Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Dette PV: NAAR

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Nãar

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    Péché originel de l'Orgueil, démon majeur et odieux esclavagiste. Arrogant, cruel et prêt à tout pour assouvir ses moindres caprices.

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 15 samedi 06 mai 2017, 17:02:19

« Ce serait bien offensant pour la propriétaire de cet ancien artefact de juger le gant comme un simple instrument de torture. Quant à comment je l’ai trouvé, disons qu’une existence de plusieurs millénaires vous permet de fouiller passionnément l’aiguille dans la motte de foin qu’est notre monde. »

Et il était bien triste de voir que ce fameux artefact venait simplement d’exploser dans une éblouissante détonation magique, envoyant une kyrielle de tessons coupants autour d’Eris.

Cet objet avait été enfouis huit-cent pieds sous terre dans les mines corrompues de Dar’Lavak, abandonnées par les gobelins à cause de la forte concentration de male-pierre à même de corrompre toute chose vivante en une masse difforme et mutante. Si vous posiez la question à Nãar dans une situation où il serait enclin à vous répondre, il vous dira que trouver la localisation de cet objet fut une tâche mille fois plus difficile qu’aller la chercher, malgré la présence de monstruosités rôdant dans les mines et de sortilèges anciens oubliés.

Mais si la destruction de l’un des artefacts les plus antiques de sa collection l’énerva doucement, il ne pouvait nier que voir la jeune Eris déchaîner une puissance maléfique grandiose en valait la peine. Elle l’ignorait peut-être, mais elle venait juste d’attiser l’appétit endormi de l’archidémon. Là où jusqu’à présent il jouait avec elle comme un chat s’amusant avec sa proie avant la mise-à-mort, désormais il avait une curiosité plus attisée.

Les épreuves avaient pour but premier, en réalité, de tester l’impassibilité de l’Oustider face au destin de sa protégée. Mais maintenant il voulait bien la tester réellement, voir jusqu’où les pouvoirs de la noble du désert pouvaient l’impressionner.

Se penchant lentement, il ramassa l’un des morceaux métalliques éparpillés au sol, reste encore fumant du gant maudit. Il inspecta ce bout pointu avec un fort intérêt, captivé dans ses pensées brumeuses et mystérieuses. Il ne réagit donc pas lorsque la sorcière des sables blancs l’attaqua dans sa grande fureur, ni quand l’Outsider s’excusa humblement devant lui après avoir calmé sa protégée.

Etait-ce son orgueil naturel qui le poussait à ignorer toute menace comme s’il ne s’agissait que d’une brise soufflant sur une muraille inébranlable ? Ou bien le fait qu’Eris était toujours liée au pacte de Nãar et ne pouvait lui faire du mal au risque d’en souffrir énormément ?
Plongé dans ses réflexions, il regardait l’écharde qui avait perdu tout pouvoir, intrigué. Il était tellement plongé dans sa contemplation silencieuse qu’il n’entendit guère la dernière phrase de l’entité protectrice.

« Hm … »

Il avait furieusement envie de connaître le plein potentiel d’Eris, de savoir ce dont elle était réellement capable. Plus de moqueries, il voulait la tester, la pousser à bout, connaître ses limites. Rares étaient les mages a posséder une telle puissance enfouie en eux. Des perles dans un océan de brume, voilà ce qu’ils étaient et Nãar était le genre de personne à aimer collecter des perles pour jouer avec ou les collectionner.

Son regard mordoré, ce rouge si profond, si énigmatique, envoutant et inquiétant à la fois, ces yeux démoniaques moqueurs fixèrent Eris d’un air qui aurait provoqué des frissons dans le dos de la personne la plus confidente du monde. Son côté moqueur avait disparu, son dédain ultime laissait place à autre chose. Quelque chose comme … un intérêt morbide.

Il claqua des doigts, et une boule de lumière se forma à deux pas de l’archidémon. L’énergie se cumula, se concentra dans un bourdonnement sourd avant de se solidifier et se transformer en un objet très particulier. Il s’agissait de deux cercles d’or orbitant autour d’un cristal bleuté taillé en forme de pyramide. Des étincelles dorées s’échappaient du cristal et fusaient vers le ciel avant de s’évanouir en paillettes multicolores. Un magnifique objet qui contrastait avec la noirceur de son invocateur.

« Voici un prisme de pouvoir, un objet utilisé par les archimages dans les grandes chancelleries de la magie afin d’évaluer la puissance d’un mage. Il vous suffit de concentrer votre pouvoir dans le prisme et la pierre jugera le potentiel de votre pouvoir. Posez votre main dessus et concentrez tout le pouvoir qui est en vous, cet artefact est conçu pour supporter n’importe qu’elle quantité d’énergie. Aussi je vous conseille de ne pas déverser toute votre énergie d’un coup, au risque que la pierre n’absorbe tout le flot et vous vide à mort. »

Il leva la main, matérialisant soudain une porte de bois au centre de nulle-part. La porte lévitait en l’air, fermée.

« Si vous atteignez le sommet de l’échelle magique, je considérerais que vous avez remporté toutes les épreuves de cette journée et vous pourrez reprendre du repos dans ma demeure … et remplir votre part du contrat. Vous devrez ensuite vous préparer pour les prochaines épreuves. Par contre si vous échouez, il est inutile que je décrive ce qui arrive quand un mage se vide de sa magie. »

Le prisme bleu changeait de couleur en fonction de la quantité magique cumulée, passant à des couleurs toujours plus foncées et virulentes à mesure qu’il était gavé d’énergie. Qui plus est, des chiffres en caractères anciens indiquaient le degré de pouvoir atteint. Un outil bien utile !
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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 16 dimanche 07 mai 2017, 02:26:13

L'Outsider observa le démon de l'Orgueil qui était plongé dans une profonde réflexion, observant un bout du gant métallique qui avait explosé, il y avait de cela quelques instants. Naar ne semblait plus aussi énervé de la perte de son objet de collection... Mais en tournant son regard vers la jeune femme, l'Outsider sentit immédiatement l'aura menaçante de Naar intimider Eris, qui réussissait pourtant à maintenir un certain calme en apparence. L'Outsider la comprenait, Naar était tout simplement intimidant. Mais l'Entité avait oublié depuis longtemps la définition de la peur, de la crainte et de bien d'autres choses, lui, qui était si vieux déjà.

Le démon invoqua ensuite un étrange objet qui était familier a l'Outsider, et qui s'en souvint au moment ou Naar prononça son nom : un prisme de pouvoir. L'unité de mesure servant a mesurer la puissance d'un magicien ou d'une magicienne, dans des temps plus anciens, ou les techniques de magies n'étaient pas encore développées plus en. Mais il n'en avait eu guère besoin quand il s'était s'agit de calculer la puissance de la Première des Langnar, qui à l'époque, avait déjà le potentiel le plus prometteur qu'il n'avait jamais vu pourtant, avant, dans toute sa vie. Il avait aidé la Première à débloquer son potentiel... Et n'avait jamais regretté sa décision.   

Le potentiel d'Eris ? Il le connaissait. Et c'était de manière ennuyée que l'Outsider vit Eris s'approcher pour toucher le prisme de pouvoir avec sa main, comme Naar le demandait, pour ensuite fermer les yeux. Profondément concentrée, ayant écouté les consignes du démon de l'Orgueil, la jeune femme ouvrit son for intérieur pour déverser en douceur la puissance magique terrée en Eris dans le cristal. En quelques secondes, le joyau brillait déjà énormément, mais ce n'était pas encore assez pour atteindre le sommet. Toujours prudemment, Eris augmenta un peu plus la cadence. Le cristal brillait de plus en plus fort, et en moins d'une trentaine de seconde, il atteignit son paroxysme, brillant comme un phare dans la nuit.

L'Outsider, qui contemplait la scène avec ce même air ennuyé dans son regard, s'approcha d'Eris et posa une main sur son épaule.

-Je pense que cela suffit, n'est-ce pas ?

Eris sursauta doucement, mais hocha la tête, récupérant au passage l'énergie qu'elle avait libérée, le cristal devenant inerte comme avant. Elle retendit le cristal à Naar. L'Outsider prit de nouveau la parole.

-Je pense que c'en est fini pour elle dans la journée... N'est-ce pas ? Dit l'Outsider en se recroisant les bras, Eris reculant de quelques pas pour se retrouver légèrement en retrait, derrière l'Outsider. 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 17 mercredi 31 mai 2017, 19:56:09

Impassible, il récupéra le fameux cristal qui rapetissa rapidement jusqu’à ne plus être qu’une petite perle au creux de sa main brune. Il contempla la petite pierre un instant, hocha lentement la tête et la garda dans sa poche d’un air satisfait.

« Je ne pouvais forcer sur votre protégée, Outsider, après avoir imposé deux épreuves très pénibles. L’obliger à en exécuter une troisième du même niveau équivaudrait à la tuer dans l’effort et … j’ai encore envie de m’amuser. Vous aussi, je présume. »

Se retournant, il fixa la porte qui s’était ouverte, livrant un passage d’où s’échappait des filets de fumée, miasmes grisâtres qui rampaient lourdement sur le sol, formant un tapis sulfureux qui n’attendait qu’à vous happer dans ses obscurs abysses. Une sombre et vibrante énergie en émanait, imperceptible sauf pour les plus sensibles des êtres. D’un geste de la main, il invita Eris à entrer en première, la laissant faire il alla rejoindre l’Outsider et s’arrêta à deux pas de lui, caressant du bout des doigts sa barbe taillée avec le plus grand soin.

« Nous allons vous quitter pour aujourd’hui. Nous nous reverrons pour la suite des épreuves dans le domaine des Eaux, d’ici une semaine. En espérant que vous serez présents à l’heure. »

Se retournant, il allait emprunter le passage à la suite de la fille du désert, mais s’arrêta et ajouta avec sa voix grondante et virilement envoutante.

« N’ayez crainte, je la garderais en vie durant son petit séjours dans mon domaine. Quant à son état le jour des épreuves, tout dépendra de sa docilité. »

Un sourire carnassier fut la dernière chose que put voir l’Outsider sur le visage de Nãar, qui lentement lévitait par-dessus le sol, emporté par la caresse des vapeurs sulfureuses qui l’attiraient dans les entrailles de la porte magique. La porte se referma alors brutalement derrière lui et dans une myriade d’étincelles, elle disparu.

~~~~~~~~~



Purgatoire


Un monde de brumes et de lourdeur. Un univers de rédemption et de péchés. Une infinité de miasmes et d’arbres aux branches tordues rappelant quelques mains crochues qui tentaient de vous saisir. Le Purgatoire était très gris, si fade et privé de couleurs. Tout semblait désolé et propice à la mélancolie. Un vent glacé soufflait doucement, vous caressait la peau jusqu’aux os et vous murmurait des mots incompréhensibles mais qui avaient le don de vous arracher un frisson d’angoisse.

Un hurlement se fit entendre au loin, inhumain, pas même celui d’un loup à en juger par le ton lugubre. Des bêtes rôdaient en ces lieux, des monstruosités et des abominations qui n’existent qu’en ces terres brumeuses.

« Ici, au Purgatoire, sont gardées les âmes des créatures, bêtes et monstres qui ont trépassé sur Terra comme su nombre d’autres mondes. Condamnées à se battre et à s’entredévorer dans une lutte sans fin. Un endroit très dangereux. »

Nãar fit un pas et posa sa main griffue sur l’épaule nue d’Eris. Son contact semblait insuffler une aura de mystère et de magie … antique. Plus ancienne que toute vie.

« Mais c’est aussi un lieu de rédemption. Les âmes des pécheurs qui ont fait preuve d’avarice, de gourmandise, d’envie, de paresse, de luxure, de colère ou d’orgueil sont traînées dans cet univers pour tenter d’expier leurs péchés dans le labeur et la douleur. Un large nombre d’âmes ont cette opportunité, mais bien peu parviennent à gagner la rédemption qui les libèrent de leurs fardeaux et la grande majorité finit par errer éternellement ici, à la merci des bêtes affamées qui les dévoreront encore, et encore, et encore … »

Ils se trouvaient dans ce qui semblait être une vaste clairière baignée dans un tapis de brume qui se tordait et s’étirait, formant parfois des semblants grotesques de visages grimaçants. L’archidémon sortit de sa poche une montre en or qu’il examina un instant avant de la refermer et la replonger dans son sur-mesure.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 18 vendredi 02 juin 2017, 05:00:20

L'Outsider observa le démon de l'Orgueil ranger le cristal dans sa poche et écouta la réponse du diablotin, car oui, Naar n'était qu'un diablotin pour l'Entité qu'était l'Outsider, un diablotin parmi tant d'autres, taillant sa place dans ce monde et les enfers non par le sang, mais par la ruse et l'intelligence. Pour être honnête, l'Outsider le considérait bel et bien comme un diablotin, mais un diablotin bien compétent, doté d'une grande intelligence. Il le respectait pour rien que cela. Le reste... Le reste ne l'intéressait pas. Tout ce qu'il voulait savoir était la date de la prochaine épreuve, et Naar confessa qu'il avait bien envie de s'amuser, et qu'il n'allait pas offrir à Eris une autre épreuve, qui pourrait la tuer.

La prochaine des épreuves se déroulera dans le domaine de l'eau de cette dimension dans une semaine.

-Je suis toujours à l'heure, dit-il avec un grand calme, elle est ma protégée.

Alors que Naar allait partir, il s'arrêta pour dire qu'il allait garder Eris en vie, mais que son état dépendrait de la docilité dont elle ferait preuve. Le démon disparut avec une Eris hésitante qui avait pourtant un visage de pierre, laissant l'Outsider dans le milieu de ce désert. Le vent jouait dans ses cheveux, hurlant tout doucement. Levant une main dans l'air, il resta immobile ainsi pendant une quinzaine de secondes avant de baisser sa main, regardant dans sa paume ouverte.

-Ainsi donc, vous allez dans le Purgatoire...

Rebaissant sa main pour la placer derrière son dos, ainsi que l'autre, l'Outsider continua de parler tout seul :

-Je vois... Je me chargerais donc de certaines affaires de mon côté.
 
Puis, se retournant, un portail de couleur noire charbon s'ouvrit, sous forme de fumée, et l'Entité s'y engouffra, le dos tourné de l'endroit ou était parti Naar.

Eris regarda le nouvel environnement lugubre et morbide, sur ses gardes. Elle n'avait jamais voulu faire d'invocation, dans toute sa vie. Seule sa mère avait toujours su comment invoquer avec une grande habileté que peu égalaient. L'enfer était-il donc comme ca ? Sinistre et lugubre, désolée ? Non, pas forcément. Ce n'était surement pas comme ca. Eris se disait que ce plan ne devait qu'appartenir à Naar, ou quelque chose dans le genre. Le Purgatoire, l'endroit ou les âmes de moultes créatures et humains s'y trouvent lors de leurs morts. Elle ne frissonna guère quand elle sentit la main du démon sur son épaule, mais ressentit quand même des réactions magiques intérieures au toucher.
 
-Dévorer encore et encore, hein... Cela me rappelle une légende sur les Seigneurs des Cendres et de plusieurs héros, condamnés à mourir sur répétition. Je ne sais pas si vous lez connaissez... Enfin, vu votre âge, je suis sûr que oui, forcément.
 
Eris entendit au loin un autre cri inhumain, bien qu'elle continuât d'afficher un visage de pierre, concentré. Les miasmes de peur étaient épaisses, et se laisser atteindre n'arrangerait guère les choses.
 
-Vous vivez donc ici ? Ou votre demeure principale se trouve ailleurs ? 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 19 jeudi 15 juin 2017, 02:54:45

« Question très intéressante, jeune fille. »

Il se releva et invita la noble du désert à prendre sa place. Faisant craquer les jointures de ses doigts d’un mouvement fluide, il déclara avec son timbre de voix si profond et envoutant :

« Une explication des plus précises éclairera ton esprit mortel. Sois très attentive, bien que je suppose que tu peux te révéler être une brillante élève à en juger par le large panel de sortilèges que tu maîtrise. »

De ses doigts, une lumière pourpre naquit, coulant sur ses mains tel un liquide sulfureux et s’évaporant en l’air pour former de fines fumerolles colorées qui se tortillaient, s’entremêlaient et se tordaient savamment en arabesques complexes. Petit à petit cet enchevêtrement de magie s’éclaircit, prenant des formes nettes et précises. On put voir une sorte d’univers miniature, une multitude de constellations mais surtout sept larges cercles qui tournaient autour d’un point unique, une flamme d’un blanc immaculé aussi ronde qu’un ballon.

« Le Purgatoire est un vaste, très vaste domaine conçu pour abriter les âmes des pécheurs qui espèrent pouvoir se repentir de leurs péchés à travers de lourds châtiments. Sa taille immense s’explique par le fait qu’elle avait aussi pour utilité de contenir les âmes des monstres morts. Dragons, trolls, manticores, wendigos … autant d’abominations de la nature qui finissent dans les forêts brumeuses de ce monde. »

Son indexe griffu pointa ce qui semblait être la vaste multitude d’arbres et de ronces inondées par les miasmes. Puis il indiqua les larges cercles centraux sur sa carte fuligineuse.

« Voici les sept cercles du Purgatoire. Sept domaines à part régis par leurs propres lois et surveillés par l’un des sept péchés capitaux. »

Chaque fois qu’il parlait d’un des cercles, ce dernier grandissait, tel un zoom pour dévoiler un peu plus sa complexe géographie qui n’avait rien à voir avec Terra.

« Imagine cet univers comme une montagne gigantesque composée de chaque cercle et dont le bout mène à ce qu’on appelle communément chez nous le Paradis Terrestre. »

Il claqua des doigts et voilà que les cercles de fumée commencèrent à pivoter lentement devant l’héritière des Langnar.

« L’ascension à travers les cercles commence du plus lourd péché jusqu’au plus léger : L’Orgueil ,L’Envie, La Colère, La Paresse, L’Avarice, La Gourmandise et enfin la Luxure. Chaque domaine est gardé par un ange-gardien qui indiquera aux expiateurs le péché pour lequel ils sont accusés et la vertu opposée. Outre cela, chaque rédemption est différente selon le cercle. Par exemple dans mon domaine, le premier cercle, les pécheurs doivent porter de lourds fardeaux continuellement et sans répit afin d’apprendre l’humilité. »

Nãar cracha presque ce dernier mot tant sa nature même de vaniteux était dégoutée par cette supposée vertu qu’il considérait plus comme une faiblesse, une marque de lâcheté et d’infériorité.

« Tu l’auras deviné, mon doux royaume n’est autre que le Cercle de l’Orgueil. Et c’est là où nous allons. Hm … le destin est fort capricieux, tu ne trouves pas ? Te voilà prête à pénétrer le monde des orgueilleux, toi la fière Eris Langnar, perle du désert, sorcière aux pouvoirs incommensurables ravissant les cœurs des plus grands seigneurs. Tu es faîte pour mon royaume, Eris … bien que ma sœur qui gère le Cercle de la Luxure penserait le contraire, mais ce n’est que des détails. Je me doute que tu rêves de te transformer en un amas de chaire libidineuse, je me trompe ? »

Derrière lui le schéma de fumée s’estompa lentement dans les airs. Croisant les bras devant la jeune femme à la peau mate, il sourit doucement.

« J’aime voir une femme garder son sang-froid, spécialement dans un monde où même les dieux les plus puissants ne peuvent pénétrer. Vois-tu, c’est un peu comme une bulle de négation qui n’accepte que ses résidents originels. Un endroit pas très charmant, mais tu te plairas sans doute dans mes vastes terres … si tu profites du spectacle. »

Il s’accroupit légèrement, son visage faisant face au sien. L’archidémon était un être d’une beauté mystique et inquiétante à la fois, une sorte de bestiale virilité qui était accentuée par son parfum naturel de musc. Quelque chose d’absolument primitif flottait autour de lui et brûlait les sens tout en embrasant les esprits. Une couronne de fierté et d’arrogance lui donnait une prestance unique dans ses plus simples gestes. Un simple clignement de ses yeux semblait affoler les âmes, preuve qu’il était un être très intriguant dont les compétences et capacités échappaient au commun des mortels. Pas étonnant que Dieu l’ait classé comme un Péché Capital, une monstruosité perfide et sournoise qu’il fallait absolument éviter.

Et Eris, dans son désespoir, avait vendue son âme à l’homme cornu.

« Saches que je ne t’ai pas sauvé par pur hasard. Je suis comme un … papillon de nuit attiré par les lumières les plus vives. Et ces lumières sont les vices des mortels. J’ai eu, au cours de ma longue existence, l’occasion de rencontrer des êtres dont l’orgueil était absolument surdimensionné, des mégalomanes qui me pétrissaient de fierté car je savais que c’était ma marque qu’ils portaient et qu’ils perpétuaient ainsi mon travail et m’honoraient inconsciemment. Des empereurs aux vastes empires, des seigneurs arrogants, des despotes richissimes … tous sont mes enfants que je chéris et j’adore, des âmes qui méritent leurs places dans mon monde pour l’éternité. »

Sa voix était terriblement envoûtante, plus hypnotisant que le regard d’un maître vampire ou d’un cobra ancestral, plus sublime que le chant d’une sirène et plus puissant que le rugissement d’un lion solitaire. Il n’usait d’aucune magie ou sorcellerie pour duper ou envouter Eris, tout n’était que sa propre aura qui faisait de l’effet sur la dame du Sultanat des Sables Blancs, un effet étrange et inexpliqué comme si un aimant l’attirait. En réalité, la plus proche explication était que la femme qui avait péché d’orgueil, était donc sensible à la présence de l’Origine même de son vice.

« Et dernièrement, mon regard se porte vers une magnifique perle, une belle jeune femme glorieuse et maîtresse d’un riche domaine, héritière d’une famille de puissants mages et ayant fait la rencontre avec des êtres multiples. Tu es la dernière lumière que j’ai découvert, une lumière qui hélas semblait faiblir à cause de la colère venimeuse d’un piètre humain. Je ne pouvais laisser un de mes enfants et surtout une si belle créature, périr misérablement. Non pas avant de l’avoir rencontré et fait un peu plus connaissance avec elle. »

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 20 jeudi 15 juin 2017, 04:55:54

L'air était vicié. Ses sens magiques s'affolaient, lui indiquant que le danger venait de n'importe où, qu'il pouvait venir de n'importe où. Essayer d'en déterminer l'origine, pour les mages plus novices, auraient comme été d'essayer d'utiliser une boussole dans un milieu ou le champ électromagnétique était déboussolé. Mais quelqu'un comme Eris, qui avait des connaissances dans nombres de domaines de la magie, savait que ce genre d'endroit, ceux liés aux démons, était déjà dangereux de base. Ce n'était pas pour rien que l'archidémon de l'Orgueil l'avait mené jusqu'ici. C'était son domaine. Sa place-forte. Son royaume. Et Eris n'était pas dans son désert si familier, ou elle en connaissait jusqu'au moindre grain de sable. Elle devait se montrer prudente.   

Eris fut invitée de prendre la place du démon et lui obéit tandis qu'il se craquait les jointures et se lança dans une explication. Elle observa le démon, avec l'aide de sortilèges qui lui était inconnue, créé une sorte de galaxie ou d'univers miniatures, avec sept larges cercles et une sorte de boule lumineuse au milieu. Naar lui expliqua que le Purgatoire était un vaste territoire semblable aux Enfers, bien que ceux rejoignant le Purgatoire peuvent être des monstres, comme des dragons ou des manticores. Eris, bien qu'elle sût d'avance ce que pouvait représenter les sept cercles, écouta Naar dire qu'ils représentaient chacun un péché, du plus puissant au plus moindre. Elle s'en serait presque amusé, notant que Naar avait commencé par l'Orgueil. Était-ce sa fierté excessive qui parlait ou était-ce la vérité ? Elle ne saurait dire, l'un et l'autre pouvant être deux comme s'il pouvait s'agir d'une possibilité individuelle, séparée.

Faisant fi de son dédain pour l'humilité, qu'Eris trouvait que c'était pourtant une belle qualité, la reine de Ghibli, si forte et magnifique, écouta le démon de l'Orgueil, alors qu'elle était en position de faiblesse et non de force face a un tel être. Faite pour être dans son royaume, bien que sa sœur, la Luxure, penserait le contraire. Peut-être que oui, elle l'était. Mais la chose ancienne dans son sang l'empêcherait de trouver tout repos... Car elle n'en aura jamais, selon sa mère. Jamais. Naar s'accroupit et son visage se retrouva au niveau de celui d'Eris, et elle tint le regard bon. C'était un être de beauté, elle devait l'avouer. Il avait une certaine virilité. Elle se ressemblait avec lui sur ce point, cependant : derrière la beauté, un visage de laideur. Elle tenait la vie humaine, quand bon lui semblait selon les circonstances, que très bas en terme de valeur.   

Le Démon lui expliqua ensuite que chaque enfant bouffi d'orgueil était, comme pour lui, ses propres enfants et qu'il se considérait donc comme un papillon de nuit attiré par les êtres arrogants et orgueilleux. Elle était un de ceux-là. Elle était sa lumière, et elle sut que, dans son regard, il avait un appétit féroce et ne supporterait nullement les choses qui ne lui appartiennent pas. Allait-il calmement réagir si l'Outsider gagnait la partie ? Allait-il respecter son contrat ou, tout au contraire, s'engager dans un combat féroce avec l'Entité ?   

-Le chevalier Desfleurs était quelqu'un de très... Imprévisible et surtout susceptible. Dernièrement, en s'attaquant à une place-forte, il s'était cru dans son devoir de s'approprier cette place pour lui, vu qu'il avait saigné pour mon père dans de nombreuses batailles. Il considérait que toutes ses blessures, ses échecs, ses misères, seraient comme une sorte de dette que mon père lui redevait pleinement. Dette imaginaire, mais qu'il considérait dans son plein droit qu'on lui devait respect.

Eris cligna lentement ses yeux violets, avant de continuer :

-Mais je crois que tout cela doit plus vous amuser qu'autre chose. Un simple conflit semblable a une dispute d'enfant pour un jouet, n'est-ce pas ? Je pense qu'en terme de conflits, vous avez dû voir bien plus intéressant, Naar. 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 21 dimanche 09 juillet 2017, 21:38:50

Un rire moqueur résonna le long de la gorge déployée du Souverain du Purgatoire, un rire profond et sardonique, grondant comme s’il émanait d’une sombre et abyssale caverne. Le plus enthousiaste des prêtres se serait signé à plusieurs reprises en entendant ce rire tandis que le plus preux des paladins n’aurait put réprimer un frisson d’angoisse face à cette expression de moquerie émanant d’un être que le terme diabolique aurait été considéré comme un odieux euphémisme.

Nãar se redressa et s’éloigna d’Eris, ses mains soutenant ses hanches à mesure qu’il riait encore, comme s’il allait céder et exploser d’un instant à l’autre. S’arrêtant alors, il secoua lentement la tête, son sourire de squale se faisant plus large. L’éclat de ses crocs était très inquiétant. On aurait dit un lion au rictus moqueur.

« La nature humaine dans sa plus banale et pourtant fascinante simplicité. Desfleurs serait presque attachant. On dirait un gamin qui, après avoir accomplis quelques tâches ménagères, pense avoir mérité les gâteries de ses parents. Mais en ne recevant aucune récompense il pique une petite colère et s’en prend à quelque chose qui a de la valeur aux yeux de papa. »

Les humains pouvaient être si prévisibles, des fois.

Se retournant lentement, il fixa de haut la jeune femme au teint halé, caressant distraitement le bout de sa barbe d’un air pensif.

« Des conflits, j’en ai vu tout comme j’en ai vécu durant ma longue, longue existence. À l’époque où ton premier ancêtre apprenait à marcher sur ses petites pattes j’ai témoigné de batailles qui ont brisé des montagnes, des titans qui se sont entrechoqués, des mers qui se sont soulevées et des légendes qui naquirent dans le sang et la douleur. J’ai vu des guerres civiles, des sièges qui durèrent des siècles, des scènes d’apocalypse sur différents plans, des empires réduits en poussière et d’autres qui furent bâtis sur les cendres des peuples massacrés et affamés. Mon regard a couvert des lignées royales prestigieuses, admirant leur naissance, leur apogée, puis leur lent déclin jusqu’à l’oubli. »

Quand il parlait, le sol à ses pieds semblait retranscrire ses paroles dans le sable gris, prenant des formes complexes de peintures aux représentations fidèles, d’un tel réalisme qu’on pourrait croire qu’ils étaient dotés de vie. Elle pouvait voir les formes se déplacer, interagir et suivre les contes de l’archidémon.

« Prenant l’exemple des Sables Blancs. Voilà bien trois millénaires, ce désert aride était le berceau d’une riche civilisation qui avait développé sa propre culture, économie, force militaire et politique. Forts et sages, ils avaient surmonté l’âpre caresse du désert et avaient dompté le soleil implacable. »

Le sol prit alors la forme de vastes cités à l’architecture particulière, bandées de peuples aux formes humanoïdes qui s’affairaient à diverses tâches du quotidien.

« Un jour, la famille royale donna naissance à une femme du nom de Neferhamûn. Elle était réputée être très intelligente, une maîtresse incontestée des arts occultes et des magies anciennes, une femme d’une beauté telle qu’elle faisait de l’ombre à toutes les reines des royaumes voisins et d’une ambition débordante. Ayant prit les rênes de l’empire, elle était devenue une personne toute-puissante. Mais son orgueil la poussa à en demander toujours plus, car sa place actuelle ne lui suffisait guère. »

La poussière, qui avait fait le portrait de la sublime Neferhamûn à la couronne plus brillante que le soleil, forma de nombreuses scènes rappelons les peintures sur les murs des antiques mausolées.

« L’empire ancien vénérait de nombreuses entités et Neferhamûn les connaissaient toutes et savaient comment les appeler. Elle avait besoin de celui qui pouvait exaucer les souhaits, le dangereux être si séduisant de part sa puissance et aux promesses plus douces que mille rivières de miel. On l’appelait Ghûrur. »

Un grand personnage fit son apparition dans les peintures magiques, souriant avec dédain. Eris avait un esprit assez vif pour qu’elle puisse deviner, en comparant le dessin et le narrateur, que Ghûrur n’était autre que Nãar. Les bijoux qui lui recouvraient le corps semblaient aller de paire avec le style vestimentaire de ce peuple oublié.

« Elle était déjà puissante, mais désirait avoir un fils qui franchirait les limites du pouvoir et conquerrait tout le monde connu d’une poigne de fer. Elle rêvait depuis sa tendre enfance d’enfanter l’ultime guerrier, celui qui honorerait réellement la lignée royale. Elle ne souhaitait guère s’unir à aucun mortel et implora Ghûrur de lui faire porter un enfant. Ce dernier n’accordait jamais ses faveurs gratuitement et lui proposa un pacte. Une fois que son enfant atteindrait une gloire sans-précédent, il devra la céder à ses fils le temps venu. Neferhamûn ne tarda guère à acquiescer, s’imaginant que son fils sera aussi sage. Ghûrur lui accorda donc son souhait. »

Brièvement, on put témoigner sur le sol d’une scène de luxure et de perdition telle entre la souveraine et l’archidémon que même la plus frigide des divinités aurait eut le sang bouillonnant de désir et d’excitation. Le sexe avec un archidémon était toujours une expérience … renversante.

« Quelques mois plus tard elle donna naissance à Vazul, qui grandit vite et maîtrisa l’art de la guerre et de la politique. Il était doté d’une force surhumaine et d’un courage immense. Guerriers, démons, morts-vivants et autres abominations tombaient sous sa poigne comme des épis de blés et il conduisit son empire vers une vaste conquête, soumettant dans le feu et le sang chaque cité, chaque pays et chaque nation proche. L’or coulait à flot, l’empire avait atteint une prospérité jamais vue avant et Vazul était devenu un dieu vivant. Son harem composé des anciennes reines conquises lui avait donné de nombreux fils tous aussi compétents et talentueux. Des princes qui méritaient de voler de leurs propres ailes et diriger avec leur père ce vaste empire. Mais Vazul était touché par la malédiction de son sang démoniaque et la vanité coulait dans ses veines. Soucieux de garder le pouvoir pour lui tout seul malgré les conseils de feu sa mère, il opta pour une solution radicale. »

Le sable prit une teinte sanglante lorsque, soudain, la figure héroïque de Vazul devint sombre et torturée à mesure qu’on le voyait poignarder ses enfants dans leur sommeil. Le réalisme atteignit une toute nouvelle dimension car on pouvait entendre le choc de la lame s’enfonçant dans le tissu et la chaire, des cris étouffés des victimes … et l’odeur métallique du fluide vital.

« Ainsi, il rompit le pacte de sa mère avec Ghûrur, perdant ainsi la bénédiction de ce dernier. Hors il ne fallait jamais rompre un pacte tracé dans les anciennes lois en toute impunité. Les conséquences furent désastreuses. Vazul fut frappée d’une terrible malédiction et sa vie devint un enfer sur terre à mesure que son empire se disloquait et tombait en poussière. Famine, catastrophes naturelles, invasions ennemies, épidémies, anarchie et trahisons se multiplièrent. Le chaos régna et bien vite l’empire disparut de toutes les pages de l’histoire. »

Nãar se frotta lentement les mains, indiquant ainsi que son récit était finit. Il laissa planer un long silence tandis que lentement le sol reprenait sa structure ordinaire et grisâtre, effaçant les traces de ruines et désolations qui représentaient le fabuleux empire avant que les sables ne l’engloutissent. Tout ça à cause de l’orgueil d’un homme.

« Oui, tout ceci ne vaut pas grand-chose à mes yeux. Ce ne sont que les chamailleries d’enfants gâtés. Mais ce que tu dois retenir dans ce récit, c’est qu’il ne faut jamais, jamais violer les termes d’un contrat. Le châtiment qui en suit est d’ordre plus que divin, crois-moi. Même les dieux n’osent violer leurs pactes avec les mortels. C’est des forces au-delà de l’imaginable qui y interfèrent. Voilà pourquoi je t’ai amené ici. Ton protecteur risquait de déclencher quelque chose que lui-même ne pouvait contenir. »

Il regarda le ciel sans couleurs ni soleils un moment avant d’ajouter.

« Je n’agirais pas au-delà des termes de notre contrat. Tâche d’en faire pareil et de te montrer docile. Je m’en voudrais de devoir te soumettre par la force et te briser autant physiquement que psychiquement. Après tout, j’ai promis de te garder en vie. »

Il a dit qu’il s’en voudrait. C’était un mensonge. Si, comme la dernière fois où elle s’était laissée emporter par la colère, elle essayait de se rebeller, Superbia prendrait un plaisir pervers à la châtier car tel était les délices qui divertissaient son existence suprême.
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
Voulant tout asservir à ses injustes droits,
De l’humanité même il étouffe la voix.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 22 lundi 10 juillet 2017, 02:23:08

L'avidité humaine était quelque chose qui avait toujours été présente dans l'esprit de l'Homme. Superbia, devant Eris, rit avec une grande méprise. Amusé. Divertis. Et Eris ne pouvait que le comprendre. Elle, mortelle, aux prises avec un chevalier bien trop avide qui avait failli la tuer de manière stupide pour une Langnar, empoisonnée, famille prestigieuse depuis longtemps, depuis bien des millénaires, un nom qui flotte encore sur les lèvres des plus puissants et des plus anciens dans les royaumes de Terra. Un nom qui inspire crainte, respect, méfiance, puissance.
 
Mais elle n'était à présent qu'une simple femme aux pouvoirs limités dans un monde qui ne lui appartient pas, qu'elle ne connaît et ne souhaiterait pas connaitre, même pour toute la puissance du monde. Elle écouta avec attention le monologue du démon de l'Orgueil, observant sous elle le sol dessiner les nombreuses scènes de la narration de Naar. Sa voix attirait tout simplement l'attention, avec sa profondeur, son ton et la virilité qu'elle dégageait. Des empires déchus, des royaumes en flammes, de grandes personnes mourantes, disparaissant dans le néant. Il avait vécu longtemps et avait une grande expérience de vie.   

Il lui fit un cours d'histoire sur les Sables Blanc, de sa gloire ancienne, ou une civilisation y avait trouvé sa force, créant sa propre civilisation, force armée et culture. Elle eut un bref sourire, en pensant à sa propre famille, et au fait que les meilleures fleurs étaient celles qui poussaient au désert, en raison de sa dureté et de sa rigueur. Mais tout était voué à pourrir. Une dirigeante bien trop avide avait demandé un fils qui serait capable de conquérir le monde connu. Et la scène qui en suivit fit frissonner Eris. Non par envie, mais par crainte, en sachant en quelque sorte ce qui allait déjà suivre.

Un dieu vivant, un dieu de la guerre, fut né bien plus tard. Une fois grand, il n'avait fait que ravager, conquérait et réduisait en cendres les royaumes de ses adversaires pour les faire siens. Mais par son avidité, son orgueil, il rompit le pacte et toute une succession de mauvais événements le conduisit à la fin de son Empire, mais de lui-même aussi. Une excellente histoire avec une excellente morale contée par un excellent personnage, Naar, ou sous l'autre nom de Ghurur.

-Mon protecteur est bien des choses... Oui. Mais il avait un contrat qu'il avait établi de lui-même avec mon premier ancêtre qui est bien plus ancien que celui que nous avons. Cela dit, je pense qu'il ne faudrait pas trop pousser le bouchon. Je ne voudrais pas être un autre exemple pour les autres.

Eris tourna son regard vers la gauche. Elle vit une créature difforme rampé proche de leur direction, portant comme une sorte de carapace de tortue de couleur cendre avec lui, des chaînes entourant tout son corps, les yeux injectés de sang et la bouche sèche, aux chicots pourris et noirâtres. La vue fit frissonner Eris. Des râles profonds et pathétiques quittaient sa bouche, tandis qu'il rampait douloureusement au sol, pour disparaître derrière un banc de buissons aux feuilles asséchées et sombres.

-Ou bien comme lui.

Elle tourna son regard vers Naar, le toisant avec un certain calme en apparence.

-J'ai fait ce contrat avec vous dans mon désespoir alors que j'allais mourir lentement et douloureusement. Je respecterais donc notre contrat. J'en assume les conséquences.

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 23 dimanche 23 juillet 2017, 18:45:45

Nãar hocha lentement la tête, son sourire laissant place à un masque d’absolue neutralité.

« Sage décision. Généralement certains se rebellent aveuglément et payent les conséquences de leur folie. Tu n’es pas la première a être tombée dans cette situation, jeune âme. »

Il regarda le ciel brumeux sans soleil ni étoiles, croisant ses doigts en semblant se remémorer d’anciens souvenirs.

« Des âmes en peine, au bord de la mort. Ou d’autres désespérées, ayant une fierté à nourrir mais pas les moyens de réaliser leurs rêves de mégalomanie et de gloire. Tous dans le besoin TOUS ! »

Il se retourna soudain vers elle, les yeux palpitants d’une lueur surnaturelle, des flammes s’échappant de son regard. L’ambiance autour de lui avait changé drastiquement, l’air se faisant plus chaud, oppressant. L’ombre derrière le péché originel avait grandie, s’étendant avant de s’élever, prenant l’apparence d’une vaste silhouette couronnée.

« Tous ont demandé mon aide là où ni les prières ni les promesses ne purent les aider. Tous ont désiré mes faveurs malgré les risques. Tous n’ignoraient pas que signer un pacte avec un être comme moi équivalait à vendre son âme … et pourtant, chaque homme, femme, humain, elfe, orc et autres créatures, acceptaient mes conditions sans hésiter et signaient mes contrats avec hâte. »

Le timbre de sa voix était à la fois puissant et captivant, on était hypnotisé par son monologue qui aurait fait pâlir de jalousie le meilleur des orateurs. Quand il parlait, on sentait la passion. Ses cheveux bouclés se mouvaient comme un océan de miel à chaque fois qu’il secouait sa tête dans un excès de fougue, ses mains s’agitaient souplement pour ponctuer chaque lettre avec talent. L’archidémon était emporté par un discours embrasé.

« Certains ont, bien évidemment, tenté de plier les règles à leur avantage, d’autres ont essayé de fuir. Mais à chaque fois, le cercle vicieux les rattrape, leurs choix finissent toujours par les rattraper. J’ai toujours insisté pour faire comprendre la gravité des conséquences à mes clients avant qu’ils ne se jettent tête baissée vers l’esclavage, sans succès. On dit que je suis mauvais, que je suis un Péché hideux et abominable. Mais c’est les mortels qui sont faibles avec leurs cœurs si facilement corruptibles. Je n’oblige jamais personne, j’offre une solution à risque et ils l’acceptent. On dit qu’on pousse l’homme vers le mal, mais le mal est dans le cœur de l’homme. Tout ce qu’il faut c’est une simple, petite … »

S’approchant très près d’Eris, il posa le bout d’une griffe noire comme l’encre sur son sternum, délicatement.

«  … pichenette. Et les voilà qui se perdent dans leurs propre dépravation. »

Il se redressa doucement, laissant son discours faire effet tandis que l’air reprenait sa froideur naturelle et que le maître du Purgatoire perdait cette intense aura de menace et de grandeur.

« Heureusement pour toi, tu as une chance, un pont de lumière par-dessus l’obscurité. Une chance d’échapper à un douloureux destin. Mais ce pont est pavé d’épreuves difficiles. Je suis curieux de voir si tu pourras atteindre le bout de ta salvation. Après tout, le but du Purgatoire est d’expier ses péchés. N’est-ce pas ironique ? »

Un lourd battement se fit entendre au loin. On aurait dit le battement d’ailes gigantesques vu la distance, et le bruit se rapprochait de plus en plus, gagnant en intensité. Une ombre perça les nuages grîsatres, une masse énorme et ailée fit son apparition, descendant lentement. La créature était immense et ressemblait à une sorte de dragon primitif, vieux et aux écailles flétries. Sa taille était telle qu’il aurait put écraser une forteresse sous sa masse. Et en parlant d’édifices, une construction taillée dans un bois étrange surmontait le dos écailleux du géant, dotée de fenêtres et autres particularités des demeures humaines.

« Notre transport est arrivé. »

Et quel transport. Qui peut se targuer d’avoir une Bête Primordiale comme petit jet privé ? Une fois que le monstre s’était lentement posé sur le sol, un grand nombre de ronces et de racines s’échappèrent de l’édifice en bois, formant un escalier jusqu’à terre. Nãar fit le premier pas, jeta un regard de côté à Eris et sourit. À ce moment là, une chaîne d’or apparut d’entre les doigts du démon et s’étendit à la vitesse d’un crotale surgissant de sa tanière. La chaîne atteignit en un clin d’œil la reine des Sables Blancs et s’enroula autour de son cou, se changeant en une laisse de diamants, rubis et émeraudes étincelantes. Un magnifique collier, mais une laisse. Un moyen de mettre en valeur la charmante Langnar tout en lui rappelant que, jusqu’à présent, elle était son esclave et sa servante. Hors Nãar comptait bien en profiter.

« Montes les escaliers à quatre-pattes, ma jolie. Fais-moi un joli regard et grimpe comme une tigresse lascive. Je te promets que tu seras récompensée pour ta docilité. En revanche si tu refuses … »

Il tira légèrement sur la laisse dorée, impatient.
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Eris Langnar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 24 lundi 24 juillet 2017, 04:45:11

Il ne fallait pas céder aux impulsions émotives du moment. Il fallait rester calme et silencieux. Eris le savait. Un mot de travers, et le démon pouvait tout simplement perdre son calme. Étant la personnification de l'Orgueil, Naar pouvait prendre la mouche aussi aisément qu'un chien se jetait sur une gâterie pour s'en emparer. Et Naar n'hésiterait nullement pour s'emparer de l'âme d'Eris définitivement, si jamais elle se montrait bien trop encombrante sur le plan physique. Rien qu'en sentant le ton de la voix de Naar amplifiait et prendre une intonation plus pessimiste, plus réaliste.   

L'écoutant avec son visage de pierre, Eris resta calme face à la soudaine explosion d'émotion du démon, même si la vision qu'elle avait devant elle n'était pas enchanteresse, ni attirante, ni intrigante. Tout simplement effrayante. La passion de son discours, les flammes dans ses yeux, sa chevelure flottant au vent, ou dans le vide, tandis que l'air changeait autour d'eux, plus chaud et plus agressant. Il était intimidant. Convainquant, mais intimidant. Le Mal avait toujours existé, il est vrai, mais le Mal existait autant en lui que dans le cœur des hommes et d'autres créatures pensantes en ce monde.

Elle-même était mauvaise. Elle donnait de la valeur aux vies humaines comme elle pouvait simplement ignorer cette notion de morale pourtant importante dans un monde qui ne cessait de tourner. Une simple poussée et c'était vers un Mal bien plus profond qui corrompait le corps et l'esprit.   

Mais au final, elle savait qu'elle avait une chance de s'en sortir. Elle savait aussi qu'elle allait en souffrir. Et quand le dragon arriva, qu'après un moment, Naar invoqua une laisse dorée pour faire venir Eris, qui lui en donna l'ordre... Elle eut la confirmation que la souffrance arriverait.   

Alors elle adopta le masque de la fine femme douée en politique. Car ceci était comme la politique, aux yeux d'Eris. Elle n'en aurait aucun plaisir. Et jamais elle n'en aurait, avec ce démon. Adoptant avec perfection les faux-semblants, un sourire de félin joueur, un regard malicieux et une expression tendancieuse, Eris s'exécuta en s'approchant des marches, pour ensuite se mettre à quatre pattes. Elle lui donna ce que Superbia voulait. Son corps qui bougeait lascivement, avec son habituelle sensualité. Elle ignorait l'humiliation, la renfermant au plus profond d'elle-même, dans une cage dorée couverte de coussins et d'autres objets de distraction qu'étaient les plaisants souvenirs du passé.

Insoumis. Invaincu. Intacte.

Elle émit tout simplement des ronronnements en faisant ce qu'il voulait. Elle arriva devant la porte.

Attendant que Naar vienne l'ouvrir. 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 25 dimanche 27 août 2017, 02:47:59

Il hocha lentement la tête d’un air satisfait. Elle se montrait docile, obéissant sans rechigner à l’ordre unique de Nãar et émettant même de doux ronronnements félins qui auraient aiguisé l’appétit de plus d’un homme.

L’archidémon sourit lentement tandis qu’elle arrivait à ses pieds. Il n’était pas dupe, son regard la trahissait. Si elle affichait un parfait masque de docilité qui aurait trompé n’importe quel homme, lui connaissait beaucoup trop bien l’humanité pour l’avoir manipulé pendant des millénaires. Il pouvait deviner cette lueur flamboyante de défi et d’insoumission, une flamme indocile. Il la connaissait si parfaitement, cette envie de s’opposer à la tyrannie et au pouvoir, cette fierté insoumise.

Sa langue passa discrètement sur ses lèvres, tel le loup se pourléchant les babines en guettant la chèvre isolée du troupeau. L’homme cornu adorait ces esprits forts comme l’acier, ces personnalités qui ne flanchaient pas sans se battre jusqu’à leur dernière force. Oui, il aimait les insoumis … car les plier à sa volonté était toujours un plaisir aussi jouissif que dévorer l’âme d’un pécheur ou baiser une succube particulièrement torride. Ils tenaient longtemps, ces gens-là, ils résistaient admirablement longtemps sous les humiliations, les tortures et les corruptions. Mais si une chose était sûre, c’est que n’importe quel être, aussi puissant soit-il et aussi solide sois sa détermination, leur volonté finissait toucher par se fissurer puis à craquer brutalement comme du verre sous un poids grandissant. Les légendes racontant des esprits incassables n’étaient que des mythes pour passionner et encourager les jeunes. Leurs idoles avaient autant de limites qu’eux.

Il en avait écrasé plus d’un, notre cher Nãar. Trainés dans la boue, humiliés, brisés et réduits à l’état d’esclaves serviles et tremblants. Il s’ennuyait vite d’eux alors, c’est pour cela qu’il était en constante quête de nouvelles âmes farouches pour tester à leur tour la durée de leur résistance d’honneur. Eris était un cas tout à fait intéressant car, contrairement aux autres, elle avait une chance de regagner sa liberté grâce à l’intervention de son protecteur divin. Du coup c’était un jeu légèrement différent qu’il allait jouer avec elle. Là où il laissait ses jouets lentement plonger dans la décadence et la soumission totale, Eris allait devoir lutter contre le temps, survivre à tout ce que le démon allait lui faire subir pour effriter sa volonté.

Allait-elle garder sa force d’esprit pendant ce temps, ou finira-elle par craquer ?

Une fois la jeune princesse à sa portée, il glissa sa main le long de sa chevelure noire, ses doigts caressant lentement ses mèches. On aurait dit qu’il flattait son animal de compagnie, ce qui était plutôt proche de la vérité.

« Brave fille. »

La porte s’ouvrit, et il entra en compagnie d’Eris dans une large salle sphérique en bois. Des chaises de velours, un large fauteuil royal, une table garnie de victuailles et un brasero de flamme bleutée ornaient les lieux. De plus, le sol était tapissé de fourrures rares aux couleurs exquises et une odeur d’encens parfumait les lieux. Un endroit de rêve pour se détendre et profiter d’un vol confortable.

L’immense dragon, d’ailleurs, décolla lentement, battant ses ailes gigantesques à en faire plier les arbres alentours avant de grimper vers le ciel brumeux en poussant un long gémissement de bête ancienne.

Nãar s’installa à son aise sur son fauteuil, une main sur chacun de ses accoudoirs, tenant toujours la laisse dorée de son jouet humain. Caressant discrètement sa barbe, il lui ordonna :

« Tu vois cette carafe de cristal sur la table ? Verse-en le contenu dans l’un des calices et apporte-le moi, tu seras adorable. »

Il attendit patiemment qu’elle s’exécute, lui offrant alors le liquide pourpre à la forte odeur sucrée qu’il videra à moitié. Tout en profitant de sa liqueur, il la flattera, la caressera doucement du bout des griffes. Et ces caresses avaient un effet étrange et insidieux. Elles troublaient les sens à mesure qu’elles parcouraient la peau de l’héritière des Langnar, instillaient une sensation d’émoustillement et d’arrosement. Chaque passage de ses doigts semblait griser la dame des Sables Blancs, animaient en elle le feu de la passion. Un aphrodisiaque ? La magie rose ? Non, ce n’était que l’aura du seigneur qui faisait son effet sur les mortels. Quelque chose qu’ils ne pouvaient nier, un poison délicieux à en faire frissonner la plus frigide des reines.

Ayant largement aiguillonné ses instincts primitifs, il lui chuchota avec une voix virilement mielleuse et langoureuse :

« Danse pour moi. Montre-moi la flamme de ta passion. Je veux un spectacle inoubliable. »
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Eris Langnar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 26 samedi 16 septembre 2017, 04:07:28

La désolation du Purgatoire seyait bien aux personnages esclaves du démon de l'Orgueil. Le Purgatoire, comme son nom l'indiquait, était présent pour purger les peines des mortels morts ayant commis un quelconque péché 'majeur' selon ce qu'elle comprenait. Celui d'Eris avait été de vivre. De vouloir vivre. De faire un vœu qu'elle n'aurait pas voulu faire, préoccupée par sa propre vie. De par vouloir vivre, elle péchait, car c'était la vie, que de pécher. Pour profiter des occasions que la vie offrait. Tout le monde commettait un jour ou l'autre des péchés.  

Elle savait qu'elle allait le payer cher. Alors elle se tint comme il le fallait, obéissant au démon sans perdre de temps, sans perdre la face. Naar était une horreur parmi un véritable décor de luxe et de richesses dans le transport du dragon. Elle se leva doucement, et avec docilité, Eris s'était diriger vers la carafe pour bien prendre une calice ensuite, versant le liquide dans le contenant pour ensuite l'apporter au démon, qui le remercia de caresses du bout de ses griffes. Eris sentit en elle s'infiltrer l'aura du démon, dont la beauté était véritablement attrayante. Ses sens magiques l'alertèrent, son lien étrange avec l'Outsider semblait causer dans son crâne un remue-ménage douloureux.  

Mais l'effet était là. S'infiltrant dans son être comme un doux serpent glissant au sol sans encombre. Eris obéit de nouveau aux ordres du seigneur de l'orgueil. Se levant pour ensuite reculer de quelques pas du démon, elle vint lever ses bras avant de doucement entamer une dance langoureuse comme il le souhaitait. D'abord, ce furent ses hanches qui se bougèrent. De gauche à droite, langoureuse, comme une mer qui faisait tanguer un navire, avant de se mettre à onduler des bras accompagnant le mouvement. Et le reste du corps suivit, la danse du désert commençant véritablement. Dénotant la sensualité des femmes sachant faire cette danse.

Accompagnant le regard de sensualité qui venait avec, ses yeux d'un violet d'améthyste brillant étrangement malgré la luminosité des lieux, comparables aux étoiles les plus brillantes dans la nuit parmi d'autres diamants moins lumineux. Moins fort. Obnubilée par l'aura du démon, elle ne voulait qu’être la seule qui brillerait dans son regard, la seule étoile parmi la mer d'encre et d'abysse de ces monde. Eris était une victime de l'orgueil, de la fierté. Une victime qui voulait gagner. L'aura faisait son effet. La Langnar avait un lien ténu avec l'Outsider, mais toujours présent, celui-ci faisant moins d'effet en elle.

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 27 dimanche 01 octobre 2017, 16:33:00

Le dragon battait lentement ses majestueuses ailes, transperçant de sa masse gigantesque la mer infinie de nuages brumeux et sombres qui formaient le ciel grisâtre du Purgatoire. Imperturbable, infatigable, la bête millénaire suivait son chemin en direction des terres du roi des lieux. Mais que faisait le roi en question ?

Et bien, il savourait un spectacle si alléchant qu’il aurait fait pâlir de jalousie un seigneur vampire. Le terrible maître de l’Orgueil incarné, assit confortablement sur son siège, se délectait du sensuel et sulfureux spectacle de la princesse du sultanat des Sables Blancs dansant au rythme d’une flamme torride. Elle ondulait du corps, faisait agréablement danser ses hanches et dévoiler avec délice la souplesse de ses courbes généreuses. Pas un homme n’aurait put rester indifférent à cet appel à la beauté dans toute sa splendeur. Même les succubes auraient eu bien du mal à rivaliser avec la performance de la sublime Eris, héritière de la prestigieuse famille des Langnar. Un trésor de beauté et de sensualité qui reposait entre les griffes du tyrannique archidémon.

Une brume sulfureuse semblait pousser entre les pieds de la danseuse et dessiner de longues arabesques sur le sol au rythme de la princesse du désert. La fumée avait un parfum enivrant et se déplaçait comme si elle bénéficiait d’une volonté propre, grimpant autour du corps de la Langnar, la caressant légèrement et la recouvrant comme une robe invisible. La scène n’en devint que plus magique, plus mystérieuse et occulte. Ce n’était plus une simple danse, c’était un véritable rituel de sorcellerie antique et de charmes silencieux.

L’âme d’Eris lui appartenait et il en profitait allégrement. Elle lui devait la vie et ce n’était que justice qu’il profite de son paiement en bon prince. Docile qu’elle était à présent, elle ne pouvait craindre les plaisirs plus profonds du péché capital, du moins pour l’instant.

« Bien … »

D’un geste du doigt, il l’invita à approcher et la brume qui enveloppait suavement Eris se mit à attirer la belle brune vers son nouveau maître. N’était-il pas beau, cet homme à la peau de bronze, aux muscles saillants, à la chevelure de miel, au regard de braises, aux cornes fières et royales et au sourire séduisant ? Il transpirait le musc, il était inondé d’une aura de noblesse et surtout, il affichait clairement une virilité des plus primitives et dominantes. La vipère des sables blancs avait le privilège de faire face à un lion qui comptait bien lui dévoiler totue l’étendue de sa force. Si elle avait eu un aperçu de ses atouts magiques, c’était une toute autre démonstration qu’elle allait témoigner … et endurer. La magie allait laisser la place au choc physique le plus primaire et embrasé.

Tendant la main, il caressa du bout de son index et majeur et les lèvres pulpeuses de la succube humaine, effleurant gracieusement la chaire tendre et juteuse. La brume quant à elle prit la forme de mains multiples qui vinrent caresser le corps parfait de la reine des sables, glissant lentement le long de sa peau bronzée tels de multiples amants invisibles.

« Veux-tu être honorée par ton maître, jeune Langnar ? »

Il avait posé cette question avec un sourire de démon et une lueur malicieuse dans le regard. Passant la pulpe de son pouce contre la joue d’Eris, il la dévorait du regard.


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Eris Langnar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 28 samedi 21 octobre 2017, 04:02:08

La danse était lascive, langoureuse. Suivant des courbes, décrivant des arabesques, le tout dans une atmosphère qui aurait réchauffée le plus froid des lieux et qui aurait redonner vie aux morts, la danse d'Eris, au fil du temps, n'en devenait que plus lascive, plus sensuelle, plus agréable aux yeux pour tout le monde. Eris était d'une beauté unique et transcendante, créant la jalousie et l'envie des femmes, tout en se faisant désirer des hommes et des créatures capables de ressentir le désir sexuel. Beaucoup étaient subjuguées par son charme. Tout comme le démon l'était.

De nouveau, le sang battait dans les tempes d'Eris violemment. Le lien avec l'Entité se faisait plus fort, plus épais. Elle sentit dans sa marque du démon une certaine brulure, mais Eris continuait de danser pour le plaisir des yeux du démon de l'Orgueil, car elle était sous son charme, avec son aura démoniaque. Autrement, elle n'aurait dansé. Autrement, elle aurait crié de douleur quant au mal de crâne qu'elle recevait en ce moment. Seul n'importait que de lui plaire.

Quand le démon vint lui faire signe de venir auprès de lui, Eris ne délaissa pas sa petite danse, se mouvant vers lui en se déhanchant et en agitant habilement son corps, le rejoignant assez rapidement. Elle frissonna sous son toucher.

-Oui... Dit-elle tout simplement.

Elle apposa doucement sa bouche contre la sienne, sentant de nouveau des frémissements, prenant l'initiative, et avec une agilité aguicheuse et séduisante, elle se mit sur les cuisses du démon de l'Orgueil, à califourchon, continuant de doucement l'embrasser.

Essayant encore d'ignorer la douleur dans son crâne et la sensation de brûlure dans sa marque.


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