Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

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Veronique Hayes

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D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

mardi 04 janvier 2011, 23:44:32

Vous savez, avec le temps, marcher dans Nexus est devenu chose très difficile. Je ne veux pas dire qu'il est difficile d'y circuler, mais simplement de "marcher". En effet, pour la petite Véronique, sortir de sa cachette pour aller chercher à manger de l'autre côté de la rue alors que les miliciens sautaient sur n'importe quel terranide pour lui faire sa peau devenait un acte de plus en plus difficile à faire. Vous vous demandez probablement où cette enfant peut bien se cacher pour parvenir à échapper aux gardes. C'est très simple; elle habite sous une maison. Ou plutôt dans le sous-sol-fondation de la maison. Les miliciens ont beau essayer de la chopper, une fois qu'elle se glisse sous la résidence, ils n'arrivent plus à la suivre et non plus à la rattraper. Évidemment, ils sont plutôt bêtes. Plutôt que d'encercler la maison et à l'enfumer pour la faire sortir de son trou, ils abandonnent et passent à autre chose. Seulement, les choses deveninrent plus compliquées avec l'arrivée des Gardes Royaux. Ces hommes-là étaient bien plus malins et mieux organisés que cette milice à la noix. Dès leur arrivée, ils ont mis le feu à la maison sous laquelle vivait la gamine et ils ont tué les propriétaires sous l'accusation d'avoir volontairement protégé une rebelle. La pauvre dût trouver une nouvelle maison, et cela ne fut pas facile, car les Gardes restaient à l'affut. Pas question de se cacher les oreilles sous un chapeau, ils la forceraient à l'enlever pour l'examiner, et sa queue poserait problème dès qu'elle se réjouirait d'avoir quelque chose sous la dent.

Enfin. Tout cela pour vous dire que vivre à Nexus pendant une révolution n'était pas chose aisée. Elle devait chasser sa pitance et son charme d'enfant ne séduirait personne, puisque tous cherchaient à dépister les Terranides pour les exterminer, "purifiant" ainsi la ville. Oh, elle avait vu des gens se battre dans les rues; un homme portant un katana noir qui tuait ses adversaires, un autre qui s'était battu avec une jeune femme et l'avait laissée pour morte et une centaine de terranides de toutes les Races qui se battaient à grands coups de hache, de lances et de fourches (pour les moins bien équipés) menés par cet homme qu'elle surnommait le "Grand Renard". En fait, en voyant ce fier guerrier, elle s'est surprise à avoir très envie de faire sa connaissance, mais elle n'osait pas s'approcher des combats. Elle qui pleurait pour un orteil cogné contre un cadre de porte, si elle se faisait couper, elle risquait de mourir de panique. Le Grand Renard était très fort, elle l'avait vu tuer bien des hommes au combat, avec une vaillance qui rendait l'autre combattant (ou magicien, peu importe) bien obsolète. Elle avait vraiment un faible pour lui, mais les guerriers de sa trempe étaient destinés aux plus grandes dames du monde et elle oublia totalement cette idée.

Ce jour-là, notre petiote attendait patiemment dans une ruelle le moment de bondir sur une femme et lui voler son panier de victuailles pour ensuite l'emmener avec elle, telle une prédatrice. Mais vous imaginez? À peine un mètre de hauteur et grosse comme un petit pois, comment arriverait-elle à se procurer une telle nourriture sans se faire immédiatement repérer par les gardes qui veillaient sur tout ce qui les entourait, prêts à bondir sur la première occasion de buter une menace à en devenir de terranide. Vraiment, c'était très dur de se procurer de la nourriture. Soudain, elle vit une fille, environ sept ans, grosse comme pas deux avec un succulent morceau de pain au miel dans ses deux énormes mains. L'estomac de la gamine se mit à gargouiller et un peu de salive glissa entre ses lèvres. HOP, elle se jette sur la grosse fille, toute griffe dehors. Elle lui mord le bras, lui griffe l'autre puis agrippe le pain et aussi le chapeau de cette gosse de riche avant de s'enfuir avec ses nouveaux biens, sous les hurlements de la grassouillette. Immédiatement, c'est la chasse. Deux gardes la poursuivirent, inévitablement. Elle courut et courut dans les bas-fonds, essayant de trouver une cachette, mais contrairement à ses poursuivants, elle n'était pas très endurante, même si elle était vive.

-ARRÊTE-TOI, ESPÈCE DE GARCE!

Les gardes n'étaient pas des hommes polis, il va s'en dire. La terranide sentait leur colère malgré la distance qui les séparait. Elle courait, courait encore pour échapper à ces hommes... pour se retrouver dans un cul de sac. Elle regarda partout puis tenta de grimper au mur avec l'aide de ses griffes, mais rien à faire. Elle était prise au piège, et les gardes s'approchaient en ricanant, les mains sur leurs épées. Ils avaient cette lueur mauvaise dans les yeux, et la gamine éclata en sanglot; elle ne voulait pas mourir. Elle avait horriblement peur. Elle voulait que quelqu'un vienne la sauver, quelqu'un, n'importe qui!

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 1 mercredi 05 janvier 2011, 21:30:00

Si on dit qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs, celle-ci avait un amer goût de jaune baveux. Parce que des oeufs, il lui semblait en avoir bien trop cassé pour ça.

Il pouvait compter les véritables "avantages" de cette guerre civile sur les doigt d'une main: à part devenir encore plus craint et célèbre, ainsi que d'offrir une chance à ce pays de se racheter et cesser la traite des esclaves, qui donc pouvait citer TOUS les désavantages ? Faim, perte de son foyer, perte de nos proches, pauvreté, et on ne cite même plus toute les autres atrocité que les deux camps pouvaient infliger aux innocents. Néanmoins, si il portait sans fuir le fardeau de ses actes, il en oubliait volontiers le poids en pouvant se battre pour une cause réellement juste: la liberté. Ce monde corrompu par l'argent avait besoin d'une sérieuse purge, et il pouvait joyeusement s'y adonner; c'était sûrement un prétexte à ce carnage presque gratuit, mais cette sensation d'espoir était si puissante qu'il n'y avait même pas pensé.

Avancé derrière le Mur qui séparait les zones de guerre à celle des réfugiés au nom de la Royauté, son petit groupe de reconnaissance n'était là que pour chercher les zones de ravitaillement et dresser un plan du quartier afin de lancer des raids et couper les vivres à cette partie de la garde. Seulement, le renard ne s'attendait pas à à ce qu'un "évènement" haut comme trois pommes puisse le détourner de sa mission... Tel fut le cas lorsqu'il entendit du vacarme pas loin de sa zone d'ombre. Une petite fille boudinée, sûrement fille de noble fidèle à la Reine, venait de se faire voler son pain par une gamine, aussitôt poursuivie par une poignée de Gardes Royaux visiblement de mauvaise humeur. Normal vu qu'ils doivent avoir un oeil ouvert même en dormant.

En voyant ce tintamarre, le renard se dit que cette gamine ferait une excellente diversion. Il envoya donc le reste de son équipe traverser la rue sans se faire voir, mais quelque chose lui pinça le coeur: l'idée même que cette pauvre sans-abri soit victime de ces brutes. Il écouta alors son coeur et suivit discrètement la garde juste derrière eux. Il resta caché, derrière un mur qui faisait l'angle de cette ruelle comportant une impasse, et entendait déjà leur ricanement libidineux quand ils savaient leur victoire proche: il entendait clairement leurs intentions a travers ce rire. Et ca, il n'allait pas le permettre.

Il posa la main sur la garde de sa gigantesque épée, tourna au coin de la rue et fonça vers les gardes royaux, en chargeant un au passage et l'envoyant voler contre un mur. Surpris, il ne virent rien arriver: l'un fut aussitot assomé d'un coup de manche, et les deux autres se fendirent le crâne l'un contre l'autre quand le renard prit leur tête dans ses mains pour les écraser contre le mur. Les gardes knock-out, il se tourna vers la petite fille qu'il n'avait pas encore reconnu en rangeant son arme.


" Fiche le camp avant qu'ils... "

Ses yeux s'écarquillèrent en posant les yeux sur la petite créature en face de lui. Là, juste sous son nez, toute la raison qui l'avait poussé à devenir le "dangereux criminel" qu'il était: la pauvre gamine a qui on l'avait arraché, donc il avait juré de la protéger et que malheureusement il avait échoué... C'était Onii, devant lui.

" Onii ! C'est moi ! Tu te rappelles de moi ? Mon dieu, je suis tellement content de te revoir ! Je te promets, plus jamais je ne te laisserai toute seule ! Je vais te protéger toute ma vie, plus personne ne te fera vivre ce cauchemar ! "

Trop submergé par cette intense joie qui lui faisait couler des larmes aux joues et se mettre a rire, il prit la petite dans ses bras qu'il fit voler dans les airs avant de la rattraper et la serrer contre son armure froide, caressant sa tête de son énorme main gantée.

" Plus jamais je ne te laisserai toute seule, c'est promis ! Qu'est ce que tu va être contente, ta soeur t'attends au village ! Tu entends ? Tu va enfin pouvoir la revoir ! ... "

Veronique Hayes

Invité

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 2 jeudi 06 janvier 2011, 04:30:02

-Approche, ma jolie, viens-là, dit le plus grand des deux hommes en s'approchant de la petite.

Elle se tourna alors et se mit à griffer le mur, avec espoir de le percer avec ses griffes (qui sont d'ailleurs plutôt misérables comparées à celle des puissants et cruels loups-garous tels que son frère ainé, qui pouvaient fendre d'un coup de griffe un arbre en deux) et ainsi échapper à ses futurs tortionnaires, qui se mirent à rire devant une telle tentative des plus inutiles et infructueuses. L'un d'entre eux s'approcha d'elle, la main sur la garde de son épée. Ce n'était bien sûr que pour la terroriser, puis qu'il déboucla en même temps sa ceinture. Bien qu'ils soient sous les ordres de la Reine, rien ne les empêchait de profiter un peu de la persécution des Terranides pour s'offrir un peu de plaisir sur l'une de leurs victimes. L'enfant poussa un gémissement horrifiée et se blottit contre le mur en se cachant la tête de ses petits bras. Elle était persuadée, à ce moment-là, que personne ne viendrait à son secours. De toute façon, qui voudrait volontairement lui sauver la peau? Pour le peu de gens qui ont eu la malchance de la voir arriver dans leur vie l'en ont chassée avec un très désagréable souvenir de son passage. Elle savait maintenant qu'elle était toute seule pour les affronter et elle ne pouvait même pas manier un maillet pour enfant sans se blesser avec, alors, sortir la petite dague attachée à sa ceinture pour s'attaquer à des géants qui ont des années d'expertise à leur effectif relevait du suicide pur.

Mais comme toujours, c'est au moment où on s'attend le moins à recevoir un coup de pouce que le destin nous annonce tout fièrement qu'il ne nous a pas totalement abandonné. Un puissant son de metal heurtant la pierre poussa la gamine à relever la tête et ce qu'elle vit la rendit totalement muette de surprise. Devant elle, le Grand Renard pourfendait ses ennemis en maniant son énorme épée... ou plutôt non. Cette fois, il se contenta de les assommer, non pas de les tuer. Tout d'abord, le premier garde s'écrasa contre un mur, et le second, le pantalon glissé aux chevilles (élément cocasse de la soirée) se retrouva assommé par un magnifique coup de garde en plein dans la gueule en plein sur le nez avant de se broyer les dents et les pommettes contre celles de son camarade. Probablement qu'ils feront attention, la prochaine fois qu'ils chercheront une victime... s'ils survivent à la commotion cérébrale.

Malgré cette formidable prestation d'héroïsme digne d'un conte de fée (le puissant seigneur venant secourir la petite paysanne contre les mécréants des forces du mal... quoi que celui-ci ne soit pas paré de l'armure la plus étincelante du monde...), la petite Véronique resta méfiante. Son héros n'était peut-être pas aussi bon qu'elle ne le croyait, peut-être même était-il de la même racaille. Elle se releva malgré tout, époussetant son nouveau pull tout blanc ainsi que le pantalon troué au niveau de la queue qu'elle avait volé dans une charmante boutique, puis elle poussa un cri de surprise lorsqu'il l'agrippa pour la prendre dans ses bras. Paniquée, elle voulut le griffer, mais lorsqu'il la lanca dans les airs, elle manqua tout simplement son coup, puis une fois dans ses bras, elle s'y sentit étrangement confortable malgré son armure. Elle cessa donc toute tentative de combat et posa sa tête contre le torse du guerrier, le laissant lui caresser la tête. Mais... Attendez une seconde! Onii? Il l'avait appelée Onii? Elle comprit alors que si elle était saine et sauve, c'est à cause de ce malentendu. Elle recula alors et s'indiqua du doigt, deux petites larmes coulant de ses yeux.

-Vé..véééé...Vérrroo...

Depuis la dernière fois qu'on lui avait dit son nom, ce qui remontait à presque un an, elle avait faillit l'oublier. Elle baissa misérablement la tête. Elle qui s'était subitement sentie importante pour quelqu'un se voyait retournée à la case départ par une simple erreur de nom et d'existence. Probablement que maintenant qu'il savait qu'elle n'était pas celle qu'il croyait qu'elle était (ou peut-être croirait-il simplement que les mauvais traitements subis par Onii lui auraient tout simplement lobotomisée la tétête), il allait la laisser toute seule et faire son bout de chemin... mais maintenant, la pauvre avait besoin de quelqu'un pour la protéger. Elle en avait marre de courir, marre de voler (geste que la société considérait comme mal (monde d'égoïstes, quand même)) et marre de risquer de retomber entre les mains d'un esclavagiste ou d'une sorcière à la recherche de plaisirs pervers. Elle se mit à pleurer et elle serra le cou du Renard.

-Nuh! (Restes!)

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 3 samedi 08 janvier 2011, 20:34:36

Il n'écoutait même plus la réalité: cette soudaine joie était trop enivrante. Enfin, ce pour quoi il s'était battu tout ce temps portait ses fruits ! Son voeu le plus cher avait été exaucé ! Si il existait bien un Seigneur là-haut, il se mettrait volontiers à croire en lui pour ce miracle. En pleurs, il continuait de garder la petite dans ses bras, convaincu que c'était bien elle. Et maintenant elle était enfin de retour avec lui. Même lorsqu'elle recula pour dire un mot, qu'il comprit juste "Véro." La pauvre petite avait dû passer de bien mauvais quart d'heure pour perdre autant l'usage de la parole ! Comment ces monstres avaient-ils pu lui faire ça ? Il avait du mal de croire qu'il existe des gens aussi malfaisant dans le monde. Mais malgré tout, ça ne tarit pas son bonheur.

La soulevant dans ses bras pour la faire décoller du sol, il se mit à rire de joie avant de la poser sur une de ses épaules élargies par les plaques de fer, tenant son bassin contre lui d'une seule main. De là-haut, elle devait se sentir bien grande.


" T'inquiètes pas. Peu importe ce qu'il t'ont fait, a présent tu es sauve. Tu va pouvoir rentrer a la maison et vivre avec nous, plus jamais on ne te laissera en danger ! Ils vont regretter ce qu'il t'ont fait... "

Le renard serra l'autre poing. Pour sûr, maintenant qu'il avait récupéré Onii, il s'était lui-même pénalisé: à présent ils devaient savoir qu'il tenait à elle et donc veilleraient bien a la cibler elle pour mieux le toucher lui, et donc il devrait concentrer ses efforts autant sur sa protection que son combat contre l'esclavagisme.

" Reste bien accroché a moi. Je vais te sortir d'ici, et on rentre chez nous ! "

D'une seule main il souleva son épée et commença a marcher vers la sortie: son groupe n'avait pas besoin de lui pour accomplir la mission, ils savaient ce qu'ils avaient à faire, quant à lui il s'occuperait bien de faire sortir Onii de la zone sous contrôle du royaume. Rasant les murs avec prudence et trottinant dans les ruelles en faisant cliqueter son armure, il se rapprochait davantage du Mur pour en sortir et retourner vers les docks, le lieu de rassemblement des rebelles.

Veronique Hayes

Invité

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 4 dimanche 09 janvier 2011, 07:32:05

Visiblement, le Renard ne la croyait pas, toujours persuadé qu'elle était Onii... oh, et puis après? Pourquoi ne pas le laisser le croire? Peut-être qu'elle pourrait vivre tranquillement pendant quelques jours, puis lorsqu'il comprendra sa méprise, il se contentera de la battre un peu avant de la mettre dehors, là où elle vivait en ce moment. Elle resta donc bien tranquille. Malgré tout, elle se sentait affreusement intimidée par cet homme. Il était si puissant et elle si petite et inoffensive. Elle se mit alors à penser qu'il pourrait peut-être s'attacher à elle comme il s'est attaché à sa précédente camarade, et peut-être même qu'elle trouvera enfin quelqu'un qui l'aimera elle pour qui elle est. Elle referma alors ses bras sur la tête du Renard lorsqu'il l'installa sur son épaule et se tint bien en place, tremblotante. Les hauteurs la terrifiaient, car elle était petite et pouvait facilement se briser quelque chose, mais Onii devait avoir apprécier cette sorte d'expérience, donc, elle s'accrocha et tenta de cacher son malaise du mieux qu'elle le put.

Au loin, on pouvait voir les éclairs magiques provoqués par le magicien. C'était toujours comme cela; dès que les combats faisaient rage, cet homme était à l'écart et empêchait les fuyards de se regrouper avec des éclairs qui emplissaient l'air d'une affreuse odeur de chair brûlée. Elle se demandait si le Renard le connaissait aussi, mais elle ne pouvait pas lui poser la question; elle n'avait jamais aimé parler et pas question de commencer maintenant. Ils passèrent à quelques mètres de l'origine des éclairs, puis son nouvel ami l'emmena loin des lieux de combat. La gamine se demanda intérieurement où ils allaient et surtout, elle se demandait s'il y avait quelque chose à manger. D'ailleurs, son estomac poussait des grognements assez inquiétants. Elle finit par poser sa petite tête contre celle de Loki et elle ferma les yeux, décidant de lui faire complètement confiance. Elle entendait, avec l'acuité extraordinaire de son ouïe, divers sons provenant des luttes au loin. Ces bruits de lames et ces hurlements étaient presque devenus une berceuse pour elle puisqu'elle les entendait si souvent.

Les docks. Véronique plissa le nez en voyant et surtout en sentant cet endroit. Cette affreuse odeur de poissons l'avait marquée, puisque c'est à cet endroit que la Bruja l'avait séquestrée pendant plusieurs semaines, pour lui apprendre "l'humilité". L'humilité... pour une gamine? Une enfant n'est pas humble. Une enfant lève fièrement le menton lorsqu'on la félicite et grogne lorsqu'on la réprimande, c'est dans l'ordre naturel des choses! Enfin. En voyant les bateaux, la plupart étant brûlés par les commandants fidèles à la royauté. Les enfants la regardaient et beaucoup lui faisait des gestes mesquins. Elle sentit une horrible envie de sauter sur un de ces gamins et lui arracher les doigts avec ses dents, mais elle était trop fatiguée. Beaucoup trop. Elle fit quelques mouvements avant et arrière puis elle glissa de l'épaule de Loki pour s'écraser sur le sol. L'adrénaline produite par sa peur venait de cesser d'affecter son corps et elle en subissait maintenant le contre-coup. Fort heureusement pour elle, si Loki n'avait pas eu le temps de la rattraper, elle sombra dans l'inconscience avant de tomber sur un matelas de paille sèche.

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 5 dimanche 09 janvier 2011, 12:02:27

Assez bizarrement, leur sortie se passa sans même voir la couleur des gardes. En temps normal, Loki se serait bien méfié, étant probablement une filature, mais là il se sentait plutôt soulagé parce qu'il savait que si ils l'avaient suivis, ils seraient déjà sortis pour le menacer et surtout menacer la gamine. Ce qui n'était pas le cas. Pas la peine donc de s'en faire, même si par réflexe et prudence il jetait de temps en temps un coup d'oeil derrière lui pour vérifier.

Lorsqu'il sentit Véronique se balancer, le renard eut rapidement le réflexe de la retenir, l'empêchant de tomber, et sans même se soucier du comportement des enfants généralement insupportable dû a la situation actuelle il entra dans la capitainerie, à présent vide vu le peu de travail qu'on pouvait fournir dû a l'arrêt complet de tout navire entrant et sortant: le phare était éteint...

Le propriétaire et sa famille étaient absent, comme d'habitude. Après tout, c'était lui la personne en charge ici depuis un moment et personne ne se doutait de sa vraie identité: il passa derrière un comptoir et poussa un meuble, révélant une entrée cachée derrière un rideau et une porte en bois. Le propriétaire était au courant: mais il pensait juste que c'était une cache à nourriture pour les plus démunis, gentiment offert par le boucher, le poissonnier et le boulanger. Ils descendèrent un petit escalier, et au milieu des étagères remplies de pain et des quartiers de viande salés pendus au plafond, il posa la petite sur une table en bois, avant d'aller refermer l'entrée et allumer des torches murales. L'odeur, par contre, était plutôt forte, toute ces nourritures mélangées en un même endroit n'était pas de la meilleure solution pour préserver tout ça, mais à défaut de mieux ils étaient bien content d'avoir à manger. Il semblait que ça pouvait servir de lieu de réunion, avec des chaises, une bassine d'eau et une table avec une grande carte comportant énormément de gribouillis dessus, étant des "plans" de bataille.


" Voilà. Ici on est tranquilles. "

Il se rapprocha et posa la bassine d'eau sur la table, pas loin de Véronique, avant de se mettre à enlever son armure pièce par pièce. Le changement de carrure était assez conséquent, mais dû a son exercice constant il gardait une forme exemplaire et un corps très athlétique. Une fois plus qu'en chemise et en braies, il alla prendre des vêtement au fond d'une caisse, son habit de civil comme étant le garde de la capitainerie, qui ressemblait plutôt à des fringues de moussaillon...

" Viens ici et enlève ça, on va te nettoyer. A force de te promener dans la rue, t'en aurais besoin non ? "

Il rapprocha Véronique de la bassine pleine d'eau, en croisant les bras, attendant bien sûr qu'elle enlève ses vêtements.

Veronique Hayes

Invité

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 6 mercredi 12 janvier 2011, 04:23:39

Elle ouvrit juste à temps les yeux pour voir qu'elle était dans une cave. Heureusement pour elle, elle ne souffrait plus de ses problèmes de claustrophobie depuis un sacré moment, après avoir passé presque trois ans à voyager de mains en mains, enfermée dans une cage toute petite. Elle regarda la pièce dans son entier puis elle se mit à se tortiller pour attraper une miche de pain, mais pas moyen. L'homme était non seulement trop fort, mais son armure l'empêchait probablement de sentir qu'elle se débattait, puisque lourde et résistante. Elle se laissa donc porter elle-ne-savait-où alors qu'elle bavait de désir de dévorer tout ce qu'il y avait dans cette pièce. De la viande, du poisson, du PAIN, elle aurait tout donner, la veille, alors que les autres voleuses de malchance la lynchaient pour lui voler sa nourriture, pour avoir la chance d'entrer dans un tel endroit. Elle salivait sur l'armure en fixant la nourriture qui s'éloignait lentement d'elle, harcelant son estomac d'appels bien audibles pour elle. L'organe hurlait sa faim, et si les oreilles du renard avaient l'ouie aussi fine que les siennes, il entendrait très certainement ce son si distinct.

C'est alors qu'il la posa sur la table, avec une bassine d'eau. En l'humant, elle remarqua que l'eau était chaude. Elle plissa néanmoins le nez, répugnant l'idée de mettre un orteil là-dedans. Elle renifla son corps puis elle dut malgré elle retenir son estomac de faire sortir une nourriture qu'il n'avait même pas. Elle empestait le fumier, mais mélangé à cette odeur se trouvait celui de l'humus, de l'huile de poisson et, pour sa grande honte, de son urine, en plus de l'odeur de sang. Elle finit par se soumettre à cette idée et commença à se déshabiller docilement, sous le regard du renard. Pour ne pas se tendre et refuser de se mettre complètement à nue, elle dut fermer les yeux, rouge comme une tomate, alors qu'elle dévoilait son corps qui aurait fait hurler d'horreur n'importe quelle mère aimante. Son petit corps à la peau toute douce était parsemé d'entailles, de bleus et de marques de morsure. Pour n'importe qui, souffrir cette douleur serait un calvaire innommable. Certaines de ses blessures n'étaient même pas encore totalement refermées!

Passant son bras ensanglanté sur son petit museau pour en chasser l'humidité, elle agrippa un petit linge propre qui se trouvait sur le côté de la bassine et elle la trempa dans l'eau chaude. Elle l'essora un peu puis elle la porta lentement vers sa peau... avant de pousser un gémissement en sentant ses plaies se réveiller sous la haute température du linge. Avant la révolution, personne ne faisait attention à elle, et maintenant, à cause de la révolution, tous les terranides sont des cibles et tous sont blessés sinon tués par les citoyens. Véronique a eu de la chance, pour cela; alors qu'elle sanglotait dans son coin après que les hommes se soient amusés à jouer du couteau sur elle pour la terroriser, s'amusant à la regarder courir dans tous les sens, tel un insecte décidé à survivre, alors qu'ils lui entaillaient la peau, ceux-ci l'ont prise en pitié et l'ont délaissée, incapable de lui planter leurs armes dans un point vital, mais toujours plein de dégoût envers elle.

Elle frotta un peu puis elle prit un savon râpeux pour se frotter à nouveau. Elle serrait des dents, mais elle ne gémissait plus. Elle avait compris que ses gémissements la mettaient toujours en danger, et le silence était son allié le plus fidèle. Elle refusait instinctivement l'aide de Loki, méfiante envers tous les hommes lorsqu'elle était en état de faiblesse, le fixant de ses petits yeux. Elle frottait encore et encore, sans prêter l'once d'une attention à ses plaies réveillées par ce traitement rigoureux. Malgré la force qu'elle tentait de montrer, de petites larmes et des hoquets témoignaient bien qu'elle mourrait d'envie de se rouler sur le sol pour faire taire la douleur et se mettre à pleurer, et elle tremblait affreusement.

Une fois bien propre, elle remit le petit linge dans la bassine puis elle regarda ses vêtements. Elle ne pouvait pas les remettre, maintenant. Elle était propre et ils étaient sales. Elle resta donc nue et se mit à fixer Loki, se demandant ce qu'il pouvait attendre d'elle maintenant. Trop pris dans son délire et sa certitude d'avoir retrouvé sa petite compagne, cet homme se disait probablement qu'elle était en plus devenue amnésique, puisqu'elle le regardait toujours avec le même air méfiant. Elle se recroquevilla sur elle-même.

-Pas faire mal... Véro assez mal... murmura-t-elle de sa petite voix à peine existante.

Elle avait peur qu'il ne lui prenne l'envie d'abuser d'elle, maintenant. Ils étaient seuls, et s'il avait envie de lui faire du mal, personne ne s'en soucierait et personne ne viendrait à son secours de toute façon. Elle se contenta de resserrer ses petits bras contre ses jambes et de les ramener contre sa petite poitrine, dont les seins n'avaient même pas encore montré le moindre signe de féminité.

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 7 mardi 25 janvier 2011, 21:27:38

Il savait bien que frotter sur des plaies ne serait pas une partie de plaisir, mais on sait bien que la première chose a faire sur des plaies était de les nettoyer le plus efficacement possible pour éviter les maladies. Dans le langage chrétien, les "démons" utilisent ces faiblesses pour nous posséder.

Il la regardait faire tout en étant occupé a une autre bassine d'eau, en train d'y tremper des vêtements, qu'il venait de raccourcir avec les moyens du bord, en l'occurence une chemise de matelot, et un pantalon en toile bon marché. Il remarqua que le bain était fini, alors il se saisit d'un autre linge et s'approcha d'elle, doucement.


" Allez, ne bouge pas. "

Il se mit a la frotter pour la faire sécher, le plus rapidement possible pour éviter de prolonger la douleur des plaies. Une fois que ses cheveux ressemblaient plus a une crête de lion que sa tignasse lisse, il la laissa s'assoir sur le rebord, toujours nue, avant de lever un index pour attirer son attention.

" Bon, je n'ai pas envie de te faire mal et tu le sais, mais je suis obligé de faire ça sinon tu risques vraiment de souffrir plus tard... "

Loki passa sa main sur l'épaule de Véronique pour la tenir en place (et tant pis si elle se mettait a mordre, il savait bien encaisser ça) Il sortit une bouteille d'alcool servant justement à soigner ses propres plaies, une solution plutôt douloureuses mais à la longue il s'y faisait, pour une gamine de son âge par contre c'était une autre paire de manche. Il passa rapidement l'alcool sur les plaies, pour écourter le calvaire, prit le linge qui servit a la laver et en arracha bout a bout pour composer des bandages autour des plaies, la couvrant presque entièrement de linge.

" Voilà, voilà c'est fini... "

Il s'arrêta enfin et s'empara des vêtement, pour la faire se mettre debout sur la table.

" Allez, lève la jambe, tu va porter ça. T'as plus besoin des loques que tu portais avant. Ca sens peut-être encore un peu le poisson par contre... "

Il finit sa phrase avec le sourire en passant le pantalon en toile à Véronique, dont les jambes étaient légèrement trop longue et qu'il devait serrer a la taille par une corde pour éviter qu'il tombe, c'était pareil pour les bottes où les lacets ne suffisaient pas et des cordes supplémentaires étaient requises aussi. Il termina par lui faire passer la chemise à rayure blanche et bleue, elle aussi pas à sa taille, mais étant donné les manches courtes elle n'aurait aucun mal à se servir de ses mains... Une fois rhabillée, il la fit s'assoir sur le rebord de la table et alla prendre un pain mis sur les étagères du fond, dont il arracha un bout qu'il sépara encore en deux, en offrant un à Véronique et gardant le sien pour lui-même.

" Tiens, mange le. T'as bien mérité ça maintenant que tu es rentrée. "

Il sourit gentiment en mangeant lui aussi le pain, pour lui montrer qu'il n'avait rien a cacher. Après tout, il se sentait insufflé d'une nouvelle vie et d'une patience infinie, maintenant qu'il avait récupéré un de ses être les plus chers a ses yeux.

Veronique Hayes

Invité

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 8 samedi 05 février 2011, 02:35:17

Alors qu'elle croyait que c'était enfin terminé, il insista pour la faire sécher. Pas de problème, de toute façon, être mouillée dans cette période de l'année était un excellent moyen d'attraper un rhume, et éternuer à toutes les minutes n'était pas vraiment ce que Véronique aimait le plus. Elle geignit d'inconfort à chaque fois que le tissu frottait sur ses plaies, mais sans plus. Elle ne voulait pas passer pour une mauviette et s'attirer des ennuis. Docile, elle ne se débattit pas lorsque son nouveau gardien s'affaira à sa toilette. Cependant, elle poussa un grognement lorsqu'il lui frotta la tête. Elle détestait qu'on lui joue après les oreilles alors qu'elle venait tout juste de rencontrer celui qui osait les toucher. Néanmoins, encore là, elle ne fit rien.

L'alcool, par contre, là, ce fut trop. Elle ne comprit pas tout de suite l'utilité de ce liquide aussi clair que de l'eau, mais dès qu'il fut en contact avec sa peau, elle hurla de douleur. C'était comme si on lui ouvrait à nouveau les plaies! Elle se mit à se débattre en geignant et en faisant des mouvements négatifs de la tête. Elle se tortilla comme elle pouvait, mais rien à faire; en bon infirmier, son nouveau camarade la maintenait en place. Elle éclata en sanglot en suppliant le renard d'arrêter, promettant qu'elle serait une gentille fille à partir de maintenant, qu'elle ne causerait pas de problème, mais aucune supplication n'empêcha le supplice de se poursuivre. Lorsqu'il eut fini, elle resta là, immobile, tremblant de tout son petit corps. De ses petits poings, elle frottait ses grands yeux, pleurant à fendre l'âme. Elle dut néanmoins arrêter pour laisser le monsieur la transformer en momie jusqu'au cou. Fort heureusement, les bleus à sa tête n'étaient pas très graves, alors, elle se retrouva seulement bandée du corps. Elle regarda les pansements un moment puis regarda son "maître" (car elle considérait toute personne qui la faisait souffrir comme telle) puis elle regarda avec surprise les vêtements qu'il lui tendait. Elle le regarda, puis elle regarda le vêtement, puis encore le renard. Elle rougit néanmoins, devenant aussi rouge tomate que ses cheveux, et elle cacha son visage derrière ses petites mains, tentant de ne pas faire remarquer son embarras de se faire habiller par l'inconnu qui était, en somme, son fantasme de gamine; le puissant héros qui la protégerait contre les méchants et les mécréants avec son épée deux fois plus grande qu'elle.

Elle ne le regarda néanmoins pas. Elle ne lui faisait plus confiance. Même si elle parvenait à comprendre le langage des adultes, elle ne comprenait surtout qu'avec ses impressions et ses sentiments, et tout ce qu'elle savait, c'est qu'il lui a fait du mal et qu'il ne s'en excusait même pas. Elle s'est assise à nouveau pour ne pas le mettre en colère puis resta bien sage, la tête baissée, attendant les prochains supplices. C'est alors qu'il revint à elle, avec une miche de pain. Elle le regarda fixement dans les yeux puis elle regarda le pain. Vive comme l'éclair, elle s'empara du pain et s'empressa de se cacher sous la table pour manger. Si Loki lui démontrait autant d'affection, elle se doutait que c'était pour lui faire encore plus de mal plus tard, alors, il fallait qu'elle mange le plus possible au cas où il essayerait de lui faire vivre le supplice de la faim. Elle avalait tout, entièrement, sans se plaindre du goût et/ou de la texture, les larmes aux yeux. Elle en avait assez.

Lasse et déprimée, la gamine se coucha sur le sol froid du sous-sol et ramena ses genoux contre sa poitrine, la tête posée sur le sol. Elle était si fatiguée de courir, si fatiguée d'avoir peur, si fatiguée de souffrir. Elle voulait dormir, elle voulait qu'on la dorlote un peu, qu'on la traite en princesse pour une fois depuis sa fugue de chez son frère. Alors, elle vit un couteau qui trainait sur le sol. La lame était émoussée, mais la pointe semblait capable de percer, alors, elle s'assura que son gardien ne la surveillait pas et elle détala vers le couteau, l'agrippant au passage, et elle alla se blottir contre un coin, pointant la lame vers Loki, si celui-ci avait l'idée de se lever pour aller la chercher. La méfiance était de mise, et elle ne faisait pas semblant d'être très énervée. Elle jetait des coups d'oeil partout à la recherche d'une porte qu'elle aurait pu emprunter pour s'enfuir et, tonnerre, toutes les poignées étaient encore bien trop haute pour elle. Elle baissa son arme et recommença à pleurer, encore une fois. Comment pouvait-elle faire autrement? Elle était perdue, toute seule et elle avait encore très faim, et Loki était probablement un de ces méchants monsieurs qui la trimballaient en la forçant à marcher à quatre pattes en public, une laisse autour du cou!

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 9 samedi 05 février 2011, 14:51:21

Peu importe comment elle avait été arrangée, il était bien prêt à subir tout ce qui était possible avec le sourire maintenant qu'il avait Onii en face des yeux, saine et sauve. Il ne se sentait plus coupable maintenant: il avait réparé l'erreur qu'il avait commise par son manque d'attention. Mais il ne referait plus jamais cette erreur, non. Maintenant il la garderait tout le temps auprès de lui, plus jamais on n'ira lui arracher cette fille. Elle était un peu comme la soeur qu'il as vu disparaître, celle qui malgré son intelligence a fini aux mains des hommes et qu'il n'as jamais vu réapparaître.

En la voyant engloutir le pain, il s'était de toute façon douté qu'elle crèverait la dalle en revenant. Alors en dépit de sa propre part, il la recoupa en deux et la donna à la jeune fille, après tout elle en avait plus besoin que lui...


" Hmm ? Où tu va ? "

Il la regarda se coucher par terre avec étonnement, comme si elle avait été punie ou quoi que ce soit... Il pensa bien vite a ce qu'elle avait dû subir, et dormir sur des sols aussi froids avaient sûrement dû être son quotidien. Dans un autre sens, il s'en voulait, car il était en partie responsable de ce qu'elle était devenue. Il se leva et s'approcha d'elle.

" Qu'est ce que tu fais par terre ? Tu va te rendre malade... "

Il sursauta en la voyant pointer une arme vers lui. Elle, devenir aussi agressive ? Un soudain sentiment de culpabilité et de honte l'envahit: elle lui en voulait, c'était certain. Elle lui en voulait de ne pas l'avoir sauvé plus tôt, de l'avoir laissée seule durant toute ces années et surtout de manquer d'autant de tact a son retour... Il poussa un soupir, et continua de s'approcher lentement de la jeune fille, malgré qu'elle soit armée.

" Ecoute... Lache ça, tu veux bien ? Tu va te blesser si tu ne fais pas attention. "

Elle fondit aussitôt en larmes. C'était compréhensible après tout... Il écarta le couteau d'un mouvement de main et s'agenouilla près d'elle, pour la soulever dans ses bras et la serrer contre lui, en ayant un sanglot discret, mais véritable.

" Je sais que tu dois m'en vouloir... Je suis désolé de ne pas t'avoir sauvée plus tôt. Je suis désolé pour t'avoir laissée toute seule dans cette maison, pour tout ce qui t'es arrivé, c'est de ma faute... Et même quand tu es là je te fais encore pleurer... Je dois vraiment être horrible. "

Il lui donna quand même le bout de pain, en la relâchant, avant d'aller s'assoir sur une chaise et emporter avec lui un grand sac de toile contenant des pommes de terre.

" Je comprends que tu m'en veuilles... Mais pour l'instant, c'est dangereux dehors, je ne peux pas te laisser t'en aller au village tout de suite. Tu peux me haïr toute ta vie, après tout c'est ma faute ce qui t'es arrivé. "

Plein de désillusions, il attrapa le couteau qui était encore au sol et se mit à éplucher les patates, avec mélancolie.

" Si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas à me demander, d'accord ? Pour l'instant on va rester ici encore un moment le temps que je sois sur que le capitaine sera rentré chez lui... Ca ne durera pas longtemps, ça finit dans 30 minutes. "

Veronique Hayes

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 10 dimanche 13 février 2011, 03:04:29

Il pleurait, lui aussi, mais elle, elle était totalement perdue. Elle ne savait même pas ce qu’il lui voulait, ce qu’elle devait donner pour avoir le droit de manger ce pain, pour avoir le droit de pleurer, elle ne savait même plus ce que c’était de recevoir sans être forcée de payer par la suite, et cela lui faisait affreusement mal. Elle voulait rien, elle voulait juste être tranquille, retourner dans la rue et aller se cacher le temps que tout se calme, ce n’était pourtant pas un miracle qu’elle réclamait, non? Elle agissait tout simplement en bébé, et elle en avait très honte. C’était souvent à ce moment-là que ses tortionnaires décidaient de débarquer pour lui faire vivre une autre séance de long calvaire. Déjà, elle avait mal partout, ses blessures n’étaient pas près d’être guérie, son nouveau propriétaire n’était même pas clair dans ce qu’il voulait et il n’en demandait pas assez, ce qui la troublait profondément après tout ce temps passé coincée chez des hommes très peu fréquentables et surtout très mesquin qui ne cherchait qu’à lui faire du mal et/ou de la peine. Elle avait du respect pour Loki, et elle avait même le béguin pour lui, mais elle se doutait que sous son étrange gentillesse se trouvait un homme mauvais qui n’allait pas tarder à lui faire voir des couleurs très sombres ou alors, à force d’être cognée, très vives.

Elle fut surprise d’être redéposée sur le sol. Elle regarda le Renard puis elle baissa la tête, honteuse d’elle-même. Il devait être très fâché contre elle. Elle resta donc là, toute seule, à tenter de retenir ses larmes qui lui brûlaient les yeux. Elle se mit à sangloter, restant droite comme un clou là où elle avait été déposée. Elle ne voulait pas qu’il soit mécontent d’elle, elle voulait qu’il soit gentil avec elle, qui la traite doucement, elle ne voulait pas redevenir une esclave, mais elle ne comprenait pas s’il était avec ou contre elle. Il disait des choses gentilles pour ne pas lui faire peur, pour la mettre en confiance, avant de lui sauter plus tard dessus et lui faire du mal. Elle resta un long moment debout, raide comme si quelqu’un la tenait dans cette position inconfortable. Elle continuait néanmoins de pleurer, regardant de nouveau Loki. Elle se retenait du mieux qu’elle pouvait, mais bien vite, son besoin se fit trop pressant. Elle s’élanca pour le rejoindre, lui enleva le couteau des mains puis elle le serra dans ses bras en déposant un bisou sur la bouche de la créature, cette sorte de bisous que l’on donne aux personnes qu’on aime ou alors aux membres de sa famille, et elle cacha sa tête dans son cou en le serrant très fort. Elle avait terriblement besoin d’affection, elle avait besoin que quelqu’un fasse attention à elle, qu’on lui dise qu’elle n’avait plus rien à craindre.

-Véro être gentille… pleura-t-elle dans la fourrure du Terranide. Véro faire tout ce que Renard dire… Véro être sage… Renard gentil, Véro méchante…

Elle devait parler. Elle devait communiquer avec lui. Elle devait le faire, même si elle n’aimait pas ces sons bizarres qui sortaient de sa bouche. Elle voulait que Loki l’aime aussi, qu’il soit gentil avec elle, et même, elle souhaitait secrètement qu’il l’aime assez pour ne jamais la laisser partir. Vous savez, Véro n’est jamais tombée amoureuse d’une autre personne que son grand frère. Elle avait eu bien des maîtres qui étaient beaux, mais aucun ne faisait battre son cœur, alors qu’aujourd’hui, son cœur battait très fort dans sa poitrine. Elle avait du mal à savoir si c’était des pulsations cardiaques ou alors un solo de batterie qui se faisait dans sa poitrine. Peut-être les deux, qui sait? Loki était le seul être qui lui ressemblait un peu, maintenant. De la même branche des Terranides même s’ils n’étaient pas acclimatés aux mêmes températures, lui étant naturellement plus velu pour combattre le froid de la neige et de la vie sauvage alors qu’elle était fait pour les villes et les climats plus chauds et plus humides. Elle le serra longtemps et très fort, craignant qu’il ne s’évanouisse entre ses bras comme par magie. C’était déjà arrivé dans un rêve, mais dans la réalité, elle doutait de pouvoir y survivre.

Après un moment, elle se rendit compte de ce qu’elle faisait. Elle prit peur. Elle le relâcha immédiatement, puis elle le regarda… avant de détaler à toute vitesse vers la porte. Dans son élan, elle parvint à sauter suffisamment haut pour défaire la poignée. Elle s’élanca immédiatement dans l’ouverture et disparut derrière, comme si elle avait le diable aux trousses. Comment avait-elle put être aussi familière avec quelqu’un qu’elle venait de rencontrer? Quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas, hormis sa réputation de tueur? La peur lui étreignait le cœur et la panique se lisait mieux que n’importe quel mal au fond de ses yeux. Elle courut parmi les passants à quatre pattes, accentuant sa vitesse de propulsion. Elle passa entre les jambes d’un Terranide, le faisant trébucher, elle courut encore et heurta de plein fouet un homme de deux mètres, un Terranide-tigre, et elle évita de justesse son coup de botte agacé. Elle continua encore de courir, laissant derrière elle des étalages renversés, des fruits plein les routes, des gens tombés et pire encore, elle avait déclenché le feu dans une maison en renversant un homme portant une torche. La calamité Véronique, c’était ainsi que les gens la surnommaient dans son état de frayeur et de confusion. Elle courut encore, maintenant pourchassée par des gens en colère, et elle redoubla d’ardeur, n’y voyant rien à force de pleurer comme un bébé tout en courant. C’est dans une ruelle qu’elle s’arrêta alors, suivie immédiatement par les hommes en colère. Ils s’approchaient, ils étaient grands, ils étaient forts et ils étaient furieux. Elle les regarda, mais ses larmes n’émurent personne. Leur vie était déjà dure, et il fallait qu’une calamité vienne foutre le bordel chez eux. Un des Terranides s’approcha avec son couteau. Elle se blottit dans un coin. Il approchait, et chaque pas accélérait son rythme cardiaque. N’y tenant plus, son cœur émit un dernier cri.

-Mamaaaaaaaaan! Hurla-t-elle à plein poumons, effrayant des oiseaux qui avaient installés leur nid à cet endroit, déchirant l’air de ce son de désespoir.

Soudain, tout se ralentit. Le Terranide s’immobilisa dans son pas. Les grands yeux de la petite fixèrent ce pas qui s’étirait à l’infini. Elle respirait vite, elle respirait fort, et sa respiration sonnait comme le son d’un battement d’aile de dragon dans ses oreilles. Son cœur ralentissait. Deux cents battements par minute, cent quatre-vingt, cent soixante, cent trente, cent,  soixante, vingt, dix-neuf, dix-huit, dix-sept, seize. L’adrénaline mourrait, mais le cœur n’en pouvait plus, elle ne pouvait déjà plus respirer. Elle cherchait son air, elle respirait, elle essayait du moins. Puis, ses battements de cœur reviennent en flèche, comme si le temps reprenait son cours normal.

-Espèce de sale petite garce! S’écriait le Terranide-Tigre en colère.

Mutisme. Elle ne pouvait plus crier. Elle ne pouvait pas supplier, elle ne pouvait que voir et se protéger. Elle se mit à prier. Personne ne l’aimait, de toute façon, personne ne la regretterait. Pas Bruja, pas Marine, pas Jason, pas Mélisende, personne. Personne ne pleurerait la petite Véronique si elle disparaissait là. Personne ne le saurait, puisque la chose ne s’ébruiterait pas. Elle regarda son collet, c’était les vêtements que Loki lui avaient donnés. Ils étaient chauds, ils étaient propres, ils étaient comme draps dans lesquels elle dormait quand Mélisende voulait qu’elle dorme avec elle. Ils étaient chaleureux comme les bras de Marine quand elle avait peur, ils grattaient un peu, comme ses blessures après les traitements de La Bruja, ils étaient réconfortant comme la présence de son frère, et finalement, c’était le Renard qui les lui avait donnés.

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 11 dimanche 13 février 2011, 14:45:55

Assis sur sa chaise en bois, à éplucher silencieusement des patates, il était tout aussi affligé qu'elle par cette espèce de malédiction qui l'avait transformée en espèce de poupée sans volonté. L'Onii qu'il avait connu n'agissait pas de cette manière là, comme si tout son environnement était un danger. Il se sentait de plus en plus coupable de son état, sachant pertinemment que c'était de sa faute...

Il n'était sûrement pas un fin psychologue, et il avait été d'un moindre réconfort: c'est presque si elle n'était pas devenue encore plus nerveuse par sa faute... Dans un autre côté, c'était son premier jour ici après tout, elle s'y ferait sûrement très vite. Il poussa un soupir...


" Hé ?! "

Le couteau lui vola des mains, atterrissant dans un coin de la pièce, avec a la place Véronique sur ses genoux qui lui tenait la poitrine après l'avoir embrassé, la situation aussi inattendue qu'assez ambigüe le fit rougir, mais par instinct placa ses mains dans le dos de la petite terranide en la laissant faire. Il poussa a nouveau un soupir, mais avec un sourire cette fois.

" Arrête de t'inquiéter, je suis là. Je te protégerai toujours maintenant. "

Il caressa doucement son dos en s'étendant un peu dans sa chaise, soulagé du poids de ses maladresses. Il resta ainsi, laissant son esprit dans le vague, préférant se détacher un peu de ses soucis pour s'accorder du repos mental... Avant de sentir la petite inu se retirer brusquement, comme si elle avait entendu quelque chose.

" Ca va ? "

Son coeur fit un bond en la voyant se ruer vers la porte et l'ouvrir, se précipitant a l'extérieur. Réagissant trop tard, il se mit quand même à sa poursuite en renversant sa chaise et manquant de tomber dans sa hâte, fermant la porte a moitié en sortant de la capitainerie. Dans son habit de marin et désarmé, il était bien vulnérable face a d'éventuelles patrouilles qui viendraient le surprendre, mais tant pis: il fallait la rechercher. Et pas difficile compte tenu du raffut qu'elle mettait dans son sillage... Il courut dans cette direction, esquivant le plus de personnes possibles en n'ayant cure de l'environnement, même de l'échoppe qui commençait a flamber, et fort heureusement commençait a s'éteindre grâce a des ressources d'eau proche.

Dans la foule trop compacte, il la perdit de vue, et peut importe où allait sa vision il était impossible de distinguer cette petite chose. Il avait très peur, peur qu'elle ne se fasse encore arracher a lui et qu'il recommence la même erreur... C'est décidé, si elle continue il serait bien obligé de l'attacher, ou au moins une solution semblable !

Il continua à zigzaguer dans la populace, avant d'entendre un petit cri, presque imperceptible d'ici, et qui faisait l'indifférence générale... Heureusement lui l'avait entendu, et se trouvait dans une petite impasse, cernée par du monde... Visiblement des gens assez mécontent du bordel qu'elle venait de déclencher. Mais même si il devait devenir le type le plus impopulaire du quartier, il n'allait pas la laisser se faire agresser sans bouger. Il fonça parmi les agresseurs, jouant des coudes pour les repousser et termina par envoyer le grand terranide-tigre contre le mur en le poussant, se placant entre Véronique et eux, levant les poings pour se défendre.


" Le premier qui touche à cette gamine, je lui fais bouffer ses dents, vu ?! "

L'autre Terranide, visiblement furieux, se décolla du mur et s'approcha, rugissant comme un enragé en frottan son visage:

- Dégage de là, rouquin, ou c'est moi qui vais t'encastrer la tête dans le mur ! Qu'est ce que t'as avec cette petite emmerdeuse ?

Le renard ne répondit même pas, il se jeta dessus et les échanges de coup commencèrent. Les autres se mirent à encourager leur "champion", tandis que Loki continuait plutôt une lutte assez inégale vu que le tigre avait un avantage physique supérieur... Mais un moment d'innattention et Loki décocha un uppercut dans le menton du tigre, un coup empreint de tant de violence qu'il s'est même décroché la machoîre. Hurlant de douleur en tombant par terre, le terranide couvert de bleus se tourna vers les autres:

" Alors, un autre qui veut toucher à ma soeur, que je lui démonte la face ? "

Un des amis du tigre l'aida à le porter pour le conduire vers une infirmerie, tandis que le reste du groupe, visiblement refroidi par la défaite du tigre mais aussi peu friand de subir le même sort, se sépara lentement et finalement ils finirent seuls dans cette ruelle.

Le renard couvert de coups se tourna vers Véronique, l'air grave. Il n'avait pas vraiment apprécié devoir déclencher cette bagarre pour rien... Il prit la gamine dans ses bras, et poussa un soupir.


" Ecoute moi bien: si tu recommences un truc pareil, je serai obligé de t'enfermer dans la chambre, compris ? Ne t'enfuis plus comme ça sans ma surveillance ! T'as bien vu à quel point ça peut être dangereux. Allez, on rentre. "
Il la posa sur ses épaules encore une fois, retournant vers la capitainerie en marchant à son aise, le capharnaüm causé par Véronique fut visiblement vite réparé: une marchande finissait de ramasser les dernier fruits, et le feu qui avait commencé s'était éteint, avec des dégâts plutôt minimes... Il poussa la porte de la capitainerie, déposa Véronique au sol et ferma la porte derrière lui, avant de se tourner vers sa protégée:

" Promets-moi que tu ne sortira plus sans me prévenir, d'accord ? "

Veronique Hayes

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 12 dimanche 20 février 2011, 02:09:54

Vous savez ce qu'on ressent lorsque le désespoir se mêle à cette impression rassurante que tout était terminé? Non, probablement pas. Mais Véro le ressentait. Inutile de crier, ils n'allaient pas s'arrêter avant de lui avoir fait payer ses erreurs. Inutile de supplier, ils ne s'en préoccuperaient même pas. Finalement, elle restait là, couchée sur le sol, la tête appuyée sur le roc, les lèvres pincées par la peur et l'anticipation. La pauvre remarqua alors que malgré tout ce qu'elle avait fait dans sa vie; causer du grabuge, se battre avec des chiens de rue pour leur piquer un morceau de nourriture, même se laisser mordre au sang par des chiens de garde pour leur voler la viande que leur maître leur a donné dans leur gamelle, se battre avec des filles de mauvaise vie pour voler de l'argent pour se payer quelque chose de chaud en hiver, et encore bien d'autres, elle n'avait jamais été aimée de qui que ce soit. Du moins, personne ne l'avait serrée dans ses bras en lui murmurant des mots doux, comme dans les films à l'eau de rose qu'elle forçait Jason à louer au club vidéo qui avoisinait le bordel illégal et qu'elle aimait tant pour le sentimentalisme qu'elle y retrouvait. Elle sourit alors, un grand sourire. Ce simple rehaussement des lèvres lui accordait un certain réconfort. Elle resta donc immobile, souriante, en larme, allongée sur du roc dur et froid, avec un gros homme tout poilu qui s'approchait d'elle.

C'est alors que surgit, oui, vous avez deviné, notre héros, notre chevalier servant toujours stylé malgré sa tenue de marin, roussement poilu (ouais, j'invente des mots. Pas mal, non?), Loki. Enfin, vous connaissez l'histoire. Il tabasse le méchant sous les yeux de Véronique, qui s'était subitement redressée et cachée pour ne pas se faire chopper dans la bagarre. Même si elle était une sale mioche qui adorait se battre, elle n'aimait pas voir Loki se prendre des coups. Elle cacha ses yeux derrière ses mains pour ne pas voir les coups. Lorsque la bagarre s'arrêta, elle regarda le Tigre qui était allongé sur le sol, la mâchoire déboitée, qui gémissait un peu, mais pas beaucoup à cause de la trop grande douleur très rapprochée au cerveau, ce qui l'engourdissait horriblement. Le pauvre homme fut alors récupéré par ses camarades, alors que Véronique allait rejoindre Loki qui l'appela "sa sœur". Elle resta clouée. Encore un autre. Un autre qui ne la considèrerait jamais comme qui elle est, qui ne l'aimera que d'un amour fraternel insatisfaisant, sans tendresse, sans chocolat pour la st-Valentin, sans bisou sous le gui à noël. Elle resserra les poings et manqua de perdre son sourire. Elle pinça un peu des lèvres, puis elle réussit à sourire à nouveau. Elle était déçue.

Il la prit dans ses bras et elle poussa un gémissement de douleur en sentant ses plaies se réveiller à ce contact, mais elle continua de sourire en posant sa tête contre le torse de son ami. Elle pouvait entendre son cœur battre très fort, mais probablement pas pour les mêmes raisons qu'elle. Même s'il la grondait, elle était heureuse qu'il soit venu la chercher. Il tenta de la mettre sur ses épaules, mais elle resta bien accrochée à son torse, l'empêchant ainsi de mettre son acte à terme (désolé, mais bon, c'est pas un sac, non plus, c'est moi qui décide où elle va! xP) et elle attendit d'être rentrée. Une fois à l'intérieur de la capitainerie, elle regarda son ami dans les yeux alors qui lui demandait une promesse. Elle prit un moment à analyser la demande, comme si elle cherchait un double sens à ses paroles, puis elle hocha doucement de la tête, avant de regarder à nouveau Loki. Cette fois, son regard avait changé, un regard dans lequel on plongeait pour se rendre compte qu'il consistait à être un abîme de souffrance et de peine.

-Personne amoureux de Véro. Jamais, dit-elle avec une voix enrouée, encore plus que d'habitude.

Sur ces mots, elle se tourna vers une vieille bourse qu'elle traînait toujours avec elle puis elle y plongea la main pour en sortir un collier muni d'une clochette. C'était un collier à chien. Elle le passa autour de son cou, puis elle prit aussi la laisse, qu'elle passa à sa boucle de fer. Elle se tourna alors vers un chandelier en fer forgé dont la chandelle était éteinte et elle fit passer la corde à l'intérieur de la boucle servant à garder une bonne prise sur la laisse et elle le lança, très bien, il faut le souligner. Le noeud se resserra alors qu'elle tirait un peu dessus puis elle s'assit sur le sol. Elle lança alors la clé permettant à la laisse de se défaire du collier à Loki. Les humains étaient aimés, ou alors les adultes, mais personne ne sera jamais amoureux d'elle, parce qu'elle était petite. Elle cacha son visage dans son chandail et rabaissa ses oreilles, misérable, avant de se remettre à pleurer. Oh, le Renard n'y était pour rien, elle était pleurnicharde de nature, et probablement qu'il se dirait qu'elle verse de petites larmes de crocodile pour l'amadouer. Le pauvre ne comprendrait probablement pas, comme Marine, qu'elle avait des sentiments bien plus vieux que son apparence. Mélisende fut bien la seule à remarquer que les attentions qu'on accordait aux plus vieilles lui plaisaient, à elle aussi. Elle resta un long moment silencieuse, les bras autour des genoux et des larmes perlant sur ses joues.

-Loki laisser Véro tranquille... Véro pas bouger... Véro a promis... dit-elle au travers du vêtement.

Loki

Terranide

Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 13 dimanche 20 février 2011, 02:59:09

Il ne comprit pas vraiment pourquoi elle avait l'air si triste, du moins il ne comprenait pas ce qui attisait un si grand désespoir dans sa requête. Dans un sens, il pensait que cet ultimatum en était la cause, mais d'un autre ce serait bien des émotions pour peu de choses...

Et en effet, il ne comprit pas du départ la réaction de la petite. Qu'est ce qu'elle voulait dire par là ?

Sa question demeura sans réponse, car aussitôt qu'elle avait fait la remarque elle venait de sortir un objet que Loki ne pouvait même plus voir en peinture... Un collier. Il se demandait bien ce qu'elle ferait avec un tel accessoire, et il le comprit bien vite et mis un temps a réagir tellement il était étonné... De tout ceux qu'il avait vu, aucun n'avait, de son propre chef, remis le collier, comme ça, ainsi. Lorsqu'elle s'assit au sol, il se rattrapa et se leva, s'emportant un peu:


" Non ! Non, non, non, enlève ça tout de suite ! Je ne veux plus jamais voir ce truc dans cette maison ! "

Il s'agenouilla près d'elle et lui enleva le collier avec la clé, avant de les mettre sur le comptoir et poser ses mains sur ses épaules, l'air grave:

" Ecoute... Je suis désolé si je t'ai rendue triste, mais je ne veux plus que tu touches à ça, d'accord ? Tu n'as plus à le porter, maintenant. Tu es libre de vivre avec qui tu veux et d'aimer qui tu veux. On n'as pas à te forcer a aimer quelqu'un, compris ? "

Il la serra encore une fois contre lui, en soupirant.

" Parce que moi je t'aime. Et je ne veux plus que tu souffres encore à cause d'eux. "

Il lui embrassa le front et posa son index sous son menton, pour qu'elle le regarde.

" Si tu veux, tout a l'heure on ira voir la mer a deux ou visiter le marché, ça te va ? Le soir c'est calme, tu va voir c'est très joli. "

Il passa une main dans les cheveux de la petite, en souriant. Depuis le temps, elle avait drôlement embelli...

Veronique Hayes

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Re : D-d-d-des sosies!? O_O [PV Loki]

Réponse 14 dimanche 22 mai 2011, 19:07:17

Le Renard était gentil. Beaucoup trop gentil. C'était bizarre, mais en même temps, c'était très rassurant. Après le nombre de fois où elle était devenu un simple jouet, à se faire maltraiter à droite et à gauche, avoir l'esprit tranquille n'était jamais arrivé à Véronique. La gamine avait une excellente mémoire pour les événements néfastes, et elle n'était pas du genre à pardonner. Elle ne se méfiait plus du Renard, car à ce moment-là, dans sa petite poitrine, son coeur battait la chamade. Il battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il voulait sortir de sa prison de chair et d'os pour se jeter dans les bras de Loki et le serrer lui-même. Ils étaient si près l'un de l'autre que le feu lui était déjà monté aux joues. Oserait-elle s'aventurer là où elle n'avait, autrefois, que subit des traitements désagréables? Loki était-il suffisamment gentil pour mériter qu'elle tremble de frayeur devant lui tout en lui faisant confiance? Elle ne savait pas. Et au fond, telle qu'on la connait, elle n'y a probablement pas penser elle-même, car elle rayonnait tout simplement de bonheur devant le renard, sa queue s'agitant dans tous les sens et ses oreilles étaient dressées, bien droites.

D'un coup brusque, elle sauta au cou de Loki, passa ses bras autour de son cou, ses jambes venant s'accrocher à son torse, et elle posa ses lèvres sur l'ouverture qui lui servait de bouche, juste en dessous de sa truffe toute noire. Elle ne savait pas grand chose aux marques d'affection, ou pas du tout, mais elle avait compris, en regardant un film à l'eau de rose (films dont elle est tout simplement fan), que c'était comme cela que quelqu'un montrait son amour à la personne qu'il aimait, et elle avait tout simplement copié... enfin, presque... ce qu'elle avait vu à l'écran. C'était un baiser simple, sans langue, mais elle s'efforcait de le rendre très tendre pour qu'il comprenne ses émotions. Faute de savoir s'exprimer verbalement, elle faisait de son mieux pour se faire comprendre avec ses actes, ce qu'elle ne réussit pas toujours, mais pour une fois, elle osa donner à Loki le droit d'entendre des mots qu'elle ne dira probablement plus jamais.

-Vé...Véro.... Aaime... Renaaard, fit-elle, le feu aux joues.

Bien sûr, comme on pouvait s'y attendre, Véronique n'avait jamais pu mémoriser le véritable nom de Loki. Bon, en fait, c'est compréhensible; il n'avait jamais pris le temps de le lui dire, tout bêtement. Elle l'avait toujours appelé Renard, parce qu'il appartenait à la catégorie des Terranides apparentés à cet animal, soit les Kitsune. Elle l,embrassa une, deux, peut-être trois fois, puis elle se décrocha de lui, les jours encore plus rouges qu'à la seconde précédente. Elle cacha son petit minois derrière ses main, les doigts écartés juste assez pour qu'elle puisse regarder la réaction de Loki. Elle était à moitié sûre de finir cette soirée dans une cage. Enfin, presque à moitié sûre. Hé, elle n'avait jamais fait cela, elle, avant! Elle expérimentait pour la première fois une tentative de drague des plus maladroites (et surtout privée de toute subtilité qui rend le jeu aussi complexe qu'intéressant). Elle sentit alors ses oreilles s'affaisser sur ses yeux pour les cacher. Elle ne voulait pas voir Loki en colère, mais alors loin de là!

(Désolé, la reprise est dure)


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