Renaissance [PV]

Tant d’années d’abstinence, tant de souffrance et de frustration, de désirs inassouvis... Oh oui, cette nuit serait longue, très longue ! Et, aussi longue soit-elle, elle ne suffirait nullement à endiguer la soif débordante de la femme. Ce n’était qu’un prélude, une introduction magnifique et somptueuse, mais qui restait néanmoins introductive. Myala, elle, avait manifestement très envie de parcourir ce sexe, et le parcourut donc, avec une lenteur savamment calculée, exquise et terrible, prenant sur elle de faire doucereusement souffrir Mithra en l’impatientant.

« Hmmmm... »

On put entendre l’archère gémir et soupirer, ses soupirs brisant le silence, rythmant leurs ébats. Myala était douée, oui. Cela, Mithra ne pouvait que le reconnaître. L’expertise avec laquelle sa bouche s’occupait de sa queue avait de quoi rendre rêveuse n’importe qui. Un talent assurément exceptionnel, que beaucoup pourraient envier. Mithra ne pouvait que gémir, encore et encore, sous les multiples assauts de la femme, qui filait lentement contre sa queue, masturbant ses testicules, les caressant doucement, ou glissant ses tendres doigts sur la base de son sexe, avant de continuer ses mouvements de succion.

La tête de Mithra filait ainsi contre sa queue, s’y enfonçant de plus en plus, durcissant également sa verge. Myala crispait ses mains sur les cheveux de la femme, mais sans chercher à la retenir, et se forçait à ne pas relever la tête. En réalité, elle ne voulait pas rater une seule miette de ce spectacle singulier, du visage de Myala filant d’avant en arrière, de ses lèvres recourbées autour de sa hampe de chair, l’avalant sporadiquement, la retirant, avant de l’enfoncer à nouveau.

« Hhhmmmmmmmmm... !! »

Oui, oui, que c’était bon, haaa... ! Mithra soupirait, couinait, encore et encore, tandis que sa queue allait finalement taper contre la gorge de la femme.

« Oooohhh, Myala, haaaaa... !! »

Quel talent ! Ah, quelle amante ! La sentir jouer entre ses cuisses, cette beauté sombre, cette véritable panthère, c’était un magnifique régal, comme une sorte d’ode éternelle au stupre, un réveil de tout ce qui avait jamais manqué à la belle Mithra.

Elle se laissait donc prendre, la queue de la femme glissant d’avant en arrière dans la bouche de Myala.

« Oui-ouuiiii... !! »

Encore un peu, et...

La semence allait fuser !

En cinq ans il fallait le dire ; la trique de Mithra avait méchamment manqué à Myala. Bien que, ce qui lui avait le plus était bien sa propriétaire tout court, force était de constater que d’un point de vue sexuel, Myala n’avait jamais connu un tel membre. Autant donc dire que cela lui avait grandement manqué et que pouvoir à nouveau y gouter, était un accomplissement. Un achèvement de toute ces années de patiences, qui se soldaient dans un moment langoureux entre les deux futures épouses. La sorcière dévorait avec appétit, énormément d’appétit, le lourd mandrin de sa femme. Ses lèvres filaient dessus d’en avant et d’arrière, aspirant l’intégralité de ce membre en elle. Quand elle revenait sur sa cerise, elle prenait un malin plaisir à la sucer fortement, pompant dessus allègrement. Elle faisait ainsi ses vas et viens, de plus en plus fort et rapide.

« Hmmm ! » Ronronnait-elle alors, sentant les délicieuses mains de son amante s’enfouir dans ses cheveux. Elle aurait bien désiré que Mithra joue un peu le jeu et se mette à la forcer, car il n’y avait rien de plus jouissif que de se faire fermement démolir la gorge par elle, qu’autre chose. Ce n’était pas grave cela dit ; la sorcière allait tout prendre en main ! Après quelques instants, elle libéra ses mains puis vint les glisser contre les hanches de la magnifique archère, avant de terminer sa course sur ses fesses. Là, elle les serra du plus fort qu’elle le pouvait, puis enfonça ses doigts dans la tendresse de sa chair. Elle se crispa dessus, se mettant à malaxer son cul très fortement, prenant aussi appui dessus. C’est là que commença les choses sérieuses ; Myala se concentra, puis entreprit de pomper cette verge non plus aussi langoureusement qu’avant, mais de manière bien plus avide, brutal … Sauvage ! Cela n’en retirerait en rien le plaisir de sa femme – voire même cela risquait de lui en procurer encore plus.

Myala poussa donc d’un coup, et avala férocement la trique de Mithra, avant de faire des vas et viens en toute vitesse. La vitesse était rapide, mais était quand même assez aléatoire. La belle et chaude cerise de l’archère ne tarda guère à taper contre le fond de sa bouche, jusqu’au moment où Myala força, puis l’enfonça dans sa gorge, déformant celle-ci. Une première gorge profonde ! La sorcière était accro à cette queue, et n’allait donc pas se priver de ce genre de choses. Ce membre s’enfonça hargneusement dans sa gorge, assez loin d’ailleurs, déformant celle-ci à un tel point qu’elle gonflait de quelque peu à l’extérieur. Elle gâtait sa petite chérie comme il se devait au moyen de cette intense fellation, et à présent, elle n’attendait plus qu’une chose ; son nectar. En la pompant aussi puissamment, elle s’attendait bien évidemment à ce qu’elle jouisse vite, et bien !

Le moment tant attendu finit d’ailleurs arriver au bout d’un certain temps. Myala sentit la queue en train de surchauffer, et de vibrer doucement. Les gémissements de sa compagne confirmaient qu’elle allait jouir, au plus grand bonheur la sorcière qui, désireuse de boire ce breuvage, et non de simplement se le faire déverser dans la gorge, sortit de justesse cette trique pour juste garder sa délicieuse cerise entre ses lèvres. Elle appuya fermement dessus puis … Ce fut le déluge ! Un véritable tsunami blanc déferla dans sa bouche, gonflant ses joues assez rapidement malgré qu’elle prenait le plus grand et profond des plaisirs à boire son jus. Un délicieux nectar dont elle en raffolait toujours autant. Il fila en elle, et gorgée après gorgée, elle l’avala. La cerise de son amante, quand elle eut finit de tout cracher, descendit de ses lèvres, restant liée néanmoins par un long filet blanc.

Filet que la sorcière rompu, avec sa langue, mais toujours avec les joues pleines. Lentement, elle savoura son petit péché mignon, savourant goutte après goutte le foutre de sa chérie. « Hmmm … » Couina-t-elle de plaisir, finissant toutefois par avaler la dernière goutte. « Je crois que je suis devenue droguée Mithra … Je ne pense pas pouvoir me penser de ton jus ne serait-ce qu’un seul jour ! » Lui déclara-t-elle, donnant un dernier baiser sur son gland éprouvé, puis se redressant, se remettant debout devant elle. « Merci pour ce délicieux final en tout cas ! Mais … J’ai encore envie qu’on fasse l’amour. Je veux qu’on s’arrête uniquement lorsqu’on sera fatiguée. Tu as le plein choix sur tout le reste … Veux-tu me prendre, mon amour ? Mon cul t’es pleinement offert … Ou bien désires-tu faire des choses un peu plus sensuelles et douces ? » Lui dit-elle, en ayant approché son visage du sien, à deux centimètre. Elle lui sourit chaudement, puis vint lui donner un petit bisou sur ses lèvres, puis sur sa joue, attendant impatiemment sa réponse.

Mithra et Myala étaient en train de faire furieusement et sauvagement l’amour. Depusi combien de temps ? Impossible à dire. Des heures, sûrement ! Mais Mithra n’arrivait tout simplement pas à se lasser. Ah, il fallait voir à quel point la frustration sexuelle avait durablement impacté la jeune femme quand elle dirigeait l’armée de Taharqa ! Elle en était devenue de plus en plus intransigeante, pardonnant de moins en moins les incivilités et les infractions, rendant elle-même les exécutions. Mithra était devenue une femme sévère, jalouse… La frustration sexuelle pouvait vous transformer en véritable monstre, alors il allait de soi que, ce soir, Myala allait prendre cher. Mithra était |i]à ça[/i] d’agripper ses cheveux, et de lui baiser la gueule… Et, de fait, c’est ce qu’elle finit par faire quand la femme enfonça un doigt dans son cul, et multiplia les gorges profondes.

Pour Mithra, qui soupirait et couinait longuement, ce fut le déclic final. Ses mains se crispèrent sur les beaux cheveux noirs de la sorcière, et, dans un grognement, elle donna un fort coup de reins, en reculant sa queue, pour l’enfoncer. La frustration éclata en elle, et elle continua à la prendre, baisant sa gueule d’amour, bourrant ses lèvres, ses bourses claquant contre son menton.

« Hnnnnn… Hmmmmm… Sa… Salope, haaaa… Putain, c’est bonn !! Ah, ouiii, j’aime te baiser ta belle gueule, haaaa… !! »

Mithra, d’habitude si passive, si soumise envers Myala, laissait parler son plein potentiel, sous l’effet intense du désir sexuel. Ses muscles se bandaient, son corps remuait, et, inlassablement, elle la prenait, d’avant en arrière, les minutes défilant comme des secondes, dans leur bulle de stupre et de sexe. Pas d’hésitations, pas de gêne, elle se contentait de la prendre avec force et passion, avec une énergie dévorante et jouissive, crispant ses doigts sur ses cheveux, les tirant légèrement en arrière.

« Haaaa… Haaaaannn… !! »

De grands soupirs s’échappaient de ses lèvres, trahissant son désir profond. Elle en pleurait même, tant elle aimait ça ! Alors, forcément, quand l’orgasme arriva, il fut à la hauteur de toute cette attente. Pendant une bonne minute, Mithra se mit à jouir, crachant son foutre dans sa bouche, encore, encore et encore ! Elle sentait le foutre affluer par des vagues successives, irrépressibles, continuelles, déferlant dans sa queue, fusant en elle, sans jamais s’arrêter. Le sperme vint lui remplir la bouche, la gorge, et sortit ensuite, grossissant ses joues, lorsque Mithra finit enfin, dans un énorme soupir, par se retourner, finissant par jouir sur le beau visage de Myala, recouvrant sa figure noire de traînées blanchâtres, jusqu’à éclabousser ses cheveux.

Quelle performance ! Mithra s’en retrouva toute coite, silencieuse pendant quelques secondes, le temps de reprendre son souffle. Son cœur battait follement la chamade, lancé à toute allure, et elle respirait lourdement. Mithra se redressa alors, et lui demanda ce qu’elle comptait faire, se louvoyant contre elle. Un contact délicieux, qui amena Mithra à poser ses mains sur ses fesses, et à répondre à ses baisers.

« Hmmm… Je t’aime, Myala… Je t’aime, et je t’aimerai toujours. »

De cela, il n’y avait nullement à douter, et il était important de le signaler. Elle lécha alors sa joue, et mordilla le lobe de son oreille, tirant un peu dessus.

« Mais… Je crois bien que c’est à ton cul de prendre, ma chérie. Je veux te baiser… Comme si tu étais une grosse chienne ! »

Elle ponctua cette phrase d’une gifle bien sentie sur le joli cul de Myala, puis l’embrassa à nouveau.

« Mets-toi en piste… Si tu crois que mes cinq années de frustration vont se diluer aussi facilement… J’ai une envie phénoménale de te baiser, Myala. En fait… Plus je te baise, plus j’ai encore envie de te baiser. Crois-moi, tu vas regretter de n’être jamais venue sur le front ces cinq années ! »

Oh oui ! Y aller doucement, pour l’heure, ne faisait clairement pas partie du programme de Mithra.

Tout ce qu’elle voulait, en réalité, c’était la défoncer.

Visiblement, le grand cul de Myala avait furieusement manqué à l’archère qui fit dès lors part de ses envies. La sorcière la regarda intensément, puis lui sourit, face à l’expression de son désir. La sodomie … Quelle grande histoire d’amour entre les deux femmes. La sorcière adorait particulièrement se faire prendre ainsi, et plus elle se faisait malmener dans ce sens, plus elle prenait du plaisir. De plus, en vue de son anatomie, c’était le seul moyen de la pénétrer. Ainsi, elle ronronna face à ce que lui demanda sa chérie, puis retourna l’embrasser goulûment. Ses lèvres se lovèrent aux siennes et sa langue, comme à son habitude, vint généreusement se fourrer dans sa bouche. « Hmmm … » Un bon baiser comme elle les aimait, tous simplement.

Sentir les puissantes mains de son épouse palper autant ses fesses l’excitait grandement aussi. Ça lui donnait encore plus envie de se faire sodomiser à sec par Mithra. Oh oui, plus elle allait ne pas la ménager, plus elle allait adorer ça. C’était quelque part la sensation d’être son petit jouet qui l’excitait autant, du moins dans ces moments. Ne serait-ce qu’imaginer Mithra la sodomiser tellement fort qu’elle aurait mal pendant toute une semaine … ça avait de quoi la faire jouir, instantanément. Combien de fois, combien de nuits Myala s’était faite plaisir en s’imaginant des scènes de cet acabit en l’absence de sa moitié … La sodomie, avec la fellation, étaient ses péchés mignons en ce qui concernant cette femme. Elle avait tant rêvé, tant imaginé se faire brutalement enculer par Mithra, et aujourd’hui … Tout allait se concrétiser.

Myala s’exécuta donc et, d’un pas félin, vint à se déplacer derrière le dos de l’un des deux fauteuils sur lesquels elles étaient assises précédemment. Elle se cambra, offrant ainsi son cul à sa chérie. Elle le dandina un peu, l’invitant donc à venir se servir. « Je t’en prie Mithra … Encules-moi bien fort et bien méchamment. Je veux que tu me fasses MAL, d’accord ? Je veux hurler de douleur et de plaisir, je veux ne plus pouvoir m’asseoir pendant toute la semaine … Et dès que tu sens que je reprends mes aises, tu me gifles, c’est compris ? » Lui dit alors la sorcière en grinçant des dents, prête à recevoir la terrible fougue de son amour en elle. Puis, alors qu’elle s’approcha, la queue déjà bien en forme, elle eut un rictus très malicieux. « Et pour être sûre que tu sois à fond … Je vais t’aider un peu. » Déclara alors la sorcière, se mettant à user de sa magie.

Elle ensorcela à nouveau la grosse verge de Mithra, non pas pour la faire gagner en masse, mais pour la rendre extrêmement douloureuse. Pas au sens que c’est une douleur réellement accablante, mais le type de douleur extrême qui ne peut être soulagée avec une bonne et forte sodomie. Bien entendu, elle fit sensiblement augmenter la taille de ce membre pour être sûre de souffrir elle-même au moment où elle allait se faire empaler. « Défonces-moi maintenant ! Je veux SENTIR TES COUILLES CLAQUER CONTRE MOI ! ALLER !!! » L’implora-t-elle ensuite, ne pouvant plus attendre. Elle avait besoin de se faire démolir l’arrière-train, maintenant et tout de suite. Elle avait besoin d’avoir mal, et de ses intestins remplis de foutre. Autant dire que Myala avait cruellement faim … Et vu l’appétit dévorant de Mithra, elles n’étaient pas prêtes de s’arrêter ! Il fallait bien rattraper cinq ans de frustration, après tout.

Rattraper cinq ans d’abstention en une nuit, c’était un pari risqué, un sacré défi. D’aucuns auraient pu dire que Mithra et Myala avaient les yeux nettement plus gros que le ventre, mais c’était là tout ce que Mithra souhaitait faire. Elle avait été séparée de sa femme pendant longtemps, et, maintenant, cinq ans de frustration se déversaient. Myala avait, elle aussi, une furieuse envie de se faire défoncer le cul, mais, avant de le faire, elle usa de sa magie, et amena Mithra à crisper ses poings sur son fauteuil, la femme venant à doucement gémir, en sentant sa queue vibrer, comme si une chaleur furieuse s’y répandait, une chaleur qui irritait sa peau, gonflant et durcissant son membre.

« Haaaa… Hnnnn… »

La jeune archère s’en mordilla doucement les lèvres. Elle soupira ensuite profondément, se dandinant sur place, et posa une main sur son sexe, cherchant à se masturber pour soulager sa souffrance… En vain. Sa sorcière avait pensé à tout, de telle sorte que sa queue ne pourrait se soulager qu’en s’enfouissant en elle. Mithra se redressa alors, soupirant profondément, tandis que Myala lui expliquait clairement ce qui allait se passer. Non pas lui faire l’amour, mais, bien au contraire, la baiser sauvagement, la défoncer dans tous les sens du terme.

Pour ne rien arranger, la queue de Mithra s’était allongée et durcie, devenant un membre long, rougi, dur… L’archère en soupira, puis s’approcha alors de la femme, qui était à quatre pattes, et donna une grosse gifle sur ses fesses. Du fait de la douleur qu’elle ressentait, de cette soif terrible qui s’insinuait en elle, toute la gentillesse dont Mithra aurait pu faire preuve avait disparu au profit d’une furieuse excitation, et d’une envie terrible de défoncer cette femme, dans tous les sens possibles du terme :

« Okay, ma salope ! Tu veux te faire défoncer, h-hein… ? Ça tombe bien, c’est… C’est tout ce que je te propose ! »

Mithra soupira profondément, et approcha ensuite son sexe du cul de la femme, commençant par pousser Myala,n la forçant à se mettre à quatre pattes.

« Allez, petite pute, vite… ! »

Des propos courts, saccades, tandis que sa respiration était lourde et profonde, soit autant de gestes qui trahissaient son excitation galopante. Soupirant à nouveau, crispant ses lèvres et bandant ses muscles, elle donna alors un coup en avant, et sa queue s’enfonça dans la chair de la femme. Évidemment, le fondement de Myala n’étant pas préparé, il était aussi très étroit, et, par conséquent, son membre se heurta à ses parois internes, amenant ses mains à se crisper sur son cul, tandis qu’un profond soupir s’échappait de ses lèvres, le soupir se muant en cri, sa tête partant vers l’arrière, son corps se redressant sur place.

Ce cul était étroit, tout en étant bien charpenté, avec des fesses bien rebondies. Myala ne parlait plus, ni ne hurlait, elle grognait et soupirait, devant cet effort intense, qui la faisait presque pleurer. Elle grognait, se retirant, pour repartir sauvagement en avant, encore et encore, procurant visiblement à Myala des souffrances terribles, les hurlements de cette femme ne faisant que la motiver. Cinq ans ! Cinq longues années d’abstinence sexuelle, cinq années à repenser à sa vieille amante, à saliver en pensant à elle, à son corps ample et ferme… Un corps qui était encore plus parfait que ce dont elle se rappelait !

Et, tandis qu’elle s’enfonçait progressivement en elle, ses mains se mirent à gifler généreusement cette croupe, de puissants coups, forts, qui résonnaient dans la pièce, tandis que, retrouvant peu à peu l’usage de la parole, Mithra ne se gênait pas pour copieusement insulter son amour :

« Haaaaa… Haaaaaa… Hnnnnn… Sa… Salope, haaaaaa… Huuurrrmpffff… !! S-Sa… Sale… Sale PUTE !! »

Le réel point faible de Myala, au sens sexuel du terme, était sa croupe. Certes pouvait-on trouver cela classique, car il existait une pléthore de femmes et d’hommes dont le point sensible se trouvait là. Tout sodomite se respectant était bien plus réceptif au sexe anal qu’à toute autre forme de sexe. Toutefois, le cas de la sorcière était un peu différent. On ne pouvait que remarquer son absence totale de sexe féminin ; entre les cuisses, elle était un homme à cent pour-cent. Ainsi, durant ses siècles d’existence, la jeune femme n’avait donc connu que la sodomie en matière de pénétration. La fellation ne comptait pas dans le calcul. À force, cela avait fini par s’imprégner complètement en elle, à un tel point qu’elle développait une sorte de résistance face à la douleur que pouvait provoquer une telle pratique.

Pas dans le sens où elle n’avait pas mal, mais dans le sens où ce mal était justement intensifiait. Mais, là où la douleur était réellement insupportable et n’apportait aucun plaisir pour certains, pour Myala, plus la douleur était forte, plus elle jouissait. Plus son corps en redemandait. Plus elle prenait de plaisir, en somme. Ces siècles de sodomie avaient aussi permis à la sorcière de pouvoir encaisser les plus terribles des appétits sans pour autant se faire réellement mal ; à savoir, se faire déchirer de l’intérieur. Tout ceci voulait dire une chose. Myala adorait la sodomie, autant la recevoir que la donner. Elle adorait avoir mal, elle adorait sentir ses entrailles se faire écarteler et elle adorait sentir la douleur exploser dans tout son corps. C’était précisément ce qu’elle voulait de sa femme. Elle désirait que Mithra ne s’impose aucune limite. Et elle savait qu’elle allait le faire.

Myala sentait la hargne et l’envie de faire mal monter en l’archère. Quand celle-ci s’approcha et qu’elle gifla violemment les fesses de la sorcière, celle-ci couina et entrouvrit la bouche, laissant échapper un soupir à la croisée entre la douleur et le plaisir. Ce qui était formidable avec cette femme était qu’elle s’adaptait toujours à Myala, et la comblait quel que soit la situation. Myala désirait se faire traiter comme la pire des salopes à cet instant … Et Mithra lui avait donc offert cela. Elle lui gifla le cul, avant de la pousser sèchement pour la mettre à quatre pattes. Elle sentit sa grosse et juteuse cerise se frotter contre sa raie. « Hmmm ! » Couina-t-elle, crispant ses doigts au sol, appréhendant d’une minute à une autre une pénétration … Sauf qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi abrupte ! Mais bon sang, qu’est-ce que ça avait été BON ! Elle poussa un grand gémissement de douleur au moment où l’archère donna un premier coup de butoir, empalant mot-pour-mot la sorcière dont le corps et le visage se contorsionnèrent sous la douleur.

Mithra se crispa sur les énormes fesses de la sorcière en retour. Son cul était étroit, très étroit, et ses parois comprimaient au maximum le membre imposant de l’archère. Les deux femmes grognèrent à l’unisson, alors que l’archère commença à mener la danse en s’enfonçant à intervalle régulier. Sauvagement, puissamment, elle enfonçait sa terrible épée de chair dans le fondement étroit de Myala, qui souffrait si fort qu’une larme coula sur sa joue. Ses dents étaient serrées, autant que ses doigts … Mais cette douleur était ce qui la faisait jouir. Plus elle avait mal, plus elle prenait de plaisir. Bouche entrouverte, elle laissait échapper ses soupirs douloureux, mais qui trahissaient aussi de son extase. Elle avait l’impression qu’elle se faisait ouvrir en deux, et c’était tout simplement fantastique. Mithra combla sa femme en se mettant à gifler son cul en même temps, le faisant terriblement remuer. Puis, quand elles retrouvèrent la parole … Elles se motivèrent mutuellement. « Hmpfff … Haaaaaaaan oui ! Hrrrrmmm TAIS-TOI ET Bai … B-BAISES-MOI ! HAAAAAAN !!! » S’insurgea alors la sorcière, provoquant volontairement sa femme pour la pousser dans ses retranchements. Bien que, son traitement actuel était parfait … Mais voilà, un peu de piment dans l’affaire ne faisait pas de mal !

Tellement l’archère malmenait la sorcière, que celle-ci était balancée en avant et arrière, suivant les coups de trique de Mithra. Tout son corps remuait, et ses fesses tremblaient tendrement à mesure qu’elles devenaient rouges, à force de se faire gifler et bourrer. Face à autant d’acharnement et de douleur, la sorcière eut une formidable idée. Une idée qui allait sans doute remémorer de leur première rencontre … La sorcière tenta de se concentrer et fit alors apparaître plusieurs tentacules magiques, formées de pure magie rose. Un premier tentacule vint avidement pousser près de son propre sexe, et se mit à le branler, tout simplement. « HAAAAAAAN !!! » Hurla alors la sorcière, la langue pendouillant. Puis, elle fit apparaître un deuxième tentacule derrière Mithra, cette fois-ci. Et lui, sans prévenir, vint à frotter ses généreuses fesses … Avant de s’enfoncer de manière abrupte dans sa raie, la sodomisant un peu moins sèchement, mais de manière toute aussi violente.

Les deux épouses allaient-elles pouvoir tenir longtemps, avec tout ceci ? Sans doute ! Elles avaient beaucoup de frustration à faire passer, après tout …

Dieu, Dieu, que c’était bon ! Oh, mais comment avait-elle bien pu faire pour se priver, pendant cinq putains d’années, d’un tel délice ? Là, plantée dans le cul de Myala, Mithra laissait toute sa frustration s’échapper. La douceur féminine, qu’on attachait parfois, un peu naïvement, au sexe entre femmes, était ici effacé, gommé par des années de frustration, et par l’usage de la magie, même si, en toute honnêteté, avec un simple gode, Mithra aurait été aussi tonique, et aussi violente. Car, au-delà du plaisir, cette sodomie était surtout un acte de violence. Une violence pure, brutale, jouissive, sexuelle. Cette violence libératoire que Mithra ressentait quand elle cessait de se battre avec son arc et utilisait ses poings, cette bouffée d’adrénaline qui s’insufflait en elle, qui remontait le long de son corps, la faisant trembler dans tous les sens. C’était ça, cette puissance, qu’elle ressentait en ce moment. Elle enfonçait sa trique, énorme, grosse, juteuse, qui lui semblait avoir triplé de volume (mais ses perceptions étaient faussées par le désir du moment) dans le cul étroit de Myala.

Elle en pleurait même. De joie ? De souffrance ? Un peu des deux, sûrement. Après tout, comme elle, Mithra avait dû se retenir pendant cinq ans, et Mithra aimait à se dire que Myala n’avait jamais craqué. C’était une manière ultime de tester leur fidélité sexuelle l’une à l’autre. Chacune des deux aurait pu succomber, et avoir des concubines, mais, en refusant cette solution de facilité, elles s’étaient prouvées leur volonté mutuelle. Maintenant, maintenant que cette horrible épreuve était enfin passée, Mithra pouvait se lâcher, et c’était là tout ce que l’archère faisait, bourrant avec férocité le doux cul de Myala.

« HMMMMMMMMMMMMM... !! »

Elle la giflait, encore et encore, ou la griffait, pinçant ses chairs moelleuses et trempées. Mithra avait toujours aimé coucher avec Myala, elle avait toujours se faire baiser par elle, ou la baiser, mais là, là, en ce moment... Le plaisir était comme décuplé, une vague exponentielle qui affluait dans tout son organisme. Elle se lâchait, tout simplement, filant d’avant en arrière, donnant tout ce qu’elle avait, ce qui faisait qu’on l’entendait fréquemment reprendre son souffle, la sueur filant sur son corps, mais sans que la fatigue ne vienne étreindre ses membres. Elle viendrait après, quand l’adrénaline se serait calmée.

Et, comme pour la provoquer, Myala fit apparaître des tentacules, et Mithra frissonna en en sentant un se glisser contre ses fesses. Un bout phallique noirâtre, légèrement liquide, qui se glissa contre sa croupe, puis... S’enfonça en elle.

« Hnnnnnnn... !! »

Mithra en relâcha de la salive, qui tomba sur le bas du dos de la femme, luisant au milieu de sa sueur, puis continua alors, semblant même redoubler d’agressivité. Néanmoins, elle n’en avait pas fini avec Myala, et, alors qu’elle se courbait un peu vers elle, du fait de ce tentacule venu subrepticement se glisser en elle, l’une de ses mains attrapa les cheveux noirs, trempés, de Myala. Ses doigts se crispèrent dessus, et Mithra poussa un soupir, puis releva Myala, et la déplaça, usant de sa force pour la plaquer contre le mur proche.

Il y eut un choc sonore quand le corps de Myala heurta le mur, et Mithra conserva une main sur sa tête, la plaquant ainsi contre ce dernier, enfonçant, encore et encore, sa trique dans son cul.

« Saloooopppeee... Hmmmmm... !! T’ai-aimes ça, h-hein... ?! Te faire baiser comme... Haaaaa... Comme une sale PUUTE !! T’es plkus ma chienne, haaaa, t’es... T’es... T’es ma PUUUUUTE !! »

Elle la prenait contre le mur, son visage proche du sien, reculant le corps de Myala, avant de l’envoyer à nouveau contre le mur. C’était violent, c’était intense...

...Mais Dieu, que c’était bon !

Encore et encore, les deux belles et terribles amantes continuaient à se faire l’amour. Bien que le terme fût inapproprié ; on parlait bien de baise sauvage et douloureuse ! Mithra était en train de salement besogner Myala, qui pleurait des larmes de douleurs, et par conséquent, de plaisir. Sa trique de tous les enfers continuait à s’enfoncer nerveusement dans son cul, l’étirant comme jamais. Mithra ne la ménageait guère. Oh, et ça c’était fabuleux ! C’était tout ce que demandais la sorcière ; à ce qu’on la sodomise sans ménagement, sans douceur, sans prise de gants ! Et ça, il n’y avait que Mithra qui savait le lui offrir. L’archère y mettait toute sa frustration et toute sa force, martelant les entrailles de la sorcière comme jamais auparavant. À un tel point que Myala cru qu’elle allait mourir de plaisir, à force ! Son orgasme allait être si puissant, si déchirant … Mieux valait ne pas y penser.

Sans compter le nombre incalculable de fois où l’archère claqua son généreux fessier, qui tremblait si fermement à chaque fois. Mithra se défoulait, au grand plaisir de Myala qui subissait avec délice chaque coup de trique individuellement. A force, elle avait fini par faire apparaitre des tentacules pour venir renforcer le plaisir de chacune. Des tentacules qui vinrent s’enfoncer à la fois dans le fondement de Mithra, et à la fois s’enrouler autour de la trique de la sorcière pour venir l’astiquer. Autant dire que dans une telle configuration, les deux femmes auraient dû jouir copieusement ! Une telle avalanche de plaisir serait venue à bout de quiconque … Mais pas des deux femmes, dont la quantité de frustration était telle que cela ne suffit guère ! Cela sembla bien au contraire renforcer la hargne de l’archère, qui s’acharna corps et âme sur les fesses de Myala, les bourrant de toutes ses forces. La sorcière sentait ce sexe la défoncer de l’intérieur, elle sentait ses entrailles se faire délicieusement écarteler.

Mais, ceci ne fut rien en comparaison de ce qui allait venir. Mithra rassembla ses forces et projeta sa femme contre le mur, créant un petit choc. « HMPF ! » Gémit alors Myala, se faisant traitée comme une petite poupée de chiffon par sa chérie. Et c’était fantastique ! Oh oui, qu’est-ce qu’elle adorait quand elle se montrait si sauvage, si violente sexuellement ! Ses doigts se crispèrent contre le mur, alors qu’un violent râle de douleur s’arracha de sa gorge au moment où l’archère enfonça à nouveau sa trique dans ses fesses. Le visage de la femme se rapprocha du sien alors qu’elle plaqua Myala contre le mur, d’une main ferme et puissante. « HMMMM … HNNNNNNG … HAAAAAAAN ! TA petite PUTE ! Montre-moi que je suis ta PUTE ! FAIS DE MOI TA PETITE TRAÎNÉE !!! » S’exclama alors Myala, complètement emportée par le plaisir. C’était qu’avoir une bite dans les fesses, qui la malmenait ainsi, pouvait la rendre folle. C’était ça, d’être une sodomite … La sodomie était la pratique qui procurait le plus de plaisir à la sorcière.

Et cela se voyait. Elle commençait même à mouiller des fesses … Une grande première ! Sans parler que sa propre trique était joufflue, grande, juteuse. Elle était à point, à son paroxysme ! Écrasée contre le mur, prête à exploser de foutre … Et à force de se faire enculer de la sorte par sa femme, la sorcière craqua de ce côté-là. Ses mains et ses dents se serrèrent, alors qu’elle poussa des gémissements de douleurs, et des larmes. Mais qu’est-ce que c’était bon … C’était tellement bon qu’elle ne put retenir son plaisir, et jouit, copieusement. Sans atteindre l’orgasme, ce fut simplement son organisme qui ne put contenir toutes ces sensations. Sa trique, extrêmement veineuse, se mit à cracher encore et encore son jus blanc, arrosant le mur. Myala était littéralement en train de pisser contre le mur, abondement, sauf qu’il s’agissait de son foutre. « HAAAAAAAAANNNN !!! » Couina-t-elle, la bave aux lèvres alors que son sexe juta encore et encore, en continue et à haute pression, pendant au moins d’une bonne vingtaine de seconde.

Tout y passait ici. Il n’y avait pas que l’amour qui amenait Mithra à prendre Myala de cette façon, il y avait aussi des sentiments très contradictoires. La frustration, par exemple, d’avoir passé tant d’années à ne pas faire l’amour, ou celle d’être devenue dépendante de cette femme. Pour elle, Mithra, une personnalité très indépendante, qui avait tué pour pouvoir être insoumise, il était difficile de se dire que, maintenant qu’elle était amoureuse, elle ne pouvait envisager sa vie sans Myala... Et encore plus quand elle était, sexuellement, en manque. Ce manque sexuel était d’ailleurs une dose de frustration supplémentaire, lui rappelant combien Myala l’avait marqué. Mithra aimait cette femme autant qu’elle la détestait, et c’était bien ça que le sexe arrivait à magnifier, ces deux émotions contradictoires, mais qui se reliaient ensemble.

« Hmmmm... Sale pute, haaaa... !! »

Grognant et soupirant, elle l’avait plaqué contre le mur, la violant, comme elle le ferait avec d’autres personnes. Elle la baisait sauvagement, la griffant, la giflant, enfonçant ses dents dans son cou, mordant sa chair, la prenant, encore, encore et encore. Mithra sentait une force incroyable la saisir, le fruit de cinq longues années de frustration, de cinq ans à ne pouvoir rien faire, et à souffrir en silence, et à se maudire de souffrir ainsi. L’amour était une force terrible, et Mithra avait longuement eu l’occasion de le constater. En un sens, elle était devenue l’esclave de cette salope noire qui se dandinait devant elle. Qui sait où elle serait si elle avait choisi de ne pas se rendre à Taharqa ? Morte lors d’un énième raid contre les forces nexusiennes ? Car, et c’était ça qui était sans doute le plus frustrant dans sa situation, Mithra aimait cette femme, et était heureuse de la revoir. Revoir le visage de Myala, ça avait été comme une bénédiction dans sa journée, un rayon de soleil intarissable qui s’était abattu sur elle.

Alors, pour toutes ces raisons, Myala méritait de se faire sauvagement baiser. Et c’était précisément l’intention de Mithra, qui continuait à sauvagement la prendre, à se perdre en elle, grognant et soupirant.

« Pëtite pute, petite pute... Hmmm... Sale traînée... !! »

Les insultes fusaient, tandis que les coups de reins, eux, se prolongeaient. Mithra donnait tout ce qu’elle avait, ramenant le corps de Myala en arrière, avant de le plaquer davantage en avant, s’écrasant contre le mur, plaquant son corps contre celui de la femme. Ce spectacle dura de nombreuses minutes, les mains de l’archère se posant sur ses hanches, en soutien, et elle la baisa donc, jusqu’à sentir le plaisir croître, atteignant le point suprême. C’est ainsi que, dans un profond soupir, elle se relâcha longuement en elle.

« My... My... Myaaaalaaaa... Haaaaannn... !! »

Suprême, le plaisir se synthétisa par un fin liquide qui s’enfouit dans le corps de la femme, et Mithra la relâcha alors, soupirant profondément, s’extirpant de l’étroit petit cul de Myala.

Dieu, que ça avait été intense !

Amour et haine. Douceur et violence … La relation entre les deux femmes se révélait être très ambivalente. Si au fond, il était indéniable qu’elles s’aimaient à en perdre raison, il fallait aussi constater que cet amour était saupoudré de sentiments tantôt très doux et câlin, tantôt acerbe et violent. Mais, la sorcière ne se faisait pas d’illusion et savait que tout ceci était dû à ces cinq douloureuses années, mais aussi, au fait que le sexe avait la grande faculté de désinhiber. Comme l’alcool à titre de comparaison. En d’autre terme elle savait que sa fiancée ne lui dirait jamais de telles choses en temps normal. Et que, sous l’effet du sexe, sous l’effet de cette désinhibition, ce qu’elle renfermait s’extérioriser et s’exprimait de la plus sommaire des manières. Oh, cela n’était pas pour déplaire à notre sorcière qui adorait quand sa chérie la prenait avec tant de sauvagerie !

Elle l’avait bien prouvé en se laissait baise comme la pire des traînées entre ses mains. Son cul était en feu, et son anus, bien élargie par la terrible trique avide de Mithra. Myala avait copieusement jouit contre le mur, l’arrosant de sa délicieuse crème tandis que l’archère en fit de même, mais entre ses fesses. La sorcière se sentait pleine, si pleine ! Qu’est-ce que ça faisait du bien … Les deux femmes avaient ensemble gravi les marches vers le point culminant de cette séance intense de sexe, de sueur … De fougue acide. Ensemble elles avaient joui, et ensemble, étaient-elles quelque peu essoufflées. La verge de l’archère se retira d’entre ses chaudes fesses, laissant couler encore un peu de son précieux nectar sur celles-ci. « Hmmm … Haaaan mon amour … » Murmura alors Myala, toute en sueur, les cheveux collés sur son front. Elle se retourna lentement, et porta alors son regard vers celui de sa chérie, avant de lui offrir un sourire des félins.

En un geste fort gracieux et lent, elle passa ses bras autour de son cou et serra sa fiancée contre elle, venant chaudement chercher un baiser. Oh oui, un baiser très torride et désireux ! Un balais sensuel et humide, où salives, langues et lèvres se mélangèrent ensemble pour leur plus grand bonheur. Myala ne cherchait à présent plus de la violence, mais de la douceur, de l’amour … Elle cherchait tout simplement à clôturer cette séance en revenant à la normale. Pendant de longues minutes elle retint sa fiancée en otage, l’embrassant encore et encore, lentement, passionnément. Un peu de salive coula de leurs lèvres, venant perler sur le buste de la femme à la peau d’ébène. Buste qui se pressait avec une grande tendresse contre celui de l’archère. Quand le gout de ses lèvres fut suffisamment imprégné sur les siennes, elle les écarta doucement, brisant un fin filament de salive de sa langue. « Merci, mon amour … Merci pour tout … Je te suis tellement redevable … » Lui avoua-t-elle à voix basse, sensuelle.

Collée toute contre elle, Myala finit par sentir sa verge caresser la sienne, lui donnant quelques frissons dans ce final tout en douceur et amour. Elle allait tenir sa promesse vis-à-vis du rythme ; elle comptait faire l’amour à son amour autant de fois que cette dernière en aurait envie, chaque jour, chaque heure … Mithra avait sacrifié sa vie de combattante pour revenir auprès d’elle et de sa fille, de ce fait, Myala ne pouvait que lui rendre la pareille, en lui prouvant qu’elle serait une épouse exemplaire. Elle sera attentionnée, vaillante et douce envers elle. Elle sera l’amie, l’amante et même plus. Elle sera tout ce que Mithra désirerait. « Il me tarde d’officialiser notre liaison, Mithra. Notre mariage sera un symbole fort, autant pour notre peuple, que pour les autres. Et par-dessus tout … Il me tarde d’être madame Mithra. » Dit-elle, en souriant doucement. Elle resta ainsi proche de son amante, bras autour de son cou, front collé contre le sien. Son nez se frotta en douceur contre le siens, contrastant fortement avec la férocité dont les deux femmes avaient fait preuve quelques instants plus tôt.

« Je crois qu’il est temps que tu rencontres Myra pour de bon. Je pense qu’elle ne tardera pas à se réveiller, et je tiens absolument à ce que vous fassiez connaissance. Si tu désires la voir maintenant, je te conseil de préparer ton dos car … Il y’a de fortes chances qu’elle te saute dans les bras ! » Dit-elle, accompagné d’un petit gloussement cristallin.

Qu’était-ce que la passion, si ce n’est une conjugaison subtile de violence et de tendresse ? les deux ne pouvaient aller l’un sans l’autre, et Myala en avait fait l’expérience. Le temps avait défilé à toute allure, tant et si bien que les deux femmes terminèrent cette folle nuit d’amour par un long baiser, décidé à exprimer tout leur amour mutuel. En dépit de ces cinq années de frustration, de ces cinq années où elle avait été éloignée de sa fille et de Myala, Mithra n’avait jamais cessé d’aimer la sorcière. Cet ultime baiser exprimait ça, tout ce qu’elle ressentait, cet amour fou et magnifique. L’archère l’embrassa goulûment, serrant le corps chaud et tendre de Myala contre le sien, jusqu’à ce qu’elle ne vienne le rompre. Myala lui expliqua alors que leur mariage serait un symbole important pour Taharqa, et Mithra hocha la tête.

En souriant, elle caressa son ventre, doucement.

« Tu m’as transformé, Myala. Avant de te connaître, je n’aurais jamais pensé pouvoir un jour me marier... La simple idée était tout simplement... Inenvisageable. Et maintenant... Maintenant, je ne peux plus me passer de toi, ma chérie. Tu n’imagines pas à quel point ces dernières années ont été terribles, sans toi, combien j’adorais les lettres que tu m’envoyais. »

Mithra en ferma les yeux. Elle avait détesté Myala pour ça, pour cette faiblesse qu’elle avait fait naître en elle. Mais, maintenant, tout ça semblait très éloigné. Sa colère envers Myala ? Un souvenir lointain, fugace, tellement fin qu’elle se demandait même si elle ne l’avait jamais ressenti. Mithra se sentait tout simplement heureuse,  et restait blottie contre la sorcière, savourant son corps, son odeur, ses hanches, sa peau, sa sueur... Oh oui, cette femme était vraiment magnifique !

Myala mit alors fin à leur étreinte en parlant de Myra, et en disant qu’il était temps qu’elle la rencontre. À cette idée, le cœur de l’archère se mit à bondir nerveusement dans sa poitrine, cette dernière sentant une irrémédiable anxiété venir la saisir.

« Je... Oui, tu as raison... »

Elle se mordilla les lèvres, en craignant que Myra ne la reconnaisse pas, ou ne l’aime pas. Et comment lui en vouloir ? Elle avait passé cinq ans sans voir sa mère. Difficile de reprocher à Myra de se sentir éloignée d’elle. Même si Mithra, dans ses lettres, ne cessait de lui indiquer qu’elle parlait continuellement à sa fille des exploits de l’archère, il n’empêchait qu’elle n’avait jamais eu de présence physique.

Néanmoins, Myala avait raison, et Mithra s’aventura donc vers la chambre de Myra, en constatant que le jour s’était levé, et que sa fille était en train de se réveiller. Sa nervosité crut encore, et Mithra se sentait étrangement encore plus nerveuse que quand elle était sur le point de participer à une bataille décisive. La porte s’ouvrit sur la chambre de Myra, et Mithra soupira encore, puis s’avança vers le lit.

Elle posa ses mains sur le rebord du lit, et vit Myra se retourner dans le lit. Mithra ne put s’empêcher de sourire devant cette petite bouille adorable. Sa main glissa sur son visage, le caressant, ses doigts agrippant quelques mèches de cheveux. Myra soupira alors, et se mit à bâiller, avant d’ouvrir les yeux, lentement, clignant à plusieurs reprises. Elle avait une peau basanée, et de beaux yeux noirs... Et cligna à nouveau des yeux en voyant Mithra, qui recula lentement sa tête, et vit la jeune fille froncer les sourcils, avant qu’une petite mine apeurée ne traverse son visage. Qui était cette femme ? Elle ne l’avait jamais vu... Mithra se mit alors à parler, d’une voix douce et calme :

« Bonjour, Myra... Je... Je suis ta mère, ma chérie... Je suis Mithra, ma petite puce... »

Surprise, mais s’étant visiblement vite réveillée, Myra tourna sa tête vers Myala, et une lueur réconfortante passa dans ses yeux en voyant sa mère à côté... Celle qu’elle connaissait, et dont elle attendait visiblement confirmation sur l’identité de cette inconnue faisant irruption dans sa chambre.

Myra était le fruit de l’amour présent entre Mithra et Myala. En vérité elles eurent cette petite chose au premier instant de leur relation, c’est-à-dire, quand Myala venait de se réincarner à partir de la chaire de Julia Octavia. La sorcière se souvenait de ses premiers instants suivant sa renaissance. Elle se souvenait d’avoir ressenti cette puissante et écrasante attirance envers l’archère, à la fois pour des raisons purement physiques et magiques, et à la fois pour des raisons plus abstraites. Mithra avait permis à l’esprit de la sorcière de s’emparer de l’âme et du corps d’une femme pour se permettre à elle-même de revivre. Cette particularité avait fait que, lors de sa transformation, un lien puissant s’était automatiquement créé entre Mithra et Myala. Un lien psychique était présent, résultant ainsi, du côté de Myala, d’une forte sympathie et redevance envers l’archère. Elle était donc dans la totale incapacité de ressentir autre chose que ça envers elle, et ce à vie.

De l’autre côté, dès que l’archère avait pénétré dans les ruines, la sorcière l’avait perçu. Elle avait suivi cette femme et avait senti des choses en elle. Elle l’avait vu se battre, faire l’amour, puis monter en colère, en passant par plusieurs émotions. L’énergie sexuelle qui s’était dégagée des déboires avec Julia avait permis à l’esprit de voir plus profondément dans Mithra, voyant ainsi … La femme parfaite. La partenaire idéale qui allait lui permettre de mettre à exécution ses plans. Sa psychologie, son physique, son attitude, tout chez Mithra plaisait à Myala. A un tel point que ce fut réellement en la voyant faire l’amour – forcé – à Julia qu’elle en tomba fatalement amoureuse. C’était en partie pour cela qu’elle avait pris possession de Julia et non d’elle, car elle désirait fortement Mithra. Elle désirait avoir la chance de l’avoir à ses côtés, et de faire d’elle … Son âme sœur. Et aujourd’hui, cinq ans après ces événements, Myala allait enfin épouser Mithra en bonne et due forme. Lors de leur première fois, les traces de magie avaient fait que Mithra était fertile durant ce temps, résultant donc du fait que Myala tomba enceinte d’elle.

Cinq ans après, Myra, leur fille ainsi nommée, était donc là dans son lit, se réveillant petit à petit alors que le jour se levait. Les deux fiancées s’approchèrent du lit, Myala tachant de rester silencieuse pour laisser Mithra et Myra ensemble. Elle se plaça de l’autre côté du lit et observa ainsi son amour se présenter, non sans remarquer la sincérité de ses émotions. Leur petite fille ouvrit lentement ses yeux et posa son regard sur sa mère, celle dont Myala lui avait tant parlé. Sa réaction fut compréhensible ; elle fonça les sourcils et se tut, optant d’abord pour une confirmation auprès de Myala. La sorcière lui sourit et lui renvoya ce regard réconfortant, hochant doucement la tête pour lui faire comprendre que Mithra était réellement sa maman. Son autre maman, vu qu’elle en avait deux. « C’est bien ta maman, ma puce. C’est celle qui combat bravement les méchants chevaliers voulant du mal à notre maison. » Dit alors la sorcière d’une voix réconfortante.

Myra retourna son visage vers la jeune femme aux cheveux de feu, puis se redressa lentement. Elle ne dit rien, observant ainsi le visage de sa maman, celle qui combattait. Avec hésitation, elle leva ses petites mains pour les poser sur ses joues, qu’elle pressa de ses doigts pour les bouger. Myala ne savait pas ce qu’elle avait en tête, mais comprit dès lors que Myra étira un peu les joues de sa maman pour la faire sourire. Sa mine s’éclaircit, et le sourire gagna le visage de l’enfant. « Oui, c’est bien le sourire de ma maman ! » S’exclama-t-elle, d’une voix quelque peu joyeuse avant de tout simplement se jeter dans les bras de Mithra pour lui faire un gros câlin. Myala était soulagée de voir que leur fille l’acceptait, et voir cette scène lui réchauffa ainsi le cœur.

Il y eut un blanc, un moment de flottement bien naturel, car, même si Myala n’avait cessé de parler à Myra de Mithra, le fait est qu’elles ne s’étaient encore jamais vues. Il était donc normal que la jeune enfant ait peur, en se demandant qui pouvait bien être cette personne lui faisant face. Ce moment de flottement, toutefois, ne dérangea pas Mithra, car elle devait se retenir pour ne pas pleurer. Tout son corps tremblait sur place devant le spectacle de sa fille, sa fille réveillée devant elle, sa fille, la chair de sa chair... Sa fille ! Oh, qu’est-ce qu’elle en était émue ! Mithra déglutit sur place, se pinçant les lèvres, jusqu’à ce que Myala ne vienne confirmer les choses.

Myra regarda alors sa mère. Elle était la fille de deux puissantes femmes, dont une qui était une véritable tête brûlée. Dans ses yeux, un éclair de compréhension passa, faisant comprendre à Mithra que Myra avait saisi... Elle leva alors ses petites mains, et les posa sur le visage de l’archère, ce qui ne manqua pas de la surprendre. Cette dernière papillonna des yeux, sans rien dire, avant de sentir les petites menottes de Myra appuyer sur ses joues, formant... Un sourire. Les sourcils de l’archère se haussèrent sous la surprise, puis son sourire s’élargit alors quand Myra se mit à lui parler. Elle se mit même à glousser, tout en ne pouvant retenir une nouvelle série de larmes, et, quand Myra se jeta dans ses bras, Mithra se redressa rapidement, et la serra fortement contre son corps.

« Oh ! Myra... Myra, Myra, Myra... Si tu savais... Si tu savais comme je suis heureuse de te revoir, ma chérie ! Oh, Myra... ! »

L’archère pleura à nouveau, en maintenant sa fille contre elle, ce qui amena Myra à cligner des yeux, surprise, en relevant sa tête.

« Mais... Pourquoi est-ce que Maman pleure ? J’ai fait une bêtise ?
 -  Oh non, ma chérie, oh non ! C’est juste que... Je suis tellement heureuse de te voir, si tu savais... Je suis tellement désolée de ne pas être revenue plus tôt, Myra, oh, ma petite Myra... »

C’était probablement l’une des rares fois de sa vie où Myala pourrait voir Mithra aussi émotive. C’était comme si toute son agressivité avait disparu de son corps. Apaisée, paisible, elle maintenait Myra contre son corps.

« Mais on pleure quand on a mal, non ?
 -  Oui... Oui, bien sûr, mais... Pas uniquement, on pleure aussi sous le coup d’une très forte émotion. Toutes les larmes ne sont pas un mal, Myra...
 -  Mais... Ce sont les femmelettes qui pleurent ! »

Mithra se surprit à rire une nouvelle fois, profondément amusée. Ça, il n’y avait pas de doute, elle était bel et bien sa fille ! Mithra lui ébouriffa les cheveux.

« Tu es une guerrière, toi, hein ?
 -  Oui ! Maman m’apprend à me battre, pour être aussi forte que toi !
 -  Oh... Il faudra que tu me montres ça, alors ! »

La timidité initiale de Myra semblait avoir disparu, au profit d’une admiration sans bornes devant celle qu’elle considérait comme son héroïne. Elle lui sourit donc, et l’embrassa sur le front.

« Oui... Tu seras une grande guerrière, Myra, crois-moi ! »

Myala restait silencieuse et passive dans ce qui était, devant elle, les retrouvailles d’une mère et son enfant. C’était si émouvant, si touchant, même si Mithra renvoyait d’habitude l’image d’une femme au caractère dur et guerrier. Voir les larmes de sa fiancée couler doucement alors qu’elle serrait fort Myra dans ses bras était très, très touchant et faisait doucement sourire la sorcière. Myra voyait bel et bien sa maman comme une grande héroïne et elle était son modèle … Pas étonnant de voir qu’elle était surprise de voir cette héroïne se mettre à pleurer. Mais, même les plus grands guerriers avaient un cœur ! Mithra semblait si heureuse et apaisée, et Myra semblait également heureuse de voir enfin, en chair et en os, son idole. Myra n’était plus vraiment timide et savait qu’à présent Mithra était belle et bien sa mère, ce qui instaura immédiatement une confiance.

Myala était fière de tout ceci et le fut encore plus quand Myra exprimait haut et fort qu’elle comptait devenir une grande guerrière comme Mithra ! Cela prendrait du temps mais, elle avait toute sa vie devant elle, étant encore une enfant. « Maintenant que ta maman est là, tu vas pouvoir t’entrainer auprès des meilleurs … » Commenta même Myala, faisant un petit clin d’œil à Mithra. Mais pour l’heure, il n’était pas question de combat ou d’entrainement, mais seulement de retrouvailles. La sorcière respectait profondément cela, et décida donc de laisser sa fiancée et leur fille en tête à tête, dans leur intimité. Myala avait de toute façon beaucoup de choses à faire, dont préparer le rituel qui la lierait à jamais à l’amour de sa vie, finalisant ainsi la création de cette petite famille.

Vu la nature du rituel, il fallait réellement que la sorcière fasse les choses bien. C’était un rituel dangereux et critique, qui nécessitait beaucoup de préparations. La sorcière faisait bien de commencer dès maintenant afin que tout soit prêt pour le lendemain. Les breuvages devaient être dosés à la perfection ; le cercle d’incantation devait respecter mille et une contrainte afin que rien ne déraille durant le rituel, au risque de perdre définitivement une partie de son âme. Et ce n’était que deux exemples, il y avait tant d’autres choses à faire. Couper son âme en deux était déjà quelque chose de très dangereux et difficile à faire, mais faire en sorte de la greffer à une autre âme, ça l’était encore plus. Néanmoins Myala était une puissante, très puissante sorcière et maitrisait son affaire. Ainsi donc, elle s’enterra dans son laboratoire pendant des heures et des heures, ne s’inquiétant guère pour sa fiancée et sa fille, qui allaient rattraper une partie du temps perdu !

Le lendemain, tout serait prêt pour le rituel … Et même en sachant à quoi s’attendre, Myala était d’ores et déjà nerveuse. Le moment approchait, celui où sa vie serait à jamais changée. À jamais liée à celle de Mithra !

Myala n’avait pas menti. Pendant l’absence de Mithra, elle avait longuement parlé à sa fille de son autre mère, celle qui se battait sur le front. Si Myala passait la journée à préparer le rituel, Mithra, elle, le passa avec sa fille. Intimidée au début, Myra ne tarda pas à sortir de sa coquille. Elles partagèrent plusieurs câlins, et, surtout, s’entraînèrent ensemble, Myra étant ravie de montrer à sa mère ses talents, aussi bien en matière de magie, qu’au combat physique. Elle était notamment très douée en matière d’archerie, et avait réussi à juguler les talents issus de ses deux mères, enflammant ses flèches en les lançant. Mithra passa là l’une des meilleures journées de sa vie, ce qui était d’autant plus surprenant qu’elle n’était pas en compagnie de Myala. Sans son amour, elle était avec son autre raison de vivre, sa fille, et réalisa que l’amour qu’elle ressentait envers la sorcière était à hauteur de celui qu’elle ressentait pour leur fille.

Elle était espiègle, mais aussi très sérieuse, et très instruite. Myala avait pris les services de grands enseignants privés venant de Nexus, aussi bien pour lui enseigner la magie que les autres matières indispensables. L’algèbre, la grammaire, l’orthographe, la lecture, la géographie, l’Histoire... Myra avait des journées très chargées, mais ne se plaignait nullement. Et puis, elle était en compagnie de sa mère, qui en profita pour lui narrer ses aventures. Myala se plaisait à lui en parler tous les jours, décrivant combien sa mère était forte, courageuse, aimante. Naturellement, ce discours édulcorait les actes que Mithra faisait, sa cruauté affichée... Et elle n’allait pas s’en plaindre. Myra était encore un peu trop jeune pour découvrir tous les aspects de la guerre.

Ce fut donc une très bonne journée pour Mithra, et, le soir, elles mangèrent avec Myala. La sorcière avait passé la journée à travailler sur leur rituel, et y passa aussi une bonne partie de la nuit, de sorte qu’elles firent très rapidement l’amour après le repas. Myala vint voir Mithra, la prit sèchement contre le mur, mais l’incita ensuite à passer sa nuit avec leur fille.

« Très bien, amour... »

Le rituel était visiblement une chose sur laquelle Myala travaillait depuis un certain temps. Pour le préparer, elle y passa aussi une bonne partie de la nuit, travaillant dans son laboratoire, formant des glyphes et des élixirs, utilisant les fluides sexuels de Mithra pour parfaire leur lien, en usant du sexe pour parvenir, par la suite, à relier leurs âmes.

Elle s’exécutait donc, lorsque, en pleine nuit, un courant d’air résonna le long des bougies. Une présence venait d’arriver, une silhouette qui ne tarda pas à se manifester.

« C’est très impressionnant, Myala... »

Une voix sourde, forte, néanmoins chargée d’une certaine sensualité... Sha, la Déesse des Sorcières, venait d’apparaître sous sa forme divine. Le retour de Myala avait été surpris il y a des mois par elle, et les deux femmes s’étaient naturellement rapprochées. Aujourd’hui, Taharqa disposait d’un lieu de culte, consacré à Sha, et l’Ombre avait d’ores et déjà soutenu militairement les terres de Myala.

Sha observa le glyphe magique.

« Mais c’est un rituel dangereux que tu fais. Il me semble même l’avoir proscrit. Relier ton âme à cette femme... Peu importe les sorts que tu utiliseras, il faut que votre amour soit sans limite pour que cela marche. C’est un pari risqué... »

Ce que Myala voulait faire était un rituel qui viserait à ce que les esprits de Mithra et de la sorcière fusionnent, et n’en forment plus qu’une seule. Un concept très difficile à comprendre, mais qui leur permettrait de pouvoir perpétuellement communiquer entre elles, et, même plus, de ressentir les pensées de l’autre, ou de prendre le contrôle du corps de l’autre. Rien à voir avec une simple possession spirituelle, on était bien au-delà, car, si Myala s’emparait du corps de Mithra, elle aurait aussi accès à ses souvenirs.

Myala se lançait dans un sort magique très complexe, et Sha, curieuse, avait décidé de venir.

« Tout m’a l’air correct, d’un strict point de vue magique... Mais es-tu vraiment sûre de vouloir le faire ? »

S’il y avait, ne serait-ce qu’une once de doute, le rituel risquait d’échouer, et, au lieu de fusionner, leurs esprits se déliteraient, et s’effondreraient...

Une perspective peu enviable, en réalité.