Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Pique-nique [Orphée]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Cannelle

Terranide

Pique-nique [Orphée]

jeudi 04 octobre 2018, 00:24:03

« BlgeuhdhwaAAAAAaah ! »
« Hisssss !!! »

La confrontation était rude. L'espèce d'abomination – un mélange peu subtil entre une araignée, un cafard et un chien mort – toisait de toute sa hauteur la petite boule de poils qui osait lui tenir tête. Celle-ci le défiait du regard, apeurée, évidemment, mais aussi déterminée à reprendre le bien que la créature lui avait si impunément volé. Son morceau de viande, auparavant à cuire sur un feu qui brûlait toujours, avait été embarqué par les gigantesques dents de ce voleur ! Et Cannelle, comme à peu prés tout le monde, n'aimait pas les voleurs. Surtout quand ils la prenaient pour cible.

En un instant, ses jambes se fléchirent et lui permirent de s'élancer, avec une excellente détente, pour atterrir sur le torse velu du monstre. Celui-ci se secoua immédiatement par réflexe, mais son ennemie s'accrocha bien. A la manière d'une petite bête rampante, la terranide escalada la cuirasse et se stabilisa sur ce qui servait d'épaule à sa cible. Avec une rapidité impressionnante, elle se saisit de son butin qui était empalé sur un des énormes crocs.
Un rugissement se fit entendre, au travers de la vallée désertique. Mais ce ne fut pas vraiment à cause de la perte du monstre. Ce fut plutôt à cause de l'immense griffe de sa patte, qui s'était dirigé tout droit vers l'emplacement de Cannelle. Ses réflexes furent bons et elle sauta juste avant de se faire empaler par la griffe – qui se retrouva planté dans le cou de la créature. Vu le hurlement qu'elle poussa, la douleur devait se faire sentir. Et vu la chute qui suivit et qui fit trembler les sols aux alentours, le geste devait être carrément létal.

La chienne, le bout de viande toujours entre ses crocs, observa un moment le cadavre à terre. Il était amusant de constater qu'une petite terranide, à peine vêtue de haillons trop courts pour elle et sans équipement, arrivait à faire en l'espace de quelques secondes ce qu'une troupe d'aventuriers aux lourdes armes et armures ne parvenaient pas à accomplir en quelques heures. La chance jouait, cela dit, probablement... sûrement.
La vision retint son attention pendant un temps. Jusqu'à ce qu'un étrange bruit parvienne à ses oreilles, qui se dressèrent dans la direction du son. Les iris de Cannelle rétrécirent, sans qu'elle ne bouge un muscle.
Puis, sans prévenir, ses membres se tendirent, alors qu'elle s'élançait à quatre pattes pour rejoindre la source du bruit. Ce qui n'était pas très prudent, en soi – mais après son exploit précédent, la chienne ne se sentait plus vraiment méfiante. Plutôt téméraire, et curieuse de ce qui pouvait se passer derrière la grosse dune de sable qui lui cachait la vue.
Son courage s'atténua, cependant, quand au fur et à mesure qu'elle avançait, elle percevait plus nettement les sons. Il y avait des bruits métalliques, des bruits de bois. Des bruits de tissu, qui semblaient se froisser à l'infini. Puis, finalement – et ce fut ce qui la rendit de nouveau alerte – des bruits de voix. Des exclamations sévères. Des cris de douleur, et le bruit de quelque chose qui claquait contre la peau.

A l'approche de la dune, Cannelle ralentit considérablement sa course. Elle se stoppa juste devant, et s'appuya un peu contre la paroi friable, jetant un coup d’œil discret à l'horizon.

Il y avait des tentes, fraîchement plantées un peu partout – cela se voyait à l'absence de sables accumulés contre leurs parois, emmené par le vent qui soufflait plutôt fort. Les odeurs se faisaient désormais plus fortes, emportés par la brise, et Cannelle pouvait sentir des effluves d'humains mâles, en grande quantités. Il y avait aussi l'odeur de ses semblables, des terranides hommes comme femmes, leur propres effluves se mêlant avec celle qui caractérisait l'appréhension, et la douleur. Les bruits de chaînes s'expliquaient d'eux-mêmes. Cannelle pouvait d'ailleurs apercevoir l'intérieur d'une des tentes, qui était pleine à craquer. Les visages discernables n'affichaient pas de joie ou de contentement. Et au delà de ça, il y avait une odeur qui se distinguait. Un peu plus douce, plus engageante. C'était cette odeur que Cannelle reniflait le plus, et qui finit par l'entraîner un peu plus prés de sa source.
Une plus grande tente se trouvait à côté, qui semblait déjà plus confortable. Des discussions s'en échappait, ponctuées de rires et de bruits de couverts. Visiblement, l'heure du déjeuner était la même pour tout le monde... sauf pour les occupants des autres tentes.

Cannelle ne sentait pas que quiconque allait bouger, et ce fut pour cette raison qu'elle se mit à découvert, traversant à pas de loup le campement. S'il y avait eu plus d'équipement dehors, sa maladresse aurait pu la trahir, mais par chance, pratiquement rien n'était encore disposé. Aussi discrète qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, la terranide se dirigea vers les tentes les plus occupées.
Évidemment, plusieurs esclaves l'avaient aperçu, mais aucun ne s'agita. En proie à la faiblesse ou au défaitisme, comment savoir ? Toujours est-il que Cannelle put se frayer tranquillement un chemin jusqu'à l'entrée de la plus grosse des tentes, sans provoquer de remous, en attisant à peine une tranquille curiosité chez les esclaves encore conscients de leur environnement.

L'ensemble de la population ne bougeait pas de sous la tente. Des chaînes ornaient les mains et les pieds, reliant chacun d'entre eux. Une fuite n'était ainsi vraiment possible que si tout le monde décidait de bouger, et vu le nombre d'estropiés qu'il y avait, aucun plan n'était sûr. Chacun savait cela, et c'était suffisant pour les décourager.
Cannelle entra, quelques paires d'yeux se braquant sur elle. Une femme terranide la regarda avec des yeux ronds, un enfant leva son doigt vers elle, mais rien de tout ça n'attira son attention. L'odeur subsistait, se faisait plus forte, et le nez levé, la chienne reniflait, aux aguets.

Au final, son nez entra en contact avec quelque chose. Quelque chose de mou, épais, où son nez s'enfonça comme dans un nuage.


«  Yap ! »

La terranide émit un petit gémissement de surprise, et dégagea son museau de la source de l'odeur. Son regard en croisa un autre, aussi doux que le nuage dans lequel elle venait de s'enfoncer. Deux cornes trônaient au milieu de ce tas de cheveux blonds à l'odeur agréable, et cela fit rire la terranide, qui en saisit le bout avec ses deux mains potelés.

« Waf ! »

Elle laissa échapper un aboiement, qui fit sursauter l'ensemble des épaules ici présentes. Cannelle n'était pas trop bonne pour prendre en compte plusieurs circonstances à la fois, et ici, son attention était portée sur cette fille aux cornes, aux longs cheveux qui sentaient si bons, et aux seins encore plus gros que les siens. Cannelle les considéra un moment, avant de lever de nouveau le regard vers sa rencontre, un grand sourire plaqué contre son visage poupin. En guise de salut, elle leva les mains à côté de sa tête, et n'en fit sortir que les index, imitant des cornes de plus petite envergure.

« Bêê-ê-ê-ê-h ! »

La discrétion était de mise, assurément. Bon chien.

🌺🐶🌺


Répondre
Tags :