Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Absinthe, mon amour ... (Pv)

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Cylla

Humain(e)

Absinthe, mon amour ... (Pv)

jeudi 23 juin 2011, 18:30:52




               Cylla haussa un sourcil, intrigué. Il reconnaissait bien cette musique, et fut même étonné de l'entendre ici. Il analysa à nouveau les yeux, remettant sa mémoire en état. Il était bel et bien à une soirée, affalé dans un hamac qui surplombait une bande d'adolescent dansant au rythme de Slagsmålsklubben. Il eut même le vertige, suspendu ainsi à 3 mètres au-dessus des autres. Il se releva légèrement. La pièce était agencée de manière assez incongrue ... En bas, il y avait de quoi danser, et un escalier qui menait à un second étage qui offrait une vue sur le rez-de-chaussée, comme un gigantesque carré creusé dans le parquet. Et ici étaient accrochés quelques hamacs, dont la moitié était inoccupée. Il s'affala à nouveau dans son hamac, se laissant bercer.

Putain, ce qu'il avait envie d'absinthe. Il se jura d'agresser la moindre personne qui passerait avec ce nectar entre les mains.

                  Il poussa un soupir, et se massa les tempes. Ses vêtements ne le mettaient pas à l'aise ... Slim noir et déchiré, Dr Martens montantes, marcel blanc et chemise blanche ouverte. Il scruta le plafond, un moment, et la lumière d'un des projecteur l'éblouit un moment. Il poussa un petit cri, se jetant sur le côté, manquant de tomber du hamac. Il resta estomaqué d'avoir frôlé la mort, puis oublia vite cet incident. La musique changea ... Il reconnut Kasta Sten, toujours du même groupe. Sa tête remua un moment, les yeux fermés sur des ténèbres colorées par la musique. Il se remémora le concert de la veille, les groupies, les fans, les cris de joies et le bonheur d'une tequila paf qui lui avait retourné le cerveau. Assaisonnée de quelques grammes de cannabis, ce moment avait été un bonheur sans tâches.

- Mmh ...


                Il se retourna dans son hamac, et jeta à nouveau un coup d’œil. La foule qui grouillait, et cette peur panique de mourir ... Il ne manque plus que l'absinthe, et ce sera le 6e ciel. Pour accéder au 7e, il manquait juste une belle rencontre. Un sourire passa sur ses lèvres, dévoilant ses crocs.

Il faudra qu'il descende, un jour, aussi. Mais il n'avait pas envie de se faire violer par une groupie, en bas. Le destin viendrait peut-être à lui, s'il se tenait tranquille.

Adelheid Friedrich

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Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 1 samedi 25 juin 2011, 10:36:07

   Comme quoi, on a pas forcément besoin d'avoir beaucoup d'amis pour être heureux. Et de par ses connaissances, Adelheid reçu une invitation assez alléchante, elle devait l'avouer. Une invitation pour une fête assez sélective, où régnerait sans doute une ambiance qui lui conviendrait. Rien qu'à voir le carton d'invitation, elle savait de suite que ce serait une soirée à ne pas rater. Parce qu'elle serait arrosée et décadente, et c'était aussi une occasion d'affirmer son extravagance. Frig l'est sans doute un peu trop. Étrangement, elle aime le rappeler.

   Le jour J. Ou plutôt le soir... Il était 23h. C'est une bonne heure, ma foi. Il n'était pas tôt, certes, mais ce n'est pas dans les habitudes de la norvégienne d'arriver en avance. Elle préférait arriver en retard, juste quand la soirée bat son plein. Cette fois-ci, elle avait une véritable occasion de s'habiller mieux que d'habitude, même si elle n'avait pas besoin d'excuse pour le faire. Alors qu'elle cherchait dans ses affaires le plus extravagant, son choix se fit plus simple. Plus « elle ». Mais avec toujours avec ce petit truc qui la rendait si... spéciale. Sa décision était en faveur d'une jupe assez courte, rayée de noir et de blanc, tenant grâce à deux bretelles noires se croisant dans le dos. En dessous elle portait un léger jupon noir en tulle histoire de rehausser cette jupe un minimum. Sous ses bretelles elle portait une chemise blanche à manches courtes dont les premiers boutons n'étaient pas fermés, dévoilant le haut d'un bustier court noir, mettant plutôt en valeur sa poitrine. Et avec ça, comme toujours, elle portait ses sempiternelles porte-jarretelles retenant ses bas noirs en dentelle dévalant vers une paire de doc martens à 8 trous ayant bien fait son temps. Pour compléter un peu le tout, quelques bracelets de perles noires ornaient ses poignets sans compter les quelques bagues d'argents trônant fièrement sur ses doigts fins. Enfin, un ruban en dentelle était attaché autours de son cou. Après, on pourrait parler de ses artifices de la soirée... mais là, c'est du classique : Frig se maquille toujours de la même manière ; ses lèvres sont toujours aussi écarlates et ses yeux d'obsidiennes sont toujours autant mis en valeur par du crayon khôl.

   Sereine elle pénétra dans les lieux, plutôt bondés. L'endroit était assez... sympathique. Il y avait de quoi s'amuser et se « reposer » à la fois, histoire de calmer les pieds endoloris par tout cet exercice physique. Il faisait aussi pas mal sombre et c'est d'instinct que Frig se fraya un passage dans la foule pour atteindre son premier but principal : trouver quelque chose de frais à boire. Bien évidemment elle reconnu le contenu de quelques rares verres ; c'était rare de trouver de l'absinthe ici même au Japon. La populace préférait ces alcools plus « jeunes », avec moins de goût, selon la scandiblonde. Pourtant, la norvégienne trouvait quelque chose de plus à ce spiritueux dont ses substituts ont été connu pour rendre fou, ce qui laisse croire l'opinion public que l'absinthe rendait toujours fou. Peut-être était-ce toujours le cas ?

   Adelheid se fit servir et malgré toute attente, elle pensait plutôt observer avant de rejoindre la foule. Elle était encore un peu... intimidée. À vrai dire, elle ne connaissait pas grand monde ici et sa timidité maladive n'aidait en rien. Peut-être qu'un verre ou deux lui délieraient la langue, va-t-en savoir. Discrètement elle se dirigea à l'étage, d'où elle pourrait observer ce qui s'y passait. Jusqu'à présent, étrangement, elle avait passé plutôt inaperçue dans le foule, malgré ses couleurs pâles et ses fringues dépareillées. La jeune femme haussa les épaules. C'est pas grave.


- Hvor hen du går i li og i fjell, en vinterdag, en sommerkveld blant fjord og fossevell.
Fra eng og mo med furutrær, fra havets bryn med fiskevær og til de hvite skjær.
Møter du landet i trefarget drakt, svøpt i et gjenskinn av flaggets fargeprakt~


   Fredonnait-elle alors qu'elle était accoudée sur cette mince barrière la séparant du vide. Frig portant distraitement son verre à ses lèvres sans pour autant vraiment le boire. Elle sirotait, ouais, c'était ça le terme le plus juste.
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Cylla

Humain(e)

Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 2 samedi 25 juin 2011, 13:03:19



             Il avait failli s'assoupir pour de bon. En fermant les yeux pour trouver repos et/ou courage, en s'imaginant descendre sur la piste de danse et s'amuser comme bon lui semble, il s'était endormi. Mais très vite, son corps l'avait rappelé à la vie, et il avait ouvert les yeux. Qui piquaient, d'ailleurs. Il poussa un soupir quelque peu exténué. Pour lui qui se pensait immortel et capable de vivre sans dormir, sans manger, c'était une gifle en pleine figure. Non, il n'était pas immortel. Et, oui, il lui faudrait recharger ses batteries s'il voulait passer une soirée digne de ce nom. Il se pencha un moment, regardant les autres membres du groupe qui s'amusaient. Il devait se réveiller à tout prix ... Demain, séance photo. Insurmontable ...

               Il sortit de sa poche une cigarette, et la colla entre ses lèvres. Il l'alluma, tira plusieurs bouffées, et fit claquer la capsule de menthe de la cigarette. Une sensation divine prit possession de sa bouche, de son être tout entier, et il ronronna de plaisir. Mh, ça, c'était le bonheur. Dans tous les sens du terme. Il se releva, faisant grincer le hamac. Le tabac lui embrumait l'esprit, il avait l'impression de flotter. Il inspira une nouvelle bouffée salvatrice de ce poison, puis se redressa. Quelqu'un. Il y avait quelqu'un, une personne, ici. Il sentait sa présence.
Et son coeur tressauta quand il l'entendit chanter. Quand il fumait, le ressenti de ses émotions était triplé. Il cru frôler l'arrêt cardiaque, mais n'osa même pas bouger, analysant le son avec curiosité.

Une voix de femme.
Il se releva, cherchant du regard qui pouvait être cette personne. Et son regard croisa cette présence. Il chercha à la reconnaître, mais ne le put. Il ne l'avait jamais vue auparavant, ou tout du moins il ne s'en souvenait pas. Qui pouvait-elle être ? Il tritura son collier, faisant tinter la bouteille, comme pour signifier sa présence. Mais tout ce qu'il parvint à dire fut :

- Tu es qui ?


Trés, trééééééés élègant. Il se contenta d'ajouter un sourire, s'excusant.

- Je veux dire ... Tu es un songe, un fantôme ? Tu n'as pas l'air réelle ...

Il tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette. Non, il n'était pas encore totalement défait.

Juste, comme à son habitude, étrange et incapable de parler aux autres comme tout le monde.

Adelheid Friedrich

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Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 3 mardi 28 juin 2011, 13:25:58

   Ailleurs, c'est ça. Elle était complètement ailleurs. Perdue dans ses contemplations à en oublier où elle était et pourquoi. Surtout le pourquoi, le « où » était juste devant ses yeux fixant chaque détail sans vraiment le regarder. Diverses pensées envahissaient son cerveau, toutes aussi abstraites et brèves les unes que les autres : « Mais je croyais qu'elle devait me rejoindre... », « Pourquoi l'air est aussi pesant ici ? », « Merde, j'ai oublié d'éteindre les lumières en partant... »... etc, etc. Adelheid porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres, buvant une gorgée plus conséquente de cet alcool qu'elle appréciait tant. Il ne lui manquerait plus qu'une cigarette... ou une petite dose d'opiacés.

   Finalement, quelque chose vint capter son attention – ou plutôt de la sortir de ses rêveries – et cela la ramena bien brusquement à la triste réalité. Un bruit, léger, mais assez audible même quand on y prête pas attention. Un inconnu vint se joindre à la jeune femme qui fut un brin perturbée par son apparence assez... insolite ? Étrange ? Non, il semblait normal... Hormis ses attributs félins... comme c'était singulier, il fallait l'avouer. Cela n'avait pas du tout l'air d'être des artifices décoratifs, on aurait dit de vrais appendices de chair et de poils. Frig commençait à en savoir long sur ce genre de choses, mais peut-être que ça n'était vraiment qu'un petit caprice esthétique, après tout. Allez savoir...

   La norvégienne se retourna, intriguée par la façon dont il prenait pour s'adresser à elle. Cela avait l'air si spontané, venant de lui, qu'il en alla même à s'excuser. Elle sourit, un peu gênée. Était-ce un compliment, qu'il lui faisait ? Pour le moment Frig ne savait pas trop, mais c'était là une bien étrange manière d'abordée quelqu'un...

- Eh bien... Je suis toute à fait réelle. Comme toi.

   Sa voix se fit douce et presque maternelle même si elle était légèrement tremblante. Adelheid retourna cacher sa timidité en reprenant une gorgée de son verre, c'était la seule option qui lui était venue à l'esprit en cet instant.

   Puis après quelques réflexions, le jeune homme lui disait quelque chose. Frig l'avait déjà vu quelque part, son visage ne lui était pas forcément familier, mais il ne lui était pas inconnu non plus. Peut-être à un concert, sans doute, mais elle devait être trop défoncée sur le coup pour avoir relevé quelques détails. De sa main de libre, la scandiblonde pointa son interlocuteur de l'index, lentement, comme si cela pouvait l'aider à réfléchir.


- Et toi... tu ne serais pas guitariste, par hasard ? S'hasarda-t-elle en fronçant les sourcils. J'ai l'impression de t'avoir déjà vu...

   À quoi cela lui servirait-elle de savoir ça ? À en savoir plus, tout simplement. Et à lancer la conversation.
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Cylla

Humain(e)

Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 4 mardi 28 juin 2011, 13:41:16


Cylla lorgna un moment son verre, les yeux rivés sur le liquide vert. Ou bleu. Il n’arrivait jamais à cerner l’absinthe … Ce qui faisait que cette boisson était sa favorite. Il n’osa pas - pour le moment - lui piquer son verre pour boire dedans. Chez les autres créatures féminines, c’était un signe avant-coureur de séduction, de confiance. Dans les soirées, pour se faire remarquer auprès d’une femme, il venait souvent boire une gorgée du verre que tenait la demoiselle. Mais là, il en déduisait que ça ne se faisait pas. Absolument pas. Putain, ce serait passer pour un malade …

Les femmes aimaient les malades. Ce fut sa seule conclusion. Et vu le nombre de femmes qu’il avait séduite, il ne pouvait que confirmer cette déduction.

Cylla devina dans la voix de l’inconnue un certain malaise, issu de la timidité. Sa cigarette, au bout des doigts, lui rappela sa présence. Il aimait la tiédeur des cigarette, comme une vie entre les doigts. Il la planta entre ses lèvres, tirant une bouffée avec un sourire ravi. Il plongea sa main dans sa poche, exhibant un petit poster, format A3, plié avec (très peu de) soin. Sur ce poster, il y avait écrit «  Untitled » , et tout les membres du groupe posaient de façon assez peu naturelle.

- Ouais. Je suis le guitariste du groupe …

Il ne nomma pas son groupe, montrant juste du doigt le nom sur l’affiche. Il la regarda en souriant.

- Tu as dû déjà assister à un de nos concerts, alors.

Il fixa l’assemblée qui remuait, tira une nouvelle bouffée de poison incandescent, puis la regarda.

- Etrange, je ne t’ai jamais vue. Je m’en serais souvenu, pourtant …

Oui, bon, ça, c’était nul. Et sur fait. Mais c’était la vérité … Une fille avec un ton si pâle, des yeux argentés et aussi brillants … Il s’en serait souvenu. Malgré les quantités de cannabis que tu ingères ? Bien joué !

- Je m’appelle Cylla … Et toi ?

Adelheid Friedrich

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Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 5 mercredi 06 juillet 2011, 19:24:20

   Adelheid fronça un sourcil. Une fois l'affiche devant ses yeux, tout lui semblait on ne peut plus évident. Elle sortait de temps en temps, mais elle a tellement la tête ailleurs qu'elle ne pourrait pas se remémorer ce qu'elle a vraiment fait lors de ses petites sorties. En revanche, en regardant bien l'affiche le temps qu'elle soit sous ses yeux, Frig avait l'impression de faire face à ce genre de type profitant de son statut d'idole pour avoir ce qu'il veut : de l'attention, du fric, de la boisson, et surtout des pelletés de filles. Comme ça, rien qu'en observant le guitariste, il avait le profil à plaire aux filles. C'est connu, les filles aiment les types androgynes, un brin européen. Surtout ici, au Japon.

- Ah ouais, je vois maintenant. Ça me revient.

   Elle ne pouvait le nier : Frig se faisait des préjugés. Bien que ce gars n'avait pas l'air mauvais ou quoique ce soit, il avait l'air... peut-être un peu trop superficiel. Évidemment, ce n'était pas la scandinave qui allait lui donner des leçons en la matière, mais elle se doutait ô combien la « célébrité » pouvait monter à la tête. Certes, il n'avait pas l'air désagréable, mais cela ne veut rien dire en soi, p't'être que c'est un salaud, hein. Néanmoins, elle dissimulait ses pensées derrière un air chaleureux et doux.

   Comme quoi, se méfier de tout, ça peut vraiment être un gros défaut. Même si des fois, ça peut être utile.


   * Anskotann... J'ai envie de fumer... J'm'étais promis d'arrêter... *

   Alors, il n'avait pas l'air de se souvenir d'elle. Étrange. À moins que ça ne soit une technique d'approche assez... approximative. Soit. À chercher les sous-entendus partout, Adelheid voyait le mal presque à chaque mot prononcé. Mais cette impression, elle le garde pour elle. Comme tous ses « a priori » négatifs sur les gens. Mais devant sa grande bonté naïveté, il est très facile de se « racheter » auprès d'elle...

   Finalement, l'inconnu engagea les présentations. Cylla, c'est ça ? C'est peu commun, dans les parages.


- Moi c'est Adelheid. Enchantée. Dit-elle à son tour, esquissant un mince sourire gêné.

   Tout naturellement, elle tendit sa main de libre – sa main droite –, pensant tout naturellement que Cylla la serrerait. La jeune femme saluait toujours ses nouvelles rencontres de la sorte, ça en devenait presque grisant. Au moins, ça n'était ni trop amical, ni trop distant. Elle voulait rester courtoise et respectueuse malgré les circonstances.


   * Fy faen... mon verre est presque vide... *

   C'est ça de boire trop vite. M'enfin, ce n'est pas ici que l'absinthe manque, dirait-on.
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Cylla

Humain(e)

Re : Absinthe, mon amour ... (Pv)

Réponse 6 jeudi 07 juillet 2011, 11:41:58




Le jeune homme lorgna un moment le verre de la jeune femme, presque vide, tout en lui serrant la main. Cylla se détourna d'elle un moment, se penchant vers la foule. Une petite nippone aux yeux blancs - il adorait les artifices délivrés par les lentilles - le remarqua, et retint un cri. C'est si simple ... Il leva un pouce, montrant la bouteille vide qu'il portait autour du cou. Message reçu ... La petite monta rapidement, lui offrant un verre rempli d'un liquide vert et magique, les joues rosies. Cylla lui embrassa le front, et elle partit vite, les joues cette fois rougeoyantes. Et pourtant, pas si blasant ...

Le verre à la main, il se tourna à nouveau vers celle qui disait se nommer Adelheid. Il donnait une image de lui assez navrante, à cet instant. Un sourire, vite fait.

- C'est facile, non ?

Provocateur, peut-être. Mais, en tout cas, il ne cachait pas qu'il utilisait volontiers sa notoriété pour obtenir ce qu'il voulait. Il se massa les temps, un moment.

- Je veux dire ... On s'esquinte tous à vivre. Je pense qu'on peut obtenir certaines compensations, plus ou moins scrupuleuses.

Cylla poussa un soupir. Oui, il était un salaud. Pour les autres, en tout cas ... Pour lui, il n'était qu'une personne qui sautait sur la moindre occasion d'accéder à certaines choses sans se battre des heures durant.

- Tu dois penser que ... J'abuse de tout le monde. Que je profite de ma notoriété ... Non ?

Il but une gorgée d'absinthe.

- Je ne t'en veux pas, c'est même la vérité. Mais, au fond ...Je ne veux que profiter des rares choses auxquelles j’accède avec facilité ...

Il la regarda un moment. Si elle savait ... Il en venait à se prostituer pour avoir de quoi manger pendant deux jours, alors il n'allait pas cracher sur quelques menus services. Sans s'en cacher ... A une époque, il détestait ceux qui agissaient ainsi. Il était plein de belles idées, d'utopies, croyant à la nature infiniment bonne de l'être humain. Et un jour ... La réalité.
Mais il se doutait que cette jeune fille n'était pas naïve ... Enfin, il l’espérait. Ou pas. Mais il ne voulait pas lui jouer le rôle du guitariste ténébreux qui plaisait tant aux groupies. Il n'avait rien à cacher ... Surtout après un verre d'absinthe. Sans s'en rendre compte, il venait de boire la moitié de son verre. Il décida de se calmer, et lu tendit le sien.

- J'ai vu que ... Tu n'en avais presque plus. Tu en veux ?


Un sourire.

- Si j'en bois trop, je vais continuer à dire des conneries.

Sourire constant, tandis qu'il se grattait la nuque d'une main. Sa clope mourrait au bout de ses doigts, oubliée au profit de la boisson. Il l'éteignit, et en sortit une autre, qu'il alluma prudemment. Durant les longues soirées, le tabac devenait son oxygène. Il la porta à ses lèvres, et devina le goût de quelques herbes illicites ancrées dans cette clope libératrice. Eeh merde ... Il tira une bouffée. Tant pis.

- Et dis-moi ... Que fais-tu de ta vie, toi ?

Ce n'était ni un ton blasé, ni méprisant. Juste un ton sincérement curieux. Il avait du mal à l'imaginer dans la vie de tous les jours, comme si elle n'était qu'une créature issue des rêves ... Il la situait davantage comme une sorte d'entité, une de ces personnes atypiques qui vivent un quotidien atypiques.


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