C'est pas moi ! J'étais bourrée ! (pv : la police)

Le corps humain n'aime pas l'alcool, il vous pourri le foie, il vous donne la gueule de bois le lendemain, il fait grossir et provoque une addiction. Mais lorsqu'un être se retrouve au dessus de tout cela, pourquoi se priverait il? Je n'ai jamais trouvé de bonne raison d'arrêter de boire, je ne suis pas dépendante de la boisson, je resterais toujours en parfaite santé quoi qu'il arrive, alors pourquoi devrais-je me priver? C'est la question que je me posais tandis qu'un nouveau verre arrivait en face de moi, ce pauvre petit verre, remplit à raz bord semblait supplier qu'on le vide de son fardeau. Dans ma grande générosité je l'ai aidé, d'ailleurs cela fit bien rire mon voisin de comptoir quand je me suis mise à rassurer mon verre, lui disant que j'allais le soulager de son excédent :

"Ne t'en fais pas, je vais t'aider ... A te vider mon petit."

Je l'ai porté à ma bouche tandis que le barman se rinçait l'œil, regardant descendre un petit filet du précieux liquide le long de mon cou pour finir dans mon décolleté. Je ne comprenais plus grand chose au monde qui m'entourait, je racontais n'importe quoi aux autres clients, je me sentais juste bien et dans une longue existence emmerdante au possible c'est important d'avoir ce genre de moments. Mais tout a dégénéré, dans mon cas je suis une ivrogne pacifique, mais tout le monde n'est pas comme moi, si bien qu'une bagarre entre deux crétins passablement éméchés se déclara bien vite. Je savais que la police allait débarquer, emmener tout le monde, mais je m'en foutais, je savourais mes derniers verres de la soirée et rien ne gâcherait ce moment. Bien sur j'aurais préféré finir la soirée dans le lit d'une belle jeune femme plutôt qu'en cellule mais bon, ce n'est pas comme si des barreaux étaient capables de me retenir ...

Puis il y a eu cet abruti, un autre ivrogne s'est joint à la bagarre sauf qu'il visait tellement mal qu'il frappait tout le monde, transformant une banale bagarre en bataille générale. J'allais vider mon dernier verre quand cette chaise a volée à travers la salle, percutant mon dos et me faisant renverser mon verre sur mon haut qui est devenu transparent par la suite. Je ne vois pas les policiers qui entre dans le bar pour calmer les soulards, je me saisis d'une bouteille que je lance de toutes mes forces dans la tronche de mon agresseur. Et lorsque j'entends sa mâchoire craquer sous le choc je cris :

"HEADSHOT !!!"

Puis je vois les policiers, consternés par ce que je viens de faire et la seule pensé qui me vient à l'esprit c'est : "Et merde ..."

Patrouille de routine, comme toujours finallement quant on connait, comme moi, ce qui existe de part notre belle Terre. Mais qu'importe, il faut le faire, j'avais donc prit mon tour, me laissant guider au travers de la ville par mon coéquipier de cette nuit, Elrich, un jeune homme tout à fait charmant, mais qui est bien trop bavard. Il ne cesse en plus de me reluquer, au travers de ma veste de cuir légérement ouverte. Aprés un soupir, et deux milles six cents mots sortient de ses lévres, je pivote, le regarde et ouvre en grand ma veste, devoilant mes seins rebondit, parfaitement englobé par mon dessous rouge vif.

"Là! Voila, tu les as vu, tu pourras te toucher un peu ce soir, alors maintenant, tu roules, et tu la boucles!"

Il n'en revient, on manque de percuter un camion en contre sens. Je referme ma veste, et me laisse à nouveau aller sur mon siége, attendant avec impatience qu'une intervention, un braquage ou autres, tout, pourvu que ça me libére de la téte toute rouge de mon équipier. Soudain, la radio se met a cracher, je me saisit du micro, je sent monter l'excitation et l'adrénaline qui afflut vite dans mes veines.

"A toutes les patrouilles, on nous signales des violences dans un Bar de la ville, de nombreux protagonistes.""Ici Voiture 78-44 Lieutenant Stevens, nous y allons!"

Ma main file vers le boutton des girophs, et enfin la siréne retentit, je frémit encore un peu plus, en prenant mon arme, pour l'inspecter, comme je le fait toujours dans des moments pareils. La voiture s'emballe, Elrich a des defauts, mais c'est un pilote émérite. Avec lui, nous seront trés rapidement sur place, peut étre méme les premiers. Je rabat la culasse de mon berreta, et prend alors une cigarette dans ma poche.

"Je vois pas bien ce qu'on va faire a deux Lieutenant...."
"Hmmmph... T'inquiéte pas le bleu, on trouvera quoi faire."

La voiture tourne, vire, et enfin, je vois le bar en question.

"Là!!!"

Il se garre en trombe, et nous sortons. Nous accedons trés vite au bar, au moment ou nous finissont par rentrer, des bouteilles volent, des verres, nous frolent. Mon equipier tente de calmer les choses, en levant la voix, en retenant quelques saoulards. Decidement, il a encore beaucoup a apprendre. Je léve mon arme et les coups de feux partent, alors que des renforts déboulent dans l'établissement. Je prend alors la premiére personne qui me vient entre les mains, une jeune femme, qui selon les dires du barman, est celle qui aurait commençait tout ce grabuge. Je la plaque au sol, la fait touner face contre terre, et pose mon genoux sur son dos.

"Alors, on tient pas l'alcool?!"

Je prend les menottes, et les placent sur les poignets de la coupable. La redresse, et la porte vers notre voiture, sans ménagements, la balance sur les siéges arriéres, et referme les portes sécurisées. Les uniformes prennent les choses en mains, et avec de la chance, nous sommes tombés directement sur la coupable!... Un sourire frolle mes lévres, alors que nous prenons donc le chemin du poste de police.

On m'attrape, on me plaque au sol et on me passe les menottes, le pire c'est que je m'en rend à peine compte, je suis sur mon petit nuage et à cet instant la seule réflexion qui me vient à l'esprit c'est : "Gné?".

"Alors, on tient pas l'alcool?!"

La voix résonne dans ma tête, je ne comprends plus très bien ce qu'on me dit, enfin je n'ai pas vraiment envie de comprendre non plus. Je prends alors un air outré en répondant d'une voix mal assurée :

"Mais ... Je tiens rien ... C'pas moi qui ait l'alcool ... Mais le barman il en a plein je crois ... Pouvez me lâcher?"

Puis on me décolle du sol, un peu trop vite à mon goût, ce qui ne manque pas de me provoquer quelques vertiges et une démarche plus que bancale ... On me porte, puis on me balance à l'arrière d'une voiture, j'essaye donc de m'asseoir comme je peux et j'attends que la voiture démarre. Pendant le trajet, mon côté joueur s'exprime, j'ai envie de compliquer la tâche aux forces de l'ordre, de les asticoter un peu. C'est pourquoi, à intervalles réguliers, je demande :

"On est bientôt arrivés?"

"Je veux mon avocat ! Par contre j'ai pas d'avocat ... Z'avez un avocat?"

"J'peux aller aux toilettes?"

"Vous vous appelez comment? Moi je sais plus trop ..."

"Ça fait longtemps que vous êtes taxi?"

Finalement je finis par m'en lasser et par m'endormir sagement, lorsque je suis brutalement sortie de mon sommeil à notre arrivée.