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Retour à la maison d'une Déesse [PV: Héra, peut-être même Zeus]

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Chryséis

Dieu

"Ta peine est terminée. Tu peux sortir, maintenant."

L'Hécatonchire approcha l'une de ses cent mains vers le visage de Chryséis, dont les yeux vides trahissaient les souffrances qu'elle avait enduré dans le pire lieu qui soit; le tartare. Enchainée de toute part, ses mains avaient été percée par des crochets qui tiraient affreusement sur ses bras, menacant de sectionner ses mains en deux si elle résistait. Ses pieds, pour leur part, avaient été écorchées par des chaines de feu, des chaines éternellement chauffée à blanc qui lui collaient à la peau depuis une durée qui lui semblait être une parcelle d'éternité. Son corps était d'ailleurs maltraité par une très longue chaine aux maillons munis de pointes qui lui perforaient la peau dès qu'elle bougeait. C'est d'ailleurs par là que Briarée commença. Il retira lentement et très délicatement les pointes de fer qui maltraitait la peau laiteuse de la déesse de la colère, avec un respect tout à fait admirable. De ses cinquante têtes, il léchait les plaies qui couvraient le corps de la déesse, sa salive cicatrisant très rapidement les blessures encore saignante. La déesse s'était débattue comme une diablesse au début de son supplice, il y a deux ans. Elle était secouée de spasmes et elle hurlait de peur devant la douceur du monstre, qui s'en peinait mais qui n'arrêta pas pour autant son ouvrage. Il lécha longtemps les plaies, jusqu'à ce que toutes soient refermées. Quelle cruauté était celle des divins lorsqu'une d'entre eux tentait de s'élever au-dessus des autres. "Zeus ne devrait-il pas plutôt craindre la naissance du fils qui le détrônera?" S'était demandé le monstre en guérissant la petite fille du chef des dieux. Finalement, il la décrocha et s'occupa des dernières plaies avant de s'éloigner en laissant la déesse se relever toute seule. La pauvre demoiselle se traina avec difficulté. Ses caractéristiques d'immortelle n'avaient plus aucun effet dans le tartare; tu souffrais sans jamais guérir et tu ne pouvais pas te servir de la magie pour t'aider. Dans les hurlements de douleur du tartare et les cris de désespoir de ses congénères devant la grande porte à nouveau ouverte, la nouvelle adulte s'arracha enfin au monde des ténèbres pour déboucher dans le royaume des enfers. Sous un cri d'horreur, sa cousine et grande-tante Perséphone se précipita à son secours en la voyant apparaitre dans le palais des enfers, aidée de Déméter qui venait la reprendre pour la saison printanière.

Les deux déesses soulevèrent très rapidement la pauvre jeune déesse et la trainèrent très rapidement dans la chambre à coucher de la Reine des Enfers, où elles lui permirent d'occuper le grand lit duveteux. Mais à la voir se tordre ainsi, on aurait pu jurer qu'on venait de la coucher sur un lit de clous. Elle hurlait à s'en fendre les cordes vocales, mais les femmes insistèrent pour qu'elle reste allongée, usant de multiples sortilèges pour la forcer à se réaccoutumer au confort gratuit. Finalement, elle abandonna et ferma les yeux pour s'endormir. Et ce, pour mieux recommencer le lendemain matin. Les deux déesses durent prolonger leur séjour en enfer pour aider la pauvre jeune femme à se remettre de son épreuve, en l'entourant de tous les soins possibles. Dans son sommeil, la jeune femme hurlait le nom de la Reine des Dieux avec désespoir, elle lui demandait de lui pardonner, de venir l'aider, qu'elle ne recommencerait plus. Elle hurlait en fait tout ce qu'elle aurait voulu hurler pendant ces deux années enfermées dans le sombre Tartare. Lorsqu'elle eut fini de supplier, le soleil était déjà bas dans le ciel sur la terre des mortels. Une fois qu'elle sembla un peu remise, les deux demoiselles attendirent que le soleil se couche pour faire venir à elle Hélios et son char solaire. Le beau Dieu de l'astre du jour se déposa tout près des deux femmes et elles prirent place avec lui, accompagnées de la jeune déesse épuisée. Destination, l'Olympe.

L'arrivée de Chryséis chez les Dieux avait causé un grand tumulte, mais son retour n'avait rien à envier à cet antécédent. Tout le monde hurlait de frayeur en sentant la terrible énergie dont elle était porteuse. La jeune femme, pour sa part, était simplement brisée. Sa seule lueur d'espoir était Héra, dont elle avait perçu l'énergie lumineuse dans les ténèbres de son inconscience pendant tout le trajet. Son cœur battait la chamade tant il était heureux d'être près de la femme qu'il aimait, mais il se fendit au souvenir que si elle n'avait pas été Reine des Dieux, il n'aurait pas conseillé à Chryséis de surpasser tous les êtres de ce monde pour lui prouver sa valeur. Lorsqu'elle fut déposée devant l'Olympe, personne n'osa s'approcher pour venir la réclamer. Ce fut le silence total pendant plusieurs minutes avant qu'Héraclès, le fils de Zeus, ne se détache du peloton pour venir chercher sa nièce, un air de terrible colère dans le regard devant la lâcheté de ces êtres. Il enroba doucement la jeune femme de ses bras et la souleva avant de blêmir.

-Je l'emmène chez Apollon. Elle va enfanter très bientôt.

Les deux autres déesses se regardèrent avec incrédulité après avoir observé le ventre plat de la jeune femme puis fixèrent leur parent avec surprise, mais Héraclès était déjà parti en courant, Chryséis dans les bras, défonçant un passage au travers de la foule. Ce que le dieu avait senti en la jeune femme, ce n'était pas un bébé, mais le fœtus du mal qui serait très bientôt relâché. Un enfant du Tartare. La jeune femme se convulsait déjà alors que le monstre qui avait prit nid en elle commence à faire savoir qu'il voulait partir. Elle se mit à hurler de plus en plus fort en enfonçant ses ongles dans les pectoraux d'acier du demi-dieu, qui grinça des dents. Une fois arrivée chez Apollon, il ordonna que toutes les prêtresses se mobilisent pour accueillir et détruire l'entité démoniaque au moment même de sa naissance. Toutes les femmes se ruèrent au secours de la déesse, dont une sage-femme qui les guida vers une salle où la déesse pourrait donner naissance dans le calme. Puis, le travail commença. Il consuma presque totalement le reste de l'énergie de la Déesse pendant l'heure où elle donnait naissance. Lors de sa première respiration, le foetus n'était qu'un toute petite chose à peine capable d'émaner le moindre miasme démoniaque, mais Héraclès ne perdit pas de temps et leva son marteau pour l'abattre, malgré le hurlement de désespoir de Chryséis, sur cette créature difforme et il l'anéantit, tout simplement, sous les yeux effarés de la "mère". La conception et la naissance de cet être d'énergie pure n'avait pas ravi la virginité de la déesse, mais elle resta aussi secouée que si on venait d'éliminer sous ses yeux l'enfant de l'homme qu'elle aimait. Mais tout cela ne faisait partie que de sa folie.

Avec le temps, les crises s'estompèrent jusqu'à ne plus exister. La conscience de Chryséis lui revint graduellement, mais elle ne semblait pas reprendre des forces, peu importe le temps qu'elle passait, allongée, dans sa chambre. Après trois jours de jeûne et d'insomnie, la déesse semblait n'être qu'un cadavre ambulant. Elle n'avait parlé à personne depuis son retour, comme atteinte de mutisme. Elle n'en pouvait simplement plus. Mais elle avait réussi. Elle avait la puissance du Titan Typhon. Elle n'avait plus rien à craindre. elle pouvait rivaliser en puissance avec n'importe qui. Et pourtant, si cette puissance lui avait accordé une certaine joie, elle, maintenant, se sentait terriblement seule. Elle se mit alors à penser à Zeus. Lui, le plus puissant de tous, à quel point ressentait-il cette solitude? Elle se questionna un bon temps avant qu'une de ses servantes ne s'approche pour s'enquérir de ses désirs et besoin.

-J'aimerais voir ma grand-mère Héra, répondit-elle tout simplement.

Et la servante détala pour rejoindre la Déesse-Reine

[Tu peux choisir entre faire venir Chryséis ou la rejoindre, mais ne renvoie pas la servante xD Et désolé pour le post, mais la reprise est très dure.]
You shall experience the meaning of my Wrath!

Hera

Dieu



A l'instant même où cette servante entra chez elle, Héra sursauta. Si celle-ci était entrée plus tôt, elle aurait surpris Héra en train de chanter & de danser sur du Lady Gaga. Ces derniers temps, la déesse ne pouvait se détacher de la voix de cette chanteuse, l'enviant ... Elle devenait une adolescente rêvant de devenir une star, tout en sachant qu'elle n'y parviendrais jamais. Cette sensation frustrante n'avait pas eu le temps - heureusement - de s'installer en elle ... Car cette servante avait débarquée brusquement, essoufflée. Dans un élan de non-sympathie, Héra la fixa sans parler, le visage étonnamment neutre. Elle ne laissait ressortir aucune émotion, assise sur son lit, les jambes croisées et le dos droit. Comme une déesse. Cette même servante se mit à baragouiner quelques phrases qu'elle eut peine à comprendre, ne reconnaissant qu'un mot, un seul ... Chryséis.

Sa petite fille était de retour. Tout à coup, cela lui sembla évident, tant l'aura de cette dernière était puissante. Elle ordonna à cette subordonnée de la conduire à sa petite fille, et vite. Le trajet ne fut pas bien long, et pourtant cela dura une éternité pour la Reine, tant elle était souhaitait la revoir. Oui, elle s'était fait du souci pour elle, espérant qu'elle ne fasse aucune bêtise ... Et quand elle entra dans cette pièce, là ...

Un coup de fouet la fit hoqueter, au point qu'elle resta sur le seuil, une main sur le coeur, fixant Chryséis sans la voir. Cette aura, immense, était plus puissante que celle de Zeus, au point que l'épouse du Roi des dieux en était étouffée. Elle mit un moment à reprendre son souffle, se dirigeant vers sa petite-fille avec une lenteur étonnante, le regard troublé. Elle ne savait que dire, ni comment réagir ... La seule chose qui vint à l'esprit d'Héra fut " Tu as fait une terrible erreur. ", mais elle se retint de le dire. Et se contenta d'un sourire à l'intention de Chryséis.

- Tu es revenue parmi nous ...

Prononça t'elle avec la douceur d'une mère.

- ... Comment te portes-tu ?

Oui, Héra avait peur, au point de ne même pas oser s'approcher d'elle. Elle espérait juste que Raven soit avec Oneiros, loin d'ici, à l'abri.
"Il y a deux sortes de passions : les passions que nous avons et les passions qui nous ont. On triomphe quelquefois des premières." - Alphonse Karr

Depuis que cela a commencé, j'ai été béni d'une malédiction.

Chryséis

Dieu

La distance qu'Héra avait prise avec elle la sidéra un long moment. Elle n'aurait jamais cru voir un jour la femme qu'elle aimait si petite, si terrorisée. Si Héra avait eu droit à un coup de fouet, c'était un lynchage au poignard que subissait le cœur de la Déesse de la Colère. Elle regarda un moment la belle femme. Son regard décomposé par le désespoir se décala et elle regarda au loin, par la fenêtre. Il faisait beau, aujourd'hui. Hélios, très haut dans le ciel, semblait être le seul à ne pas avoir peur d'elle, comme s'il lui souriait d'en haut, sur son char majestueux aux mille feux, passant nonchalamment par-dessus l'Olympe, comme il le faisait à tous les jours. Elle étira un sourire. Un sourire amer. Un sourire qui ne voulait rien dire. Elle avait espéré retrouver chez Héra cet amour qu'elle lui avait toujours manifesté. Et aujourd'hui, il n'y avait rien. Encore rien. Elle aurait tant voulu pouvoir la serrer dans ses bras et lui dire qu'elle l'aimait enfin, mais à l'air qu'arborait la déesse Reine, autant dire à un bourreau qu'on voulait vivre. Elle se frotta les yeux du bras pour ne pas pleurer et se redonner une certaine contenance, mais il était difficile de cacher ce que son cœur criait à tue-tête.

-Vide. Terriblement vide. Comme si le néant s'était emparé de mon cœur, répondit-elle dans un soupir. C'est le résultat d'être passée au Tartare pendant deux ans ou d'avoir absorbé Typhon? Je me le demande encore. C'est à croire que je ne suis même plus moi. Les gens me fuient comme si c'était quelqu'un d'autre qui était sous leurs yeux. C'est... traumatisant. Quel joyeux dix-huitième anniversaire que je me suis fait à moi-même!

Elle éclata d'un rire sonore, qui déclencha malgré elle un tremblement de terre dans tout l'Olympe et elle réprima aussitôt le rire, alors que dehors, tout le monde hurlait à tue-tête qu'un monstre s'était infiltré dans leurs frontières. Cette fois, ses larmes coulèrent comme fontaine sur son beau visage d'albâtre. Cette fois, ce fut la pluie qui se manifestait. La puissance du fils d'Héra (car il reste à décider si il est oui ou non Typhon le Titan ou Typhon le fils d'Héra qu'elle aurait enfanté seule), le légendaire dieu des Tourments Typhon, n'avait rien perdu de sa superbe en étant transférée à la déesse de la colère. Au moins, les gens furent contents, puisqu'il ne cessait pas de faire beau en Olympe et qu'il y faisait affreusement chaud en cette saison. Elle regarda Héra avec une lassitude incroyable.

La déesse passa ses mains dans son visage pour reprendre contenance. Ces imbéciles au Tartare l'avaient laissée emmagasiner tant d'énergie que ses émotions négatives causaient des changements climatiques négatifs en général. Elle regarda sa grand-mère et capta son souci pour une de ses servantes et pour son fils, Oneiros. Le dieu des rêves. Son demi-frère. Le fils de la femme qu'elle aime et de son propre père. Cette fois, elle manqua de très près de hurler de rage et de lui faire rentrer un peu de plomb dans la tête de cette vieille bique. Comment osait-elle répondre à sa demande et venir la voir tout en ayant d'elle des pensées aussi mauvaises? Elle qui parmi les dieux avait été la seule à lui témoigner de l'amour et de la tendresse? Le monde était-il devenu fou?

-Si vous me haïssez, ne m'infligez pas votre regard, Souveraine des Dieux, car de la douleur, j'en eus plus que mon dû dans les entrailles du Tartare pour payer mon péché envers les dieux, et mon coeur ne saurait supporter que vous, de toutes, lui infligiez une telle peine.

Après avoir passée seize longues années à subir le rejet de tous, incluant de son propre père, son seul parent à pouvoir s'arroger ce titre, ce même père qui lui avait promis une mort douloureuse si elle osait se rebeller contre l'ordre établi, elle ne s'attendait pas à grand chose de son retour, mais d'Héra, elle s'était attendu à beaucoup plus de tendresse et de compréhension. Comme quoi la vie fait bien les choses. L'emploi du vouvoiement était pour Chryséis une marque de respect, mais aussi de distance. Symboliquement, il signifiait que le comportement de la belle Reine lui avait fait comprendre que leur lien était mis à rude épreuve et qu'elle était prête à le couper si tel était le désir de cette femme.

[Si Zeus veut répondre, il peut. J'attends qu'il le fasse pour qu'on puisse fixer un ordre de réponse]
You shall experience the meaning of my Wrath!

Zeus

Dieu

C'était aujourd'hui. Il l'avait sentie arriver. La libération de Chryséis. Zeus aime sa descendance, et il essaie de prendre soin de chacun d'eux. Il aurait tellement voulu l'accueillir. Quand bien même elle possédait les pouvoirs de Typhon, cela ne changeait rien. Après tout, en cas de danger il peut enlever les pouvoirs détenus par un dieu, peu importe leur origine. Mais il n'a pas pu venir. Une fois de plus, son travail de maitre de l'Olympe l'empêchait d'être auprès de ceux qu'il aime. Héra avait perdu l'amour qu'elle avait pour lui à cause de ça. Il en était triste car lui, l'aimait toujours, mais n'avait aucun autre choix que de l'accepter. Il savait que même dans cette situation, elle faisait son possible pour le soutenir. Il lui fallait un repos bien mérité. Il leur en fallait à tous les deux, mais c'était une fois de plus impossible. Personne ne pouvait remplacer le couple autoritaire, les autres étaient bien trop inconscients pour faire en sorte que tout aille à peu près bien.
Il savait bien évidemment que le dernier né de sa femme n'était pas le sien, mais il le protègerait comme son fils, il lui devait bien ça. Et puis des autres dieu, Arès est peut-être le moins... Le moins quoi? Idiot? Dépravé? Orgueilleux? Ces trois épithètes ne suffisaient surement pas pour décrire le relâchement et l'anarchie dans lesquels ses congénères divins s'étaient plongés.

Ce ne fut qu'un long moment plus tard qu'il pu se rendre auprès d'elle. Il prit la forme d'un nuage d'orage, passant par une fenêtre près du toit. Il se matérialisa juste dans son dos, en face d'Héra. Il prit une grosse voix, celle du dirigeant pour parler.

-Qu'as-tu donc fait? Quelle idée saugrenue a bien pu traverser ton esprit?

Lorsqu'elle se retourna, il la prit dans ses bras, lui donnant un baiser dans les cheveux. Il dégageait de lui une aura de douceur qui estompait la douleur physique de la petite Cette fois, c'est la voix du grand-père inquiet qui se fit entendre.

-Pourquoi es-tu allée voir Typhon? Pourquoi es-tu descendue dans le tartare? Qu'aurions-nous fait si tu était morte là-bas?

Il regarda Héra d'un air évocateur dont elle comprendrait la signification. N'aies pas peur, c'est notre petite fille, pas un monstre.

Il relâcha Chryséis de son étreinte paternelle et se mit à sa hauteur.

-Maintenant que tu as goûté au supplice de la torture, est-ce que tu comprends pourquoi nous te défendions de faire certaines choses? Nous ne voulions que te protéger.

Il avait hésité, l'espace d'un instant à lui enlever suffisamment de pouvoir pour que le climat ne se dérègle plus, mais il préférait qu'elle apprenne à contrôler cette force qui n'était pas la sienne. C'est le genre de choses dont il devrait discuter avec sa femme, mais avec la terreur qu'il avait perçu dans son regard et sa distance, il se doutait déjà de la réponse...

Hera

Dieu



Héra était tellement effrayée qu'elle sursauta à l'arrivée de Zeus. Pourtant, elle avait finie par s'habituer à l'aura de son époux, mais cette fois, elle se sentait désemparée. Elle avait, face à elle, deux déités infiniment plus puissantes qu'elle, surtout depuis son périple sur Terre ... La Reine peinait à récupérer sa force, et sa grossesse l'avait fait épuisée plus qu'autre chose. Cependant, elle gardait la tête haute, digne comme la reine qu'elle était et qu'elle resterait. Son seul réflexe fut de se rapprocher de son époux, afin de capturer une de ses mains dans la sienne. Ce contact la rassura autant qu'il la troubla, mais, comme à son habitude, elle n'en laissait rien paraitre. La déesse perçut le regard de Zeus, où il pouvait y lire une frayeur qu'elle ne pouvait réfréner. Cet élan de puissance, de pouvoir ... Oneiros. Elle se sentait triste à en pleurer ... Comme au réveil d'un rêve délicieux.

La déesse posa sa tête contre l'épaule du dieu, fermant un instant les yeux. Ressaisis-toi. Elle serra plus fort la main de son époux, avant de s'adresser à nouveau à Chryséis.

- Tu ne peux t'en vouloir qu'à toi-même ... prononça t'elle.

Cette petite était une personne en qui elle avait confiance, mais la voir dans cet état, et savoir qu'elle avait pris tant de risques venait frapper Héra de plein fouet.

- Il faut que tu te reposes, Chryséis. Le temps estompera la douleur, et t'aidera à apprivoiser ces pouvoirs ...

La Reine prit une large inspiration, récupérant ses esprits avec difficulté. Tout était allé si vite, ces derniers temps ... Oneiros qui devenait aussi chiant que Kyô ( spéciale dédicace ! ), les affaires qui ne tournaient pas rond, les absences d'Arès, et maintenant l'arrivée d'une Chryséis aussi abattue qu'auparavant ... Elle n'y comprenait plus rien, et avait envie de fumer.

- Es-tu plus heureuse qu'avant, maintenant ?

Demanda t'elle d'un ton aussi inquiet qu'attristé. Si cette quête avait été douloureuse, la déesse espérait au moins que cela ait apporté du bonheur à cet enfant. Sinon, à quoi bon ... ? A nouveau, Héra soupira, regardant encore une fois Zeus. Elle stagnait dans un état plus qu'instable, entre inquiétude, mélancolie et crainte. Cela lui faisait bien mal au ventre ... Elle porta d'ailleurs une main à ce ventre désormais vide, sans cesser de penser à son cher fils, qui étudiait à l'heure actuelle chez Morphée. Il ne savait pas que sa demi-soeur était de retour ... La Reine se surprit à se demander comment il l'accueillerait, et comment elle réagirait face à ce jeune dieu impétueux et présomptueux.
"Il y a deux sortes de passions : les passions que nous avons et les passions qui nous ont. On triomphe quelquefois des premières." - Alphonse Karr

Depuis que cela a commencé, j'ai été béni d'une malédiction.

Chryséis

Dieu

Re : Retour à la maison d'une Déesse [PV: Héra, peut-être même Zeus]

Réponse 5 vendredi 09 décembre 2011, 18:28:10

La peur qu'elle inspirait à Zeus et à Héra aurait autrefois rempli la jeune femme de fierté, mais maintenant, toute cette puissance semblait être rien d'autre qu'un poids de plus sur ses épaules. Heureuse? Peut-être. Satisfaite? Certainement pas. Elle n'avait tiré aucune satisfaction de cette nouvelle force. Elle ne se sentait que plus lasse. Elle se sentait malade et faible. Comment être heureuse dans sa situation? Elle regarda Héra avec un regard moribond. Elle n'était pas heureuse. Elle ne se sentait pas heureuse et sa situation n'avait rien pour la rendre heureuse. Elle n'avait même pas besoin de ce pouvoir. La seule chose qui avait changé, c'est qu'au lieu d'être méprisée et détestée, elle allait être crainte et détestée. Mais de cette tristesse naissait cette fois un puissant sentiment de rejet. Elle voulait les envoyer paître, eux et leur fausse sympathie, elle voulait le voir ramper et supplier son pardon. Mais à cette colère succéda une nouvelle lassitude. Elle était devenue comme Typhon; il pouvait bouillir de colère et s'apaiser la seconde qui suivait.

Elle cala son dos contre le bois de son lit et, comme répondant au désir secret d'Héra, elle fit apparaître une cigarette allumée dans sa bouche.

La tension étant à son comble pour Héra, la jeune femme se sentant tout aussi bouleversée, elle décida de prendre la parole pour détendre l'atmosphère et elle lança tout simplement;

-J'ai envie de sexe, à vrai dire.

Elle se mit à rire, puis à tousser violemment dans ses beaux draps blancs, qui devint ensuite une réplique boiteuse du drapeau du Japon. Elle porta ses mains à sa gorge et serra pour calmer la douleur qui y était née. Deux grosses larmes coulèrent sur ses yeux alors qu'elle essayait de reprendre sa respiration. Dehors, le temps s'assombrit à nouveau, mais sans plus. Aucun orage, rien. Juste des gros nuages noirs. Ses yeux se levèrent à nouveau sur ses grands parents et elle tira l couverture contre elle. Sa peau était si chaude qu'elle avait fait bruler ses vêtements. Elle ne voulait pas que ses grands-parents la voient. Pas dans cet état. Mais ses draps ne cessaient pas de se tacher de sang. Les plaies ne se refermaient pas Même la magie des prêtresses d'Apollon, patron des médecins, ne pouvait rien y faire. Elle saignait abondamment. Tout ce qui la tenait en vie, c'était le fait qu'elle n'était qu'une créature d'énergie, elle n'avait même pas un vrai corps. Mais elle saignait, et parce qu'elle saignait, elle se sentait faible. Cette faiblesse la narguait, la rendait vulnérable et fragile. Elle n'aimait pas cela. Elle détestait ce sentiment.

Elle agrippa alors la toge de Zeus et l'attira à elle pour se blottir dans ses bras. Lui, il ne la craignait pas et elle avait terriblement besoin de réconfort, et Héra semblait presque répugnée par elle, donc pour le moment une source d'inconfort. Il y a deux ans, elle considérait Zeus comme un Roi incompétent, et maintenant, il s'était déplacé juste pour elle. Ou parce qu'il se faisait du souci pour Héra et qu'il voulait l'éliminer s'il le fallait. L'un ou l'autre, il venait de reprendre la place qui lui revenait dans le coeur de la jeune femme; celle de son roi, parent et dirigeant. Elle appréciait même ce contact avec le chef du panthéon de la Grèce antique. Ce câlin dura un bon moment, mais elle en avait besoin.

-Reine, si le bonheur est synonyme de la plus terrifiante des solitudes, alors, je suis au comble du bonheur...

Chryséis ne dramatisait pas. C'était réellement ce qu'elle ressentait. plus jamais elle ne critiquerait ses grand-parents.
« Modifié: dimanche 11 décembre 2011, 21:10:16 par Chryséis Miller »
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Zeus

Dieu

Re : Retour à la maison d'une Déesse [PV: Héra, peut-être même Zeus]

Réponse 6 dimanche 11 décembre 2011, 21:02:57

Le spectacle était désolant. Chryséis était mal en point, autant au niveau physique que mental. Ses blessures mettraient du temps à se refermer. Il ferait son possible pour que les autres divinités la reconnaissent à son juste titre, mais elle aurait à lutter, à faire ces preuves. La puissance, c'est loin d'être suffisant pour l'Olympe, et il en savait quelque-chose. Si tel était le cas, tout irait bien sur la montagne, il n'aurait qu'à taper du poing pour se faire entendre, mais non. Intrigues, coups bas et manipulations étaient monnaie courante ici, et s'il n'était pas mauvais dans ce domaine, Héra y était la meilleure.
Mais à cet instant, toute la fierté de cette dernière et son caractère pourtant bien trempé s'étaient envolés, remplacés par une terreur, la peur d'un pouvoir si grand que seul son mari pouvait combattre. C'est donc presque naturellement qu'elle le serrait fort.
L'immortalité n'avait vraiment rien d'un cadeau.


-Tu devrais te reposer au lieu de faire des blagues vaseuses.


D'un coup, elle tira sur son habit pour le rapprocher. Il se laissa faire, la prenant dans ses bras. Dans la foulée, Héra avait été entrainée avec lui, finissant dans une sorte de câlin à trois. Au bout d'un moment, ils se relevèrent.
Il eu envie de gifler sa petite fille, mais il se retint. Comment peut-elle déblatérer de telles âneries? Ne réfléchissait-elle pas? N'avait-elle donc aucune pensée sur le ressentit des autres?


-Seule? Tu n'as jamais été seule. Nous avons toujours été là pour toi, ne le nies pas, et aujourd'hui encore, alors que tu reviens d'un caprice qui te coûte cher, nous sommes toujours là. Tu parles de solitude, mais tu ne l'as jamais véritablement connue. Tu me fais de la peine en disant cela. Ta grand-mère et moi sommes déjà assez tristes de te retrouver dans un tel état.
Tu es encore jeune, tu ne réalises pas encore ce qui ce passe autour de toi.
Il y a des gens qui t'aiment et t'apprécient, plus que tu ne le crois. Certains n'ont rien contre toi, mais entourés par des médisants, ils mêlent à eux pour sauvegarder les apparences. Telle est l'Olympe. Telle est l'hypocrisie et la déchéance de nos congénère, ma douce Héra ne pourra que confirmer.
N'est-ce pas ma chérie?



Sur ces mots il embrassa sa femme sur le front, comme un jeune amoureux. Sa passion était comme au premier jour, et il aurait tout donné pour que ce soit encore son cas. Il aurait voulu d'elle un descendant digne de prendre sa place, et ils pourraient tous les deux jouir d'une semi-retraite bien méritée.

Hera

Dieu

Re : Retour à la maison d'une Déesse [PV: Héra, peut-être même Zeus]

Réponse 7 mercredi 21 décembre 2011, 16:11:29




En entendant les paroles de son époux, Héra ne peut qu'aquiescer d'un signe de la tête. Son regard oscillait entre sa petite-fille & Zeus, exprimant parfaitement le fait qu'elle se sente perdue ... Entre Chryséis qui se mettait dans des situations complexes à gérer, qui se mettait en danger, exhibant sa solitude et s'en plaignant à la fois, et Zeus qu'elle avait l'impression de retrouver, après de longues années d'éternité, oubliant presque qui il était ... Elle se sentait bien évidemment noyée. Et Oneiros qu'elle cherchait à protéger, Hadés qui lui jouait des tours extravagants, avec tout ça ... Dieu, quelle famille. Elle prit son visage dans ses mains, un moment, se sentant presque dans un mauvais rêve.

- C'est que je me tues à lui dire ... répondit-elle à Zeus dans un soupir. Elle gâche tellement de choses en se comportant ainsi ...

Cette dernière phrase était murmurée à l'oreille du Roi des dieux, afin que Chryséis ne puisse entendre. Héra en avait plus qu'assez de devoir gérer ce genre de soucis ...

- Tu es une enfant, tu dois grandir, t'ouvrir au monde ... Mais pas t'isoler ! Qu'espéres-tu, en te comportant ainsi ? De la compassion, de la pitié, du mépris, que l'on te regarde les yeux brillants ?

Oui, Héra venait de s'emporter contre sa petite-fille. Un trop plein d'émotions, sans doute ... On connaissait bien les coups de gueules de la Reine, son impulsivité, sa franchise à toute épreuve. Ici, le ton n'était pas haineux, mais plutôt déçu ... La déesse était épuisée, et elle ne pouvait plus le cacher. L'affection qu'elle avait pour Chryséis s'égrainait au fur et à mesure de ses problèmes, qu'elle faisait naitre elle-même.

- Quoi qu'on te dise, tu n'en feras toujours qu'à ta tête ... Je ne le supporte plus. Même Oneiros, qui est plus jeune, même Kyô, qui est incontrôlable, ne sont pas aussi capricieux, ni aussi ... Grands Dieux ... Je n'en peux plus ...

Une clope. Elle avait besoin d'une clope. Mais, encore une fois, elle retint cette envie, se contentant de tourner le dos aussi bien à sa petite fille qu'à son époux. Elle avait besoin de calme, de repos, d'une convalescence ... Loin d'Olympe. C'était son plus grand souhait, mais elle ne pouvait se le permettre. Oneiros comptait sur elle ... Dés qu'il aurait 20 ans, là, elle pourrait s'accorder le calme et le repos mérité, mais pour le moment, elle devait veiller sur lui. Mais cela la fatiguait tellement ...

Héra prit une lente inspiration, puis se tourna à nouveau vers Chryséis.

- Je ne veux pas en venir à devoir t'enfermer ...

Puis, à Zeus.

- J'aimerais me reposer ... J'aimerais tellement un peu de calme ... Je suis épuisée ...
"Il y a deux sortes de passions : les passions que nous avons et les passions qui nous ont. On triomphe quelquefois des premières." - Alphonse Karr

Depuis que cela a commencé, j'ai été béni d'une malédiction.

Chryséis

Dieu

Re : Retour à la maison d'une Déesse [PV: Héra, peut-être même Zeus]

Réponse 8 mercredi 21 décembre 2011, 23:13:53

Les accusations d'Héra n'auraient pas fait long feu dans un procès équitable, mais tant que Zeus était là, toute protestation serait inutile, puisqu'il serait d'accord avec sa femme. Chryséis ne prononça pas un mot sous les mots de sa Reine, cette femme qui régissait sa vie comme son cœur. Elle baissa simplement la tête et écouta les paroles de cette femme. C'était risible. Vraiment, tant de souffrances pour rien, encore une fois. Pas même une once de fierté de revoir sa fille encore saine d'esprit après autant de temps dans la douleur la plus extrême. Elle se fichait d'être traitée d'immature, d'irresponsable, de capricieuse. Elle n'avait pas fait cela pour elle-même. Elle l'avait fait pour Héra, pour ne plus être la source des problèmes de sa grand-mère, et peut-être dans l'espoir un peu fou de s'attirer une part supplémentaire de son affection. Mais comme je l'ai dit plus tôt, c'était un espoir fou.

-Je m'excuse.

Voilà ce qu'elle répondit à tous leurs blâmes. Elle s'excusait. De quoi? Elle ne le savait pas vraiment, mais elle regrettait vraiment d'avoir agi, car visiblement, personne ne la supportait dans cette cause. Elle se défit des bras de Zeus, auquel elle ne trouvait aucune source de réconfort. Mais malgré tout, elle ressentait une plus grande sympathie pour son grand père. Être au sommet du monde, c'est être le seul à y être, et voir tout le monde nous tourner le dos n'était vraiment pas une chose facile, et maintenant qu'Héra l'avait fait également, elle ne pouvait que comprendre davantage pourquoi Zeus était allé voir ailleurs. Comment faire autrement quand la femme que nous aimons n'accepte de partager notre couche que parce qu'elle s'y sent forcée, que pour honorer les liens du mariage? Car c'était bien tout ce qui les relie aujourd'hui; leur rôle de mari et femme, de Roi et de Reine.

Elle se redressa du lit, dans sa plus parfaite nudité, encore une fois, et elle se dirigea vers une des armoires appuyées contre le mur et en tira une grande bouteille de whisky. Elle souffla dans la petite bouteille et celle-ci se refroidit immédiatement, couvrant le breuvage de petits morceaux de glace. Elle secoua le tout et avala une grande gorgée du liquide. Elle buvait l'alcool comme un autre avalerait de l'eau. Elle reposa ensuite le gros récipient sur l'armoire et regarda les deux dieux.

-Je sais que vous ne m'approuvez pas. Je sais aussi que c'était parfaitement stupide de ma part de prendre du pouvoir pour moi-même, mais je vous demande de me faire confiance; je ne ferais pas une telle chose sans une bonne raison. Malgré ce que vous croyez, je ne suis pas idiote. Si je prend des décisions aussi folles, si je supporte des calvaires, ce n'est pas que pour moi-même. Je suis égoïste, oui, mais je suis aussi, malgré tout, une femme intelligente. J'ai longtemps réfléchi avant de prendre ma décision.

Elle croisa les bras sur sa poitrine pour la soustraire aux regards autant pour montrer sa fermeté.

-Je suis jeune, c'est vrai. Mais j'ai eu dix-huit longues années pour comprendre comment ce monde fonctionne. Dix-huit ans, c'est bien suffisant pour savoir que le monde n'est pas une partie de plaisir. Contrairement à ce que notre famille semble croire, pour la plupart. Les mortels accumulent des forces qui ne devraient pas leur être accessible, les dieux les plus néfastes que nous connaissons commencent à se tirer de leur sommeil, et des titans commencent à faire rébellion dans le Tartare. Je ne suis pas sans savoir ces faits. Zeus a le pouvoir sur les dieux, mais il ne peut pas priver un mortel de ses pouvoirs, parce qu'un mortel n'est pas, comme nous, un être d'énergie pure. Et les dieux négatifs n'appartenant pas à notre panthéon sont libres de ton règne. Nous ne pourrons faire face aux menaces qui pèsent désormais sur l'Olympe si nous ne nous préparons pas au chaos. Que ce soit demain ou dans des millénaires, vous le savez aussi bien que je le sais; un jour, nous serons forcés de combattre à armes égales avec nos ennemis.
You shall experience the meaning of my Wrath!


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