Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Il s'en passe d'étranges dans les bas fonds la nuit. [PV Mélusine]

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Saïl Ursoë

Créature

Une petite soirée tranquille en vérité, et que Saïl appréciait avec une nonchalance philosophique digne d’un péripatéticien alors qu’il déambulait tranquillement à travers les ruelles d’une démarche naturellement feutrée qui semblait presque glisser délicatement sur les pavés pour la plupart à moitié démis, sa queue derrière lui remuant doucement sans s’arrêter comme une sentinelle calme mais vigilante prête à parer à toute mauvaise surprise. Et des mauvaises surprises, il risquait en réalité bien d’y en avoir, même pour quelqu’un de son calibre, car il déambulait présentement dans les bas fonds de Nexus, parfaitement mon bon monsieur, et sans ôter sa chemise qu’il n’avait de toute façon pas ! Mais que diable l’homme-loup faisait-il à rôder dans un endroit aussi incongru pour un être sauvage comme lui, demandera le lecteur éveillé ? C’était assez simple en réalité : depuis qu’il était officiellement lié au service de Missy par les attaches de l’esclavage, et officieusement par le devoir de garde du corps et d’ami qu’il avait contracté envers elle, les portes de la métropole de Terra lui avaient été ouvertes, et il ne s’était ces derniers jours pas privé de l’explorer de tout son soûl en bon observateur curieux de tout. Bien sûr, beaucoup de personnes se montraient effarées de le voir se balader tout seul comme s’il avait eu les mêmes droits qu’eux (cette idée d’inégalité lui faisait grincer les dents, mais il n’y pouvait malheureusement rien à moins de se piquer de déclencher une révolution, lui qui avait tout sauf l’étoffe d’un leader), mais étant donné qu’il arborait de manière difficilement plus évidente un gros collier de métal marqué d’un « M » en signe de soumission, ils n’avaient rien à lui reprocher et l’avaient jusqu’ici toujours laissé vaquer à ses vagabondages qui se faisaient le plus souvent sous prétexte d’une course ou l’autre à faire pour le compte de sa maîtresse. Évidemment, de façon à parfaire une mascarade pareille, il devait arborer en permanence un air de soumission stupide digne d’un bon toutou aliéné par une loyauté aveugle envers son propriétaire, et même si cela lui épargnait les embrouilles, il trouvait cela éminemment agaçant de devoir se rabaisser au niveau d’une populace prompte à l’ostracisme, au mépris et au sentiment de supériorité.

Toutefois, dans le cas présent, il n’avait pas besoin de jouer au servile, et pouvait avancer la tête haute, le menton droit et la démarche alerte, car en ces lieux qui étaient presque une zone de non droit pour les autorités et où il était relativement camouflé par l’obscurité nocturne ambiante, il n’avait pas à se montrer aussi précautionneux qu’au beau milieu de la ville en plein jour. L’endroit de sa promenade aurait certes pu être plus agréable étant donné qu’il résonnait dans celui qu’il parcourait des sons qui lui serraient le cœur, régnait des odeurs qui lui soulevaient l’estomac, et se trouvaient des visions sur lesquelles il préférait ne pas s’approfondir plus que de raison pour éviter d’avoir de quoi faire des cauchemars la nuit ; mais bon, un médecin doit connaître à fond tout l’organisme d’un corps humain, même des parties peu ragoûtantes comme la vessie ou le côlon, et de la même manière, l’homme-loup considérait qu’il devait avoir connaissance de chaque parcelle de cette grande ville, même de ses coins les plus « craignos ». Toutefois, il n’avait pas l’intention de s’y attarder, car même s’il n’était certainement pas le plus calé niveau expérience de la rue, il ne lui était pas nécessaire d’être un loubard de première pour être conscient qu’il risquait de se prendre un mauvais coup si jamais un trop gros poisson venait à décider qu’un loup-garou ferait un beau trophée de chasse ou que sa peau pourrait se vendre un bon paquet. Pour autant, il ne s’interdisait pas d’intervenir si jamais une affaire déplaisamment violente s’annonçait : il n’était pas du genre à rester les bras croisés alors qu’on se faisait molester sous son nez, et être une sorte de freelance avait comme avantage qu’il n’avait de compte à rendre à personne et pouvait ainsi se permettre de marcher d’un bon pas sur le chemin de son altruisme.

Pourquoi une telle remarque ? Car son odorat affûté, malgré les puanteurs ordurières venant de putréfactions de diverses natures qui envahissaient l’air, venait de capter une senteur particulière qui avait fini par lui devenir familière à la longe : un soupçon de quelque chose de douceâtre qui aurait pu provenir d’un corps en décomposition, mais qui ne se départissait pas de quelque chose de doucereusement suave qui faisait penser à une étoffe de soie à l’immortel parfum. Quiconque était un tant soit peu chevronné en la matière aurait été capable de savoir quel genre d’entité émettait des fragrances pareilles, et en ce qui concernait Khral, il était loin d’en être à sa première rencontre d’un tel type, aussi put-il conclure sans doute possible qu’il y avait un corps-froid dans les parages dont il était capable de déterminer la position au moyen de ses puissantes narines. Normalement, même si une créature de ce genre n’avait rien de commun, il l’aurait probablement laissée en paix afin qu’elle pût vaquer à ses occupations sans être dérangée, mais ce qui le décida à se pencher sur le problème fut le petit quelque chose de très inquiétant dont l’odeur était teintée, et qui était la senteur propre à la soif de sang : Missy étant elle-même une vampire, il avait eu l’occasion de la capter sur elle à plus d’une reprise avant qu’elle ne soulageât ses besoins, mais son intensité n’avait rien à voir avec celle qu’il captait en ce moment même, et dont la puissance lui fit plisser le museau. Diable de diable, il n’aurait su dire si cela était dans le tempérament de l’inconnue ou si cela tenait au fait qu’elle n’avait pas satisfait ses appétits depuis un bon bout de temps, mais en tout cas, elle avait une sacrée fringale pour dégager avec une telle force !

Allons, elle se faisait traqueuse à rôder ainsi dans cet endroit où une disparition ne se ferait probablement pas remarquer ? Hé bien lui était un chasseur émérite, loin d’être né de la dernière pluie lorsqu’il s’agissait d’approcher quelqu’un sans se faire repérer, et savait se couler jusqu’à son but en se servant de tous les éléments à sa disposition pour tirer parti au maximum de ce que son physique animal permettait niveau furtivité : ses coussinets se posaient sur le sol en évitant précautionneusement tout obstacle qui aurait pu révéler sa présence, sa respiration se faisait tout simplement aussi inaudible que si elle était passée par un filtre, il prenait bien soin de ne rester sous le vent pour que sa propre odeur ne le trahît pas, et était tous yeux toutes oreilles de manière à être en parfaite harmonie avec son environnement. Louvoyant de cette manière, il parvint sans que sa couverture en souffrît –apparemment- à proximité de la vampire qu’il prit un instant pour détailler : un aspect juvénile, mais cela ne voulait rien dire pour un être de cette espèce, Saïl le savait ; un corps bien calibré comme celui des vampires l’était en général de manière à séduire leurs proies ; des cheveux mi-longs et des vêtements plutôt modernes… voilà qui différait de celles qu’il avait rencontrées jusqu’ici, et même si la situation ne respirait pas la joie, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’excitation amusée à l’idée de ce qui pourrait survenir, conservant toutefois tout son sérieux lorsqu’il se positionna derrière elle, les mains croisées sur son buste pour déclarer :

« Qu’est-ce que vous comptiez faire ? »

Ton de réprimande peut-être assez incongru au premier abord, mais l’homme-loup avait adopté cette attitude professorale qui consistait à se présenter de manière neutre, voire conviviale, tout en ne laissant aucune hésitation transparaître chez lui de manière à ce que son vis-à-vis ne crût pas avoir affaire à un bleu bite. Cependant, malgré son air apparemment détendu, ses réflexes étaient tout à fait près à se mettre en branle à la moindre alerte qui aurait pu mettre ses jours en danger, car il savait d’expérience que les créatures du même acabit que la demoiselle avaient généralement plus d’un tour dans leur sac pour se débarrasser des intrus ou des ennemis.

(Voilà ! J’espère que ce post t’aura mis en haleine, et que la trame imprimée te convient ! Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à m’en faire part.)
« Modifié: jeudi 04 juin 2009, 17:37:23 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Mélusine

Créature

Ah la soif de sang !! Pour Mélusine c'était parfois éxaspérant ... Cela l'obligeait à traquer et tuer sans se faire remarquer, tel était le jeu. Cependant cela n'était pas toujours évident, surtout quand la soif se déclarait insoutenable alors que nous étions en plein jour. Bien sur, Mélusine pouvait se rassacier du sang d'un animal mais la demoiselle (enfin en apparence) avait des gout de luxe dans ce domaine là. Hors de question d'étancher une soif pareil en buvant un liquide aussi peu gouteux quand on sait que celui des humains est tellement plus parfumé en envoutant. D'une maniere générale, le visage de Mélusine sortait de son apparente impassibilité que lorsqu'elle se nourissait d'un sang délicieux ou lorsqu'elle faisait l'amour de facon intense ^^
Pour l'heure, comme elle venait d'arriver dans une nouvelle ville, elle prenait bien soin de ne pas y chasser pour ne pas y attirer l'attention. A vrai dire, elle y sentait une atmosphère particuliere... des senteurs délicieuses qui la captivaient et, pour la premiere fois, elle était fortément intrigué par ce nouvel environnement... pour la premiere fois, elle se sentait attiré et voulait rester pour en découvrir l'origine. Pour cela, elle devait se faire discrète et donc éviter de planter ses crocs à tout va.

Donc, pour se nourrir, la petite Mélusine se rendait dans un endroit qu'elle connaissait que trop bien depuis le temps. D'ailleurs, elle n'y retournait que chasser, puisque les bas fonds du Nexus n'avaient strictement rien à offrir de sain... on y trouvait plus facilement la mort qu'à manger !!
Elle s'y rendait uniquempent pour le plaisir de la traque parce que se retrouvaient ici des créatures de toutes formes, plus puissantes les unes que l'autres !! Mélusine, elle même, devait faire attention, car même un vampire n'était pas à l'abris en ces lieux. Heureusement que ses sens affutés lui permettaient d'etre plus souvent dans le rôle du chasseur que dans celui de la proie. A vrai dire, jusque là, les quelques fous ayant eu l'audace de l'attaquer avaient fini sec comme du bois mort !! Ce ne furent pas ses meilleurs repas, car elle n'avait pas eu le loisir de bien sélectionner ses victimes mais le délice d'une bataille remporté réhaussait un peu le gout amère de ces fous à la chair avariée^^

Une fois n'est pas coutume, elle avait encore endossé le rôle de la chasseresse cette fois ci, du moins, le pensait elle !!
Elle avait passé de nombreuses heures à observer, en hauteur, afin de repérer celui - oui car elle ne s'en prenait qu'à la gente masculine - qui ne serait pa trop pourri de l'intérieur. Heureusement que la patience des vampires étaient sans limites ou presque, parce que l'opération pouvait prendre un temps inouïe ... Ce jour là, elle s'était d'ailleurs juré de revenir ici uniquement pour broyer quelques os. Oui, il arrivait, parfois, que Mélusine ai les nerfs en pelotte et quoi de mieux que le sentiment de puissance pour se calmer? Enfin, chaque chose en son temps, elle devait se nourrir, cela devenait urgent !! Son impassibilité n'allait pas durer encore longtemps sans une goutte de sang à se mettre sous les crocs.

C'est alors qu'une odeur vint lui lécher les narines ... elle prit une profonde inspiration pour s'en délecter !! Son repas n'était pas loin, elle venait de capter une fragrance exquise et pure. Elle n'y croyais pas, impossible de trouver une proie aussi délicieuse ici. A l'affût sur son perchoir elle scrutait le sol à la recherche de cette perle rare ... elle ne tarda pas à poser les yeux sur une personne en fuite, visiblement apparé, ce qui lui donnait cette odeur irrisistible, la panique faisant monter l'adrénaline qui donnait au sang des saveurs inégalées. Elle attendit que sa proie cesse sa course et se sente en sécurité avant de fondre sur elle.
Atterrissant juste derriere sans le moindre bruit elle se léchait déjà la babine et laissait apparaitre ses 2 dents acérées et coupantes comme des rasoirs. Mais quelque chose l'empecha de passer à l'action ... une sensation étrange lui parcouru le dos en un frisson glacé. Elle était chassée ... étrange pourtant, aucun bruit, aucune odeur ne lui vint !! Surement un chasseur des plus expert.
A force d'hésiter, sa proie se rendit compte de sa présence et s'élenca de nouveau produisant la même odeur alléchante qui rendait Mélusine pratiquement folle. La fuite de l'humain était ridicule face à un vampire mais, alors qu'elle comptait le rattraper d'un bond, quelque chose s'était matérialisé derrière elle. Ainsi donc, elle ne s'était pas trompé et elle faisait également l'objet d'une traque.

A cette distance, il ne pouvait plus dissimuler son odeur en se déplacant à contre vent et ...

*Pouah un loup !! Qu'elle horreur ...* pensa t'elle aussitot

Elle ne se retourna pas, ne voulant pas comtempler le fou qui l'avait interrompu et celui lui avait posé une question auquel il avait déjà la réponse.
Mélusine ne se démonta pas et garda son calme et son inexpression ...

- Dis moi, dit elle de sa voix angélique, as tu si peux d'estime pour ta vie que tu oses mettre celle ci en jeu aussi bêtement?

Mélusine ne voulait toujours pas faire face à son opposant. Elle avait soif et allait avoir du mal à garder son calme pour une fois

- Personne ne t'a dit qu'il était fort imprudent d'interrompre un Vampire assoiffé, cabot ??

La petite gueguerre entre loup et vampire n'avait jamais vraiment affecté Mélusine la solitaire... elle trouvait juste leur odeur insuportable mais guere plus !!

[désolé si c'est bourré de faute, j'ai la flemme de me relire lol ^^']
« Modifié: lundi 01 juin 2009, 11:44:02 par Mélusine »


Saïl Ursoë

Créature

Ouf, apparemment, il avait pu intervenir pile un instant à peine avant le moment critique, la proie de la vampire étant sans grand doute possible cette silhouette confuse qui détalait sans demander son reste dans l’obscurité et qui aurait pu se retrouver le plat du jour si quelques secondes de plus s’étaient écoulées. Après que la proie sauvée de justesse eût pris ses cliques et ses claques, un silence s’instaura, à peine troublé par quelques bruissements lointains et la respiration puissante de l’homme-loup qui ne voyait désormais plus l’intérêt de masquer sa présence : une bonne chose que la situation pût se régler entre eux deux seulement ; cela éviterait ce que l’on appelait communément les dommages collatéraux qui risquaient fort de survenir étant donné la violence que pouvait déchaîner une créature surnaturelle de l'acabit vampire ! Et en parlant de l’un d’eux, la demoiselle aux cheveux améthystes ne cilla qu’à peine lorsqu’il lui adressa la parole, comme si elle l’avait vu venir à des lieues à la ronde par le moyen de quelque sixième sens aigu difficilement concevable mais pas incongru pour autant de la part d’une entité immortelle comme elle. En fait, rien d’étonnant à ce qu’elle ne sursautât même pas à se voir accostée par un être pourtant aussi imposant qu’un loup-garou, car les morts-vivants de son espèce avaient généralement une attitude blasée qui confinait à l’indolence nonchalante en ce qui concernait leurs rapports avec les espèces vivantes. En effet, dans un sens, pour quelle raison aurait-elle dû se montrer surprise par lui alors qu’elle devait en avoir tant vu durant le temps probablement fort long que devait avoir duré sa non-vie ?

A la voir ainsi lui présenter son dos impudemment, l’idée aurait pu effleurer l’esprit de Khral qu’il aurait à ce moment suffit d’un bon revers de griffes bien placé en traître pour réduire toute résistance de sa part à néant, mais bien entendu, il n’y songea même pas, d’une part parce qu’il se doutait qu’elle le verrait venir et saurait mouvoir ce joli corps suffisamment vivement pour éviter l’attaque, mais d’autre part et surtout parce qu’il ne se serait jamais permis un coup d’une telle bassesse avec qui que ce fût : il avait son honneur, et ne s’abaisserait pas à se ruer sur quelqu’un qui ne lui avait –jusqu’ici- rien fait ! En tout cas, le ton de sa voix allait de pair avec sa posture ainsi qu’avec ce que devait être la température de sa peau : il était glacé, tranchant dans l’air nocturne comme un impitoyable et inexorable couteau pour distiller des paroles qui avaient de quoi faire courber l'échine à plus d'un.
Aaaahh, les menaces, si Saïl avait reçu un euro pour chaque fois qu’on lui en avait asséné une, il aurait récolté à l’heure qu’il était un beau petit pécule : il ne pouvait compter le nombre de fois où on l’avait traité de tous les noms ou promis les châtiments les plus terribles rien que pour l’audace qu’il avait de fouler cette terre. Triste en réalité, car un état d’esprit pareil le touchait, mais pas pour instiller en lui la peur ou le doute ; plutôt la commisération à voir que trop de personnes hérissaient leurs défenses telles des voyous de seconde zone qui crachaient à tout va leur bile comme pour lui reprocher d’être devenus ce qu’ils étaient devenus pour l’une ou l’autre raison. D’un autre côté, le sagace homme-loup pouvait, en faisant preuve de beaucoup de recul certes, envisager ce qui se présentait en ces occasions à lui comme une sorte de jeu dont le but était de faire comprendre à la personne qu’il ne lui voulait aucun mal afin que leur entrevue s’achevât en bons termes. Il n’y avait pas de règle particulière, et toutes les approches étaient permises, mais recourir à la violence ou à la brutalité faisait perdre des points au compétiteur, qui devait se montrer le plus apaisant et compréhensif possible pour calmer son interlocuteur, même s’il avait affaire à un ingrat vulgaire, et même si cela nécessitait des sacrifices : pas évident de gagner dans ces conditions, mais les défis excitaient le scientifique battant et volontaire qu’il était, et rien qu’à l’idée de celui qui se profilait devant lui sous la forme de la jeunette saisie de soif de sang, il sentait des bouffées d’enthousiasme et d’allant lui monter de la poitrine pour lui envahir le cerveau.

Toutefois, il aurait été fort sot, et même potentiellement funeste, de se laisser aller étant donné que ce qu’il avait sous les yeux s’apparentait à une source d’électricité renfermant une charge négative extrêmement puissante : rien qu’en la touchant, il pouvait se prendre dans le biniou une décharge fort dangereuse pour sa petite santé (même si elle était en réalité tout sauf petite), et se devait donc de précéder avec délicatesse et circonspection pour tout d’abord lui sortir de l’idée qu’il était tout juste bon à servir de punching-ball pour cette vampire à vif. Justement, voilà que son temps de parole était venu pour lui, et elle qui l’accusait d’ignorance, il pouvait promptement la détromper : Kira, Ayumi et Missy, tels étaient les noms des trois semblables de Dracula qu’il avait rencontrées, et même si l’entretien s’était déroulé selon chaque cas de manière plus ou moins correcte, il en était ressorti en un seul morceau et en complète possession de ses moyens comme il en était la preuve vivante. Comme mimique pour sa réplique, il choisit se frotter pensivement son menton couvert de poils d’un geste automatique, ainsi qu’un vieux briscard ressassant les morceaux de quelque expérience inoubliable. Évidemment, dans la position où elle était, elle ne pouvait pas le voir, mais en tout cas, cela l’aidait tout du moins à choisir ses mots qu’il divulgua sur un ton tranquille à la limite du badin :

« Si si, une vampire que j’ai rencontrée par le passé n’a eu de cesse de me le répéter, et pourtant nous nous sommes séparés sans nous être écharpés. »

Bam, qu’elle le crût ou non, c’était là la vérité, et si elle était d’ailleurs un tant fût peu douée dans l’art de décrypter un mensonge, elle pourrait s’apercevoir qu’il n’y en avait nulle trace dans la voix grave, profonde et paisible de ce placide loup-garou qui avait autant envie de se faire des ennemis qu’un éléphant de devenir carnivore. Enfin bon, cela ne suffirait pas : il pouvait sentir presque tangiblement que la jeune fille était au bord de l’explosion, et qu’elle risquait d’une seconde à l’autre de subir ce débordement d’émotions que l’on appelait dans le langage courant un « pétage de câble », aussi était-il tout d’abord urgent d’endiguer le flot de ses envies dont le courant tumultueux n’aidait pas. Elle voulait du sang ? Hé bien elle allait en avoir, car pour un mastodonte comme lui d’un quintal et demi qui contenait facilement une douzaine de litres de sang, se séparer d’un litre ou deux n’avait rien de dramatique : il suffirait de faire en sorte de garder la situation sous contrôle, et tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes comme le répétait ce gaillard de Pangloss !

« Mais si vous êtes assoiffée de sang… » Poursuivit-il de la manière la plus conviviale qui fût, comme quelqu’un qui proposerait un fauteuil et une tasse de thé à un invité harassé pour une longue route. « … pourquoi ne pas un ponctionner un peu sur votre serviteur ? Si cela peut vous empêcher de tuer quelqu’un ce soir, je veux bien vous laisser faire. »

Tss, espèce de fainéante va ! Enfin bon, le principal est que tu apprécies de rp.
« Modifié: lundi 08 juin 2009, 08:37:56 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Mélusine

Créature

Mélusine s'était figée, posture habituelle pour un vampire dont les mouvements étaient superflux la plupart du temps. D'un un premier temps, elle avait fermé les yeux et inspiré profondemment pour s'imprégner de l'odeur du loup, oublier celle de l'humain qui venait de lui échapper, et ainsi se couper de l'envie de boire du sang. En effet, tout comme pour les animaux, le sang des loups-garou incommodait la petite vampire. Elle n'était pas venu là pour en découdre mais juste pour se nourrir ... Pourquoi fallait il que des justiciers aient envie de casser la chaîne alimentaire !?
Celui ci semblait penser qu'il pouvait, à lui tout seul, empecher les Vampires de se nourrir comme ils l'avaient depuis des millénaires... ridicule vraiment et surtout dangereux.
A cette pensée, Mélusine eut tout de meme envie de voir l'idiot qui ne semblait pas avoir beaucoup d'estime pour sa propre vie ... Dans un geste de dépit, sa tête s'inclainait sur le côté et dans un soupire inaudible pour le commun des mortels, elle fit volte-face et posait son regard vide sur l'imposante bête qui la trônait de plus d'un mètre.
La scène était particulièrement étrange ... un oeil exterieur aurait de suite pensé que la jeune fille n'allait pas faire long feu face à cette masse imposante ... mais, paradoxalement, la petite ne tremblait pas et lui faisait face audacieusement et osait même le menacer. Il était de fait, dans ces mondes sombres, de se méfier des apparences et Mélusine en était la preuve vivante.

Elle prit la peine de le détailler, totalement curieuse de voir pour quelle raison ce loup avait eu cette audace. A première vue, il semblait comme tout les autres ... grands, une imposante musculature ... mais celui ci n'avait pas l'air féroce de tout ceux qu'elle avait pu croiser jusque là. Etrange, vraiment étrange ... puis elle vit le collier qu'il portait sans toutefois emettre le moindre signe d'étonnement.

Il profitait du silence pesant pour répondre à Mélusine qui était devenue curieuse et buvait ses paroles à défaut d'avoir du sang. Ainsi, il avait déjà eu des contacts avec des vampires ...

- Alors tu penses que, parce que tu as de la chance une fois, celle ci va te coller à la peau indéfiniment ?

Mélusine utilisait toujours cette voix si douce qui la caractérisait. Jamais personne n'avait eu le loisir de l'entendre parler autrement. Comme si, en tout temps, elle laissait sa voix prendre ces tintes envoutantes, comme si elle cherchait à séduire constamment.
Elle n'avais pas vraiment l'intention de s'atarder devant le loup, et n'avait certainement pas le temps, non plus, de se battre avec lui pour éxercer une petite vengeance. Même si elle santait qu'elle aurait le dessus, elle savait aussi qu'un combat avec un loup expérimenté pouvait s'avérer long et dangereux... elle n'avait ni le temps ni même l'énergie pour cela.

Elle pu vite se rendre compte que la confrontation se facilement évitée puisque que Saïl n'avait vraiment aucune mauvaise intention ... un justicier en mal de bonne action, pret à sauver un humain insignifiant et offrif son sang à un vampire pour contenter tout le monde.

- Dis moi, reprit elle calmement, ton esclavage t'oblige à ce genre de folie? Essayerais tu de te sentir vivant en faisant cela?

Il était vrai que, malgré avoir retourné le problème dans tous les sens, elle ne comprenait pas pourquoi il prenait autant de soin pour sauver quelqu'un ... surtout que ces semblables, eux, ne se privaient pas non plus pour se servir d'humain comme nourriture ... invraissemblable
Lorsqu'il lui offrit son sang, elle ne prit même pas la peine de rire

- Ne soit pas ridicule !! Si tu as cotoyé des vampires tu sais que ton sang nous incommmode et de plus ... si jamais je plante mes crocs dans ta chaire, mon venin te serait fatal

Une seule évidence venait à l'esprit de Mélusine à ce moment

- Aurais tu envie de mourir pour te libérer de tes obligation?


Saïl Ursoë

Créature

(Fais attention de ne pas enchaîner trop de répliques, sinon ton partenaire a du mal à y répondre de manière cohérente, et ça enlève du naturel au rp !)

Décidément, elle savait faire preuve d’un sang-froid exemplaire, impressionnant même pour un vampire, et qui faisait se demander à Saïl si elle était réellement capable d’éprouver des émotions ou si une telle capacité lui avait été retirée en même temps qu’elle avait perdu son humanité. Honnêtement, le charitable homme-loup espérait que non, car à son sens, il devait être permis même aux entités qui n’existaient plus de la même manière que des êtres de chair et de sang chaud comme lui de ressentir les choses de façon à les apprécier dans tout ce qu’elles pouvaient avoir d’intéressant, voire de fascinant. Certes, un tel souhait pouvait paraître assez délirant étant donné qu’il s’agissait là d’une marque de pitié envers une créature qui paraissait plus disposée à le supprimer de son champ de vision qu’à lui confier les problèmes qu’elle aurait pu avoir, mais que voulez-vous, quand on a un cœur d’or qu’on prend à chaque instant soin de polir pour lui faire conserver tout son éclat, on ne se départit pas de sa bienveillance aussi facilement, et d’ailleurs, pour autant, il ne baissait pas complètement sa garde comme s’il avait eu affaire à une petite fille, ça non, il restait aussi alerte qu’il l’avait toujours été lorsqu’il était confronté à un problème épineux qui requerrait toute sa concentration et tout son éveil ; ce n’était pas une énigme de plus sur le chemin de sa vie qui allait causer sa perte, et il montrerait qu’il saurait s’en sortir avec autant de brio que les fois précédentes, peu importât la complexité des éléments dans la partie.
Et en effet, le mot de « partie » n’était pas si mal adapté, car pareillement à ce qui aurait été requis lors d’un jeu de poker par exemple, tous les deux gardaient un visage des plus indéchiffrable de manière à montrer à l’autre qu’il gardaient un parfait contrôle sur la situation et qu’il ne le laisseraient pas prendre l’ascendant. Evidemment, dans cela, c’était indubitablement la rôdeuse au crin violet qui remportait la médaille de l’impassibilité avec son faciès si dépourvu de toute trace d’agitation intérieure alors que le loup-garou était difficilement capable de se départir de la perpétuelle étincelle d’astuce et d’allant qui brillait dans ses iris couleur noisette.

Au moins, si elle restait aussi émotive qu’un mannequin (diable, il ignorait que Xatiav avait une sœur, héhé !), elle avait maintenant pris la peine de lui faire face, et il pouvait dûment la toiser, découvrant qu’elle avait un regard sacrément pénétrant, même pour une vampire, ce qui n’était peut-être pas de bon augure : hypnose, charme et manipulation mentale, voilà quelles étaient les armes les plus insidieuses qu’ils avaient à disposition,  et face auxquelles il se devait de garder un contrôle ferme sur lui afin de ne pas se laisser tirer les ficelles ! Mais pour autant, il ne devait pas faire la sourde oreille à ses paroles, même si celles-ci révélaient que celle qui les prononçait se faisait de fausses idées, car elle parlait de chance, mais en bon scientifique, il n’avait jamais tablé sur une telle donnée : s’abstenir d’avoir le maximum de cartes en main pour se reposer sur le hasard ? Fi donc, voilà qui aurait été fort indigne d’un savant, et c’était une attitude qu’il s’était toujours rigoureusement refusé d’adopter ne serait-ce que pour pouvoir bien revendiquer qu’un résultat était dû au pur fruit de ses efforts et non à des tripatouillages au petit bonheur !

« Non non. »
La détrompa-t-il sur le même ton assuré et peut-être un peu joueur que lors de son « si si ». « Pas la chance, mais le discernement et la sagesse, tout simplement. »

Voilà qui était dit, et comme jusqu’à preuve du contraire sa parole n’avait pas à être remise en doute, il n’insista pas et la laissa tranquillement poursuivre, ses oreilles se chargeant de détecter une éventuelle approche hostile, et ses réflexes de parer à une attaque soudaine de sa peu amène interlocutrice : certes, elle avait un joli minois, mais il n’était pas sans savoir que les roses les plus belles étaient souvent celles qui avaient les épines les plus acérées, aussi prudence, cette sage mère de la sûreté ! Ce qu’elle lui décocha ensuite le laissa un instant perplexe, car il avait tout simplement oublié son statut d’esclave tellement celui-ci lui était peu contraignant grâce à sa charitable « maîtresse », mais en suivant son regard, il vit qu’elle voulait en venir à son lourd collier qui lui cerclait le cou, réalisation qui lui fit répondre avec une spontanéité où perçait un étonnement sincère :

« Ah, ça ! » En gratifiant l’objet métallique d’une chiquenaude qui le fit tinter mélodieusement dans le silence qui s’était instauré. « Oh, non, j’agis en ce moment même de mon propre chef, et je me sens tout à fait vivant en permanence, pas de souci à se faire pour moi ! »

Ironique que de parler de souci alors qu’elle n’avait ostensiblement cure de ce qui pourrait advenir de lui, mais nul sarcasme n’avait pourtant percé dans la voix placide de Saïl, celui-ci ayant terminé sa phrase par cette locution uniquement par une sorte de tic de langage, et non parce qu’il se faisait des illusions ou parce qu’il voulait se moquer d’elle, et à moins de se faire des idées, on pouvait le sentir dans son ton. Mais en attendant, il prit une posture réflexive lorsqu’elle embraya sur un sujet des plus enrichissant pour lui étant donné qu’il portait sur la relation entre les loups-garous et les vampires dont il ne saisissait encore que bien mal les fondements faute de sources d’informations réellement fiables ou abondantes, positionnant son menton au creux de sa large paume alors qu’il emmagasinait les informations et se livrait à ses computations : décidément, ces créatures suceuses de sang étaient bien compliquées à cerner, car de spécimen en spécimen, elles pouvaient différer énormément comme il lui était forcé de le constater en comparant les quatre qu’il avait rencontrés ! Ah, zut, à quoi se fier alors s’il ne pouvait construire quelque chose d’utile et de coordonné en recoupant les données qu’il avait à sa disposition pour son étude ? Bon, en tout cas, pour le moment, il avait affaire avec la neurasthénique demoiselle qui lui donnait bien du fil à retordre pour réussir à la cerner ou tout simplement à la rendre moins incisive, et devait donc se concentrer sur ce qui lui était inhérent en particulier :

« Vous êtes sûre ? »
Demanda-t-il avec un air dubitatif qui n’aurait pas été autre s’il avait interrogé un maître de conférence qu’il  aurait humblement estimé dans l’erreur d’après ses propres connaissances. « C’est qu’une vampire a déjà bu de mon sang et vous pouvez voir que je n’en suis pas mort ! » Un petit moment de réflexion, se tapotant le bas du visage de l’index et du majeur en des mouvements rapides avant de poursuivre. « En fait, je ne suis pas vraiment un loup-garou, plus un homme-loup… un genre de terranide si vous voyez ce que je veux dire. Vous croyez que ça peut jouer ? »

Il aurait presque pu ajouter « Docteur ? » avec le ton qu’il avait employé, car la curiosité conviviale qu’il y mettait aurait sans doute davantage eu sa place dans un petit cabinet tranquille ou dans un salon feutré en compagnie d’un spécialiste en la matière que dans une ruelle putride devant une personne qui le méprisait manifestement : le sieur Ursoë fonctionnait ainsi, toujours à se montrer empressé à vouloir tout savoir, tout comprendre pour avoir réponse à ses questions, peu importât l’investissement que cela aurait pu requérir de sa part ! D’ailleurs, il n’avait même pas pris la peine de répondre à la dernière question puisque pour quelqu’un qui pétait autant la forme que lui et qui avait un corps aussi vigoureux et aussi résistant, l’idée de mourir lui paraissait une perspective fort étrangère à sa condition présente.
« Modifié: lundi 08 juin 2009, 08:27:48 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Mélusine

Créature

Bien que le temps n'avait pas d'emprise réel sur une Vampire comme Mélusine, celle ci commencait à s'impatienter meme si tout, dans son attitude, laissait à penser le contraire. D'ailleurs, en dehors de ses partenaires sexuel, personne n'avait eu le loisir de voir son sourire, ses sourcils se froncer ou même une lueur dans ses yeux. Mélusine parraissait tel un pantin completement vide, sans ame. D'ailleurs c'est ce que l'on disait à propos de créature du genre des Vampires ; des humains qui auraient perdu leur ame en échange de la vie éternelle et quelques pouvoirs.
Ce n'était pas l'avis de la petite ex-humaine. Elle ressentait encore des émotions, avait parfois de la compassion, assez souvent de la pitié, en tout cas suffisamment pour épargner quelqu'un la privant de dessert. Tout ceci l'amenait à penser qu'elle avait une ame, qu'elle n'était pas entièrer mauvaise ou pourrite de l'intérieur comme on lui lancait souvent au visage. Elle ne se voyait pas comme un monstre, une bête sanguinaire tuant pour le plaisir sans le moindre état d'ame ...
Après tout, elle ne faisant que se nourrir, comme un humain qui irait à la chasse pour manger du cerf ... Elle ne voyait pas bien la différence si ce n'est que les humains étaient doués de parole. Un carnivore reste un carnivore, un tueur ... Pourquoi elle était catalogué de monstre et les humains de brebis innocentes ? Elle n'aurait probablement jamais de réponse à cette question ...

Pour l'heure, elle n'entendait presque plus la voix du loup, qui semblait très fier de faire de l'esprit devant la miniscule vampire. Il avait beau dire ce qu'il voulait, Mélusine savait que s'il avait croisé cetains vampires qu'elle connaissait, il n'aurait même pas eu le temps de sortir sa science !! Certaines créature de sa race, cultivent une certaine haine à l'égart des autres et attaque tout ce qui bouge et sans pitié. Un loup tel que lui interromperait des vampires, comme Zélis ou même Véta, (pur invention pour les noms ^^) de se nourrir, qu'il devrait penser à se défendre plutot qu'à discuter puiqu'ils ne perdent pas de temps pour la parlotte.
Mélusine, elle, avait été "éduqué" par Azel, un vampire tout aussi pacifique qu'elle et lui avait inculqué certaines manières qu'elle conversait encore aujourd"hui. Il lui avait empéché de devenir mauvaise et elle se sentait redevable de ce côté là lorsqu'elle voyait les actions de ses semblables.
Pour en revenir au moment présent, Mélusine commencait à ne plus pouvoir contrôler sa soif même en s'impregnant de l'odeur du loup... l'odeur délicieuse de son humain flottait encore par ci par là, ils'était enfuit mais pas suffisamment loin et il avait peur, elle le sentait, ce qui augmentait son désir. Elle était tellement attirée par cette odeur qu'elle avait, de nouveau, tourné le dos au loup, de sa nonchalance habituelle. Elle était en train de traquer sa proie, le doux parfum de son sang l'appelant comme le chant d'une sirène pourrait attirer un marin perdu en mer depuis des mois.
D'un bond elle s'était postée plus haut pour essayer de reperer son gibier, ignorant totalement son interlocuteur qui venait de la prendre pour une docteuresse ...
Coupant court à toute discution inutile, elle penchait la tête sur le côté pour observer son opposant. Elle essayait, d'une part, d'évaluer ses chances de le semer, quasi nulle, mais également jusqu'ou il serait capable d'aller pour l'empecher de se nourrir de cet humain. Le silence sinstalla un moment, seul le poux et la respiration du loup était audible. Mélusine restait silencieuse, le regard parfaitement fixe, braqué sur celui de Saïl.

Pourquoi, pourquoi fallait il que quelque chose se mette en travers de sa route en cet instant? Le résonnement devenait difficile tant elle désirait s'élancer après sa proie. Elle dû se mordre la levre jusqu'au sang pour retrouver un minimum de lucidité et sortir de son mutisme. Un croc dépassait de sa levre inférieur et un fin trait rouge coulait jusqu'à son menton ...

Elle prit enfin la parole, bien décidé à évoluer ses chances de régler ca sans violence :

- Jusqu'ou es tu décidé à sauver cet humain? Je ne suis pas disposée à rester courtoise d'avantage. Comprend bien que j'ai des besoins vitaux et il est hors de question que je ma rassasie de ton sang. Alors soi tu me laisses me nourrir soi nous allons avoir un problème ...

Mélusine continuait de le fixer dans un immobilisme déconcertant. On aurait pu la croire figée mais à vrai dire, elle était prette à toute éventualité ... attaque défense, sa rapidité de vampire lui permettait de changer de posture en une fraction de seconde et ce n'est pas l'expérience qui lui manquait. Elle répugnait à devoir en arriver à la violence et espérait que loup soit raisonnable ...

- Sois objectif, tu ne pourras pas empecher tous les vampires de se nourrir ...

*Surtout si tu souhaites rester indemne* pensa t'elle

Il était toujours aussi étonnant de voir avec quelle décontraction Mélusine traitait ses problemes. Comme ci une discution ordinaire et une négociation dangereuse produisait le meme effet sur la vampire. Pour simple geste, en attendant la réponse du loup, elle ne fit que remplacer sa sucette terminée ... elle en tira une neuve dans une petit saccoche retenu par une ceinture de cuir marron qui tronait sur sa jambe gauche. Elle l'a mit dans sa bouche et ne fit plus un mouvement. Cela parraissait étrangement infantile et dès plus déplacé dans une situation comme celle ci !! Mais tel était la petite vampire désinvolte que ca plaise ou non ^^


Saïl Ursoë

Créature

Que les enfants pouvaient être exaspérants… parfois, vous aviez beau leur répéter cent fois le même impératif histoire de le leur faire entrer dans le crâne une bonne fois pour toute en leur démontrant par a+b que ce que vous disiez était aussi indubitablement vrai que la nécessité de respirer afin de survivre, ils se montraient bien trop souvent des fortes têtes qui  s’obstinaient à ne pas vouloir suivre vos recommandations par un absurde esprit de contradiction, ou des têtes à vent dans l’esprit desquelles les informations entraient par une oreille pour ressortir par l’autre au premier élément de distraction qui passait, attitude hautement contraire aux principes de raison qui avait toujours exaspéré Saïl au plus haut point : non pas qu’il eût en quoi que ce fût une dent en particulier contre ces êtres qui devaient encore mûrir, car ils portaient en eux les germes de générations futures promesses de découvertes, d’inventions, d’améliorations pour l’espèce humaine, mais le fait était qu’il n’y avait pire sourd que celui qui ne voulait pas entendre et se bouchait sottement les oreilles pour se vautrer dans son ignorance crasse comme les prisonniers de la caverne dans l’allégorie platonicienne du même nom. De plus, parmi ces adultes en devenir, les plus insupportables étaient certainement les adolescents, car ils étaient parvenus à un âge où l’organisme humain est le plus instable face aux différentes mutations physiologiques qui influent sur son corps mais aussi sur sa psyché, transformant les tripes en un véritable chaudron bouillonnant de réactions chimiques dont les vapeurs semblaient monter au cerveau du pubère pour affecter son mode de pensée, troublant ses repères, tourneboulant sa notion de valeurs qu’il considérait auparavant comme acquises, ce qui avait trop souvent comme résultat qu’il finissait par ne plus écouter que lui-même, se renfermant sur ce qu’il pouvait concevoir uniquement et risquant de réagir par la violence en faisant un usage immodéré de ses forces récemment acquises pour asseoir la domination qu’il croyait avoir acquise sur le monde qui l’entourait en entrant dans cette nouvelle période de l’existence pourtant si commune qu’au lieu de claironner sa gloire, il aurait mieux fait de rentrer en lui-même pour corriger ses défauts.

Mais bref, bref, bref, tout cela n’était que divagations et n’avait aucun rapport avec la situation fort problématique que vivait l’homme-loup… ou du moins c’était ce que l’on pouvait croire si l’on ne prenait pas la peine de dresser un parallèle entre l’exemple qui vient d’être extensivement donné et celle qui lui faisait face : oui, elle était comme une adolescente, à faire fi de la qualité de ses raisonnements pourtant tout ce qu’il y avait de plus exacts pour se concentrer uniquement sur ce dont elle avait envie dans l’immédiat, besoins primaires qui ne lui donnaient pas le beau rôle, les menaces qu’elle lui décochait la faisant davantage passer pour une teigne hargneuse que pour une bad girl ténébreuse et pétrifiante. Décidément, avoir été morte ne lui avait pas mis de plomb dans la cervelle, et il commençait à avoir envie de recourir à la manière forte pour tirer un trait sur cette histoire qui lui donnait de plus en plus la migraine de devoir palabrer avec une vampire qui ne voulait entendre ni rime ni raison : un bon coup sur le dessus du crâne et elle se retrouverait à compter les chandelles, après quoi il ne resterait plus qu’à la faire boire son sang de gré ou de force ou, si vraiment un tel traitement lui était physiquement insupportable, qu’à l’amener jusqu’à la demeure de Missy qui conservait en permanence de confortables réserves de ce fluide vital pour les jours maigres et dans lesquelles son garde du corps pourrait faire puiser la récalcitrante avec la permission de la maîtresse des lieux. Après cela elle aurait peut-être été plus raisonnable, et il n’aurait plus alors resté qu’à lui proposer, par exemple, de s’alimenter aux réserves de manière à ce qu’elle cessât de traquer des proies humaines.

Hélas, ce plan qui séduisait par sa simplicité était irrecevable, car non seulement les corps-froids étaient dotés de capacités qui auraient pu rivaliser avec la puissance surhumaine de Khral (bien que cela restât à démontrer) et ainsi rendre l’assommage très peu aisé, mais aussi et surtout parce que Saïl répugnait à faire usage de la violence, même pour remettre les gens dans le droit chemin, favorisant l’écoute et le dialogue jusqu’à un point qui confinait parfois au masochisme, celui-ci se manifestant présentement par la tension qui lui montait dans tout le corps et qui était de nature à lui donner des aigreurs d’estomac. La violence n’était jamais la solution, l’altruiste savant n’avait cessé toute sa vie de le prêcher et de se le répéter dans des tentatives malheureusement très rarement couronnées de succès de limiter des débordements : c’était que s’énerver autant que se délecter de l’énervement de quelqu’un avait quelque chose de perversement suave, et beaucoup cédaient à la tentation d’un tel péché, jouissant d’attiser du tison de la moquerie la colère et la haine dans l’unique but issu d’un orgueil stupide de voir jusqu’à quel point ils pouvaient faire monter la température avant de se retrouver brûlés.
Bon… on inspirait par le nez, on expirait par la bouche, on se calmait et on faisait le point sur la situation de manière à régler celle-ci à l’amiable : si elle ne voulait définitivement pas de son sang pour les billevesées qu’elle revendiquait, hé bien tant pis pour elle, car le liquide qui courait dans ses veines était d’une richesse en protéines et d’une épaisseur chaude pour le goût duquel plus d’un vampire n’aurait pas autant minaudé, mais alors que trouver pour la satisfaire ? Il avait dans une de ses poches une injection de l’Humanis Simplex qui était supposée pouvoir lui redonner forme humaine, ce qui aurait pu permettre de donner un défouloir plus commode à la donzelle, mais autant parce qu’il n’était en rien sûr des résultats qu’il obtiendrait que parce qu’il n’avait pas envie de se retrouver dans une position de faiblesse qui l’aurait laissé éminemment vulnérable à toute agression, le moins qu’on pouvait dire était qu’il n’était pas chaud-chaud pour l’expérience.

Hé bien il allait alors falloir couper la poire en deux, se montrer conciliant de manière à ne pas créer de fâcheux remous qui auraient pu mener à la mort de l’un d’entre eux, voire d’eux deux, et Saïl, après s’être passé les mains contre le visage sans quitter la demoiselle des yeux en une mimique d’exaspération lasse avouée, prit son ton le plus placide pour exposer son point de vue, contrairement à elle qui n’en finissait pas d’être désagréable :

« Très bien, je vous propose deux choses : soit vous prenez de mon sang, mais ça je me doute que vous ne voudrez pas bien que je ne comprenne pas pourquoi… » Il laissa un silence de deux secondes s’écouler pour exposer la première éventualité avant d’énoncer la deuxième qui serait certainement celle acceptée par les deux parties faute de mieux. « … soit vous prenez du sang de l’homme que vous traquiez et qui se trouve encore dans les parages… » Il illustra son propos par un reniflement qui lui apporta effectivement l’odeur de la personne en question qui ne savait apparemment pas où donner de la tête pour se sauver. « … à la condition que je vous accompagne, sans vous déranger bien sûr, pour m’assurer que vous ne le tuerez pas. »

Voilà qui était dit, et dans l’attente de la réponse de son interlocutrice, il croisa à nouveau les bras, fixant avec une surprise qu’il ne laissait pas transparaître ces yeux qui, bien que bleus, restaient toujours aussi dépourvus de toute étincelle, faisant écho à la bouche figée en ce pli morne et apathique. Toutefois, dans cette bouche, il y avait une sucette, et Saïl devait avouer qu’il avait toujours eu un faible pour les sucreries, ressentant en ce moment même comme une petite pointe de jalousie à l’idée qu’elle pouvait s’en rassasier alors que lui non, d’une part parce qu’il était à la fois trop fier et trop timide pour en demander à Missy (ce qui aurait été le seul moyen d’en obtenir pour quelqu’un de son statut social), et d’autre part parce que la partie résolument lupine de son être était contre de tels aliments qui ne nourrissaient pas et qui gâtaient les dents.
« Modifié: mercredi 10 juin 2009, 02:47:04 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Mélusine

Créature

Mélusine était consciente d'être bornée et que son attitude menait plus les 2 protagonistes dans une impasse que vers une solution amiable. Elle s'en fichait, elle avait commandé une appétissante côte de boeuf et non un vulgaire steack haché. Parce qu'au delà de la saveur du sang frais humain, assaisonné à la sauce adrénaline, il y avait aussi le plaisir de la chasse. Cette traque permettait à un vampire de déployer tous ces atouts physique et parfois meme ses dons de séduction et ce sentiment de supériorité face au commun des mortels apportait une satisfaction supplémentaire. Ou serait le plaisir de prélever du sang sur une victime tendant gentillement sont bras, ou dans des réserves pré établis ? Mélusine était intransigente !! Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait renier ses instincts pour le bon plaisir de Monsieur le loup ... Après tout, pour qui il se prenait à vouloir jouer les bons samaritains de la sorte? Et pourquoi ca tombait sur elle alors que des milliers de vampires se nourrissaient d'humain ici et là ?
Toutes ces questions lui venaient à l'esprit mais sont regard, posé sur Saïl, était toujours aussi vide, comme si elle ne faisait qu'attendre que le loup ne brise le silence. Mais son attitude, de statue n'était qu'une facade et elle savait que son opposant n'était pas dupe. Elle l'observait toujours et se doutait de la joute mentale auquelle il s'adonnait. Elle savait que son impatience devait causé pas mal de soucis dans l'esprit du mi homme mi loup. Elle avait décelé pas mal d'émotion chez lui allant de l'énervement, voulant certainement passer à l'attaque, déduction qu'elle avait faite d'après le poux anormalement accéléré de la bête. De facon presque imperceptible elle s'était légèrement courbée, pliant les genoux pour être prette à la riposte ... aucune nuance de peur n'était apparu sur visage, ni de surprise d'ailleurs, elle s'était préparée à une confrontation.
Lorsque le ritme cardiaque du loup se fut calmé, elle reprit une posture plus droite, elle savait qu'il ne passerat pas à l'attaque et qu'il se triturait l'esprit afin de trouver une solution pacifique à la situation.

Cela arrangeait Mélusine qui pouvait se reconcentrer sur "son" humain à la fragrance irrisistible. Il s'était arrêté, reprenant son souffle à une centaines de metres de là. Il faudrait qu'elle lui fasse peur pour que son adrénaline ne remonte en fléche et donne cette saveur si exquise à son sang. Elle s'en était léchée ses fines levres, gouttant au passage à son propre sang, et essuyait le reste, sur son menton, d'un revers de main.
De temps à autre, on la voyait fermer les yeux et inspirer profondemment afin de s'impregner totalement de cette odeur si désirable. Lorsqu'elle était rassasié de facon olfactive, elle repenchait la tête vers son interlocuteur qui tardait à émettre une réponse. Celle ci par arriver mais le loup était hésitant ... il avait 2 solutions à proposer et Mélusine savait, dès le départ, qu'au moins l'une d'elles ne lui conviendrait pas.
N'esquissant pas un mouvement elle écoutait ces fameuses propositions et, effectivement l'une des solutions n'était pas envisageable, lui meme le savait et avait proposé la seconde option pour contenter tout le monde.

Un grognement, presque bestial, s'echappait de la fine bouche de la vampire ... celle ci n'en revenait pas, tout ce temps perdu pour un stupide mal entendu !! Mélusine n'avait tué par plaisir mais uniquement par nécessité, pour défendre sa propre vie, et aucune de ses proies n'avaient succombé aux blessures qu'elle avait infligé. Elle n'en revenait qu'il ai pu croire une telle chose.

- Espèce d'idiot !!

Un nouveau contraste saisissant s'opérait sur la jeune vampire. Elle était en colère, les point serrés, prette à frapper et son visage n'exprimait rien pas meme un sourcil froncé ...
Toujours perchée à quelques mètres de hauteur, elle enfonca son poing dans un mur bétonné pour évacuer un peu de sa frustration et éviter de redescendre pres du loup pour en venir aux mains.
Mais le désir de le défier était plus fort ... d'un bond elle se retrouva à terre, se posant sur le sol sans un bruit. Elle avancait lentement vers le loup, tête baissée et s'arrêtait tout pres de lui.
Elle prit une profonde inspiration et pointa son regard sur celui de son opposant. Une lueur de colère brillait dans son regard, premier signe apparaissant sur son visage depuis le début. Il en fallait beaucoup pour la mettre en colère et il y était parvenu.
Elle pointait sur lui un doigt accusateur, en direction de sa poitrine

- Ecoute moi bien !! Le jour ou je deviendrais une meurtrière, tu seras le premier à être au courant car tu seras ma premiere victime !!

Son doigt s'abattait sur le torse poilu de Saîl, suivant le ritme saccadé de son flot de parole

- Je n'ai jamais tué une proie, même losrque la soif me rendait folle ... Qui es tu pour me juger de la sorte ??

Comment avait il pu croire que Mélusine était une tueuse sans pitié? Il ne la connaissait pas et elle avait eu envie de le lui crier. Certes son manque d'expression, presque totale, pouvait la montrer comme une personne frode et sans pitié mais la premiere chose qu'elle avait apprit c'était de ne pas juger les gens sur leur apparance... Saïl en était la preuve vivante !! Un homme-loup de son envergure pouvait en effrayer plus d'un et pourtant, il était aussi doux qu'un agneau !!

Il allait devoir user de toute sa diplomatie pour éviter le conflit !! Par sa simple demande, qui ne cachait absolument rien de mal, il avait de tout de meme reussi à mettre la vampire hors d'elle ... elle détestait qu'on la prenne pour quelqu'un d'insensible et le loup venait de mettre les 2 pieds dans le plat. Jusque là, Mélusine s'était montrée raisonnable et avait évalué qu'il valait mieux éviter le combat. Elle était du genre à mesurer ces chances, ne se lancant jamais dans une combat perdu d'avance. Là, de part sa condition, elle estimait qu'elle serait en danger face à lui mais là, elle ne réfléchissait plus et était prette à en venir aux mains, sans la moindre hésitation si le loup n'avait de bons arguments pour l'apaiser ...
« Modifié: samedi 06 juin 2009, 13:18:55 par Mélusine »


Saïl Ursoë

Créature

Sacrebleu, elle qui s’était montrée jusqu’ici d’une impassibilité que n’aurait pas reniée un frigidaire, la voilà qui semblait subir ce qu’on appelait communément la goutte d’eau qui faisait déborder le vase à se mettre dans des états pareils, le grondement bestial qu’elle laissa échapper s’assimilant à celui d’un barrage sur le point de céder, et de fait, elle laissa son indignation s’échapper de ses lèvres en une insulte franche et clairement envoyée là où elle s’était auparavant contentée de s’afficher comme condescendante envers celui pour qui elle avait si peu d’estime qu’elle n’eût même pas paru le juger digne de se fatiguer à se mettre en colère. Aurait-il dû s’estimer heureux qu’elle fît enfin preuve d’émotions et prendre cela comme un signe de progression dans leurs débats qui auraient pu paraître stériles et dénués de tout intérêt, ou, au contraire, se dire qu’il avait commis là une grossière erreur en provoquant son ire pour une raison qui lui était encore inconnue ? Il n’y avait pas vraiment moyen de le dire, mais au moins, qu’elle ne se fût pas jetée sur lui toutes griffes dehors indiquait qu’il n’avait pas atteint le seuil critique de sa tolérance à l’énervement, et à tout prendre, cette vocifération était signe d’une évolution, même s’il restait à voir si c’était une évolution positive ou négative. Intéressant contraste à observer en tout cas que la puissance et la conviction avec lesquelles elle avait proféré son injure et la manière dont elle serrait les poings comme si elle avait voulu que l’homme-loup s’y trouvât afin de le réduire en miettes, comparés avec son visage qui subsistait dans un état de complète indifférence, donnant l’impression que la tête réfléchissait et ordonnait froidement au corps pour qu’il suivît les ordres donnés et réagît en conséquence.

Saïl avait vu parfois des cygnes flotter tranquillement à la surface de l’eau tels de gracieux vaisseaux à l’impénétrable tranquillité pour se ruer en hurlant leur cri terrible afin de déchaîner des coups de bec tout aussi terribles si jamais un intrus venait à les déranger ; et l’attitude de la morte-vivante haut perchée lui rappelait celle d’un de ces beaux palmipèdes qu’on aurait pu croire aussi impassibles que des moutons jusqu’à ce qu’ils se révélassent capables d’une férocité tout ce qu’il y avait de plus dangereuse si jamais on les titillait trop : la donzelle aux cheveux violets paraissait par son maintien même mettre en garde qu’il y avait des limites à ne pas franchir si on ne voulait pas la voir transformée en furie, et si curieux de nature que fût le scientifique, il n’avait guère envie de pousser l’expérimentation jusqu’à voir ce que cela pourrait donner. Honnêtement, il avait beau être lui-même capable de défoncer des murs à mains nues à la manière de son interlocutrice si jamais l’envie lui en prenait, ça ne voulait pas dire qu’il se sentait prêt à vérifier qui aurait été le meilleur pour défoncer une matière moins inerte, non seulement parce qu’il était résolument pacifiste et qu’il n’était de toute façon en rien sûr de remporter le combat, mais aussi parce qu’avoir du sang sur les mains, même celui d’une créature réputée sans âme (idée à laquelle il ne croyait de toute manière pas), lui était une éventualité si intolérable qu’il aurait préféré fuir que de lui porter un coup fatal. Malheureusement, au vu de la façon précipitée dont elle se mouvait, il semblait de plus en plus que la confrontation fût inévitable, et bien qu’il gardât les bras croisés comme jusqu’à présent afin de se montrer le moins hostile possible, il bandait ses muscles de manière à pouvoir réagir le plus promptement possible en cas d’attaque soudaine.

Pourtant, la seule attaque qui fut lancée fut une attaque verbale, d’une manière certes virulente, mais le fait était qu’elle n’en venait pas aux mains, constatation qui le remplissait d’espoir, l’altruiste scientifique voyant là une –probablement- dernière chance de rattraper la balle de la diplomatie au bond avant qu’elle ne se brisât dans le fracas de la lutte. De plus, comble du ravissement, elle affirmait ne jamais avoir causé le trépas de quelqu’un, et même si l’éventualité d’une menace de mort pesait directement sur sa tête lupine, il ne put s’empêcher d’en ressentir une joie qui se manifesta dans ses yeux écarquillés de stupeur à la pensée qu’il tenait là une moins mauvaise graine qu’il ne l’avait cru au début : elle aurait pu mentir, mais dans ses iris jusqu’ici inexpressifs de même que dans sa gestuelle, Saïl ne pouvait détecter rien d’hésitant ou de surfait qui l’aurait confondue ; seulement une colère en toute logique légitime si ce qu’elle prétendait était vrai. Ainsi donc, sa présence ne paraissait pas si nécessaire qu’il l’avait pu croire, mais pour autant, ça ne voulait pas dire qu’il pouvait s’esquiver aussi facilement, car la machine avait été lancée maintenant, et il devait assumer dûment les conséquences de la rage qu’il avait déclenchée chez la chasseuse ou payer le prix de son étourderie.
Paf, l’index pointu et froid comme une stalactite de glace se riva au sein du torse musculeux de l’homme-loup, le doigt frappant à répétition à bruits feutrés dans la mer de poils pectorale, ponctuant ses propos lapidaires qui se fermaient par une question appelant une réponse qui avait manifestement intérêt à être bien calibrée : elle lui tendait en quelque sorte une corde, et c’était à lui de voir de quelle manière il pourrait se servir de cette corde ; s’il en ferait un nœud de paix ou en nœud coulant de pendaison.

C’était donc le moment de jouer, et non pas de jouer au plus fin, mais à celui qui saurait trouver les mots les plus justes, les plus apaisants, les plus adéquats pour montrer à la vampire qu’il n’avait pas le moins du monde pensé à mal, qu’il avait agi avec les meilleures intentions du monde et qu’ils étaient au fond de la même branche : c’est bien connu, l’ennemi est avant tout celui qu’on ne comprend  pas, qu’on peut mettre à l’écart, ignorer et rejeter, aussi fallait-il qu’il les rapprochât dans leur conception des choses pour la mettre en confiance. Pour commencer, sans précipitation, non pas comme s’il avait voulu essuyer négligemment une poussière, mais à la façon d’un maquettiste plaçant avec la plus grande prudence la pièce d’un fragile édifice, il prit la main qui lui tambourinait dessus dans une de ses larges paluches, suffisamment étroitement pour qu’elle en ressentît la chaleur, mais pas au point de ne pas lui laisser la possibilité de la retirer sans effort si elle le voulait. Puis il se mit à parler, de cette voix grave, bien timbrée, qui se voulait sincère et assurée au possible sans pour autant se faire insupportablement catégorique ; la voix d’une personne qui savait faire la part des choses et différencier les travers des mérites ; la voix d’un médiateur en somme :

« Je ne suis qu’un homme-loup nommé Khral qui désire aider les personnes qu’il rencontre, quelles qu’elles soient. » Il avait prononcé ces paroles avec douceur, et cligna des yeux comme pour les ponctuer avant de passer à la suite de son plaidoyer. « Je ne pouvais pas savoir qui vous étiez : croyez moi, il existe des vampires qui tuent comme ça… » Fit-il en claquant des doigts. « … je vous le dis pour en avoir rencontré. Mais si vous me dites que vous n’êtes pas de ceux-là, je vous crois et je m’excuse sincèrement. »

Sur ce, il s’inclina devant elle, pour lui montrer qu’il regrettait d’avoir touché un point sensible, même si c’était parfaitement involontaire, mais aussi pour qu’elle vît qu’il croyait en elle : si elle voulait le frapper, maintenant était la meilleure opportunité étant donné qu’il ne pourrait très vraisemblablement pas esquiver dans une posture pareille. Il était conscient des risques qu’il encourrait, mais dans la vie, il fallait savoir faire preuve de don de soi si l’on voulait voir les choses avancer et, plutôt que de se contenter de mots, mettre en application ce que l’on revendiquait être son crédo.
« Modifié: lundi 29 juin 2009, 18:17:39 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Mélusine

Créature

Mélusine se tenait face au loup au moins 2 fois plus grand qu'elle et soutenait son regard sans ciller. Elle s'était laissée envahir par un sentiment de rage profond lorsqu'elle avait entendu le loup lui demander d'épargner l'humain qui devait lui servir de repas. Pour être exact, il ne l'avait pas traité d'assassine directement, elle l'avait interprété comme tel. A vrai dire, sa faculté d'analyse était perturbé par la soif qu'elle n'arrivait pratiquement plus à contenir. Elle en était presque arrivé à vouloir mordre Saïl ... Heureusement, ce genre d'extrémité était rare, elle prévoyait toujours de se nourrir en avance mais, bien sur, les imprévus se dressaient parfois sur son chemin. Mais cette fois ci, elle avait atteint des limites qu'elle n'avait encore jamais connu. Elle fermait de plus en plus les yeux, non pas pour humer la fragrance humaine mais pour essayer de se calmer. Elle savait l'homme-loup pacifique et venait de protester violemment contre l'idée reçue qu'elle était une vampire sanguinaire, elle devait donc se controler. Ce qu'elle réussit à faire tant bien que mal, un mur en avait déjà souffert et il n'était pas impossible que d'autres choses matérielles en subissent également les conséquences.

Pour son salut, l'homme qu'elle traquait avait, apparemment, trouvé un refuge sur, il s'était arrêté et son poux s'était apaisé. L'odeur de son sang était moins attirante du fait qu'il était plus calme et il devait surement se trouver dans un endroit isoler car les effluves étaient beaucoup moins fréquentes. Cela avait joué en faveur de la vampire qui en plus d'être assoifée était en rogne contre son opposant. Même si, quelques minutes auparavent, elle avait estimait qu’elle aurait du mal à venir à bout du loup elle savait avoir certains avantages en sa faveur. Son apparence frêle cachait une grande force mais ses plus grands atouts restaient la vitesse et l’agilité dû à sa petite stature et corpulence. La rage que lui avait inspiré le loup l’empêcherait de se contrôler si elle passait à l’action et il était presque sur que, dans cet état, elle ne laisserait pas grand-chose du loup. Autant elle pouvait être douce comme un agneau et pas agressive de manière naturelle, autant elle restait un vampire expérimenté qui avait, quand même, dû se battre pour survivre.

Malgré l’apparente hostilité de la vampire, Saïl ne bougeait pas et n’esquissait aucun signe d’énervement ou de perte de sang froid. Il restait de marbre alors que sa vie était en danger, à croire qu’il cotoyait souvent la mort !! A sa facon d’agir, ce n’était pas étonnant… il l’avait dit lui-même d’ailleurs, la mort il l’avait affronté plusieurs fois, ses rencontres vampiriques, son esclavage en témoignaient. Cela n’attendrissait pas Mélusine … chacun avait son lot de bonheur et de malheur, son quota d’épreuve à traverser et bien fou était celui qui pensait pouvoir sauver autrui. Une vie d’immortelle n’y suffirait pas …

Les paroles de l’homme-loup glissaient sur son opposante, celle-ci l’entendait mais ne l’écoutait pas, elle ne le pouvait plus, devant se concentrer exclusivement sur le contrôle d’elle-même. Elle ne voulait pas faire un geste qu’elle regretterait … une éternité à ruminer avait de quoi rendre fou. Voila pourquoi elle s’était promit très tot de ne pas oter la vie gratuitement, les valeurs morales inculquées par Azel la rendait faible sur cet aspect. Elle a apprit la valeur de la vie, bien qu’elle soit immortelle, et la prendre sans raison valable, elle en était incapable, elle savait qu’elle se maudirait jusqu’à la fin de ses jours.  Encore que là, elle avait des arguments pour expliquer son geste mais non, Saïl était pacifique, parfaitement inoffensif dans sa conception des choses, un samaritain, un héro de l’humanité … en d’autres mots, un idiot aveugle face à la réalité des choses.
En parlant d’idiotie, il les cumulait !! Voila qu’il s’inclinait devant la vampire à la limite de l’hystérie. Elle pensait de plus en plus qu’il était suicidaire, dans cette position, il était en totale soumission face à elle. Mais ce geste, eut pour effet de la réveiller, de l’assagir … Elle en eut une expression d’incrédulité bien encré sur le visage. Elle était étonnée mais il ne pouvait le voir, dommage ^^

Elle reprit une expression figée une fois la surprise passée pour laisser place à l’exaspération, une nouvelle fois. Elle restait silencieuse un moment, l’observa, essayent de comprendre comment un être aussi peu prudent pouvait être encore en vie … la diplomatie était une chose mais elle ne réglait pas tout face à certaines personnes … jusque là, il avait eu une chance folle, et elle voyait qu’il ne s’en rendait pas compte.
Un autre grognement s’échappa de la gorge de la vampire, en signe de dépit :

-   Tsss … décidemment tu m’intrigues loup … Quand cesseras tu de me tendre des batons pour te taper ?

Mélusine était toujours aussi déconcertante, elle avait retrouvé sa froideur et son ton parfaitement plat, calme, au intonations vide. Elle s’exprimait comme si elle se parlait à elle-même dans ses pensées, ses mots donnaient l’impression de flotter sur des nuages, une chose parfaitement  impossible à d’écrire tant sa voix avait quelque chose de surnaturelle. Son regarde vide se posait sur Saïl et elle éprouvait un sentiment étrange, qu’elle ne définissait pas pour le moment

-   J’ai dû mal à croire que tu puisses être encore vivant avec une telle attitude !! Ton blabla ne te sera pas toujours utile pour sauver ta peau … et puis, un héro mort, ca ne sert pas àà grand-chose !! Alors redresse toi

Le sentiment qu’elle éprouvait se rapprochait de l’inquiétude, elle avait peur… pour lui. Il disait tenir à la vie mais ses gestes contredisaient ses dires. Elle avait envie de le giffler tellement il lui paraissait stupide.
Mais elle n’avais plus le temps de s’en inquiéter d’avantage, elle devait se nourrir d’urgence. Même si elle avait reprit son impassibilité, à l’intérieur sa bouillonnait toujours …

-   On réglera ces détails plus tard, je vais avoir besoin de toi !! Suis moi et arrêtes moi si nécessaire, tu m’as fais attendre trop longtemps, je ne réponds plus de mes actes !! Restes en retrait le plus possible et face au vent que je ressente ta présence le moins possible

Malgré l’avertissement, elle montrait qu’elle gardait un minimum de lucidité mais s’il connaissait un tant soit peu les vampires, il savait que le pire pouvait se produire au moment ou les crocs de la vampire se planterait dans la chaire humaine.

Elle prit une profonde inspiration et se reconcentra sur son humain. Elle pouvait parler de prudence !! Elle tournait le dos une énième fois au loup, baissant complétement sa garde. Elle l’avait repéré et ne perdit pas une seconde, elle s’élanca avec une rapidité étonnante, même pour un vampire, Saïl allait devoir user de son flaire pour pouvoir la suivre. Celle-ci n’était plus guidé que par ses instincts, seule la fragrance humaine la dirrigeait, voilant tout le reste, elle ne percevait plus rien d’autre, pas même l’homme-loup.
La traque ne dura pas longtemps, l’humain de bougeait plus depuis un moment … il se trouvait dans un logement en hauteur… un balcon permit à la vampire d’atterrir face à une fenêtre fermée qu’il ouvrit sans difficulté et sans bruit. Sa proie guettait la porte d’entrée, totalement insconcient de ce qui se passait dans son dos. Mélusine put se glisser jusqu’à lui, le plaquer contre elle tout en posant une main délicatement douce sur sa bouche pour l’empêcher de crier. Le cœur de motel s’emballa recréant la montée d’adrénaline qu’espérait Mélusine. Cette sensation de panique redonnait au sang cette odeur irrisistible. Les yeux bleux de l’immortelle se fermèrent, elle inspira profondemment ce qui lui donna l’eau à la bouche. Elle fit incliner la tête de l’homme et laissa ses crocs affutés s’abattre sur la carotide… Un flot de sang chaud et délicieuse coulait dans la gorge de Mélusine qui sentait tous ses sens s’embaler, s’exalter. C’était presque un sentiment de jouissance après une aussi longue attente. Elle buvait comme une meurt de faim à demi consciente. Elle savait qu’elle  mettrait la vie de l’homme en danger, tant elle avait besoin d’une quatité de sang élevée. S’il s’évanouissait, s’en était terminait. Elle ne pouvait résister, l’humain était résistant et elle se délectait de son nectar rougeatre. Les forces abandonnaient sa proie, elle le senti perde pied et s’arrêta juste à temps, la léchant, laissant 2 traces nettes sur son coup, pas une goutte de sang ne s’en échappait.  Il s’écroula, le souffle court, le cœur battant lentement, mais il était vivant, il ne mourrait pas et elle n’avait pas eu besoin d’être interrompu par le loup qui n’était pas loin, elle le sentait, maintenant qu’elle avait retrouvait la pleine mesure de ses facultés.  L’humain avait perdu tout sentiment de peur, il était perdu, presque assomé et vidé de ses forces. Elle se penchait sur lui pour lui murmurer de se nourrir et de dormir et tout irait bien.

Elle quittait la pièce ainsi, se postant sur le balcon, le regard dirrigé vers le ciel, sa voix fendit l’air à l’attention de Saïl posté non loin :

-   Et maintenant ?



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