution mais la situation était bien trop tendue pour tenter une manœuvre désespérée. Elle le savait, elle avait toujours moyen de sauver sa peau, mais celle des autres ? Là c'était un peu plus délicat.

- Mouais... on peut pas se permettre de tout foutre en l'air ! Fit l'un des quatre types, celui-ci posté près du bar afin de garder un œil vigilant sur la foule.
- Mais si y'a des flics ici, y'a moyen de se casser d'ici avec trois bagnoles et on peut toujours négocier pour avoir des armes ! Ryuuto, t'en dis quoi ?
- Moi je dis, si on peut avoir du fric en plus et un moyen de se casser d'ici en sécurité... Je prends ! Y'a moyen de bien marchander... Tiens, Tadashi, dis à ce flic qu'on laissera partir les otages que si on peut avoir... 10,000,000 ¥, ouais, ça c'est bien. Avec ça on pourra se payer tes trois bagnoles et des armes. Et un séjour aux îles. Puis on se barrera rapidement d'ici, hein, parce que le gentil monsieur va nous laisser partir tranquillement sans faire d'histoire.

   Donc c'était lui, Ryuuto... Adelheid connaissait maintenant le nom du type la retenant.

- On veut 10,000,000 ¥ ! Puis une porte de sortie, et vite ! On laissera les otages tranquilles une fois qu'on aura tout ça...
- … Et les filles ?

   Oh putain...

- Ouaaaais bon... Les flics ne remarqueront peut-être pas qu'il manque quelques otages dans le lot, non ? Répondit Ryuuto avec un grand sourire. Puis avant que not' flic nous ramène le blé, on a le temps de s'octroyer une p'tite pause ! Tiens, Yoshiro, tu vas apprendre à mademoiselle à obéir correctement ! Ça va être sa p'tite punition pour n'faire que le travail à moitié... Puis ça va m'libérer les mains, tiens.
- Pas de soucis. Fit le dit Yoshiro en ricanant.

   On a pas eu besoin de le lui répéter deux fois pour qu'il obéisse... Il attrapa la scandinave à son tour, toujours par les cheveux, pour la mener à la loge réservée aux artistes venant se produire de temps à autre au Lys Rouge. Yoshiro ferma la porte et on put entendre le bruit de la serrure se fermer à clé.

   L'homme aux explosifs pris la place de Yoshiro, précédemment près du bar. C'était maintenant à son tour de surveiller la foule... On voyait bien qu'il impressionnait bien plus maintenant qu'il était plus près de la foule. Les otages se firent petits, sans un mot, dociles. Tadashi restait à quelques mètres de la porte, surveillant la seule entrée du bar, toujours le talkie en main. Et Ryuuto, comme toujours, supervisait les opérations.


- Et si tu te magnes pas, on en dégomme un, deux, trois, quatre !
- Tadashi...
- Alors t'as intérêt à magner ton cul parce que sino-
- Tadashi, putain, ta gueule ! Grogna Ryuuto tout en prenant le talkie. Dégage de là !

   Tadashi prit la place de Ryuuto, laissant la communication à des mains plus expertes.

- Passons aux choses sérieuses. Plus tu feras ton taff vite, plus tu libéreras les otages rapidement. Compris ? On veut pas que tout ça dure trop longtemps, hein ? Et ça serait bien qu'on puisse te voir, histoire qu'on sache si tu fais pas tes p'tites affaires en feuj, okay ? Ramènes tes fesses ici !

   Déjà, Ryuuto faisait un peu plus professionnel que son comparse... Comme s'il avait plus l'habitude de ce genre de situation. Le ton de sa voix était fort, cela se voyait qu'il était sûr de lui. Autant, il posait des questions, elles n'en étaient pas vraiment. Le ton presque menaçant qu'il employait trahissait des ordres qui avaient intérêt d'être exécutés.

- Et si tu veux pas obéir, on fait tout sauter ! Alors perds pas ton temps à réfléchir !
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 5 mardi 10 juillet 2012, 18:55:12

Gabriel attendait. Il attendait quoi au juste ? Bah que quelqu'un prenne le temps de répondre au talkie-walkie, l'un des preneurs d'otage d'ailleurs, il pensaoit aux otages, aux risques que ceux ci courraient en cas d'intervention....le risque était grand, très grand ! Donc au moindre impair, Gabriel risquait de les faire tous tuer, ce qu'il ne souhait absolument pas. La patience n'avait beau pas être son fort, il savait se faire violence quand il le devait, comme dans ce cas délicat, c'était ce qui lui permettait d'attendre, il avait des responsabilités. Regardant sa montre, il voyait l'heure défiler lentement sur le cadran, chaque seconde semblant compter pour des minutes, voir des heures tant le temps passait lentement, trop lentement. Il en profita pour faire le récapitualitf dans la radio de tout ce qu'il avait comme infos, bien maigres en fait. On pouvait supposer qu'il y avait un grand nombre d'otages, étant donné l'heure, que les braqueurs étaient plusieurs et qu'ils étaient armés, pour le reste, rien, nada, que dalle ! Quand je vous disait que c'était maigre !

Enfin bon, patienter, patienter, patienter ah, enfin le seul moyen de communiquer vers les criminels se remettait à fonction, il vait quand même eu de la chance d'être encore en état, après le vol plané et le fracas de la chute ! Il avait beaucoup de pot !Enfin on , dix millions e Yens, ça c'était classique, un moyen de fuite, ça c'était classique aussi, pour les otages, étrangement, il se doutait que ce serait plus compliqué que ça, une intuition commune à tous les flics sans doute, mais bon, pour avoir agi sur bon nombre e braquage, il savait la situation délicate et qu'une fois sortis, ils seraient pris en chasse, donc nul doutes qu'ils auraient un plan de secours, emmener des otages avec eux sans doute, des prisonniers que leurs familles ne verraient sans doute jamais plus ! Enfin, pas la peine de se tourmenter, rien n'était encore joué !  Après tout, le temps de réunir une certaine somme n'était pas négligeable !

Il reposa l'objet à côté de lui et retransmit les information à la radio, pour que tout prêt quand les renforts seraient là, mais à peine eut-il le tempos de finir que la voix s'éleva aussitôt dans le transmetteur lui intimant l'ordre de se montrer pour qu'on voit qu'il ne tentait pas de les entourlouper, et de se magner car si il ne faisait pas assez vite....pas la peine de continuer pour que Gabriel comprenne très bien ce que cela voulait dire, c'était que si il ne se dépêchait pas sil serait bientôt responsable d'un certain nombre de morts.

Il se leva alors de derrière la voiture et plaça bien en évidence sur la tête les deux mains et approcha de la partie fracassée de la vitrine, sortant, le talie walkie, il dit posément dedans :

« Bon, je suis là, vous me voyez, comme preuve bonne foi, je vais entrer et le livrer à vous comme otage, les autres flics vous fileront le pognon quand ils l'auront ! Ça vous va ? »

Il sourit et poussa doucement la porte en entrant, au cas où, mains bien en évidences, écartant ensuite bien les bras alors qu'on lui braquait un flingue sur la tempe.

Doucemement, il sentit des mains un poil baladeuses filer sur son corps à la recherche éventuelle d'une arme.... Mais bon, vu la façon dont elles tâtaient quelque chose lui fila un frisson. On lui retira son arme à feu visible et son couteau visible, comme il s'y attendait, donc qu'importe, avant de commencer à jeter des coups d'oeils un peu partout, il était là comme ça, dans le lieu du crime . Il y avait trois mecs armés et une petite vingtaine de personnes allongées au sol.

« Hep hep hep !  Toi le flic, je te veux en vue tout le temps, tu restes debout, mains sur le comptoir et tu ne bouge pas ou sinon j'te mets une balle dans le cibouleau, ou non, mieux !  C'est ce glandu qui se la prendra ! »

Il tourna son arme vers une des personnes présentes. Gabriel fit ce qui était demandé par le braqueur et ne moufta pas, tout viendrait à point à qui attendait.assez, même si on n'aimaitpas du tout attendre.

« Bon, Tadashi tu surveilles, moi, je vais aller voir ce qu'ils foutent au chiotte c'est trop et trop silencieux.... »

Adelheid Friedrich

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Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 6 mardi 10 juillet 2012, 22:05:05

   Clic. Clac. L'homme ferma la porte à clé et appuya sur l’interrupteur pour éclairer la petite pièce. L'endroit était pas très grand, cela en partie à cause des quelques sonos entreposées contre le mur, près de quelques étagères. Sinon, il y avait un canapé d'angle sans doute assez cosy. Ça restait une pièce simple, neutre et surtout bien isolée. Yoshiro la poussa sur le canapé. Putain, il ne s'était jamais senti aussi puissant qu'aujourd'hui. Le japonais avait l'impression que tout lui réussissait aujourd'hui ! Grâce à ce braquage, il allait devenir riche, de quoi passer ses prochaines années sur une île tropicale bien loin de son archipel natal ! En plus de ça, il était sur le point de passer du bon temps avec une charmante créature. Elle ne lui résisterait pas. Même si elle ne pouvait pas voir son visage, elle ne lui résisterait pas : Yoshiro se sentait soudain si... charismatique. Comme si plus rien ne pouvait l'arrêter ou lui résister. Et si au contraire, la serveuse lui résistait ? Il userait de la force, de toute façon, elle ne pouvait pas rivaliser : c'est une femme ! Elle n'est pas très grande, elle n'est pas très épaisse... Qu'est-ce qu'elle pouvait lui faire ? Oh si, Yoshiro le savait, mais ça n'était pas des choses du même ordre...

   Quant à elle, elle ne bougea pas. Frig défiait son regard, la tête haute. C'était une occasion en or pour elle ! Mais n'allons pas trop vite, tout vient à point à qui sait attendre. L'homme s'approcha, comme un prédateur autour de sa proie. Il souriait, et ce sourire en disait long quant à ses intentions. Yoshiro la saisit par le bras et la força à se lever. Adelheid eut un premier haut-le-cœur. Son ravisseur la ramena brusquement vers lui, la collant à lui. Second haut-le-cœur. Son sang commençait à bouillonner. Le japonais eut un rire gras et il remonta légèrement sa cagoule avant de coller sa bouche contre celle de la jeune femme. Bien sûr qu'elle tenta de se défaire, mais pour le moment cet homme avait une emprise trop forte sur elle. D'une main malhabile il tentait de défaire les agrafes du devant de son corset mais ses gros doigts n'étaient pas vraiment fait pour ce genre de trucs. En compensation, il tenta d'infiltrer sa langue dans la bouche de la mademoiselle qui pinçait les lèvres pour l'en empêcher. Troisième haut-le-cœur, celui de trop. Elle le repoussa violemment et bien évidemment, cela ne lui plut pas énormément.


- Ne me touche pas... Grogna-t-elle à son intention, pourtant sans hausser la voix.
- Tu veux jouer à ça ? Pas de problème ma jolie.

   À nouveau, Yoshiro tenta de l'impressionner avec son flingue. Mais Frig n'était pas d'humeur à jouer, malheureusement pour lui.

- On dit plus rien, hein ? Connasse. Tu vas maintenant me faire le plaisir d'enlever tes fringues et plus vite que ça !

   Le sang de la norvégienne bouillait de trop. De plus, elle sentait ses poignets brûler sous ses gants. Ça, c'était un très mauvais signe pour Yoshiro. Se déshabiller ? Pas de soucis. Sans le quitter du regard, elle enleva ses gants et les jeta à terre. Sur ses poignets maintenant nus, on pouvait voir des runes, du vieux futhark manifestement. Ces marques semblaient être des tatouages, pourtant, elles n'avaient pas l'air d'être faites manuellement. Ces tatouages étaient d'un noir délavé, comme si ces marques déteignaient sur sa peau. Lui, il la regardait faire, intrigué... Mais quand ses yeux remontèrent sur ceux de la scandinave, il lâcha son flingue. Il fut pris d'un frisson qui le paralysa.

- P-putain mais c'est quoi ce bordel !

   Et visiblement, Freyja ne semblait pas être d'humeur à rire. Elle s'approcha de l'homme, qui quant à lui recula jusqu'à ce que son dos heurte l'étagère derrière lui. D'ailleurs, elle en profita pour ramasser le revolver qui était à terre. Elle le déchargea, calmement, avant de plier l'arme en deux avec ses mains nues. Son « ravisseur » l’observa, les yeux aussi ronds que des soucoupes tandis que la jeune femme lança l'arme par-dessus son épaule. Voilà, déjà ça de fait.

- Dette stedet er lydisolert... Ingen vil høre deg skrike i der. Var det ikke du som har valgt på dette stedet ?
      (Cette pièce est bien isolée... Personne ne t'entendra ici. N'est-ce pas toi qui a choisi cet endroit ?)

   Yoshiro regardait ses lèvres bouger mais il n'arrivait pas à se concentrer pour comprendre ce que son otage disait. De toute façon, il n'aurait pas compris. Ses yeux étaient trop intimidés par ceux de la jeune femme. Précédemment noirs, ils avaient viré à un blanc argenté lumineux. Le japonais tenta de bouger mais ses jambes refusèrent d'obéir, comme paralysées par le froid régnant dans la pièce. Freyja porta une main au visage de Yoshiro, délicatement, doucement. Il put sentir la froideur de ses doigts sur sa peau mais cette sensation ne fut que de très courte durée. Elle porta une seconde main à son visage, plus précisément dans sa bouche, pour lui tenir sa mâchoire supérieure. Tout ça pour mieux lui arracher sa mâchoire inférieure avec une rapidité déconcertante. L'héroïne scandinave se décala pour mieux le laisser tomber à quatre pattes par terre. Elle jeta le bout de chair et d'os par terre, devant Yoshiro.

- Ça, c'est pour avoir voulu m'embrasser.

   À peine eut-il le temps de réagir qu'une épaisse couche de glace s'était formée sur la main droite de Freyja, formant ainsi une sorte d'excroissance pourvue de griffes glacées.

- Et ça, c'est pour avoir voulu profiter de moi. Prononça-t-elle solennellement, telle une sentence.

   Elle plongea la main dans le dos du japonais, entaillant la chair comme elle entaillerait du beurre. Sans faire de caprice elle lui arracha la colonne vertébrale dans une légère gerbe de chair et de sang. Dieu, que cela devait être douloureux pour lui... Enfin, elle avait été gentille pour le coup, il devait être mort désormais. Freyja observa le travail effectué, tout en jetant ses cheveux – légèrement imbibés de sang – en arrière. On pouvait voir d'autres runes, celles-ci à la base de son cou, juste au-dessus de ses clavicules.

   Cela pouvait aller : elle n'était pas trop couverte de sang. Juste ses bras, sa jupe, légèrement son décolleté et un peu sur ses cheveux. Sa tenue étant rouge, il était encore difficile de voir si elle s'était énormément tâchée ou non. Maintenant : qu'allait-elle faire du corps ? Freyja souleva le macchabée par le col, non sans montrer du dégoût. Quel travail de sagouin, c'était tout elle... Enfin bon, il faut bien se défouler de temps à autre et ce guignol lui a manqué de respect.

   Alors qu'elle allait tenter de dissimuler le cadavre quelque part, la scandinave put entendre quelqu'un voulant entrer dans la pièce. Or, la porte était fermée à clé... Puis on frappa hâtivement à la porte, non sans violence. Sans doute un de ses collègues... Là, ça commençait à être pénible. Et comment allait-elle faire pour gérer ça sans montrer sa forme de barbaresse à ses collègues, hein ? Là, la situation était pire que tendue... Bon. Freyja posa délicatement le corps plus près de la porte. Elle éteignit l'interrupteur avant de se poster au fond de la pièce. Il n'y avait qu'une issue dans la pièce, celle qu'on était en train de forcer en cet instant même. Par prudence, elle matérialisa sa hache dans sa main droite (malgré la tenue peut adaptée aux conflits). Les coups sur la porte se firent de plus en plus violents et de plus en plus espacés, comme si on tentait de l'enfoncer. Très bien. Freyja attendait toujours, au fond de la pièce, dans le noir. Là, c'était de la totale improvisation...
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Gabriel Valmy

E.S.P.er

Re : Crime-time [pv : Gabriel Valmy]

Réponse 7 samedi 11 août 2012, 17:22:28

Devant la porte, l'homme  tambourinait, aucune réponse, et le mec à la ceinture qui se tenait à côté de Gabriel lui même était très intéressé par ce qui allait se passer, car une fois la ceinture neutralisée, le reste irait tout seul,  c'était lui le plus gros danger. D'un autre côté, il se demandait si la jeune femme avait  pas, elle, à faire face à un beau danger, il ne la connaissait pas, mais s'inquiétait un peu pour elle, c'était dingue tout de même le genre de réactions qu'on pouvait avoir en as de danger, certains se soumettaient et obéissaient, c'était la masse grouillante, il y avait ceux qui restaient figés par la peur, ceux qui voulaient défier  mais qui n'y arrivaient pas entraient dans cette catégorie, et ceux qui luttaient jusqu'à la limite de leurs forces, que cette limite soit une blessure faite à soi ou à quelqu'un d'autre, voir m^me la mort de quelqu'un.Cette dernière catégorie était la plus gênante, en effet, c'était à cause d'eux que le risque zéro n'existait pas ! En cas de braquage, il fallait savoir reconnaître que certains avaient à agir, d'autres avaient à obéir, et les braqués devaient obéir, personne ne pourraient leur reprocher quoique ce soit.

Par contre, là, reconnaissons le....les braqueurs étaient de vrais amateurs ! Un tireur isolé et hop, plus rien ! Il soupira. Putain de merde ! Les amateurs étaient bien pire que les vrais génies du braquage, chez eux, le plan était parfait ou presque, chez les amateurs, loin d'être parfaits, les plans étaient bancals, les mecs, sur les nerfs, soit des excités de la gâchette, soit des effrayés par le coup de feu ! Dans les deux cas, il avouait qu'il préférait largement des pros, là, ça craignait du boudin, suffisait de savoir quelque chose de très simple : ces mecs étaient grisés par ce qu'ils faisaient ; L'ennui, c'est que ça allait trop vite dégénérer, c'était ainsi que la majorité des braquages d'amateurs finissaient ! Et regardez moi ça, s'isoler pour forcer les cuisses d'une serveuse – il ne l'avait même pas vraiment observé, donc il se foutait qu'elle soit jolie ou pas, mais une serveuse mignonne....ça aurait été un crime encore plus grave, les moches elles l'auraient au moins fait une fois dans leur vie comme ça...-  quel manque de professionnalisme, ça réduisait le ratio braqueurs/braqués de manière on ne pouvait plus significative.... et ce, peu importait ce qui se passait dans la pièce à côté, il avait envie de dire que plus c'était long, mieux ce serait, il y aurait peut être une ouverture !

L'un des connards était en train de défoncer la porte, diminuant encore la surveillance, sachant que forcément, la vigilance des derniers  gardes se relâchaient un peu, se demandant ce qu'ils foutaient dans les chiottes à ne pas répondre, mais d'un autre côté, si il faisait mumuse avec la serveuse, il avait peut être autre chose à foutre que répondre à ceux qui tambourinaient, d'autant que la pièce semblait particulièrement bien insonorisée....l'un des hommes s'approcha de Gabriel.

« Hey mec ! On t'a ptêtre fouillé mais je suis pas con ! Alors écoute, je sais que tu as planqué d'autres armes, et pour être sur que tu  en dissimule plus du tout, j'veux t'enlèves tes fringues.... »

Ouais, quelque chose disait à Gabriel  que c'était pas que pour ça, mais que voulez vous.....hors de question qu'il se dessape nom de Dieu ! Il pouvait crever ! Mais apparemment le gars semblait décidé à vivre et pointa son arme sur lui, retirant le cran de sécurité. Gabriel ne réagit pas, devant le calme et le refus du jeune homme, le braqueur envisagea une autre manière de faire et saisit au hasard une personne dans l'assemblée et, lui saisissant les cheveux, il il le ramena en position plus ou moins à genoux, contre sa jambe, lui plaçant le flingue sur la tempe .

« Bon, tu obéis, ou c'est ce pauvre type qui prend pour toi, vu ? »

Heu....vu....ouais, cette fois il n'avait pas le choix et retira son trench coat, puis son T-shirt (très moulant, mais on en a rien à foutre), son jean, ses pompes et ses chaussettes, se retrouvant bien vite en calbute. Puis il reposa les mains sur le comptoir, comme on le lui avait ordonné avant. Bilan des pertes, son couteau et son flingue de secours avaient été trouvés....bon, il était dans la merde....en gros il ne lui restait, comme tout arme, que ses mains, ses pieds, sa tête (au sens propre) et son corps électrique...il avait en lui assez de force pour tout faire péter dans un rayon de dix mètres, créant un beau petit cratère, et en encore, ce n'était que pour les dégats physiques mais les ondes dégagées risqueraient de détruire définitivement une bonne partie du réseau informatique ete électrique de la zone, sans compter un beau black-out sur la ville....

« J'ai dit tout.... »

Salopard ? Il voulait vraiment l'humilier hein ! Et il suffisait de regarder un peu le doigt sur la détente pour comprendre que ce mec ne déconnait pas, contracté, il se retenait pour ne pas appuyer, ça sautait aux yeux de Gabriel, aussi, obtempéra-t-il...et la honte, née de l'humiliation d'en être réduit là par un connard lui rappela une chose, une idée bête : l'humilité...enfin, pas celle que l'on envisage sous le bon angle, pas du tout....en effet, non content d'avoir obtenu ce qu'il voulait niveau sécurité, en plus, le regard on ne peut plus lubrique qu'il lui lança...il se retourna et se replaça les deux mains sur le comptoir, qu'il oublie de faire ça, et monsieur badamboum se faisait sauter...mais il trouvait ça con quand même...des mecs qui venaient prendre de l'argent, menaçant leur propre vie dans l'histoire avec cette ceinture, ça faisait un peu trop mesure désespérée, non ? Enfin, pour ce qu'il en savait.... une claque sur le fessier lui rappela qu'il avait à faire à un salopard qui semblait ravi de le mater et qui aimerait faire bien davantage..... il s'écarta et le défia du regard, du genre à dire : ose seulement....

Revenons à ce qui se passait plus loin, devant cette fameuse salle où la serveuse avait sans doute, elle aussi été bien humiliée...il eut un élan de compassion pour elle tout de même. Mais bref, la porte était solide et malgré le fait qu'il y ait un homme fort qui tentait de la défoncer, ni elle ne pliait, ni elle ne cédait!Loin de là !  En fait, on pourrait dire qu'elle résistait plus que bien ! Elle était blindée ou quoi ?

Enfin, après plusieurs minutes à tambouriner, frapper comme un malade, la porte céda enfin pour déboucher sur une place plongée dans la pénombre. Tâtonnant à la recherche du bouton pour allumer la lumière, et voir deux choses, d'abord, le cadavre de son collègue.....l'autre fut la femme à la hache, il eut un petit cri de surprise et d'horreur !  Pour le reste ...


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