Quand les problèmes surgissent [PV Anéa]

Ce matin là, Mach arpentait les rues du quartier de la Toussaint sans plus de craintes que les autres jours. En effet, il saluait de temps en temps, une personne qu’il croisait souvent, que se soit un marchant, une fille de joie, ou toute autre relation qu’un mercenaire pouvait avoir dans ce genre d’endroit. Cependant, il se rendit vite compte que quelque chose clochait autour de lui. Bien sur s’était qu’une intuition, et le quartier en lui-même était réputé pour ses dangers, mais, l’ancien soldat avait le sentiment que quelqu’un le suivait. Cela le fit d’ailleurs plus sourire qu’autre chose. La raison était simple, puisque le ou les personnes, il ne parvenait pas encore à le déterminer, n’était visiblement pas très doué en filature, ou du moins pour dissimuler sa présence et une personne étant sur ses gardes l’aurait vite détecté.

Et Mach les avait détecté aisément, si bien, qu’il put choisir son itinéraire en tenant compte de ce facteur. Ainsi, alors qu’il passait d’une rue à l’autre, en tentant de se montrer naturel dans sa démarche. Une accélération de rythme aurait surement donné l’alerte à ses poursuivants sur le fait qu’ils avaient été repéré et les auraient donc sans doute poussé à agir plus vite. Hors, le jeune homme voulait profiter de son avantage pour les conduire dans une zone dégagée, ou du moins de toutes personnes pouvant subir des blessures par inadvertances.  Il zigzagua alors dans la foule ou passa dans des rues désertes, ayant parfois le sentiment de les avoir semé, mais, ceux-ci le retrouvaient finalement toujours, que se soit volontaire de sa part ou non.

- Vous semblez visiblement déterminer à m’avoir !

Marmonna Mach calmement, jetant un furtif coup d’œil par-dessus son épaule pour compter brièvement le nombre de ses poursuivants. Il n’en décela que cinq à première vue, et finit par tourner dans une impasse. Et cet acte était loin d’être accidentel, puisqu’il avança jusqu’au fond, passant à côté de grosse poubelles métalliques, qu’il prévoyait comme couvert éventuel, et des cartons ou tonneaux de l’autre côté de la rue. Il avança jusqu’au fond, restant face au mur.

- Et bien, on dirait qu’on est fait comme un rat !

Dit alors l’un des hommes se trouvant à l’entrée de l’impasse, quatre de ses compères de chaque côté avançant sur toute la largeur de l’impasse. Ils affichaient des sourires amusés, mais, moins que celui de Mach, qui le dissimulait toujours en leur tournant le dos.  S’ils savaient que s’était eux qui venaient de tomber dans son piège, ils riraient moins.

- Et que me voulez vous pour me suivre depuis un bon moment déjà ?

La question du jeune homme, alors qu’il se retournait lentement pour faire face au petit groupe, sembla les surprendre.  Cela ne manqua pas de le faire rire, alors que ses mains étaient dissimulées sous sa cape, posées bien sûr sur ses armes, alors qu’il avait cinq pistolets pointés dans sa direction.

- Cela, tu n’as pas besoin de le savoir.
- Je viendrais donc à penser que s’est une vengeance quelconque, bien que je ne me souviens pas de vos tronches messieurs.

La remarque ne sembla pas plaire au petit groupe, à moins que se soit le calme apparent du mercenaire qui les fasse enrager. Quoi qu’il en fut, ceux-ci n’attendirent pas plus pour déclencher le déluge en tirant de leurs armes. Cependant, en plus d’être de mauvais tireurs, ils n’avaient pas les réflexes de Mach, qui était déjà en train de plonger à couvert derrière la poubelle, en sortant son propre pistolet pour pouvoir riposter.

Il faisait frais ce matin-là dans les quartiers de la Toussaint, où vagabondait tranquillement Anéa...Ce qu'elle faisait? Elle ne savait pas. Ce qu'elle cherchait? Des démons mais elle n'en trouvait plus ces derniers temps. Elle avait beau continuer d'errer de-ci de-là, elle ne savait quoi faire...Elle arpentait les quartiers les plus pourris de la ville pour trouver des démons, pour se racheter auprès des "Hauts Anges"...Pour retrouver son grade d'ange guerrier. Oui, elle en rêvait. Le fait de penser qu'elle ne pourra peut-être jamais y retourner lui fait horriblement peur.
Alors des fois,comme aujourd'hui, elle se promène sans destination précise...A se demander si elle devait continuer sa vie d'humaine ainsi, sans but précis, ou alors en finir maintenant...
C'est alors que,perdue dans ses sombres pensées,elle entendit des coups de feu. Mais c'est bizarre, personne autour ne semble avoir peur. Personne n'a entendu le coup de feu? Anéa se demandait si elle n'avait pas rêvé...Trop curieuse, elle cherchait d'où venait le tir, jusqu'au moment où elle en entendit un deuxième. Ce n'était pas son imagination. Le coup venait d'une ruelle à côté! Elle se précipita dans la ruelle en question, sans se poser de question sur ce qui pouvait lui arriver...
Arrivée à la ruelle, elle y trouva un bande d'hommes avec des armes à feu qui tiraient en direction d'une poubelle.


"Qu'est-ce qu'il se passe ici?"

Les hommes regardaient en direction Anéa, qui découvrit que devant eux se trouvait un homme caché derrière une poubelle...

Décidément, ces derniers temps, les soucis ne cessaient de lui tomber dessus. En effet, ce n’était pas l’unique bande de voyous qui voulaient s’en prendre à lui ses derniers jours. Mais, ceux-ci ne dérogeraient pas à la règle, et seraient aussi stupides que les tentatives précédentes. Ainsi, l’ancien soldat n’avait eu aucun mal à les attirer dans une impasse, comme s’il venait de commettre une erreur, alors qu’il cherchait seulement une zone où il serait tranquille et ne risquait pas de blesser un passant involontairement.

S’est seulement à ce moment qu’il chercha à discuter sur les raisons de leur traque, sans que ceux-ci ne veuillent s’expliquer.  Leur unique but était visiblement de l’éliminer, et donc, dès qu’ils firent mine de sortir leurs armes, Mach ne se priva pas pour se mettre à couvert derrière la poubelle qu’il avait repéré pour cet effet. Une fois à l’abri, et le premier coup de feu entendu, qui vint faire résonner le poubelle métallique, le mercenaire avait sorti sa propre arme. Mais, l’intensité de la pluie de projectile se fit plus intense, et il attendrait que ses assaillants soient dans la nécessité de recharger pour sortir et tirer à son tour.

Cependant, une voix se fit entendre à l’autre bout de la rue, et fit sourire Mach. En effet, en plus de chercher à comprendre ce qu’il se passait dans ce leu, la jeune femme, comme le timbre de voix sembla le faire comprendre au mercenaire à l’abri, était sans doute l’une des rares personnes qui viendraient fourrer son nez dans une affaire dont les autres ignoreraient totalement l’existence.

- Oh, juste une petite séance d’entraînement ma poulette !

Répondit l’un des brigands qui tournait son regard vers la nouvelle venue, qui avait attiré l’attention du petit groupe. Et les autres approuvèrent, certains ne se privant même pas pour inviter la demoiselle à passer du bon temps avec eux après celle-ci, dans un langage des plus châtié. En tout cas, cela fit une excellente diversion pour Mach qui sortit partiellement de derrière la poubelle et s’appuya sur son couvercle pour assurer sa visée. Ainsi, la première balle qu’il tira alla faire un beau trou dans la tête de l’un des hommes qui s’affala sur le sol, en travers de l’impasse, laissant son sang se rependre dans une flaque.

- Merci de me faciliter la tâche en vous laissant distraire messieurs.

Dit le jeune homme, toujours visible pour le moment, en souriant d’un air moqueur et provoquant à l’attention de ses agresseurs. Ceux-ci avaient en tout cas de nouveau tourné leurs attentions vers lui, et ne tardèrent pas à reprendre leur séance de tir au pigeon. Mais, encore une fois, ils ne touchèrent que la poubelle, Mach s’étant baissé juste avant que la première balle n’atteigne le couvercle de la poubelle, là où il s’était appuyé quelques secondes auparavant.

La jeune femme n’avait pas eu de réelle réponse sur ce qu’il se passait, mais, elle avait le choix pour imaginer les raisons de cette fusillade. Et pour Mach, elles se valaient toutes, puisqu’il ne savait pas plus qu’elle pourquoi on s’en prenait à lui, bien que les possibilités ne manquent pas dans sa profession.

Une bande contre un homme: ça ne pouvait être qu'un coup de mafieux ça...L'un des hommes de la bande s'approcha d'Anéa:

"Oh, juste une petite séance d'entraînement ma poulette"

Anéa ne supporte pas qu'on l'appelle comme ceci...Comme si elle était un vulgaire morceau de viande (même si elle pense qu'elle n'est qu'une coquille vide sans âme, elle reste une personne quand même!). Les autres hommes commençaient à s'approcher d'elle, laissant de côté l'homme derrière la poubelle. Ils l'abordaient, la draguaient, toujours dans le même genre de langage...Pitoyable...Elle restait froide, contenant un peu son dégoût pour ce genre d'hommes à la recherche de filles faciles. Quelques secondes ont suffit pour que l'on entende un coup de feu, un homme à terre, nageant dans une marre de sang provoquée par le trou qu'une balle lui avait fait dans la tête.

"Merci de me faciliter la tâche en vous laissant distraire messieurs.", lanca l'homme abrité.

Les hommes en bande reprirent leurs armes et les pointèrent en direction de la poubelle. Anéa n'avait toujours pas la réponse à sa question. Mais elle avait compris que c'était un coup monté pour tuer le jeune homme. Les hommes ne se souciaient plus d'Anéa...Allait-elle laisser le jeune homme se faire tirer comme un pigeon ou allait-elle l'aider (même si le jeune homme avait l'air de se débrouiller niveau tir ^^)?

Toujours dans ce gue tapent Mach avait piégé ses poursuivant, qui approchaient tout de même de la dizaine d’hommes, même si très peu s’étaient vraiment adressé à lui oralement. Cependant, l’arrivée d’une jeune femme fit diversion, et l’attention des brigands qui virent dans la demoiselle une proie facile, ou avec laquelle ils comptaient visiblement s’amuser. Malheureusement pour eux, ils venaient de commettre une grosse erreur, et le mercenaire en profita aisément pour abattre l’un des vilains hommes, même si lui-même était loin d’être un gentil. Et la mort de leur camarade parut comme un déclencheur, puisqu’ils cessèrent de sonner la sérénade à la nouvelle venue, qui ne semblait pas apprécier leur vulgarité. En effet, ceux-ci employaient des mots assez cru pour leur petit numéro, et la façon dont ils avaient fait leur approche avait aussi montré qu’ils avaient été prêt à se servir de la force, jouant bien entendu sur leur nombre.

Cependant l’attaque de Mach les avait de nouveau attiré sur lui, et visiblement bien énervé vu les injures qu’ils lui lancèrent, et la quantité de balles aussi, qui l’empêchèrent tout bonnement de tenter une riposte, et l’obligeant à rester cacher derrière la poubelle qui commençait à se trouer petit à petit.

- On dirait qu’il sont vraiment susceptibles ma parole !

Marmonna t il, alors qu’il redressait son arme, canon vers le haut, face à son visage. S’il n’y avait pas eu la jeune femme, Mach ne se serait pas priver pour sortir sa main à droite de la poubelle, pour tirer au juger sur ses assaillants en espérant les blesser. Cependant là, il risquait aussi d’atteindre la demoiselle.

- Alors on fait moins le malin quand on est acculé hein ordure ?
- Ouais, ouais, vas y profite bien de ta supériorité pendant que tu le peux raclure !

Se contenta t il de marmonner de nouveau en réponse à la provocation et des rires de ses agresseurs. Il fallait qu’il trouve une solution pour s’en sortir, car il ne tarda pas à entendre des bruits de pas, trop nombreux pour que se soit ceux de la jeune femme. Ainsi, il comprit que la bande de voyous se rapprochait lentement, et s’ils arrivaient au niveau de la poubelle, il faudrait un miracle pour que le mercenaire s’en sorte vivant, puisqu’il n’aurait plus rien pour se protéger.

- Hmm, je crois que je n’ai guère le choix !

Toujours dit à voix basse, Mach se redressa et tira une série de balles qui blessèrent trois nouveaux assaillants, un à l’épaule, l’autre à l’abdomen et le dernier au niveau de l’un des genoux. S’était l’inconvénient de tirer sans pouvoir prendre le temps d’avoir une visée correcte. Cependant, il était sorti au milieu du déluge, et il fut alors projeté en arrière, retombant derrière la poubelle. Il laissa entendre un cri de douleur, alors qu’il leva sa main libre à l’épaule opposée. En effet, il venait de recevoir une balle et le sang commençait à gicler.

- Bordel…..

Dit-il en jetant un coup d’œil rapide vers sa blessure, en pensant qu’il faudrait tout de même qu’il se prépare à continuer le combat s’il ne voulait pas se faire submerger.

Les hommes avançaient désormais vers l'homme caché derrière la poubelle. Il avait tué l'un des leurs et il allait prendre cher apparemment. Les hommes commencèrent à cribler de balles la poubelle, qui n'allait plus résister très longtemps. Malgré le nombre de balles tirées, ils ne réussirent pas à toucher leur cible...Qui profita d'un instant de recharge de munitions pour se lever et tirer en direction de la bande...Une pluie de petits projectiles se faisait sentir dans l'air...Des balles allaient en direction d'Anéa également. L'homme caché avait tiré sans vraiment prendre le temps de bien viser. Malgré cela, Anéa évita les balles qui auraient pu la tuer. L'homme s'était de nouveau recaché derrière le semblant de métal qui lui servait de protection depuis le début.
En y regardant bien, Anéa vit sur le côté de la "poubelle" une petite rivière rouge...Du sang...L'homme avait donc été touché...Qu'est-ce que Anéa devait faire? S'en mêler ou non? Et de quel côté était réellement l'ennemi? Mmh...En tout cas, la bande avait énervé Anéa dans la façon de l'aborder...Les femmes ne sont pas des jouets...Alors elle prit sa décision. L'homme caché était peut-être mauvais ou ne l'était peut-être pas, mais un seul homme contre une bonne dizaine...

"Je suis là moi aussi", dit Anéa en regardant dans la direction de la bande.


Anéa sortit son sabre arabe et le pointa en direction d'un des membres de la bande, comme une invitation à se frotter à elle. En premier lieu, les hommes rigolèrent...Distraits, un coup de feu se fît entendre et un nouvel homme de la bande tomba à terre, mort d'une balle dans la tête. L'homme caché derrière la poubelle avait profité une nouvelle fois d'une seconde d'inattention de la part de ses aggresseurs pour en éliminer un de plus:

"Merci beaucoup de les distraire pour moi", dit-il à Anéa.
"Si je peux servir!", répondit-elle.

Les hommes armés, pensant alors qu'Anéa était avec l'homme caché, s'avancèrent vers elle, toute arme pointée vers elle. Pfff...Ils allaient le regretter. Des balles filèrent dans l'air et attérissèrent avec fracas sur le sabre arabe d'Anéa. Aucun dommage sur Anéa...Pas pour le restant de la bande...Ils passèrent par la case "mauvais quart-d'heure" avec Anéa. Elle les blessa pour faire en sorte de les mettre hors d'état de nuire.
L'homme sortit de derrière sa poubelle et pointa son arme sur Anéa. Qu'avait-il l'intention de faire?

Piégé, et à présent blessé, Mach n’avait pas beaucoup d’échappatoires, alors que ses assaillants se rapprochaient petit à petit. Ses oreilles sifflaient d’ailleurs sous les bruits de balles percutant les parois métalliques de la poubelle, qui ne serait plus un abri très longtemps. Cependant les coups de feu cessèrent, et le jeune homme se demanda ce qu’il se passait. Sortant légèrement la tête vers la direction de l’assaut, il ne tarda pas à voir la jeune femme, plus proche, et arme dirigée vers l’un d’eux. Ce qui avait attiré  l’attention de la troupe.

Mach sourit alors, et prit son temps pour viser avant de tirer, et réitérer son « exploit » précédant. Ainsi, un nouvel homme s’écroula avant que Mach ne remercie la demoiselle qui répondit avant que celui-ci ne disparaisse à nouveau. En effet, des balles revinrent dans cette direction, mais de façon moins intense que précédemment. La raison, une partie des assaillants avaient tourné leur attention et leur soin vers la jeune femme. On put donc entendre le bruit de métal différent de celui de la poubelle lorsque la demoiselle déviait les balles de celui-ci.

Mach sortait aussi par moment, veillant bien à tirer sur les hommes suffisamment éloigner de la jeune femme, qui tranchait dans le vif. Il ne fallut que quelques minutes pour que les coups de feu soient remplacés par les cris de douleurs des agresseurs de Mach, enfin pour ceux qui étaient encore en vie. Et quand, il se redressa une dernière fois, sans se baisser de nouveau cette fois, il ne manqua pas de voir les hommes au sol cherchant à couvrir leurs blessures diverses et variées, certaines mortelles, d’autres non. Se rendant alors compte qu’il pointait son arme en direction de la jeune femme, le mercenaire la baissa, la conservant tout de même en main.

- Désolé, et merci pour votre aide.

Dit-il, alors que sa blessure à l’épaule continuait de saigner, sans qu’il ne s’en préoccupe. Et malgré la douleur qu’elle lui causait, il n’en montrait aucun signe, et finit par quitter son abri, rangeant son arme dans son étui en se dirigeant lentement vers la jeune femme. Son regard était toujours tourné vers les hommes gisant au sol, jusqu’au moment où il arriva presque devant la demoiselle.

- Ce n’est pas courant de voir quelqu’un avec un sabre dans cette ville. Surtout qui ne le dissimule pas !

Dit calmement le jeune homme en croisant le regard de la demoiselle

L'homme observait Anéa et baissa son arme, tout en s'avançant vers elle. Il regardait les hommes mourrants gisant sur le sol. Anéa le laissa venir à elle en regardant particulièrement son bras ensanglanté...L'homme, à niveau de la jeune femme, la remercia et lui dit:

"Ce n'est pas courant de voir quelqu'un avec un sabre dans cette ville. Surtout qui ne le dissimule pas !"

"C'est vrai. Sous mon voile, accroché à mon pantalon, il n'est pas ce qu'il y a de plus discret. Mais se promener dans un quartier malfamé, qui plus est, dans les petites ruelles rarement empruntés, on le voit moins.", ajouta-t'elle en lui lançant un petit sourire.

Oui, un sabre arabe n'était pas très commun, même dans le quartier de la Toussaint. Encore moins entre les mains d'une jeune femme. Les hommes armés comme l'était celui en face d'elle et ceux au sol étaient ceux à l'habituel dans ce coin pourri...Anéa regardait le jeune homme qui se tenait près d'elle et observa avec insistance sur son bras dégoulinant de sang. Alors Anéa ne s'était pas trompée: le jeune homme avait bien été touché. La balle était sûrement encore dans son bras et il fallait le soigner assez rapidement. Malgré cela, le jeune homme ne montrait rien de sa douleur. Il regardait Anéa. Anéa devait-elle se méfier ou non? ...De toute façon, qu'est-ce qu'elle avait à perdre? Rien justement...Elle sortit un mouchoir en tissu de sa poche, s'approcha du jeune et le déposa sur son bras:

"Juste pour que cela s'arrête de saigner un peu...Mais vous devriez voir quelqu'un pour vous retirer ça...",lui dit-elle d'une voix attristée.

Elle essayait tant bien que mal d'arrêter l'hémorragie en pressant sur le mouchoir mais rien n'y faisait...

Le combat était terminé, et Mach s’était levé pour se diriger vers la jeune femme lui étant venu en aide. Son regard s’était porté sur les divers corps, en vie ou non selon l’emplacement de blessures, avant de se tourner vers la demoiselle et la remercier pour son aide, commentant qui plus est le port de sabre. Celle-ci répondit donc que s’était en effet voyant, mais plus banal dans ce quartier, et le mercenaire ne put qu’approuver, et sourire, en réponse à celui de la demoiselle, en guise de réponse.

En tout cas, il ne tarda pas à remarquer que la demoiselle fixait à présent son bras ensanglanté par l’écoulement de sa blessure à l’épaule. Il tourna donc la tête pour regarder celle-ci elle aussi, sans montrer un signe de douleur, bien qu’elle soit existante.

- Oh, ne vous inquiétez pas pour çà. Ce n’est pas la première fois que je me prends une balle, et je doute que se soit la dernière.

Répondit-il avec nonchalance, en souriant à la jeune femme, comme si la blessure n’existait même pas au final. Cependant, celle-ci ne tarda pas à sortir un mouchoir et venir l’appuyer contre celle-ci pour tenter d’arrêter l’hémorragie.

-  J’y comptais bien, même si je parais ne pas m’en soucier. Cependant vous devez bien vous doutez que je n’irai pas dans un hôpital conventionnel. Mais, s’est gentil à vous de vous préoccupez de mon état, rien ne vous y oblige.

Dit-il calmement, presque avec tendresse à la jeune femme qui semblait s’acharner sur sa blessure, pressant plus ou moins fort dans le but de faire cesser le saignement.

- Que diriez vous de manger un morceau en ma compagnie après m’être fait soigner, pour vous remercier de votre aide ?

Demanda t il ploiement à la jeune femme, toujours affairée sur sa blessure. D’ailleurs, si elle ne l’avait pas été, Mach se serait sans doute déjà mit en route.

Le jeune homme regardait Anéa panser sa plaie, en essayant d'arrêter l'hémorragie. Elle n'osait pas trop appuyer, de peur de lui faire trop mal. Elle n'osait pas le regarder dans les yeux également...Les hommes, elle s'en méfiait mais en même temps, elle se sentait mal à l'aise. Elle en avait pas l'habitude...

"J’y comptais bien, même si je parais ne pas m’en soucier. Cependant vous devez bien vous doutez que je n’irai pas dans un hôpital conventionnel. Mais, c’est gentil à vous de vous préoccupez de mon état, rien ne vous y oblige.", dit le jeune homme d'une voix "douce" à Anéa.

"Peut-être, mais je ne peux pas vous laisser comme ça...Cela ne se fait pas...", murmura-t'elle.

Anéa continuait à presser sur la plaie son mouchoir qui commençait à se colorer d'un rouge abondant, et également à colorer légèrement la main de la jeune femme. Malgré cela, Anéa avait l'impression d'embêter le jeune homme plutôt que de l'aider. Alors, quand celui-ci lui proposa de l'inviter à manger pour la remercier, Anéa refusa l'invitation:

"Mais néanmoins, je vais vous accompagner à l'endroit où vous allez vous faire soigner. Ca ne serait pas très poli de vous laisser partir dans cet état-là!"

Alors, le jeune homme indiqua la direction à prendre pour aller se faire soigner à la jeune Anéa. Celle-ci avait lâché le bras du jeune homme, jeta le mouchoir plein de sang et s'approcha de nouveau du jeune homme:

"Je....Anéa...Je m'appelle Anéa...", dit-elle timidement, la tête baissée vers le sol.

Mach regardait calmement la jeune femme pensait sa plaie, alors qu’il prévoyait d’aller donc se faire retirer la balle qu’il avait dans l’épaule. La jeune femme semblait prendre sa tâche à cœur en tout cas, vu le sang qui imbibait son mouchoir, et à présent sa main, sans qu’elle ne s’en soucie. Son regard était d’ailleurs fixé sur elle, et ne cherchait à aucun moment à venir croiser celui du jeune homme, même lorsque celui-ci parla. Elle se contenta donc de répondre que cela ne se faisait pas de laisser quelqu’un comme cela, et le mercenaire ne put s’empêcher de rire.

- Oh vous savez, dans ce quartier, et même dans cette ville comme dans beaucoup d’autres, beaucoup de personnes qui en verraient une autre blessée ou aux portes de la mort, qu’ils ne s’en préoccuperaient pas, et continueraient leur chemins, trop peur de se voir impliquer dans les problèmes des autres, ou tout simplement feignant l’indifférence, car trop centrées sur leur propre personne.

Répondit le jeune homme calmement, et expliquant par la même occasion la raison de son rire. Et il avait alors enchaîné sur une invitation pour la demoiselle, afin de la remercier pour son aide. Cependant, celle-ci refusa cette dernière, se contentant de dire qu’elle l’accompagnerait tout de même à l’endroit où le jeune homme allait se faire soigner, partant du principe que cela ne se faisait toujours pas de le laisser se débrouiller seul.

- Ah parce que refuser une invitation pour vous remercier cela se fait ?

Dit-il avec un air exagérément « outragé », qui permettrait de voir qu’il tournait cela plus à la dérision qu’autre chose. En tout cas, il se retrouva de nouveau libre de ses mouvements, lorsque la jeune femme s’éloigna pour jeter le mouchoir avant de revenir. En voyant son expression, Mach décida de se justifier pour éviter qu’elle ne prenne mal, ou décide de revenir sur son refus par malaise.

- Ne vous inquiétez pas, je plaisantais.

Dit-il en souriant, alors que la demoiselle se présenta timidement, sous le prénom d’Anéa. De nouveau à côtés de la jeune femme, Mach se mit à marcher lentement pour rejoindre donc son « Hôpital ».

- Et moi Mach.

Se présenta t il à son tour, alors que ses pas ne tardèrent pas à le conduire devant une boutique vétérinaire. Sur la route, ils avaient croisé quelques personnes, ne faisant que se tourner pour les regarder d’un air curieux. Mais, était ce parce que Mach était blessé, ou parce qu’il était en compagnie d’une ravissante demoiselle, il serait difficile de le dire.

- Nous y voilà. Comme vous pouvez vous en douter, ce qui va suivre n’a rien de très légal non plus, mais, ‘l’important est qu’on m’ôte cette balle, et ce médecin est l’un des meilleurs du quartier.

Prit-il la parole avant de pousser la porte de la clinique, laissant entendre les divers cris d’animaux s’y trouvant. Mach se tourna alors vers sa compagne pour savoir si celle-ci allait entrer avec lui, ou bien si leur route allait finalement se séparer ici, comme les propos d’Anéa l’avaient laissé entendre un peu plus tôt.

Le jeune homme vint à se présenter également: Mach. Ils se mirent ensuite en route pour l' "Hôpital" pour que Mach se fasse soigner. Anéa le laissait marcher légèrement un peu en avant d'elle. Elle se tourmentait l'esprit à la remarque du jeune homme, même si celui-ci plaisantait. Qu'allait-elle faire en fin de compte? Partir en laissant Mach chez un médecin ou bien allait-elle enfin de compte revenir sur sa décision et accepter son invitation? Elle remarqua sur le chemin que l'on regardait dans la direction de Mach et la sienne. Les personnes les dévisageaient: avaient-ils remarqué la blessure de Mach? Il fallait être méfiant. Enfin, le "couple" arriva devant une boutique...Vétérinaire? Mh...Après, c'est normal. Cela aurait coûté au jeune homme quelques problèmes en plus qu'il avait sûrement déjà...

"Nous y voilà. Comme vous pouvez vous en douter, ce qui va suivre n’a rien de très légal non plus, mais, l’important est qu’on m’ôte cette balle, et ce médecin est l’un des meilleurs du quartier.", dit Mach calmement à Anéa devant la boutique.

Il ouvrit la porte mais attendit à l'entrée. Il semblait attendre quelque chose d'Anéa. Son regard en disait long: il voulait savoir si la jeune femme allait le suivre ou si elle allait continuer son petit bout de chemin solo.

"Allez-y, je vous suis.", lui dit-elle avec un petit sourire,
"Je veux être sûre que vous allez être soigné correctement. Et puis...Vous aviez raison. Cela ne se fait pas de refuser une invitation comme la vôtre. C'est pourquoi je reviens sur ma décision et accepte de manger en votre compagnie."

Elle suivit Mach tout en fermant la porte derrière elle. Les deux jeunes gens passèrent sur le côté de la salle d'attente qui étaient remplis d'animaux qui "brayaient". Ils entrèrent dans une petite pièce avec un siège, éclairé par le vieu lustre situé au dessus, et une vieille table où étaient posés divers instruments...Mach fit signe à Anéa d'attendre quelques instants dans la pièce pendant qu'il allait chercher son "médecin" qui pourrait lui enlever enfin cette balle qui était logée dans son bras. La jeune n'eût pas longtemps à attendre dans cette pièce un peu sombre, c'est vrai. Mach s'était installé dans le siège et le médecin était parti nettoyer ses instruments. Mach dirigea son regard vers Anéa:

"Vous ne devriez pas regarder...Ca risque d'être déplaisant."

"Ne vous inquiétez pas pour moi", dit-elle, un peu angoissée quand même à l'idée que Mach allait se faire "charcuter".

Finalement devant une boutique vétérinaire, expliquant à sa camarade la raison de leur venue ici plutôt qu’un hôpital ordinaire, Mach avait laissé sous entendre qu’il n’était pas tout blancs pour les autorités, avant d’ouvrir la porte et attendre que la jeune femme décide de ce qu’elle allait faire finalement. Bien sur, il ne la forçait à rien, et on aurait pu dire que selon la décision d’Anéa, le jeune homme attendait pour lui dire « au revoir ». Cependant, la jeune femme répondit qu’elle allait le suivre à l’intérieur, ne serait ce que pour voir qu’on le soignerait correctement. Le mercenaire ne put s’empêcher de laisser entendre un léger rire amusait, alors que la demoiselle acceptait finalement son invitation.

- Vous m’en voyez donc ravi.

Dit le jeune homme, alors que son rire s’éteignait petit à petit, et qu’il finit par entrer dans la boutique. Une fois à l’intérieur, au milieu des clients, qui ne furent guère surprit, Mach salua la secrétaire médicale derrière le comptoir qui l’envoya dans une petite salle sur le côté de la boutique, pour éviter d’attirer trop l’attention. Aucunes questions n’avaient été posées, et personne ne fut surprit par ce qu’il se passait, montrant bien qu’on se trouvait dans un quartier peu recommandable.

Ainsi, dans la pièce, où se trouvait une simple chaise et une table avec des instruments du style scalpels, Mach demanda à Anéa d’attendra alors qu’il alla voir directement le médecin. Elle pourrait entendre la conversation qui n’avait rien d’extraordinaire avant qu’ils ne reviennent tous les deux et que le mercenaire s’assoit sur la chaise, en se mettant torse nue, sans trop de difficulté malgré sa blessure. Pendant ce temps le toubib était en train de se nettoyer un peu, et nettoyer ses outils pour extraire la balle. D’ailleurs on pouvait supposer qu’il s’occupait de Mach entre deux clients vu son état.

- Vous ne devriez pas regarder...Ca risque d'être déplaisant.

Avait alors dit le jeune homme à l’attention de sa camarade, tandis que le médecin se dirigeait vers lui, visiblement prêt pour l’opération. Le mercenaire sourit à la réponse de la jeune femme, se disant que vu ce qu’elle avait fait dans la ruelle, une petite opération comme celle là n’avait rien d’impressionnant. Puis, les soins commencèrent, et cela sans anesthésiant, sans que Mach n’émette de cris de douleurs, juste des grimaces, et encore que lorsque les mouvements du médecin s’avéraient très douloureux.

Ainsi, après de longues minutes, la balle avait été extraite, la plaie désinfectée, recousue et pensée, permettant au jeune homme de se rhabiller correctement, alors que sa balle se retrouvait jetée dans la poubelle et que l’homme qui l’avait retiré nettoyait de nouveau ses outils.

- Merci, comme d’habitude je pari ?

Demanda le mercenaire alors que l’homme ne lui répondit que d’un hochement de tête. Mach invita donc Anéa à sortir et il se dirigea vers la secrétaire médicale avec laquelle il échangea quelques mots et sourires avant de lui laisser une liasse e billets sortit de l’une de ses poches. Une fois finit, le jeune homme se tourna alors vers sa camarade.

- Alors auriez vous une envie particulière pour le repas que nous allons partager et que je vous offre ?

Il souriait, tout en laissant la jeune femme sortir avant lui, et ne plus déranger les clients de la clinique vétérinaire. Le fait qu’il demande ce que voulait la demoiselle pourrait aussi lui laisser supposer que l’argent n’était pas un problème pour lui, et donc qu’elle pourrait prendre ce qu’elle avait envie. D’ailleurs, s’il devait choisir à sa place, cela ne serait plus réellement une invitation, puisqu’il lui aurait imposé, en quelque sorte le repas.

Mach venait de se mettre torse nu pour pouvoir se faire soigner, sans même avoir mal au niveau de son bras encore endolori pourtant. Anéa se sentit un peu mal à l’aise en le voyant ainsi peu vêtu, Mach restait un jeune homme plaisant à regarder. Le médecin s’avança avec ses outils nettoyés et commença à inciser au niveau de la blessure sur le bras du jeune homme. Celui-ci ne disait pas un mot, même quand la douleur se faisait sentir (puisque pas d’anesthésiant). Il ne faisait que grimacer de temps à autre, surtout quand le médecin arrivait à la phase finale de lui retirer la balle. La balle enfin extraite et la blessure nettoyée et pansée, le médecin nettoya de nouveau ses instruments pendant que Mach se rhabillait.

« Merci, comme d’habitude je parie ? », lança-t’il au médecin qui répondit à la question d’un hochement de tête.

Anéa et Mach sortirent de la salle à présent, et le jeune s’adressa en souriant à la secrétaire. Il lui laisse un liasse de billets pour payer les soins prodigués par le médecin. Anéa était surprise, elle n‘avait jamais vu autant de billets de sa petite vie…Le jeune homme se retourna en direction de la jeune femme qui l’attendait patiemment.

« Alors auriez-vous une envie particulière pour le repas que nous allons partager et que je vous offre ? », dit-il calmement à Anéa, tout en la laissant passer pour sortir de la boutique vétérinaire.

« À vrai dire…J’ai bien envie de crevettes…Et de fraises…Surtout de fraises. J’adore ça ! », s’exprima la jeune femme, toute excitée.

Anéa est une fana de fraises. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait le visage comme illuminée à ce moment-là. En fait, Anéa ne se faisait pas payer pour tuer les démons. Du coup, pour avoie des sous pour manger et dormir, il lui fallait travailler de temps à autre. En ce moment, ce n’était pas le cas. Elle était toute contente de pouvoir manger sans que cela puisse gêner le jeune homme. Elle espérait quand même que Mach ne se moque pas trop de sa réaction.

Les soins terminés, Mach s’était rhabillé, puis avait quitté la salle d’opération avant de se diriger vers la secrétaire médicale pour payer d’une liasse de billets  Evidemment, les soins avaient été aux noirs, d’où le mode de paiement, et le mercenaire ne s’en privait pas, alors qu’il délaissa la clinique et ses occupants pour demander à Anéa ce qu’elle souhaitait manger pour pouvoir se diriger vers un restaurant adéquate.

Ainsi, lorsqu’ils se retrouvèrent dans la rue, le visage de la demoiselle s’illumina et devient beaucoup plus gai, alors qu’elle répondait à la question, en donnant son envie de nourriture. Mach fut légèrement surprit, et trouva la jeune femme souriante des plus jolies, alors qu’il se mit à sourire à son tour.

- Et bien va pour des crevettes et des fraises !

Dit gaiement le jeune homme alors qu’il se mit à marcher lentement, alors que sa compagne semblait aux anges à l’idée de manger ce qu’elle aimait le plus. S’était étrange et amusant de voir le changement soudain d’attitude de la demoiselle. En effet, elle avait tout d’abord refusée l’invitation, conservant un air distant, puis maintenant, elle semblait presque impuissante de se retrouver devant une assiette, qu’on aurait pu la comparer à une enfant qui s’amuse d’un rien.

- Sourire vous rend encore plus jolie vous savez !

Dit-il d’une voix plus calme, regardant brièvement la jeune femme, d’une façon qui ne montrerait aucune moquerie, et donc qu’il pensait ce qu’il disait. Puis, leurs pas, les conduits devant un restaurant, qui bien que d’apparence austère, voir rustique, avait tout de même du charme. L’un des serveurs les guida alors jusqu’à une table pour deux, pensant sans doute qu’ils étaient en couple. En tout cas, il ne fit aucune remarque sur leur tenue ou leur équipement, alors qu’il s’empressa d’aller leur chercher une carte.

- J’espère que vous trouverez votre bonheur ?

Dit l’homme en faisant référence à la carte des menus.

- Tant qu’il y a des crevettes et des fraises pour la jeune femme, je pense que oui !

Dit Mach avec un sourire amusé, alors que le serveur sembla surprit. Peut être était ce parce que ces deux aliments n’étaient pas forcément les moins chers du marché, et donc un repas ne serait pas donné, et qu’il pensait que ces deux là n’en auraient peut être pas les moyens. Cependant, il ne savait pas ce que Mach avait sur lui, hormis les armes dont une partie était visible, et qui le dissuada de chercher à dissuader le mercenaire de choisir autre chose. Il les laissa donc faire leur choix et s’éclipsa un moment, alors que Mach ouvrait la carte pour faire le tour des plats proposés.