Magie vous avez dit magie? (pv)

Eiji ne pouvait plus répondre. Ou plutot il ne pouvait pas reagir. Il était complètement vaincu par son propre désir et sa propre jouissance. Alors pour être franc, hormis jouir et profiter de ce qu'elle lui donnait, il n'avait plus vraiment de capacité à réagir.  Mais attention cela ne lui déplaisait pas. Simplement il se rendait compte que la situation était finalement pas forcément aussi simple qu'il ne l'avait imaginé.  Non, on ne pouvait pas invoquer une succube puis s'en laver les mains.

Mais en attendant, il prenait son pied et cela prenait le pas sur tout le reste. Les yeux mi clos, il l'avait senti venir le nettoyer de son propre foutre. Il avait le souffle court, les traits tirés mais toujours le visage marqué par le plaisir.  Il était évident qu'il en avait plus qu'assez mais qu'il était encore pret à encaisser la suite.  C'était devenu comme un drogue.  Et le fait qu'il ne parle pas n'était pas un soucis. On pouvait clairement deviner en le voyant qu'il etait pret à aller au bout de lui même poussé par l'essence meme de la succube.  Elle ne serait jamais rassassiée, et d'une certaine façon, lui non plus alors. A la différence que lui était humain.

Sauf que soudainement, tout devint encore plus compliqué. Eiji ne reagit pas de suite mais au bout d'un instant, tout lui sembla clair et limpide. Les voix qu'il entendait, c'était bien celles de ses parents.  Visiblement, ils étaient déjà rentrés meme si le jeune homme de 16 ans n'avait plus aucune notion du temps. Depuis combien de temps etait il avec Karla

« Mes parents sont la »

Dit il dans un murmure tentant de reprendre ses esprits.  Il était clair qu'il fallait que la belle démone se cache. Mais ou ? Tout endormi, les jambes et le corps en coton,  il avait du mal à rassembler ses idées et ses pensées.

« L'ancienne chambre de ma soeur »

Il ne voyait que cela. Sa grande soeur était partie à l'université et dans l'immédiat, c'était la meilleure planque possible. En attendant mieux ? Sans doute

« Il faut que tu te caches »

Il  s'était péniblement redressé. Est-ce qu'elle allait comprendre et jouer le jeu ? Il l'espérait sinon il allait se retrouver avec un très gros problème sur les bras.

- Mes parents sont là. dit Eiji, confirmant les pensées de Karla.
- Ah ? Et j'imagine que tu n'as pas envie qu'ils me voient...
- L'ancienne chambre de ma sœur... Il faut que tu te caches.

Karla le regarda : il était complètement en sueur, tremblotait de partout et avait le regard fiévreux. Son membre était toujours en érection et avait prit une teinte violacée.

- D'accord... finit-elle par dire au bout d'un moment. Par contre, tu devrais faire un brin de toilette car s'ils te voient comme ça...

A vrai dire, elle ne savait pas comment les parents d'Eiji réagiraient s'ils savaient que leur fils s'était livré à une débauche de sexe, surtout avec une créature qu'il venait de convoquer par magie. Du reste, elle ne savait pas comment était considérée la magie dans ce monde : était-elle interdite ? Dans ce cas, Eiji risquait gros s'il était découvert en train de pratiquer les arcanes.

Elle se promit de lui demander plus de précisions à ce sujet, ainsi que sur bien d'autres, car cet univers était intrigant à plus d'un titre. Pour le moment elle se laissa conduire par le jeune homme vers une chambre voisine de la sienne mais dans laquelle on y sentait une touche plus féminine. La pièce était plongée dans l'obscurité, car Eiji n'avait pas allumé la lumière, risquant ainsi de dévoiler la présence de Karla (d'ailleurs cette dernière ne savait pas comment faire pour obtenir de l'éclairage), mais cela n'était pas un problème pour la succube vu qu'elle était dotée d'une vision nocturne.

Elle entendit les pas de son partenaire d'un soir décroître tandis qu'il se dirigeait certainement dans la salle d'eau pour procéder à quelques ablutions. Elle en profita pour examiner ce nouvel endroit, remettant au passage un peu d'ordre dans sa tenue : elle regarda avec curiosité les "peintures" représentant un groupe de jeunes gens aux cheveux colorés, vêtus de cuir noir et maniant ce qui devait être des instruments de musique (même si leur style était un peu bizarre), prit dans ses mains une grosse peluche, farfouilla dans quelques tiroirs...

Eiji avait passé le reste de sa soirée enfermée dans sa chambre. Il etait pas en état d'aller voir ses parents ni même d'aller retrouver sa jolie succube. Il était épuisé et malgré cela, il n'avait quasi pas dormi de la nuit. Il avait eu la sensation d'être fievreux ce qui en soi n'était pas vraiment possible. Enfin il le pensait. Pourtant il tremblait et se sentait faible et il avait bien vite fait de faire le rapprochement avec Karla.

Toute la nuit il avait somnolé, pris de droles de rêves et de sensations. Il etait comme ailleurs et il avait parfois eu l'impression de sentir la succube auprès de lui. Il n'avait pas vraiment fermé les yeux mais avait aussi eu le sentiment  étrange d'être comme ailleurs. C'était étrange. Et surtout, il avait eu toutes les peines du monde à debander. C'était infernal. A un point tel qu'il avait failli pleurer de douleur.

Quoiqu'il en soit au matin, avant que la maison ne s'éveille, le jeune homme s'était rendu dans la chambre de sa maitresse. On était samedi et il n'y avait pas de cours mais Eiji avait match de basket. Surtout il voulait s'assurer que Karla n'allait pas faire n'importe quoi

« Tu as bien dormi ? »

Dit il refermant la porte derrière lui. Il ne portait plus sa robe de cérémonie mais un simple training avec un t-shirt. C'était sa tenue du club de basket, et en la voyant il sentit de nouveau certaines choses se passer en lui.

« Ecoute je vais devoir aller au basket aujourd'hui, il faut pas que tu te montres. Ca peut être dangereux pour toi et ils pourraient pas comprendre . Je vais tenter de trouver un moyen pour t'échapper ou plutot te renvoyer chez toi. »

Ouais parce qu'il y avait pensé toute la nuit, il ne voyait pas faire autre chose. Même s'il devait aussi avouer quelque chose

« Ceci dit j'aimerais aussi te garder pour moi. Tu sais c'était incroyable ce qu'on a fait »

Mais était-ce possible de garder enfermer une telle créature ? Cela paraissait pas vraiment être le cas . Et puis il fallait rester réaliste et logique avec lui même. Elle n'était pas de ce monde

« Ecoute mon père travaille aujourd'hui et ma mère va surement aller faire du bénévolat comme chaque samedi. Je peux demander à mon meilleur ami de passer te voir un peu pour pas que tu t'ennuies trop. »

Oui et puis c'était aussi la seule personne qui pour l'instant pouvait être au courant.

Karla ne s'était pas endormie tout de suite. Elle avait fouiné un peu avant de s'étendre sur le lit mais en restant éveillée. Lorsque toute les lumières furent éteintes et que la maison fut plongée dans le silence et les occupants dans leur sommeil, elle avait quitté discrètement la chambre et s'était dirigée vers celle des parents d'Eiji, guidée par une sorte de curiosité.
Elle n'eut pas trop de mal à repérer l'endroit où l'homme et la femme dormaient, se fiant à ses sens aiguisés, supérieurs à ceux des humains ordinaires. Elle entra doucement dans la pièce et contempla un court instant le couple allongé dans le lit et qui était tombé dans les bras de Morphée.

Elle passa une main sur le front de la mère du jeune homme et prononça une formule magique dans sa langue natale. Puis elle se dirigea vers le père et souleva la couverture ; il n'avait pour tout vêtement qu'une sorte de caleçon qu'elle abaissa doucement, dévoilant ses parties intimes. Elle prit le pénis dans sa main et lui procura une trique d'enfer en passant un petit coup de langue sur le gland ; puis elle l'engloutit entièrement dans sa bouche vorace.
Durant quelques minutes les seuls bruits que l'on entendait furent des bruits de succion et les gémissements de plaisir de l'homme qui continuait à dormir, faisant un rêve érotique des plus intenses. Quand il éjacula, elle avala entièrement le sperme chaud. Puis elle remit le caleçon en place et rabattit la couverture avant de retourner dans sa chambre...

oOo

Le lendemain matin, Eiji entra dans la chambre au moment où Karla émergeait de son sommeil.

- Tu as bien dormi ?
- Très bien, je te remercie ! répondit-elle avec un petit sourire.

Il portait une autre tenue que la veille et la succube la regarda avec curiosité.

- Écoute je vais devoir aller au basket aujourd'hui, il faut pas que tu te montres. Cela peut être dangereux pour toi et ils pourraient pas comprendre. Je vais tenter de trouver un moyen pour t'échapper ou plutôt te renvoyer chez toi.

Elle l'avait écouté sans mot dire, les sourcils froncés. Basket ? Quel était ce mot étrange ? Dangereux pour elle ? Elle faillit éclater de rire quand il avait dit cela.

- Ouais, je me doutais bien que tu savais pas comment me renvoyer là d'où je viens... finit-elle par lâcher sur un ton sarcastique.
- Ceci dit j'aimerais aussi te garder pour moi. Tu sais c'était incroyable ce qu'on a fait.
- Tout le plaisir était pour moi ! Ce que j'apprécie le plus chez les personnes de ton âge c'est leur sang chaud, leur vigueur et leur enthousiasme ! Ceci dit, je ne crache pas sur les vieux pots...
- Écoute mon père travaille aujourd'hui et ma mère va surement aller faire du bénévolat comme chaque samedi. Je peux demander à mon meilleur ami de passer te voir un peu pour pas que tu t'ennuies trop.
- Hors de question que je reste ici ! Je vais m'ennuyer à mourir si je reste cloitrée dans cette chambre ! Et puis j'ai un tas de questions à te poser sur ton monde. Je vais donc avec toi à ton fameux "basket" !

Le ton, la manière dont elle avait prononcé ces dernières phrases n'admettaient aucune réplique et si Eiji était assez finaud, il saurait très vite où était son intérêt... Toutefois, pour éviter qu'il n'ait des sueurs froides, elle ajouta :

- Si tu crains que je ne sois vue par tes parents, je peux très bien sortir par la fenêtre. Ensuite je te rejoins quelques mètres plus loin.

Son estomac se mit à gargouiller, signe qu'elle avait faim...

Dans un premier temps il avait pensé protesté et lui dire que ce n'était pas possible. C'était clairement la seule solution à faire et à dire. Non mais la situation était déjà assez pénible comme cela. Hors de question d'en remettre une couche en se baladant avec Karla dans la ville.

Mais alors qu'il pensait protester , aucun son ne sortait de sa bouche. Il était comme pétrifié et il avait la sensation une nouvelle fois de ne plus pouvoir maitriser son corps.  Il était comme sous l'influence de quelqu'un ou de quelque chose et il se doutait  que cela avait encore un rapport avec la succube. De plus en plus il se rendait compte qu'il avait été un peu trop insousciant vis à vis d'elle. Et que peut être il n'avait pas encore fini de payer l'addition pour avoir eu recours à ses services si spéciaux.

« Je je. »

Ayant du mal à trouver le rythme de son élocution, il essaya de souffler un bon coup. Etait-ce lié ou pas ? Etait-ce psychologique ? En tout cas, dès qu'il se mit à penser qu'elle pouvait venir, il retrouva la maitrise de ses mouvements. C'était absolument incroyable comme enchainement et le hasard était pour le moins heureux

« Tu peux venir mais il va falloir que je t'explique certaines choses et que déjà tu trouves une tenue  plus correcte. »

Avant de quitter la chambre, il montra donc ce qui restait de vêtements à sa soeur et lui proposa  de choisir quelque chose de décent. Il tenta donc de lui expliquer ce que cela voulait dire. L'occasion aussi de rappeler certaines choses sur le mode de fonctionnement de ce monde. Difficile de savoir par quoi commencer exactement. Mais en gros , les conseils et consignes avaient été de se faire la plus discrète possible mais aussi d'éviter de trop parler aux gens. Elle devait paraitre la plus normale possible et il avait dit qu'il la présenterait comme une cousine éloignée. C'était tout ce qu'il avait pu trouver dans l'immédiat.

Puis il était sorti , lui demandant de le rejoindre dans quelques temps. L'occasion pour lui d'avertir par téléphone son meilleur ami, Shenjo. Il devait être son complice la dedans. Son sac de sports sur l'épaule, il attendait l'arrivée de celle qui était désormais une forme de charge à subir. Au basket, il savait aussi que Funika allait le rejoindre vu qu'elle était poms pôms girl. Déjà comme cela pour ce matin, il avait du ruser pour qu'elle ne vienne pas avec lui comme d'habitude. Et pas certains qu'avec elle, l'histoire de la cousine puisse marcher. Bref , c'était la merde.

Eiji finit par capituler devant l'insistance de Karla : après tout, il n'était qu'un humain et elle, même si elle l'avait complètement oublié, une succube, c'est à dire qu'elle avait une force de persuasion et un magnétisme largement supérieurs à la normale.

Après qu'Eiji eut quitté la pièce, elle choisit parmi les vêtements de la sœur de ce dernier une tenue "décente". Dans l'esprit de ce dernier cela voulait dire une tenue qui ne devait pas trop attirer l'attention. Elle opta donc pour un jeans bleu délavé, un T-shirt blanc au col en V sur lequel était inscrit en lettres rouges POWER, qui la serrait un peu au niveau de la poitrine (de toute évidence la sœur d'Eiji était plus menue qu'elle et ne devait pas en avoir des masses, de poitrine...)  et une paire d'escarpins noirs.

- Cela devrait aller ! fit-elle en se regardant dans le miroir. En fait, même un sac de patates lui irait à merveille...

Elle ouvrit la fenêtre et sauta directement en contrebas, se réceptionnant sans mal. Là, elle quitta le jardin et franchit sans mal la barrière de bois, veillant à ne pas être vue de quiconque se trouvant dans les alentours. Quand elle arpenta la rue, elle s'intéressa au matériau qui composait la chaussée : s'accroupissant, elle toqua du poing contre la matière qui était grise, solide et compacte.
Un vrombissement lui fit lever la tête : "quelque chose" fait de métal et se déplaçant sur des roues s'avançait sur la route à un rythme tranquille. A la fois surprise et paniquée, elle faillit se réfugier dans un arbre pour échapper à cette créature quand elle se rendit compte qu'un humain, vêtu d'étrange manière, se trouvait à l'intérieur.

- Ce serait donc un... véhicule ?! fit-elle à voix haute. Mais où sont les chevaux ?

L'homme continua tranquillement sa route, non sans avoir jeté à la jeune femme un regard curieux. C'est alors que Karla sentit quelque chose dans l'air qui lui fit froncer les sourcils et le nez :

- Qu'est ce qui pue comme ça ?! s'exclama-t-elle. Il était manifeste qu'elle n'avait jamais eu affaire à la pollution atmosphérique et ses sens exercés l'avait rapidement sentie. Et encore on était à Seikusu et non à Tokyo, où l'air était encore plus pollué.

Levant la tête vers le ciel, elle vit au loin un curieux oiseau argenté qui laissait dans son sillage un long panache de fumée ou de vapeur.

- Un dragon ? Mais pourquoi ne bat-il pas des ailes ?

Elle espérait qu'Eiji vienne le plus vite possible car elle avait mille questions sur ce monde qui était vraiment trop différent du sien...

Seulement ce n'était pas Eiji qui finit par venir à la rencontre de la belle Karla non de loin de la rue du jeune homme. . Mais Shenjo le fidèle ami. La raison était simple et il allait lui expliquer.

« Je suppose que tu es Karla ? Moi c'est Shenjo l'ami d'Eiji. Il m'envoie à ta rencontre parce qu'il est  tombé sur sa  petite amie et il m'a  appellé à la hâte. J'habite pas loin heureusement . »

Il lui sourit et lui  tendit la main. Il était essouflé, il avait couru pour arriver à temps. Il habitait à trois rues d'ici  et c'était  une grande chance vu la situation.En sortant Eiji était tombée sur une Funika inquiète de pas avoir eu de ses nouvelles depuis la veille fin d 'apres midi. Cela expliquait son absence du moment.  Bon , il n'avait pas menti le petit enfoiré, c'était une vraie bombe qu'il avait face à lui. Shenjo etait au courant de toute l'histoire, du moins dans les grandes lignes. Il avait beau se dire que tout ceci paraissait complètement dingue, il avait fini par croire son ami en voyant pour de bon la belle succube.  Tout semblait prendre sens et puis il connaissait la passion pour ne pas dire l'obsession de son ami pour la magie. Lui même un temps s'y était intéressé avant de décrocher un peu. Il trouvait cela un peu trop bizarre et avait surtout eu peur de réveiller des choses qu'il pouvait pas maitriser.

Etait-ce parce qu'il était un an plus vieux, 17 ans donc, qu'il était plus mature sur le sujet ? Peut être, mais de façon générale Shenjo avait préféré se montrer plus intéressé par des choses plus concrètes, plus palpables. Et ce même si en voyant Karla, il se disait qu'il y avait peut être là de quoi regretter car le jeu en valait la chandelle.

« Tu es tres belle »

Dit il avec un petit sourire en coin. Difficile de ne pas la mater, notamment au niveau de ses formes et de son visage. Shenjo avait l'oeil aiguisé et déjà, il se sentait diaboliquement attiré par elle .

« Il va jouer son match de basket. »

Il disait cela d'un ton naturel, comme si elle pouvait comprendre ce qu'il lui disait . Il avait visiblement zappé le fait qu'elle n'était pas de ce monde, du moins pour l'instant. Sans doute parce qu'il était totalement fasciné par le physique de la jolie démone. Se rendait-il déjà compte qu'elle agissait sur son mental ? Non. Mais de toute façon Shenjo avait un esprit lubrique qui sans doute était déjà totalement réceptif à ce qu'on le corrompe. Il ne faudrait pas le forcer des masses d'ailleurs.

« On peut aller voir le match comme c'était prévu  ou faire autre chose. Je sais que les gens comme toi ont certains besoins »

Bon lui visiblement il savait de quoi il parlait et il ne s'embarassait pas des details comme Eiji. Ce dernier avait beau être un pote et avoir insisté sur le fait de pas la toucher, il était hors de question qu'il  laisse passer sa chance face à une démone du sexe. S'il avait eu droit à ses faveurs, lui aussi y aurait droit.  Portant un jeans légèrement delavé avec des baskets blanches, il avait un simple sweat à capuche noir avec une espèce de doudoune verte qui lui servait d e manteau. Une tenue un peu chargée car il ne faisait pas froid mais bon, Shenjo avait visiblement un coté frileux. A noter aussi qu'il portait sa montre au poignet gauche. Et alors que tout ceux qui passaient s'arreter pour fixer Karla, il se dit qu'il avait intéret à la planquer vite fait bien fait.





Shenjo l'ami qui vous veut du bien

Seulement ce ne fut pas Eiji qui se pointa mais un garçon à la chevelure brune et dont le style vestimentaire était similaire à celui d'Eiji. Il avait dû courir car il était légèrement essoufflé.

- Je suppose que tu es Karla ? Moi c'est Shenjo l'ami d'Eiji. Il m'envoie à ta rencontre parce qu'il est  tombé sur sa  petite amie et il m'a  appelé à la hâte. J'habite pas loin heureusement.

Joignant le geste à la parole, il lui tendit la main.

- Enchantée... répondit Karla, serrant la main du jeune homme. Dans sa voix avait percé une pointe d'agacement : elle était un peu irrité qu'Eiji ne l'ait pas rejointe comme c'était prévu, envoyant à sa place un type qui ne se gênait pas pour la reluquer (encore que cela ne la dérangeait en aucune façon) ; Eiji aurait pu éclairer sa lanterne sur de nombreuses choses concernant son monde mais avec ce Shenjo dans les pattes, qui ne devait avoir qu'une seule idée en tête (comme, par exemple, la sauter), ce n'était même pas la peine d'y songer...

- Tu es très belle !
- Merci... soupira-t-elle, levant les yeux aux ciel. Vous avez dû vous creuser la cervelle pour me le sortir ce compliment...
- Il va jouer son match de basket.
- Je vois...
- On peut aller voir le match comme c'était prévu  ou faire autre chose. Je sais que les gens comme toi ont certains besoins.
- Les gens comme moi ? Hum, est-ce qu'Eiji t'aurait mis au courant ce qu'il a fait hier avec moi ? Comment il m'a fait venir dans sa chambre ?

Si c'était le cas, ce Shenjo pourrait peut être répondre aux questions qu'elle se posait au sujet de ce monde qui était Terra Incognita pour elle.

- J'ai surtout besoin de réponses ! Par exemple, comment vous appelez ce type de véhicule ? Elle désigna du doigt un véhicule qui passa non loin d'eux. Il marche comment ? Avec de la magie ? Et ça c'est quoi exactement ? Elle leva la tête vers l'avion. C'est un dragon ? Et puis pourquoi l'air sent si mauvais que ça ?

La miss avait des questions. Shenjo ne savait pas pourquoi mais il avait rapidement compris qu'il ne  fallait pas essayer d'esquiver ou d'imposer ses vues. C'était une sorte de pressentiment. Alors, puisqu'en plus, cela pouvait lui permettre de marquer des points avec elle, il se décida à de lui montrer qu'il était capable d'apporter des éléments de réponse importants.

« C'est une voiture.  Cela marche avec de l''essence. C'est un peu comme si pour fonctionner elle avait besoin de boire un liquide précis. C'est efficace mais cela peut être dangereux à bien des égards. »

Bon cela confirmait qu'elle était vraiment pas de ce monde . Eiji avait donc bien dit la vérité. Et son autre question était encore une autre preuve de ce qu'elle  laissait paraitre. Là aussi, le jeune homme décida de lui répondre en étant le plus précis possible.

« C'est un avion. C'est comme une voiture sauf que c'est pour le ciel. C'est plus rapide et cela permet d'aller plus loin encore. Cela fonctionne aussi avec de l' essence mais c'est différent. »

Et la conclusion de tout cela allait lui donner la meilleure réponse possible à sa dernière question.

« Cela pue parce que c'est la pollution. Cela vient des voitures comme des avions. Et cela peut provoquer des maladies. »

Shenjo ne voyait pas quoi dire d'autres. Il avait essayé de lui faire plaisir. Et il espérait que cela lui permettrait de la voir un peu moins désagréable vis à vis de lui. Et qu'il pouvait aussi remplir le rôle de son ami.

« Il m'a expliqué dans les grandes lignes. J'avoue que cela parait fou mais vu que tu es là devant moi, je dois bien avouer qu'il n'a pas menti. »

Oui et cela offrait pas mal de perspectives. La fixant, il se doutait qu'elle devait de prime abord se méfier de lui. Mais c'était à lui de démontrer qu'il pouvait lui rendre des services. Lui souriant il ajouta

« On peut faire ce que tu veux. Je sais pas si tu as d'autres questions, si tu veux te ballader, aller voir Eiji ou je ne sais quoi. »

Bref il était à son service. Et elle pouvait lui faire confiance pour lui être dévoué. Même si forcément il y avait des arrières pensées.

Shenjo répondit donc aux questions de Karla. Les réponses éclairèrent en partie sa lanterne mais sur certains points elle n'était pas plus avancée. Sachant que si elle devait poser toutes les questions qu'elle avait en tête elle en aurait pour toute la journée (voire plus) elle choisit d'acquiescer d'un mouvement de tête.
Elle réagit néanmoins à l'évocation de la pollution :

- Et vous respirez constamment cet air vicié ?! Je ne sais pas comment vous faites pour le supporter parce que moi je commence à me sentir mal à l'aise... Vous devez le respirer depuis votre naissance pour que vous n'y fassiez plus attention.

Voulant changer de sujet, elle réfléchit à la proposition du jeune homme avant de répondre :

- Eh bien soit, promenons-nous ! On verra Eiji plus tard. J'imagine qu'il doit être occupé avec son "basket". Au fait c'est quoi cette activité ? C'est une sorte de tournoi de chevalerie ? Ils manient des armes ? C'est dangereux ? Au fait, Eiji a étudié la magie dans une école pour réussir à me euh... convoquer ? D'ailleurs, vous êtes dans la même classe que lui ? Vous êtes en quelle année ? Vous utilisez des baguettes magiques ?...

A nouveau ce fut le flot de questions. Elle qui voulait les remettre à plus tard, c'était complètement rapé !

Bon Shenjo allait être bon pour jouer au guide. C'était pas ce qu'il avait prévu mais le jeu en valait la chandelle. Cela pouvait lui permettre de passer du temps avec elle. Et puisque visiblement, elle avait du mal avec l'air ambiant, il venait d'avoir une idée.

« C'est une question d'habitude mais il est clair que cet air est nuisible. Mais on va aller dans un parc pas loin, c'est un peu plus vert et par ce temps c'est agreable »

Il lui sourit. Il ouvrait la route mais était presque à sa hauteur, ne manquant jamais une occasion  de la mater. Visiblement Eiji avait marqué des points  avec elle. Il faut dire qu'elle ne connaissait que lui et il entendait bien lui démontrer qu'il pouvait lui être tout aussi utile voire plus même.

« Le basket ? C'est un sport qui se joue avec un ballon. Il faut le mettre dans un panier placé en hauteur et cela se joue à 5 contre 5. C'est populaire ici et c'est loin d'être aussi dangereux que les combats de chevalier. On en fait plus de nos jours. »

Il lui sourit. Elle voulait savoir comment Eiji s'y était pris. Lui même ne le savait pas avait il envie de lui dire. C'était un coup de bol énorme. Et de ce qu'il savait, il était clair qu'il ne maitrisait pas forcé ment grand chose dans ce domaine.

« A vrai dire, la magie est plutôt interdite et mal vue dans ce monde. Eiji comme d'autres essaient en quelque sorte de jouer à l'apprenti sorcier avec des livres magiques et des rituels à respecter. Certains y croient d'autres pas. J'en ai un peu fait mais j'ai décroché mais Eiji  est un vrai passionné de cela et visiblement il a fini par réussir quelque chose d'important. »

Il ne savait pas quoi lui dire d'autres. Arrivé au parc, il marcha vers un banc et s'assit, lui proposant de faire de même. Il y avait des enfants qui jouaient, on entendait les oiseaux, on voyait la fontaine et les arbres autour d'eux. C'était déjà plus chaleureux . Et nettement moins emprunt du béton de la ville et ses odeurs.

« J'imagine que cela doit être compliqué pour toi de débarquer ici sans savoir combien de temps tu resteras »

Oui . Mais ce qui était certain c'est qu'avec une allure pareille, il n'y aurait pas de soucis pour elle à trouver des gens pour l'aider.

Shenjo proposa d'aller au parc, où l'air était plus pur ou, pour être exact, moins pollué. Le parc n'était qu'à quelques minutes de marche et durant le trajet, le jeune homme renseigna Karla sur les autres aspects de ce monde qui l'interloquait : ainsi le basket était un jeu se pratiquant avec une balle qu'il fallait mettre dans un panier et n'était pas dangereux, contrairement aux joutes médiévales, qui n'étaient plus pratiquées ; quant à la magie, elle était proscrite et ceux et celles qui se risquaient à l'utiliser étaient mal vus.

- Euh, qu'est ce qui leur arrive aux magiciens qui se font pincer ? On les brûle ? Existe-t-il un ordre de chevaliers ou un organisation qui s'occupe de les traquer ?

Elle jeta autour d'elle des regards nerveux, comme si elle s'attendait à voir débarquer toute une troupe de guerriers chargés de traquer les mages et les créatures surnaturelles. Mais la rue était calme et les quelques passants qu'ils croisaient en cette heure matinale avaient d'autres préoccupations que la chasse aux sorcières : un paisible retraité promenait son chien, une mère de famille allait faire ses courses en compagnie de sa fille, un groupe d'enfants jouait... Bref rien que de très banal.

Le parc était agréable et on y sentait moins la pollution de l'air. Cheminant dans l'allée, Shenjo demanda :

- J'imagine que cela doit être compliqué pour toi de débarquer ici sans savoir combien de temps tu resteras.
- Bah ! Je m'adapterai ! Pour tout te dire, il y a quelques mois, je me suis réveillée en pleine cambrousse, dans un autre monde, sans savoir qui j'étais ni comment j'étais arrivé là. Donc, question "débarquement", je commence à être rodée. Petite précision : Karla n'est pas mon vrai nom ; c'est un nom d'emprunt en attendant que je me souvienne du véritable.

Ils s'assirent à un banc et elle contempla longuement le jeu de lumière des rayons du soleil sur l'eau de la fontaine, créant ainsi un petit arc-en-ciel.

- Eiji pense avoir réussi à convoquer une succube mais je ne correspond en rien à l'idée que l'on se fait de telles créatures : je n'ai pas de cornes, pas d'ailes et ma peau n'est pas écarlate. Ceci dit, certains signes me font penser que je dois en être une mais le problème est que j'ai dû l'oublier, comme tout le reste. Je ne sais pas d'où je viens réellement ni pourquoi je suis devenue amnésique.

Shenjo se rendait compte qu'il y avait un décalage entre ses dires et ce qu'elle pouvait comprendre. C'était compliqué pour lui de se montrer clair et précis car ils ne parlaient pas le même langage.  Le vocabulaire utilisé, elle ne le comprenait pas. Du moins elle n'avait pas de rendu visuel de cela. Du coup, il essaya de préciser sa pensée.

« Quand je dis que c'est interdit c'est juste que c'est mal vu. Beaucoup pensent que cela n'existe pas et que les gens qui veulent la pratiquer sont en quelque sorte dérangés. Mais on ne les chasse pas non. C'est juste qu'ils sont mis à l'écart  et montrez du doigt. On se moque d'eux »

Que dire de plus ? Il l'observait et avait du mal à ne pas montrer son excitation. Mais il se disait que c'était aussi lié à ce qu'elle était. Contrairement à Eiji ; il avait du recul. Et il avait aussi pu se dire qu'il avait face à lui un être des plus pervers de par l' essence même de sa nature. C'était un avantage qu'Eiji n'avait pas eu . Ce dernier avait été dans l'émotion plus que dans la raison.

« Je comprends. C'est pas évident surtout que visiblement il n'y  a pas de vraies explications à ton arrivée ici. Cela reste un mystère. Eiji ne sait pas vraiment pourquoi. Et toi non plus surtout si tu me dis que tu n'as pas de mémoire. Tu n'as aucune réponse à tes questions. Et je doute que dans l'immédiat tu puisses en avoir. »

Il marqua une pause, la fixant toujours de ses grands yeux. Il avait envie de jouer la carte de l'empathie parce que cela pouvait servir sa cause. Il fallait se montrer sous un oeil sympathique. Quitte à en faire un peu plus que raison. Mais le jeu en valait la chandelle.

« Cela doit pas être simple  pour toi de recoller les morceaux sans savoir dans quel ordre ils vont. J'espère qu'un  jour tu pourras retrouver la mémoire. C'est le minimum qu'on puisse te souhaiter. »

Oui et sur ce point il était sincère. Continuant de la fixer, une question le taraudait. Il hésita un moment puis décida de la poser de manière claire et nette.

« C'est pas trop dur d'être une succube ? Je veux dire j'ai du mal à me rendre compte comment tu fonctionnes dans tes rapports avec les hommes »

Et de façon générale  c'était quand même dingue d'imaginer que cela puisse exister. Pourtant c'était bel et bien le cas. Et il devait bien admettre qu'il fallait le voir pour le croire.

Shenjo s'empressa d'éclairer la lanterne de Karla quant à la condition des magiciens et de ceux qui croient à la magie dans ce monde : ils étaient moqués, raillés, montrés du doigt. La raison en était qu'à l'heure actuelle, l'immense majorité des gens pensent que la magie n'existe pas.

- Ah, je vois, c'est plus clair comme ça... fit-elle d'une voix pensive. Shenjo enchaina sur les circonstances de son arrivée sur Terre, notamment le fait qu'Eiji ne savait pas vraiment non plus comment elle était arrivée ici. Cette dernière fit du doigt un geste de dénégation :

- Hum, je pense plutôt que les circonstances de mon arrivée sont on ne peut plus claires : Eiji a réussi son sort. Il voulait convoquer une succube pour satisfaire ses pulsions sexuelles et cela a parfaitement marché. Le souci est qu'il ne s'attendait pas à ce que la créature convoquée soit en grande partie amnésique.

Puisqu'elle parlait d'amnésie, Shenjo lui souhaita de tout cœur qu'elle retrouve ses souvenirs. Karla le gratifia d'un sourire qui aurait fait fondre un iceberg tant il était chaleureux.

- Je te remercie pour ces paroles. A vrai dire, je commence à retrouver petit à petit la mémoire : des fragments de souvenirs me reviennent ; de temps à autre j'ai des sortes de flashs, des tranches de ma vie passé qui surviennent brusquement. Par ailleurs j'ai l'impression que je retrouve petit à petit mes pouvoirs ; il y en a que je peux utiliser sans y penser mais certains ne se déclenchent que durant certaines circonstances.

Un silence puis Shenjo lui posa une question assez inhabituelle :

- C'est pas trop dur d'être une succube ? Je veux dire j'ai du mal à me rendre compte comment tu fonctionnes dans tes rapports avec les hommes.
- Pas trop dur d'être une succube ? Je pourrais te répondre en te demandant si ce n'est pas trop dur d'être un humain... Pour ce qui est de mes rapports avec les hommes, eh bien...

Elle se tut et se prit le menton entre les mains, réfléchissant à la meilleure manière de lui répondre. Son regard erra sur les passants, les arbres, la fontaine, l'herbe avant de revenir à Shenjo. Baissant les yeux, elle sentit une douce chaleur au niveau de son entrejambe, elle sentit également son excitation, le désir qu'elle lui inspirait. Prenant une fore inspiration, elle se leva et lui dit :

- Voila que tu as réveillé ma fringale de sexe ! Trouvons-nous un endroit où nous pourrons être tranquilles !

Tout en l'écoutant parler, le jeune homme de 17 ans ne pouvait s'empêcher de la fixer avec gourmandise. Elle lui plaisait et même si c'était une succube, il était certain que cela n'aurait rien changé qu'elle ne le soit pas. La fixant avec gourmandise, il était complètement sous son charme. Elle avait tout ce qu'un homme pouvait désirer et sa tenue , bien que finalement assez simple, lui allait comme un gant.

A vrai dire, il ne faisait plus vraiment attention à ce qu'elle racontait. Dans sa tête, il y avait une foule d'images qui se bousculaient. A chaque fois il se voyait avec elle dans des situations sexuelles et excitantes. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que si Eiji y avait eu droit, lui aussi le pouvait. Il était de son point de vue bien plus apte à le faire. Il n'était plus vraiment question d'amitié. Sur ce point, il se sentait frustré et jaloux du jeune homme. Il avait eu de la chance et il en avait bien profité.

Alors quand après avoir expliqué qu'au fond, son amnésie  était entrain lentement mais surement de se résorber, elle s'était levé d'un bond, comme si d'un coup, elle était prise d'une envie soudaine. Surpris, il avait d'abord cru qu'elle allait lui dire de plus la mater ainsi ou qu'elle avait envie de faire autre chose, voire même d'aller voir Eiji mais c'était tout le contraire puisqu'elle venait de dire clairement qu'elle était en fringale de sexe.

Fronçant un sourcil, il essaya de vérifier s'il avait bien entendu. Oui, elle avait bien dit cela, et c'était logique c'était une succube non ? Il n'y avait pas de quoi être surpris outre mesure. Pour elle, c'était un acte somme toute normale de coucher avec un homme ; c'était sa façon de se nourrir d'une certaine façon. C'était l'essence même de son existence.

« Oui bien sûr »

Forcément, il n'allait pas dire que non. L'effet de surprise passait, il se leva à son tour bien décidé à profiter de l'occasion qui s'offrait à lui. Il n'était pas fou. Et puisqu'Eiji était pas là, il allait le remplacer le plus avantageusement possible. A la abse il croyait que celui qui invoquait une succube, devenait en quelque sorte son maitre mais visiblement il s'était trompé.

« Il y a un love hotel pas loin. C'est un endroit où les couples vont pour coucher ensemble en toute discrétion. Ce sera parfait. Par contre laisse moi juste le temps de m'arranger pour être tranquille et ne pas être dérangé »

Il n'allait pas en dire plus sur qui pouvait venir les déranger. Il chipota à son smartphone, puis sourit à la belle succube avant d'ouvrir le chemin l'invitant à le suivre. Il devait se pincer pour ne pas rêver, Eiji venait de lui offrir sur un plateau la plus belle femme qu'il avait jamais vu au monde. Enfin était-ce vraiment une femme d'ailleurs ?

Marchant d'un pas rapide, ils arrivèrent après dix minutes au love hotel. Shenjo allait payer avec sa carte de crédit, il réfléchirait plus tard à comment expliquer à ses parents cette dépense. De toute façon il n'avait pas la tête à cela. Voyant bien l'oeil curieux et presque envieux de l'homme à l'accueil sur ce droôe de couple, Shenjo sourit en précisant la chambre qu'il voulait

« Médieval »

Visiblement il voulait marquer des points avec Karla. Oui parce que vu ce qu'il avait compris, notamment avec les chevaliers et la magie , elle devait venir de là.