Nekomania [Chocola et Vanilla]

Aujourd’hui était une journée assez spéciale au harem Warren. Une journée très particulière, en réalité, placée sous de magnifiques auspices. Ce n’était pas un jour comme les autres, car, aujourd’hui, Mélinda célébrait le double anniversaire de créatures très particuliers, des petites boules de poil qui étaient très aimées au harem, adulées même, et qui avaient grandi en leur sein. Mélinda se rappelait encore de la foi où elle les avait trouvées. La mère de ces deux enfants était morte en les mettant au monde, mais, dans ses dernières volontés, avait clairement exprimé son souhait les concernant. C’est ainsi que, il y a de cela seize ans, Mélinda avait reçu un étrange carton au harem, abritant deux magnifiques boules de poils paisiblement endormies. Mélinda était instantanément tombée sous le charme de ces deux petites nekos, qui avaient été éduquées par ses propres soins.

Chocola et Vanilla... Elles avaient grandi au sein du harem, et étaient totalement inséparables. Mélinda se rappelait encore de ces nombreuses soirées où elle s’était installée dans leur lit, et leur avait récité un conte pour les faire dormir, chacune posant sa petite tête sur l’un de ses seins. Elles s’allaitaient à ses propres seins, une habitude qu’elles n’avaient jamais vraiment perdu, puisqu’elles le faisaient encore maintenant. Les deux beautés avaient été nommées en raison de leur gourmandise incroyable. Et gourmandes, ça, elles l’étaient ! Elles étaient d’ailleurs d’excellentes cuisinières, et étaient affectées presque continuellement aux cuisines, où elles confectionnaient quantité de pâtisseries. Le plus difficile était de les forcer à ne pas manger tout ce qu’elles produisaient, et, pour l’heure, Mélinda n’avait pas encore réussi à taire leur insatiable gourmandise. Gâteaux au chocolat, à la crème, viennoiseries, bonbons, carrés de chocolats, elles étaient deux gloutonnes qui grossissaient très difficilement. Mélinda les laissait s’empiffrer, mais, en retour, elles faisaient beaucoup de sport, car la vampire accordait une grande importance à leur poids.

Aujourd’hui, donc, était un jour très particulier, et ce n’était pas juste parce que la vampire avait fait une belle quantité de gâteaux. Ils s’étalaient sur la grande table centrale. Fraisiers, moelleux au chocolat, tiramisus, flans, gâteaux aux yaourts... Il y avait énormément de pâtisseries, et, pour ne rien arranger, Chocola et Vanilla avaient été privées de faire de la cuisine aujourd’hui ! Elles attendaient donc, tout en ayant bien conscience de l’importance très forte de cette journée.

Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres, en effet, car c’était l’anniversaire de Chocola et Vanilla ! Comme elles étaient arrivées au harem le même jour, elles passaient leuyr anniversaire ensemble, et ce n’était pas n’importe quel anniversaire... Aujourd’hui, elles étaient majeures ! Aujourd’hui, elles gagnaient donc enfin le droit de perdre leur virginité, de faire l’amour avec leur Maîtresse, et de rejoindre pour de bon le harem. Depuis des années, elles étaient formées pour ce moment, entraînées. Bien que vierges, le sexe n’avait déjà plus beaucoup de secrets pour elles, car elles avaient déjà eu maintes fois l’occasion de regarder leur Maîtresse faire l’amour, en étant attachées, dans le rôle de simples spectatrices, afin d’égayer leur désir sexuel.

« Ça va être une très bonne journée... »

Mélinda savait que les autres esclaves avaient préparé des tenues spéciales pour ses deux petites peluches. Tout le monde, au harem, savait combien Mélinda aimait Chocola et Vanilla... Autant qu’elle appréciait Edessa. De fait, c’était d’ailleurs sa charmante succube qui s’était chargée de les habiller.

Il y aurait d’abord le goûter... Puis, ce soir, Mélinda s’enfermerait seule avec Chocola et Vanilla dans leur chambre pour une nuit qui promettait d’être particulièrement longue et jouissive.

-Mais tu veux vraiment pas nous dire ce que Maman a préparé ? Tenta de demander Vanilla avec ses grands yeux bleus larmoyants.
-S'il te plaiiiiiiiiiiiiit ! Renchérit alors sa soeur.

Les deux Nekos étaient presque prêtes, et avaient enfilé leurs jolies robes pour cette journée très spéciale, si spéciale qu'il avait été difficile de les tenir la semaine précédent cet évennement important. Chocola portait une belle robe rose avec des collants et de jolies chaussures assorties, tandis que Vanilla était elle d'avantage partie sur une robe aux tons plus bleu clair. Il s'agissait de robes qu'elles n'avaient pas encore porté, même si elles les trouvaient jolies, justement pour les conserver afin de cette occasion.
Elles se trouvaient agenouillées, aggripées aux cuisses d'Edessa, une succube esclave de leur maman, qu'elle aimait beaucoup, et avec qui elles pouvaient se montrer très câlines. Edessa était avec elles depuis déjà plusieurs heures pour les aider à se préparer, les des deux Nekos étaient persuadées, et à raison, qu'Edessa savait ce qui se tramait.
Aujourd'hui, c'était l'anniversaire des deux petites chouppettes, qui étaient les mascottes du harem Warren ainsi que les filles adoptives de Mélinda. Mais pas n'importe quel anniversaire, car elles étaient aujourd'hui majeures, et leur maman leur avait préparé visiblement moultes suprises pour fêter dignement tout ça. Seulement, et bien les deux adorables Nekos n'en pouvaient plus d'attendre, et elles essayaient tant bien que mal d'arracher des bribes d'information à leur nounou succube.

-Non mes chéries, vous savez très bien que je n'ai rien de droit de dire. Et puis, ça vous gâcherais le plaisir.
-Maiiiiiiiiiiiiiis !
-On veut savoir s'il te plaiiiiiiiiit !

Edessa ne pouvait que sourire face à la tenacité de ces deux petites bouilles d'amour. Elle pouvait comprendre que l'attente leur soir insupportable, surtout que Mélinda n'avait pas spécialement fait grand chose pour ne pas les exciter en vue de cette journée. Les Nekos pouvaient le sentir, dans l'air, l'ambience un peu électrique qui précedait une grande fête. Elles avaient d'ailleurs été confinées dans leur chambre sur ordre express de leur mère adoptive, et Edessa était là autant pour leur tenir compagnie que pour les aider à se préparer. Et plus le temps avançait, plus les deux chouppettes étaient excitées comme des puces. Même Vanilla, pourtant d'un naturel très calme, l'était...quand à sa soeur, et bien elle était semblable à une vraie fusée sur pattes.

-Allons calmez vous mes chéries. Je sais que l'attente vous est difficile, et je compatis sincèrement, mais vous savez que Maîtresse Mélinda sera déçue si vous ne jouez pas le jeu. Je vous promet qu'il n'y en a maintenant plus pour très longtemps, et vous n'allez pas regretter. Allez, mettez vos rubans dans les cheveux, que vous soyez prêtes, mon instinct me dit que ça va commencer très bientôt.
-Oh bon...
-D'accord alors...

Elles firent une moue un peu déçue, mais entendirent néanmoins bien les arguments que leur nounou succube leur donnait, elles ne voulaient pas causer du chagrin à leur maman, et surtout pas aujourd'hui. Elles allèrent donc se poser sur leur grand lit, face à face l'une de l'autre, et entreprirent chacune de s'accrocher bijoux et rubans. La raison pour laquelle les Nekos étaient encore plus excitées que lors de n'importe lequel de leur anniversaire était simple, ayant atteint leur majorité, elles savaient que ce soir elles seraient seules avec leur mère adoptive, et qu'elles allaient faire l'amour. Sous leurs robes, Chocola et Vanilla portaient en effet une belle lingerie, et c'était d'ailleurs la première fois qu'elles étaient autorisées à en porter en prévision de ce soir.
Il y avait ça...et les odeurs qui les assaillaient depuis maintenant des heures. Les deux Nekos sentaient le sucre, les pâtisseries dont l'odeur embaumait tout le Harem, ainsi que l'agitation de ses occupants.
Elles n'attendaient qu'une chose...qu'on vienne enfin les faire sortir, car ça faisait depuis ce matin qu'elles étaient cantonnées dans leur chambre.
Mais Chocola et Vanilla se tenaient malgré tout, car elles savaient au fond, malgré leur impatience, que leur maman leur avait préparé quelque chose de grandiose.

C’était une question intéressante. Que pouvait bien donner deux petites bouilles d’amour ayant pour mère une vampire perverse tenancière d’un harem, et pour nourrice une succube perverse qui avait comme vêtement principal une robe largement ouverte sur son dos, à tel point qu’on voyait ses fesses ? Le résultat final était assurément électrique ! Mélinda savait que Chocola et Vanilla étaient impatientes. Pendant leur enfance, rien ne leur avait été refusé, et elles avaient été éduquées comme des Princesses. Pour autant, elles n’avaient pas été des enfants-reines, car Mélinda avait veillé à ce qu’elles reçoivent une très bonne éducation, et n’hésitaient pas à les punir si elles faisaient des bêtises, ou n’avaient pas de bonnes notes.  Ainsi, et malgré leur côté enfantin, elles étaient cultivées, connaissaient l’Histoire, l’algèbre, savaient lire et écrire, et, surtout, manifestaient un intérêt fondamental pour la pâtisserie. Là où on nourrissait les bébés avec du lait, dès leur premier mois d’existence, Chocola et Vanilla mangeaient de la crème chantilly. Elles avaient toujours aimé tout ce qui était sucré, doux, mignon, rose… Pour le dire simplement, et pour reprendre un terme nippon, elles étaient « kawaii ». Mélinda les aimait beaucoup, et c’était bien pour ça qu’elle avait préparé une grosse fête.

Il avait fallu de nombreuses heures de préparation, et, depuis ce matin, les fourneaux de la cuisine tournaient à pleins régimes pour faire tous ces gâteaux. En les voyant s’étaler le long de la table, Mélinda en avait presque faim, mais savait se maintenir. Pour ça, elle avait Edessa qui l’aidait. Sous la table, l’un des clones de la succube la suçait longuement. Si Chocola et Vanilla étaient excitées, c’était aussi le cas pour Mélinda. Depuis ce matin, elle n’avait qu’un but en tête, qu’une seule envie : les sodomiser toutes les deux. Mais, avant ça, il y avait tout un rituel, et Edessa, tout en générant un clone pour savoir quand elle devrait aller conduire Chocola et Vanilla dans le salon, avait rapidement senti l’impatience de sa Maîtresse, et était venue la détendre de la meilleure des façons.

« Haaaa… Hmmmm… »

L’idée n’était même pas tant de la faire jouir que de la soulager. Edessa savait en effet combien sa Maîtresse aimait bien Chocola et Vanilla. Edessa avait aussi grandi dans le harem de Mélinda, mais la succube était différente des deux nekos. Chocola et Vanilla passaient leur temps à recevoir des câlins de la part des autres esclaves, et c’était donc avec une impatience croissante que Mélinda avait attendu ce moment.

Finalement, le dernier gâteau sortit, et Mélinda demanda à Edessa d’aller les chercher, une fois avoir répandu sa crème dans sa bouche.

« Mets-leur un bandeau autour des yeux en les faisant venir, ma chérie. »

Le clone d’Edessa se volatilisa, et Mélinda attendit ensuite, pendant que ses esclaves se préparaient. Tant de gâteaux… Il y en aurait une bonne partie pour Chocola et Vanilla, bien sûr, mais Mélinda en avait aussi fait pour les autres esclaves. Il y avait de multiples gâteaux, qui s’ornaient sur des plateaux en argent, et, au milieu de la table, des gâteaux beaucoup plus gros : un énorme gâteau au chocolat pour Chocola, et un massif gâteau à la crème pour Vanilla. On trouvait donc aussi des gâteaux plus simples à faire, comme des fraisiers, des flans, des tiramisus, des gâteaux au chocolat avec des théières enchantées remplies de crème anglaise, l’enchantement permettant de les conserver chaudes… Le tout avec des plateaux comprenant quantité de viennoiseries, comme des éclairs, des pains aux raisins, des pommes d’amour, des beignets sucrés…

Bref, sur cette longue table, un paradis de sucreries et de viennoiseries s’étalait à perte de vue. Impossible, pour Chocola et Vanilla, de ne pas avoir perçu cette odeur, de ne pas l’avoir reniflé. Elle les titillait, et Mélinda se doutait qu’elles devaient être impatientes. Il fallut encore attendre un peu, jusqu’à ce qu’on toque à la grande porte du salon. Mélinda intima alors le silence, et, peu de temps après, la porte s’ouvrit.

Edessa venait d’ouvrir la porte, et laissait Chocola et Vanilla s’approcher. Elles portaient de très belles robes, et Mélinda sourit. Si elles aimaient manger, elles aimaient aussi beaucoup coudre, et avaient tout un assortiment de robes dans leurs placards.  Vanilla portait une belle robe bleue claire, et Chocola une robe rose pastel. C’était…

« Vous êtes très mignonnes, mes chéries. Approchez, fiez-vous au son de ma voix. »

Leurs narines devaient les rendre folles, en ce moment. Elles se rapprochèrent du fauteuil de Mélinda, en bout de la table, et cette dernière les embrassa chacune sur les lèvres, une main sur la nuque de Chocola, l’autre sur celle de Vanilla, l’une à sa gauche, et l’autre à sa droite.

« Hmmm… Vous avez été extrêmement patientes, mes chéries, alors… Je crois qu’il est plus que temps de vous montrer ce que je vous ai préparé. »

Mélinda remonta ses mains, et attrapa les bandeaux, puis tira sur ces derniers d’un coup sec, redonnant la vue à Chocola et à Vanilla, et…

« JOYEUX ANNIVERSAIRE !! » s’exclamèrent de concert tous les membres situés en arc-de-cercle autour de la grande table.

L'attente était difficile, très difficile pour ces deux Nekos pétillantes d'énergie, que les odeurs sucrées excitaient d'autant plus. Ce n'était pas pour rien que Chocola et Vanilla étaient rapidement devenues d'aguerries patissières, elles pouvaient engloutir des quantités phénomènales de sucreries sans prendre un kilogramme, à condition de faire beaucoup d'activité physique. Elles étaient habituées à gambader, à grimper partout, et à jouer, autant dire que rester enfermer dans la chambre à ne pas pouvoir faire grand chose, c'était assez pénible pour elles. Elles se tenaient néanmoins, Mélinda leur avait appris l'importance de rester sage, d'obéir...et puis elles n'avaient pas envie de se faire gronder, encore moins maintenant qu'à l'accoutumée.
Chocola et Vanilla s'occupèrent donc comme elles le purent, notamment en mettant leurs rubans dans les cheveux, et en se les caressant. Très tactiles, il était fréquent que les deux Nekos se fassent de longs câlins, mais c'était uniquement quand elles n'étaient pas occupées à tout simplement se faire câliner par les esclaves du Harem, qui adoraient la compagnie de ces peluches sur pattes. Mais même ça n'allait plus pouvoir les retenir très longtemps. Cela faisait des heures qu'elles étaient dans leur chambre, assaillies par les odeurs sucrées qui les faisaient presque saliver, c'était une vraie torture pour elles.
Quand soudainement...

-Et bien...je crois que c'est bon, l'attente a enfin touché à sa fin mes chéries !

Les deux Nekos tournèrent alors soudainement la tête en direction d'Edessa, avec leurs yeux grands ouverts, leurs oreilles de chat se mirent à frétiller tandis que leurs queues se dressèrent en l'air, signe d'un pic d'excitation soudain. Elles étaient prêtes à bondir en direction de la porte, quand leur nounou s'approcha d'elles, en leur tendant à chacune un bandeau à mettre sur leurs yeux.

-Maîtresse veut que vous portiez ces bandeaux en revanche.
-Mais...mais on va rien voir !
-Comment on va savoir où aller nous ?
-Je vous tiendrais les mains, et je vous guiderais à l'endroit où vous devrez vous rendre, ne vous en faites pas. Allez mettez ces bandeaux petites coquines ! Vous avez assez attendu il me semble hum ?

Perplèxes, les deux Nekos refirent leur moue un peu boudeuse, mais elles se mirent néanmoins les bandeaux sur les yeux. Edessa elle souriait à les voir bouder, car elle savait bien qu'elles ne le feraient pas très longtemps. La succube était toutefois ravie que l'attente de Chocola et Vanilla arrive à son terme, car il avait été de plus en plus difficile de les tenir. Une fois les bandeaux mis, Edessa les prit chacune par une main, et les fit se lever.

-Bien, on peut y aller maintenant. Et pas de tricherie, sinon je vous ramène dans votre chambre.
-Meoooooow...

Edessa les conduisit à travers les couloirs, jusqu'à la grande salle de réception, qui avait été aménagée pour pouvoir acceuillir un somptueux banquet de gâteaux et de sucreries en tous genres. En vérité, il aurait suffi à Chocola et Vanilla d'utiliser leur flair pour se guider. Le ventre de Chocola se mit même à gargouiller sur le chemin, tandis qu'elle et sa soeur reniflaient frénétiquement les bonnes odeurs qui se rapprochaient. Elles entendirent un bruit de porte s'ouvrant, tandis qu'Edessa leur avait lâché leurs mains, et les odeurs se manifestèrent encore plus directement. Elles entendirent alors la voix de leur maman adoptive, et encore un peu guidée par Edessa qui restait dans leur dos pour s'assurer qu'elles ne se perdent pas, omnubilées qu'elles devaient être par ces odeurs, elles finirent par arriver aux côtés de Mélinda. Sentir ses mains les caresser fut pour elles une délivrance. Elle les félicita aussi, et enfin, elle leur retira leurs bandeaux.
Ainsi, quand Chocola et Vanilla retrouvèrent la vue, elles virent des tables entières avec des pâtisseries dessus, dont surtout deux gros gâteaux, un au chocolat et un à la crème, pour les deux Nekos. Il y avait également tout le monde, qui leur souhaitèrent à l'unisson un joyeux anniversaire. Les yeux des Nekos pétillaient alors de bonheur, et elles allèrent se fourrer vivement contre leur maman, manquant même de la faire tomber de sa chaise quand elles l'enlacèrent dans leurs bras.

-Oh merci maman !!! Merci merci merci merciiii !!!
-C'est beau et tout !!

Autant dire que c'était une longue attente qui touchait enfin à son terme.

-On...on peut aller manger du gâteau maman ?
-On a faim, pis on a senti les odeurs toute la journée !

Même si c'était leur anniversaire, elles attendaient que leur maman leur en donne l'autorisation, car elles n'avaient pas été élevées à se jeter sans autorisation sur la nourriture, surtout lors de fêtes avec plein de gens.

La gourmandise était, avec Chocola et Vanilla, un péché très mignon. Mélinda n’avait jamais compris comment les deux petites faisaient pour engloutir autant de sucreries, sans prise de poids. Elle avait un jour fait des prélèvements sanguins sur leurs corps, et les résultats avaient laissé entendre qu’elles disposaient de pouvoirs magiques. La vampire ignorait qui étaient les parents de Chocola et Vanilla, mais elle était convaincue qu’elles avaient dû hériter de facultés magiques. Dans leur cas, ces facultés s’exprimaient par un métabolisme très développé. Leur digestion était bien plus poussée que chez les humains normaux, leur permettant ainsi de ne pas prendre de poids, tout en pouvant manger énormément. C’était quelque chose de très impressionnant à voir, et qui ne datait pas d’hier. Mélinda se rappelait encore des fois où les deux nekos, à la faveur de la nuit, s’immisçaient dans les cuisines pour faire discrètement des pâtisseries, ou quand elles les volaient pour pouvoir les manger.  Ah, ça, ces deux nekos et leur ventre, c’était une longue histoire d’amour !

Et là, forcément, face à toutes ces sucreries, elles fondaient sur place. Comment résister à l’appel de toutes ces pâtisseries, de tous ces délices qui ne demandaient qu’à être dévorés ? Chocola et Vanilla, en voyant tout ça, en eurent presque les larmes aux yeux, et se précipitèrent contre Mélinda, la déstabilisant un peu. Elles ronronnèrent contre elle, vibrant de plaisir, la couvrant de câlins et de remerciements, tout en n’ayant plus qu’une idée à la bouche : manger !

« Oh, toute la journée… Mes pauvres chéries, ça a dû être une vraie torture ! »

Mélinda plaisantait doucement, tout en sachant que, oui, ça avait dû être une réelle torture pour elles ! Après tout, Chocola et Vanilla avaient toujours vécu comme des petites précieuses, à l’abri du moindre danger. Dès lors, leur principale angoisse, c’était leur gloutonnerie. La vampire avait été tout simplement incapable de les élever à la dure. Il suffisait d’un rien pour les faire pleurer, à l’époque, et personne ne résistait très longtemps aux pleurs de ces deux boules de poils.

« Mais il reste encore une chose très importante avant la dégustation, mes beautés… Vous ne comptiez quand même pas vous empiffrer sans souffler vos bougies, non ? Aurais-je donc raté à ce point votre éducation pour que vous oubliiez que, avant de manger, il faut souffler vos bougies ? »

Elle les narguait, bien sûr, et leur sourit, puis claqua des doigts. La porte des cuisines s’ouvrit alors, et deux servantes approchèrent un chariot métallique, portant sur ce dernier un nouveau gâteau, véritable tour de crème, de vanille, de fraise, avec des couches de chocolat à l’intérieur, et une série de bougies le long de ses étages. Mais, surtout, on avait écrit, à la crème, sur les différentes couches successives du gâteau, les mots suivants : « JOYEUX ANNIVERSAIRE, CHOCOLA & VANILLA » !

« Un gâteau commun pour vous deux… Soit 32 bougies à souffler ! »

Elles avaient toutes été placées le long des couches du gâteau, remontant jusqu’à une grosse bougie finale, au sommet. Le chariot fut placé à côté des deux nekos, et, si elles regardaient bien les bougies, ou les reniflaient, elles pourraient voir qu’elles pouvaient aussi les manger. On leur apporta également des escabeaux, afin qu’elles puissent grimper jusqu’au sommet de cette tour de sucreries.

« Allez ! Soufflez et mangez les bougies, mes beautés ! »

Chocola et Vanilla n’avaient pas à craindre de se brûler, car les flammes étaient animées par magie, de sorte qu’elles flottaient en réalité juste au-dessus des bougies. Il suffisait donc de souffler dessus pour qu’elles s’éteignent, sans crainte de brûler ensuite sa langue en mangeant les bougies… Qui étaient faites à l’intérieur de chocolat, et à l’extérieur d’une couche de vanille.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Mélinda avait vu les choses en grand !