Confrontation [Pv Sei]

13H42 
Venom allant retirer de l’argent dans l’une des banques de la ville.

« S’il vous plait… Non ne lui faites pas ça ! C’est ma femme elle va bientôt… »


« RIEN A FOUTRE ! T’as voulu te payer notre tronche en avertissant les flics non ? On ne fait ça pas pour rien non
- Passant sa langue couverte de bave sur ses gencives rouges sang il continua –
On fait ça pour t’apprendre comment ça marche avec Venom, toute chose a ses conséquences... »

La jeune femme qui tremblait déjà de toutes les fibres de son corps avant cet incident semblait se décomposer  à vue d’œil. Elle regardait à droite et à gauche d’elle si l’une des personnes présentes dans la banque allait tenter quoi que ce soit pour l’aider, mais elle se rendu bien vite compte qu’ils songeaient plus à partir d’ici en vitesse quand ils le pourraient plutôt que de lui fournir une aide quelconque.
Comprenant qu’elle ne pouvait plus compter que sur elle-même elle avait déjà fait un demi-tour sur elle-même et s’apprêtait à courir hors de la banque quand l’un des fils de l’horrible créature se colla à l’une de ses jambes.

«  Pas si vite ma chérie, nous n’en sommes qu’au préliminaire. »

Venom tira sur le fil d’un coup sec pour ramener la jeune femme auprès de lui avant de l’engluer dans une toile plus épaisse. Ce traitement ne dura que quelques secondes et comme pour les otages qui avaient servis d’exemples avant elle, elle se retrouvait balancer à un fil la tête en bas sans pouvoir bouger. Le fil accroché en hauteur à côté des quelques autres otages donnaient une impression insolite de garde-manger géant.

Délaissant déjà sa dernière victime, Venom si dirigea vers la salle des coffres pour réunir les fonds dont il avait besoin pour être à l’aise en ville.
Défonçant les portes et les grilles une à une, il se retourna vers le directeur de l’agence qui était encore tétanisé par ce qui était arrivé à sa femme.

« Les bijoux ? Ils sont où ? Quel coffre ? » Vociféra Venom sur une voix qui n'admettait aucune réplique possible.

« Le 507 et le 302… »

Défonçant les deux mini coffres en question, Venom se saisis des bijoux et les glissas dans un sac qu’il emporta avec lui. Entendant les sirènes de polices et ne souhaitant pas être médiatisé plus que ça pour l’instant il décida  de partir avec son butin.
S’extrayant de la banque avec agilité on entendit quelques « Zip ! Zip ! Pssit ! » Et déjà Venom était loin en hauteur sur les toits adjacents a ceux de la banque.

Rhaa, mais ils peuvent pas mieux prendre soin de leurs engins ces couillons ?!

Il n'était pas loin de midi et le soleil entrait à flots par les fenêtres du garage, éclairant Sei qui était accroupie et qui était en train de réparer la moto d'un client. A quelques mètres d'elle, Enter Sandman du groupe Metallica rugissait à travers le poste radio. Le flot musical fut interrompu par un flash spécial d'information :

"Un vol vient d'être commis dans la Sumitomo Mitsui Banking Corporation de Seikusu par un individu vêtu de noir de la tête aux pieds. Il a dévalisé la salle des coffres, emportant bon nombre de bijoux. La valeur n'a pas encore été estimée mais elle serait de l'ordre de plusieurs millions de yens. Les témoins ont raconté que le malfaiteur aurait arraché les barreaux et les portes à mains nues mais on peut mettre cela sur le compte de la panique et du stress..."

La jeune femme interrompit son ouvrage : voila un boulot pour elle ! Rangeant rapidement ses outils, elle se lava les mains qui étaient pleine de cambouis et se dirigea vers la sortie.

Je vais casser la croûte, Ryuji ! dit-elle à l'adresse de son patron qui était en train de faire les comptes dans son bureau. A tout à l'heure !

L'intéressé hocha la tête et lui fit un signe de la main qui voulait dire "pas de problème !" puis replongea dans son activité plus que passionnante.

Une fois dehors, Sei se dirigea dans une petite ruelle, fit apparaître en un clin d’œil sa tenue moulante verte et noire de Green Lantern et s'envola dans les airs. La banque n'était pas très loin et quand elle y arriva, elle vit en contrebas les voitures de police et les ambulances. Les agents étaient en train d'interroger les clients et le personnel de la banque. Plusieurs personnes, des femmes pour la plupart, semblaient être en état de choc et étaient soutenues par des ambulanciers. Visiblement, il n'y avait pas de blessés.

La jeune femme reprit son envol, bien décidée à trouver et capturer le braqueur. Le problème est qu'il devait être sacrément loin à l'heure qu'il est... Elle repensa au flash : il avait été mentionné que l'individu avait été doté d'une force titanesque. Avant son incorporation au sein des Green Lantern, elle aurait trouvé ça capillotracté mais plus maintenant : depuis qu'elle faisait partie de cette police inter-galactique, elle avait vu des choses tellement bizarres, tellement extraordinaires que la plupart de ses convictions avaient été chamboulées.

Son attention fut attirée par une silhouette qui bondissait de toit en toit. Dans un premier temps, elle crut que c'était une sorte de gorille mais quand elle s'approcha un peu plus, elle comprit pourquoi les employées de la banque avaient été traumatisées : elle avait sous les yeux, une créature de taille gigantesque, à la musculature puissante, à faire rougir de honte le moindre culturiste, noire comme la nuit et aux yeux larges comme des soucoupes. Il tenait dans l'une des ses mains un gros sac. De toute évidence, elle venait de trouver le braqueur...

Qu'est ce que c'est ce truc ?! fit-elle à voix haute.

Remettant les questions à plus tard, elle se mit en face de la chose, toujours en suspension dans les airs, alors que cette dernière se réceptionnait sur le toit d'un immeuble. Sei put voir que la créature avait une gueule garnie de crocs à l'aspect peu engageant et une longue langue rose qui salivait abondamment. Pas le genre de type dont elle aurait envie de recevoir un câlin...

Stop mon gros, la partie est finie ! Tu es en état d'arrestation !

Et pour bien mettre du poids à ses paroles, elle matérialisa avec sa Bague une cage faite de pure énergie émeraude.

Venom était peut être un cinglé notoire, mais c’était loin d’être un idiot. A la seconde où il avait vu la Green Lantern un sourire macabre lui avait traversé le visage, sa langue ondulant dès alors tel un serpent hors de sa gueule et frémissant sous l’excitation de ce qui allait se produire.
Son sang bouillonnait et pour peu qu’il se soit laisser aller il aurait probablement émit un cri gutturale pour signifier sa joie, toute la bestialité et la haine en lui totalement relâché.

Il s’était arrêté, les muscles tendus, ne bougeant pas d’un pouce. Jugeant son adversaire comme un tigre vis-à-vis de la proie qu’il compte dévorer. Il connaissait le pouvoir des anneaux des Greens Lantern, celui-ci était fabuleux et pouvait matérialiser n’importe quoi au moindre désir de son détenteur.

Ce n’était pas un adversaire à prendre à la légère, mais Venom n’était pas non plus le genre d’adversaire que l’on pouvait se permettre de sous-estimer, bien que sa force fût sa principale qualité au combat, la démence qu’il recelait et les coups qu’ils jouaient pouvaient se révéler encore pire pour son adversaire…

La cage qui venait, temporairement, d’emprisonner Venom en était la preuve. Celui-ci était resté sans bouger pendant qu’elle l’avait matérialisé, l’excitation l’ayant paralysé un court instant de trop.
Saisissant les barreaux il tenta de les faire plier, bandant son impressionnante musculature pour tenter d’écarter les barreaux mais rien n’y fit, la cage érigé était incroyablement résistante et Venom dû renoncer à la brisé par la force pure.

Aucune importance ! Les barreaux étaient suffisamment larges pour que Venom puisse utiliser l’un de ses tours favoris.

« On aime pas les nanas qui se prennent pour des super-héros…après tu vas pleurer si on te blesse… »

D’un geste il tendit son bras droit en direction de la jeune femme  et pressa le poing, une toile épaisse et gluante sortit au niveau de son poignet et se dirigea à vive allure vers la jeune femme qui  ne s’attendant pas du tout à cela pris le jet en pleine poitrine.

« Viens voir papa symbiote, il veut te faire un bisou… »

D’un coup sec et brutal il tira la toile qui le reliait à la Green Lantern, l’entrainant à vive allure vers le monstre symbiotique.  Le choc allait être terrible au vu de la force que Venom avait mis lorsqu’il avait tiré sur le filin qui les reliaient mais le plus terrible encore était que celui-ci non content de ce qu’il venait de faire armait déjà son poing gauche pour donner à son adversaire un crochet qu’elle n’était pas prête d’oublier.

« On aime pas les nanas qui se prennent pour des super-héros…après tu vas pleurer si on te blesse… »

"On" ? Il ne serait donc pas tout seul ? pensa-t-elle, en regardant les alentours au cas où un éventuel complice ne serait pas dans les parages, prêt à fondre sur elle. Bien entendu, il ne lui serait jamais venu à l'idée que la créature parlait d'elle ET de son hôte. Mais bon, Sei n'avait jamais encore rencontré de symbiote auparavant. La seconde d'inattention fut funeste à la jeune femme qui sentit quelque chose de gluant sur sa poitrine : le monstre lui avait balancé une sorte de filin noirâtre, pareil à la substance que projetait les araignées, qui était solide que de l'acier et aussi collant que de la super-glu 3 !

« Viens voir papa symbiote, il veut te faire un bisou… »

Symbiote ? Quesaco ? Remettant à plus tard les questions, elle fit apparaître dans les airs une tronçonneuse qui s'attaqua aussitôt au filament. En vain : il était solide et elle n'avait pas été assez rapide. L'instant d'après elle se sentit tirée vers l'avant, vers la créature dont la gueule aussi engageante qu'une porte d'un Pôle Emploi se rapprochait à toute vitesse... Elle sentit un choc violent au niveau du torse : le symbiote lui avait porté un coup de poing au ventre tellement puissant qu'elle en eut le souffle coupé. Encore heureux que l'Anneau des Green Lantern protégeât efficacement son porteur contre toute agression extérieure sinon elle aurait eu les organes réduits en bouillie !

Serrant les dents, son visage exprimant une douleur intense ainsi qu'une rage tout aussi intense, elle matérialisa une sorte de gros flingue dont elle passa le canon entre les barreaux de la cage où la créature était toujours emprisonnée.

Cale-toi ça dans les gencives, raclure !

Un jet de flammes ardentes jaillit du canon, enveloppant le monstre qui se mit à rugir de douleur. Sei avait toutefois veillé à ce que le feu ne soit pas trop intense de manière à ne pas grièvement blesser sa victime mais à lui flanquer une bonne flambée. Ce que Sei ne savait pas ce que le feu était plus ou moins funeste aux organismes parasitaires : confrontés aux flammes, ils se produisaient en eux une sorte de rupture psychomotrice (ou un choc si vous préférez).

A la vue des flammes qui allait bientôt le submerger, Venom pousser un hurlement d’angoisse primitif. Le feu… c’était la pire chose que l’on pouvait faire à un symbiote s’il n’avait pas évoluer en absorbant du mercure…et Venom n’en était pas encore à ce stade-là.
Pousser dans ses derniers retranchements par cette arme celui-ci eu pour idée dans un premier temps d’atténuer la brulure avec un jet de toile sur l’engin que pointait cette fille sur lui.
Cependant la peur primale qu’engendrait le feu fit paniquer le symbiote qui ainsi piéger ne pensait qu’à éviter les flammes.

Sans succès hélas… à l’instant où il bondit pour échapper à la gueule noire de l’engin cracheur de feu il prit une nouvelle décharge en plein dans le corps.
La douleur pour le symbiote et l’hôte fut atroce et une partie du symbiote trop gravement brulée coula et tomba sur le sol de la cage laissant une mare noire et inanimée.
Plus que de la peur il éprouvait désormais de la rage, une haine infinie pour cette fille qui avait tué une partie de lui-même.

Si la première série de coup avait été en sa faveur il subissait maintenant un revers de taille, d’autant que le fil avait été carbonisé par la décharge de flammes du canon.

« Tu nous as fait mal…tu vas le payer… »

Avec l’énergie du désespoir, Venom brisa finalement une partie de sa cage déjà endommagée par le feu et ses précédentes tentatives pour s’échapper.
S’élançant dans les airs avec rapidité il décida temporiser la situation en bougeant le temps de régénérer ses forces amoindries par le feu.

Le jet de flammes fut rudement efficace : la créature poussa un véritable cri de terreur primale qui résonna dans les hauteurs de Seikusu. En contrebas, les personnes qui entendirent ce hurlement ne purent s'empêcher de frissonner et même Sei ne put réprimer un frémissement : c'était le cri d'un animal que l'on blessait à mort !

Une substance noire s'écoula du corps du monstre, comme de la cire d'une chandelle et Sei aperçut un torse humain. Elle comprit alors qu'elle avait en face d'elle un organisme parasitaire qui s'était emparé d'un "hôte". Restait à savoir comment s'opérait la symbiose entre les deux. Comme cet être semblait plus ou moins désemparé, la Green Lantern en profita pour interroger sa Bague :

- Anneau : analyse de la créature qui se trouve en face de moi et qui répond au nom de "symbiote".

Créature originaire de la planète Gilledan, située dans le secteur spatial 788. Recouvre entièrement l'hôte puis opère en lui plusieurs changements comme une modification accrue de la force physique, meilleure résistance aux blessures, régénération, agilité, multiples résistances... Symbiose entre la créature et l'hôte non complète.

Sei reporta son attention sur la créature : elle avait réussi à détruire la cage d'énergie et regardait la Green Lantern d'un air empli de haine et de rage :

« Tu nous as fait mal…tu vas le payer… »

Puis sans demander son reste, elle s'enfuit, bondissant de toit en toit. Sei s'élança à sa poursuite, bien déterminée à ne pas la laisser s'échapper. Ce symbiote était dangereux et pouvait représenter une menace pour les habitants de Seikusu, par conséquent il fallait la neutraliser. La difficulté était de préserver l'hôte : elle n'était qu'une victime de ce parasite.

Dans un premier temps, il fallait la capturer. Sei fit apparaître une sorte de pistolet au bout de son bras et appuya sur la détente : un gigantesque filet émeraude en jaillit et fila droit sur le monstre qui se retrouva emprisonné et chuta sur le toit d'une usine qui avait l'air désaffectée. Bien. Se concentrant de nouveau, elle matérialisa un marteau gigantesque : elle voulait essayer d'assommer le symbiote, ou tout au moins l'étourdir.

Malheureusement, elle le manqua, l'outil s'abattant avec force sur le béton. L'onde de choc fut telle qu'elle se répercuta sur la toiture qui s'écroula en mille morceaux dans un vacarme de fin du monde...

Bravo Sei... soupira cette dernière, plongeant en contrebas, à l'intérieur du bâtiment, essayant de repérer la créature parmi les décombres...

Se balançant de grattes ciels en grattes ciels, il sentait sa combinaison se régénérer doucement en son sein. Quoi que pouvait en dire les analyses de la voute, Brock sentait que sa fusion avec le symbiote était totale. Le simple fait que celui-ci puisse se régénérer à partir de lui semblait le prouver. On ne pouvait pas les dissocier sans provoquer la mort de Brock voire celle du symbiote, n’était-ce pas là la définition même de la symbiose?

Ce symbiote était plus désormais qu’un simple être venu fusionner, c’était une part de lui-même au sens propre du terme. Plus qu’un bras, un rein ou une jambe, c’était un être vivant dont il ressentait les pensées et avec qui il communiait. Personne jusque-là n’avait été aussi proche de lui, et personne ne le serait jamais plus.

S’il se faisait de nouveau emmener à la voute, les expériences sur lui continuerait pour lui enlever ce symbiote qui faisait de lui qui il était désormais. Non il ne pouvait pas se permettre de se faire capturer, il ne pouvait pas laisser son symbiote endurer ça de nouveau. La torture expérimentale de ces prétendus savants le dégoutait.
Il devait à tout prix protéger son symbiote, même si cela signifiait la mort de cette fille ou d’une autre. Rien ne les séparerait. Rien.

Venom se fit à nouveau emprisonner alors qu’il atterrissait sur le toit en verre d’un building, cette fois non par une cage mais pas un filet de chasseur. Peu importe, la fureur dans laquelle il se trouvait actuellement laissait à présager sur le devenir du dit filet.
D’un coup latéral il le déchira dans un élan de rage et de fureur.

Cependant sans le vouloir, Sei avait aidé le symbiote sans le savoir et sans doute sans le vouloir puisqu’elle lui avait laissé le temps de régénérer les tissus endommagés par sa précédente attaque, déjà le liquide noir qui formait le corps du symbiote recouvrait de nouveau le corps d’Eddie Brock.

Levant la tête Venom vis un énorme marteau s’abattre non loin de l’endroit où il se trouvait, la maladresse de la jeune femme était une aubaine.
Avant de se glisser dans le trou béant laissé par le marteau de la jeune femme, il la regarda dédaigneusement et lui lâcha quelques mots.

« Tu casses, tu payes. »

Ces mots plus qu’ironiques voulaient lui indiquer qu’en essayant de le capturer ou de l’avoir, elle allait faire autant si ce n’est plus de dommage matériel que lui-même.
Le coût des bijoux valaient ils tant que ça pour qu’elle ne songe même pas aux conséquences de ce qu’elle faisait ?

Sautant dans le trou il se balança vite avec sa toile pour atteindre l’un des coins sombres de la pièce dans laquelle il avait atterrit. La venue de la jeune fille était inévitable, elle se sentait sans doute forte à l’extérieur mais qu’en était-il ici ?
Préparant la venue de celle-ci, il usa de sa toile pour préparer un pièce adéquate.

« Tu casses, tu payes. »

Telle fut la réponse ironique de la chose à la Green Lantern, avant de s'engouffrer dans l'ouverture pratiquée par elle peu de temps auparavant. Sei resta un instant pensive : qu'avait-il essayé de lui faire comprendre ?! Elle haussa les épaules : elle avait bien mieux à faire que de se perdre en conjectures sur les paroles d'un alien parasite ! D'ailleurs, encore heureux qu'il soit de couleur noire et non jaune...

Anneau, fais-moi un plan tridimensionnel du bâtiment. demanda-t-elle à son arme. Dans ce genre d'endroit, cette créature était dans son élément et elle n'allait pas entrer là-dedans sans prendre quelques précautions.

De sa Bague sortit une sorte d'hologramme vert de l'entrepôt en question. Il était assez simple dans sa conception : quatre murs et beaucoup beaucoup d'espace vide. Bien !

Nombre et type d'êtres vivants et pensants à l'intérieur, en dehors du symbiote, demanda-t-elle de nouveau à son outil.
Aucun, répondit la Bague de sa voix sonore.
Parfait ! fit-elle, satisfaite. Autrement dit, elle allait pouvoir exploiter au maximum sa puissance de feu sans blesser qui que ce soit !

A l'aide de sa Bague, elle matérialisa tout autour d'elle un MECHA, autrement dit une armure robotisée, un char d'assaut humanoïde puissamment armé, de couleur émeraude. Celui qu'elle avait crée ressemblait un peu à ceux que l'on pouvait voir dans n'importe quelle série du genre (Gundam et assimilé).

Elle sauta dans l'ouverture et atterrit avec grâce au sol. Elle entreprit de repérer le symbiote grâce à un système de senseurs et de capteurs divers générés par sa Bague : la créature se cachait dans un coin sombre de l'entrepôt, essayant sans doute de la prendre par surprise...

Souriant, Sei tendit vers le symbiote un des bras mécaniques et en fit jaillir quelques mini-bombes incendiaires qui atteignirent leur but : les explosions retentirent dans toute la construction et une vive lumière inonda le lieu.

Lente…si lente. Les bombes, bien qu’elles fussent lancées avec une forte impulsion, n’étaient pour Venom que des balles qui filaient au ralenti et donc il était facile d’esquiver la trajectoire.
Elle pensait vraiment pouvoir le toucher si facilement alors qu’il était à l’air libre ?
D’un bond il esquiva les deux premières sans difficulté et avec quelques acrobaties en rebondissant sur les murs les autres furent facilement contrées, la première explosion retentissant alors qu’il était déjà à une bonne dizaine de mètres de la bombe la plus éloignée.
Bien qu’il réussisse à esquiver les coups portés contre lui, la tournure du combat le dérangeait.
En aucun moment, hormis un coup donner à la va vite il n’avait réussi à prendre l’avantage et à mettre une certaine pression sur son adversaire.
La vérité étant qu’il n’arrivait pas vraiment à l’approcher et cette armure tout droit sorti d’un film de science-fiction ne présageait rien de bon. Il lâcha un grognement bestial pour exprimer son mécontentement.

Soudain son attention fut captée par l’ouverture de la porte de l’entrepôt, une personne allait entrer au beau milieu de cette scène de combat ? Ou n’était ce qu’un animal cherchant un peu de nourriture ?

« Pouce ! »

L’occasion était trop belle et avant qu’elle ne se décide à lui relancer une série de bombes il se dirigea vers la porte.
La pêche fut excellente puisqu’il s’agissait de deux gamins ayant visiblement établi leur terrain de jeu dans cet entrepôt. Soit ! Cela faisait des otages de premières qualités.
Aspergeant le premier de toile, celui-ci en fut recouvert en quelques secondes. Désormais il ressemblait plus à un cocon de toile gigotant qu’a une vraie personne, tandis que l’autre était sévèrement maintenu par Venom le poing serré au niveau de son cou.
Pointant son doigt dans la direction de la toile juste derrière lui il la railla en lui annonçant.

« Tu as 10 secondes pour lancer ta bague, mes bijoux et foutre le camps. Au-delà notre petit bonhomme meurt asphyxier, et si jamais tu voulais t’amuser à mes dépends il me suffit de serrer le poing… »

Les bombes incendiaires filèrent vers la créature mais cette dernière l'esquiva sans trop de mal tant sa rapidité d'exécution et son agilité étaient extraordinaires. Un coup d'épée dans l'eau...
Le problème était qu'aucun des deux adversaires n'arrivait à prendre l'avantage sur l'autre, sauf au début : même si leurs pouvoirs étaient différents, ils se neutralisaient en quelque sorte. Cette situation pouvait durer longtemps, trop longtemps même.

Taux d’Énergie : 83,7%

De ce côté là, au moins,ça va : j'ai suffisamment de puissance pour...

Elle fut interrompue dans ses pensées par le bruit d'une porte s'ouvrant. Dans l'embrasure se découpaient deux silhouettes de petite tailler : des enfants ! Bon dieu, mais qu'est ce qu'ils foutaient ici ?! Leurs parents leur ont jamais dit de ne pas traîner dans ce genre d'endroit ?!

La réaction du symbiote fut immédiate et foudroyante, il s'empara des deux bambins, aspergeant l'un de toile organique et serrant l'autre par le cou. Sei vit qu'ils étaient blêmes de terreur, ce qui était compréhensible vu la sale gueule que se trimballait l'autre...

« Tu as 10 secondes pour lancer ta bague, mes bijoux et foutre le camp. Au-delà notre petit bonhomme meurt asphyxié, et si jamais tu voulais t’amuser à mes dépends il me suffit de serrer le poing… »

La Green Lantern poussa un soupir : le genre de situation qu'elle aurait aimé éviter ! Mais bon, elle savait que dans ce cas de figure, la vie des otages primait avant tout. Même s'ils étaient inconscients, elle n'allait pas laisser deux gamins périr de la main d'un alien mal luné. Ceci dit, cela ne voulait pas dire qu'elle allait complètement obéir à ses directives...

C'est bon, tu as gagné... une bataille mais pas la guerre.

Elle balança le sac contenant les bijoux sur le sol de l'entrepôt, à quelques mètres de la créature. L'Anneau suivit peu de temps après, produisant un léger tintement sur le béton. Sa construction se dissipa, laissant une Sei seulement vêtue de sa tenue de Green Lantern. Bien entendu, la Bague qu'elle avait jetée était une illusion générée par la vraie que la jeune femme avait rendue invisible : elle n'allait quand même pas laisser son "arme" aux mains d'un psychopathe !

Relâche les mômes et je m'en irai ! fit-elle les bras croisés.

Venom ne s’attendait pas à tant de facilité et à un renoncement si facile de la part de la Green Lantern, les super héros qu’il avait pu combattre se montrait toujours déterminé…
Mais force était de constaté qu’il avait actuellement la balle dans son camps, avec deux otages qui étaient presque venu se livrer sur un plateau. De plus il connaissait la politique des supers héros, la vie de quelqu’un primait sur tout.

D’un coup de griffe il éventra le cocon qui retenait prisonnier le jeune garçon, celui-ci était mail en point mais vivant. Néanmoins, si Venom n’avait pas de sixième sens à proprement parler il avait toujours aiguisé ses cinq autres a un point qu’il sentait que cette affaire était louche.

Il ne savait pas encore pourquoi ni comment mais qu’elle renonce si facilement était étrange, néanmoins elle avait déposé sa seule arme. Elle ne représentait donc plus une grande menace en soit.

« On va te laisser le premier gamin s’approcher de toi, pendant ce temps-là on prendra les bijoux et ta bague. Le second gamin par la suite si jamais tu n’as rien fait. »

Pas de précipitation, si elle avait prévu un coup fourré elle devrait attendre qu’il relâche son second otage. Le gamin avançait en direction de la jeune femme tandis que Venom lui se dirigeait vers les bijoux et la bague.
Atteignant presque en même temps leurs objectifs respectifs, Venom lança la bague dans un coin de la salle. Celle-ci n’avait pour lui qu’un intérêt restreint et il tenait plus à ce qu’elle ne puisse la retrouver tout de suite plutôt qu’à la prendre avec lui.
Reculant vers l’entrée de la pièce il colla le jeune garçon restant à la porte grâce à un peu de toile, entrouvrit la porte toujours le sac de bijoux en main.

« On a qu’une parole, pour toi par contre… C’est pourquoi on colle ce jeune imprudent sur cette porte, ça t’évitera de la démolir…c’était un plaisir Green Lantern, a une autre fois surement ! »

La créature relâcha le premier gamin après que Sei eut obtempéré : il se dirigea vers la Green Lantern, le visage décomposé et les jambes tremblantes. Manifestement, il a eu la trouille de sa vie... Quand il fut arrivé à sa hauteur, elle le rassura d'un sourire et d'un mouvement de la main et le plaça derrière elle.

Le second était toujours prisonnier du monstre : il le libérerait dès qu'il aurait récupéré son butin et la Bague. Sei ne bougea toujours pas car elle savait qu'il était suffisamment rapide pour éventrer le môme d'un coup de griffe en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.

Au lieu de mettre le pseudo-Anneau son doigt ou encore de l'embarquer, comme elle s'y était un peu attendue, le symbiote le lança au loin, dans un coin sombre de l'entrepôt. Sans doute désirait-il qu'elle perde son temps en vaines recherches le temps qu'il prenne la poudre d'escampette.

Peut être qu'il sait que seul le porteur de l'Anneau peut utiliser pleinement ses pouvoirs... pensa-t-elle.

Avant de partir, le monstre colla le second gamin à la porte du bâtiment :

« On a qu’une parole, pour toi par contre… C’est pourquoi on colle ce jeune imprudent sur cette porte, ça t’évitera de la démolir…c’était un plaisir Green Lantern, a une autre fois surement ! »

On se reverra ! lui lança-t-elle avant qu'il sorte du bâtiment.

Il l'avait appelé "Green Lantern" ce qui confirmait ses soupçons : il était au courant de l'existence de cette force de police intergalactique ; un adversaire à ne pas prendre à la légère... Quant à la remarque de la porte, cela la fit sourire : il lui suffirait de passer par la voie des airs pour prendre en chasse le symbiote. Mais il y avait plus urgent : après avoir fait réapparaître son Anneau, elle libéra le prisonnier en matérialisant une paire de ciseaux. Lui aussi était secoué par ce qu'il avait vu.

Elle ne pouvait pas les laisser comme ça aussi les amena-t-elle, par la voie des airs, vers un centre d'assistance psychologique. Les enfants étaient par nature résilients mais il valait quand même veiller à ce qu'ils ne gardent pas trop de traces de cet épisode.

Elle rentra au garage, après s'être cherché à manger à une baraque à oden, et finit sa journée de travail durant laquelle elle repensa à la créature : elle aurait besoin d'un receleur pour écouler ses bijoux volés, il fallait donc exploiter cette piste. Par ailleurs, elle se promit de se documenter davantage sur ces êtres, notamment leurs points faibles. Sa Bague était très utile pour ça.

Tôt ou tard il va réapparaître mais cette fois je serai prête ! murmura-t-elle, en sortant du boulot.