Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

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Tomoko Kuroki

Humain(e)

Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

mardi 28 mars 2017, 21:19:40

Cela faisait déjà quelque temps que Tomoko avait une correspondante, c'était triste à dire mais c'était un peu sa seule amie. Depuis qu'elle était au lycée du moins car elle avait une autre amie mais elle était dans un autre lycée et son emploi du temps ne lui permettais pas de la voir très souvent. Ce qui était bien avec ce genre d'amie qui vivait très loin d'ici et qu'on ne croisait jamais, c'était qu'on pouvait se permettre d'enjoliver les choses. Elle était là pour vérifier ? Non, du coup sa vie merdique et banale à pleurer prenait un tout autre sens à travers ses lignes. Mais vous vous dites surement, comment une fille si discrète et invisible a pu se faire une amie pareille au cours de sa vie ? Facile, un de ses derniers devoirs du collège, elle avait gagné cette amie et depuis, elle lui parlait – enfin, écrivait – assez souvent. Une fois par mois environ, parfois deux avec de la chance, là ou son quotidien était pourri, sa correspondante voyait autre chose.

Elle qui vit au fond de la classe près de la fenêtre à écouter le prof en somnolant et à supporter ses camarades qui raconte tellement de choses inutiles, elle qui échouait dans ses misérables tentatives de se rapprocher de ses biatchs et de ses abrutis, là où les cours de sport se passait à l'infirmerie vu son manque de force et de courage, elle qui, une fois rentrée passait ses journées à jouer à des jeux, mater des séries et animé et chercher tout un tas de choses sur le net pour s'endormir à pas d'heure et recommencer, sa vie était tout aussi différent dans ses lettres.

Au lycée, c'était une star. Véritable idol des couloirs, elle avait une meute d'élèves autour d'elle près à tout faire pour une poignée de main, en classe, elle était la plus intelligente et délégué de classe. Chacune de ses interventions clouait le bec au professeur non pas pour se la péter mais pour que ses camarades puissent apprendre sans retenir une petite erreur d'inattention. Elle ne remettait pas en cause les professeurs. Brillante dans tous les sports aussi, elle était l'amie de tout le monde, des plus faibles comme des plus populaires, elle était présente à de nombreux clubs en plus de ses responsabilités de déléguée et même chez elle, elle étudiait et regardait quand même quelques séries comme toute fille de son âge mais elle se couchait tôt, se levait tôt, a u lycée comme chez elle, elle était indispensable ! Alors que chez elle, sa mère était obligée d'attendre sur le pas de la porte pour qu'elle daigne enfin faire ce qui était demandé.

C'est peut-être pour ça qu'elle n'a jamais donné de photo ? Outre le fait qu'elle ne supporte pas de se voir en photo ou se regarder trop longtemps dans le miroir, elle avait toujours évité cette question de sa correspondante mais en contrepartie, elle aussi n'avait pas demander de photo. Bref, sa vie sur papier était bien plus sympathique au final. Sauf que Tomoko était loin d'imaginer que sa vie allait changer et qu'en plus, sa vie sur papier allait vite s'effondrer et que la vérité lui pendait au nez... mais bon, laissons les mauvaises surprises pour plus tard... qui pourrait arriver plus rapidement que prévus. Par chance, c'était le week-end et adieu école, quitte à être habillé comme un sac, au moins, elle était bien, si biiiiien.

Fosya

Humain(e)

Re : Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

Réponse 1 mercredi 29 mars 2017, 03:35:02

Elisabeth était très contente. Sa correspondance, avec celle qui faisait battre son cœur, était  toujours un moment de plaisir, elle apprécier la façon d’écrire de Tomoko, prenant le temps de lite la lettre au moins cinq fois et ceci à chaque lettres qui arrivait.  La blonde reçu alors une lettre, de son père, signalant qu’il existait, chez la plèbe, une chose que l’on nomme échange scolaire. Il n’en fallut pas plus pour que l’ancienne noble entame toute les procédures pour ne plus être logé au dortoir mes chez sa correspondante. Bien évidemment, son père vint à contacter un lycée privé pour créer un dossier factice, afin de permettre cet échange. Le lycée ne vint pas à refuser une telle demande, surtout quand il y avait une donation à la clé, un moyen plus légal et bénéfique pour appeler un simple pot de vin.  Elisabeth était certainement la mieux placée en ce qui concernait le mensonge pour faire bonne figure. Dans la noblesse tout ce jouait sur les apparences, rester riche et cultivé quand la famille périclitait, tout n’était qu’une immense pièce de théâtre.  Aussi Tomoko pouvait mentir autant qu’elle pouvait dans les lettres, il restait quelques choses qu’elle ne pouvait certainement pas changer, sa façon d’écrire. La noble pouvait sentir dans les lettres de sa correspondante, une certaine forme de solitude, solitude qu’elle comblait en discutant avec elle.  Elisabeth arrivait à sentir des ressemblances avec elle, même si l’humaine était incapable de dire en quoi elles se ressemblaient. 

La noble attendait que la semaine se termine pour préparer sa lourde valise. Par chance, elle put demander à des voisines de chambre pour plier son linge et le caser dans sa valise, qui était pleine à craquer. Pour le reste, elle vint à appeler une connaissance, qui put la prendre et la déposer devant la maison de sa correspondante, restant vague quant à la raison de venir dans cet endroit paumé. Elle vint à remercier son chauffeur, faisant la promesse de rendre, un jour, ce service. N’ayant plus beaucoup de droit nobiliaire, elle pouvait au moins rester fidèle au principe de réciprocité. Elle se mit à trainer le bagage vers le palier de cette maison, ses bras étaient bien chargé, ayant pris soin d’acheter un bouquet de fleur. Elisabeth était vêtue d’une chemise blanche et d’une jupe longue de très bon goût. Elle respirait la noblesse dans son apparence, ayant une coiffure soigneusement lavée et coiffée. Elle attendit bien cinq minutes devant le palier, avant d’appuyer sur la sonnette, attendant que quelqu’un ouvre.

Elisabeth accordait un grand sourire, rendant son visage très radieux.

- Excusez-moi de vous déranger. Suis-je bien là où loge mademoiselle Tomoko Kuroki ? Je me présente. Je me nomme Elisabeth Golden et suis sa correspondante.

Une fois qu’elle eut l’affirmation qu’elle était dans la bonne maison, elle se mit à continuer à parler, tendant le bouquet et une petite lettre.

- Je m’excuse de ne pas avoir pu vous contacter plus tôt et de m’immiscer de manière si inélégante. Dans le cadre d’un échange scolaire, il est noté que je dois loger chez ma correspondante. Bien évidement je me plierais au règles de votre demeure pour ne pas être une gêne envers votre famille.

Tomoko Kuroki

Humain(e)

Re : Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

Réponse 2 jeudi 30 mars 2017, 17:20:32

Le week-end, c'était un petit moment de plaisir pour elle, dormir, se réveiller tard, trainer devant la télé, le pc ou allumer une de ses consoles, loin de l'école, des soucis de son existence et de cette routine insupportable où la moindre tentative de changement se soldait par un échec. Elle était si bien, elle aurait pu dormir encore longtemps, même si elle était réveillé, elle était encore sur son lit, à savourer ce moment si calme, un monde de silence si paisible alors qu'au pied de sa porte, le changement était déjà arrivée. Ce fut sa mère qui ouvrit à la jeune femme, d'abord surprise de voir une étrangère venir ici pour sa fille ? Il est vrai que Tomoko avait déjà parlé de cette correspondante mais sans jamais s'attarder dessus, ni même préciser qu'elle risquait de passer ? C'était une surprise de sa part ?

« Oui, c'est bien ici qu'elle habite. »

Sans paraître impolie, ça lui faisait bizarre de voire cette petite blonde si polie sur le pas de sa porte, surtout pour voir Tomoko. Mais quand elle fit mention d'habiter ici, elle avait repris ses esprits. Elle prit les fleurs et ouvrit la lettre en la lisant rapidement avant de détacher ses yeux de la missive.

« Habité ici ? Mais Tomoko... Entrer donc, allez attendre dans le salon. »

Salon qui se trouvait juste à côté, il y avait bien sûr des photos ici de Tomoko mais surtout quand elle était jeune avec son petit frère, une petite fille bien souriante et bien loin de celle qu'elle était aujourd’hui. Sa mère en profita pour grimper à l'étage afin d'aller voir sa fille qui avait surement oublier de lui préciser ce détail si important. Elle déboula dans la chambre en évitant de faire du bruit et lever sa fille de son lit, elle était habillée, prête à attaquer la journée et pourtant, elle était toujours attachée à son lit.

« Tomoko ! Tu n'aurais pas oublié de me préciser quelque chose par hasard ?! »
« Hein ? De quoi tu parles, j'ai rien oublié ! »
« Ha bon ? Et ta correspondante qui vient habiter ici ?! Tu ne pensais pas que c'était important à préciser ?! »
« Quoiiiii ?! »

Sa mère lui donna la lettre qu'elle lut à la vitesse de la lumière sans en croire son regard. La fatigue n'y était pas pour quelque chose, même en lisant un passage très lentement, c'était écris noir sur blanc, Elisabeth Golden allait vivre chez la famille Kuroki dans le cadre de l'échange scolaire. Vivre. Ici. Avec elle. C'était faux, un mensonge, un cauchemar ?! Elle ne pouvait pas venir là ! Elle n'était pas Kuroki Tomoko ! Pas celle de ses lettres ! En la voyant, elle va savoir, même si elle peut avoir un doute, dix minutes avec elle et elle saura que toute sa vie écrite sur ses lignes est fausse et que les seules informations de vrai restaient son nom, son sexe et son âge ! Adieu Tomoko populaire et adulée et bonjour la Tomoko invisible et inutile ! Elle n'eut même pas le temps de chercher une excuse pour gagner du temps, maintenant au courant, elle la poussait hors de la chambre pour qu'elle aille saluer sa correspondante. Inutile de dire qu'elle se sentait pas bien. La boule au ventre, la peur de la voir, de lire la deception dans LE regard.

« Tu vas aller la voir et passer du temps avec elle. Comporte-toi bien pendant que je devrais aller faire des courses puisqu'on a oublié de me préciser que je devrais nourrir une personne en plus à partir de maintenant ! »

Sa mère n'était pas spécialement méchante mais quand on vous annonce qu'une autre personne vient habiter chez vous et vous n'en savez rien, vous êtes rarement joyeux. Elle portait un vieux sweet sur le dos et un short, elle n'était pas coiffé comme toujours – bien sûr qu'elle se coiffait mais elle avait ses épis éternels – ses cernes étaient toujours plus incrusté sous ses yeux, elle n'était pas prête, pas du tout ! Arrivant dans le salon, presque comme si on l'avait poussé, elle était bloquée sur place, tendue, paralysée, sa mère restait dans son dos, devant faire les premiers pas pour sa fille.

« Voici Tomoko, votre correspondante. Je vais vous laisser bavarder, n'hésiteZ pas à lui demander de vous faire visiter la maison ou le quartier. Tomoko, tu monteras sa valise dans ta chambre, je dois m'absenter, je reviens vite, amusez-vous bien. »

La porte se fermait, la voilà seule. Tomoki était à son entraînement de foot et son père au travail, la voilà seule. Seule avec cette inconnue pas si inconnue.

*Dit quelque chose, allez ! Tu vois bien qu'elle te fixe, qu'elle se demande pourquoi Tomoko se cache derrière toi ! Ou qu'elle est la déléguée élégante ? Grande, belle, raffiné, admirer par tous, celle qui a mille et une activité extra-scolaire et qui a mieux à faire que dormir dans son lit ! Bouge-toi un peu, essaie de sauver ta peau avant que son regard ne change et voie que tu es juste une menteuse incapable de dire la vérité !*

Son courage pesait une tonne, elle commençait à lever sa main comme pour la saluer avant de se baisser brusquement pour la saluer plus poliement. Se courber, c'était bien, mais il fallait aussi parler... et se redresser.

« En-En-En-En-chhhhant-té-té-té-té... Bi-bibiiiiienve-ve-ven-nu-nunue chez n-n-n-nous... »

C'était un bon début ? Avec sa voix qui partait tantôt dans le grave, tantôt dans l'aigue, le tout en murmurant comme une souris, c'était difficile à dire... Elle se redressa doucement, osant à peine la regarder, elle, cette étrange blonde qui sortait tout droit d'une école de bourge où chaque repas devait se faire avec trente-six fourchettes différentes.

« C'e-es-es-es-est un p-p-p-p-plaisir de-de-de-de-de t-t-t-te v-v-v-v—voir ici, G-go-gold-den-san... »

Avec son regard fatigué, son sourire crispé, sa voix d'outre-tombe, plus glauque que ça, tu meurs !
« Modifié: jeudi 30 mars 2017, 21:59:54 par Tomoko Kuroki »

Fosya

Humain(e)

Re : Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

Réponse 3 mardi 11 avril 2017, 08:10:12

Fosya ne savait pas tout le chaos qu’elle avait engendré avec sa simple présence. Pensant simplement au fait qu’elle allait certainement attendre qu’une chambre soit laissée pour elle. Elle remercia la mère de Tomoko pour son hospitalité, venant à poser sa valise, près du canapé, avant de s’asseoir et croiser ses mains sur ses jambes, attendant simplement que la maîtresse de maison informe sa fille de sa présence. Elle avait conscience qu’il s’agissait d’une arrivée assez brusque, venant à difficilement se pardonner de sa hâte, Elisabeth aurait peut-être dû attendre sa prochaine lettre pour informer de son arrivé, l’effervescence du moment avait fait oublié la plus élémentaire des politesses.  Elle ne savait pas comment sa correspondante allait prendre cette intrusion, étant déjà préparée au cas où Tomoko refuse cet élan chevaleresque. Elle attendit et ne put entendre la discussion en haut et même si elle pouvait l’entendre, ferait mine de ne pas l’entendre, par respect envers les habitants de cette humble demeure.  Elle ne pouvait donc savoir qu’en haut c’était le branle-bas de combat.  Elle entendit le deux femmes descendre et vint à se relever  pour être apte à saluer proprement Tomoko.

La noble percevait bien la tension chez le deux femmes, Tomoko n’était qu’une timidité, par contre sa mère était un peu de colère et il était du devoir d’essayer d’apaiser un peu la colère de la maîtresse des lieux, elle prit la parole avant que cette dernière ne parte.

- Je vous remercie pour votre sollicitude à mon égard, madame Kuroki.


Elisabeth espérait que son attitude et que ses mots aient eut un minimum d’effet positif sur la mère, pouvant comprendre, dans d’autres circonstance, la réaction et la tension de cette mère surprise. La blonde se mit à regarder la nouvelle maîtresse de maison, restant souriante, radieuse. Elle attendait que Tomoko parle, se doutant qu’il était peu probable qu’elle soit muette. La noble ne comprit pas la main qui se levait et fut plus habituée avec le salut classique, avant d’entendre la demoiselle se mettre, enfin, à parler. Cela surprit Elisabeth qui ne s’attendait pas à une telle modularité dans la voix. Elle tremblait jusqu’à entendre enfin son nom de famille et ne put tenir plus longtemps. Venant à éclater de rire.  La noble eut du mal à reprendre sa respiration.

- Excusez-moi. Mais je suis si surprise.

Elisabeth eu du mal à retenir u  nouveau fou rire, avant d’enfin se calmer, venant à récupérer des larmes le long de ses yeux.

- Vous êtes si différente de vos écrits. Veuillez accepter une nouvelle fois mes excuses.

La blonde finit par reprendre totalement son souffle, la surprise n’était clairement pas mauvaise pour l’intruse. Elle qui s’attendait à une fille soignée, bien éduqué et tout, elle tombait presque sur l’opposer, mais cela ne donnait que plus de charme à Tomoko. Elle reprit la parole, le visage toujours aussi radieux.  

- Je présume que vos éloges sont des inventions, je me trompe ?

Elisabeth n’attendait pas de réponse, sachant du premier regard que la Tomoko en chair et en os n’était pas celle sublimée dans les lettres. La noble n’était clairement pas fâchée et cela ne la rendait que le fossé de rang social plus imposant.

- N’ayez crainte, Toute personne aime se voir plus grande et belle qu’elle ne le sont réellement.    Mais cela veut dire aussi, que je vais devoir découvrir qui vous êtes réellement, Tomoko-san. Pour commencer, pourquoi ne pas utiliser mon prénom, cela sera plus simple, vous ne pensez pas ?

La jeune femme voulait voir comment cette jeune demoiselle réagirait à cette demande assez particulière, rare étaient les personnes, hors de sa famille, à l’appeler par son prénom et Elisabeth avait lu quelques chose sur le fait que les roturier le faisaient souvent.

Tomoko Kuroki

Humain(e)

Re : Bienvenue dans la réalité [PV Fosya]

Réponse 4 vendredi 14 avril 2017, 20:10:20

Quelle galère mais quelle galère !!! Qui aurait cru qu'elle déboulerait un jour, vraiment ?! Tomoko pensait qu'au pire des cas, elle pourrait prévoir de venir la voir, ce à quoi elle aurait trouvé quelque chose comme excuse afin de l'esquiver. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas sa correspondante mais l'avoir en amie, par lettre, c'était très bien, l'avoir là, devant elle... Mais c'est affreux ! SI encore elle aurait dit la vérité, il aurait fallu juste s'habituer à être avec elle puis ça ira mais là... Là, elle a pratiquement façonner une autre vie et cette petite blondinette s'attendait à voir son homologue Japonaise et à la place, elle avait... ça. Une fille petite, pas coiffée, des vêtements où le mot élégance ne peut s'accrocher dessus, bref, en dehors du nom et de quelques infos sans importance, elle était tout l'opposé de celle qu'elle se décrivait. Et la voilà face à elle, devant affronter son mensonge. Oh c'était plus simple sur internet, d'étaler sa science, de se dire qu'on est ainsi, combien de rencontres IRL se font sur les forums qu'elle fréquente ? Elle s'en fout de toute façon de ce genre de rencontre entre « amis », dans le meilleur des cas, elle verrait des gens comme elle ? Non merci, bonjour la déprime ! Mais là, elle devait affronter ce démon au visage d'ange.

Ha si elle n'était pas aussi figée, elle lui hurlerait dessus pour savoir pourquoi elle a débarqué comme ça, sans prévenir puis même si elle avait une feuille disant qu'elle habiterait ici... Mais pourquoi ici, avec elle ?! Tomoko, bravant ses peurs avait réussi à sortir quelques mots sans contrôler le volume de sa voix comme son regard – même si ses cheveux cachaient un de ses yeux – la petite cyclope avait du mal à regarder l'étrangère et si elle arrivait à croiser son regard en lui parlant, elle devait avoir l'air d'une dingue. Il manquait plus qu'un couteau et elle aurait un rôle dans un film d'horreur ou dans un fait divers. Le pire étant de la voir rigoler... Mais pourquoi qu'elle rie ? Qu'est-ce qu'elle a dit de drôle ? Ça y est, elle avait vu claire dans son jeu et allait lui faire du chantage pour l'avoir comme bonniche en risquant de dévoiler sa vie à travers ses lettres si jamais elle ne lui obéit pas au doigt et à l'œil ? Ou quoi ? C'était une de ses stupides caméras cachées ou un type va débarquer tout sourire avec sa mère en lui disait qu'elle a été piégée ? C'est ça qui la fait marrer ? Inutile de dire que Tomoko avait du mal à partager ce fou rire, elle était même inquiète...

C'était donc son mensonge qui la faisait rire ? La grande et élégante et sublime et drôle Tomoko face à sa vraie personne la faisait rire ? Elle n'avait pas vraiment envie de rire... c'était bon signe dans un sens mais elle avait du mal à trouver ça... drôle ? Peut-être de savoir qu'Elisabeth va habiter ici qui la mettait mal à l'aise ? Même si ce fut forcé et même paniqué, elle avait quand même un léger sourire avant de murmurer tout bas :

« C-ce n'e-es p-p-p-pas g-rave... »

Quant à sa question, à savoir si tout ce qu'elle avait dit, était un mensonge, elle détourna le regard en fixant le sol, même sur une si courte réponse, elle avait du mal à aligner les sons.

« O-ou-oui... »

Elle avait honte, c'est le moins que l'on puisse dire et si dehors, elle semblait juste timide et honteuse, autant dire que dans sa tête, elle était en train de tout détruire de rage. Une chance qu'elle ne montre pas son vrai visage aussi facilement. Ses airs de noble, le fait qu'elle rassemblait à une princesse des temps moderne et cette générosité à pardonner e vouloir apprendre plus de cette Tomoko-là la rendait soudain moins menaçante pour Tomoko, elle aurait presque pu voir une aura lumineuse autour de sa silhouète mais elle demandait quand même beaucoup à Tomoko. Si les étrangers avaient aucun mal à appeler les gens par leur prénom, le Japon avait cette grande marque de respect qui empêchait cela de se produire si facilement. Certaines personnes n'ont pas de mal mais vu la timidité de Tomoko, elle ne voulait pas, pas aussi vite en tous cas. Agitant les mains devant elle, elle préférait rester au plus simple pour elle pour l'instant.

« Oh n-n-non non-non ! Je-je n'o-n'oser-rait p-p-as v-v-v-v-ous ap-p-p-peller par v-vvo-t-tre prénom, Golden-s-s-s-s-an ! V-v-vous p-p-pou-vez m'a... m'app-eller p-aaaar m-mon p-p-p-prénom siiiiiiii si v-vous v-voulez... »

Déjà qu'elle était en faute, elle ne voulait pas avoir l'air aussi familier par-dessus tout ça. Les Européens n'avaient pas de mal a appeler les gens par leur nom, elle pouvait au moins la laisser faire, pour ne pas la vexer. Tomoko avait de plus en plus l'impression de voir une princesse devant elle. Elle ne serait pas étonnée si elle lui avouait avoir aussi menti et qu'elle était la prochaine reine d'Angleterre ou un truc dans le genre. Il ne lui manquait que la belle robe ! Toujours aussi paniqué, elle semblait indiquer la cuisine avec ses mains, cherchant surement à sourire pour avoir l'air aussi accueillante que son invitée mais mêlée à sa panique et à son visage, cela donnait un résultat... peu rassurant...

« Vous-vous-vous a-avez sooooooiiii-soif ? »

Espérons qu'elle aime le jus d'orange. Quoi qu'elle devait avoir un ou deux sodas ? Oh et si elle demande une marque qu'elle n'a pas ? Ou une boisson qu'elle n'a pas ? Doit-ele courir à la supérette la plus proche pour lui en ramener ? Ça lui permettrait d'esquiver un peu cette situation peu banal en tout cas. Autant le dire, le jour où Elisabeth verra Tomoko lui parler comme à sa mère ou son frère, sans bégayer, sans avoir le tract et sans la plus grande des politesses, ce ne sera pas demain la veille !


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