La routine [Pv Lady Shini]

La prison était agitée ces temps-ci, beaucoup de femmes violentes venaient d'être transférées et je passais mon temps à punir les plus récalcitrantes. Je m'étais vite lassé de tout ça, un peu de brutalité ne fait pas de mal mais là c'était clairement trop pour moi, je n'étais pas là pour fouetter les moutons noirs de la prison, les geôliers le faisaient bien mieux que moi. J'aspirais à des divertissements plus subtils, plus raffinés, une proie à la hauteur de mes exigences et qui saurais me surprendre et m'amuser. J'ai donc fait signe à Lisa de me remplacer quelques temps pour m'adonner à mon jeu préféré du moment, direction les archives de la prison.

Ici tout les détenus avaient leur dossier, il y avait à l'intérieur toutes les infos essentielles sur eux, age, sexe, race, taille, crimes, groupe sanguin, etc. A mon arrivée ici j'avais tout fait reclasser suivant mes critères, ainsi j'avais demander de séparer les dossiers des hommes et les dossiers des femmes, soit disant pour une recherche plus rapide. J'ai pris un dossier au hasard dans chaque lettre de l'alphabet, puis j'ai été m'asseoir à un bureau avec ma pile de 26 dossiers pour les feuilleter un à un :

"Alors A ... Anna Loeran, hum, elle ressemble à un homme ça commence bien ... B ... Béatrice, tiens une terranide, mouais, passable .. C ..."

Les dossiers n'étaient pas bons, il n'était pas rare que j'en mette une dizaine de côté avant de tomber sur une détenue intéressante, mais pour une fois quasiment toute la pile y passa. J'enchainais entre celles qui ne me plaisait pas physiquement, celles qui étaient trop violentes ou vulgaires pour m’intéresser aujourd'hui ou encore celles que j'avais déjà vues il n'y a pas longtemps. Je voulais du neuf, un truc rare ou du moins peu courant, quelque chose qui sorte un peu de l'ordinaire. Puis je suis arrivé à la lettre "S" alors que je me voyais déjà devoir reprendre une autre pile de dossiers.

"S voyons voir ... Shini, ancienne terranide ? Comment on peut être "ancienne" terranide ? Hum pas trop mal, trafic ... Tiens une jeune fille de bonne famille qui a mal tournée ... Pourquoi pas tiens. GARDE ! Rangez moi ces dossiers, je prends celui-là."

Tandis que l'un de mes hommes rangeait mon bordel, je remontais voir Lisa pour qu'elle fasse appeler cette détenue tandis que je me rendais à la salle "d’interrogatoire". Je me suis placé derrière le miroir sans teint, puis deux de mes hommes l'ont amenée dans la petite pièce qui apparemment n'avait rien de spécial. Ils l'ont menottée à une chaise, elle-même fixée au sol, puis je l'air observée quelques temps. Après quelques minutes j'ai jugé qu'elle avait suffisamment attendue et je suis entré, me présentant tandis que je refermais la porte :

"Bonjour Shini, je m'appelle Alekseï et je suis le directeur de cette prison, votre dossier m'a intrigué et je voulais vous rencontrer."

Je n'en ai pas dit d'avantage, attendant qu'elle poursuive, j'avais une expression neutre sur le visage et je me tenais debout derrière elle. Je détestais m'asseoir en face des prisonniers, j'avais l'impression de me mettre à leur niveau en faisant ça, aussi je préférais rester debout, me baladant dans l'étroite pièce, bien conscient que ce n'était pas très pratique pour mon interlocutrice. Finalement je me suis arrêté à sa gauche, un bref sourire trahissant ma pensée :

"Racontez moi un peu votre histoire, celle qui n'est pas marquée dans ce dossier. Je suis curieux voyez vous et généreux avec ceux qui satisfont cette curiosité."

Shin s'était faite avoir. Comme une bleue. Alors qu'elle devait récupérer de la marchandise Terrane, à savoir quelques plants de cannabis et une panoplie d'armes, tout ne s'était pas passé comme prévu. Pour faire court, il y avait eu ... une taupe. Une putain de taupe. Une terranide avait vendue la mèche, et les espoirs de Shin d'amasser une belle somme d'argent furent réduits à néant en un éclair ... Au lieu de toucher des milliers de dollars, elle avait écopée de plusieurs années de prison. Oh, ce n'était pas la première fois qu'elle finissait en prison ... Mais, habituellement, un associé venait la sauver de là au bout d'un mois. Et là ... Rien. Nothing. Nichts. Nada. Deux mois qu'elle était ici, à ronger son frein, prête à se venger dés sa sortie d'ici. On ne traite pas ainsi Lady Shiny. En grande dame qu'elle était, elle exigeait un minimum de respect.

Un jour qu'elle échafaudait un plan de vengeance, on la héla. Deux gardes vinrent la chercher, pour l'amener dans une pièce et l'immobiliser. Elle resta de longues minutes - lui sembla t'il - dans cette position, assise, les mains menottées, le regard froid, sa foutue tenue de taularde, une sorte de combinaison noire qui se fermait avec une fermeture éclair sur le devant, lui collant à la peau. Et quand un homme entra, elle fronça les sourcils. Il se présenta comme le directeur de la prison, lui demandant de lui raconter son histoire. Entendant cela, elle resta ébahie. Son histoire ? Quelle histoire ? Jamais plus elle ne parlerait de son passé de Terranide ... La jeune femme poussa un long soupir.

- Tout est dans mon dossier, souffla t'elle sans même lever la tête, les yeux rivés sur le sol. Vous ne savez pas lire ?

Une question ironique, grinçante ... Digne de Shin, cette femme noble et orgueilleuse. Elle se redressa, le visage haut et le dos droit. Elle ne s'abaisserait jamais à être une simple prisonniére, non ... Pas elle.

- Je n'ai rien à vous dire, acheva t'elle.

A aucun moment, elle n'avait cherché à croiser son regard. Elle ne fixait que le sol, ou le mur en face d'elle, restant aussi droite et signe que possible.

Le directeur écouta calmement son "invitée" et ne pu s'empêcher de rire lorsqu'elle lui répondit qu'elle n'avait rien à dire. De toute évidence elle était moins intelligente que ce qu'il avait cru, car s'il y avait bien une chose stupide à faire dans sa situation c'était lui tenir tête. Enfin non, Alekseï tolérait qu'on lui tienne tête, ça faisait parti du jeu, par contre il détestait qu'on ne joue pas selon ses règles et refuser de parler allait à l'encontre de ces mêmes règles. J'ai pris son menton entre mes doigts et je l'ai forcée à me regarder dans les yeux, à ce moment mon regard était doux et bienveillant. Je lui ai alors expliqué le fond de ma pensée :

"Savez vous ce qui différencie l'Homme de l'animal ma chère ? La réponse est : Le langage et l'éducation. Certaines femmes ne parlent pas et se comporte comme des sauvages, ce sont des terranides, une sous-race qui n'existe que pour servir les autres. D'autres parlent et agissent vulgairement, ce sont les humaines ordinaires, il y en a des milliards et elles sont quelconques, inintéressantes. Et enfin il y a la dernière catégorie, les femmes qui parlent beaucoup, bien et qui ont reçues une véritable éducation, celles-ci brillent et effacent les autres, ce sont de grandes dames. En ce qui vous concerne, je suis venu ici en pensant que vous apparteniez à cette dernière catégorie, mais votre attitude me fait douter. Alors ma chère, dois-je vous traiter comme un animal ? Comme une femme ordinaire ? Ou bien comme une princesse ? Réfléchissez bien avant de répondre, car votre réponse décidera de votre sort à partir de maintenant."

J'ai ensuite pris la fermeture éclair de sa combinaison avant de la faire glisser vers le bas, m'arrêtant au niveau de sa poitrine, puis j'ai lâché son menton et je me suis placé derrière elle. J'ai retiré mes gants avant de les jeter sur la table d'interrogatoire et j'ai glissé mes mains sous sa combinaison pour les poser sur ses épaules. Puis j'ai commencé à la masser pour la détendre un peu, aussi parce que je savais que sa cellule était dans un endroit de la prison où étaient enfermés des gangs entiers, particulièrement dangereux. Elle s'était probablement déjà faite agressée, verbalement ou physiquement et devait être sur nerfs. D'où mon idée qu'elle serait peut être sensible après deux mois de ce traitement à un peu de détente et de douceur.

Si ce n'était pas le cas ce ne serait pas bien grave, je prenais un certain plaisir à disposer de son corps de cette façon. Elle ne s'en doutait peut être pas, mais la question que je lui avais posée avait avant tout pour but de mesurer son orgueil et mon massage, lui, me servirait à déterminer à quel point j'étais capable d'influencer ses réponses. Je lui ai donc laissé le temps de réfléchir, continuant à la masser jusqu'à ce qu'elle me donne sa réponse. Et si d'aventure elle ne m'en donnait aucune je la traiterais comme la terranide quelle était à l'origine.

Oh, là, il jouait avec son orgueil. Shin fronça les sourcils, surprise par cette déclaration. Et le massage qui suivit la surpris davantage ... Elle s'apprêtait à répliquer, à réagir comme la furie impulsive qu'elle savait très bien être, mais se calma. Non. Il fallait la jouer finement, réfléchir, faire preuve de jugeote. Ces journées passées dans les cachots de cette prison l'avait épuisée plus qu'elle n'aurait pu le penser. Les autres femmes qui se trouvaient ici n'avaient rien en commun avec elle, et plusieurs avaient réussies à la coincer dans les douches, l'obligeant à faire des choses auxquelles elle ne souhaitait pas repenser ... Le corps fin et soigné de Shin devait les changer de ceux qu'elle voyaient habituellement, vu la hargne de certaines à vouloir se la faire.

La jeune femme prit une lente inspiration.

- Je ne suis pas une humaine. Je ne suis plus une Terranide.

Articula t'elle. Ainsi, il ne restait plus que la dernière option ... Shin était une princesse. Oh, une princesse qui fait tout et n'importe quoi, qui vends son âme, son corps et son cul au diable, mais une princesse tout de même. Une femme noble, bien élevée, avec un titre et une propriété. Ca, elle ne le dirait jamais à voix haute, tant cela en ferait rire certains, mais le pensait sans aucun scrupule. Shin poussa un soupir de soulagement, brusquement. Le massage apaisait ses membres, au point qu'elle ne vienne à fermer les yeux un moment ... Cela lui changeait de la planche de bois qui lui servait de couche.

- Que voulez-vous connaitre ... sur mon histoire ?

Continua t'elle, en ouvrant les yeux à nouveau. Si son corps était apaisé, son esprit demeurait franchement étriqué ... Mais, pour bénéficier d'un quelconque traitement de faveur et pour sauver son satané honneur, elle était prête à beaucoup de choses. Même a parler, encore, de son passé de Terranide. Une période qu'elle cherchait pourtant à oublier ... Depuis son " opération ", la magie noire coulait dans ses veines, faisant d'elle une humaine, certes ... Mais quelle humaine. Une pauvre folle.

Ce titre lui plaisait, pourtant.

Elle n'avait pas osé le dire, mais l'intention était tout de même là. Elle n'était pas humaine et "plus" terranide, il ne restait donc que la réponse qui arrangeait le jeune homme. Il savait maintenant que l'orgueil de la jeune femme était l'un de ses points faibles et qu'elle était plus influençable qu'elle ne voulait bien le montrer. Il restait une chose à déterminer : comment allait il s'y prendre pour transformer cette jeune princesse en toutou obéissant ? Pour une fois il avait envie de faire les choses dans les règles de l'art, comme avec Lisa. Tandis que j'étais perdu dans mes pensées, la voix de mon invitée me sorti de ma torpeur, me demandant ce que je voulais savoir. Elle m'avait rappelé mon but premier : recueillir des informations et retourner le couteau dans ses plaies aussi souvent que possible.

J'ai arrêté le massage, jugeant qu'elle s'était suffisamment détendue pour l'instant, il ne faudrait pas qu'elle me considère comme son domestique non plus, ce serait mauvais. En homme apparemment bien élevé, j'ai relevé sa combinaison avant de refermer la fermeture éclair, plus elle me fera confiance et plus brutale et délicieuse sera sa chute après tout. Je me suis alors rendu de l'autre côté de la table, mettant à la fois un peu de distance entre nous et nos visages face à face. J'étais particulièrement attentif à chacune de ses réactions, le moindre geste pouvait trahir ses pensées. J'ai calmement remis mes gants avant d'entamer l'interrogatoire en lui-même :

"Hum ... Je me pose une question à votre sujet depuis que j'ai eu votre dossier sous les yeux. Pourquoi cette opération ? Pourquoi vouloir à ce point devenir humaine ? Surtout si c’est pour finir en prison par la suite ... Je veux dire par là que je partais du principe que vous aviez voulu devenir humaine pour vous élever dans l'échelle sociale, mais au lieu de cela vous avez trafiqué et vous vous êtes retrouvée ici. Ah au fait tant que je parle de terranides, celle-ci vous dis quelque chose ?"

Je venais de poser sur la table la photo de la terranide qui l'avait trahie et qui l'avait envoyée en prison. Cette dernière était toujours libre et avait repris ses affaires sans encombres. J'ai alors conclu par :

"Je connais un homme qui pourrait "l'inviter" ici si vous le souhaitez, c'est important de garder le contact avec ses amies. Vous ne trouvez pas ?"

Je voulais voir à quelle question elle répondrait en premier. Allait elle s'emporter et faire une fixette sur sa complice ou allait elle se retenir et répondre à mes questions sur son passé ? De toute façon, quoi qu'il arrive, le scénario était déjà écrit et Shini n'était qu'une actrice inconsciente dans tout ça. J'allais d'ailleurs très bientôt commencer à lui faire croire quelle prenait des décisions.

La photo fit bondir son coeur dans sa cage thoracique. C'était elle, cette garce, cette salope qui l'avait dénoncée ... C'était à cause d'elle qu'elle croupissait entre ces murs, réduite à un train de vie aussi misérable que pouvait l'être celui d'une vulgaire voleuse. La jeune femme serra les dents, les poings, refoulant une haine certaine. Si celle-ci tombait entre ses mains ... Elle saurait lui rendre la monnaie de sa pièce. L'idée même l'extasiait déjà. Shin prit une lente inspiration, puis le regarda, son regard aiguisé se plantant dans celui du directeur.

- Je ne supportes plus d'être éloignée de cette amie chére ... Je me ferais un plaisir de la revoir, ironisa t'elle.

Il fallait croire que l'impulsion, une nouvelle fois, avait pris le dessus sur la raison de Shin. Une fois cette phrase prononcée, elle réalisa qu'il avait posté une question. A laquelle elle hésitait à répondre. Tu n'as pas le choix. Son passé de Terranide la suivait partout ... Pour elle qui avait cherchée à l'effacer, c'était un comble. Cette opération aurait du bannir cette époque de ses souvenirs. Elle avait même rompue tous les liens qui l'unissait à sa famille, pour se sauvegarder, et surtout sauvegarder son secret. Une lente inspiration, à nouveau, avant qu'elle ne se décide à répondre.

- Les Terranides sont des sous-races. Ils sont soumis, et le resterons.

Shin ferma les yeux un moment. Son ton était tellement rempli de haine, de rage ... 

- J'ai décidée de passer du grade de soumise à celui de dominatrice ... Est-ce un mal ?

Elle le regarda à nouveau, un sourcil arqué.

- En étant humaine, je suis libre, lâcha t'elle enfin, comme une évidence. 

... Même si l'opération avait eu un prix, et pas des moindres ... La magie noire, noyée dans son être, l'avait privée de ressentir. Il fallait qu'elle se mette en danger, qu'elle ingére quantités de drogues, qu'elle se foute violemment en l'air pour s'injecter des sentiments dans l'âme. Mais elle se savait condamnée à ne ressentir que mépris & égocentrisme. Au fond, elle s'en était accomodée. Avec le temps.

Visiblement ma petite photo eut un certain impact sur la jeune femme, elle s'énervait si vite que c'en était presque trop facile. Je savais déjà quel marché j'allais lui proposer, un marché qu'elle ne pourra pas refuser. Puis elle dit quelque chose d'assez intéressant sur les terranides, m'offrant, au passage, sur un plateau une autre corde sensible avec laquelle je pourrais jouer. En fait je jouais déjà avec, avec son opinion très basse des terranides et l'illusion qu'elle s'était crée pour se croire au dessus d'eux. Cette illusion d'humanité qu'elle avait obtenue, je savais déjà comment la briser, petit à petit et en me délectant de sa chute désormais inéluctable. Je me suis mis à rire, pas d'un rire aux éclats mais, d'un rire moqueur qui montrait bien à quel point son point de vue me paraissait stupide, puis j'ai pris la parole :

"Allons allons, ma chère Shini, ne vous faites pas plus bête que vous ne l'êtes. Vous refusez peut être de l'admettre, mais votre opération n'a rien changée. Avant votre opération vous étiez dépendante des humains, maintenant vous êtes dépendante de vos excès et vous n'êtes même pas plus libre, car vous avez atterrie ici. La vérité c'est que vous avez crée une illusion, vous avez fait croire aux autres que vous étiez une grande dame, refusant d'admettre que vous n'étiez qu'une vulgaire représentante d'une sous-race d'esclaves."

Je me suis rapproché d'elle, passant ma main dans ses longs cheveux, puis je les aient attrapés fermement, forçant Shini à regarder le plafond tandis que ma main libre ouvrait sa combinaison. J'ai poursuivis :

"Vous voyez Shini, à quel point il serait facile pour moi d'obtenir tout ce que je veux de vous ici, maintenant, absolument tout. Votre corps est totalement à ma merci entre ces murs et personne ne viendra vous libérer car, votre amie n'a pas balancée que vous, mais tout votre réseau. Ils ont tous été arrêtés ou tués, vous n'avez plus aucun soutient dehors ma pauvre Shini et votre peine se monte à plusieurs années, quand vous ressortirez d'ici vous serez peut être vieille et malade."

J'ai brusquement lâchée la petite terranide, laissant sa combinaison grande ouverte, laissant voir son corps complétement nu en dessous. J'avais insisté pour qu'on supprime les sous-vêtements des détenus à mon arrivée, visiblement la consigne avait été suivie à la lettre. J'ai un peu observé le corps de mon invitée, encore plus délicieux que sur les photos, puis j'ai enfin donné ma conclusion :

"Je vous fais une offre Shini, je vous offre un pouvoir total sur les autres détenus, les gardes seront chargés de votre protection et ils vous aideront à punir ceux qui vous résistent, y compris votre amie terranide. En contrepartie j'attends de vous une soumission totale à mes désirs, à mes ordres, bref, je vous demande de faire comme vous avez toujours fait. Je vous demande de faire illusion, dominante et fière en public, soumisse dans l'intimité d'une salle d’interrogatoire. Qu'en pensez vous Shini ? Que préférez vous ? Être violentée et insultée par les autres détenus et les gardiens ou bien m'obéir pour pouvoir profiter d'une nouvelle vie d'excès qui s'offre à vous ? Je vous laisse réfléchir, ne vous décidez pas trop vite, j’apprécie beaucoup la vue."

Je pris alors un malin plaisir à la dévisager, observant son corps ainsi offert, attaché et vulnérable. Elle savait très bien qu'elle n'avait pas trop le choix, si elle refusait je la soumettrai tout de même de force et elle vivra l'enfer au quotidien et si elle acceptait elle savait qu'elle pourrait satisfaire son égo sur les prisonniers. Bien sûr ce n'était que le début, j'avais de grands projets pour cette petite terranide.

Elle regrettait de ne pas pouvoir se servir de ses poings. Si cela avait été le cas, Shin n'aurait eu aucun scrupule à lui sauter dessus et le tuer de ses propres mains ... Mais non. Elle ne pouvait que subir, là, dans l'instant même. Fermer sa grande gueule - une fois n'est pas coutume - et ployer l'échine. Quand il lui annonça que son réseau avait sauté, elle se jura d'égorger cette petite putain de Terranide elle-même. Une fois sortie, elle se vengerait, sans aucun scrupule. Quand il osa la traiter de sous-race, par contre ... Elle ne put s'empêcher de lui jeter un regard haineux.

- Je ne suis pas une putain de Terranide ! tonna t'elle.

Oui, c'était une insulte incisive, pour elle. C'était derrière elle, tout ça ... Elle secoua la tête, reprenant son souffle. L'idée que son corps soit offert à un homme qui la traitait de Terranide l'exaspérait au plus haut point ... La jeune femme reprit soudainement son calme, et répondit avec difficulté d'un hochement de tête.

- J'accepte.

Lâcha t'elle du bout des lèvres. Sans doute le regretterait-elle ... Mais l'idée même de pouvoir avoir une once d'autorité, de crainte et de respect à son égard ... C'était ce qu'elle aimait. Tout contrôler. Elle ne changerait decidemment jamais ... Dans l'instant, elle sentit l'envie de se foutre une claque. Le prix à payer, encore une fois, serait de taille : obéir. C'était comme lui demander de s'arracher les entrailles.

Elle fit claquer sa langue contre son palais.

- ... Je peux avoir une cigarette ?

Elle releva les yeux vers lui. Le ton n'était pas suppliant, non, mais normal. Comme un " Tu peux me passer le sel ? " banal et poli.

Je n'aime pas les femmes mal élevées, encore moins lorsqu'elles osent hausser le ton en face de moi ou se considérer comme mes égales. Shini venait de montrer qu'elle était ce genre de femme et je n'avais vraiment, vraiment pas envie que cela devienne une habitude. Un vrai dressage était prématuré mais, une petite remise au point ne lui fera pas de mal, enfin pas de mal ... Façon de parler. C'est ainsi que je me suis assis sur la table légèrement à gauche d'elle, posant l'un de mes pieds sur sa chaise, juste entre ses cuisses et l'autre au sol. J'étais penché sur elle, prêt à me délecter de la moindre de ses réactions, puis ma main est allée chercher son téton gauche avant de le pincer fortement, la douleur est un excellent moyen de dresser son animal de compagnie. Puis d'une voix méprisante et amusée je lui ai dis avec un grand sourire :

"Shini, Shini, Shini, voyons ! En voila de bien mauvaises manières que vous avez là ! "Putain", ce mot est si vulgaire et indigne de ma petite chose, veuillez le bannir de votre vocabulaire. Vous êtes effectivement une putain et une terranide mais, par pitié, dites le avec des mots plus élégants."

Tout en continuant de parler je commençai à faire tourner et à tirer sur son téton, prenant plaisir à la torturer de la sorte. Il était déjà tout bleu, ça devait faire suffisamment mal pour qu'elle comprenne bien à qui elle avait à faire. Parfois je le lâchai pour pincer un autre bout de son sein entre mes doigts, l'étirer, le faire tourner, le griffer, petit à petit son sein devenait bleu et la douleur se faisait de plus en plus forte.

"J'apprécierai aussi que vous appreniez à parler un ton en dessous, n'oubliez pas que je ne suis ni votre ami, ni votre allié et que je peux être assez susceptible. De plus, quelle réponse décevante, je vous offre le pouvoir de disposer de vos semblables comme bon vous semble et vous ne savez dire qu'un banal "J'accepte" pour me remercier ?"

Ma main lâcha pour de bon son sein gauche et commença à caresser son sein droit, cette fois-ci avec une certaine habilité et suffisamment de tendresse pour que le contraste entre douleur et plaisir soit bien perceptible.

"Je ne veux pas non plus que vous fumiez, une femme qui fume je trouve cela si laid. Et ..."

Mes doigts revinrent rapidement vers son sein gauche pour pincer fortement son téton à nouveau tout en tirant dessus. Comme pour lui faire comprendre que ce que j'allais dire était très important :

"Il faut également que vous appreniez à formuler une demande correctement Shini. On ne dit pas "Je peux avoir une cigarette ?" mais : "Maître ? Que puis-je faire pour vous, pour obtenir une cigarette ?"."

Je fi alors tourner brutalement son téton gauche entre mes doigts, histoire que ma dernière phrase reste bien gravée dans sa mémoire :

"Et je vous répondrai que je n'ai pas l'intention de vous donner une cigarette mais, que si vous voulez obtenir quelque chose il faudra me donner la preuve de votre loyauté."

Ma main quitta son sein, devenu complétement bleu et je me suis penché en arrière pour placer mon pied gauche juste sur son épaule, laissant une grande partie du cuir de ma botte à portée de langue. Elle ne pouvait toujours pas bouger et n'avait pas conséquent que deux choix possibles : Soit elle se rebellait et c'en était fini d'elle, soit elle prenait sur elle et acceptait l'humiliation de lécher mes bottes comme signe de soumission. J'affichai déjà un sourire triomphant, quoi qu'elle choisisse j'étais gagnant de toute façon mais, je préfèrerai qu'elle se soumette tout de même. Ce sera ainsi plus amusant pour la suite des événements.

Putain ... La jeune femme étouffait des cris de rage et de douleur, tentant de rester aussi stoïque que possible. Elle ne lui ferait pas le plaisir de le supplier d'arrêter. Son ego avait déjà pris un coup monumental au moment où elle avait jurée de lui être soumise, alors ... L'implorer de cesser, non, jamais. Et elle espérait ne jamais en venir à ce point. Shin resta la tête haute, à se mordre la langue pour s'empêcher de réagir, les yeux rivés sur le visage du directeur. De véritables coups de jus passaient dans tout son corps, réaction normale à un tel traitement.

Et quand il posa sa botte sur son épaule, ce fut la fin de tout. Enfin, il lui sembla que ce fut la fin de tout. Shin devait prendre sur elle et ... se soumettre. Le simple fait de penser à ce mot lui donnait des envies de meurtres sanglants. Mais l'idée même de pouvoir, ensuite, avoir le dessus sur toute la prison et profiter d'une éventuelle vengeance lui donna le courage pour accomplir ce qu'elle n'aurait jamais fait auparavant.

Sa bouche s'approcha de ses bottes, et elle ferma les yeux pour ne pas voir ce qu'elle faisait. Ne pas se confronter à une réalité qui immolait tout bonnement son foutu ego. La jeune femme lécha alors les bottes d'Aleksei, ignorant le goût affreux du cuir qui lui donnait envie de grimacer. Voilà. Shin s'était littéralement soumise. Et cette simple pensée lui donnait franchement envie de gerber.

Elle cessa au bout d'un moment, tout de même, baissant même le visage pour lui dissimuler une grimace de dégout. Elle ouvrit la bouche, et ...

- ...

Voilà qu'elle n'osait même plus parler. Pour dire quoi, de toute façon ?