La Chasse Sauvage [Maud de Rehen]

Eol ferait un bon écuyer. Du moins, Vesa l’espérait. C’était en tout cas le mieux pour lui. Ici, dans la nature, avec la Chasse Sauvage qui rôdait, il ne ferait pas long feu. La vie pouvait parfois se montrer cruelle, et Vesa était assez surprise de voir à quel point Maud semblait ignorer cela. La jeune femme semblait donc vraiment vivre dans sa tour d’ivoire, dans une version très manichéenne du monde. Au moins, ce voyage lui permettrait sans doute d’avoir un peu de plomb dans la tête, de comprendre comment le monde fonctionnait hors des forteresses et des dorures. Même si la vie pouvait être spartiate à Haven, les paladins disposaient tout de même de repas quotidiens, de chambres pour dormir, et d’un environnement sûr. Leur situation n’était donc en rien comparable à ce que ce pauvre Eol avait dû connaître.

Maud lui expliqua en se levant fièrement qu’il était de son devoir sacré de veiller sur lui, de lui assurer un meilleur avenir, d’inspirer les « petites gens », comme elle le dit elle-même. Vesa sourit légèrement, comme toujours surprise par l’exubérance de sa camarade, qui se calma ensuite, avant de se coucher sur le sol. Un peu confus, Eol regarda nerveusement la femme, surtout quand elle lui affirma qu’il était « mignon ».

« Euh... Ben... Merci... » finit-il par dire, en rougissant encore légèrement.

Vesa, qui était restée assise, acquiesça doucement.

« Nous faisons notre devoir, en effet. Tu as dû sacrément en baver, n’est-ce pas ? »

Eol resta silencieux, mais sa mine sembla se rembrunir sur place. Vesa avala un peu de son potage en résumant ce qu’elle savait. Un jeune garçon errant qui avait fui son village. Mais pourquoi partir si précipitamment ? Se pouvait-il que cette rencontre fortuite puisse leur donner de précieuses indications ? Vesa l’observa encore plus attentivement, essayant de percer son mutisme, de comprendre, de deviner ce que le jeune homme avait vécu pour arriver ici, pour se retrouver à fuir dans la campagne en traquant les lapins et les animaux sauvages pour se sustenter.

Vesa rajouta donc, plus lentement :

« Tu les as vus, pas vrai ? »

Eol se crispa encore sur place, les yeux perdus dans le vide, n’osant pas regarder la paladine. Inutile pour lui de confirmer, son seul silence était éloquent. Les flammes continuaient à danser, et Vesa se tut pendant plusieurs longues secondes, avant de poursuivre, prudemment :

« Les cavaliers noirs et le Froid Éternel. »

Le jeune homme ferma alors les yeux, sans rien dire toujours, avant de finir par balbutier :

« Froid... Si froid... Je n’ai jamais eu aussi froid, et... Alors que les maisons brûlaient, le feu s’est gelé instantanément. Le froid... Si froid... »

En un sens, Eol avait eu beaucoup de chance, car Maud et Vesa étaient sur les traces du Professeur, et Eol aurait pu leur tomber dessus. Elle acquiesça lentement. Qu’est-ce que ce gamin pourrait leur apprendre d’autre sur la Chasse Sauvage ?

« Je veux partir d’ici... Le plus loin possible... Là où ils ne pourront pas venir... »

Vesa ne put qu’acquiescer à son tour.

« C’est une promesse que nous te faisons, Eol. Nous avons été envoyées pour les combattre, alors tu n’as rien à craindre avec nous. »

La Chasse Sauvage... Vesa avait beau ne pas avoir encore rencontré cette horde de funestes cavaliers, elle pouvait déjà voir les ravages de leurs actions...

« Tu les as vus, pas vrai ? »

On aurait pu commencer cette réponse avant. Oui, mais ça n’aurait pas été très intéressant. Encore dire la même chose grosso-modo. Maud pense que Vesa a raison, estime que le jeune garçon était un garçon qui allait être brillant une fois à Haven… Bref, tout est bien qui finit bien ? Sauf que vous comprenez bien… On peut pas rester des heures et des heures à recencer les mêmes choses… Donc, finalement, la fameuse Vesa posa une question que Maud avait tout autant sur le bout des lèvres… La Chasse Sauvage. Car oui, les deux femmes étaient avant tout à enquêter sur cela. Et elles savaient que plus elles avançaient, plus elles approchaient. Oh oui, elles approchaient de cette fameuse Chasse Sauvage. Ainsi, après un blanc, un froid qui était née de cette fameuse question… Le jeune garçon déclara enfin :

« Les cavaliers noirs et le Froid Éternel.
-Froid... Si froid... Je n’ai jamais eu aussi froid, et... Alors que les maisons brûlaient, le feu s’est gelé instantanément. Le froid... Si froid... Je veux partir d’ici... Le plus loin possible... Là où ils ne pourront pas venir... »

Le froid. Le noir. La peur. Les trois allaient tellement ensemble. Maud avait presque l’impression que depuis que le fameux jeune garçon avait repris la parole pour parler de ça… Et bien il faisait plus froid. Oui, vraiment. C’était qu’une impression heureusement hein… Hein ? Elle avait envie d’être sûr. Mais la peur, la puissance de la Chasse Sauvage donnait presque l’impression que rien d’en parler, faisait qu’elle était là, qu’elle était au fond présente, parmi nos. Et cela faisait peur. Oh, oui, cela faisait très peur. Certains, sans aucun doute, n’aimeraient pas qu’on en parle, et rien qu’énoncer leur existence pourrait pour beaucoup être synonyme donc de danger, de péril, et donc… De mort. Ainsi, cela pourrait vite devenir un terme Tabou… Heureusement, des gens étaient là pour lutter.

« C’est une promesse que nous te faisons, Eol. Nous avons été envoyées pour les combattre, alors tu n’as rien à craindre avec nous. »

« Oui. »

Maud confirma cela immédiatement. Eol n’avait plus à avoir peur. La situation n’était plus la même qu’avant, le jeune garçon ainsi pouvait se rassurer. Bientôt, les créatures maléfiques qui accompagnaient la Chasse Sauvage, et la Chasse Sauvage elle-même serait vaincu, et tout redeviendrait normal dans la région. Ainsi, une fois paladin, si le jeune Eol décidait de revenir dans sa région natal, Maud promettait au fond d’elle qui ne retrouverait qu’une région apaisée, où les terribles peurs liés à la Chasse Sauvage auraient été relégués à des comtes qu’on racontent aux enfants pour les effrayer, quand ils ne veulent manger ni leur soupe, ni leur légumes. Quoiqu’il en soit, Maud déclara :

« Eol, vient ici. »

Eol ne comprit pas dans un premier temps, mais il faut expliquer rapidement comment étaient installés le trio. Vesa et Eol étaient tout deux situés à l’ombre d’un grand chêne, plus agréable. Mais Maud, elle, avait fait exprès de se mettre au soleil. Elle se mettait toujours au soleil. En gros, elle demandait donc à Eol de quitter l’ombre du chêne pour se mettre à la lumière du Soleil. Et ce n’était pas gratuit, bien entendue. Donc, il fallait comprendre qu’elle ne disait donc pas cela que pour faire en sorte qu’Eol approche et lui dire quelques choses… Non, il y avait une symbolique dans ce qu’elle préparait. Ainsi, quand il fut rapprochée de la paladine, cette dernière lui déclara, doucement et calmement.

« Regarde. »

Elle montra le ciel. De suite, il commença à regarder, puis, Maud, qui depuis tout à l’heure s’était remise en tailleur, l’attrapa pour le prendre dans ses bras, le forçant à rester ainsi. De suite, le jeune garçon eut un petit mot de plainte, blessé dans sa virilité, d’être traité vraiment comme un petit enfant. Mais franchement, Maud s’en fichait. De plus, il avait une certaine rougeur, étant donné que la paladine le tenait bien contre elle, et il sentait la poitrine de celle-ci sur son dos. Jeune, c’était son premier contact véritable avec une femme… Mais il devinait qu’il y avait rien de sexuel, qu’elle tentait de le rassurer, et surtout, visiblement, qu’elle voulait lui dire quelques choses d’important. Car oui, c’était pour cela qu’elle l’avait dans les bras.

« Sache que ses cavaliers, je ne les connais pas. Je vais les affronter, et tu sais, j’ai aussi peur que toi.
-C’est… C’est vrai ?
-Oui. »

Maud ? Avoir peur ? Attends c’est possible ? Pas tant qu’elle peur, mais qu’elle l’avoue… Alors, bon, on va être quand même clair, elle disait surtout ça pour rassurer le fameux jeune Eol. Pour qu’il comprenne que n’importe qui pourrait avoir peur dans ce genre de cas. Donc, c’était naturel ce qui lui arrivait. Il n’avait pas à s’inquiéter dans ce genre de cas. Mais quand même, on va bien le dire : Maud avait bien raison sur une chose. Elle ne connaissait rien de la Chasse Sauvage. Et plus elle en apprenait, plus elle avait l’impression qu’elles se dirigeaient, Vesa et elle, vers une menace qui n’était pas une simple menace en mode : « C’est pas grave, et ça va bien se passer. Ça sera facile ». Non, même avec sa vantardise habituelle, là, elle se calmait un peu, et avait l’impression qu’elles fonçaient vers un GROS morceau. Peut-être même que là, son don serait pas suffisant.

« Mais je regarde vers le ciel… Et tu sais qui est toujours là ?
-Non…
-Le soleil. »

Le soleil ? Eol ouvrit des grands yeux. Euh… Bah oui, oui, en effet. C’était le genre de commentaire, il ne voyait pas trop pourquoi cette fameuse paladine racontait ça. C’était évident qu’en effet, le soleil serait toujours là. Enfin, bien entendue, il n’allait pas disparaître ! Il n’y connaissait RIEN en astronomie, ni même en quoique ce soit du genre… Mais il devinait que si le soleil commençait à disparaître, là, la situation serait pas que catastrophique. Elle serait… bon sang, il n’imaginait même pas ! Il n’avait jamais imaginé la possibilité que le soleil disparaisse, alors, que cela arrive, c’était totalement fou ! Bref, pourquoi elle disait ça ? Elle avait une vraie raison ? Une raison profonde ! Et oui, elle l’avait, et elle commença à expliquer...

« Même si ses cavaliers me retirent la vie. Même s’ils détruisent villages et villes, lui, Lui, sera toujours là. Il te réchauffera toujours, même quand ce froid sera autour de toi. N’oublie jamais, la lumière est là pour toi. Reçois là. Accueille là. Je t’assure que ce froid, il finira par se lever, et que la chaleur et la lumière sera de nouveau là pour toi... »

C’était beau. On sentait que quand Maud parlait du soleil, elle était ENCORE une autre personne. Le soleil… C’était son Dieu. Le Soleil, c’était son être parfait. Et elle espérait qu’Eol allait comprendre que même dans les pires situations, le Soleil était toujours là. Le soleil représente tout pour Maud. Faut dire, son évolution, cela avait été entraîné par cette découverte, fausse, mais elle ne le savait pas, que le soleil était la cause de ces pouvoirs. Et ouais ! Elle pensait vraiment que ses pouvoirs étaient lié au Soleil. Donc, elle espérait que Eol allait comprendre que le Froid ne serait jamais vainqueur, qu’il n’arriverait jamais à avoir le pouvoir. Pourquoi cela ? Et bien, car au dessus de nos têtes, brillera toujours le soleil, dont les rayons seront toujours là pour nous réchauffer, nous apporter chaleur et douceur.

La Chasse Sauvage… Une force surnaturelle redoutable qui, dans la légende populaire, était annonciatrice de terribles évènements. Guerre, famine, peste… Les villageois et les paysans croyaient fermement que l’approche de la Chasse Sauvage annonçait un mal plus grand encore. Dans les villages, on murmurait sur l’imminence d’une attaque ashnardienne, d’une invasion de la région de Velen. Celle-ci était éloignée de la capitale, proche de la frontière. Elle avait déjà connu son lot de batailles, et peinait à en ressortir. La plus proche cité d’importance de Velen était Novigrad, une cité maritime disposant d’une certaine autonomie par rapport à Nexus, mais qui venait en aide à Velen, envoyant des ressources, des biens, et même des compagnies de soldats pour tenter de rétablir l’ordre dans la campagne sinistrée. Velen était à l’image de Terra, un monde en train de mourir sous les invasions de monstres, l’affaiblissement des pouvoirs publics… De Velen, Maud et Vesa n’avaient pas encore vu grand-chose, mais en avaient vu suffisamment pour confirmer le caractère amaigri de cette région.

Devant la panique d’Eol, Maud entreprit de le rassurer, en lui assurant que le soleil serait toujours avec eux, et qu’il les protègerait toujours. Des propos étranges pour qui ne savait pas que Maud était une guerrière maîtrisant la Lumière, et tirant ses pouvoirs de l’énergie solaire. C’était ce qui faisait d’elle une paladine redoutable, mais aussi faible, car, dans les endroits dépourvus de lumière, elle perdait de sa puissance.

*Notre mission ne devait être qu’une simple mission d’éclairage, et pourtant, nous avons eu affaire à un baron corrompu, à une organisation criminelle, un dragon, et un jeune orphelin… Qui sait encore ce qui peut nous attendre ?*

Eol observait le soleil avant de baisser les yeux, se les frottant.

« Ça pique !! » geignit-il.

Au moins, le contact était fait. Vesa se redressa alors, et renversa un peu d’eau sur le feu, l’éteignant ainsi, puis rejoignit Leto.

« Allons-y, nous avons encore de la route. Je suppose que tu préfères grimper avec Maud, Eol, n’est-ce pas ?
 -  Euh…
 -  C’est entendu, parfait ! » s’exclama Vesa, sans laisser le temps au jeune Eol de répondre.

Celui-ci ne savait toutefois pas grimper à cheval, et il fallut donc que Maud le porte pour le mettre dessus, avant de grimper à son tour sur Sunshine. En se sentant si proche de la femme, le jeune garçon rougit encore, et les deux cavalières ébrouèrent leurs chevaux, avant de s’avancer. Vesa descendit un petit sentier qui les amena à longer le lac, jusqu’à voir un passage à bras de terre, filant au milieu du lac. Elle s’y avança la première. Le vent faisait remuer les arbres, et plusieurs feuilles s’envolèrent, portées par le vent.

Avec le soleil au loin, le spectacle avait quelque chose de magnifique et de profondément mélancolique à la fois. Velen s’offrait au trio dans sa nature mourante, comme un soir d’automne. Quelque part, là-bas, la Chasse Sauvage rôdait. Avançant lentement, Vesa regardait nerveusement autour d’elle, comme pour s’assurer qu’il n’y avait pas de menaces imprévues, de monstres qui bondiraient hors du lac.

Au milieu du grand lac, il y avait une île avec plusieurs arbres, un monticule de rochers, des nénuphars… Et un bateau de pêche abandonné.

« Les monstres, gémit Eol. Ils sont là… »

Vesa resta sur ses gardes. Autour d’elle, des bulles sortaient lentement de l’eau, au milieu de plantes et de nénuphars. Prenant appui sur le sol, un noyeur jaillit brusquement hors de l’eau, griffes déployées et langue pendante vers Vesa. Une attaque rapide, meurtrière… Mais face à une paladine. Vesa tendit sa main, et envoya une onde d’Air qui frappa le noyeur en pleine tête, lui fendillant le crâne en le repoussant, l’envoyant dans l’eau.

Toutefois, d’autres noyeurs bondirent en hurlant, derrière et devant les chevaux. Vesa éperonna son cheval, et fila vers l’avant, renversant un noyeur, rejoignant ainsi la petite île, où les femmes auraient plus de place pour se battre, et sauta au sol, sortant son épée pour affronter ces monstres.

Pour des paladins d’Haven, les noyeurs n’avaient vraiment rien d’effrayant…

Maud ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire quand le jeune homme regarda un peu trop longtemps le soleil… Oui, la lumière peut faire mal, même aux gentils. Maud en avait parfaitement conscience. Mais il restait source de vie avant toute chose. Heureusement qu’elle ne vivait pas dans le désert, car sinon, elle aurait fini cuite ! Mais bref, quoiqu’il en soit, son objectif semblait plutôt… Accomplis ! Le gamin était rassuré, et la Chasse Sauvage n’occupait plus, ou du moins, moins son esprit. Bien sûr, mieux valait ne pas oublier cette terrible… Cette terrible, disons. Mais c’était un enfant, et il se devait de penser à autre chose. Bref, Maud, toujours atteinte par un instinct maternel qu’elle n’aurait jamais cru avoir, laissa le rôle de l’homme à Vesa, qui prépara le départ, tandis qu’elle s’occupait d’Eol.

« Allons-y, nous avons encore de la route. Je suppose que tu préfères grimper avec Maud, Eol, n’est-ce pas ?
 -  Euh…
 -  C’est entendu, parfait ! 
-Je te fais monter, bouge pas ! »

Maud attrapa le jeune homme et l’aida à monter sur Sunshine. Comme c’était un pur débutant, elle s’installa derrière lui, faisant rougir le jeune homme. Il sentait la poitrine de la femme dans son dos. Bon sang, pour un garçon qui entrait très doucement dans la puberté, c’était super gênant. Trop jeune pour vraiment comprendre, et trop vieux pour ne pas se sentir gêné et trouver ça normal… Bref. Les deux femmes voyageaient ainsi, et les chevaux marchaient dans la nature triste mais magnifique de la région. Franchement, cela ne faisait pas de doute, c’était beau à voir. Triste, mais beau. Maud revassait même un peu, en voyant les paysages, très différents de sa région à elle. Elle maniait cependant très bien son cheval, étant donné qu’elle était une cavalière expérimentée, c’était le moins qu’on puisse dire… Et heureusement !

« Les monstres. Ils sont là… »

« Ils ne le seront pas pour longtemps ! »

Maud géra de suite sa jument pour que celle-ci ne s’affole pas. Heureusement, Vesa était là pour user de ses capacités d’attaque à distance. Une faiblesse de Maud : elle gérait mal les attaques à distance, étant une spécialiste avant tout du corps à corps. Elle ne savait que mal se débrouiller quand une attaque était une attaque au corps à corps. Bref, elle était pour le moment incapacitée et elle devait se reposer sur Vesa, pour protéger l’orphelin. Ils n’étaient pas si loin du campement improvisé un peu plus tôt. Eol aurait pu au cours de ses pérégrinations, se retrouver finalement ici, et serait mort, dans le meilleur des cas, tuer par les noyeurs et leurs griffe… Dans le pire des cas de l’une de plus horrible mort… La noyade.

Seule, et à l’époque où elle ne connaissait pas encore Vesa, et bien, elle aurait affrontée de suite les noyeurs, technique… Très mauvaise, étant donné qu’elle aurait en gros acceptée de combattre ces créatures dans leur élément. Mais guidée et maintenant un peu assagie par le fait qu’elle avait une compagnon de voyage, et qu’elle devait avant tout protéger Eol, et bien… La fameuse paladine savait que maintenant, elle devait faire bien attention à ce dernier. En effet, ce jeune homme, il ne devait pas être blessée ! Ecoutant les conseils de Vesa, la jeune demoiselle ordonna à son cheval d’approcher de l’ile. Une fois à l’abri sur l’île, ils auraient déjà l’avantage du terrain, mais surtout, ils ne risquaient pas la noyade… Donc, ainsi, une fois sur l’île, Maud déclara, d’une voix forte et clair :

« Mourrez, créature maléfique ! Recevez le châtiment divin ! REHEN SUIS !!! »

Assagie ? Oui bon d’accord, j’ai dis « UN PEU » assagie, hein. Faut pas croire qu’elle était devenue un modèle de sagesse pour autant. Elle restait… Maud ! Donc, toujours aussi… Maud ! Donc, une guerrière ! Profitant des arbres, elle ordonna à Eol de rester cacher avec les chevaux dans la végétation, et sauta à l’attaque. Elle avait sa lance entre les mains, et donc, elle comptait bien l’user pour chasser ses créatures, leur faire comprendre qu’elles n’avaient rien à faire ici… Et qu’elles allaient mourir. Maud ne savait pas leur nombre, mais en tout cas, avec l’aide de Vesa, et bien, elle comptait bien s’en débarasser, le plus efficacement possible. Eol n’avait rien à craindre, et il allait pouvoir voir pour la première fois comment deux paladine d’Haven se battait ! Il allait comprendre pourquoi ils serait très bien là bas !

Contrairement à tout les autres combats précédents qui eurent lieu dans ce RP… Maud ne fonça pas immédiatement au combat, mais se coordonna avec Vesa pour être la plus efficace possible. Comme toujours, elle restait néanmoins en première ligne. Les griffes de la créature étaient peut-être empoisonnée, Maud ne connaissait pas bien sa biologie monstrueuse, comme on pourrait dire, donc, elle devait faire attention. Son don et le poison, disons qu’elle ne pouvait pas mourir du poison, encore une fois, mais elle souffrirait avec le poison, donc, même si elle ne craignait pas les griffures, il fallait qu’elle évite quand même les coups. Aller. Elle essuya sa bouche avec sa manche, et fit tournoyer sa lance.

Comme toujours, elle harcelait les noyeurs avec sa lance. Vesa avait des attaques plus forte, bien plus puissante que Maud, mais Maud avait l’avantage d’être une harceleuse de première ordre, vu son arme et son style de combat. Les noyeurs se concentraient très vite sur la guerrière au cheveux mauve, ignorant que celle qui pouvait aisément les tuer, ce n’était pas Maud, mais Vesa ! En même temps, Maud pensait ouvertement -et elle n’avait pas entièrement tord- que ces créatures n’avaient pas assez de jugeotte dans la tête pour comprendre cela. Derrière, bien caché avec les chevaux, Eol admirait le combat. Il n’avait jamais vu de vrais combats, juste des bagarres d’ivrognes, qui franchement, n’avait pas grand-chose à voir. Là, c’était des femmes qui se battaient comme les légendes racontaient…

Les noyeurs compensaient leur faiblesse par leur nombre. Ils étaient rapides, souvent assez petits, mais avaient surtout des griffes acérées. Vesa en repoussa rapidement un, bondissant elle-même sur le côté, et frappa avec son épée, arrachant le bras du noyeur sous le choc, puis le repoussa à l’aide d’une onde d’Air, envoyant le corps du monstre atterrir dans l’eau. Maud intervint ensuite, et fit tournoyer sa redoutable lance, ouvrant le ventre d’un noyeur au passage. Les autres monstres hurlèrent rageusement, et l’un bondit encore vers Maud. Vesa allait intervenir, mais vit que sa camarade esquiva l’attaque sans peine, laissant à Vesa le soin de planter son épée dans le crâne du noyeur, le transperçant sans pitié. Un autre noyeur crut utile de bondir dans le dos de Vesa pour l’attaquer dans le dos, mais la lance de Maud le transperça au même moment.

Vesa se retourna, tenant son épée d’une main, jambes pliées et écartées.

« Ils sont particulièrement hargneux, Maud. »

Sans doute encore une influence de la présence de la Chasse Sauvage ! En tout cas, les deux consœurs se battirent ensemble. Maud, avec sa lance, attaquait à distance, tenant les noyeurs à distance, et Vesa en profitait pour attaquer à son tour. Elle alternait entre attaques physiques et magiques, mais les noyeurs esquivèrent à plusieurs reprises ses boules de feu, formant des explosions enflammées dans le lac, impressionnant fortement Eol, qui se terrait derrière les deux chevaux. Nullement impressionnés, les destriers étaient habitués à se trouver dans ce genre de situations.

Et puis, les noyeurs n’étaient pas les ennemis les plus puissants qui existent. Assez nombreux, les noyeurs restaient toutefois une plaie, car ils avaient pour habitude de se rendre dans les marais, dans les égouts de grandes villes. Nexus embauchait régulièrement des mercenaires pour débarrasser les égouts de leur présence putride et nauséabonde. Vesa bondit sur l’un d’eux, et s’abaissa, permettant à Maud de faire une attaque circulaire avec sa lance, qui fila au-dessus de sa tête, puis se redressa au même moment, et frappa dans le vif, avant de terminer par une boule de feu qui interrompit un noyeur en pleine course, envoyant son corps s’étaler sur le sol. Le monstre se tortilla par terre en gémissant, sa chair se calcinant sur place.

Un magnifique enchaînement témoignant du fait qu’elles s’étaient entraînées ensemble.

« Woow » souffla Eol, impressionné.

Il n’avait après tout jamais vu des paladins se battre, et le spectacle était de toute beauté. Au bout de quelques minutes, les deux guerrières se débarrassèrent du groupe de monstres. Vesa s’épongea le front en soupirant, et sourit à Maud.

« Excellent ! »

Aucun gros monstre ne vint gâcher ce moment, ce n’était qu’un simple combat. Vesa se retourna ensuite vers Eol.

« C’est bon, petit, on les a vaincus ! »

Le jeune homme s’approcha timidement, des étoiles semblant briller dans ses yeux.

« Vous... Vous êtes vraiment trop forte ! »

Vesa ricana doucement en haussant les épaules.

« Il faut bien que notre entraînement serve à quelque chose, mon chéri, répliqua-t-elle modestement.
 -  Oui mais quand même...
 -  On te l’avait dit, non, que tu étais protégé avec nous ? »

Au moins, si Eol avait pu avoir des doutes, ils devaient maintenant être totalement levés.

Et ouais… Le nombre était toujours une force très importante durant une guerre, une bataille, ou même un simple affrontement. Combien de puissant guerriers avaient été tués, juste car ils étaient seuls, et que seuls, ils ne pouvaient pas lutter aisément contre des véritables armées, parfois pourtant composés de personnes qui n’étaient pas si doués… Regardez Boromir dans le Seigneur des Anneaux. Dans les fait, il est bien, bien plus puissant que tout ses adversaires. Mais il n’avait eu aucune chance, car il était seul contre eux. C’était le nombre (et les attaques à distances, mais chut) qui avaient eu raison de lui. Bref, quoiqu’il en soit, la fameuse Maud donc étaient toujours en compagnie de Vesa, et c’est vrai qu’elles n’étaient que deux contre bien plus d’ennemi. Beaucoup, beaucoup plus… Surtout qu’ils étaient, comme le déclara Vesa :

« Ils sont particulièrement hargneux, Maud. »

« JE CONFIRME ! »

Maud ressemblait un peu à Barbossa dans Pirate des Caraïbes. Quand il hurle « I’M A LITTLE BUSY AT THE MOMENT » ! Non pas car elle était occupée et demandait à Vesa de fermer sa gueule ! Pas du tout du tout ! Mais au fait, qu’elle continuait d’harceler et repousser les noyeurs, et qu’elle s’était tournée pour hurler ça à Vesa (ne se rendant pas compte au passage que celle-ci n’était pas si loin de ça… Oups !) et donc, voilà qu’elle avait criée. Bref, la situation était un peu cocasse, bien loin de ce qu’on pouvait imaginer d’un combat épique, ou d’un combat qui représentait vraiment des risques. Non, de toutes façons, les deux femmes maîtrisaient largement la situation, elle pouvait largement réussir à faire fuir ses créatures, ou à les vaincre…

Pourtant, et Maud le savait, et bien… Elle n’était pas loin ! Et Maud le savait, vu qu’elle couvrait les arrières de Vesa, et inversement. Finalement, il n’y avait plus vraiment de Tank et de DPS comme on pourrait imaginer… Vesa et Maud faisaient les deux rôles, n’hésitant pas à switcher si la situation le demandait ! On sentait une maîtrise dans leur mouvements, dans leur capacités… Et dire que cela faisait que peu de temps que les deux femmes avaient commencés vraiment à se comprendre et être ensemble pour mieux travailler ! Pourtant, franchement à les voir, on pouvait penser qu’elles avaient toujours travailler ensemble. Et qu’on soit clair, leur dernière manœuvre ensemble fut presque la preuve de cela, de leur réussite en duo ! C’était de la magnifique manœuvre, rien d’autres à dire...

Enfin, si, il y avait plein de choses à dire… Et c’était du côté de l’observateur de l’ensemble qu’on pouvait les dire, ces fameuses choses. Car en effet, il y en avait qui était impressionnée, qui était bouche bée devant ça… C’était Eol. Eol, des combats, ils en avaient vu. Des gens violents qui se bastonnaient. Très souvent. Même parfois, c’était des gens violent qui le bastonnaient. Bref, vous comprenez un peu. Là, il voyait la beauté de cette valse mortuaire. Les deux femmes dansaient littéralement avec leur armes en main… Et c’était beau ! C’était beau bon sang de bonsoir ! Le jeune garçon n’avait rien à dire, il avait des étoiles dans les yeux, ils étaient admiratifs, ils étaient amoureux de ces chorégraphies, et tentaient de se photographier mentalement quelques mouvements, pour pouvoir les reproduire quand il sera seul…

« C’est bon, petit, on les a vaincus ! 
-Vous... Vous êtes vraiment trop forte ! »

« Oh, c’était pas si dur ! »

Roh Maud… Franchement… C’était le moment de frimer ? Bah fallait croire que oui, étant donné qu’elle était entrain de frimer, justement. Mais bon, c’était Maud, et sérieux… On sentait que même Vesa… Et bordel, même Eol semblait plus trouver ça amusant qu’autres choses. Heureusement que Maud n’avait pas remarqué, sinon, elle aurait fait l’un de ses petits moments d’énervement si comique qu’elle nous gratifiait parfois...t qui dans une situation comme celle-ci n’était pas forcément de trop, étant donné que la tension était haute ! Après ce qui s’était passé, c’était normale qu’il y avait encore de la tension. Bref, quoiqu’il en soit, après la fausse modestie de Maud, il fallait bien de la vraie modestie, et celle-ci vint tout logiquement de Vesa.

« Il faut bien que notre entraînement serve à quelque chose, mon chéri, .
 -  Oui mais quand même...
 -  On te l’avait dit, non, que tu étais protégé avec nous ? »

« Eheh ! »

Totalement ! Après tout, elles étaient deux paladines, et on sentait qu’elles avaient eu des cultures et des enseignements différents. Mais maintenant qu’elles avaient appris à travailler ensemble, en équipe, et bien… Et bien elles n’étaient pas du tout inarrêtable, et elles avaient encore de nombreuses failles. Non, car il faut arrêter de dire qu’on est inarrêtable dès qu’une équipe fonctionne bien ! Ok elles étaient très bonnes, mais quand même ! Bref, de toute façon, Maud remonta à cheval, puis redescendit pour aider Eol à grimper. Une fois de nouveau sur le cheval, Eol s’exclama inquiet ! En effet, il venait de remarquer du sang qui était sur le ventre de la paladine, du sang frais, et clairement pas d’une créature aquatique comme les plongeurs… Il déclara alors très inquêt

« Vous… Vous êtes blessée !
-Oh, t’inquiète, ça va passer. C’est classique ! »

Oh ! C’est vrai, elle n’avait pas remarquée. Eol fut extrêmement surpris, mais ne déclara rien. Les deux femmes alors reprirent le chemin. Et de suite, il poussa un cri de surprise… La blessure se cicatrisaient toutes seules, et disparaissaient à vu d’oeil ! Alors, là, il était sur les fesses. Enfin, il était sur le cheval, mais vous avez compris. Bref, il se disait que les paladines, non seulement se battaient comme des déesses, mais elles étaient même peut-être encore plus proche des déesses qu’il pensait… En tout cas, il était impressionnée, vraiment énormément… Et admirait encore plus aussi bien Vesa que Maud. D’ailleurs, il pensait que Vesa avait le même pouvoir que Maud, sans se rendre compte que les deux femmes avaient chacune leur caractéristiques et leur particularités. Chacun son truc comme on dit.

Bref, ainsi, les deux femmes retournèrent sur leur chemin. Plusieurs collines suivaient dans le chemin, et le passage n’était pas toujours facile à accéder. On était dans de la nature sauvage, et visiblement, Maud se disait qu’elles avaient sans doute du prendre un chemin alternatif, car elle se disait bien qu’aucun véhicule de commerce ne pourrait traverser ses espaces. Bref, à un moment, le chemin était si étroit que ni Maud ni Vesa ne pouvaient être côte à côte. Elles étaient obligés à avancer l’une derrière l’autre. Maud, un peu par hasard, se retrouva devant, non sans véritable raison. C’était vraiment par hasard. Maud expliqua alors rapidement à Vesa qu’elle allait faire un petit galop pour monter en haut de la colline, et voir ce qu’il y avait au loin, tandis que le soleil se couchait peu à peu… Et c’est ce qu’elle fit.

La jeune femme et Eol retournèrent alors sur leur pas, et retrouvèrent Vesa qui était tout juste derrière. Le chemin était toujours aussi étroit, ce qui… Etait totalement logique, étant donné que bah, le chemin n’avait pas changée. Bref, elle revint vers Vesa, qui était toujours un peu plus en arrière. Il fallait comprendre que si Maud avait tracé vers le sommet, c’est car éventuellement, d’autres routes faisaient le tour de la colline, évitant donc le sommet. Parfois, c’était plus intéressant d’aller sur ses routes périphériques. C’est pour cela que Maud avait monté la colline pour mieux savoir la situation générale. Et maintenant qu’elle la connaissait mieux, les deux femmes allaient pouvoir faire un choix, après ce que Maud allait déclarer :

« Vesa, nous sommes plus très très loin, mais nous sommes dans un dilemme. »

Ouh là ! Cela voulait dire quelques choses ça ! En effet, si la route avait été simple, cela aurait été trop… Euh… Bah simple ? Oui, cela commence à devenir dur à écrire des paragraphes, parfois, visiblement ! Maud déclara alors à Vesa, tranquillement :

« Soit on s’arrête ici, et on dort, soit on continue encore, mais on risque d’arriver au beau milieu de la vie. Je n’ai pas vu de fortification sur Locbourg, donc, on devrait pas tomber sur un pont-levis fermé, mais j’n’ai vu que le haut des tours. C’est en pleine descente. »

Oui, en effet… C’était un risque à prendre. Plus encore dans des temps de conflits larvés, ou de risques, une ville fortifiée, il fallait montrer patte-blanche pour réussir à entrer dans une ville. Donc la nuit, et bien, la ville est bien fermée. Donc, cela n’était pas forcément possible de passer. Maud connaissait mal cette région, bien loin de ces terres à elle. Donc, elle ne savait pas si Locbourg était doté ou non de fortification. La présence de ces murailles pourraient tout changer. Si elles étaient présentes, les deux femmes pourraient être bien embêtée. Quoiqu’il en soit, Maud était quasiment sûre qu’elles n’arriveraient pas à temps pour échapper donc à la nuit qui allait bien finir par tomber… Donc…

« Nous sommes toutes deux des cavalières confirmée, mais dans le noir, on risque gros sur une descente aussi prononcée. Étrange localisation pour une ville, d’être dans un tel creux. »

Eol, lui, n’écoutait pas, il commençait déjà à somnoler légèrement. La journée avait commencé EXTREMEMENT tôt pour lui, et bien qu’il était motivé, et travailleur, il restait avant tout un jeune homme. Quoiqu’il en soit, la paladine aux cheveux mauve, était… Perplexe. Une ville dans un creux, c’était quelques choses de quand même relativement inhabituel, et la descente pouvait être risquée une fois la nuit tomber. Mais la question se posait aussi : Si elles s’arrêtaient, où dormir ? Cela risquait d’être compliquer de dormir quelques parts dans ces collines, qui, on allait pas le cacher, étaient clairement inhospitalière, elles n’étaient pas forcément équipés pour dormir sans risque, disons, sans faire des vérifications avant… Qu’allait être le choix de Vesa ? Continuer vers la ville et prendre le risque d’avoir un pont-levis fermé devant soi ?

Eol était en train de réaliser que la réputation des paladins était parfaitement fondée. Maud était moins prudente que Vesa, car elle disposait de facultés autorégénératrices très poussées, comme elle le prouva rapidement, provoquant la surprise du jeune homme. Muet de stupeur, Eol devait sans aucun doute se dire que cette brève séance contre les noyeurs était la preuve que les paladines étaient vraiment très fortes, même s’il avait peur de retourner à Locbourg. Il se souvenait encore du froid, des hurlements, des aboiements, des cavaliers noirs aux yeux rouges, des jets de blizzard qui avaient congelé sur place les gens tentant de fuir les cavaliers noirs. La Chasse Sauvage... Elle était aussi terrible que ce qu’on disait, si ce n’est plus encore. Deux paladines suffiraient-elles contre la Chasse ? Même après leur exploit contre les noyeurs, Eol avait encore du mal à y croire.

De leur côté, les deux femmes traversèrent le lac, et poursuivirent vers Locbourg, tandis que le soleil commençait à s’abaisser. À plusieurs reprises, elles croisèrent des refuges et de petites exploitations locales abandonnées, comme des scieries. Avec la menace de la Chasse Sauvage, les habitants avaient tous fui précipitamment. Les seuls individus encore présents ici seraient les monstres et les troupes de la Salamandre. Le terrain, lui, devenait plus escarpé, avec une série de collines et de hauteurs, que les deux femmes franchissaient sans peine. Elles approchaient ainsi de Locbourg, mais Maud indiqua alors qu’il commençait à se faire tard... Ce que ne tarda pas à confirmer Eol en étouffant un bâillement.

Vesa sourit doucement, et acquiesça en hochant la tête.

« Trouvons un endroit où dormir. »

De plus, elle hésitait encore à conduire Eol à Locbourg. La ville était très dangereuse, mais elle ignorait où se trouvait les soldats. Normalement, la compagnie était en route, mais Velen était une province dangereuse, inhospitalière. Le pire était donc à craindre. Vesa s’avança la première, utilisant des sortilèges de perception, jusqu’à repérer une proche grotte, et s’en approcha. Celle-ci était peu profonde, et sans monstre. Un bon endroit pour passer la nuit. Elle sauta de son cheval, et commença à préparer leur camp improvisé, utilisant un feu de camp, et installa des runes protectrices à l’entrée de la grotte.

Maud, de son  côté, prépara le repas. Vesa alla ensuite sortir la carte de la région, afin de trouver leur emplacement, et savoir où l’armée était susceptible de se trouver. Toutefois, peu importe comment elle retournait la situation, elle en arrivait au même constat : les deux femmes étaient en avance. Les troupes ne pouvaient pas fendre le lac en deux comme elles l’avaient fait, et, avec les monstres, ils seraient forcément ralentis de quelques heures, voire quelques jours.

*Nous allons devoir tenir compte d’Eol...*

Le laisser seul dans la grotte était exclu. Il était trop jeune pour se battre, et, ici, si proche d’un épisode de manifestation de la Chasse Sauvage, le pire était clairement à craindre.

*Je n’ai pas d’autres options, il va falloir le conduire avec nous à Locbourg...*

Elle le regarda encore. Le jeune homme s’était écroulé sur la couchette de Maud, et luttait contre le sommeil, réveillé de temps en temps par les gargouillements de son ventre. Locbourg... Ce n’était pas une place pour un jeune garçon. Mais Vesa ne voyait malheureusement pas où le mettre ailleurs.

*Je n’aime pas ça...* soupira-t-elle, tout en sachant qu’elle ne disposait pas d’un réel plan B qui soit efficace pour garantir sa protection.

Chaque choix avaient ses avantages et ses inconvénients. Si Maud et Vesa continuaient maintenant, elles arriveraient plus vite à la ville, cela ne faisait aucun doute… Mais dans les faits, est-ce qu’elles n’arriveraient pas trop vite ? Elles avaient pris de l’avance. Beaucoup d’avances. Enfaite, dans les faits, l’attaque des Noyeurs les avaient même fait gagner pas mal d’avance, vu qu’elles avaient coupés littéralement le lac, qui avait une belle dimension. De plus, comme elles n’étaient que deux cavalières solitaires, elles allaient beaucoup plus vite qu’une troupe armée. Donc, on pouvait bien dire que les deux femmes avaient réussis à prendre un boost non négligeable. Mais cela posait plus soucis qu’autre choses dans les faits, et la présence d’Eol, on va bien le dire, n’aidait pas vraiment le tout…

Finalement, aux yeux de Maud de Rehen, ce qu’il fallait faire, c’était stopper donc la progression pour la journée, et ainsi, prendre du repos, et se coucher ! Ou faire autre chose suivant la situation… Après, il y avait aussi des soucis avec ce choix. Faire cela, cela pouvait être risquer. La route, la nature, tout cela n’était pas forcément sûr, surtout en ce moment. Même là où la Chasse Sauvage ne passait pas réellement en elle-même, on trouvait tout un tas d’autres choses, d’autres créatures, parfois liés car des rejetons possibles de cette fameuse chasse sauvage, parfois, finalement pire, des gens qui profitaient de cette situation. C’était de loin, et de très loin les pires, car qu’on soit clair… Déjà que la chasse sauvage était terrible, alors décidé d’en profiter… C’était abjecte. Véritablement totalement abjecte.

« Trouvons un endroit où dormir. »

« Oui ! »

Donc, le choix fut de se reposer ! Les deux femmes commencèrent alors à chercher un lieu de repos… C’était important, elles ne pouvaient pas s’arrêter n’importe où, et dormir, un peu comme dans certains RPG… Cela serait totalement signer leur arrêts de mort ! Non, elles devaient trouver un endroit en minimum sécurisé, et surtout, où Eol pourrait être mis à l’abri. Après tout, elles avaient été toutes deux vaincus à un moment car elles étaient toutes deux entrain de dormir… Enfin, normalement dormir, mais bon, passons sur ce point. Bref, quoiqu’il en soi, les deux femmes finalement trouvèrent un lieu parfait ! Une grotte, sans monstre ni ours, pas trop profonde (donc sans mauvaise surprise) mais suffisamment pour être à l’abri.

Les deux paladines se répartirent les taches. Vesa prépara le plus important : le feu et les runes de protections. Maud s’occupa alors de détails plus… Triviaux disons ! Elle prépara les couchettes, et une fois le feu prêt, elle commença le repas, une soupe. C’était très bien une soupe. Elle arriva même au bout d’un effort immense à faire jaillir un peu d’eau elle-même grâce à de la magie. Elle en fut fier, et fit réveiller une première fois Eol pour lui montrer qu’elle avait réussi un sort d’eau ! Bref, après cela, elle commença à faire la cuisine. Faire une soupe, ou plutôt un potage ici, était relativement long, mais elle arriva à faire quelques choses qui eut l’air appétissant, peut-être un peu trop bourratif, mais quoiqu’il en soit, cela était prêt ! Elle déclara alors, toute joyeuse, préparant les bols !

« A table tout le monde ! »

Maud réveilla pour la seconde fois, mais doucement cette fois, Eol. Le repas fut globalement en silence, car enfaite… Eol mangea sa part, et alla très rapidement se recoucher. Il semblait épuiser. Puis, la question se posait… Depuis combien de temps n’avait-il pas réellement dormis… ? Entre la peur de la Chasse Sauvage, la Tristesse, le sentiment d’abandon… Ouais, on allait être clair, sans aucun doute que le fameux Eol n’avait pas connu depuis bien longtemps de vrai nuit, et qu’il était plutôt adepte des nuits extrêmement courtes, à peine reposante… Pauvre jeune garçon. On sentait que la vie avait été difficile pour lui, très difficile… Trop difficile pour un garçon de son âge. Apprenti paladin, au moins, la vie serait dur, elle aussi, mais pour de bonnes raisons. Plus par cruauté. Et cela, c’était une bonne chose. Très bonne même.

Maud, elle, continuait d’être ne pleine forme ! Elle n’avait beau avoir que 20 ans après tout, elle n’était pas stricto-sensu vieille, ni jeune, elle pouvait rester habillée. Mais elle tenait debout, et souriait à Vesa, alors qu’elle lavait les affaires du repas… C’était quand même surprenant, et sans doute que tout le monde chez les Rehen seraient impressionnés… Mais Maud faisait les affaires quotidiennes de la vie, alors que d’habitude, bah, on va bien le dire, elle avait été plutôt experte d’être totalement suivie par les serviteurs. Là, elle était… Comme une femme au foyer pour Vesa. D’ailleurs, celle-ci semblait toujours plongée dans ses pensées, et donc… Il fallait la faire sourire un peu ! Lui faire du bien ! Donc, ainsi, alors qu’elle avait fini ses missions, elle décida de profiter que Vesa semblait un peu… Ailleurs, pour finalement faire ce qu’elle voulait faire !

« Soit par morose, on va trouver une solution, ma Vesa~ ! »

Elle fit un câlin surprise à sa coéquipière, et… Et elle allait plus loin. Sans se retenir, elle passa sa main entre la tenue de Vesa, et sa peau, et alla visite un sein de sa camarade. Ouais, c’était du Maud tout cracher, de l’harcèlement sexuel ! Ouais, on va pas le cacher, c’est complètement de l’harcèlement sexuel à ce stade. Mais que voulez-vous ! C’était… Maud ! Elle oubliait complètement Eol, ou considérait que celui-ci était trop endormie pour remarquer quoique ce soit… Bref, visiblement, elle se souvenait bien de ce qui s’était passé dans cette source, il y a maintenant plus de deux semaines ! Cela lui manquait visiblement… Alors, comment allait réagir la fameuse Vesa devant le changement radicale de situation, entre un moment où elle réfléchissait sérieusement, et l’arrivée d’une fille comme Maud, c’est à dire, un véritable boulet de canon, comme elle était… On allait bien voir !

Le pauvre Eol s’endormit très rapidement. Après la séquence contre les noyeurs, il était désormais convaincu que les paladines qui veillaient sur lui étaient des guerrières entraînées, endurcies, et qu’il pouvait donc être rassuré en leur présence. Le jeune homme s’endormit donc pendant que Maud, se retrouvant de nouveau en chemise de nuit, inspectait le feu, puis attrapa son carnet, et consigna ce qu’elles avaient fait aujourd’hui. Comme toujours, elle faisait preuve d’un sérieux impeccable. Leur rencontre avec Eol, le combat contre les noyeurs, leur rapprochement de Locbourg... Demain, ils seraient dans la ville, ils risquaient de retrouver le Professeur et ses sbires, ou encore des résidus de la Chasse Sauvage... Rien de très encourageant, en somme. De quoi la rendre nerveuse, ce qui conduisit Maud à se rapprocher brusquement de Vesa, venant la surprendre en lui faisant un câlin en bondissant dans son dos.

« Oh... Maud ! »

Vesa sursauta en se retournant vers elle, et esquissa un léger sourire. Et, alors que Vesa s’attendait à ce que Maud se recule, celle-ci alla la surprendre en glissant une main sous son chemisier, venant serrer son sein. Vesa papillonna alors des yeux, et se retourna brusquement.

« Maud... Ta main, voyons ! » protesta Vesa.

Toutefois, il suffisait de noter le ton que Vesa employait pour constater qu’elle n’était pas foncièrement contre. Ses joues avaient légèrement rougi, et elle observa Maud, avant de se pencher vers elle, et la poussa en avant, venant la renverser sur le sol. Vesa se dressa ainsi au-dessus d’elle, et s’allongea progressivement contre son corps, venant poser un doigt sur les lèvres de Maud.

« Et Eol dans tout ça ? Le pauvre... Tu t’imagines vraiment... Faire ça... Alors qu’il peut se réveiller à n’importe quel moment ?! »

Vesa cherchait à la culpabiliser... Mais, en réalité, il était impossible qu’Eol se réveille. Son sommeil était lourd, et il se tortillait doucement sur place, profitant de la chaleur du feu de camp. Vesa se pencha alors vers Maud, posant ses mains sur ses épaules, et elle l’embrassa tendrement, sa langue allant jouer dans la bouche de Maud, s’y glissant tendrement. Elle frotta son corps contre le sien, gémissant lentement, prenant tout son temps. Vesa rompit ensuite le baiser, avant de le reprendre encore, déplaçant ensuite ses lèvres pour lécher Maud dans le creux du cou, mordillant doucement sa peau.

« Hmmm... »

Les lèvres de Maud s’avéraient particulièrement agréables à presser. Vesa s’y collait doucement, longuement, tout en restant allongée contre elle, succombant peu à peu au plaisir qui montait en elle...

Maud était-elle sérieuse… ? Oui ! Maud avait-elle pensé à Eol… ? Et bien oui ! Mais voilà, trois choses. La première, c’est qu’elle considérait qu’Eol dormait si profondément que sérieusement, il n’y avait aucune chance qu’elles réussissent à le réveiller… Deuxièmement… Bah, c’était un jeune homme ! Sérieux, bientôt, il allait penser qu’à ça… Donc bon… Ouais, on va le dire clairement, Maud n’était pas DU TOUT responsable de ce côté. Voilà pourquoi j’ai mentionné qu’elle risquait plus de ressembler à une grande sœur avec un instinct maternel, qu’à une vraie mère pour Eol. Elle manquait de responsabilité. Enfin, troisièmement… Si ça se trouve, Eol pensait déjà, pensait Maud, qu’elles étaient en couple ! Après tous, elles étaient ensemble, et on voyait bien -tout à l’heure-, qu’elle avait déjà une parfaite organisation sur les tâches… Donc voilà, cela voulait tout dire, vraiment, tout dire...

« Maud... Ta main, voyons ! »

Oh la coquine, pensa la fameuse Maud… Pourquoi cela ? Car il y avait absolument aucune tentative de l’empêcher dans ce qu’il se passait. Oh non… Visiblement elle disait ça plus pour… La forme disons ! Alors que dans le fond… Bah, elle était pas en désaccord quoi… Elle était même plutôt dans un accord tacite, mais voilà. Elle était une paladine sérieuse, et fallait quand même refuser un minimum ! Surtout en mission. Et ouais, c’était totalement logique, la fameuse paladine donc enfaite, voulait totalement qu’elle continue ! Mais quel coquine ! Quel coquine ! Bref, cela excitait encore plus la fameuse Maud. Quel manque de sérieux. Faut dire, elles étaient pas en ville, cela allait. Et après, cela allait être sérieux. Donc, elle préférait profiter maintenant.

« Et Eol dans tout ça ? Le pauvre... Tu t’imagines vraiment... Faire ça... Alors qu’il peut se réveiller à n’importe quel moment ?! »

« Un conseil justement… Chut... »

COMMENT ELLE AVAIT RETOURNEE LA SITUATION ! c’était brillant, très brillant, car notre fameuse Maud ainsi, laissait comprendre que c’était Vesa qui devait se taire, si elle voulait pas réveiller le fameux Eol… Elle força peu à peu Vesa à s’allonger dans sa couche, histoire que Maud la domine complètement. Elle était entrain de jouer aussi bien avec les seins de la paladine, la forçant à quelques peu se dénuder… Elle retirait lentement mais surement les vêtements, tout en gardant les siens, et en gardant une certaine concentration sur les seins. Et de son côté, elle gardait bien les siens, de vêtements, hein, pas de sein. Enfin, si elle gardait ses seins. Bref, elle gardait bien ses vêtements pour bien montrer que là, c’était elle qui dominait complètement le jeu. Et visiblement, ça plaisait à Vesa, étant donné que...

« Hmmm...
-Mmmh... »

Elle répondit au baiser avec satisfaction... Mais elle trouvait que la fameuse Vesa allait un peu loin... Et qu'en effet elle risquait VRAIMENT de réveiller Eol ! Et cela, aucune des deux femmes ne le voulaient. Deux choix alors... Arrêter... Ou...

« Désolée ma chérie... Mais tu fais vraiment trop de bruit... »

Elle enfila alors un baillon boule artisanale dans la bouche de Vesa… Quand elle avait eu le temps de le faire ?! Et bien, quand elles étaient coincés dans la ville, précédemment, elle s’était amusée à faire ça. Elle savait que ça finirait par lui être utile. Et visiblement, le moment où ça allait être utile était venue, étant donné que ça y est, elle l’utilisait enfin. Bref, ainsi, elle s’assurait que maintenant, la fameuse Vesa n’allait pas faire trop de bruit. Moyen radicale mais efficace. Et comment s’en assurer encore plus ? Et bien, elle attacha avec un ruban les mains de Vesa pour que cette dernière ne s’amuse pas à tenter de retirer le baillon d’elle-même. Oh non non non… Elle était à elle, c’était sa Vesa à elle, maintenant, et elle allait vouloir s’amuser un petit peu… Un petit peu beaucoup même, on va bien le dire… Elle déclara alors…

« Qu’est-ce que ça te va bien… Allez, je disparais... »

Quoi ?! Attendez, elle allait pas laisser Vesa ainsi ?! Bon d’accord, vu la faiblesse du lien, elle pourrait se libérer sans soucis, et se venger d’ailleurs, notons le pour la suite, après une vengeance est un plat qui se mange froid mais… Bon, retournons à ce que nous disions, donc. Elle pourrait se libérer aisément… Mais ce n’était pas une raison pour que Maud disparaisse ! Je vous rassure, elle ne disparaissait pas très loin… Elle disparu enfaite sous les couvertures de Vesa, recouvrant bien celle-ci. D’ailleurs, elle était tournée de façon que si le fameux Eol lançait juste un regard vaguement endormi vers la fameuse Vesa, il verrait le dos de son crâne, donc, rien d’inquiétant. Bref, ainsi, Maud était maintenant bien cachée sous la couverture, et avait accès à d’autres endroits… Des endroits assez intéressant, bien que différents des seins de tout à l’heure. Eh beh ! Il est temps de se mettre au travail !

« Mmmh... »

Elle retira le bas du vêtements de Vesa, et commença à lui offrir un cunnilingus. Je vous rassure, Maud n’était pas complètement une violeuse. Enfin, si complètement, là, ça ne fait pas de doute. Mais dans le sens, après qu’elle aurait fait ça, elle comptait bien retirer le baillon un moment de son interlocutrice muette par ordre des choses, et lui demander si elle continue ou pas. Voilà, c’est important à noter, car ça montrait qu’elle comptait pas non plus faire trop sans l’accord de sa camarade. Aller trop loin sans l’accord de cette dernière pourrait vraiment mettre en danger la mission, et leur amitié. Et cela, Maud ne le voulait pas. Là, tout ce qu’elle voulait, et c’est ce qu’elle faisait avec sa langue, et bien… C’était offrir un moment de détente et de plaisir un peu à la fameuse Vesa. La pauvre était toujours sous tension ! Et une tension très importante… Elle comptait bien lui offrir un peu de repos.

Vesa était confuse, perturbée. En soi, elle avait envie de repousser Maud, mais... Et bien, elle ne voyait aucune raison de le faire, d’autant que Maud retournait chaque phrase de Vesa contre elle. Ainsi, quand Vesa rappela qu’Eol dormait à côté d’elles, Maud... Lui intima le silence en posant un doigt sur ses lèvres. Vesa rougit en écarquillant les yeux, et, avant de pouvoir répondre quoi que ce soit, sa partenaire l’embrassa encore. Un léger soupir mourut contre la bouche de Maud, tandis que Vesa agrippait ses hanches, s’appuyant doucement dessus tout en sentant le plaisir remonter en elle. Les lèvres de Maud étaient clairement très agréables, un magnifique régal ! Les mains de Vesa se serrèrent sur ses hanches, et elles continuèrent à tendrement s’embrasser, Vesa gémissant doucement au contact des lèvres de Maud. Celles-ci continuaient leur office, jusqu’à ce que Maud, qui avait décidé de rythmer la danse, ne s’écarte un peu, et ne lui présente un curieux objet : un bâillon !

« M-Maud... »

Encore une fois, Vesa tenta de protester, mais sans que Maud ne lui laisse la voix au chapitre. Elle lui posa alors le bâillon sur les lèvres, et Vesa gémit encore, plantant ses dents dedans, avant de sentir Maud l’attacher derrière, tirant sur les bords du bâillon pour le nouer contre sa nuque. Elle termina ensuite son office en donnant à leur session de câlinerie improvisée un accent bondage, puisqu’elle noua également les poignets de Vesa, la mettant sur le côté pour cela.

Pour cela, Maud s’aida d’un ruban, qu’elle noua proprement, et Vesa serra les poings. Dans l’absolu, elle aurait pu se défaire sans difficulté de ce genre de situation, même si Maud était plutôt douée pour faire des nœuds... Mais elle n’en avait aucune véritable envie. Aussi osée et impudique que soit cette situation, elle était aussi paradoxalement très excitante, et Vesa soupira doucement, fermant les yeux en sentant la chaleur croître en elle, remuant dans in bas-ventre, une chaleur qui se diffusa ensuite dans le reste de son corps.

« Mmmh... ! »

Vesa papillonna des yeux, avant que Maud ne vienne la provoquer encore.

*Quelle sale peste, elle me nargue encore !*

C’était là sa spécialité, et Vesa était pieds et poings liés face à elle... Du moins, surtout les poings. Maud la retourna à nouveau, la couchant sur le dos, et fila sous la couverture. Nerveusement, Maud regarda Eol. Il était de l’autre côté du feu de camp, et elle vit, à travers les braises, que le jeune garçon dormait toujours profondément.

*Par les Dieux, qu’il ne se réveille pas...*

Vesa ferma alors les yeux en sentant Maud se glisser entre ses cuisses, et s’attaquer à son bourgeon. Elle gémit silencieusement, avant de se tortiller encore sur place.

« Mmmm... »

Une sensation de plaisir déferla profondément en elle, lui arrachant de silencieux soupirs. Elle se mit à baver le long de son bâillon, essayant de retenir le plaisir qui remontait en elle par vagues et par couches.

Maudite Maud ! Non seulement elle ne reculait devant rien, mais sa consœur lui faisait aimer ça ! Et cette situation était affreusement gênante... Tout en étant aussi incroyablement excitante !

Maud était fière d’elle. Franchement. Elle était vraiment fière d’elle. Elle se disait que si Vesa ne voulait pas se faire du plaisir… Et bien elle aurait se plaisir par la force s’il le faut. OF COURSE ! Comme dirait le Général Bison. Bref, ainsi, Maud était très fière d’elle, et on sentait que le pire, c’est que cette idée, et bien, elle trottait dans la tête de Maud depuis un moment… Et le pire c’est qu’on peut le prouver. Leur première VRAIE partie de jambe en l’air -on ne compte donc pas l’annulé par carreau d’arbalète dans le bide-, et bien, elle avait déjà pensé au fait qu’elle pourrait baillonné sa chère interlocutrice… Et le pire, c’est qu’elle l’avait dit. Sauf que maintenant, on était quand même bien plus tard… mais elle l’avait fait. Quand une Rehen dit quelques choses, une Rehen fait cette chose !

« Mmmm... »

Rapide regard, soulevant un peu la couverture… C’est bon ! Eol dormait vraiment comme une masse, et on avait l’impression que même si une bombe lui avait explosé en face de lui, et bien, il resterait dans les bras de Morphée. Ce bras de Morphée, c’était son endroit, et donc, il y restait. Non, car faut vraiment le préciser, Maud stressait autant que Vesa à l’idée qu’il se réveille, et qu’il découvre le pot au rose, ou plutôt, la fille sur le bourgeon de rose de l’autre quoi. Mais ce stresse jouait aussi dans l’excitation des deux femmes. Ce sentiment d’interdit, de « on ne peut pas faire ça maintenant », et bien… Si, elles faisaient ça maintenant, même si Maud avait clairement fait en sorte que cela soit elle qui domine… à travers une séance de bondage improvisé !

Mainteannt que tout était sécurisé, elle retourna à sa besogne… Enfin, « besogne »… C’était une TRES AGREABLE besogne ! Elle était très loin d’être contre ! Elle était même… Le contraire de contre ! C’est à dire… Pour ! Ouais, qu’est-ce qu’on fait pas pour gratter quelques lignes. C’est pathétique. Pitoyable même… Et quoi ? J’arrête ? D’accord d’accord ! Bref, ainsi, elle se recacha bien sous la couette, et repris là où elle s’était arrêté. Avec sa langue, elle n’hésitait pas à aller en profondeur, à chercher à donner du plaisir, à aller le plus vite et loin possible, n’hésitant pas à faire couiner dans son baillon… Oh, aussi, elle n’oublait pas le clitoris. Elle le léchait, comme une sucette, et parfois, s’amusait même à y passer légèrement ses dents, toujours dans un but avant tout de donner du plaisir, et sans aucune recherche de douleur bien sûr. Maud était un peu brusque dans ces méthodes, mais était douce.

Elle décida d’aller un peu plus vite, et un peu plus loin. Alors qu’elle n’hésitait pas à passer du vagin au clitoris, comme dit précédemment, elle décida de mettre ses mains en action ! Car oui, hors de questions que ses mains ne servent à rien. Malheureusement, cela serait juste awkward si elle tentait de s’attaquer aux seins, donc, elle décida de se concentrer sur les fesses. Après tout, elles étaient là, et elles s’offraient à la fameuse paladine… Donc, qu’elle continue ! Bien sûr, les mains, tout le monde vous le dira, ce n’est que secondaire dans la manœuvre du cunnilingus, et cela n’allait pas être ça qu’il allait rapporter le plus de plaisir à la fameuse Vesa… Non ! C’était sa bouche, c’était sa précieuse bouche qui s’activait dans ce petit coin de paradis, comme on dit… Et qui s’activait bien...

Car quoique pourrait dire la fameuse Vesa à la fin, c’est à dire une fois qu’elle aurait jouie, et que Maud l’aurait libérée de son baillon… Et bien, elle aimait ça ! Et quand on était en bas, à la place de Maud, et bien, on le sentait bien ! C’était un vrai plaisir de goûter à cela ! Un plaisir sapphique qu’elle ne se refusait pas du tout. Elle était humide la coquine… Tant mieux ! Car ça ne rendait que les choses plus agréable pour Maud en bas ! Bref, on sentait qu’elle adorait, et qu’elle cherchait à faire en sorte que son interlocutrice adore. Enfin, interlocutrice… C’était un bien grand mot, muette comme elle était ! C’est alors que deux choses arrivèrent… Ses doigts commencèrent à titiller l’anus de la pauvre paladine captive, et sa langue s’invita carrèment à l’intérieur de notre chère Vesa… Là, cela commençait à être beaucoup de plaisir, vraiment beaucoup, pour notre chère Vesa… !

Frustration, ô horrible frustration ! Là, Vesa ne pouvait pas se défendre, ni protester. Le bâillon bloquait ses lèvres, et, avec ses mains liées dans son dos, elle ne pouvait que subir. Et, plus Maud s’attaquait à elle, et moins elle arrivait à songer à Eol. Le jeune homme dormait du sommeil du juste, et ne e se réveillerait sûrement pas avant plusieurs heures... De quoi laisser pleinement le temps aux deux femmes de continuer à jouer ensemble ! Subissant ses assauts linguaux, Vesa soupirait, ses soupirs et ses gémissements étouffés par le bâillon qu’elle portait dans la bouche.

Maud était toutefois bien décidée à faire expérimenter à Vesa un vaste ensemble de sensations, car, tout en titillant son bourgeon avec sa langue, et en enfonçant cette dernière, elle approcha ses doigts de ses fesses, et, plus particulièrement, de sa croupe. Les yeux de Vesa s’écarquillèrent à ce contact, et elle se dandina sur place.

« Hmmm... Hmmmm... !! »

Oui, c’était une manière de protester contre la progression silencieuse de Maud. Ah, la diablesse ! Elle le faisait exprès ! Vesa rougit encore, résistant difficilement à l’envie d’arracher ses liens. Elle n’avait pas signé pour ça ! Pourquoi Maud agissait ainsi ? La jeune paladine gémit une nouvelle fois, secouant la tête. Elle couina encore sur place, mais finit par écarter les jambes. Elle banda les fesses au début, comme pour stopper Maud... Comme si quelque chose pouvait stopper l’intrépide paladine ! Las, Maud était bien décidée à aller au bout, et... Hasard ou non, quand son doigt explora son fondement, qu’elle commença à titiller la porte arrière, et que Vesa se mit à rougir furieusement, sa mouille jaillit également.

De délicieuses gouttes de cyprine tombèrent sur le visage  de Maud, qui continua à la lécher avidement.

« Mmmhmm... »

Vesa venait encore de gémir, continuant à se tortiller sur place. Elle se débattait toutefois moins, car le plaisir croissait en elle, remuant lentement, comme un délicieux feu bouillonnant qui remontait dans son ventre, et se diffusait dans tout le reste de son corps. Elle ne pouvait pas lutter, même si elle en avait envie. Tout ça était... C’était parfaitement indécent ! Elle ne pouvait pas croire à ce qui lui arrivait, mais, surtout, Vesa avait du mal à admettre la vérité.

Et la vérité, c’est qu’elle était en train de prendre son pied !

Aucune honte, quoiqu’un peu quand même. Maud faisait ce qu’elle voulait ! Mais dans sa tête, et bien, elle faisait ça pour Vesa ! Et ouais ! Enfin, bon… Peut-être pas la séance de bondage improvisée… Et peut-être pas le bâillon… Peut-être que ça, c’était plutôt son envie à elle. D’accord, elle le reconnaissait. Mais voilà, sinon, c’était vraiment elle qui avait voulu le faire pour donner du plaisir à son interlocutrice ! Et ouais, c’était quand même très important à ses yeux ! Mais voilà, il fallait passer par d’autres moyens détournés pour donner du plaisir à Vesa, car sinon, elle n’aurait pas acceptée ! Et elle comprenait bien, étant donné que Eol dormait quand même pas loin. Mais encore une fois, pas d’inquiétude, il ronflait même maintenant, et semblait franchement tellement bien encastrée dans les bras de Morphée que ce dernier ne semblait même plus capable de les bouger ! Alors, voilà quoi !

« Hmmm... Hmmmm... !! »

Oh… Ce qu’elle faisait donnait beaucoup de plaisir visiblement à son interlocutrice ! Et bien, tant mieux ! Pour elle, cela faisait plus de ce divin nectar qu’était la cyprine de la paladine. Exagérait-il ? Oui, bien sur qu’elle exagérait. Faut bien se dire. Mais voilà, elle était vraiment fan de la mouille de Vesa, car cela voulait dire qu’elle faisait bien son taf’ ! Et ça, c’est une très bonne chose pour une paladine comme Maud ! Et ouais, il fallait toujours qu’elle excelle toujours dans tout, et ce tout et bien, c’est aussi donner du plaisir. Visiblement le fait que son doigt aille s’aventurer vers les fesses et l’anus de son interlocutrice, et bien, cela avait son importance, cela marchait bien visiblement, étant donné que cela augmentait la cyprine, montrant bien qu’elle aimait ça… Et en plus, cela amenait de délicieux gémissement !

« Mmmhmm... »

« Allez... »

Elle leva la tête, remplaçant sa bouche par ses doigts, histoire de ne pas couper trop brutalement. Mais que faisait-elle donc ? Avait-elle décidée de frustrer totalement la fameuse paladine ? Nooon… Je vous rassure, Maud était une diablesse, parfois, mais elle n’était pas non plus totalement maléfique, faut pas le croire ! Elle était bien meilleur que cette horrible film avec Angélina Jolie, l’actrice la plus chiante de l’univers !  Bref, après ce clash totalement gratuit -mais j’aime vraiment pas Maléfique le film, et encore moins Angélina Jolie-, il faut bien comprendre que la fameuse Maud n’arrêtait pas pour le plaisir de frustrer notre chère Vesa. Enfaite, elle avait une raison qu’elle avait déjà annoncée plutôt… Ainsi, elle retira doucement le baillon, et commença chuchoter dans l’oreille de Vesa...

« Comment ça va ? Pas trop chaud… Et ça va mieux le stress… ? »

En effet, dans les couvertures, et dans ce genre de situation, et bien… La température monte vite ! Et ouais, l’excitation, et franchement, Maud l’avait goûtée, et elle pouvait le sentir encore avec ses doigts qui étaient bien humides… Et humidifiée par quoi ? Et bien, vous savez très bien, pas besoin de vous faire un dessin. Bref, elle posait vraiment la question pour savoir si son interlocutrice allait bien. C’était une vraie question, étant donné qu’elle voulait être sûre que dans l’histoire, bah… Cette dernière ait bien du plaisir dans tout cela ! Car ouais, c’était inutile qu’elle fasse ça, si de l’autre côté, Vesa détestait ça. Après tout, son but était justement l’exact inverse ! Elle voulait permettre à Vesa de déstresser, ce qui était vraiment son objectif premier… Cependant si ce n’était pas arrivée… Et bien, elle déclara :

« Je… Je peut arrêter si tu veux... »

BON SANG MAUD ! Alors, là, Maud faisait une grave erreur. Pourquoi cela ? Et bien, cela partait d’un bon sentiment… Mais c’était en plein plaisir. Heureusement que sa main continuait de caresser l’intimité de Vesa pour ne pas TOUT stopper d’un coup, mais quand même ! Alors, là, peut-être que Vesa allait être furieuse, et engueuler Maud comme du poisson pourri… Mais faut imaginer que là, la fameuse Maud faisait un air de chien battu, absolument adorable. Et ouais, faut rappeler qu’elle jouait très bien la comédie la Maud ! C’était un peu le genre de tentative de dire « m’engueule pas si t’es pas contente, j’ai vraiment fait ça pour toi »… On allait bien voir si cela marchait, car bon, dans les faits, ça pouvait bien rater… Qui sait ? Bref, une seule et unique personne le savait bien, et c’était justement… Vesa ! Donc à elle maintenant !

Vesa n’était clairement pas dans une situation normale. Maud continuait à doucement la torturer avec ses doigts, ayant remplacé sa bouche par ça. Le plaisir crut d’un coup, et la paladine ferma les yeux, mordillant encore son bâillon, les cordes serrant davantage ses doigts. Elle ferma les yeux, sentant Maud se redresser doucement, tout en continuant ses pénétrations digitales, son… Vesa ne savait même plus comment on appelait ça ! Elle était à la dérive, son esprit embrumé par des vagues roses, un plaisir immense qui se répandait en elle, qui se déversait lentement dans son corps. Elle vit Maud s’approcher d’elle, donc, son visage se mettant finalement à hauteur du sien… Et celle-ci, utilisant sa main libre, lui ôta son bâillon.

Délestée de cet objet, Vesa ne fit toutefois pas grand-chose de cette semi-liberté retrouvée, car elle était dans un état tel que parler était difficile. Elle gémit donc, ses lèvres alternant entre une légère ouverture, où quelques soupirs s’échappaient alors, et des moments où elle se mordillait les lèvres, sous l’effet d’une vague surprise. Pour Vesa, ces sensations n’étaient pas totalement inédites, mais restaient malgré tout assez inattendues. Elle se devait donc de faire avec, de suivre le rythme, de s’adapter à ces vagues, à ce plaisir qui menaçait de monter en elle, et qui montait d’ailleurs en elle.

« H-Hmmmm… M-Maud… ! »

Un signe, une réaction ! Vesa venait de réussir à parler, à glisser entre quelques soupirs un mot. Un mot court et bref, qui mourut rapidement sous d’autres gémissements. Maud la torturait, dans le sens où ses assauts digitaux noyaient l’esprit de Vesa, lui faisaient perdre contenance. Elle n’arrivait plus à se retenir, et continuait à soupirer, à gémir, jusqu’à ce que Maud, comme pour l’embêter encore, ne lui demande… Si elle voulait s’arrêter là.

Vesa, qui avait alors les yeux fermés, les rouvrit brusquement en la regardant. S’arrêter là ? En pleine course ?! Alors qu’elle n’avait même pas eu son orgasme ? L’idée saugrenue amena de sa part une réaction rapide. Bandant ses muscles, Vesa se projeta en avant, et embrassa Maud. Une tâche difficile, car elle ne pouvait pas utiliser ses mains pour se soutenir. Fort heureusement, elle avait tout de même un certain entraînement en la matière, et le visage de Maud était, après tout, proche du sien.

« Hmmm… !! »

Et, tout en l’embrassant, Vesa mordilla sa lèvre inférieure, tirant dessus, cherchant clairement à lui faire mal, à la punir de ce qu’elle avait osé suggérer !

« va jusqu’au bout ! » réussit-elle à dire.

Sérieusement, quelle idée ! Vouloir s’arrêter en plein chemin… Maud ne voyait-elle pas dans quel état elle avait mis sa Vesa ? Elle ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin ! Oh ça non ! Ce serait tout simplement criminel ! Qu’elle aille jusqu’au bout… Et qu’elle la fasse jouir !