Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le Roi Fou et la Reine Chevalier [PV: Cécile vi Numendor]

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Serenos I Aeslingr

Humain(e)

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    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".
- Majesté, ils sont là!
- Tous à couverts! Archers!
- FEU À VOLONTÉ!

Serenos leva les yeux juste à temps pour voir déferler la Cavalerie des Wyrms Ashnardiennes. Le Roi agrippa la garde d’Ehredna de la main droite et leva le bras gauche.

-Mages! Préparez-vous! Chevaliers, en position! Attendez mon signal!

Les archers faisaient un excellent travail pour s’opposer à la cavalerie aérienne, mais les capitaines d’escadrons et les lieutenants avaient un avantage par rapport à leurs subordonnés; l’armure de leurs wyvernes comprenait une protection complète ainsi que des toiles protectrices. Même la plus affutée des flèches ne pouvait espérer franchir cette protection, mais Serenos avait prévu une parade à cela. Un bombardement humain.

- À L’ATTAQUE! MAINTENANT!

Et à peine eut-il beuglé son ordre que les mages s’emparaient par magie des corps de leurs camarades Chevaliers et les propulsait dans les airs, comme des marionnettistes soulevant leurs marionnettes au bout de leurs fils. Aux cris de guerre se joignit des rires et des cris de plaisir, alors que les chevaliers s’engageaient à un combat aérien avec leurs opposants, ne nécessitant nulle monture pour se maintenir dans les airs. Serenos se joignit à la ligne de front, ne relayant que sur ses propres pouvoirs pour maintenir son corps en altitude, et engagea un capitaine au corps à corps. Leurs armes se rencontrèrent une première fois lorsqu’il porta son premier coup, et ce test confirma la puissance du Roi par rapport à l’autre homme, car le bras de celui-ci fléchit sous la force de l’impact. Le Roi de Meisa enchaîna avec un coup de botte dans le buste, propulsant magiquement son corps à la rencontre du capitaine, pour le désarçonner. Malgré les courroies supposées maintenir ses jambes en celle, le coup suffit à faire basculer son opposant dans le vide; la sangle ventrale qui maintenait la selle en place venait de lâcher. Serenos posa alors le pied sur le dos du draconide, qui resta en vol stationnaire, perturbé par l’absence de l’esprit étranger qui avait depuis tant de temps maîtrisés ses faits et gestes. Serenos le débarrassa de deux coups de lame de ses rennes et de ses armures, avant de lui ordonner mentalement de partir. Le Roi de Meisa sauta à nouveau dans le vide, et regarda le combat se déroulant sur mer.

Les coups de canons lui suffisaient à comprendre que le combat arrivait à termes. Son vaisseau-amiral, le Corbeau Noir, se déplaçait rapidement sur les vagues, et ses hommes mitraillaient le Marteau d’Arthorius de leurs projectiles. Fascinante invention qu’étaient les canons, et Serenos se félicitait d’avoir obtenu les schémas de ces armes au Conseil Militaire d’Anderran. Si la flotte Anderranienne était incroyablement inférieure à celle de Meisa, qui était quand même une île et qui nécessitait donc d’une armada pour la guerre, ces puissantes armes avaient suffi à maintenir le Royaume à distance.

Il eut tout juste le temps d’élever un bouclier magique en forme de sphère pour protéger son corps d’une flamme magique qu’il comprit que les renforts ashnardiens venaient d’arriver. Il était donc inutile de poursuivre cette escarmouche. Usant de la magie comme d’un parachute, il se fit planer jusqu’à atteindre le pont du Corbeau Noir et fit signe à ses capitaines de se replier. Les trois navires de Meisa exécutèrent leurs manœuvres de replis, laissant derrière eux des barils explosifs pour couvrir leur retraite alors qu’ils se retiraient du champ de bataille, suivit par leurs chevaliers volants, qui couvraient leur retraite des derniers cavaliers-wyvernes de leurs armes.

Bien vite, les sons des canons se turent; les Ashnardiens abandonnaient leur poursuite à l’approche des eaux territoriales Pemendoriennes, où Ashnard n’était visiblement pas prêt d’envoyer ses soldats de sitôt. Les mages rappelèrent leurs compagnons chevaliers au navire, et s’ensuivit rapidement des cris de joie et des rugissements de victoire de l’escarmouche Meisaenne. Serenos lâcha un soupir de soulagement en constatant qu’il n’y avait eu que très peu de pertes parmi ses soldats. Sachant cependant qu’il ne pouvait garder ses troupes sur le territoire d’un autre royaume impunément, il fit parvenir aux trois capitaines de ses navires l’ordre de repli vers Meisa, tout en conservant le Corbeau Noir sous son commandement direct.

-Il est temps d’aller visiter la Reine Cécile vi Numendor, décida-t-il en hochant de la tête.

Une autre décision prise sur un coup de tête, mais qui devait être faite tôt ou tard. Le capitaine Maurice de Longforêt semblait un peu douteux de cet ordre, mais en bon soldat, il ne posa pas de question et donna ses ordres à ses matelots, qui s’affairèrent à ajuster les cordages et les voiles pour leur nouvelle destination. Serenos descendit du poste de commandement, et ouvrit la porte menant aux quartiers du capitaine. Lorsque le Roi naviguait, il était coutume de lui céder ces quartiers pour des raisons de confort, et c’était l’un de ses rares caprices; il préférait de loin dormir dans un vrai lit plutôt que de séjourner dans les quartiers des matelots.

***Trois jours plus tard***

-Vous ne le trouvez pas tendu, le Roi, les gars?
-Fichtre, il n’a de cesse de regarder le port depuis qu’il y a envoyé le capitaine.
-Hé! Si vous avez le temps de ragoter, vous pourriez frotter le pont, bande de pipettes!

Les matelots baissèrent à nouveau la tête sur leur travail et frottèrent plus vivement le sol alors que le quartier-maître passait derrière eux avec une mine sombre. Le capitaine était parti au petit matin demander l’autorisation d’amarrer le navire au port Pemendorien, et depuis, aucune nouvelle. La quatrième heure de Midi était déjà passée, et le capitaine n’était toujours pas revenu. À la cinquième, le Roi se leva de son banc.

-Au Port. S’ils veulent faire attendre le Roi de Meisa et d’Anterran, ils apprendront que ma patience a des limites.

Et les hommes acquiescèrent, plus soucieux pour leur capitaine que pour la patience du Roi, mais d’accord avec lui sur la méthode à suivre. Le Corbeau Noir reprit son allure et s’approcha du port, sur lequel commençait à se masser une troupe de soldats. Un comité d’accueil ou une farce, je ne saurais dire marmonna le Roi. Il ne sous-estimait aucunement les services d’informations d’Alancor; sitôt le Corbeau Noir, avec le drapeau du Sombrechant flottant fièrement au vent attaché à son mât, en vue du port, ils savaient qui était à leurs portes, donc, il savait qu’ils ne l’accueilleraient pas chaleureusement. Mais l’hostilité était une mesure de sécurité qu’il avait appris à apprécier chez les inconnus; cela voulait dire qu’il avait autant le droit de se méfier d’eux qu’eux de lui.

Le navire accosta sans problème, malgré les appréhensions de l’équipage; des flèches enflammées ou quelque chose, voilà à quoi ils s’attendaient, apparemment à tort. Les marins se jetèrent  du navire pour poser le pied au port dans une admirable démonstration d’agilité et d’acrobatie. Les marins Meisaens semblèrent tout de même vexer certains habitants du port, car tout muscle dehors, vêtus d’un pantalon bouffant et de bottes, ils ne semblaient avoir aucune gêne à exhiber leur physique puissante. Deux marins firent alors tomber un grand escalier, et de cet escalier descendit le Roi de Meisa, ses cheveux longs et noirs volant aux quatre vents, lui qui n’avait pas pris la peine de couper ses cheveux depuis qu’il était parti en mer. Il posa le pied sur terre et lâcha un soupir de satisfaction de ne plus sentir le sol tanguer sous ses pieds au gré des vagues. Enfin le plancher des vaches.

Le Roi n’eut pas vraiment le temps d’apprécier le sol qu’un homme s’approchait, entouré de gardes, en vociférant des jurons, frappant le sol si fort de ses pas raisonnaient jusqu’au navire. Le Roi n’aimait franchement pas la tournure que les choses semblaient prendre, mais fit tout de même signe à ses hommes de baisser leurs armes. Il était inutile de commencer inutilement des hostilités. Plusieurs épées furent rangées dans leurs fourreaux avec grande méfiance, mais tous obéirent sans s’objecter. L’homme s’arrêta devant le Roi.

-Comment osez-vous poser le pied sur mon port sans autorisation?
-Nous avons demandé l’autorisation avant de le faire. M’est avis que mon capitaine vous a…
-Vous n’avez aucun droit ici, étranger! Il s’agit des terres de la Reine Cécile d’Alencor, vous n’êtes pas…
-Monseigneur, je vous conseille de vous calmer, fit le Roi d’un ton plus calme, tout en restant très menaçant. Causer un incident diplomatique n’est certes pas votre intention, ni la mienne. Par contre, si vous ne changez pas votre ton en ma présence, je doute que votre Reine n’appuie votre conduite. Qui plus est, ma visite est tout ce qu’il y a de plus pacifique. Votre port, comme vous vous plaisez à l’appeler, est l’accès principal à vos terres, et j’ai fait parvenir ma requête dans les règles. Maintenant, où est mon capitaine?
-Votre… Capitaine?
-Oui, mon capitaine. Un homme de grande taille, la peau sombre, une tête à faire peur…
-Nous avons effectivement arrêté un espion qui…

Serenos semblait sur le point de frapper son interlocuteur. Mais il s’en abstint.

-Je vous demanderais courtoisement de me rendre mon subordonné et de nous libérer le passage. J’ai matière à discuter avec votre Reine, et je ne crois pas qu’il serait sage pour vous de me contenir ici. Je ne suis pas le Roi, ici, j’en ai assurément le savoir, mais je ne crois pas que votre rang vous autorise à décider si, oui ou non, je puis me rendre à Alencor pour présenter mes respects à Sa Majesté.

Qui qu’il soit, l’homme semblait être d’accord pour ne pas prolonger la discussion et fit signe à un homme, qui s’empressa de tourner les talons et se mettre à courir. Au bout d’une demi-heure, il revint avec le capitaine. Le commandant naval salua son Roi avant de prendre son congé, remontant à bord du Corbeau Noir avec une étincelle de fureur dans l’œil que le Roi ne manqua pas de détecter. Assurément, il était outré. Serenos s’assurerait de réclamer réparation auprès de la Reine en temps et lieu. Il suivit ensuite l’officier dans son bureau et y remplit les papiers d’autorisation. Décidément, il ne pouvait visiter quelque endroit que ce soit sans causer des vagues. Mais bon, quand on était un étranger, roi ou pas, les gens se méfiaient. Mais de là à arrêter un marin sans lui poser la moindre question… quelque chose se passait dans ce royaume. Et cela piquait la curiosité de Serenos comme une tique.

Une fois les papiers remplis et frappés du sceau de l’officier de port, le Roi quitta le bureau avec sa copie et la fit parvenir à son capitaine, tout en conservant son papier de droit de passage. Il glissa à l’autorisation un ordre spécial pour le capitaine « Rentrez en Meisa. Si je n’envoie pas de nouvelle d’ici une semaine, vous avez consigne d’informer le Conseil de Guerre. » On était jamais trop prudent, et il se méfiait de cet officier.

Il quitta donc le port, entouré de sa garde rapprochée, incluant Alessa, la Matriarche des Gardiennes Meisaennes. Il ne faisait pas confiance à beaucoup de gens, mais lorsqu’il s’agissait de cette femme, et seulement elle, il ne craignait pas d’être trahi. Alessa mourrait pour lui, s’il le fallait, parce qu’elle ne laisserait personne d’autre qu’elle-même lui passer une arme dans le corps, tout en attendant l’heure où il ne serait plus utile au Royaume pour passer à l’acte. Et elle ne changerait pas d’idée, parce qu’elle voulait voir Grymauch sur le trône avant de voir Serenos au bout d’une lance. Une chose qu’il lui avait garanti de ne jamais voir si elle tentait ou laissait faire quoi que ce soit.

-À pied? Demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté.
-Un Roi ne voyage jamais à pied, rétorqua-t-il en levant les mains.

Comme suivant sa commande silencieuse, les six voyageurs furent soulevés par une force invisible, et aussi vif que l’air, traversèrent le ciel tel une envolée d’oiseaux.

-Savez-vous au moins où aller, votre Majesté?
-Si tu vois une grande route, la plus grande ville se trouve à son autre bout. Et puis, les ports ont une route principale qui dirige toujours les commerçants vers la capitale sans détour, pour éviter les pertes de chargement et les détournements de marchandise. Sauf à Ashnard, puisque les brigands ashnardiens paient une taxe à l’Empereur, soi-disant.

Et Serenos avait raison; en suivant la route commerciale, il était aisé de trouver la cité où résidait sa Majesté la Reine Cécile. Pour éviter une soudaine attaque d’archers, il usa à nouveau de la magie pour cacher leur présence ainsi que leurs corps aux yeux des hommes, pour se poser directement devant le palais… où les attendait beaucoup de magiciens, qui les avait senti venir à des kilomètres à la ronde. Encerclés de toute part, Serenos lâcha un soupir, au même moment qu’Alessa, tout en levant les mains en l'air, bien qu'ils ne doutaient, ni l'un ni l'autre, qu'ils auraient pu prendre la fuite avant même que ces mages n'aient prononcé leur premier mot de sortilège.

-Et maintenant, ô mon Sage et Omniscient Roi?
-Eh, bon, ça va, hein.
-Si on déclenche une guerre, ce sera de...
-J'ai dit "ça va". On saura, que c'est de ma faute, ronchonna le Roi en cherchant du regard lequel de ces magiciens semblait être le chef de clan.

Cécile Vi Numendor

E.S.P.er

Re : Le Roi Fou et la Reine Chevalier [PV: Cécile vi Numendor]

Réponse 1 mercredi 14 octobre 2015, 15:02:16

Je ne sais toujours pas si la disparition de la brume maudite, ce dernier obstacle entre nous et le monde de Terra, fut la meilleure des choses, peut-être aurions-nous dû rester cacher sur notre petit continent, à l'abri de ce nouveau monde plein de dangers et de mystères, Pemendor avait déjà suffisamment de problèmes, inutile d'amener ceux de Terra en plus.

Depuis quelque temps, les étrangers sont devenu plus confiants, moins méfiants, ils ne cessent de s'enfoncer un peu plus chaque jour sur nos eaux, bientôt peut-être viendront-ils jusqu'à construire leurs forts sur mon territoire. Je ne connais que très peu de la scène politique de Terra, qui sont les gens de confiances, qui sont ceux dont il faut se méfier, heureusement grâce à mes informateurs, j'en sais assez pour garder mes distances avec les plus puissants, comme l'Empire d'Ashnard par exemple, il ne me viendra pas à l'idée de les défier, mais un empire aussi corrompu et maléfique ne sera jamais l'allié d'Alencor, pas tant que je serais Reine. D'ailleurs, j'ai eu vent il y a quelques jours d'une grosse confrontation navale entre des forces d'Ashnard et celles d'un autre royaume, ce monde en guerre me fait peur, qui sait quand un pays étranger décidera d'envahir mon royaume, Alencor connaît la paix depuis seulement trois années, cela ne pourrait durer, notre peuple s'est bâti dans le sang et la douleur, il y a trois sortes de royaume dans le monde  : les conquérants, les survivants et ceux qui disparaissent, de laquelle de ces trois catégories notre royaume fait-il partie...




Les disciples de Farawël, un ordre mystique au service du royaume, toutes les personnes douées pour la magie rejoignent cette faction créer il y a plusieurs siècles par le premier magicien de Pemendor. Si habituellement les disciples sont des gens reclus dans leurs tours et académies, occuper à s'en cesse étudier la magie qui nous entoure, dans certaines occasions, ils sont une force de frappe importante de l'armée d'Alencor, la magie étant plutôt rare en Alencor, les envahisseurs venus des autres territoires du continent font pâle figure face aux puissances magiques que déchaînent les mages d'Alencor sur eux. Parfois, les disciples sont appelés à un conseil avec le "Gardien du savoir" pour discuter de l'évolution de l'ordre, ses objectifs, mais également son budget, les recherches sur la magie, ainsi que les réparations suite aux... petits incidents, peuvent s'avérer très coûteuses, heureusement pour le monde de la magie, la reine Cécile est une personne attirée par les pouvoirs mystiques, par la magie, par ses mystères et cet immense pouvoir infini que renferme cette magie, elle n'est donc pas du genre à être radine sur le budget alloué aux disciples.

Le palais est un domaine somptueux de plusieurs kilomètres, l'un des plus beaux endroits d'Alencor, ces édifices de marbre blanc qui forment l'immense palais dans son intégralité, sont de véritables merveilles architecturales, certains iraient jusqu'à dire que les Dieux seraient jaloux qu'un tel endroit n'a pas été construit en leur honneur, mais en celui du maître incontesté de ce petit continent. Descendant la centaine de marche qui menait à l'entrée du Palais-royal, Chandra Crimson et ses compagnons des disciples, étaient bien soucieux et semblaient inquièts, comme si quelque chose titillait leurs sens. La belle rousse se précipita en bas des marches, suivie de près par ses camarades magiciens. Ils avaient comprit que ce qu'ils ressentaient était une aura magique puissante qui s'approchait à toute vitesse du palais, une attaque magique ? Un ennemi ? Ils n'en savaient rien, mais se préparèrent à contrer le sujet inconnu en approche. Et là  ! Au centre de la cour  intérieure aux remparts protégeant le palais, plusieurs hommes et une femme apparurent comme par magie, les disciples avaient bien comprit que c'était une magie de dissimulation et non de téléportation, ils avaient senti leur présence et donc n'était pas plus surpris que ça, mais plutôt en alerte, prêt à déverser une avalanche de sorts magiques. Ils n'étaient pas nombreux, un petit contingent de mages-assassins qui tentaient de s'infiltrer par magie, peut-être, du moins leur intrusion furtive ne laissait pas penser à des raisons amicales quant à leur présence ici. Néanmoins, levants les bras en signe de reddition, les disciples qui s'apprêtaient à lancer leurs sortilèges, s'arrêtèrent et gardaient en joue ces intrus, attendant l'arrivée des gardes du palais accourant depuis l'intérieur du palais ainsi que depuis les remparts. Chandra s'avança en direction de ces indésirables venu pour des raisons inconnues. La jeune magicienne rousse n'était pas la plus âgée du groupe de disciples sur les lieux, loin de là, mais du haut de ses vingt-cinq années, elle était la magicienne la plus prestigieuse d'Alencor, héritière de la réputation de son grand-père, Baltazar Crimson. Mais là où sont grand-père, l'imminent mage de glace, était un homme calme, réfléchi et serein, la belle rousse était tout le contraire, mage de feu, son tempérament était.. de feu. Impulsive, provocante, immature et... un peu destructrice, Chandra était cependant ouverte à la discussion quand il le fallait, heureusement peut-être pour ces intrus.


Qui êtes-vous pour pénétrer aussi sournoisement en ces lieux et comment avez-vous réussi, de la magie ? - Demanda la jeune fille, même si elle connaissait déjà la réponse à une de ses questions.

L'homme se présenta comme le Roi d'une autre contrée, accompagné de sa garde. Mais quel roi s'invite de cette manière au sein même de la capitale d'un royaume étranger, sans y avoir été invité. Contraire à son habitude, la jeune magicienne avait un air sérieux en écoutant le récit du dit "roi", mais elle ne semblait pas disposée à croire le discours de la personne, sa nature impulsive ne lui permet de voir que les faits, malgré son intelligence, Chandra ne savait pas prendre du recul pour mieux voir les choses, essayer de dénouer les nœuds et comprendre, sa spécialisation étant la destruction, c'était beaucoup que de demander à la jeune mage de feu d'avoir à s'occuper pacifiquement de cette affaire, néanmoins, elle accepta de croire un instant les paroles de l'homme à la chevelure noire, lui demandant une preuve de ce qu'il avançait. Pendant ce temps, près d'une centaine de gardes royaux avaient rejoint les quelques disciples qui entouraient les intrus, ces derniers étaient ciblés par une multitude d'hallebardes pointée en leur direction, il fallait mieux éviter les gestes brusques.

Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Le Roi Fou et la Reine Chevalier [PV: Cécile vi Numendor]

Réponse 2 lundi 19 octobre 2015, 03:59:24

S’il était possible, et il ne l’est pas, d’intimider Serenos avec une bande de magiciens, il aurait probablement tremblé de peur devant leur nombre, mais son air blasé trahissait non seulement sa confiance en ses propres compétences magiques, mais également sa désapprobation au sujet de la formation de ces mages. Ils lui semblaient… peu formés. Il ne doutait pas de leur talent, mais il n’avait pas besoin d’évaluer ces gens pour savoir qu’ils ne faisaient pas le poids contre lui, même hors de son royaume. La magie standard nécessitait beaucoup de préparation et de connaissance générale, et pour en être maître, il fallait avoir eu l’expérience de la guerre. Ces magiciens étaient tous jeunes, sans expérience d’une situation de vie ou de mort, avec à peine assez de savoir-faire pour lancer leurs sortilèges. Même les plus vieux ne semblaient pas avoir eu aucune expérience de la guerre.

Malgré son apparence de jeune trentenaire, Serenos était âgé, approchant de la cinquantaine. Pour ses contemporains, il avait une expérience de vie que très peu de gens pouvaient se vanter d’avoir. Pour braver les obstacles, il avait perfectionné son art, il avait sacrifié jusqu’à des parts de son humanité pour pouvoir atteindre un niveau de maîtrise magique qui surpassait le commun des mortels. De son expérience, il était non seulement plus fort et plus habile dans les arts du combat, mais aussi dans le domaine de la magie. Si un sorcier tel que lui ne pouvait maîtriser les arcanes, du moins n’avait-il jamais vu quiconque y parvenir, il savait qu’en temps de réaction, il surpassait les magiciens.

S’il le voulait, il pourrait aisément briser les protections magiques de ces sorciers et les tuer sur le champ. L’idée même germa dans son esprit, avant qu’une main ne se pose sur son épaule. Alessa. Si elle avait lu dans ses pensées, elle n’en laissa rien paraitre qu’une mine désapprobatrice. Le Roi prit une longue et lente inspiration avant d’expirer doucement et de regarder les nouveaux venus. Une femme.

-Qui êtes-vous pour pénétrer aussi sournoisement en ces lieux et comment avez-vous réussi, de la magie ?
-En voilà de graves accusations, jeune fille, fit le Roi en croisant ses bras. Je ne pénètre jamais sournoisement. Si j’avais voulu être subtil, je ne me serais ni embarrassé d’une compagnie de gardes, et je n’aurais assurément pas laissé tomber mon camouflage magique une fois arrivé ici. Pour ce qui est de qui je suis, mon nom est Serenos Sombrechant, Roi de Meisa et d’Anderran, maître d’Aranie et Protecteur du Domaine Ancestral et Seigneur du Palais des Anciens. Tels sont mes titres.

Pour prouver ses dires, Serenos leva son sceau, sous la forme d’une chevalière passée à son doigt. Cela ne pouvait assurément pas le disculper de toute suspicion, mais si la femme était assez diplomate pour au moins s’informer sur celui qui était devant elle, les choses devraient pouvoir se dérouler plus doucement. Il donna l’ordre à ses hommes de déposer leurs armes. Ils semblèrent réticents à se désarmer devant des mages, qui n’étaient jamais, pour leur part, désarmés puisque leur arme se trouvait dans leur talent surnaturel et immatériel, mais lorsque leur Roi donnait un ordre, ils s’y soumettaient sans un mot. Ils détachèrent leurs fourreaux de leur taille et laissèrent tomber leurs épées. Un seul n’obtempéra pas.

-Grym… fit le Roi à l’intention de son fils.
-Je ne me départirai pas de mon arme.
-Obéis-moi, fils.
-Mais Père, ils…
-Il s’agit d’un ordre, Grymauch Sombrechant, pas d’une requête, tonna le Roi, autoritaire. Dépose tes armes.

Les yeux de ses camarades se posèrent sur le Roi-Servant. Le jeune homme musculeux au visage balafré lâcha un grondement avant de finalement se soumettre aux ordres du Roi Régnant, déposant une épée si massive qu’aucun homme normal n’aurait pu la soulever seul. Mais dans les veines de Grym circulait le sang de Serenos, et un don magique sous forme brute; sans raffinement, la magie avait pris la forme d’une force quasi-herculéenne chez le jeune homme. Lorsqu’il laissa tomber son arme au sol, deux dalles de pierre se fendirent sous son poids, et d’autres furent ébréchées. Le jeune Roi-Servant leva les yeux vers son père, le regard brûlant de colère, mais Serenos s’abstint de mettre de l’huile sur le feu. Son fils était en droit d’être sur ses gardes, mais il ne pouvait pas encourager un sentiment d’iniquité dans son armée, et Grym, par son titre, était le subordonné de Serenos, pas son égal, même s’il restait très influent dans l’armée, au point de pouvoir commander les troupes s’il advenait quelque chose du Roi de Meisa.

Le Roi Régnant était le seul seigneur du Domaine Ancestrale, la région qui réunissait les Royaumes de Meisa, d’Anterran et la contrée qui fut autrefois l’Empire d’Aranie, et possédait les pouvoirs suprêmes sur son territoire, mais le Roi-Servant était celui qui prendrait le trône le jour où le Roi Régnant ne serait plus en mesure de le faire, que ce soit en raison de santé ou simplement par l’incapacité de gérer convenablement son royaume. De ce fait, le Roi-Servant était l’apprenti du Roi Régnant et avait le devoir d’apprendre du Roi ce que celui-ci avait à enseigner. Serenos était la seule exception à la règle, puisque le Roi Talion XVI n’avait jamais eu l’intention de lui céder le trône, et donc ne l’avait jamais officiellement nommé Roi-Servant, bien qu’il lui en avait incombé toutes les responsabilités.

Serenos leva à nouveau les yeux vers la magicienne.

-Ma visite est tout ce qu’il y a de plus diplomatiques. Vos eaux territoriales sont régulièrement transgressées par des Ashnardiens et leurs alliés. Parfois, par leurs ennemis, comme moi. Si vous doutez de mes intentions, je vous conseillerais de demander l’autorisation à votre Reine avant de me faire retourner d’où je viens. Et dites à votre petit nouveau sur le mur que je le vois remuer les lèvres, et que je sais repérer un sort préparé par un amateur.

Le magicien dont il parlait se trouvait en fait sur un mur derrière le Roi. Le Roi resta droit, les bras croisés, mais laissa à tous ressentir son aura, pour les dissuader de le provoquer. Il était venu pacifiquement, il ne tenait pas à causer des dégâts, mais il aimerait que la jeune femme donne l’ordre à ses subordonnés de faire comme ses hommes; laisser tomber les armes.


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