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La Conspiration [Stuart L. Sue]

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La Quête

Légion

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    Groupe de guerriers menés par Knaël, une Nephalem, dans le but de traquer et d'éliminer la Monarchie de la Rose, un groupuscule terroriste d'envergure mondiale.

La Conspiration [Stuart L. Sue]

mercredi 30 mars 2016, 01:58:54

« Écartez-vous ! »

Le Platinum Guard repoussa sèchement Abajai, et les Marcheurs s’avancèrent, quittant le jardin de la superbe maison pour rentrer dans le hall d’entrée du manoir d’Abajai. Le riche négociant heurta un meuble, et tenta à nouveau de s’interposer, mais il ne pouvait rien faire. Les soldats avaient un mandat d’arrêt, signé par l’un des proches Conseillers de l’Empereur, et contresigné par l’Empereur lui-même. Un mandat d’arrêt à l’encontre de sa fille, Serberia. On l’accusait d’avoir fait sauter une mine, et d’avoir tué des dizaines d’Ouvriers ! Abajai se refusait à y croire, mais les gardes n’avaient guère envie de discuter.

Abajai était un riche Négociant de Vapeur, qui vivait dans les beaux quartiers du Mecanicae, le cœur de l’Empire, une immense cité flottante. Il négociait surtout avec Nexus, et, à ce titre, Abajai avait ses entrées auprès de la Cour royale, et était proche des Ivory. Ce n’était donc pas n’importe qui, et une perquisition dans sa demeure, doublée d’une recherche pour sa fille, allait largement mettre à mal sa réputation. Cependant, il était trop perturbé par la recherche de sa fille pour songer à ce que ses amis et camarades du Flying Club diraient en apprenant, dans les journaux, que la fille d’Abajai, « La Vierge de Fer » ;, était recherchée pour haute trahison.

Serberia avait combattu des monstres dans une mine il y a quelques semaines. Cependant, la mine avait explosé, et elle avait failli être tuée. Elle avait fait un rapport précis, en expliquant qu’elle avait affronté des monstres inconnus jusqu’à présent, et qu’un mineur avait explosé dans un dortoir. Cependant, son rapport avait visiblement disparu, et Abajai, confus, tentait en vain de retenir les gardes. Ils étaient venus nombreux, et, déjà, dans la rue, un attroupement se formait. Le manoir d’Abajai était connu, il y organisait régulièrement des soirées mondaines.

« Cette accusation est totalement ridicule ! Je la conteste !
 -  Le mandat d’arrêt porte également sur votre nom, marchand.
 -  Q-Quoi ? Vous... Vous osez m’accuser de trahison, moi ? Mais... C’est grotesque !
 -  Si ça l’est, vous serez innocenté lors du procès qui se tiendra pour vous et votre fille. »

Un Marcheur attrapa Abajai, et lui mit de lourdes menottes autour du poignet. Outré, Abajai tentait en vain de se défendre, tandis que les Marcheurs montaient à l’étage. Le hall d’entrée était circulaire, avec un superbe double escalier séparé par une porte menant dans les profondeurs de la maison. L’escalier menait aux parties privatives, et les Marcheurs s’y rendirent. Une perquisition en bonne et due forme aurait lieu pour rechercher des preuves.

Les Marcheurs s’avancèrent dans le couloir, impressionnants et épais, leurs lourdes bottes résonnant sur le sol. On accusait Serberia et Abajai de faire partie d’une conspiration visant à préparer un attentat contre l’Empereur. La bombe utilisée dans les mines aurait servi de prototype. Ils défonçaient les portes à coups de pied, se rapprochant de la pièce où était Serberia.

Une ultime porte s’ouvrit, et le Marcheur qui l’avait ouvert écarquilla les yeux en voyant une terrasse, dont la porte-fenêtres était ouverte... Avec Serberia.

« Vous ! Ne bougez plus, vous... »

Serberia le visa, et tira à l’aide de son fusil, balançant une charge énergétique qui frappa le Marcheur, l’envoyant heurter violemment le mur en face. De la fumée s’échappa de son armure. La Vaporéenne savait que le tir ne l’aurait pas tué, juste sonné, ce qui lui laissa le temps de se retourner, d’enjamber le parapet, et de sauter... Dans le vide. Le manoir d’Abajai était sur le rebord de la cité volante, mais, alors que la femme semblait tomber dans le vide, elle tendit la main vers l’épais mur qui délimitait la cité volante, et lança un filin argenté. Son grappin s’y fixa, et elle s’en servit pour voler dans les airs, avant de le rétracter, et de se laisser tomber sur une plateforme située en contrebas, qui abritait un square avec des arbres, les branches amortissant sa chute.

Depuis le balcon qu’elle venait de quitter, deux Marcheurs lui tirèrent en vain dessus, car Serberia fila le long du square, courant rapidement. Elle rejoignit ainsi une grande rue, débarquantr au milieu de citoyens surpris. Une fontaine se trouvait au milieu de cette grande rue pavée, avec, au fond, la rue qui montait par un escalier sur la gauche, et, sur la droite, une autre rue. Serberia vit alors des Marcheurs descendre rapidement, et serra les lèvres, tandis que, pendant ce temps, des Ailes-d’acier se rapprochaient, pour boucler le quartier.

Sans attendre plus longtemps, Serberia fila dans une ruelle, et se mit à courir rapidement, jusqu’à trouver une porte qu’elle ouvrit rapidement.

Elle venait de débarquer, par l’arrière-porte, dans un atelier vaporéen...
DC d’Alice Korvander.

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Sue L. Stuart

Humain(e)

Re : La Conspiration [Stuart L. Sue]

Réponse 1 jeudi 31 mars 2016, 19:46:19

<< - OH OH OH ! BOUGE PAS ! NE BOUGE PAS ! >>

L'atelier de Sue ressemble à Sue. Entendez par là qu'il est un peu exigu, autant qu'elle est petite, très peu ordonné, rempli de papiers éparpillés de partout, dans tous les coins, et des prototypes abandonnés sur les étagères, dans des coins un peu sombres. Un lit défait avec encore quelques traces d'ébats, des draps sales où on pouvait remarquer quelques tâches de sperme, le matelas à même le sol et une sorte de long bureau avec des vis de partout. Le résultat était assez étonnant, hétéroclite, bordélique bien sûr, et baigné par la lumière chaude du matin. Sue était levée depuis déjà deux longues heures et dessine des plans illisibles sur un parchemin corné, semblant exaspérée. Son dernier prototype qui git sur le sol poussiéreux de l'atelier est un putain de désastre. Elle ne comprend pas comment elle a bien pu créé une telle horreur. C'est son Frankenstein, un chef d’œuvre si il n'était pas désastreusement monstrueux. Elle se laisse tomber la tête dans l'oreiller, étouffant un grognement intense de mécontentement. On disait qu'ici dans l'Empire de Vapeur, que l'inspiration et les réponses aux plus gros problèmes venaient dans la luxure ... Il était temps qu'elle en fasse l'essai parce que ce n'était pas normal que son oeuvre, ses ailes rétractives soient devenus des putains d'armes pour tuer leur porteur ... Elle retira son haut beige avec une déchirure dans le dos qu'elle n'avait pas pris le temps de recoudre pour rester poitrine nue et fit glisser son pantalon gris sur ses chevilles pour le laisser trainer par terre. Couinant un peu, elle finit par retirer la culotte un peu petite qu'elle portait, qui appartenait en fait à Constance et se cambra en glissant ses doigts sur son intimité. Fallait tenter le truc, de toute façon elle avait pas envie de bosser. L'image de son Empereur s'imprima dans son esprit en quelques secondes et un sourire ravi vint prendre d'assaut les lèvres de la belle mécanicienne. Il ne lui fallut pas longtemps pour se laisser dans le plaisir coupable, le corps en sueur, trouvant une nouvelle utilité tout à fait merveilleuse à certains de ces outils alors qu'elle gémissait, le corps cambré sous la caresse des rayons dorés qui entraient dans l'atelier. Pourquoi n'avait-elle jamais pensé à ça ? C'était putain de ...

Et c'est à ce moment précis, alors que Sue était enfin en train de plonger dans les volutes les plus épaisses de la luxure et de l'excitation que la porte de son atelier fut défoncée par une épaule. Enfin, ouverte, mais dans son état, Sue ressentit ça comme une agression. Elle réagit pourtant super rapidement et pensa d'abord à son prototype que l'inconnue allait sans doute écraser. Et ça ! Ca, non. Elle se relève brutalement sur les coudes, les doigts encore humides et nue, fiévreuse de désir et de plaisir. C'est ainsi que la nouvelle venue put entendre l'accent populaire de Sue, lui hurler de s'immobiliser. Se mettant debout, ou plutôt sautant sur ses pieds, Sue reste nue quelques instants, un peu interloquée. Vue l'air de la jeune femme, elle n'est pas là pour venir la féliciter sur ses inventions. Elle entend le bruit lourds des pas des gardes et finit par froncer les sourcils alors qu'elle attrape la femme par le bras pour la pousser derrière un prototype particulièrement larges, une sorte de combinaison de voltigeur avec des ailes intégrées étrangement légères, encore un désastre d'ailleurs. Elle zieute un peu et pousse une partie de son bordel vers le coin où la femme est maintenant bloquée.

<< - Et touche rien, ou je te jette dans la rue. On sait jamais, ça pourrait fonctionner un jour. >>
Avec un air très sérieux, elle finit par souffler pour se rhabiller. Du coup, elle sait plus très bien où elle en était avec tout ça... A peine a-t-elle eu le temps de finir de mettre son pantalon, large et un peu miteux, les cheveux clairement en bataille, que les gardes défoncent de nouveau sa porte pour pénétrer dans son atelier. Elle se tourne en ne rougissant même pas, alors que les gardes s'approchent. Elle fronce les sourcils. << - Oh. Faîtes gaffe. Je suis protégée par L'Empereur, vous cassez un truc ...
- La Mécano, ferme là. Fouillez.
- Que dalle. Touchez un truc de mon atelier, et je demande à l'Empereur que vous voyez les prochains cobayes de mes prototypes. Vous cherchez quoi, en plus ?!
- Une personne.
- Personne n'est entré ici. Par contre, vous commencez vraiment à être lourd et je sais pas si vous le voyez mais j'attends pour me toucher là. >> Elle fait lentement bouger ses seins dans le vide sous le regard hébété des gardes. L'un deux dépasse le cadavre du prototype abandonné et se rapproche de Sue pour attraper son sein entre ses doigts, et le presser, tirant un grognement surprise à la mécanicienne, qui recule d'un pas. La poigne se fait plus violente, elle lève sa clé à molette. Puis comprend. Elle rabaisse simplement son arme inventée pour le fixer droit dans les mirettes, enfin dans le casque aurait été plus précis. Il soupire. Elle ne lui ferait pas le plaisir de l'agresser pour qu'il puisse écraser ses plans, chercher tout son saoul, et la baiser dans un viol des plus licencieux. Nan, nan. Elle ne sait pas qui il cherchait et pourquoi, mais Sue est du genre à aider, quand l'autorité est en jeu. Malgré tout le respect qu'elle porte à Son Empereur et l'amour profond qui la lie au bonhomme, elle n'aime pas les Marcheurs, ni les gardes et tout ce qui rapproche aux militaires rampants. Finalement il relache son sein rougie par la pression et gifle le téton qui pointait depuis le début de la conversation. Les autres étaient déjà partis fouiller d'autres ateliers, mais il s'attardait encore, mécontent de ne pas vérifier par lui-même que la trainarde n'était pas là.

<< - C'est bon ?
- Tu sais quoi, la Mécano ? Je reviendrai te voir un coup, un soir. T'as un sacré culot.
- Rien à cacher surtout. Allez ...
- Elle veut tuer notre empereur. C'est un traitre à l'Empire.
- Mais je sais même pas de qui tu parles, bourré du cul ! Va la chercher, ta baballe, tu reviendras la queue entre les jambes voir Mlle Sue ! >>

La conversation se termine enfin alors qu'il claque la porte derrière lui et qu'elle soupire. Elle jette un regard à la cachette et se laisse tomber sur son matelas avec un sourire doux. Elle glisse sa main sur son sein meurtri. Relevant les yeux vers la jeune femme, elle lui fait signe de prendre ses aises, lui jetant une clef à molette dans les mains.

<< - Tiens moi ça un instant. >> Elle enfile son haut sans plus de tracas et se relève en donnant un coup dans ses cheveux. << - Je sais même pas pourquoi j'ai décidé de t'aider. Je t'ai vu avec Constance, une fois. Une Fricarde des Beaux Quartiers qui se fait suivre par les Marcheurs ? T'as fait quoi, pépette ? >> Elle reprend sa clef à molettes. Ils avaient raison, ces cons ! Les hormones sont bonnes pour l'inspiration et Sue se laisse tomber au sol pour retirer quelques boulons à ses nouvelles ailes rétractables, la bouche remplie de vis qu'elle tient entre ses dents, prononçant difficilement. << Shoueuh, pouchr te chervirch ! >>

Bavarde et ouverte sur les gens, Sue la laisse prendre ses marques, sans trop s'en faire. L'inconscience et l'insouciance sont des qualités indéniables. Sue recrache une vis pour continuer son bidouillage, sourcils froncés. Non, non ... Ca n'aillait toujours pas.
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L'Empire n'attend que toi !

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Re : La Conspiration [Stuart L. Sue]

Réponse 2 vendredi 01 avril 2016, 21:46:45

Serberia, la « Vierge-de-Fer », était une femme assez populaire au sein de la populace. Sa réputation se limitait presque essentiellement à l’Usine, mais il lui était parfois arrivé de répondre à des interviews venant de journaux de la Cité. Pourquoi vouloir à ce point agir dans les bas-quartiers, alors qu’une carrière prometteuse lui était offerte au sein de la garnison du Mecanicae. Elle aurait pu faire ses classes et ses preuves en accompagnant Abajai et les Négociants. Du fait de la guerre entre Ashnard et Nexus, les Contrées du Chaos, déjà peu sûres en temps normal, étaient maintenant infestées de monstres, de déserteurs, de pillards… Tout cela faisait que, de plus en plus, les Négociants, pour convoyer des biens et récupérer du Solsticium, sollicitaient les troupes vaporéennes. La neutralité de l’Empire était toujours au cœur des débats quand il fallait envoyer des forces militaires à l’extérieur, mais d’éminents juristes, notamment en s’appuyant sur le droit international nexusien (l’un des plus avancés en la matière) avaient développé une doctrine selon laquelle la protection des ressortissants nationaux, eu égard au concept de souveraineté extérieure, ne s’entendait pas que de la protection au sein des frontières Proche de Nexus, Vapeur avait un système juridique autonome, mais ceci n’empêchait nullement de faire du droit comparé. Or, plusieurs décisions de la Cour Suprême de Nexus, dans des affaires sensibles, avaient retenu qu’il n’y avait pas violation de territoire quand des soldats nexusiens venaient aider des colons. Au contraire, l’État était dans ses prérogatives, et l’ingérence était tolérée.

Dès lors, Serberia, qui avait fait de hautes études, qui venait d’une haute lignée, et qui pouvait participer à ces quêtes prestigieuses dont les Vaporéens étaient friands, vu qu’il fallait parfois se rendre dans des endroits très exotiques pour trouver du Solsticium, était une énigme. Une énigme qui lui avait coûté une romance datant d’il y a quelques années, avec une femme qui, comme elle, venait des beaux-quartiers. Constance. Les Lorringer, la famille de Constance, étaient très proches d’Abajai, participant à ces soirées mondaines, et ceux-ci avaient agi pour que Constance se rapproche de Serberia. Un amour d’enfance, quelque chose qui aurait pu devenir sérieux… Mais les idéaux de justice et d’égalité se heurtaient à son amour.

Elles avaient rompu, mais sans perdre le contact. Ainsi, Serberia savait que Constance avait perdu son bras, et qu’il avait été réparé par une mécanicienne, qui lui avait offert une prothèse très impressionnante, sophistiquée. Un travail d’orfèvre. Serberia avait vu cet appendice, et avait été autant bluffée que les autres. Et, comble du hasard, l’atelier hirsute et touffu dans lequel elle débarqua était celui de…

*Sue ?!*

Serberia cligna des yeux à plusieurs reprises, hébétée. Sue était nue, avec une intimité encore luisante, ce qui signifiait qu’elle était en train de prendre son pied dans une espèce de bric-à-brac étroit quand la Vaporéenne avait débarqué. Elle n’avait jamais parlé à Sue L. Stuart, mais Constance lui avait montré des photos. Leur dernière conversation remontait à une soirée chez Abajai, où elles avaient parlé sur une terrasse, en observant les nuages et les lumières émanant des dirigeables et des montgolfières tournant autour de Vapeur. C’était là que Constance avait expliqué qu’elle était énormément amoureuse de Sue, de sa mécanicienne. Serberia aurait pensé être jalouse, mais, en réalité, elle avait accepté cela avec un sourire, se sentant surtout heureuse pour Constance. Elle avait brièvement aperçu Sue à la sortie…

…Et c’était bien elle qui se tenait là, nue comme un ver, d’une beauté à couper le souffle… Mais, en l’occurrence, Serberia n’avait guère le temps de l’admirer. Les Marcheurs la pistaient.

« Sue… Je… »

Cette amorce de conversation se termina bien rapidement quand elle entendit du bruit dans son dos. Les Marcheurs !

*Merde, déjà !*

Malgré leur lourde armure, ils pouvaient être particulièrement rapides. Sue réagit alors, et choisit, à la surprise de Serberia, qui s’attendait à partir par la boutique, de la cacher, en la dissimulant dans un coin.

L’avantage de sortir avec une fille comme Constance, c’est qu’elle pouvait vous expliquer le droit vaporéen. Ainsi, faute d’avoir un mandat, une perquisition était interdite sans l’accord de l’occupant du bien, sauf cas exceptionnels. La haute trahison faisait partie de ces infractions, mais, même dans ce cas-là, il fallait néanmoins des présomptions et des indices sur une personne. Or, les Marcheurs ne tenaient pas à se mettre à dos les Lorringer. Ils étaient influents, suffisamment pour apprendre qu’un Marcheur avait molesté la mécanicienne ayant doté leur fille d’une prothèse, et fasse muter ledit Marcheur dans les Mines. Hélas, même en sachant cela, les Marcheurs avaient tendance à abuser de leur autorité, ce que fit le soldat qui pelota Sue. Dissimulée dans un coin, Serberia avait la main sur son piustolet, prête à s’en servir au cas où…

*Quelle caractère, on dirait moi, je comprends que Constance se soit tournée vers elle…*

Sue réussit à faire partir le Marcheur, restant avec un sein un peu rougi, puis Serberia sortit de l’ombre. Elle récupéra la clef à la mollette, tout en bredouillant de brefs remerciements.

« Hum… Merci pour… Ton aide… »

Sue se mit alors à bidouiller une machine, après avoir enfilé un haut, et, sans plus attendre, se mit à bidouiller sur sa machine. Troublée, Serberia la regarda en clignant des yeux. Des Marcheurs avaient fait irruption chez elle, sans compter qu’elle hébergeait une possible traîtresse… Et elle bricolait ?

*Ma parole, elle est totalement inconsciente !*

C’était probablement la seule raison justifiant qu’elle choisisse d’aider Serberia. Si on apprenait qu’elle avait aidé une traîtresse, même les Lorringer ne pourraient pas la sauver. Les vis dans la bouche, elle se présenta alors, et Serberia hocha la tête.

« Oui, je t’ai reconnu… Constance m’a parlé de toi la dernière fois que je l’ai vu, et elle ne tarissait pas d’éloges, d’ailleurs. Moi, je m’appelle Serberia. »

Serberia se déplaça un peu, ne sachant pas trop où s’asseoir.

« Pour éclaircir un doute d’emblée, je ne suis pas une traîtresse… Mais je poursuis des traîtres. Ils ont visiblement le bras plus long que je ne pensais. Je te remercie pour ton aide, mais tu en as déjà trop fait pour moi, je… Je ne veux pas t’impliquer dans cette histoire ! »

Néanmoins, il était peut-être déjà trop pour ça…
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