Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Un esprit des bois? [PV : Ziggy]

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Serenos I Aeslingr

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    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Un esprit des bois? [PV : Ziggy]

mercredi 27 avril 2016, 04:50:35

-J’vous l’jure, votre S’gneurie! Fit le commerçant sur un ton indigné. Un nesprit d’la forêt! L’a attaqué m’charrette quand que j’traversais l’sentier! Et pis, l’m’a fait peur, alors, j’laissé ma charrette dans l’bois et j’suis parti trouvé vôt’ garde, là, qui m’dit qu’ça existe pô, les zesprits d’la forêt! Mais l’existe, vrai comme j’vous vois!

Le marchand n’était clairement pas natif de Meisa; à son accent, il venait des milieux marchands d’Aranie, donc il fallut une grande concentration de la part du Roi pour comprendre son charabia qu’il essayait de faire passer pour du Lyriksa Ryel, la langue officielle du Royaume. De passage dans la grande cité commerciale de Vrahilel en préparatif des festivités d’été, il avait été interpellé par son altercation avec la Garde Civile par rapport à l’apparition d’un esprit étranger sur son domaine. Des rapports lui étaient déjà venus relatant l’apparition d’un esprit sur le sentier forestier qui coupait la Route Commerciale et qui s’attaquait aux voyageurs solitaires, mais cela semblait davantage tenir d’une excuse montée de toute pièce pour justifier les délais, mais pour qu’un commerçant abandonne toute sa marchandise derrière lui, soit l’esprit était vrai, soit quelqu’un se servait de cette histoire pour brigander les biens d’autrui et effrayer les passants.

Les bras croisés sur sa poitrine, le Roi écouta aussi patiemment qu’il lui était possible la description de l’esprit des bois. Un être de petite taille avec une silhouette humaine (ce simple détail lui arracha un haussement de sourcil incrédule) qui apparaissait de nulle part, comme sortit des fourrés ou bosquets aux abords de la route et qui essayait d’attirer ses proies dans les bois avec une voix de jeune fille, parlant d’un dialecte inconnu. Selon le marchand, l’esprit se parait des atours d’une jeune femme pour piéger ses victimes et les condamner à l’errance perpétuelle dans les bois. S’il avait été superstitieux, Serenos aurait également participé dans cette panique, prudent comme il était, mais pour avoir rencontré de vrais esprits, il savait que la plupart se désintéressait complètement des affaires des humains, voire certains ignoraient même qu’ils étaient existants. Le marchant avait peut-être rencontré une dryade et avait craint pour sa vie, mais une telle créature ne se serait jamais approchée des routes fréquentées, ne serait-ce que par timidité, ou simplement par peur de tomber sur des braconniers.

Quoi qu’il en soit, ces histoires avaient commencé à faire suffisamment de bruits pour que les voyageurs se refusent à traverser la forêt, et la garde n’était pas formée pour intervenir lorsque confrontée à des créatures surnaturelles. Il pourrait faire déplacer quelques magiciens, mais il craignait une approche un brin trop agressive contre un être potentiellement inoffensif dont les intentions auraient été incomprises, ce qui pourrait causer un inconfort avec les habitants des forêts, comme les fées ou les feux follets.

Lorsque le marchand finit de lui raconter son histoire et de lui décrire ce qui l’intéressait, le Roi le laissa circuler et informa un garde de le suivre avec une missive adressée au poste civil, pour que le pauvre homme puisse se faire dédommager pour ses pertes et puisse rembourser ses clients insatisfaits. Lorsqu’il fut finalement hors de vue, il fit signe à son escorte de prendre congé. D’abord réticents, ils n’obtempérèrent que lorsqu’il leur fit clairement comprendre que ces consignes n’étaient pas un requête, mais bien un ordre, se dispersant aux quatre vents pour retrouver soit la taverne la plus proche pour boire leur solde, ou alors pour retrouver leurs familles. Une fois seul, il prit la direction de l’écurie, d’un pas presque enthousiaste, sa curiosité ayant été piquée provoquant chez lui une exaltation trop rarement éprouvée. Peut-être allait-il rencontrer une toute nouvelle espèce? Qui sait ce que la nature a bien pu créer pour agrémenter la Création, après tout.

Une fois à l’écurie, il convoqua le palefrenier. Énervé d’être dérangé dans son heure de dîner, le jeune garçon fut tout simplement pétrifié de surprise lorsque, à peine fut-il sorti d’un boxe vide de l’écurie, ses yeux virent l’homme qui avait sa tête gravée sur tous les talents d’or des Trois Royaumes. Le Roi exigea qu’on lui présente une monture rapide et fiable pour le chemin jusqu’à la forêt, et qu’on lui fournisse une selle de voyage, et le jeune homme détala comme s’il venait de lâcher des chiens à ses trousses pour satisfaire son très important client, ne revenant pas avant une bonne dizaine de minute avec une de ses bêtes, un pur-sang Galarien, un étalon de trois ans à sa taille. En guise de paiement, le roi lui donna trois pièces d’argent en lui conseillant de garder la troisième pour lui-même et d’en faire un secret de son supérieur s’il désirait conserver la monnaie, puis il enfourcha l’animal. D’un bref coup de talon dans les flancs, il fit décoller sa monture du sol et partit au galop, passant très près de heurter un citoyen qui circulait par là.

La pleine qui séparait Vrahilel de la forêt fut parcourue très rapidement, d’une part parce que l’étalon était une monture en pleine forme, et d’une autre parce que Serenos était un excellent cavalier. En moins de trente minutes, il avait couvert toute la distance et put mettre le pied à terre à la lisière de la forêt, sur la Route Commerciale déserte. Une fois à terre, il posa une main sur la tête de sa monture et imprima dans son esprit le besoin de rentrer à l’écurie. Alors que la bête faisait demi-tour, il s’enfonca seul dans la forêt.

Il lui fallut bien une heure pour trouver la caravane. Cet idiot de marchant l’avait simplement abandonnée au beau milieu des bois, plutôt que de se servir de sa tête et faire traverser ses bêtes plus rapidement. D’ailleurs, parlant de bêtes… où étaient-elles? Il s’approcha du harnais et l’examina. Pas de trace de griffures ou de morsure sur les courroies de cuir, pas de traces de sang sur le sol, les bêtes de trait étaient simplement… parties. Et le harnais qui devait les retenir a été détaché. S’il y avait un esprit de la forêt, le voilà bien bienveillant, tout à coup. Serenos fit lentement le tour de la caravane et examina la marchandise. Tout semblait être là, mais après tout, il n’avait pas un inventaire; s’il manquait de la nourriture dans une caravane de vivres, il doutait pouvoir s’en rendre compte.

-Quoi que ce soit, ce n’est ni un brigand, ni un esprit… les esprits ne détachent pas les brides, et les brigands ne partent jamais sans tout emporter…

Il posa les mains sur le sol et ferma les yeux. Il n’était pas très habile à écouter la terre, et la géomancie était de loin sa matière la moins maîtrisée, mais même avec ses maigres talents, trouver une anomalie n’était pas très compliqué. Entre les bêtes sauvages et les arbres, il ne restait plus qu’à trouver ce qui n’avait pas sa place dans la forêt… et une créature qui marchait sur deux pattes en était un exemple. À une centaine de mètres au nord-est, il y avait une personne qui marchait. Ce n’était pas un chasseur, son pas n’était pas assez prudent, mais ce n’était pas un enfant non plus, bien que son pied soit léger. Le Roi se releva prestement et se mit en route, toujours les yeux fermés, utilisant ses sens pour suivre le son des pas qui lui venaient de la terre et pour éviter les obstacles. Il lui fallut une petite heure pour arriver assez près de la créature bipède pour qu’il ouvre les yeux. À quelques mètres de lui se trouvait une… jeune femme? À ses habits, déchirés, non seulement elle n’était pas du coin, mais en plus, elle n’était pas sortie de cette forêt depuis un bon moment.

-Mademoiselle? Que faites-vous seule dans ces bois? Vous êtes perdue? La questionna-t-il en langue commune du Continent, les mains légèrement levées pour signaler qu’il ne lui voulait pas de mal.


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