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L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

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Ayumi Sayako

E.S.P.er

L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

dimanche 01 octobre 2017, 22:01:55

William Harding a toujours eu une vie à la fois mouvementée et simple, peu être en bonne partie par une soif d’aventure en vue de préparer une retraite bien méritée quand la quarantaine commencera par approcher. La guerre a toujours eu été un moyen d’offrir à la fois sa dose d’aventure et d’opportunité, un mélange qui se marie très bien. D’abord envoyé dans l’armée pour l’éloigné du manoir des Harding et surtout d’un frère qu’il n’a jamais apprécier, le seul choix où Sir Harding, son père, lui a laisser étant le choix entre l’armée de terre où le naval, tout frais payé pour les études. Étrangement, le choix d’avoir opté pour la marine semble l’avoir émerveillé, en bonne partie d’un taux de mortalité plus élevé chez les marins. Pour William, c’est un point de vue radicalement différent puisque dès qu’il s’agit d’un peuple moins évolué, l’être humain a tendance à oublier le mot « conquête » quand il s’agit d’apporter la civilisation et il est connu qu’un barbare peu civilisé n’est pas capable de géré ses propres terres malgré que ses ancêtres soient là depuis moult siècles. L’être humain a besoin toujours d’une excuse pour se voiler la face, William non. Ils avaient qu’à modernisé leurs société au lieu de jouer les maîtres du monde il fut à une époque et être incapable d’évoluer !

Avec le récent coup de théâtre qu’il y a eu dans l’une des plus grande cité elfe de la part de William, il est tout à fait naturel que ses supérieurs le récompense avant de lui proposer sa future mission. Les cités arbres étaient destiné à tomber dans quelques années mais pour avoir piéger la flotte au port avec un navire elfe en feu faisant office de leurre avant de la paralysé à coup de boulet enchaîné a été un coup de génie qui a sauvé à la fois beaucoup de vie humaines et de ressources. Les victimes civils pendant le bombardement ? Qui se soucie des pertes civils, surtout quand elles sont elfiques ? Un détail qui ne figurera même pas dans l’histoire. Son nom non plus, l’Amiral ayant pris la plupart des éloges, s’est contenté de le citer que pour son plan. Peu être parce que Will est en bon terme ? Ou peu être est ce un crétin qui a peur de se voir dans un miroir ? Peu importe…

William bouillonne intérieurement, lui en ce moment même à la capitale, dans une des salles d’attente de l’académie maritime de l’Enclave où il est censé ses supérieurs directs. Sa récompense dans les colonies elfe n’attend que lui. Une récompense en terre ? Les vaincus sont toujours dépouillées après tout. Peu être sera-t-il nommé gouverneur ? Peu être même Lord ? Peu de chance pour le dernier, il faut l’aval de la chambre des nobles. Dommage, la vengeance sur son frère attendra. Un peu abus de lui même ? Certainement… En tout cas, c’est en tenu militaire que le capitaine William Harding rentrera dans une pièce composé de plusieurs bureaux. C’est donc confiant, d’un salut militaire qu’il se présentera à plusieurs hommes nobles de haut rangs mais aussi à l’amiral qu’il a servi jusque là. Au pieds de l’un de ses bureaux et à genoux, une elfe mise aux fers habillés en vêtements de nobles partiellement en lambeau, avec de la suie sur des vêtements qui se voulaient autrefois luxueux. Assez calme cette elfe, certainement dû à un enchantement assez puissant pour la tenir en laisse. Depuis quand le gratins de l’Empire s’amuse à se présenter ici avec une esclave ? Elle n’a rien à faire dans un lieu d’aussi grande importance. Wil chassa cette pensée, il ne doit pas marquer la moindre hésitation devant le gratin militaire de la nation.

« My Lords, Amiral… Je suis le Capitaine William Harding, vous m’avez convoqués ici même. »

Lie Matoï

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 1 mardi 03 octobre 2017, 00:52:13

Weila Weiss était une fille de bonne famille de la haute société. Bourgeois, ses parents étaient des entrepreneurs dans le plus riche et accompli des ports appartenant aux elfes. Elle était éduquée dans l’art de la magie et du combat par sa famille en vue de la marier à un noble influent et élever la valeur de la dynastie des Weiss. Malgré sa jeunesse et son apparence frêle, elle dissimulait derrière son sourire éclatant une attention vers les approches nettes et efficaces, dans les négociations comme pour maîtriser un adversaire physiquement. Âgée de 17 ans, elle se prépara à rencontrer le candidat de rêve pour son mariage et son ascension vers la monarchie. C’était un prince avec un charme exquis et une attention pointilleuse pour les bonnes manières avec un esprit sain. Weila se comparait à lui dans un sens, méticuleuse de l’image à adopter avec un futur partenaire. Il l’attendait dans un établissement prisé des riches, dans le haut secteur de la cité portuaire. En chemin, elle observa une scène horrible à l’horizon : les navires de guerre humains étaient là, formant un blocus  infranchissable. Ce qui manquait dans le domaine de la guerre et de sa technologie de la mort, le peuple elfique se concentrait sur le commerce intérieur et la magie. Il se voyait comme une race pacifique, concentré sur leurs traditions et la vie harmonieuse avec la nature et ses éléments vénérés comme des catalyses divins. Mais le développement de la « civilisation » humaine devint un problème sérieux qui devient une catastrophe sans précédente pour cette race désormais la cible d’une phase de conquête. Nul besoin de dire que le rendez-vous galant fut annulé.

C’était l’impasse, dans la mesure où l’évacuation à l’intérieur était difficile pour une masse de population atteignant dans les 100 00 elfes. Les Weiss voulurent acheter leur passage en lieu sûr. Alors que la transaction avec les nobles étaient sur le point d’être conclue, les humains attaquèrent grâce à un leurre. Un navire elfique servit de distraction pour déployer un assaut fatal à coups de boulets. La flotte des elfes rejoignirent le fond de la mer. Parmi les bâtiments touchés, il y avait la résidence de Weila dont elle se retrouva prisonnière sous les débris. Des heures durant elle fixa le visage de feu sa mère dont un lourd débris ôta la vie en atteignant sa tête, le sang coagulé formant un tapis morbide et rougeâtre.  Une colère silencieuse la gardait éveillée, attentive au moment où on venait chercher dans les décombres. Ces horribles humains la trouvent étendue, sauf que l’adolescente était prête à les geler avec sa magie sur un rayon de 7 mètres. Leur ôter la chaleur les paralyse assez longtemps pour tenter une fuite. Futile, puisqu’un soldat plus expérimenté avec la magie résiste au tour de magie et capture Weila par la force.

Des chaînes lourdes sont attachées aux chevilles et poignets de l’elfe. Un puissant enchantement est imposé pour la garder au pas et sous un contrôle complet. Après un coup de crosse sur la tempe, Weila tomba dans les pommes jusqu’à son réveil dans un lieu lointain. Ce n’était plus la ville portuaire du nord, ni des enceintes elfiques. L’enclave humaine dans toute sa terreur. Une civilisation ayant adopté le chemin de la guerre, du mépris et de la crainte, elle se démarque de par son architecture baroque. Cette opulence des bâtiments atteignant des tailles de Titan faisait sentir la captive comme un insecte insignifiant qui observe des colonnes montrant l’imposante volonté des humains.  En étant traînée de force dans une Académie, elle voit la nef élevée très haut avec des peintures vitraux de la force de l’esprit des Hommes et leur rapprochement vers les dieux. Weila est alors dégoutée par cet affront moral et religieux. Elle ne sourit pas, ne se plait pas et reste silencieuse comme un de ces portraits accrochés aux murs à l’honneur d’individus qu’elle ne souhaite pas connaître.

On l’a pose brutalement au sol. Contre l’un des bureaux d’une grande salle où des hommes richement habillés attendent quelqu’un d’autre, n’offrant aucun regard à la créature soumise à leurs pieds. Quelques minutes plus tard, un homme en habit militaire entre et se présenta dans les règles auprès de ses supérieurs. Ces hommes n’étaient pas seulement des nobles, mais des sénateurs de la haute magistrature de la nation humaine connus sous les pseudos de « lords ». Tous étaient âge au-delà de la quarantaine, dont la plupart sont marqués par leurs rides et leurs cheveux blancs. Seul l’amiral reste debout auprès du doyen. Ce dernier, Lord Lakrain, prend la parole.

- Capitaine Harding, repos. Comme vous le savez, on vous a convoqué pour parler de certaines affaires. Tout d’abord, il est tout à fait respectable de vous accorder notre gratitude pour le coup spectaculaire dans le Nord contre ce port si précieux pour ces animaux. La racaille a été décimée en majeure partie et le reste mis en esclavage. Bien que l’Empire va publiquement donner le mérite à l’Amiral Foster ici présent, il est convenu de ne pas vous laisser sans trois récompenses.

- La première récompense est le cinquième du pillage de la ville portuaire…il est à toi, gamin. Tu trouveras tout cela chez toi. Dit l’amiral Foster avec un sourire amusé pour son subordonné.

- Moi, Lord Valtomé, je vous offre ce document cacheté. Il s’agit de votre invitation pour le  prochain Cursus.

Le Cursus était un rassemblement hebdomadaire entre les membres du Sénat, de l’élite oligarchique, au sein du Sénatorium. William Harding vient d’obtenir le privilège de rencontrer ces gens dans cinq jours et le demander une requête personnelle de toute nature sauf le meurtre. Un exemple classique serait l’Imperium, le pouvoir de commandement sur une légion. Encore fallait-il obtenir l’accord lors de ce dit Cursus. Le sénateur Valtomé tend alors le document au capitaine.

- Prenez le temps de réfléchir à votre demande. Plus elle sera ambitieuse et plus vous aurez de comptes à nous rendre, compris ?

- Bien. Reprenons la conversation. Capitaine Harding, nous sommes bien conscients de votre ambition pour la guerre et pour la gloire. Vous avez énormément de cran et de courage. Vous êtes surtout une figure montante au sein des militaires. Il serait « décevant » de voir un incident survenir et compromettre votre carrière. De plus, on a eu vent de votre personnalité plutôt coloré. Je peux vous dire une chose capitaine, selon ma propre expérience : vous risquez d’avoir des ennemis sur votre dos tôt ou tard. De ces faits, je vous offre une dernière récompense à votre image…cette chose à côté de mon bureau.

Lakrain désigne du doigt la silencieuse et passive Weila, bien présente mais indifférente à ce que ces hommes se disent. De toute façon, aucun de ces hommes ne portent le moindre regard sur cet être inférieur à leurs yeux. Elle remue les bras, faisant un bruit léger avec les chaînes lourdes. Elle porte son regard vide et froid sur le jeune capitaine, comprenant alors que c’était lui le responsable de son malheur.

- Ne vous méprenez pas capitaine, nous sommes très loin de vous comparer à cette chose. Toutefois, elle a essayé de mettre à mal plusieurs de vos camarades lors du pillage. Son talent pour le combat est perceptible et pourrait vous être utile. Je vous l’offre comme esclave ! Faites-en votre aide personnelle, ou ce que bon vous semble. Ce sera tout. Rompez.
« Modifié: mardi 03 octobre 2017, 02:41:14 par Lie Matoï »

Ayumi Sayako

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 2 mardi 03 octobre 2017, 18:57:16

Difficile de cacher sa joie devant tous ses vautours quand son Amiral lui apprendra qu'il a été plus que généreux. Si il resta stoïque, le petit sourire de satisfaction sera perceptible, surtout devant un public qui fréquente quotidiennement des menteurs et des hypocrites. L'Amiral Foster venait de lui offrir une petite fortune commençant à avoisiner celle de sa famille. De quoi narguer son frère aîné. Et ce n'est que la première.

"Je vous remercie Amiral, se fut un plaisir de servir sous vos ordres."

Maintenant reste à savoir comment écouler le butin mais pour cela, il verra bien selon l'inventaire. Déjà, un petit plus à ses hommes semblent naturel à son tour, il n'est pas corsaire, n'a pas à donner une part du butin mais Foster non plus, bien que pour celui-ci c'est une question de ne rien devoir à William tout en gardant une bonne relation avec. Mais assez réfléchis qu'il recevra la lettre cachetée. Une invitation pour le prochain Cursus. Wil ne sait pas trop comment prendre la nouvelle, autant ça lui garantissait un avenir, autant si l'élite sont aussi dépravé que son frère et aussi arrogant que son père, il devra ronger son frein et jouer au faux-cul dans une assemblée de faux-cul. Il vous dira seulement que ce n'est qu'un mauvais moment à passer.

"C'est tout à fait compréhensible et merci de votre conseil, My Lord. J'y prendrais le temps d'y réfléchir."

Il en a déjà une vague idée mais ce n'est pas un mensonge, juste une formule de politesse parmi tant d'autres. Qu'il soit fils de comte n'y changera rien, il n'est pas spécialement attaché à ses terres. De toute façon, William peu être considéré comme quelqu'un qui a la bougeotte. Viendra assez vite le sujet comme quoi le capitaine a une personnalité un peu à part. Des ennemis, mis à part sa propre famille, il en a déjà depuis son passage à l'académie mais la différence est que maintenant avec une situation plus stable, les personnes qu'il risque de frustrer seront un poil plus chatouilleux.

Arriva enfin la dernière récompense mais au fil de la conversation, William commençait à se douter de sa présence. Lakrain s'y prendra en deux fois en présentant l'elfe mise au fer, bien plus apte à offrir des lettres de grande valeur qu'à présenter un trophée. Un agissement typique d'un bureaucrate au point que Will n'y en voudra même pas pour cette comparaison un peu maladroite. Le capitaine n'irait pas jusqu'à comparer une elfe à "cette chose" comme Lakrain semble considéré Weila mais pour quelqu'un d'inférieur, certainement. Après tout, ce n'est qu'une esclave, un individu qui n'a plus qu'une valeur marchande. Avoir une esclave à ses ordres n'est pas vraiment ce qu'il avait prévu, encore moins "se mettre à la mode" quand on sait que le prix des esclaves elfes ont explosés vu les résultats de la dernière campagne militaire mais soit, c'est toujours un don non négligeable, surtout qu'elle est visiblement bien enchantée. Il finira par recevoir l'acte de propriété des mains d'un secrétaire présent dans la pièce qui était un peu à part.

"Je vous remercie My Lords. J'espère revoir certains d'entre vous au Cursus."

Si on lui a dit de partir, c'est pourtant un peu vers le bureau qu'il se dirigea, plus particulièrement vers l'elfe. Cheveux blancs, virant sur la couleur du crystal et yeux couleur rubis, comme Will n'est pas spécialement insensible aux charmes des elfes, il a très bien compris où Lakrain a voulu en venir quand il a cherché à la comparer à un trophée. C'est clairement un trophée d'une prise de guerre, cette femme est magnifique mais William ne s'arrête pas là, il a entendu plusieurs de ses hommes de parler d'une elfe contre qui ils ont frôlé la catastrophe. Un trophée a une valeur aussi sur la manière dont on l'obtient et si sa capture a donné du fil à retordre, le trophée n'en devient que plus méritant. Pas comme ses nobliaux qui vont se veut jeter sur le marché aux esclaves pour avoir leurs elfes et se pavaner partout avec. Quelle bande de dépravés...

"Je suis le Capitaine William Hardking et dorénavant ton propriétaire et seul maître. Qu'est ce que tu attends ? Viens. Ses messieurs n'ont toute leur journée à attendre que tu partes."

C'est simple, c'est rapide et froid à la fois. Si il hésite ou montre un peu de faiblesse, ça sera en tirant la chaîne à son cou qu'elle la fera se dépêcher. Hors de question de perdre la face devant ses gens, surtout ses gens là puisqu'en temps normal, William se moque un peu ce que l'on pense de lui. Si un peu plus de conversation il devait y avoir, et y en aura certainement plus, ça se fera dans le couloir car Harding veut l'examiner d'un peu plus près. Voir sa santé, ne serait ce qu'en lui faisant ouvrir la bouche pour voir si elle n'a pas un problème dentaire ou un hématome qui ne se guérit pas aux bras et surtout au niveau du crâne ou de la tête. Pour arriver ici, après tout elle a emprunté la mer et certaine personne ne supporte pas l'océan et durant le voyage, elle a dû prendre des coups. Pendant l'examen médical du pauvre, le capitaine s'adressa à elle.

"Comment tu t'appelles ? Cursus, spécialité et même un peu de ton passé ? Et pas de détails larmoyants, je pense que tu as une idée qui je suis, je ne pense pas que tu me feras tiré une larme."

Lie Matoï

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 3 jeudi 05 octobre 2017, 22:28:15

Les Lords sont alors satisfaits et terminent la rencontre avec le document officiel de propriété sur l’esclave albinos donné à William. Alors qu’ils attendent avec une patience exceptionnelle que le capitaine reparte avec « la chose », ils s’observent avec un regard mesquin sur leurs lèvres. La conquête au nord serait une bonne source de revenus pour l’Empire et donc pour le Sénat. Le succès fulgurant de ce jeune homme tournerait rapidement en une arme contre l’ennemi elfique mais aussi en outil de propagande auquel l’élite avide de pouvoir comptait utiliser pour leurs intérêts. Les sénateurs ne peuvent certes deviner la requête du capitaine le jour du Cursus, mais chaque investissement finit toujours par leur apporter du capital politique.

Weila Weiss passa tout ce temps à refléter sa vie jusqu’à présente, comment elle ne pourra plus jamais revenir en arrière alors qu’elle est désormais sous la domination de ce jeune homme montrant une politesse forcée envers les politiciens. C’était comme dans une rencontre cordiale entre les élites elfiques ; des apparences essentielles avec de vraies pensées bien dissimulées derrière une façade de bonnes manières. Elle reste de glace face à lui, perturbée par sa proximité et dégoûtée d’être contrainte à se relever. Au moins elle peut constater la nature réciproquement froide du soldat qui la contraint à se relever d’un mouvement sec sur la chaîne. Le bruit lourd du fer claquant sur sa peau montre la lourdeur du fardeau porté par l’adolescente. D’un grand soupire, elle baisse le regard et se résigne à marcher en direction de la sortie avec William, son maître. Weila se concentre en vain pour accumuler sa magie dans la paume de sa main, sur le bout des doigts, dans un espoir futile de se battre une dernière fois en toute dignité. Elle pousse un grognement faible, se tenant droite.

- Qu’aurais-je à dire…vous avez ruiné ma ville natale, vous avez détruit ma maison et ma mère est morte. Je n’en ferai pas une histoire larmoyante, mais ce sont les faits.

Weila montre ainsi son habileté à garder un ton détaché, froid, même mécanique. Sa concentration la faisait se détacher de bien des émotions. Ainsi, elle peut ignorer pour un bref moment la douleur de revoir l’image de sa mère baignant dans son propre sang.  Elle secoue la tête, détourne le visage avec dédain au toucher de cet homme. Ses poings se ferment, rassemblés devant sa propre poitrine tandis qu’elle lâche des sons de mécontentement. Son corps d’apparence fragile est souillé par la suie, par les marques de coups donnés depuis sa capture. Elle revoyait les images de ces marins barbares affligés de coups vicieux à ses bras, ses jambes, son ventre. L’un d’entre eux l’avait menacé de mort. Weila ne peut donc pas se sentir à l’abri, pas maintenant. Elle tente de reculer et de repousser William pour tomber sur le sol.

- Pourquoi me garder en vie ? Je ne ferai que vous poser des problèmes ! Vous vous fichez de ce que ces hommes vous offrent !

Haletante, elle exprime tout aussi soudainement des émotions vives, virulentes. Elle ne comprend pas pourquoi avoir survécu au massacre, pourquoi vivre désormais comme une esclave à la botte d’un humain. Elle frappe le sol de ses poings et rage. D’un mouvement de tête, elle repousse sa belle chevelure blanche et fixe de son regard de rubis le capitaine William.

Ayumi Sayako

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 4 vendredi 06 octobre 2017, 00:39:12

Pas de coup à la tête visiblement mais ailleurs si. Pas besoin de crier au génie pour savoir ce qui s’est réellement passé : ceux qui l’ont frappé sont parti du principe que si il abîmait ce joli minois, ça serait comme abîmer de la marchandise et donc s’attirer les foudres du contremaître du navire si ce n’est pas du capitaine en personne. Le point de vue, William le comprend. Par contre s’en servir de défouloir lui ait un peu inconnu, surtout si il n’y a aucune raison derrière. Ou à moins qu’elle n’ait collé une sacré frousse à ceux qui l’ont capturée ? Il va falloir quand même la soigner, dans son état elle n’est même pas capable de porter une épée.

L’écoutant de parler de sa ville natale, le capitaine sera d’accord sur une chose et si d’abord on peut croire à une moquerie, c’est sur un ton complètement sérieux qu’il répondra.

« En effet, ce sont des faits. »

Et c’est à peu près tout. Ce n'est même pas de la moquerie ou du sarcasme, Weila vient de le dire elle même : c'est les faits ! Au moins les deux individus sont au moins d’accord sur une chose : celle-ci même si ce n’était pas vraiment la réponse qu’une personne censée aimerait entendre.

Cependant, la suite sera un peu plus désagréable, pas pour les oreilles de l’elfe mais pour sa propre personne. Alors qu’il l’examinait, Weila détourna le visage avec dédain. Qu’elle évite son regard est une chose que William pourrait comprendre mais pas cette action. Le fait qu’elle chute en arrière lui fera gagner quelques secondes car dès qu’elle aura fini de poser sa question stupide, c’est une gifle magistrale qu’elle se prendra au visage au point qu’elle raisonna dans le couloir, faisant retourner quelques fonctionnaires qui n’était là que de passage. Il vient d’abîmé la seule partie de son corps qui ne l’était et gentleman comme il est, c’est seulement une gifle là où beaucoup d’humains se seraient contenté du poing. Oui, Will’ n’aime pas trop tapé les femmes et tout elfe qu’elle est, ça reste une femme. Si Weila en a la lèvre qui saigne, elle ne pourra que s’en prendre à elle même.

« Je n’aime pas ce petit air, il va falloir changer ça… Et ensuite. »

Il posa un genou par terre, pour lui prendre le visage par le menton, la forçant à le regarder droit dans les yeux. Il est peu être temps de lui faire comprendre comment fonctionne le monde.

« Les puissants guident les faibles et battissent des nations et des empires. Quand ils deviennent faibles, ils se font tôt ou tard détrônés par d’autres puissants. Un roi qui ne se contente que des liens du sang est un roi faible qui perdra un jour sa couronne au profil d’un autre. C’est ainsi que fonctionne le monde. Si ta race n’a pas été capable de protégé ce qu’elle a construit, c’est qu’elle est devenu aussi faible que ce roi au fil des siècles. Avec ce raisonnement, cette noblesse elfique que tu sembles si idolâtrés est bien plus responsable de ton sort que je ne le suis. Quand tu auras réussi à te rentrer ça dans le crâne, tu les détesteras bien plus que moi et à juste cause : votre élite dépravée préférait ce pavané avec leurs grands airs dans leurs palais qu'à mettre le minimum nécessaire dans le budget militaire pour protégé ses concitoyens. »

Lui aussi il est capable d’avoir quelques petits excès d’émotions vives. La leçon devant témoin aurait peu être en revanche éviter. William repoussa le visage dont l’une des joues à rouges, pour la faire chuter en arrière.

« Pleures en si ça te chante mais je n’ai rien fait d’autres que d’accéléré ton sort. Quand à ton rôle, il a pourtant été très clair : pour me protéger et me servir. Ah et autres choses : ton nom. Je ne le demanderais pas une deuxième fois. »
« Modifié: vendredi 06 octobre 2017, 00:57:18 par Ayumi Sayako »

Lie Matoï

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 5 lundi 09 octobre 2017, 07:31:08

Weila a l’habitude de lire dans les gestes des gens. Son pays n’était certes pas une utopie parfaite, mais son  peuple avait des manières, une discipline quant ils discutent les uns envers les autres. Elle a vu ces elfes de noble famille avec une politesse impeccable mais avec des intérêts égocentriques. Elle voyait dans leurs humeurs ce qu’ils se dissimulent derrière leur tête. Sauf qu’ici, le capitaine William est un être complètement opposé. Aucune émotion perceptible sur son visage, juste une statue rigide, un cœur de glace que la jeune esclave ne pourrait imiter avec sa magie. Elle le trouve alors imprévisible, avec un brin de mystère quant à ses intentions. Voilà pourquoi elle tente la provocation avec son ton plus élevé. En retour, l’elfe albinos reçoit une claque monumentale sur le visage. Le son retentit dans toute la pièce. Son visage pivote sur le côté et l’adolescente lâche une douloureuse plainte. Sa main frotte la partie touchée, les larmes se retenant de couler de ses yeux de sang.

Dans des circonstances normales, l’elfe serait encore plus furieux, ou s’excuserait. Mais elle réfléchit beaucoup trop. Une pauvre esclave sans valeur aurait reçu bien pire comme punition. Ce capitaine a bien le pouvoir d’infliger des blessures plus graves à sa seule discrétion. Sauf qu’en le voyant ménagé la gifle, Weila comprit que les questions idiotes et les petits airs de dédain ne fonctionnent pas sur l’humain. Elle relève le menton par la contrainte et fixe le jeune homme dans les yeux, clignant les siens à quelques reprises. Son buste tendu avec le poids des chaînes l’incommode, mais elle ne peut répliquer. La leçon de vie du capitaine lui est alors pertinent, silencieuse tandis qu’elle apprend quelque chose de plus utile que de manger convenablement à la table. Les hommes voyaient le pouvoir comme une succession entre les plus forts et les elfes vivraient dans une désillusion conduisant à leur chute. Elle avait peur…une peur que cet homme soit dans le vrai et brise l’amour de l’elfe blanche pour son peuple. Les elfes voulaient la paix, pas la guerre. Pourtant, William remet cette perception en doute. L’esclave garde un silence gêné, un peu coupable. Repoussée, elle tombe les fesses sur le plancher avec les jambes repliées contre son bassin.

- Weiss…Weila Weiss. C’est mon nom. Qu’en est-il de vous, si je peux me le permettre ?

Ce type n’est pas une brute, ni un ignoble individu comme les sénateurs. Sa discipline est rude et sans délicatesse, mais efficace avec la bonne personne, comme Weila. Celle-ci tente de se relever, gigotant les poignets et les chevilles pour dégager les chaînes et ne pas retomber comme une cruche devant le capitaine. Elle conserve encore une fierté personnelle bien appropriée à sa condition actuelle. À quoi bon recevoir de nouveaux coups aussi rapidement ? L’adolescente étant de nouveau debout, elle montre un éclat nouveau dans les yeux. Ce maître a beau détruire sa ville natale, il reste pas moins un être intriguant pour la demoiselle.

Ayumi Sayako

E.S.P.er

Re : L'elfe et le capitaine [PV Lie Matoï]

Réponse 6 lundi 09 octobre 2017, 19:15:00

Le point de vue de William est cruel mais réaliste, n’étant pas le genre à se limiter sur une barrière entre le bien et le mal. A la guerre il y a toujours des morts et peu importe comment elle se termine, c’est le vainqueur qui écrit l’histoire et il omettra toujours quelques petits détails gênants. Le jeune capitaine aurait très bien pu mentir ou en rajouter sur le peuple elfe mais en avait-il vraiment l’envie ? Il a surtout aucun intérêt à le faire : elle est une esclave et elle a un enchantement. Il aurait très bien pu snober la question et se contenter de la gifle.

De nouveau une question que la première personne lambda pourrait considérer comme stupide: il s’est présenté à elle dans les bureaux, cela pourrait largement suffire sauf que Will reconnaîtra le protocole typique de la noblesse et de l’aristocratie. Sans avoir eu de détail, il se doute bien que la jeune elfe est issue de ce milieu. Refrapper ou soupirer à la question ou tout simplement lui dire de l’appeler « maître » comme le ferait beaucoup ? Will vient de ce milieu, ça serait stupide de sa part de ne pas suivre lui aussi le protocole. Et puis tout compte fait…

« Capitaine William Harding du Zenith, second fils du Comte Harding. Bien Weila, on doit y aller, le carrosse nous attend. Je tiens arriver arriver au manoir avant la tombée de la nuit. » Dit-il avec un certain sens du protocole. Par contre la courbette, Weila pourra toujours l'attendre longtemps, c'est à une esclave à qui il s'adresse.

William a un certain sens de la manipulation, tant qu’il a quelques choses à y gagner et que ce n’est pas trop laborieux pour des résultats à long terme. Là où certains se serait amuser à la démolir psychologiquement en ôtant le nom d’un esclave, en estimant que ses créatures n’ont pas à en avoir, le capitaine lui laisse car l’avoir appeler par son prénom de manière aussi anodine n’est pas un hasard. Vu la manière dont les sénateurs l’ont traité, c’est même une véritable fleur qu’il lui fait. Que Weila voit une manière de ne pas savoir s’y prendre correctement avec les esclaves, libre à elle de le croire mais le Capitaine veut que l’elfe se rende compte par elle-même de cette chance qui lui offre, cette chance qu’est de garder son nom et son identité. William veut une esclave prête à donner sa vie pour lui, si elle peut le faire sans qu’il ait à donner des ordres précis à chaque fois après qu’elle se soit attraper un pseudo syndrome de Stockholm (encore faut il qu’il connaisse ce syndrome!) en ne voyant que par lui, c’est encore mieux !

Montant dans le carrosse, ils prendront la direction d’un petit manoir qui ne paie pas de mine en dehors de la capitale. Rien à voir avec le castel familial, c’est surtout une raison qu’à trouver son père pour éloigné William de son fils fétiche quand ce dernier revient sur terre après un long séjour en mer. Pas le grand luxe mais ça reste un manoir avec quelques terres qui était à l’origine utilisé pour quelques séances de chasse après une visite officielle à la capitale, Will s’étant contenté de prendre que quelques serviteurs pour l’entretien. Il y a largement plus impressionnant mais pour un marin c’est amplement suffisant. Une chose est sûr, le voyage sera calme, William se contenta de lire la lettre donnée ainsi que l’acte de propriété de Weila, pour voir de ses propres yeux la liste des enchantements utilisés. Il n’en compris pas grand-chose si ce n’est que les quelques gouttes de sang qu’il a donné avant d’être nommé Capitaine ont dû servir pour le dit enchantement.

Au moment où le carrosse commencera à s’approcher des terres, Weila entendra Will parler au cocher, comme quoi une fois rentré, qu’il aille chercher le médecin du village le plus proche en prenant soin de ne pas donner plus d’indication que nécessaire. Nul doute que quand il va arriver, l’individu ne va pas apprécier de s’être déplacé la nuit tombée pour une elfe mais une fois là, il n’aura pas d’autres choix que de la soigner si il ne veut pas rentrer à pieds. Il se rassis en face, regardant de nouveau l’elfe là où il a plus passé son temps à regarder le paysage durant le voyage. Il ne s’attend à aucun remerciement.

« Ne va pas croire que je te prends par pitié. Dans l’état actuel, tu serais incapable de tenir une épée. »

Peu importe ce qu’il dira, celui qui appréciera le moins son geste sera certainement le médecin lorsqu’il arrivera la nuit tombée en croyant à une urgence alors qu’il aura « juste » une elfe à soigner.


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