The Suffering (Arès ♥)

"Un, deux trois
Je te casse un bras !
Quatre, cinq, six
Un coup dans l'coccyx !
Sept, huit, neuf,
Dans l'sein, l'ciseau neuf !
Dix, onze, douze,
J'ai besoin d'une douche !  "

Charlotte rentrait au temple après une balade, somme toute, amusante. En bonne prêtresse de la Divinité de la Guerre, Chacha adorait provoquer des disputes un peu partout, juste pour le plaisir de voir les gens se battre. Oh, bien entendu, on était loin de l'envergure d'une Guerre de Troie, mais ce genre de chef d'oeuvre devait rester l'exclusivité du Grand Arès ! Elle, elle se contentait de bonnes bagarres de rue, où les coups pleuvaient, couvrant sa peau pâle - dans le pire des cas - de bleus. Aujourd'hui avait été une bonne bagarre : un mouchoir rouge entourait la main de la prêtresse, là où un couteau avait trouvé bon de s'enfoncer. Elle en avait encore des frissons, rien qu'au souvenir de la douleur que cela avait causé.

C'est donc de bonne humeur, chantant à tue-tête ce grand classique remis à sa sauce, et sautant sur une marelle imaginaire, que Charlotte rentrait au bercail. Sa voix fluette résonnait dans le grand hall, et sur tout le chemin qui la ramena jusqu'à ses quartiers. De là, elle fourra ses vêtements entièrement rouges - on ne distinguait qu'à peine les rayures blanches, tant sa robe était imbibée de sang - dans un panier d'osier et continua à chanter sous la douche - chant parfois entrecoupé de gémissement alors qu'elle frottait un peu fort ses blessures récentes. Et une fois la douche finie, qu'elle se brossa vigoureusement les cheveux, se parfuma légèrement, et mit des vêtements propres, Charlotte s'assit dans un fauteuil de ses quartiers.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le penser, la prêtresse s'ennuyait déjà. Elle soupire, bascule la tête pour voir le monde à l'envers, et souffle encore une fois. Elle reste ainsi quelques secondes avant de se relever brusquement, et de se diriger vers la salle d'entraînement du Temple, déserte à cette heure-là - à croire que ce n'étaient pas des sœurs de bataille qu'elle avait, mais des feignasses qui préféraient se tripoter dans leurs bains ! Mais ce n'était pas plus mal : Chacha faisait peur aux autres prêtresses, elle en était sure. Au moins, quand elle n'était pas dans les environs, Charlotte pouvait se faire mal autant qu'elle le souhaitait, sans qu'on la regarde comme une timbrée. Aussi, alors qu'un couteau avait traversé sa main droite, et qu'elle n'avait rien mis pour la protéger, la prêtresse en robe rouge commença à frapper dans un sac de sable, gémissant à chaque coup qu'elle donnait de sa main blessée.

L'ennui sur Olympie etait difficile a combattre. Arès avait la capâcité de mettre a mal tout ennemis venant se frotter au panthéon des Dieux Grecs, ou encore aux villes qui etaient sous sa divine protection, mais il ne pouvait pas grand chose face a l'ennuie. Chasser des Humains? Non pas envie... Violer une Humaine? Non plus, le jeu etait amusant un temps, mais passé vite de mode. Tuer demons, ou autres créatures? Fait il y avait peu de temps avec quelques unes de ses pretresses. Raven, Lame et les autres etaient d'excellentes combattantes, avec qui il etait plaisant de partir en chasse, mais aucunes d'entre elles n'avaient les qualité que possédait sa grande pretresse... Charlotte. Quelque peu folle, voir méme complétement, Le Dieu se voyait deja chanceux que cette pile avait rejoint son temple. Aprés tout, quel potentiel perdu si elle avait finit au service de Zeus, ou encore Appolon ou méme Héphaistos... Pour le salut de tous, Arés l'avait trouvé d'abord, et cela lui arracha méme un sourire triomphant.

Bien que Charlotte avait deja semé la crainte des autres Pretresses, la peur des serviteurs de son temple, la folie chez certains prétres, qui avaient jeté l'éponge a faire de ce phénoméne, une parfaite représentante du Dieu de la guerre. Pas de cérémonie, ni méme d'offrandes, Charlotte elle, se contentait de faire ce qu'elle faisait de mieux, a savoir, provoquer des affrontements. Et pour cela, il n'y avait personne qui lui arrivé a la cheville. Malgrés sa folie, malgrés son sens du devoir légérement poussé a son extréme, Arés avait une affection toute particuliére pour cette délurée. Un peu comme sa fille, sa soeur et son amante, Charlotte n'etait comprise de personne, mais c'est aussi pour cela qu'elle etait a ce poste la aujourd'hui.

Il sentit alors sa présence. Et de nouveau, un sourire du Dieu, en voyant debarquer une de ses pretresses, qui hurlé contre l'attitude de sa soeur d'arme a son encontre. Le Dieu mit fin aux gérémiades de la demoiselle par un geste ample, et fracassant, qui percuta rapidement la joue droite de la téméraire qui avait cru bon de hurler en présence du Dieu. Faute, qui, il le savait, ne se reproduirait plus a l'avenir. Il la laissa sur le seuil de son temple, et se dirigea quant a lui vers la salle d'entrainement, ou il pouvait entendre le sac de frappe bouger sous les coups puissant d'une de ses guerriéres. Il ne fut pas etonné de trouver Charlotte, en train de s'acharner sur l'objet innanimé, mais il perçut trés vite un plaisir dans chaques coups de la jeune femme... Les yeux trouvérent le pourquoi de ces plaisirs. Une plaie béantes a la main, qui devait, a chaque coups, faire monter la douleurs de la jeune femme.

Le Dieu s'approcha alors, silencieusement, observant les techniques de frappe de sa protégée. Un bon style. Tout en puissance, pas de stratégie, nulle besoin quant on est capable de tuer un homme par un simple crochet du gauche.

"Ta ballade a t'elle portait ses fruits?"

La question etait simplement la pour attirer l'attention de la jeune femme, et avant qu'elle n'esquisse un mouvement, le Dieu se saisit de la main bléssée, l'inspectant soigneusement. Il arqua un sourcil, la regardant droit dans les yeux.

"Une lame t'as donc touché..."

Son regard se fit plus froid, et sa main ressera la prise sur le poignet de Charlotte, marquant se dernier sous la pression. Son autre main se porta alors sur cette fameuse plaie.. Il appuya dessus, faisant sortir un peu de sang de l'estafilade provoqué par la lame.

"Je te conseil de ne pas bouger, ni méme de tenter de te dégager Charlotte."

Il avait parlé avec autorité, tandis qu'il continué a maltraiter la plaie. Ses yeux ne quittaient pas ceux de sa pretresse, durant toute la scéance de torture. Mais trés vite, il leva la main et un revers s'abbatut que le visage de la tendre enfant.

"Dois je te rappeler qui tu représente? Une blessure est innacceptable pour ma grande pretresse."

Il se saisit alors de son menton, ne lachant toujours pas son poignet, et ressera d'autant plus l'etau. Il rejetta finalement la pretresse au sol, a quelques métres de lui.

"Tu as bien raison de t'entrainer..."

Charlotte, tellement absorbée par les coups qu'elle donnait dans les sacs de sables - et surtout, à la merveilleuse douleur qui se propageait dans son bras - n'entendit pas le Maître des Lieux arriver. Pourtant, elle ne sursauta pas. Sursauter signifiait qu'on avait peur, et le jour où Chacha aurait peur n'était pas encore arrivé. Un sourire enjoué apparut sur ses lèvres, mais heureusement pour elle, Arès saisit sa main blessée. Il serait idiot de dire "malheureusement pour elle", étant donné que la forte poigne du Dieu de la Colère lui arracha un... soupir de plaisir. La prêtresse un peu folle savait aussi qu'il était vain d'essayer de baisser les yeux devant Arès, aussi soutint-elle son regard. Et le regard glacial du Dieu annonçait les... réjouissances à venir. Charlotte essayait de ne pas trop sourire... La poigne se resserrait à chaque parole du Dieu, et il vint même torturer la plaie jusqu'à la faire saigner à nouveau. Charlotte se mordit la lèvre pour réfréner ses gémissements, ses yeux se closent à moitié. Le plus dur, dans la torture, est de ne pas en demander davantage. Et comme Arès ne l'invite pas à parler, elle ne dit rien. Elle subit en silence sa punition, avec délice.

La gifle claque avec force sur sa joue, et lui arrache un cri de passion à peine contenue. Voilà la raison pour laquelle Charlotte est rentrée au service d'Arès, et d'aucun autre Dieu : il ne retient pas ses coups, il ne cherche pas à la ménager, et Dieu ! Elle adore ça. Alors non, elle n'aurait jamais du recevoir cette blessure, car c'était bafouer Son Nom. La prise sur son poignet se resserre une ultime fois, et un "crac" à peine perceptible arrache un gémissement à la prêtresse. Charlotte est jetée au sol, mais elle se redresse rapidement. Oh, bien sûr, elle n'est pas folle au point de se relever sur ses deux pieds immédiatement, non... Elle reste assise par terre. Elle joue avec son poignet quelques secondes avant de le remettre en place d'un mouvement sec, accompagné d'un nouveau soupir. Le regard qu'elle lance à son Maître est tout, sauf accusateur, quand elle lui dit :

- Tu m'as déboîté le poignet, Arès.

L'une des raisons pour laquelle Charlotte n'était pas appréciée des autres prêtresses : elle tutoyait le Dieu et l'appelait par son seul nom. Pas de "Seigneur" ou de "Maître", sauf quand il l'exigeait. Cela ne faisait que deux ans à peine qu'elle était à Son service, mais Chacha ne craignait sûrement pas la colère de son Divin Supérieur. Ce n'était pas un manque de respect envers Lui, elle prouvait avec un peu trop de zèle parfois, qu'elle était une prêtresse digne de confiance et réellement dévouée à Arès. Enfin bon, Charlotte finit par se relever, et lécha rapidement le sang qui coulait de sa main, juste pour éviter de salir le sol - c'est que Chacha détestait les corvées ménagères ! Et elle souriait :

- Mon anniversaire est dans un mois, tu sais, pas besoin de me faire de cadeau en avance...

Puis elle leva sa main blessée, comme pour couper court à tout ce que pouvait dire le Dieu, et enchaîna rapidement :

- Pour ma défense, c'était un combat de voyous, et j'ai souvent remarqué que vous les mecs, vous avez un problème quand une fille vous bat un peu trop facilement - ça doit être en rapport avec la virilité blessée, ce genre de trucs... Me suis juste dit que si je lui laissais porter ce coup de couteau, ça lui ferait plaisir ! D'ailleurs, tu aurais du voir sa tête, il était marrant, à croire que j'allais m'enfuir en pleurant ! C'était pour la bonne cause, Arès ! C'était ça où ils arrêtaient de se battre au bout de deux minutes, c'était moins drôle. Là, ils se sont quand même tapés dessus trois heures !!

Chacha dansa d'un pied sur l'autre, et vint mettre un léger coup de poing sur l'épaule du Dieu, sans se départir de son sourire :

- En fait, tu me fais ce cirque pour que je m'entraîne avec toi, fallait le dire, Arès ! Je serai rentrée plus vite ! Je fais pas comme Raven, hein, j'espionne pas tes pensées, je peux pas tout savoir !

Charlotte fit un bond en arrière, continuant à sourire : ses yeux brillaient. C'était quand même vachement plus excitant de se battre contre le Dieu de la Guerre, le Père de tout style de Combat, plutôt que contre une bande de voyous avinés !

Le poignet avait cédé sous la pression, le dieu ne s'en etait méme pas rendut compte, tant la folie de Charlotte etait poussée... La douleur la mettait dans des etats de jouissances pas possibles, et Arès lui méme avait parfois du mal a la comprendre. Mais n'etait ce pas pour cela qu'il en avait fait sa petite protégée? Si. Charlotte etait une machine de guerre evoluée, elle ne connaissait ni douleurs, ni doutes, pas de peine, et encore moins l'amour. Voilà qui etait une force, voila ce qui faisait d'elle une parfaite grande pretresse pour l'art guerrier. Nul besoin de voir plus loin que son attitude du moment pour comprendre qu'elle aimait cela, et qu'en plus, elle en demandait encore. Souriant, le Dieu de la guerre la laissa approcher. Une chose qui aurait put frapper toute personne se trouvant dans la piéce en cet instant, fut le tutoiement qu'utilisé Charlotte envers son Dieu... Pas envers n'importe lequel qui plus est... Le plus dangereux d'entre eux de part ses réaction envers les serviteurs qui ne respectaient pas un code de conduite prédéfinit par Arés lui méme.

Mais Charlotte avait gagné ce droit. Il la savait toute devouée, et ce n'etait pas des mots ou des phrases qui le prouvaient, mais bien les actes de la jeune femme, qui etait une vrai productrice de conflit sur les differant plans existant. Il sentit a peine le poing de la jeune femme venir frapper son epaule. Il consultat la pretresse du regard, se demandant si là, elle ne depassait pas un peu les bornes. Mais non, elle voulait simplement en apprendre un peu plus, toujours plus. Une meilleurs attaque promettait a Charlotte, plus de morts, plus de combats, et plus de sang. Tout ce qu'aime cette détraquée... Alors il allait le lui offrir ce soir... Méme si elle ne se doutait pas un seul instant du degrés de l'apprentissage.

"Ce... Cirque? Je vois que tu es trés forte pour decouvrir mes petits faibles Charlotte..."

Le sourire du Dieu se veut ironique biensur, mais elle n'avait pas tout à fait tord. Il rit légérement, tout en se mettant en face d'elle, tandis qu'elle prenait une attitude qui allait parfaitement avec le contexte d'un combat en téte a téte. Soupirant, le Dieu Guerrier prit enfin place, regardant la main ensanglanté de Charlotte, qui commencait deja a se refermer.

"Soit... Allons y alors."

Sans plus de mots, le Dieu s'elanca a une vitesse vertigineuse, couvrant le peu d'espace qui les séparés en un rien de temps, son poing deja armé. Ce dernier partit alors, un crochet parfaitement maitrisé, qui vient ceuillir la Pretresse au niveau de la tempe, une partie de sa pommette... Bilan : Fracture de la pomette, désoriantation de la jeune femme, resonnance dans le crane. Recupération pour ce genre de blessure... Pour un Humain : 6 mois. Pour Charlotte : 60 minutes. Le prochain coup arrive trés vite, le genoux du dieu monte a hauteur de plexus solaire, frappant Charlotte de plein fouet. Il sent deja ce dernier se déplacer quelques peu, permettant au deuxiéme poing du Seigneur, de prendre ascendant sur les organes internes de sa pretresse. Ce dernier s'enfonce dans son ventre, a peine arrété par la peau dur de sa combattante.

Il profite de son avancé pour continuer sur l'effet d'attraction. Il saisit les cheveux couleurs ivoire de sa pretresse,  resserant sa poigne, pour la lancer contre l'une des colonnes de son temple. Elle va s'y effondrer, mais il ne compte pas arreter là, et continue, ne la lachant plus. Au sol, Charlotte put sentir le coup de pied de son dieu frapper son doux visage. La poigne reprit mes cheveux, la levant face a lui, tout signe de colére ayant disparut, un simple sourire s'affichait sur le visage d'Arés.

"Défense Faible... Mais tu es un vrai defouloir Charlotte..."

Il frappe a nouveau le visage, pour enfin la laisser tomber au sol... S'eloignant quelque peu d'elle, avant de se tourner, et exécuter quelques signes de mains... La jeune femme se trouva alors collé a la colonne, enlacés par des liens d'or, invoquation du Dieu. Arés s'approcha a nouveau, laissant sa main droite accueillir une fine épée. Il sourit, un sourire des plus fou, des plus pervers... Il frappa une premiére fois. L'estafilade coupa net la tenue de Charlotte sur toute sa longueur, l'ouvrant devant les yeux brillants du Dieu. Il la fit alors tourner, pour qu'elle se retrouve face contre le marbre. Il coupa net l'arriére aussi...

"Sublime corps... Méme mutilée ainsi, tu es désirable Charlotte."

Il fouetta alors du plat de l'épée le fessier de sa pretresse.

"La leçon fut elle instructive? Ou en veux tu encore?"

Charlotte est prise d'un frisson d'excitation quand Arès accepta l'entraînement improvisé : ça allait être amusant ! La prêtresse avait rarement le droit à ce genre de privilège - en fait, ça arrivait surtout quand il était en colère, et qu'il avait besoin de se défouler... Ce qui convenait tout à fait à la jeune fille ! Oh, bien entendu, ce n'étaient pas vraiment des entraînements, Charlotte avait rarement occasion de frapper son Divin Instructeur - contrairement à d'autres, elle osait tenter de lever la main sur le Seigneur Arès, sans retenir ou arrêter ses coups. C'était du tabassage gratuit et violent, de ce que la demoiselle adorait. Continuant à sautiller d'un pied sur l'autre, elle n'eut pas à attendre longtemps. Chacha n'eut même pas le temps d'entamer un coup de poing qu'elle se prit celui du Dieu dans la figure. Elle titube quelques instants, et sourire lui fait un peu plus mal. Elle ne porte pas la main là où elle a été frappé, ce serait ridicule - et c'est un réflexe qu'ont beaucoup de gens... Désorientée, Chacha rit doucement :

- Wouuuuu ! Je vois des ét...

Pas le temps de finir sa phrase qu'elle voit le genou d'Arès la frapper, à nouveau, si fort qu'elle en a le souffle coupé. Il la saisit par les cheveux pour la lancer contre une colonne, plus loin. Son dos craque, mais la prêtresse exhale un "Aaaaah" de contentement. Ce que personne n'a jamais compris, dans l'adage "Ce qui ne tue pas vous rend plus fort", c'est que tant qu'on a mal, on est vivant : et Chacha adore la vie. Elle glisse lentement au sol, haletante, et commence à se redresser. Son mouvement est arrêté par un puissant coup de pied qui la renvoie à terre. Nouveau gémissement. Elle lui demanderait presque de lui casser une jambe pour avoir vraiment mal partout. Mais même Charlotte, celle qui tutoie et ne donne aucun titre au plus colérique des Dieux du panthéon grec, sait qu'il vaut mieux éviter de lui "suggérer" ce qu'il devrait faire... Il agrippe à nouveau ses cheveux pour la soulever - l'une des choses que la prêtresse préfère, après la morsure et l'étranglement - et ils se font face un bref instant. A qui d'autre Arès sourit-il ainsi ? Charlotte continue à peiner pour retrouver son souffle, mais soutient le regard du Dieu. Avec un sourire, elle halète quand il lui dit qu'elle est un bon défouloir :

- Mais je ne vis que pour te servir.

Le nouveau coup qu'il lui assène au visage la fait saigner, et elle savoure le goût du sang qui envahit progressivement sa bouche. A nouveau soulevée, elle est plaquée par magie contre la colonne de marbre froid, et un sourire aussi fou que celui d'Arès étire ses fines lèvres à la vue de l'épée. Une goutte de sang sort de sa bouche, et Charlotte sort une langue gourmande pour la recueillir. Elle gémit quand Arès abat son épée pour déchirer sa robe rouge - et, hélas, ne pas lui offrir la moindre coupure... - puis, face au marbre, elle finit par sentir les lambeaux de sa robe s'ouvrir sur sa peau d'albâtre parée de quelques bleus et quelques légères coupures... Visiblement, elle n'a pas récolté qu'une blessure à la main pendant ce règlement de compte, plus tôt dans la journée. Charlotte se trémousse comme elle peut, pas pour se libérer, juste parce qu'elle n'aime pas le marbre... Cette saleté est froide, et ça à la fâcheuse tendance à apaiser la douleur. Le marbre, c'était franchement pas un truc amusant, sauf quand il vous écrasait. Mais on va pas parler du marbre pendant cent ans, non plus.

- T'es peut-être le Dieu de la Guerre, mais t'aimes les jolies choses. Si j'avais été laide, tu ne m'aurais sans doute pas prise à ton service. Forcément, que j'ai un corps désirable ! Mais...

Un gémissement coupe sa phrase quand l'épée lui fouette la fesse.

- Divin..." murmure-t-elle. Avant de reprendre : "Leçon bien comprise. Un honneur pour moi d'être ton défouloir sexy. Mais tu déconnes, Arès : c'était ma robe préférée !"

Son armoire était pleine de robes identiques... Mais c'était juste histoire de protester. Charlotte bascule la tête à l'envers pour essayer de voir la tête de son Dieu, et sourit :

- Et si j'en demande encore, tu pourras me fracturer un tibia ? Autant qu'on se fasse plaisir tous les deux, tu crois pas ?

Et meeeeeerde, elle qui se disait qu'elle ne devait rien demander il y a quelques secondes...

- Enfin, tu fais comme tu le sens, hein... T'as d'autres projets, peut-être...