L'experte [Tessia]

« Bien... Maintenant que tu es une chatte, Sakura, tu ne dois plus parler... Je veux que tu miaules. »

Sakura hocha vigoureusement la tête avec un sourire obéissant, un peu de rose teintant toujours ses joues alors que sa maîtresse du moment lui caressait les lèvres.

- Nyhu ! Miaula-t-elle pour confirmer qu'elle avait bien compris.

Kahori lui banda ensuite à nouveau les yeux et entama son ouvrage.

À partir de là, Tessia n'eut pas grand-chose d'autre à faire que regarder la jeune lycéenne pratiquer l'art de sa famille. Elle observa scrupuleusement Asuka fair ses noeuds, les défaire parfois pour les reconstituer ailleurs et créer ainsi doucement l'équilibre de sa figure encordée. La succube n'hésita pas à se lever pour se promener autour du lieu de l'encordage afin d'avoir d'autres angles de vue pour comprendre au mieux la technique de la lycéenne. Elle se garda cependant du moindre commentaire en voyant à quel point la jeune lycéenne était concentrée sur son ouvrage. Elle fit de toute petites fautes d'appréciation qu'elle corrigea très vite et la succube se réjouit de voir que la séance se déroulait plutôt bien.

Sakura était calme et excitée à la fois, extrêmement obéissante à toutes les instructions qui lui étaient données. Pour preuve, sa pauvre petite vulve ne cessait de couler sur ses cuisses et parfois laissait tomber quelques gouttes de cyprine à même le parquet. Elle soupirait aussi de temps à autre quand elle sentait un nœud se refermer ou une corde faire bouger par erreur sa petite queue caudale de chatte en chaleur.

- Hmm... Ny... Nyhuuuu... Haaaa... Nyha ! Soupira-elle en se mordillant parfois la lèvre inférieur pour ne pas couiner trop souvent.

L'enseignante sourit tendrement en voyant les deux jolies jeunes filles jouer ainsi calmement, lentement. C'était excitant ! Si elle avait été une humaine, elle aurait probablement détrempé sa petite culotte depuis longtemps. Elle était certes un peu humide, mais juste à peine. Il en fallait vraiment beaucoup pour pousser une succube de son âge à mouiller comme une folle. Ou alors il fallait simplement que Tessia elle-même décide de se lâcher. Mais elle aimait rester digne dans les situations les plus perverses et les plus débridées. Savoir faire preuve de retenue était important pour elle.

L'enseignante regarda Askua compléter sa figure et contrôler que tout était bien fait avant d'annoncer avoir fini.

« Voilà, ma petite chatte... » Dit la jeune femme avec un sourire avant de jouer un peu avec le plug de Sakura.

- Nyhuuuu ! Nyhaaa... Miaula Sakura en retour, tentant d'agiter un peu son derrière, geste rendu malaisé par la configuration du ficelage d'Asuka.

Tessia regarda la scène d'un air attendri et amusé en même temps.

« Qu’est-ce que vous en dites, Maîtresse ? »

- Et bien, Maîtresse Kahori, c'est une belle figure, dit Tessia après un instant de réflexion tout en lui servant du "maîtresse" pour la remettre au niveau adéquat à celle qui dominait pour le moment la séance. Pas évidente à réaliser, mais très esthétique. Tu as travaillé bien plus vite que je ne l'aurais cru. Il m'a semblé voir quelques hésitations, mais c'était très minime ou j'ai pu me tromper. Dans l'ensemble, tu t'en sors mieux que moi je pense. Je suis encore cantonnée à des motifs assez simples, les motifs complexes me prennent un tel temps qu'il est rare que je les pratique. C'est moi qui manque de persévérance à ce niveau-ci... Admit la succube en tournant autour de Sakura pour bien avoir plusieurs angles de vue. J'aimerais bien prendre une photo ou deux si tu me l'autorise ? Je sais que Sakura n'a rien contre avoir une photo ou deux d'elle dans des situations érotiques. Si tu le souhaites, tu peux poser à côté. Qu'en dis-tu ? Ça pourrait te servir plus tard  monter un portfolio pour montrer quelques-unes de tes créations non ? Si tu ne veux pas je comprendrais aussi. Tu es jeune et à seize ans tout juste, nous sommes dans un flou juridique au sujet de l'érotisme en image. Donc si tu veux t'abstenir, c'est tout à fait compréhensible.

La succube alla chercher son appareil numérique en écoutant la réponse de la jeune fille.

- Que souhaitez-vous faire après cela Maîtresse Kahori ? Une autre figure ? Avec Sakura encore ? Ou éventuellement avec moi ? À moins que vous ne souhaitiez que je vous fasse aussi une démonstration de mes petites compétences en la matière ? Sur Sakura ? Ou éventuellement sur vous ? Demanda l'enseignante en préparant l'appareil photo.

La suite de la soirée s'annonçait sous de bons auspices d'après Tessia.

Il était évident que, pour moi, l’avis de Maîtresse Alexanders importait. Elle avait beau me redonner du Maîtresse (ce qui me faisait plaisir, hein !), je n’étais pas dupe. De nous trois, c’était elle qui menait la danse, ici. Je lui faisais preuve de mes talents, mais elle restait le juge, et l’arbitre définitif. Son avis m’importait donc énormément, et je fus donc particulièrement flattée quand elle m’indiqua être impressionnée par ma figure, elle-même ne pensant pas faire mieux. Je ne pus que sourire. Oui, le kinbaku, c’était aussi un art de la patience, car de telles constructions prenaient de longues minutes, et il fallait savoir rester calme. Voilà pourquoi, quand mon père m’avait formé, nous avions commencé par des exercices de régulation de la circulation, de la méditation… Et, pour une femme aussi nerveuse que moi, sorte de boule de nerfs sur pattes, ça n’avait pas été simple ! Mais j’avais compris toute l’importance qu’il y avait à rester calme, et j’observais donc la belle Sakura. Sa queue caudale était toujours plantée en elle, son cul légèrement relevé, et la femme soupirait et miaulait, mouillant contre le lit. Elle avait été bien attachée, et je contemplais donc mon œuvre, rougissant encore quand Maîtresse Alexanders demanda l’autorisation de prendre des photographies.

« Oh, euh, bien sûr ! Enfin, ça ne me dérange pas… »

Tenir un portfolio… Et bien, pour être honnête… Je me mordillais les lèvres en rougissant légèrement.

« J’en ai déjà un, mais j’ai déjà attaché des individus de cette façon. Il existe un grand nombre de variantes. »

Je lui expliquai qu’il était possible de faire glisser une corde le long de la croupe, ou même sur le sexe.

« Le kinbaku n’est pas un art figé. Il y a, bien sûr, des formes classiques, mais tout peut se personnaliser. Ce que j’adore, c’est de faire jouir des garçons en les masturbant avec une corde… Ça marche aussi avec les filles… Mais c’est un défi plus compliqué avec les garçons, car, si on serre trop le sexe, ça devient extrêmement douloureux. »

Je n’arrivais pas à croire que je parlais tranquillement de ça… Il y avait, chez cette femme, une espèce d’aura, d’atmosphère, qui faisait que, instinctivement, je lui vouais la plus grande des confiances, convaincue qu’elle ne pourrait pas me faire de mal, et que j’étais en sûreté avec elle. Peut-être bien que j’étais devenue complètement folle, mais j’étais aussi très fière et très heureuse de pouvoir parler de ce que je considérais comme étant, à la fois, un travail, un art, et une passion.

La femme me proposa ensuite quoi faire, et je me mis à sourire.

« J’ai une idée… »

J’allais voir si elle était douée ou pas, car je pensais qu’elle-même faisait preuve de fausse modestie pour mieux me placer. Désignant les liens en hauteur, je la regardais :

« Avec cette figure, nous pouvons attacher notre chatte à une corde, et faire un treuil pour qu’elle s’élève au-dessus de nous… Je veux que vous le fassiez, Maîtresse… Et, si besoin, je vous guiderais. »

Il fallait faire passer la corde dans des écrous et dans les multiples liens autour de la pièce, ainsi qu’attacher Sakura à plusieurs endroits… Mais, et je le visualisais déjà, le résultat final serait…

Exquis !

Tessia sourit et pris en photo les deux jeunes femmes pendant qu'Askua lui expliquait les possibilités de variantes, notamment à caractère plus appuyé sexuellement. Elle lui expliqua une variante avec une corde servant à exercer un frottement sur l'appareil génital, tout en précisant que c'était plus délicat avec le sexe masculin étant donné qu'il était facile d'en stranguler la partie érectile.

- Je connais assez ça. J'ai quelques expériences avec des hommes, mais ça n'a jamais duré très longtemps. Et ils n'appréciaient pas souvent d'être ficelés. Ça les mettait mal à l'aise de perdre el contrôle ainsi. Il faut croire que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes... Soupira la succube.

Tessia fut enchantée de constater à quel point la jeune femme semblait s'ouvrir ici, en sa présence. Elle écouta avec attention jusqu'au moment où la jeune demoiselle suggéra qu'elle reprenne les choses en main pour la suite.

« Avec cette figure, nous pouvons attacher notre chatte à une corde, et faire un treuil pour qu’elle s’élève au-dessus de nous… Je veux que vous le fassiez, Maîtresse… Et, si besoin, je vous guiderais. »

Tessia regarda les gestes d'Askua et fit une moue pensive. Elle n'avait essayé que deux fois de faire une chose similaire. Avec son propre corps alors occupé par Cortana, mais ça lui avait pris un de ces temps...

- Je crois que je vois ce que vous voulez dire... Mais ce n'est pas quelque-chose dont j'ai beaucoup l'habitude. Je m'excuse par avance si le travail est lent et pauvre... Dit-elle en reposant l'appareil numérique.

L'enseignante remonta ses manches et pris doucement les choses en main avec Sakura. Elle en profita pour titiller un peu le plug anal de la jeune fille qui miaula de plaisir pendant que la succube travaillait. Tessia réalisa vite que de tête, les souvenirs avaient un peu de peine à lui revenir et elle dût s'interrompre plusieurs fois pour réfléchir, puis détacher certaines cordes pour les renouer autrement. La senseï se trompa ainsi plusieurs fois et de manière plutôt évidente. Mais au final, elle parvint à terminer sa figure.

Une figure dont elle n'était pas peur fière, mais qu'il lui semblait pouvoir encore faire mieux.

- Voici... Je pense m'en être tiré pas trop mal... Mais je ne suis pas très douée avec les suspensions. J'ai parfois de la peine avec les calculs d'équilibre, admit-elle sans honte. J'espère que ça correspond à ce que vous pensiez maîtresse Kahori ? Demanda Tessia.

Elle était la première à admettre qu'elle avait besoin de cours dans ce domaine. Elle attendit donc le verdict de la plus douée des deux selon elle.

Outre les problèmes anatomiques des hommes, il y avait aussi, comme Tessia me le dit, leur mentalité. Les hommes n’avaient pas l’habitude, culturellement, d’être dominés, et il était donc difficile de trouver des candidats... Difficile, mais pas impossible, car il existait aussi bien des hommes appréciant la soumission. Der mon côté, je souris devant les hésitations d’Alexanders-senseï, la rassurant comme je le pouvais :

« Il n’y a pas à avoir la moindre honte, le kinbaku est, par définition, un art de la lenteur. La lenteur est même un élément fondamental, car elle engendre de la frustration, et la frustration engendre du désir. »

C’était comme un cercle vertueux du sexe, autrement dit. Je la regardais faire, et, somme toute, si j’eus quelques interventions à faire, elles furent relativement minimes. En l’occurrence, il s’agissait généralement de points de jonction, c’est-à-dire les endroits où il fallait nouer une corde avec une autre corde. Je lui indiquais de meilleures zones, en tenant compte de l’équilibre global du corps, mais aussi de l’harmonie globale des cordes. Finalement, au bout de plusieurs minutes, le treuil fut mis en place, et je contemplais, avec un franc sourire, cette figure très réussie.

Tessia me demanda mon avis, et je me déplaçais un peu, observant Sakura, en tirant un peu sur les cordes, soulevant ainsi l’une de ses jambes, faisant couiner la jeune femme. Tessia me confia avoir du mal avec l’équilibre, et je ne pouvais que hocher la tête.

« Oui, je vous comprends... L’équilibre est la chose la plus importante en matière de kinbaku, mais... Votre figure est très réussie. Regardez, le corps respire, et les muscles ne sont pas ankylosés... »

Sakura était suspendue en l’air, délicieuse silhouette, et je la fis descendre un peu, avant de modifier la position d’une corde, en l’approchant de sa queue caudale.

« Voilà... Maintenant, il suffit de tirer sur cette corde, et... »

Je lui fis la démonstration, et, en tirant sur cette corde, le plug anal s’enfonça un peu, avant de repartir en arrière quand on relâchait la corde, faisant davantage couiner Sakura, et amenant sur mes perverses lèvres un joyeux sourire.

« C’est une réussite, Maîtresse... Mais je vous aiderais à corriger vos quelques imperfections, et vous serez, à votre tour, une véritable et incroyable experte en la matière. »

Tessia en avait largement le potentiel !

Ayant été aidée un peu par Asuka, Tessia attendit le verdict quand à sa performance avec un certain trac. Elle l'admettait elle-même, elle n'avait jamais poussé très loin l'art des cordes tout simplement parce qu'elle avait toujours préféré les liens plus rapides à mettre en oeuvre, les menottes ou les attaches diverses fixées à des systèmes de restriction.

Elle écoute donc très consciencieusement les commentaires de la jeune fille. Comme quoi, même après deux mille ans d'existence, on est loin de tout savoir. La démone hoche la tête, notant scrupuleusement les indications qui lui sont faites, mais sourit de contentement quand les commentaires deviennent des félicitations.

- Merci, répond-t-elle avec un soupir de soulagement. Ce n'est pas tout les jours que j'ai droit aux conseils d'une experte de votre niveau Maîtresse Kahori.

Certes, elle flattait un peu l'égo de la jeune femme, mais un peu de flatterie ne faisait jamais de mal. C'était même plutôt bon pour les relations humaines. Et puis, elle ne mentait pas, Asuka avait bien un niveau au-dessus du sien dans le domaine. Alors pourquoi ne pas joindre d'agréable flatteries à la vérité ? La succube n'éprouvait aucune peine à cela.

Asuka prit l’initiative de faire descendre un peu Sakura et de faire passer une corde autour de son plug anal en forme de queue de félin. Le sentant, Sakura soupira doucement.

- Nyhaaaaaa...

« Voilà... Maintenant, il suffit de tirer sur cette corde, et... »

Kahori fit aller la corde pour montrer à la démone son effet. Sakura le sentit immédiatement et tenta de se cambrer en sentant l'onde de plaisir qui remonta le long de sa colonne vertébrale via son anus serré.

- Nyhuuu ! S'exclama Sakura en essayant de se tortiller dans les lien pour recommencer cette délicieuse gâterie anale.

« C’est une réussite, Maîtresse... Mais je vous aiderais à corriger vos quelques imperfections, et vous serez, à votre tour, une véritable et incroyable experte en la matière. »

Ce fut au tour de Tessia de rosir. Visiblement elle n'était pas la seule amatrice de flatteries dans le secteur. Et elle qui avait toujours trouvé les japonais si austères dans leur manière de parler avec les autres. Elle découvrait une jeune femme assez différente de ce point de vue.

- Je vous remercie Maîtresse Kahori, s'enorgueilli Tessia en retournant chercher son appareil photo.

Elle revint prendre quelques cliché de la pauvre Sakura dont le désir avait ruisselé le long de ses jambes et désormais commençait à couler par-terre en fines gouttelettes transparentes.

- Nyhuu ! Nyhaaa ! Miaula-t-elle en essayant de secouer son postérieur.

- Je crois que votre petit chatte essaie de communiquer, s'amusa Tessia en se tournant vers Asuka. Quel est votre protocole dans ce cas de figure ? Demanda la succube par curiosité.

Le jeu n'était pas fini. La lycéenne puis l'enseignante avaient bien chauffée la petite Sakura. Celle-ci essayait désormais clairement de réclamer plus de stimulis, si ce n'était sa délivrance. Elle avait justement sa petite vulve luisante toute exposée au regard de ses maîtresses. Tessia songea que c'était une bonne occasion de voir comment la jeune fille s'y prenait. Elle attachait certes des gens, mais ça ne faisait pas d'elle une "Maîtresse" pour autant. Elle connaissait des personnes résolument soumises qui maîtrisaient très bien les cordes aussi.

Elle avait hâte de voir la suite.

Une « experte »... Tessia me flattait, mais... J’aimais bien ça. Oh, je pouvais faire la pudique, en disant que j’avais peu de mérite, car j’avais eu la chance d’avoir un père doué dans cette matière, mais j’avais aussi beaucoup travaillé de mon côté. Hey, il ne fallait pas se leurrer, on ne maîtrisait pas ce genre de trucs intuitivement, il fallait de nombreuses études théoriques. J’y avais passé des années, mais je ne ma plaignais pas, parce que c’était ce qu’on appelle une passion. J’adorais ça, et j’adorais tout autant le fait de partager mon savoir, ou de voir Alexanders-senseï rougir à l’idée que je l’aide à perfectionner son art. Moi, faire rougir une senseï ! Incroyable ! Mais c’était à l’aune de tout ce que je vivais ce soir. Des sensations exquises, indescriptibles, et je me mis à tirer sur la corde, amenant le plug anal de ma belle Sakura à remuer en elle, faisant couiner cette dernière.

Ma Maîtresse m’indiqua alors qu’Asuka était en manque, et qu’il était temps de réagir. Personnellement, je voyais ça comme un défi supplémentaire, mais je n’étais pas dénuée d’astuces, car je savais qu’il fallait que la femme conserve sa virginité et son hymen. Autrement dit, pour la faire jouir, j’allais devoir y aller en douceur.

« Hum... J’ai une idée ! Car je pense que ma petite chatte a bien mérité une récompense... »

Je me mis à sourire, avant de caresser le ventre d’Asuka, qui était descendue près du lit. Je me rapprochai de son visage, et embrassai sa joue, posant une main sur son visage, puis j’allais l’embrasser sur les lèvres, pendant de nombreuses secondes, savourant ce contact. Moi aussi, après tout, je mouillais, car j’étais très excitée par tout ce qui se passait autour de moi. Cette petite chatte était une magnifique esclave, mais je savais que, pour faire preuve de mes talents envers ma Maîtresse, j’allais devoir me surpasser. Le kinbaku était une base, une base riche et solide, mais il fallait, tout de même, que je développe d’autres cordes à mon arc. Je me déplaçais donc, et entrepris de m’allonger sur le lit, sous elle, après lui avoir ôté son bandeau.

Asuka put ainsi me voir, et je lui souris, en mettant mes mains derrière ma tête.

« Tu vas voir, Asuka, je vais te faire plaisir... »

En lui souriant, je relevais alors mes jambes, et les détendais. Mine de rien, j’étais plutôt une bonne sportive, et une bonne gymnaste. Mon pied se releva donc, et alla se nicher entre les cuisses de la femme, venant la caresser, glissant sur sa peau.

« Hmmm... Tu aimes ça, hein, mon petit chaton ? »

Je me mis à sourire, tout en continuant à la caresser, intimement et sensuellement.

Tessia regarda Asuka s'allonger dans son lit, songeant avec amusement qu'elle prenait de l'avance sur la suite qu'elle espérait. Car il lui faisait de moins en moins de doutes qu'elle allait probablement faire plus amples connaissance avec cette jeune fille. Elle était experte dans un domaine qui, tout en restant traditionnel, était également profondément érotique. Elle en avait clairement conscience. Le fait qu'elle ait décidé d'exciter la pauvre sakura en situation de dépendance totale démontrait aussi le côté aguicheur et taquin de la descendante du clan Kahori.

Que je sois bénie si plus tard elle ne développe pas un penchant pour la domination... Il faudra que je la présente à Mélinda si elle ne la connaît pas déjà... Songea la succube.

Sakura tressaillit dès les premiers effleurements et s'abandonna dans un baiser passionné avec la jeune femme, même si elle ne la connaissait que depuis moins d'une heure. Sakura avait confiance en Tessia et elle s'en remettait tout à fait à elle dans le choix de certains partenaires pour des occasions spéciales. Elle avait déjà vécu quelques parties de jambes-en-l'air avec d'autres filles, notamment une orgie mémorable avec l'infirmière aux oreilles de lapine et d'autres élèves dans ce même appartement.

Quand Asuka se retira avec le bandeau, Sakura lui adressa un regard embué de désir et sourit.

- Nyuuuuhh... Miaula-t-elle tendrement à son intention.

Elle la regarda s'allonger sur le lit avec une leueur gourmande qui se glissait dans son regard. Elle aurait donné cher pour pouvoir être libre de ses mouvements en cet instant et pouvoir choyer le corps ainsi allonger d'Asuka.

Mais cette frustration d'être à la merci de celle-ci était au moins aussi délicieuse !

Elle la vit relever ses magnifiques jambes en senti ensuite la caresse de ses pieds sur son corps. Elle frissonna à nouveau et poussa un miaulement gémissant et chaud.

- Nyaaaaaa....

Tessia regarda le manège d'un oeil à la fois amusée et expert dans sa propre partie. Asuka excitait Sakura, mais celle-ci dégoulinait déjà de désir sur le sol. L'exciter plus c'était la pousser vers l'abandon et cette sorte de folie qui peut vous prendre quand la passion prend le dessus sur la raison.

Tessia décida d'ajouter son petit grain de sel en allant fouiller dans ses tiroirs. Elle revint avec une paire de pinces à tétons dotés de clochettes. Elle se pencha pour les accrocher aux pointes dressées de Sakura qui miaula en tremblant quand la douleur fusea par ses seins déjà bien excités.

- Nyaaaahhh !! Nyuuuhh !!!

En s'agitant elle fit délicatement tinter les petites clochettes. Sakura avait été gâtée par la nature et disposait d'une poitrine des plus appréciable. Pas aussi grosse que celle de Tessia, mais peut-être l'égalerais-t-elle plus tard, quand elle serait pleinement développée.

- Un petit coup de pouce... Souffla Tessia à l'héritière Kahori avec un clin d'oeil taquin avant d'aller s'asseoir plus loin sur le lit pour la laisser continuer de jouer avec Sakura.

Mon inexpérience sexuelle faisait que je penchais entre les deux pôles : domination, ou soumission. Et j’avais de quoi pencher, en réalité. J’étais très douée dans le kinbaku, un art dont l’application, par voie de conséquence, ne pouvait être réalisée qu’envers des dominateurs, mais, d’un autre côté, étant toujours vierge, mon appréhension naturelle vis-à-vis du sexe faisait que, et ce de manière très naturelle, je redoutais ce dernier. En somme, j’étais tiraillée entre ces deux pôles, et, si Maîtresse Alexanders me voyait bien finir dominatrice, moi, honnêtement, je ne savais pas… Ce que je savais, en revanche, c’est que j’aimais beaucoup ce moment, cette scène. Voyez donc le tableau ; moi, une autre élève, une camarade de classe pour ainsi dire, en train de s’envoyer en l’air sous le regard amusé d’une professeure d’école. C’était à la fois affreusement classique et terriblement excitant, confirmant bien que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures couvertures… Pour ainsi dire.

Et, surtout, je sentais progressivement toute ma nervosité, toute ma tension, disparaître, s’atténuant au profit d’une forte et sereine assurance. Je masturbais Sakura avec mon pied, montrant combien j’étais agile, et j’adorais ça. Mine de rien, j’entraînais beaucoup mon corps, et, si ce n’était ma passion pour le kinbaku, j’aurais pu être gymnaste. La souplesse, c’était nécessaire quand on se spécialisait dans les cordes et dans la géométrie du corps humain. Je m’amusais avec elle, la faisant soupirer et gémir, sentant sa salive tomber sur ma swimsuit, et elle, la brave petite chatte, continuait à obéir, en miaulant de plaisir et de contentement. Ah, que c’était bon ! Oui, putain, j’aimais ça ! À fond !

Je ne savais pas, alors, qui était Mélinda Warren. Enfin, je l’avais vu, mais je venais juste de débarquer au lycée, et, si_ j’avais pu remarquer qu’elle était belle, et entourée de lycéennes, je n’en savais guère plus. J’étais loin de me douter, même maintenant, du degré de perversion qui régnait dans Mishima. Honnêtement, là, alors que je caressais l’intimité de Sakura sous le regard amusé de notre Maîtresse commune, j’avais le sentiment de faire quelque chose d’exceptionnel, d’atypique au sein de l’établissement scolaire. Comme quoi, on pouvait être experte en kinbaku, et faire preuve d’une grande naïveté.

Sakura, donc, miaulait amoureusement, et son plaisir s’accrut quand Maîtresse Alexanders alla lui mettre des pinces sur ses tétons, avec des clochettes qui se mirent à tinter. Je m’en mordillais les lèvres, tout en voyant le chaton se dandiner dans tous les sens, miaulant énergiquement, les seins manifestement joyeusement endoloris. Un sourire perla sur mes lèvres face à la remarque de ma Maîtresse.

« Oh, vous n’avez pas à vous justifier, cette petite chatte est avant tout votre esclave… Comme moi. »

D’aucuns auraient volontiers pu voir ça comme une régression totale du droit des femmes, mais j’aimais cette idée… Me considérer comme l’esclave d’une personne, ça me conférait un sentiment d’appartenance, comme une réconfortante chaleur dans le cœur. J’étais l’esclave de Maîtresse Alexanders, et je ne savais pas encore à quel point, par la suite, je serais fière de l’être. Pour l’heure, je voyais juste Sakura gémir et soupirer, et je décidai de passer à la suite.

N’étant pas de nature cruelle, j’étais bien décidée à la faire jouir. Je me redressai donc, et approchai mon visage de ses cuisses, prenant appui sur ses fesses. Les cordes crissèrent, mais, comme je m’y attendais, tinrent bien évidemment le coup. Ma bouche s’entrouvrit ensuite, et j’aventurai ma langue en elle, léchant son sexe, recueillant sa mouille, serrant ses fesses, tout en léchant, de plus en plus avidement, de plus en plus voracement. Maintenant que j’étais ainsi redressée, j’étais en bonne position, me régalant des couinements de ma petite chatte.

« Hmmm… Vas-y, mon chaton d’amour, offre-nous un bel orgasme… À moi et à notre Maîtresse… »

Déjà, j’adorais le fait d’appeler Tessia « Maîtresse ».

Autant dire que ma soumission partait bien !

Sakura souffrait doucement de tant de plaisir qui lui était offert. Elle tremblait et se trémoussait dans les cordes qui l'entravaient, miaulant de plaisir entre les mains d'Asuka, ou plutôt entre ses pieds car elle procédait à ses attouchements au moyen de ceux-ci.

- Nyaaaaaaah... Soupira chaudement Sakura en sentant qu'elle devait probablement laisser de son jus intime dégouter sur les pieds de celle qui prenait un malin plaisir à la masturber alors qu'elle était sans défenses.

Cette situation ne lassait pas d'exciter Sakura qui sentait toujours sa frustration augmenter énormément son désir, alors être incapable de pouvoir s'exciter elle-même, être obligée d'attendre le bon plaisir de celle qui prenait soins d'elle, ça avait toujours été pour elle une sensation qui lui faisait tourner la tête plus sûrement que tout autre chose qu'elle connaissait. Elle avait parfois l'impression de sentir sa raison vaciller quand on la frustrait trop longtemps et elle avait conscience qu'elle trouvait cette sensation grisante.

« Oh, vous n’avez pas à vous justifier, cette petite chatte est avant tout votre esclave… Comme moi. » Dit alors la jeune experte en Kinbaku quand Tessia ajouta les pinces à tétons, ce qui eut pour effet de faire esquisser un sourire différent à l’institutrice démoniaque.

Elle a vraiment l'air d'insister sur ce point... Peut-être que je devrais très sérieusement penser à la réclamer avant que Mélinda ou un autre prédateur ne lui mette la main dessus.

Tessia haussa un sourcil de surprise en voyant ensuite la jeune Kahori changer de position pour ensuite venir offrir un cunnilingus à la belle Sakura.

- Nyaaah ! Nyuuuh ! S'exclama alors celle-ci en étant secouée de frissons et de spasmes de plaisir.

La pauvre Sakura était presque incapable de bouger, mais elle fit cependant de son mieux pour tenter de redresser sa croupe afin de l'offrir plus largement à celle qui lui faisait tant de bien.

- NYUUUUH ! NY... NYAAAH... HAAAA... Se mit-elle à haleter tandis que le plaisir montait en flèche dans son ventre.

Elle continua ainsi encore quelques minutes avant de soudainement atteindre l'orgasme et relâcher un délicat filet de cyprine dans la bouche de Kaori. Sakura fut encore parcoure de tremblements quelques minutes avant de s'effondrer complètement dans les cordes et de se laisser pendouiller sans plus guère de conscience du monde. Elle avait joui si fort qu'elle était vannée.

Tessia s'approcha et constata l'état de sa petite soumise avant de se tourner vers Kaori.

- K.O. par orgasme. Pas mal pour une première fois, lui sourit-elle. Les personnes qui parviennent à exténuer Sakura dès la première jouissance sont suffisamment rares pour être notées.

La démone entrepris ensuite de dépendre la lycéenne pour éviter qu'elle ne se fasse des courbature en restant ainsi suspendue. Elle prit bien garde à ramener la jeune femme au sol avec le treuil avant de commencer à la détacher.

- Je dois admettre que je ne suis pas déçue. Et je devrais même plutôt dire que ce que j'ai vu est plutôt enthousiasmant, Commenta la succube en libérant sa soumise. Vous êtes une jeune fille très douée, il ne fait pour moi aucun doute que vous ferez un jour une experte qui surpassera votre père dans l'art que vous avez en commun. Et je ne dis pas ça pour vous flatter. J'ai lu l'article sur votre père et si l'on sent qu'il est très fier de son art, vous êtes différente dans le sens où plus que d'en être fière, vous l'aimez. Et je n'ai pas été capable de dire en lisant l'article de votre géniteur s'il aimait vraiment son art ou s'il en tirait juste une immense fierté. Peut-être que je me trompe, mais comme je vous vois, si vous continuez à pratiquer régulièrement, je ne me fais aucun doute quand au fait que vous deveniez une sommité dans le domaine d'ici quelques années. Peut-être même vous opposerez-vous à votre père dans ce domaine, mais c'est le propre des enfants que de s'opposer à leurs parents à un moment ou un autre...

Tessia contrôla que Sakura allait toujours bien une fois détachée, elle laissa les cordes déliées à côté d'elle et en repris une nouvelle.

- Par contre, un détail me chiffonne... Dit la succube en prenant un sourire plus joueur. Il y a de cela à peine quelques minutes, j'ai entendu quelque-chose... Quelque-chose de scabreux il faut bien l'admettre... Comme quoi Sakura et vous-même... Seriez mes esclaves... Dit l'institutrice démoniaque en approchant avec sa corde dans les mains avant de la faire passer derrière la nuque de la jeune Asuka pour ensuite tirer un peu dessus et la forcer à approcher plus près.

Tessia lui sourit plus largement. Elle lui faisait passer une sorte de message. Elle s'était elle-même retirée du rang de maîtresse sur lequel elle l'avait hissé depuis le début de la séance pour se mettre à un rang inférieur au sien. C'était symboliquement assez lourd de conséquences. Et les gens pratiquant comme elle le BDSM attachaient une grande importance aux symboles.

- Ce qui signifie que j'ai une esclave à terre qui se remet de son orgasme pendant que l'autre n'a encore rien eu... Mettez-vous à ma place... J'aurais l'air de faire du favoritisme si les choses restaient ainsi, vous ne croyez pas ? Hmm ? Demanda la succube en laissant filtrer un peu de son aura de luxure hors de son corps pour chauffer un peu plus celui d'Asuka tout en la faisant paraître un peu plus impressionnante.

La succube lâcha la corde, la laissant pendre de chaque côté de la nuque de l'héritière Kahori avant de commencer à lui tourner autour comme un charognard affamé.

- Il n'est pas trop tard pour faire demi-tour cependant mademoiselle Kahori. Vous ne jouez pas depuis assez longtemps avec moi pour vous rendre compte que certaines erreurs de langage peuvent être lourdes de conséquences... Surtout quand on est encore vierge comme vous... Dit la succube d'une voix plus suave et également imprégnée d'une sorte de menace sous-jacente. "À vouloir voler trop proche du soleil, Icare finit par s'y brûler les ailes", dit le proverbe... En l’occurrence, le soleil ici c'est moi... Et vous m'avez passablement allumée depuis tout-à-l'heure... Vous pouviez vous en tenir au simple Kinbaku, mais vous avez choisi de jouer plus avant avec le corps offert de Sakura. Je serais une belle menteuse de ne pas admettre vous y avoir poussé un peu, mais vous aviez à chaque instant le choix de vous arrêter... Et Pourtant... Sakura git en ce moment précis dans l'expression liquide de son plaisir... Oseriez-vous prétendre que vous ne vous attendiez pas à cette suite ? Gloussa la démone. Je ne suis pas psychologue, mon analyse ne vaut que ce qu'on veut bien lui donner... Mais quelque-chose me dit que vous êtes venues ici non seulement pour me montrer votre talent... Mais aussi avec d'autres buts moins avouables, je me trompe ? Vous me semblez complexée... D'un côté cette maîtrise du Kinbaku et votre propre aveux de ne pas être novice en matière de sexe, sans compter la démonstration qui vient de se dérouler... Et de l'autre côté, le fait que vous soyez toujours "pure", comme disent vos compatriotes...

Tessia s'approcha du dos de la jeune fille et, sans la toucher, se pencha pour lui murmurer à l'oreille.

- Seriez-vous par le plus grand des hasards venue ici pour remédier à ce paradoxe ? Avez-vous accepté de me suivre depuis le début avec l'espoir de vous faire sauter dans les règles de l'art jeune fille ? D'être finalement celle qui est prise dans la toile de quelqu'un d'autre et qui y subit pour la première fois, ce que l'on nomme si poétiquement, "les derniers outrages" ? Questionna la succube à l'oreille de son interlocutrice. Si ce n'est pas le cas, je vous conseille de le manifester rapidement... Sinon... Garder le silence aura des conséquences... Aussi agréables que terrible vous concernant... Termina la succube.

Elle cessa les reflux de son aura pour éclaircir les idées de son invitée et resta à attendre que celle-ci fasse un peu de ménage dans sa tête et ne lui donne une réponse. Elle espérait juste que cette réponse soit positive.

Sinon, Sakura risquait d'être un peu insuffisante pour calmer la faim que la jeune experte avait allumée dans son ventre...

Pour moi, c’était toujours un grand plaisir de faire jouir mes amants, à tel point que je n’avais encore jamais fait payer mes partenaires, alors même que, parfois, certains me demandaient combien mes services coûtaient. Ma rétribution, c’était leur semence. Allez savoir pourquoi, mais boire du sperme, ou de la cyprine, ça m’avait toujours excité. Pourtant, beaucoup de gens disaient que le sperme, ce n’était pas bon, que ça vous sautait à la gorge, mais, dès que j’en avais goûté, j’avais adoré. Certes, ça n’était pas aussi bon que du jus d’orange, mais, Dieu, que j’aimais ça ! Et puis, même au-delà de ça, je n’étais encore qu’une élève. Faire payer des gens pour être, non pas mes clients, mais mes cobayes, ce n’était vraiment pas juste, je n’étais pas comme ça. Et, en ce moment, et vous pouvez me croire là-dessus, je prenais joyeusement mon pied.

La figure prise avec Sakura était l’une de mes préférées, tant pour la soumise, que pour la dominante. Ainsi, je pouvais lécher sans trop de difficultés la vulve de la femme, et c’était comme boire à la source d’une magnifique fontaine. Avec une verge, c’était encore mieux, mais je voyais mal une femme se doter d’une verge… Pour le coup, avouons que j’étais encore très naïve et très innocente vis-à-vis de Mishima, même si je partais bien ! Mais l’essentiel, pour l’heure, était que je léchais le sexe de Sakura, goûtant avec joie à sa mouille en la sentant se tortiller, tirant sur les liens qui la retenaient. J’avais mon intimité en feu en ce moment, tremblant sur place, yeux clos, et, encore et encore, continuai à la lécher.

« Hmmm-mmhmm… »

Sakura finit par jouir, et, pour moi, ce fut une heureuse consécration. Je la laissais se reposer, et, alors que je comptais la retirer de ses liens, Maîtresse se rapprocha de moi. D’un calme imperturbable, elle avait déchiffré mes mots, ceux que j’avais lâché sous l’effet d’une passion bien légitime, d’un feu qui avait continué à croître en moi, alors que, inconsciemment, j’avais effectivement choisi Tessia pour être la femme capable d’accomplir ce dont j’avais toujours rêvé.

Quand elle me précisa que j’avais indiqué être son « esclave », je me mis à rougir benoîtement, perdant toute contenance, glissant mes mains derrière mon dos en fixant mes pieds, avant de bredouiller quelques mots monosyllabiques :

« A-Ah… Ah b-bon… ? »

Avais-je vraiment dit ça ? Diable, que m’arrivait-il ? C’était comme si mon corps était en train de se liquéfier, de se tétaniser, comme la petite enfant prise sur la faute. Tessia, sentant la brèche, insista, alors que moi, j’avais peur de l’avoir vexé. En effet, quelle esclave viendrait se prétendre esclave ? C’était la Maîtresse qui déterminait qui était digne d’être une esclave, et non l’inverse… Et ce même si, au demeurant, il était très contradictoire de dire que quiconque pouvait être « digne » d’être une esclave, vu que la servitude, par définition, était la négation de la dignité humaine… Mais peu importe ! Je n’étais alors vraiment pas en état de jouer avec les mots, car, outre ma gêne, ce que je ressentais surtout, et que je peux dire ici sans problème, c’était une franche bouffée d’excitation, un truc puissant, encore plus fort que lors de mes premières séances d’entraînement avec des corps humains, quand ma respiration s’emballait et que mon corps était parcouru de tremblements nerveux incontrôlables.

Tessia continuait à parler, me piégeant par ses mots, en me laissant le choix entre, soit repartir chez moi la tête basse, soit me soumettre à elle. Tout ce qu’elle disait était vrai. Mon père avait toujours vu son métier comme une forme d’art, et, s’il en était passionné, ce n’était pas par la dimension sexuelle du kinbaku, mais bien par la dimension artistique de ce dernier, par la beauté de ces figures géométriques qu’il arrivait à concevoir. La nuance était subtile à saisir, la preuve en étant que, chez moi, j’avais clairement assimilé ça au sexe, mais le fait est, indéniable, et j’en étais sûre (ou alors, était-ce la petite fille en moi qui parlait ?), il ne bandait pas.

J’étais donc là, me mordillant les lèvres, rougissant furieusement, mon corps parlant pour moi. Dieu, Dieu, que j’étais excitée ! Quand elle glissa que j’allais « me faire sauter dans les règles de l’art », je m’en mordillais les lèvres d’excitation, crispant mes poings. J’hésitais encore, mais il me fallait maintenant lui répondre, et, pour faire ça, ma tête se redressa, la regardant, une détermination certaine se lisant dans mes yeux.

« Bien de mes amants voulaient me prendre ma virginité, Tessia… Mais, et c’est peut-être un brin romantique et stupide de ma part, mais je me suis toujours dit que la seule personne qui m’enlèverait mon innocence serait une personne forte, une vraie dominatrice. »

Il n’était maintenant plus trop difficile de voir où je voulais en venir, non ?

Mon corps agit rapidement, et je me mis alors à fléchir mes genoux, m’inclinant devant Tessia, attrapant l’une de ses mains, pour déposer un baiser dessus.

« Je savais que j’en trouverais à Mishima… Et vous êtes la meilleure Maîtresse dont je pouvais rêver, Tessia. Je vous implore de bien vouloir me pardonner d’avoir présumé de vos désirs, mais… Oui, je désire être votre esclave, je désire que… Que… »

Je rougis à nouveau, comme une preuve supplémentaire de mon inexpérience. Un nouveau mordillement des lèvres, même, avant de préciser :

« Que vous me preniez ma virginité, que vous… Que vous me baisiez bien fort… Je veux être votre petite chose, votre délicieuse petite esclave, qui exaucera le moindre de vos caprices, et satisfera tous vos fantasmes. Je vous en prie, laissez-moi être votre esclave, et soyez ma Maîtresse ! »

Ma demande se ponctua d’un ultime baiser, tandis que je l’observai à nouveau, fébrile, impatiente, tellement désireuse de sentir son corps contre le mien, sa passion, son énergie… Han ! J’en mouillais encore !

Quelle garce je faisais…