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C. McTaggart [Valicidé !]

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Clive McTaggart

Humain(e)

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  • Fiche

    Description
    Militaire américain basé sur la base de Seikusu, en charge de l'entraînement des cadets et de la formation tactique. Vétéran d'Afghanistan où il a laissé une jambe, il est père d'une jeune fille de seize ans. 
    Célibataire.

C. McTaggart [Valicidé !]

mardi 11 septembre 2018, 19:20:11

Ça devait être facile.
Mais dans ce putain de pays, rien ne l'était jamais vraiment. Partir avec l'idée qu'on pouvait mourir en allant chier un peu à l'écart du camp, la garder bien en tête, ça permettait d'éviter de se retrouver avec les boyaux à flotter sur sa propre merde, le futal sur les chevilles.

Alors pourquoi ce jour là avaient-ils été nombreux à penser que ça devait être facile ? Pourquoi est-ce qu'ils s'étaient tous un peu relâchés ? Sous prétexte qu'ils pouvaient compter les uns sur les autres pour s'assurer de rester en vie une journée de plus, comme tous les autres jours avant celui-là ?
La question l'avait percuté avec la violence d'un coup de poing en pleine gueule quand le gamin l'avait braqué de son AK-47. Elle l'avait percuté tellement fort qu'il avait été incapable de penser à n'importe quoi d'autre -comme appuyer sur la gâchette de son arme de service pour éliminer la menace, quand bien même elle n'avait pas dix ans.

Et elle avait explosé en même temps que le camion de ravitaillement derrière lui, quand le désert s'était transformé en champ de bataille.




Leur unité était déployée depuis 3 ans déjà et ils étaient peu rentrés chez eux -pour certains, pas du tout selon le jeu des affectations et des permissions. Ils constituaient l'unité Black Stallion des Marines des Etats-unis d'Amérique et voulaient bouffer du terroriste afghan comme un obèse son double-cheese dégueulant de sauce. Et après tout, pourquoi pas ? Que les politiques assènent au monde que l'armée était là pour la paix et la lutte contre le mal et l'aide à la population si ça pouvait les aider à mieux dormir et à remporter des élections. Les soldats savaient très bien qu'ils venaient surtout apprendre à ces connards de muslim le respect dû à la botte de l'Oncle Sam. Des putains de sauvages qui enculaient des chèvres n'allaient certainement pas faire chier longtemps la première puissance mondiale.

On avait la rage, chez les Stallions. Et pour cause : leur unité s'était composée avec le temps de survivants d'autres équipes opérationnelles dispersées par les actions ennemis. Des vétérans de la boucherie associés dans la colère et l'esprit de vengeance, qui avaient tous eu leur comptant de sang mais qui comptaient bien à verser encore et toujours leur tribut, pour Dieu et l'Amérique. Tous des soldats expérimentés qui avaient appris à jouer ensemble pour rester en vie ; et leur taux de perte était extrêmement bas. Tous avaient perdu des copains et se refusaient à ce que ça continue. Les Stallions aimaient à se faire appeler les Immortels, persuadés peut-être que marteler ce surnom lui donnerait une vérité qui les protégeraient tous jusqu'à la fin du conflit.

Si, pour la plupart, les membres des Stallions répétaient à qui voulait l'entendre qu'ils étaient prêts à rester ad vitam aeternam au front pour permettre à l'américain moyen de roter son Coca en se grattant les burnes devant les matches du Super Bowl sans jamais plus s'inquiéter des menaces étrangères (enfin, surtout celles qui étaient bronzées), certains aspiraient pourtant surtout à rentrer chez eux pour retrouver leurs proches et une vie bien plus tranquille.

Du nombre de ceux là se trouvait le sous-lieutenant Clive McTaggart, un gars de Virginie qui débarquait de sa petite île de pêcheurs paumée, Tangier Island. Répondant au surnom moqueur mais affectueux de Blobfish (il avait été piqué par une guêpe qui lui avait fait enfler le visage en plusieurs endroits et le parallèle avec le poisson mou avait vite été établi par ses camarades goguenards), Clive était considéré comme un bon militaire qui avait perdu ses camarades lors d'une opération délicate que sa survie presque miraculeuse avait permis de mener à bien. Un des premiers membres de Stallion, qui s'occupait d'intégrer les nouveaux-venus et qui faisait preuve de poigne et de caractère lorsque c'était nécessaire. Respecté et apprécié, McTaggart était assurément un bon gars à l'humour agréable et au sens tactique certain, qui ne laissait personne derrière. Il était facile de se ranger derrière lui et il vous prenait sans mal sous son aile. Lui aussi se battait pour la patrie, Dieu et tous Ses saints... Mais surtout, surtout pour rester en vie afin de retrouver sa femme et sa fille.

Après trois ans de conflit ininterrompu, Clive n'aspirait plus vraiment à faire la guerre. Il venait d'arriver sur sa trente neuvième année, sa fille sur sa onzième. Il était plus que temps de l'accompagner à travers l'adolescence qui arrivait et de retrouver sa femme, que les quelques conversations Skype qu'ils partageaient encore épisodiquement lassaient de plus en plus. La Nouvelle-Orléans, où il avait laissé les deux femmes de sa vie, lui manquait tout autant qu'elles. Et puis, McTaggart considérait avoir donné plus que son comptant à l'Amérique. Que les autres aillent rejouer l'Opération Tempête du désert à l'envie si ça leur chantait ; lui avait demandé à arrêter le service actif pour rentrer au pays. La nouvelle avait été accueillie de façon mitigée au sein des Black Stallions, peu motivés à l'idée de perdre l'un de leur meilleurs éléments. Pourtant, ils ne lui en voulaient pas. Clive n'avait jamais caché l'intérêt supérieur qu'il portait à sa famille sans pour autant que ça compromette son efficacité sur le terrain -l'essentiel, finalement.

C'était sa dernière mission, ce jour là.
Même s'il l'ignorait encore.
Il s'agissait d'escorter un convoi de ravitaillement jusqu'à Ghazny pour aider les populations locales récemment libérés d'une poche de résistance terroriste à tenir le coup. Aidée par qui ? Pas par les Black Stallions. Par une autre unité d'un calibre relativement similaire, les Sabertooth. Les tigres avaient leurs méthodes... Pas les bonnes, d'après Clive. En effet, il n'était jamais bon de se livrer à des exactions sous prétexte de faire marcher tout le monde au pas. On racontait que les Tigres se livraient à des pillages et à des viols sous prétexte de "purifier" la nouvelle génération d'afghans. Malheureusement, il n'y avait pas que des légendes urbaines dans ces histoires. Tous les militaires de la région le savaient : les Sabertooth étaient pourris jusqu'à l'os, mais les soldats se protégeaient entre eux pour ne pas entacher le lustre de la nation. Une loi du silence qui pesait sur les locaux, proie de choix des petites habitudes déviantes des Tigres.

Les Tigres, au moins, faisaient bien le boulot de pacification. Peut-être était-ce pour cela que la majeure partie des Stallions était si détendue alors que le convoi évoluait dans un désert pourtant toujours dangereux et hostile à leur présence ? A passer derrière les nettoyeurs, ces bons gars s'étaient un peu relâchés. Même Clive, pourtant toujours sur ses gardes, probablement porté par la bonne ambiance générale.
Alors posté dans le véhicule de tête, c'est lui qui avait bondit le premier hors de l'habitacle du véhicule quand à la sortie d'un défilé une petite silhouette avait surgit de derrière un rocher en titubant pour se vautrer à quelques mètres du camion, en plein milieu de la route. En tant que père de famille lui-même, McTaggart avait du mal à ne pas se sentir impliqué quand un gosse souffrait. Et après le passage des Tigres, on pouvait se sentir coupable de porter le même uniforme qu'eux...

Il avait néanmoins dégainé son flingue. Discrètement, le marines avait décidé de ne pas oublier où il se trouvait. Cachant l'arme contre sa cuisse, Clive avait approché le gosse qui s'était relevé entre deux en pleurnichant. L'américain avait tenté de le rassurer en employant les quelques mots qu'il connaissait de la langue... Et avait compris son erreur dès que l'AK-47 avait pointé sur sa gueule son œil noirâtre.

Ça devait être facile.

Le camion avait explosé derrière lui, sans même un avertissement. Le souffle de l'explosion l'avait propulsé en avant, déstabilisant le môme dans son tir. Au lieu du front, sa rafale avait frappé l'épaule. Et Clive, qui avait roulé dans le sable et qui ne sentait plus son bras, n'avait pas fait l'erreur de le rater. Sous la pulsation d'adrénaline qui avait envahit son système nerveux à la vitesse de la lumière, il avait tiré et emporté la tête d'un gamin qui avait à peine l'âge de sa fille.

Sur le moment, McTaggart n'avait pas eu le temps de réaliser l'horreur de son acte. Un débris d'un autre véhicule explosé au lance-roquettes vint le frapper à la tête, emportant sa conscience dans un royaume de ténèbres sans rêves.




- Tu es certaine que c'est ce que tu veux, Délia ?

La jeune fille soupira. Encore cette question ? Son père avait vraiment du mal à accepter le fait qu'elle voulait le suivre à l'autre bout du monde, semblait-il. Elle déposa le bibelot soigneusement emballé de papier-bulle dans le carton face à elle avant de se tourner pour répondre, adressant un sourire un peu las à son père, assis dans le canapé à trier les albums photo.

- Certaine. Arrête de me poser la question, papa ! Tu ne m'as pas mis le couteau sous la gorge, même si maman aimerait croire le contraire.
- Elle le croirait sérieusement, elle aurait déjà une dizaine de poupées à mon effigie.
- Ne plaisante pas avec ça, le rabroua l'ado. Elle en serait capable.

Clive savait qu'elle avait raison, mais il connaissait aussi bien son ex-femme. Joséphine Laffey savait se tenir et ne pas utiliser ses talents pour des querelles d'amoureux.
Du moins McTaggart l'espérait-il. Il n'avait jamais été à l'aise lorsqu'il avait été question de contrarier la femme qui lui avait donné sa merveilleuse Cordélia, malgré l'amour sincèrement partagé qu'il avaient entretenu pendant près d'une quinzaine d'années.

Mais, en même temps, il fallait être sacrément con pour ne pas se méfier (au moins un peu) d'une Reine Vaudou dont on emmenait la fille à l'autre bout du monde.




Le départ pour le Japon avait semblé pour beaucoup très précipité, mais c'était en fait un projet réfléchi de longue date pour Clive -depuis son retour d'Afghanistan, en fait.
Bien qu'il adorait la Nouvelle-Orléans où il avait emmenagé plus jeune pour suivre une bande de copains après avoir quitté son île natale, l'atmosphère lui semblait aujourd'hui étouffante, pesante. Les esprits étaient forts dans la ville, les bons comme les mauvais. Joséphine le répétait bien assez pour que McTaggart n'en doute pas. Mais lui savait très bien que plus que les fantômes, c'était sa culpabilité qui le rongeait et le poussait à vouloir changer d'air.
Joséphine, son soutien de toujours, l'avait jugé. En mal. Et pour Clive, rien n'était plus dur à porter que cela.

Lorsqu'il avait été rapatrié au pays après l'attaque du convoi, c'était avec une médaille épinglée sur la poitrine, une jambe en moins et une modeste pension d'invalidité qui ne rendait franchement pas hommage aux services rendus. L'explosion du camion de ravitaillement lui avait arraché la jambe gauche mais il ne l'avait réalisé qu'à son réveil près de trois jours plus tard à l'hôpital militaire de fortune installé à Ghazny pour l'occasion. Il avait apprit en même temps que son unité avait été en grande partie décimée dans l'attaque, en réalité orchestrée en représailles pour l'intervention des Sabertooth. Pour les afghans, tous les américains se ressemblaient et les Black Stallions avaient payé les pots cassés par d'autres. C'en était fini d'eux, comme de la carrière militaire de Clive.
Au moins rentrait-il à la maison, la seule bonne chose à retirer de cette histoire sordide.

L'acceuil de Joséphine avait été relativement mesuré (elle n'appréciait guère exprimer ses sentiments, mais McTaggart la connaissait bien assez pour décrypter ses mimiques et comportements pour savoir qu'elle était aussi blessée que lui et profondément triste du sort de son compagnon), mais celui de Délia avait été déchirant. La jeune femme avait tenté d'imiter sa mère et de faire bonne figure mais avait rapidement fondu en larmes devant la vision de son père privé d'une guibole, qui claudiquait vers elle en s'appuyant sur des béquilles.
Ainsi le retour à la Nouvelle Orléans avait-il été dur mais salvateur... un temps durant du moins.

Clive avait tout avoué à Joséphine, à commencer par son meurtre du gamin lors de la fatidique attaque du convoi. Pourquoi ne l'aurait-il pas fait ? Depuis leur rencontre fortuite lors d'une soirée d'Halloween, les amants ne s'étaient plus quittés et avaient appris à s'aimer malgré leurs différences. Il avait longuement parlé de la guerre, des Tigres, des scènes d'apocalypse sur lesquelles il s'était rendu. Laffey n'avait jamais approuvé la carrière de son homme mais l'avait laissé l'embrasser par respect pour lui, qui avait accepté sans broncher ses propres activités de sorcellerie. Leur couple marchait essentiellement sur le respect et la compréhension de l'autre, mais certaines des activités de Clive l'avaient dégoutée.
Et bien qu'il restait de l'amour entre eux, une profonde considération, elle avait finit par le quitter en douceur après qu'il eut apprit à marcher avec la prothèse que l'armée avait contribué à payer en remerciement de ses services.

Le sujet d'étincelles entre les anciens amoureux avait concerné leur fille. Joséphine désirait que sa fille embrasse la même voie qu'elle sur les traces de l'ancien vaudou, mais Cordélia avait exprimé le désir de vivre une vie plus ordinaire. Et Clive l'y avait encouragée, bien sûr. S'il avait toujours respecté (et craint) le vaudou de Joséphine, il n'y pousserait pas sa fille.
Il avait attendu que Délia fasse son choix pour annoncer aux deux qu'on lui avait proposé une affectation bel et bien militaire, mais plus en service actif, dans un endroit des plus incongrus : au Japon, sur la base militaire de Seikusu. Un emploi de bureau essentiellement, voire peut-être de supervision d'entraînements. Un boulot inespéré au bout du monde ; le changement dont il avait besoin pour passer tant bien que mal à autre chose.

Cordélia s'était montrée emballée. Le japon, le berceau des animes dont elle se goinfrait à longueur de temps ! Elle était plus que partante et avait affronté sa mère aux côtés de son père pour lui faire l'annonce. Une soirée des plus houleuses, à vrai dire. Une des pires que Clive eu a passer avec Joséphine, désolé d'imposer à leur fille cet étalage de rancœur et de colère mutuelle. Lui s'était senti abandonné, elle volée. Mais la décision de Délia avait été largement entérinée et le lendemain, du bout des lèvres, Joséphine avait accordé sa bénédiction. Dans le seul intérêt de sa fille... Mais peut-être un peu aussi dans celui de Clive, comme il l'avait cru le percevoir dans son regard.

Une semaine plus tard, père et fille entamaient leurs préparatifs de départ tout en débutant un apprentissage de la langue en accéléré pour ne pas se retrouver entièrement démunis une fois sur place. Hors de question pour eux de ne fréquenter que la communauté américaine de Seikusu : tous deux envisageaient de se fondre dans le décor pour faire du Soleil Levant leur nouvelle patrie d'adoption -la meilleure solution pour s'intégrer correctement et durablement, de leur propre avis.

- Ça va vraiment t'aider ? l'interrogea Délia, le rejoignant pour trier les photos avec lui. D'aller au Japon.
- Je n'en sais rien, avoua Clive. Le saké ne fera pas repousser ma jambe.
- Ni ne t'aidera à calmer tes cauchemars.
- Non plus, c'est vrai.

Ils marquèrent un silence gêné. Il n'était pas rare depuis son retour que Clive crie dans son sommeil, ou ne dorme que très peu d'heures toujours très agitées. Il n'avait jamais parlé du gamin à Cordélia, et Joséphine avait accepté de ne rien en dire non plus. Ce n'était pas pour ça qu'il assumait d'avoir abattu un gosse de l'âge de sa fille, quand bien même il l'avait menacé en premier. La nuit, il se souvenait de tout très nettement. Mais plus que tout, c'était le regard de son agresseur qui le poursuivait. Comment un enfant pouvait-il avoir un regard comme celui-là, résigné à tout et surtout au pire ? Comment se pardonner d'avoir participé à la transformation d'un pays en zone de guerre et de non-droits, au point de faire mûrir bien trop tôt les gosses qui le peuplaient ? Comment vivre avec le souvenir de ces hommes dont il avait la responsabilité et qui reposaient sous une croix blanche parce qu'il s'était trop relâché, au point de ne rien voir venir ?

C'étaient des questions qui le hantaient tout autant que les cauchemars vifs, des interrogations qu'il noyait de plus en plus dans de beaux verres de Johnny Walker lors des heures nocturnes durant lesquelles le sommeil le fuyait sans prétexter avoir seulement envie de revenir.

- Tu te trouveras une belle japonaise qui t'apprendra les arts martiaux !

Cordélia, voulant casser la morosité qui menaçait de s'installer entre eux, mima quelques coups de poings dans le vide, ce qui fit rire son père.

- Ooooh, parce que toutes les japonaises connaissent évidemment le karaté ?
- Je suis sûre qu'ils l'apprennent à l'école !
- Tu sais qu'on ne va pas à Konoha ?
- Et c'est bien dommage, soupira Délia. J'aurai adoré sortir avec Sasuke...

Un petit coup de coude de son père la fit ricaner et, ensemble, ils éclatèrent de rire de bon coeur.




C'était toujours pareil, avec les cadets. Dès qu'ils en voyaient un s'envoler, ils perdaient toute leur concentration. L'émerveillement des premières fois, à n'en point douter. Cette fois, c'était Captain Marvel. Enfin, Clive le croyait. Une bonne femme volante, dans ce camp militaire, ça devenait presque banal. Celle là était blonde, ce qui se remarquait un peu plus... Ou alors, c'était parce que sa tenue évoquait le maillot de bain et lui faisait un cul monumental qu'il la repérait facilement ? Lui, et tout ce qu'il y avait de masculin sur la base.

Manque de bol pour le jeune qui l'avait captée du coin de l’œil alors que la blondasse filait vers les nuages, il était en plein entraînement de close-combat. Autant dire que son adversaire ne manqua pas l'ouverture rêvée, lui décollant une droite à faire trembler toutes ses dents sur leurs gencives. Le soldat s'étala au sol après un cri qui souleva quelques rires parmi ses camarades alignés qui assistaient à la démonstration en attendant leur tour de passer sur le tapis de combat. McTaggart accorda la victoire au puncher -à la puncheuse, en fait- et annonça le prochain combat en félicitant d'un mouvement de tête la gagnante.
Elle rejoignit le rang en aidant sportivement le perdant à se relever, faisant preuve de cet état de camaraderie solide que Clive tenait à inculquer lors de ses cours.

- Plutôt que de vous soucier de ce qui se passe autour, concentrez vous ! Martinez, tu iras à l'infirmerie après l'exercice.
- Pourquoi on fait ça, Lieutenant ? Cet entraînement, j'veux dire. Y'a plus de mecs en collants ici que de vergetures sur le ventre de la grosse daronne de Martinez, on sert à rien !

Nouveaux ricanements, agrémenté d'une insulte un peu salée de la part du pauvre Martinez en réponse à son camarade Spencer. La question de ce dernier était légitime ; même certains officiers se la posaient dans le mess ou autour d'une bière dans un bar des environs. Mais il était hors de question d'y opposer une réponse évasive, même si Clive était plutôt d'accord avec son cadet sur le sujet.

- Parce que l'Oncle Sam te le demande, Spencer. Le jour où il faudra aller faire le sale boulot dans les rues ou en territoire ennemi, où il faudra appuyer sur la gâchette pour sauver la patrie et permettre à la petite Sally de se goinfrer de milkshake en remuant du fion sur du Rihanna, c'est pas trois ou quatre mannequins aux culs moulés dans du latex qui se dévoueront. T'es payé pour faire la partie la moins bandante du job et moi je suis payé pour que tu la fasses bien. Donc, troufion, à moins que tu ne découvres dans les trois secondes que t'es plus compétent que Captain America, tu vas la fermer et me faire une vingtaine de pompes pendant que j'annonce le match suivant !




Clive avait beau faire le blasé de la situation, c'était bien différent lors de sa propre arrivée à Seikusu. Cordélia et lui, en plus d'être sérieusement dépaysés, avaient appris que le camp de base américain servait aussi comme une sorte de point de ralliement plus ou moins officiel de tout ce que ce bout du Japon comptait de super-héroïque. Délia l'en avait informé dès la Nouvelle Orléans après avoir googlesié leur nouveau chez-eux par curiosité, mais la jeune fille n'y croyait pas plus que son père. Jusqu'à être avisés du fait accompli moins de deux jours après leur arrivée en ville, qu'ils avaient vue être survolée par... par n'importe quel putain de type volant, finalement. Cela donnait au paysage un accent parfois étrangement new-yorkais, qui aida à sa façon l'intégration des deux expatriés.
Après tout, ça restait quand même très américain, cette histoire. Les japonais concevaient plus les super-héros comme les Kamen Riders et autres équipes de sentaï bariolées et pas vraiment à l'american way. Sûrement s'étaient-ils contentés de s'adapter, trop content de savoir cette protection surhumaine couvrir leur pays. Et puis, passé le choc des premières fois, on finissait par ne plus faire tellement attention. Ce n'était pas non plus si souvent que ça arrivait, et la vie suivait pour l'essentiel un cours très ordinaire.

Les McTaggart avaient élu domicile dans la zone résidentielle en périphérie de la base. Et tandis qu'en parallèle père et fille aménageaient leur home, Cordélia rejoignait le lycée citadin et Clive prenait ses marques en tant qu'instructeur et consultant aux formations de terrain au cœur même de Seikusu Base Camp. C'était son pedigree militaire qui lui avait valu cette affectation malgré son handicap ; ça et quelques contacts correctement placés dans la hiérarchie, qui avait voulu donner un coup de pouce à un ami et les meilleures chances possibles aux éléments envoyés loin de la bannière étoilée.
Pourquoi l'armée régulière était-elle en poste si loin ? Personne n'avait de réponse très claire, alors on évitait de poser la question. Pour majorité, on estimait que c'était pour épauler le SHIELD lors d'opérations délicates, SHIELD qui aurait une base ultra-secrète quelque part sous la ville... Bref, les spéculations plus ou moins abracadabrantesques allaient bon train. Au final, Clive s'en fichait. Lui ne voulait faire que son boulot, et le faire correctement.

Si l'entraînement de cadets relevait pour lui de l'ordinaire malgré sa prothèse de jambe (tous ceux qui avaient osé faire la remarque avaient fini au tapis manu-militari à l'occasion d'un cours de combat à mains nues, faisant briller d'une certaine admiration la réputation de l'apprécié Blobfish), apprendre la vie à la japonaise relevait du défi. Des moeurs si différentes ne pouvaient que destabiliser et les permissions que Clive passait en ville avec Cordélia afin de se familiariser avec la vie nipponne se transformait souvent pour les deux complices en réelle aventure urbaine jusque parfois très tard dans la nuit. De précieux moments entre ces deux âmes qui en retiraient des liens forts, pour en sortir plus soudés que jamais.
Bien sûr, Délia n'en oubliait pas sa mère. Elle avait avec elle de très longues conversations téléphoniques ou audiovisuelles, pour combler un peu le manque qui se creusait inévitablement. L'ado n'était toutefois pas sans rentrer à la Nouvelle-Orléans : une bonne partie du budget "plaisir" du foyer était englouti dans un billet d'avion le temps des vacances scolaires.
Une dépense que Clive pouvait toutefois se permettre et qu'il faisait de bonne grâce -en échange de la part de Joséphine d'une bonne portion de son fabuleux gombo.

Mais l'absence de Cordélia ramenait facilement Clive à ses démons et à son célibat. Il se considérait parfois dans la glace, ce célibataire désormais endurci. Le délicieux militaire d'antan aux muscles d'acier et au corps d'Apollon avait laissé place à un homme fait, aux traits aussi carrés mais un peu creusé par les problèmes de la vie. Sa musculature s'était légèrement affaisée et son corps portait les stigmates de la guerre : son bras droit, frappé par les balles de l'enfant, ne fonctionnait pas toujours correctement. Il avait été brûlé ici et là, portait également les traces de coups de couteau et autres souvenirs ramenés du front... Et d'une jeunesse tumultueuse à la Nouvelle-Orléans, à devoir se battre comme un chiffonnier pour justifier sa prétention à conquérir et conserver la fameuse Reine vaudou, la fille Laffey.
Et, bien entendu, il lui manquait toujours une jambe. Elle ne repousserait jamais (la constatation, aussi logique fut-elle, avait été très dure à avaler au début) et l'agglomérat de plastique et d'aluminium qui singeait son membre disparu lui paraissait toujours disgrâcieux. Il se sentait laid un peu plus vieux qu'il ne l'était vu ses cheveux bien blanchis par endroit, bien qu'en vérité l'homme demeurait assez plaisant. Pas idéal pour entrer dans un jeu de séduction, à vrai dire.

C'était ce qu'il se disait à l'arrivée de sa voisine, Camille Thrones. Une délicieuse américaine, pur produit de West Point qui avait été déplacée sur le Japon pour de mystérieuses raisons. Camille connaissait de nom McTaggart et ce fut elle qui fit le premier pas pour venir à sa rencontre dès le premier jour. Tous deux sympathisèrent très facilement, la blonde se faisant même apprécier sans mal d'une Cordélia pourtant difficile à propos des fréquentations de son père.
Simple, droite et joviale, la belle Camille disposait également d'un caractère de feu... Et d'une farouche volonté d'indépendance. Si elle proposa la première à Clive de finir la soirée ensemble au lit, elle en vint aussi rapidement à définir les limites pour n'en faire que des sex-friends qui feraient bien attention à garder leur relation discrète. Hors de question pour elle de passer pour la fille facile de la base ! Elle ne l'était en outre pas. McTaggart avait simplement la chance de lui plaire, en plus d'être ce qu'elle considérait être un homme fiable. Et le bougre ne se plaignait pas de la situation, qui le relançait implicitement sur le marché de la séduction et du sexe en lui rendant une partie de l'assurance que les évènements depuis l'Afghanistan lui avait fait perdre.

Ce que Camille n'était pas non plus, c'était une femme ordinaire. Clive finit par découvrir qu'elle était dotée de pouvoirs lorsqu'il la vit soulever son frigo d'une seule main. Elle lui révéla également pouvoir voler et tirer des rafales d'énergie, ce qui laissa le militaire dubitatif. Mais, après avoir assisté à des rituels vaudou tout à fait déviants et ô combien convaincants, McTaggart pouvait bien accepter de vivre à côté d'une énième surhumaine !
De ses dons, Thrones ne faisait pas étalage. Et Clive apprit seulement que la jolie blonde suivait un entraînement particulier sur la base, sans en savoir davantage. Ca lui allait ; trop en savoir n'était jamais bon et ça ne changeait absolument rien pour lui. Le seul super-pouvoir pour lequel il enviait vraiment sa jolie voisine, c'était celui qui lui permettait d'avaler six maxi burgers sans vomir -un exploit toujours impressionnant et pas franchement à la portée de tout le monde !

Le vrai problème de Clive, c'était Délia. Enfin, elle n'était pas un problème à proprement parler, non... Mais ses seize ans avaient fleuri, la transformant lentement en une jolie jeune femme qui ne demandait qu'à s'épanouir davantage. Une bien jolie métisse dans un pays qui n'y était pas vraiment habitué, de quoi attiser toutes sortes de convoitises. Fort heureusement, Cordélia n'était pas dénuée de talents utiles grâce à la formation de sa mère à certaines pratiques. On ne pouvait décemment pas être l'enfant de l'actuelle reine vaudou et n'en avoir rien retiré ! Bien que Joséphine se défendait d'avoir inculqué quelques talents à sa progéniture, Clive n'était absolument pas dupe. Il savait bien que son ex donnerait à leur fille toutes ses chances pour survivre n'importe où. Il ne pouvait décemment pas lui en vouloir, alors qu'il avait apprit à la jeune femme comment tenir un flingue et comment s'en servir correctement.
Pour autant, tout ça ne le rassurait pas. L'étranger, c'était toujours effrayant.

Et ce que Clive ignorait encore, c'était que Seikusu était tout sauf une métropole anodine...



[Certains propos -particulièrement en début de fiche- sont purement narratifs et ne reflètent pas les pensées de l'auteur.]
« Modifié: mercredi 12 septembre 2018, 16:22:28 par Clive McTaggart »

Cassidy Green

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Re : C. McTaggart

Réponse 1 mardi 11 septembre 2018, 20:05:39

Bienvenue ;D
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : C. McTaggart [Alice]

Réponse 2 mardi 11 septembre 2018, 21:04:16

Re-Bienvenue !

Rien de particulier à dire sur la fiche, elle était sympathique ^^

Je souhaite bon courage à Clive s'il a commis l'erreur d'inscrire sa fille au lycée Mishima ;D

En tout cas, tu es VALIDÉ !

Clive McTaggart

Humain(e)

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Re : Re : C. McTaggart [Alice]

Réponse 3 mardi 11 septembre 2018, 21:07:39

Je souhaite bon courage à Clive s'il a commis l'erreur d'inscrire sa fille au lycée Mishima ;D

Laissons le dans ses illusions... pour le moment ;-;

Merci, les filles :)

Clive McTaggart

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Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 4 mardi 11 septembre 2018, 22:20:32

J'ai un bonus d'immunité +15 avec ma nationalité américaine èé

Clive McTaggart

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Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 5 mardi 11 septembre 2018, 22:27:25


Catalina Taylor

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    Riche veuve, par treize fois, qui s'est exilée à Seïkusu et qui investit dans différents secteurs d'économie de la ville.
    Peu farouche quand elle trouve quelqu'un à son goût, mais secrète quant à son passé.

Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 6 mardi 11 septembre 2018, 23:09:20

Bienvenue :3
Compte en banque blindé.
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Evangile selon Sainte Cata 28:11 : "Venez à moi, vous tous qui avez envie de RP, on va s'enjailler grave j'm'en bats les couilles j'vous prends tous"
Evangile selon Sainte Cata 28:12 : "Vous trouverez du repos pour vos âmes en mon sein, à condition que vous soyez un mâle bien membré et prêts à me casser le bassin"

"Elle attire les bites comme le miel attire les abeilles" - Destin.

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Clive McTaggart

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    Militaire américain basé sur la base de Seikusu, en charge de l'entraînement des cadets et de la formation tactique. Vétéran d'Afghanistan où il a laissé une jambe, il est père d'une jeune fille de seize ans. 
    Célibataire.

Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 7 mardi 11 septembre 2018, 23:56:30

Damn fine ass.
Merci !

Anéa

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Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 8 mercredi 12 septembre 2018, 01:40:14

Oh pétard, c'qu'il est sex.
Ehm...R'bienvenue ! :D



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Anéa

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Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 9 mercredi 12 septembre 2018, 01:45:45

Tellement. Il a trop de pouvoir, ce Clive. *S'évente*



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Clive McTaggart

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Re : Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 10 mercredi 12 septembre 2018, 09:33:34

Le mec est tellement swagg qu'il a ressuscité Anéa D:

Le pouvoir de l'AMERIQUE \o/

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Oh pétard, c'qu'il est sex.
Ehm...R'bienvenue !

Merci <3 *caresse*

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*^*

♥_♥



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Une civile en détresse ! *pratique le bouche-à-bouche*

Lamnard Kystrejfter

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    Ancien esclave nexusien, c'est un orateur et un mystique, fort et agile, qui a pris les armes contre ses maîtres et suit depuis la voie d'un homme libre.
    Un temps résident de Son'Da, il a quitté la ville pour mener sa lutte personnelle contre les esclavagistes, écumant côtes et cours d'eau par bâteau.

Re : C. McTaggart [Valicidé !]

Réponse 11 lundi 17 septembre 2018, 22:49:33

Un vrai Terrien bien blindé ! Et un Meuhicain en plus ! Et il a posté sa fiche un 9-11 ! Mon compteur guéguerre s'afolle ! Bienv'nue bro putain !!

http://www.youtube.com/watch?v=-aOt9x8WMrM


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