Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La révolution au clair de lune

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Kira

Créature

La révolution au clair de lune

mardi 05 juillet 2011, 21:38:07

La révolution grondait dans Nexus. Cela faisait longtemps, très longtemps, que la vampiresse n’était pas venue en ces lieux, et tout s’était révélé changé, transformé. La dernière fois, Nexus était une sorte d’havre de paix où marchands de fruits et d’esclaves vendaient chacun leurs « produits » au marché sans incident, où promeneurs insouciants avaient le loisir de se balader au milieu de la place publique sans se retrouver mêlés dans des batailles qui ne les concernaient pas. Actuellement, pouvoir  traverser une seule rue sans être importuné était un miracle. Pour l’occasion, Kira avait pensé à mettre une cape munie d’une capuche qui dissimulait en partie ses traits, l’autre partie étant recouverte par son habituel masque de porcelaine au faciès arborant une parenté féline. Lorsqu’elle croisait un badaud qui semblait prêt à en découdre contre elle, il suffisait à ce dernier d’admirer son air froid et agacé pour qu’il décide que déranger cette demoiselle passait après une quelconque activité moins périlleuse. Et pourtant, ce n’était pas sans la fragilité apparente que présentait la stature de la jeune femme, qui incitait plutôt les couards à venir s’en prendre à elle.

Les incendies étaient devenus fréquents,  désormais, et on voyait des ombres écarlates se faufiler entre deux explosions pour tenter de se mettre à l’abri. Que s’était-il passé ? Kira entendit quelques bribes de conversation qui parlaient d’une rébellion, d’un leader terranide, et de camps qu’il fallait choisir. Cela suffisait à résumer le passé de celle ville autrefois calme et prospère… Néanmoins, il vint un moment à partir duquel satisfaire sa curiosité ne faisait plus partie des priorités. En effet, la nuit commençait à tomber, et son corps à bouillonner de l’intérieur. La soif… Le regard flamboyant de la créature nocturne pouvait presque être perceptible malgré le masque. Alors, elle se mit en tête de marcher jusqu’à une ruelle sombre, qui elle-même était située dans une rue mal famée. En effet, depuis déjà quelques mois, la jeune femme ne se nourrissait plus que de gens qui « le méritaient ». Cependant, il fallait doser. Il y avait ceux qui méritaient de mourir car leurs crimes étaient « de bas étage » et qu’ils ne faisaient que parasiter la société, et ceux qui ne méritaient que de souffrir et ce pour tout ce qu’il leur restait à vivre tant leurs actes étaient vils. La frontière entre les deux était parfois subtile, mais la vampiresse arrivait maintenant à les différencier.

Ainsi, maintenant qu’elle avait décidé les caractéristiques de sa proie du soir, elle attendit, debout, droite, immobile. Une statue n’aurait pas fait mieux. Au bout d’un long moment, qui lui sembla durer des heures au vu de sa faim sans cesse grandissante, un homme arriva enfin dans la rue. Il titubait, et tentait de courir malgré le fort taux d’alcool qu’il semblait avoir dans le sang. Une grimace dégoûtée apparut sur le visage pourtant doux et tranquille de la vampiresse. Elle n’appréciait guère le goût  alcoolisé, mais tant pis… Il avait quelque chose en main, quelque chose qu’il semblait avoir volé à    quelqu’un qui ne s’était pas montré assez attentif malgré les récents troubles. Peu importait ce qu’était le butin de l’homme, la faim… La faim était trop forte. Lorsqu’il passa à la hauteur de la jeune femme vampirique, cette dernière tendit le bras et l’attrapa par le cou, avant de… serrer. Il étouffa, la supplia, ne se rendant pas bien compte qu’elle n’en voulait pas à ce qu’il avait volé, mais plutôt à sa misérable vie. Histoire d’abréger ses souffrances, Kira ferma d’un coup le poing, ce qui eut pour effet de faire s’évanouir sa victime, qui s’affaissa, presque sans vie. Aussitôt, elle le serra presque tendrement dans ses bras, et mordit à sa gorge, s’abreuvant de son nectar vital. Lorsqu’il fut vidé, elle le balança à terre, sans considération ni remords. Satisfaite, la jeune créature abandonna sa victime, et continua sa route, déambulant dans la rue sans but précis.




La brûlure de la glace, la solitude éternelle, le poids de l'immortalité... Un vampire

Belgrif

Terranide

Re : La révolution au clair de lune

Réponse 1 mardi 05 juillet 2011, 23:29:11

Dans son village, il savait agir avec finesse. Mais ici, ce n’était pas les terres sauvages. Non, ici, c’était la Ville-Etat de Nexus. Difficile de ne pas se sentir perdu en un lieu si peu familier. Et pour ne pas arranger les choses, la cité était secouée par un violent conflit. L’ambiance qui y régnait était bien loin de ce qu’Archeveld avait narré. Des lutes, des rixes, des gans qui haranguait la foule des passants pour les rallier à leur cause… tout ceci avait un arrière goût de chaos. Tout ceci était si nouveau pour Belgrif. Tout l’intéressait. Il voulait tout voir, tout entendre. Mais c’était sans doute trop à la fois. Il en avait presque la tête qui tournait. Et puis, satisfaire une curiosité capricieuse n’était pas la seule priorité du Terranide. Il avait des questions importantes à régler. Qu’allait-il manger ? Où allait-il dormir ? Il était partit si vite de chez lui… Les provisions qu’il avait emportées étaient épuisées. A part ce qu’il avait sur le dos, il ne possédait guère plus qu’une modique somme d’argent. Bon, d’accord, cet argent n’était pas vraiment à lui mais c’était si facile de se servir dans les poches des inconnus qu’on croisait. Et ici, il y avait beaucoup d’inconnus, beaucoup de poches à fouiller. Alors que l’homme-chat faisant tant bien que mal du tourisme, sa main avait tendance à se balader furtivement pour attraper discrètement ce qui passait à sa portée. Ce n’était peut-être pas très honnête de sa part mais depuis quand était-il honnête de toute façon ? Gamin déjà il subtilisait le dessert de ses frères et sœurs.

La nuit tombait, conférant à la ville un aspect plus inquiétant encore. Les personnes devenaient des silhouettes, des ombres parmi les ombres. Belgrif était toujours dans la rue. Désorienté, il marchait au gré de ses envies. Une explosion, plutôt proche, attira son attention. L’incendie avait piégé des malheureux dans un bâtiment. On les entendait appeler à l’aide. Toujours par curiosité, le Terranide observait. Evidement, l’idée de jouer les héros ne lui vint pas à l’esprit. Il n’était pas un héros. Non, il était un voleur volé. Comment ça volé ? Belgrif sursauta. Mais oui, il n’était pas le seul à fouiller dans les poches des autres. Quelqu’un s’était chargé des siennes et y avait prit tout l’argent amassé. Voilà quel était le prix pour quelques instants d’inattention. Furieux, le félin observa les environs de son regard vert. Il aperçut un homme s’éloigner en toute hâte. Déjà celui-ci disparaissait au coin d’une rue. C’était certainement lui. Sans hésiter, Belgrif se mit à courir derrière le coupable présumé. Son pas était rapide, silencieux, mais la distance à couvrir était importante. Quand il arriva à son tour au croisement, il chercha à revoir l’individu mais en vain. Zut, il l’avait perdu de vue. Pas le temps de tergiverser, il s’élança dans la nouvelle rue et, à chaque intersection, il vérifiait si son voleur n’y était pas. Ce ne fut pas d’avantage fructueux. En dernier recours, l’adolescent interpella une personne patibulaire qui passait par-là afin de se renseigner. Le type, plutôt de bonne volonté, lui révéla qu’effectivement, il avait croisé quelqu’un de pressé. Il indiqua la direction. Fausse piste ou pas, c’était la seule dont disposait Belgrif. Le voilà dans une nouvelle rue. Le quartier dans lequel il s’engageait avait l’air sinistre. Pas le temps de s’en inquiéter. Le Terranide chercha aussi vite que le lui permettait ses jambes. Une ruelle se présenta à lui mais elle débouchait sur un cul de sac. Il dut revenir en arrière. Alors qu’il découvrait une seconde ruelle, un bruit de chute arriva à ses oreilles. Il se dirigea vers ce bruit étrange et c’était ainsi que, dix secondes plus tard, il retrouva son suspect.

Il était affalé au sol, mort. A son cou était visible deux marques. Belgrif n’avait jamais croisé de vampire mais il en avait entendu parler. Alors il compris. Il vit aussi une femme, de dos, elle s’éloignait. Etait-ce elle, la vampire ? Le Terranide s’approcha du cadavre. Ce dernier tenait encore dans ses mains son butin. Le chat avait vu juste. Il récupéra son argent et se redressa. La femme ne s’était pas encore éloignée tant que ça. Il hésita un instant puis, d’une voix joyeuse, il s’adressa à elle.


-Merci pour le coup de main.

Dans l’obscurité de la ruelle, ce qu’on voyait surtout de Belgrif, c’était son costume rouge vif : un large chapeau et un manteau démesuré qui lui tombait jusqu’aux chevilles. Son visage bestiale disparaissait sous l’ombre du chapeau. On ne pouvait guère que distinguer sa paire d’yeux verts. Il se mit à attendre la réaction de celle à qui il venait de parler.
Personnage abandonné.

Kira

Créature

Re : La révolution au clair de lune

Réponse 2 mercredi 06 juillet 2011, 15:35:21

La jeune femme s’était éloignée de sa proie, du cadavre qui allait commencer à inonder les rues de son relent de pourriture d’ici quelques heures si un nouvel incendie ne se déclarait pas, le carbonisant dans la foulée. Elle ne pensait déjà plus à lui, cherchant un endroit où elle pourrait aller, étant donné qu’elle n’avait pas envie de passer la journée suivante à errer telle une âme en peine parmi les décombres de la ville qu’elle appréciait tant autrefois. Une profonde lassitude se peignit sur ses traits masqués, tandis qu’elle écoutait une voix qui l’appelait, dans son dos. Cette voix, contrairement à l’apparent état émotionnel de la vampiresse, était joyeuse et enjouée. Ce simple fait poussa Kira à se retourner, doucement, alors qu’elle cherchait des yeux celui qui s’adressait ainsi à elle. Ce ne fut pas dur de le trouver, autant par son allure inhabituelle que par la couleur plus que voyante de ses habits. Un humain aurait certes eu du mal à comprendre à qui il avait affaire, mais le fumet délicat du chat se mêlait à l’odeur de la créature, ce qui fit parvenir la vampire à la conclusion qu’elle se trouvait en face d’un terranide félin. Pas très grand, il devait sûrement n’être qu’un enfant. C’est alors qu’elle réalisa qu’il l’avait remerciée, et l’incompréhension se dénota dans sa voix.

-   Le… coup de main ?

Afin de mieux le distinguer, son masque diminuant fortement son acuité visuelle, Kira le poussa sur le côté de son visage et put enfin contempler son interlocuteur. Il tenait en main quelque chose, et d’après l’odeur cette chose avait été en contact récent avec la dernière victime de la vampiresse. Peut-être était-ce ce qui avait été volé, et donc l’enfant la remerciait-il car grâce à son intervention morbide il avait pu récupérer son bien. Se détendant un peu, la jeune femme esquissa un sourire rassurant au cas où le terranide n’appréciait pas la teinte sanglante de ses iris.

-   Il n’y a pas de quoi.

Un autre bruit d’explosion retentit au loin, mais cette fois Kira ne remua pas dans ce sens, demeurant immobile, guettant cependant le moindre danger pouvant se présenter. Mal à l’aise d’être ainsi exposée en ces temps de trouble, la jeune créature levant doucement une main, et s’en servit pour tirer sur son capuchon dans le but de mieux masquer ses traits. Comme si le fait d’être apparentée aux ténèbres pouvait faire d’elle une proie de choix pour d’éventuels assaillants, qui seraient plus effrayés qu’autre chose en se rendant compte qu’elle n’était pas humaine. En revanche, un doute subtil sur la véritable nature de celui à qui elle s’était adressée s’immisça dans son esprit, étant donné que lui aussi semblait se cacher. En y regardant de plus près, elle put apercevoir une fourrure noire sous le chapeau à large bords, qui entourait les yeux couleur émeraude qui la dévisageaient. Les pupilles de la vampiresse se rétractèrent, comme si elle commençait à considérer l’autre comme un ennemi. Malgré tout, il se pouvait tout aussi bien qu’il se cache pour éviter d’être pris en chasse par un marchand d’esclave, vu sa condition, mais mieux valait être prudent.

Comme elle était cependant d’une nature assurée, la douce vampiresse fit un pas en avant pour prouver qu’elle avait confiance en sa puissance et qu’elle pourrait attaquer si l’autre faisait mine d’être agressif à son égard. Vieille technique, l’intimidation, mais elle marchait souvent lorsque c’était la jeune femme qui l’employait. Sous le capuchon, les yeux luisants de la créature nocturne devinrent comme enflammés, une valse déchaînée entre le sang et le feu. Comme pour briser le silence qui s’était instauré, elle lâcha dans un demi  feulement défensif :


-   Je peux savoir qui tu es ?



La brûlure de la glace, la solitude éternelle, le poids de l'immortalité... Un vampire

Belgrif

Terranide

Re : La révolution au clair de lune

Réponse 3 mercredi 06 juillet 2011, 17:15:30

Quels yeux fascinent… ces iris ardents, sitôt remarqués, eurent tôt fait de captiver l’attention du chat. Le masque également, illustrant un félin, ne manqua pas d’athéiser sa curiosité de l’adolescent. La jeune femme avait de quoi intriguer. Elle semblait à la fois dangereuse et fragile. Etait-elle vraiment un vampire comme le supposait Belgrif ? Ce dernier était près à parier que oui. Elle semblait tant avoir sa place, ici, dans la pénombre nocturne. De plus, elle portait encore sur elle l’odeur du sang. Absorbé dans sa contemplation, le Terranide en devint passif. Son regard émeraude parut inquisiteur, comme s’il cherchait à percer jusqu’à l’âme de la demoiselle. Autant d’insistance en devenait discourtois. Belgrif, semblant sortir d’un rêve, s’en rendit compte tout d’un coup. C’était la dernière question, presque menaçante, qui l’avait « réveillé ». Sur l’instant, il se ressaisit. Alors, il cessa de fixer la femme. Il réadapta son éternelle et fière attitude. Il n’était pas intimidé, preuve sans doute d’une certaine inconscience. Mais il ne fallait pas oublier que lui-même était une créature de la nuit. Il y voyait comme en plain jour, les ombres le cachaient sans l’importuner.

-Oui, le coup de main, répondit-il, en retard, sur un ton aimable. Ce pleutre d’ivrogne avait eu la mauvaise idée de me dépouiller du fruit de mon travail. D’un geste dédaigneux de sa main velue, il désigna le cadavre puis l’argent afin d’illustrer ses dires. Loin de moi l’idée de tolérer pareille chose. Je l’ai pris en chasse, sans doute un peu tard, je le concède. Sans votre aide, j’aurais eu du mal à lui remettre la main dessus.

Le langage était soutenu si bien qu’il contrastait un peu avec la jeunesse du personnage. Notons aussi que déjà, il mentait ou tout du moins déformait la réalité. Son travail n’était autre que du vol mais inutile de le préciser. Sa première tirade prononcée, le Terranide ôta son chapeau et esquissa une courbette en guise de salutation théâtrale. Il dévoila par la même occasion sa tête de chat. Son sourire malicieux apparut. Il voulait donner de sa personne la meilleur image possible afin cacher à tout prix qu’il n’était au final qu’un petit sauvageon complètement noyé en cette vaste ville. Tout en exécutant sa courbette, il reprit sur le même ton distingué.

-Belgrif, pour vous servir.

Il se redressa et se recoiffa de son chapeau avant de continuer.

-Je suis venu de loin pour visiter Nexus. Me voilà bien surpris de trouver la cité à feu et à sang. Que diable se passe-t-il ? Le tourisme n’a plus l’air à l’ordre du jour.

Il marqua une nouvelle pause. Jetant un regard condescendant au cadavre, il s’écarta de lui. Puis son attention revint sur la jeune femme, si mystérieuse dans l’obscurité de cette ruelle. Une question lui brûlait les lèvres. Comme dit plus haut, il était pratiquement sûr qu’elle était vampire. Mais entre supposer et savoir, il y avait une différence. Seulement, il n’osa pas poser la question. Ce n’était pas qu’il craignait quelque chose mais il avait déjà commis une erreur en la dévisageant trop longuement, il ne voulait pas réitérer une maladresse. Alors, il se contenta de demander ceci :

-A qui ais-je l’honneur ?
Personnage abandonné.

Kira

Créature

Re : La révolution au clair de lune

Réponse 4 dimanche 17 juillet 2011, 23:54:12

La créature féline qui sentait le chat à plein nez sembla sortir de la torpeur dans laquelle il s’était plongé. Il lui expliqua brièvement ce qu’elle avait mis plusieurs minutes à comprendre toute seule étant donné qu’elle n’avait pas été attentive aux évènements s’étant déroulés dans son dos. Ainsi donc l’homme qu’elle avait froidement abattu, sans l’ombre d’un remord, et qui lui avait servi de repas, était un voleur ivrogne capable de s’en prendre à ce qui ressemblait à un enfant-adolescent sans défense ? Car effectivement, Kira considérait son interlocuteur comme un être faible au vu de ses faibles défenses et atouts. De petite taille, menu et si fin qu’on comprenait aisément qu’il ne se nourrissait pas à sa faim, même ses griffes, aussi acérées qu’elles soient, ne pouvaient dissuader un adversaire suffisamment motivé et confiant de s’en prendre à lui. Par conséquent, le fait qu’il se soit fait dérober ce qu’il avait –d’après lui- mis longtemps à gagner et à la sueur de son front, n’était pas si étonnant que cela. De plus, il mentionnait avoir pris en chasse son agresseur, mais il n’avait pas été à la hauteur niveau vélocité pour le rattraper, ce qui empirait encore davantage la situation du jeune terranide. Le regard de la vampiresse s’adoucit, se faisant plus humain. Il méritait sa pitié et un traitement spécial. Effectivement, elle avait récemment appris à aider les plus faibles si c’était en son pouvoir et malgré sa nature ténébreuse, elle s’attelait à cette tâche pénible mais gratifiante lorsqu’elle avait l’estomac assez plein pour être en possession de la totalité de ses moyens.

Pendant sa réflexion qui ne dura que peu de temps –Concept relatif pour une créature comme elle, qui vivait depuis quasiment une éternité-, le félin avait décidé de se montrer plus courtois que jamais, s’inclinant en retirant son couvre-chef, ce qui eu pour effet de dévoiler à la vampiresse la tête entière de son interlocuteur. Curieuse, Kira l’examina en détail grâce à sa vision surdéveloppée, l’écoutant se présenter d’une oreille distraite. Belgrif… Un petit sourire amusé fit son apparition sur le visage angélique. C’était assez ironique… En revanche, la prochaine tirade du terranide lui fit perdre son soudain amusement. Il ignorait donc le contexte des lieux et la situation infernale que subissaient les habitants de Nexus. Cela voulait donc dire qu’il était étranger à la ville, voire même qu’il ne connaissait rien quant aux marchands d’esclaves. Un petit soupir vit le jour entre les lèvres vampiriques, tandis qu’elle prenait la parole dans le but de lui expliquer ce qu’il devait savoir.


-   Il y a peu, un groupe de rebelles ont déclaré la guerre aux marchands d’esclaves et autres dictateurs « miniatures » de Nexus. Ça a déclenché la révolution à l’origine de tout ce que tu as sous les yeux actuellement. Les terranides désirent être libres et mener une vie normal, être considérés comme égaux par rapport aux humains. Cependant, ceci est très contesté et réprouvé et les rebelles sont contenus violemment. Il y a des émeutes, des manifestations, des attentats. Nexus n’est plus sûre pour personne… Excepté ceux qui ne… « craignent rien ». De plus, tu devrais faire attention. Tu es un terranide donc tu cours un danger à cause des esclavagistes mais en plus tu es petit et d’apparence fragile et certaines crapules profitent de la situation pour s’approprier les créatures dans ton genre et les transformer en esclaves et… leur faire des choses que tu ne voudrais pas imaginer.

La jeune femme s’était calmée et ne considérait plus l’autre comme un danger, sinon comme une créature qu’il convenait d’aider car en danger en ces lieux barbares et mal fréquentés. Ainsi, ses yeux avaient repris un air moins effrayant et plus rien n’émanait d’elle, à part de la douceur. Bien entendu, elle avait vu dans les yeux de l’autre qu’il avait compris à qui il avait affaire en examinant le corps de sa proie. Les marques de crocs, si caractéristiques, trahissaient souvent son appartenance à la race des parasites taille humaine qu’étaient les vampires. Dans tous les cas, il ne semblait pas très effrayé par ce qu’elle représentait, peut-être était-elle parvenue à le rassurer comme il fallait, ou encore imaginait-il qu’elle était repue et ne désirait pas de « dessert ».

-   Je me nomme Kira. Comme tu sembles l’avoir compris, je suis ce que les être vivants appellent un vampire. Créature de la nuit, fille des ténèbres, immortelle, se nourrissant de la vie des pauvres êtres qui auraient la malchance de devenir ses proies. Cependant, comme tu as aussi pu le constater, je n’ai plus faim et de toute façon je ne te veux aucun mal. Je me nourris exclusivement de pourritures méritant la mort.



La brûlure de la glace, la solitude éternelle, le poids de l'immortalité... Un vampire

Belgrif

Terranide

Re : Re : La révolution au clair de lune

Réponse 5 lundi 18 juillet 2011, 13:43:35

La dénommée Kira, qui semblait à présent n’éprouver que le désir d’aider le jeune félin, apporta des informations bien utiles sur le contexte présent. Dieu que Belgrif devait sembler perdu en avouant son ignorance en la matière. Le conflit était d’importance et le concernait directement en temps qu’esclave potentiel. La prudence s’imposait encore que, aveuglé par son assurance, le Terranide imaginait pouvoir se sortir de toutes les situations. Il était petit, il était menu ? La belle affaire ! Son agilité et sa rapidité allait de paire. Un coup de poignard dûment ajusté suffisait à ôter la vie. Aussi, pour l’instant, il ne se sentait pas menacé plus que ça. Il était simplement excité à l’idée d’être cerné par le danger. C’état si nouveau pour lui. Le contraste avec la quiétude des Terres Sauvages était terrible.

Puisque la vampiresse était disposée à l’aider, enfin c’était ce que supposait Belgrif, il allait en profiter. Pour se faire, il devait rester dans son rôle de pauvre petit Terranide étranger en détresse. Dans le fond, il était à mille lieux d’être si innocents, si digne de mériter du soutien… mais cela, inutile de le faire savoir à Kira. Elle s’en rendrait compte tôt ou tard… tard serait le mieux. Le chat se mit en devoir de remercier son aimable interlocutrice sur le même ton affable.

-Par la griffe de mes ancêtres ! Cette fois c’est certain, j’ai mal choisi le lieu et le moment pour mes vacances ! C’est ennuyeux, je me sens un peu bête. En tout cas, mille mercis pour vos précieuses informations, fascinante Kira. Je suis heureux de faire votre connaissance. C’est certainement la providence qui vous a placée sur ma route.

Belgrif marqua une brève pause. Non loin de la ruelle, une clameur s’élevait, une rixe éclatait. Il n’y avait certainement pas un seul cartier de cette ville épargné par la tourmente.

-Je tâcherais de rester sur mes gardes. La perspective de finir telle une vulgaire marchandise ne m’enchante guère. J’en viendrais presque à désirer le retour en mon ennuyeuse patrie. Mais voilà, mes provisions sont à sec et comme vous pouvez le constater, mes finances sont au plus bas.

Il illustra sa dernière affirmation en montrant les pièces qu’il avait récupéré, à peine de quoi subsister un jour, peut-être deux.

-Je ne sais ni où manger, ni où dormir. Je ne connais personne ici, à part vous. Auriez-vous la bonté de me guider, fille de la nuit, ou tout du moins de me conseiller ? Sachez que, par fierté, je me refuser à recevoir sans donner. Votre aide, d’une façon ou d’une autre, je la rembourserais, soyez-en assurée !

Les mensonges commençaient à s’accumuler mais ils se mêlaient fourbèrent à la réalité. Comment les deviner ? C’est tout l’art du menteur que de le rendre impossible.

Personnage abandonné.


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