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Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

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Urgogot

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Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

samedi 18 juillet 2015, 19:11:43


La bicoque misérable semblait léviter dans les air tant la nacelle de bois sur laquelle elle tenait semblait usé par le temps et l'humidité permanente du marécage. Sinistre lieu enchevêtré dans une végétation sinueuse et tordue, surgissant d'une eau épaisse et trouble... Le courant était assez faible, laissant les barques accrochées au ponton se balancer docilement.
Le Old Marie, Une auberge plus proche d'un bar à pochtron perdu au milieu de nul part. Point d'arrêt pour les traqueurs de cette bien étrange forêt faite d'eau et de bois mort. De bien étrange créatures s'y cachaient, attirant l'appétit de bon nombre de braconnier, contrebandier ou chasseur qui exportaient ça vers d'autre horizon ou pour le service d'un magicien un peu fou. On attribuait à ses lieux une magie encore inconnu... C'était donc sans surprise qu'elle avait errer ici.
L'intérieur était aussi misérable que l'extérieur. Le plancher était à quelques mètres de cette eau croupie et puante, et de nombreuse latte venaient à manquer ou s'était brisé sous le poids d'une bagarre ou ronger par la moisissure.
Les tables étaient aussi bancale que les chaises grinçantes et les quelques bougies peinaient à éclairer la grand salle principale. Il y avait pourtant de nombreuse personne et l'endroit était assez grand, assez pour que la trentaine de personne présente n'en remplisse pas tout l'espace. Dans un coin, un vieille homme à la peau brulé jouait d'un petit et pathétique instrument à corde, laissant sa voix enraillée plomber cette atmosphère déjà lourde.

Le barman, un homme gros et assez haut, à la peau noir également, leva un sourcil broussailleux vers la porte qui s'ouvrait. Dans l'encadrement de celle ci, une grande silhouette encapuchonnée. Encore une gringo qui se la jouait mystérieux ? Pourquoi faire... ici les visages finissaient par tous se ressembler ! La même boue, la même sueur, la même crasse les avaient tous repeint.
L'homme s'avança calmement, sa démarche était discrète, distingué et assuré... Il marcha sans observer les lieux, comme un habitué. La table qu'il convoitait était pourtant déjà prise. Une splendide jeune femme à la chevelure de lionne était attablé nonchalamment. La crasse des lieux avaient déjà barbouillé son jolie minois et elle s'était attrapée quelques égratignures, sans doute une belle bagarre avec une végétation bien dense.
Devant elle un épais verre en terre cuite, contenant sans doute le seul alcool local buvable. Enfin "buvable" un eau de vie quasi pur qui arrachait la gueule et réchauffait l'âme comme on se plaisait à le dire.

- Notre bazar il vous défonce le foie et finira par vous rendre aveugle, mais au moins la noirceur des lieux consumera pas votre âme ma belle !

Lui avait on vivement assuré en cognant ce verre sur la table... on ne l'avait plus importuné depuis lors, sauf cette grande silhouette encapuchonnée. Elle s'installa sans se présenter ni même demander. Son visage était absent sous l'obscurité anormale de la capuche et la lumière semblait être absorber par une aura encore plus noir que la pénombre des lieux. La bouge sur la table s'étouffa, ne laissant qu'une faible lueur diffuse, interdisant toute possibilité de reconnaître l'hôte.
De large main ganté se posèrent ensuite sur le bois de la table et un courant d'air froid en contraste avec la moiteur de lieux donna la chair de poule à Céleste.

- J'aime à te voir en ce lieu... ta soif de connaissance n'aura pu te mener en meilleur endroit Céleste Trahan ! Et tu es si loin...

L'homme entreprit une chanson plus tonique, éclaircissant sa voix pour monter d'un ton. La silhouette se retourna lentement vers le chanteur avant de donner une petite impulsion de la main pour finir par se retourner vers son interlocutrice.
Dans son dos l'homme fut prit d'une soudaine crise de toux inarrêtable, au point de s'en étouffer, tomber par terre et se faire aider par le barman qui le conduisit sans doute dans sa chambre.

- Si loin d'en avoir percer le moindre mystère ! Tu penses connaître la mort, tu penses avoir dompter le temps et son influence sur le monde des hommes n'est ce pas ? Il aimerait très fortement que tu ouvres les yeux... et je suis ici pour t'y aider.
« Modifié: dimanche 19 juillet 2015, 02:59:03 par Arsl'ath Malk »

Céleste Trahan

Humain(e)

Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

Réponse 1 dimanche 26 juillet 2015, 16:52:56

Le voyage avait été éprouvant, mais la récompense avait été à la hauteur de ses attentes. Céleste ne regrettait pas des deux semaines de traque intensive, ni ces trois jours de combats magique. Elle était repartie épuisée, mais dotée d’une nouvelle force, accroissant encore son pouvoir déjà immense. La sorcière n’était pas une force à négliger, sur Terra. Immortelle, elle était la plus puissante magicienne des arts sombres. Elle connaissait les arcanes de la magie les plus secrètes, et pensait n’avoir plus rien à découvrir, si ce n’était de nouvelles sources de pouvoir.

Levant les yeux vers l’enseigne usée, dont quelques lettres étaient tombées et gisaient sur le plancher pourrissant, la sorcière vaudou soupira. Le Old Marie était un bouge qui en valait bien un autre. Et après un si long voyage, ce serait toujours mieux que de dormir dans cet environnement humide, dans ces bayous peu accueillants. Elle adorait ce paysage, mais elle devait en convenir : Il y avait plus confortable pour passer une nuit.

Elle franchit le seuil de ce qui portait encore le nom d’auberge, et sentit immédiatement les frissons magiques remonter le long de ses os, raidissant rapidement sa colonne vertébrale avant de s’éparpiller dans son corps comme une vague de chaleur. L’endroit l’accueillait comme il se devait, la reconnaissant comme une sorcière de très grande puissance. Elle laissa un sourire satisfait s’installer sur ses lèvres alors qu’elle traversait la salle, se rendant directement à une table libre en évitant de mettre le pied sur les lattes manquantes et ainsi de tomber. Elle tira sa chaise pour s’installer, appelant le barman d’un geste de la main, et lui commandant son breuvage le plus fort. C’était à vrai dire le seul qui soit buvable. Elle grimaça presque à la première gorgée, mais la seconde passa toute seule. Et bientôt, elle eut finit le verre, et en commanda un autre. La magie qui coulait dans ses veines atténuait l’impact de l’alcool sur son organisme, alors ce n’était pas quelque verre d’eau-de-vie qui allait la rendre pompette.

Elle en était à son troisième verre, hésitant toujours à commander quoi que ce soit à manger en ce lieu infâme, quand l’homme entra dans l’auberge. La sorcière lui tournait le dos, les yeux fixés sur cet homme qui ânonnait sa chanson de sa voix éraillée. Elle triturait, du bout du doigt, la bouteille d’alcool laissée à son intention, replaçant le bouchon sur le goulot pour ne pas risquer d’en renverser. Oh, elle ne risquait pas de salir un peu plus l’endroit. Mais elle tenait malgré tout à ne pas gaspiller ce qu’elle avait payé de quelques pièces sorties de sa poche. Ses prunelles évaluaient le verre en terre cuite qui était posé face à elle, se noyant dans le reflet du faible éclairage sur la surface ondulante de l’alcool.

Elle ne releva les yeux que lorsque cette silhouette prit place en face d’elle, sur sa table. Ses boucles brunes encadraient son visage à la perfection lorsqu’elle étudia attentivement l’inconnu. Elle ne laissait rien paraître sur ses traits, se contentant d’une observation peu discrète. Elle ne parvenait pas à voir ce qu’il cachait sous la capuche. Son visage était-il à ce point reconnaissable pour qu’il la garde ? Ou bien était-ce à ce point horrible pour effrayer les clients d’un pareil tripot ? Sa curiosité était piquée, mais à part le pétillement de ses prunelles sombres, rien en elle ne le laissait paraître.

Elle effleura d’un doigt distrait l’une des nombreuses éraflures de son visage qui commençaient déjà à guérir, vestiges d’un combat intense et haletant. La saleté en recouvrait la plupart, mais certaines étaient assez profondes pour se remarquer sur sa peau dorée, et pas tout à fait refermées. Le sang, sombre et brillant, suintaient encore sur celles-là. Des restes de peintures rituelles se mêlaient à la crasse, traces blanches mêlées aux traces brunes et rougeâtres.  Ses lèvres gonflées s’étirèrent en un rictus désinvolte alors qu’elle observait toujours son vis-à-vis. Elle ne se formalisa pas de l’atténuation notable de la lueur de la bougie, se contentant de s’adosser plus confortablement à son siège bancal. Elle tentait de lire dans l’esprit de cet inconnu, mais à sa grande surprise, elle se heurta à un mur. Elle ne parvenait pas à deviner quoi que ce soit de ce que cet individu pensait, sous sa sombre capuche. Troublée, bien que n’en laissant rien paraître, elle repoussa sa veste de cuir contre le dossier du siège, dévoilant ses bras nus et le bustier qui moulait ses formes féminines. Peu après, sa chair frissonna sous un courant d’air frais, froid, et la sorcière perdit à cet instant ce rictus désinvolte pour afficher une expression plus sérieuse, presque menaçante : On ne résistait pas à Céleste Trahan, elle ne le supportait pas.

L’homme parla enfin, et les épaules de la brune se raidirent imperceptiblement. Il la connaissait personnellement, pour l’appeler ainsi par son nom complet ? Elle eut beau fouiller dans sa mémoire, elle ne parvenait pas à savoir de qui il s’agissait. Mais c’était peut-être bien l’un des seuls inconvénients de l’immortalité. Ne plus se souvenir de certains détails. Elle nota d’ailleurs dans un coin de sa tête de trouver un sortilège pour conserver le moindre de ses souvenirs.

Le chanteur interrompit brièvement l’interlocuteur de la sorcière, reprenant une chanson plus énergique après la fin de la précédente. Elle ne s’en préoccupait pas, mais l’inconnu semblait le faire, lui. Ses billes d’ébènes suivirent le moindre de ses mouvements, avant de se fixer sur l’homme qui s’étouffait à présent derrière lui, toussant sans pouvoir reprendre sa respiration. Quel sort avait-il lancé pour que même elle n’en perçoive qu’un infime frémissement ? Elle était la sorcière vaudou la plus puissante à ce jour, et elle était incapable de ressentir plus que des traces de la magie de cet individu. Ce n’était pas normal. Elle ne sentait pas sa puissance. L’était-il plus qu’elle ? Son regard se fit caressant, comme elle étudiait la possibilité de lui voler son pouvoir. Mais il reprit alors la parole, et la sublime magicienne se reconcentra sur ce qu’il lui disait.

Un imperceptible frémissement, à la commissure de ses lèvres, révéla qu’elle n’aimait pas le contenu de son discours. Mais le reste de son être resta détendu, indolent. Ses doigts se refermèrent sur le verre, avalant la dernière gorgée de liqueur qui lui brûla la gorge de ses bienfaits, puis elle se resservit un verre, toujours sans un mot. Elle n’en proposa pas à son interlocuteur, à dessein. Entourant le gobelet de ses longs doigts fins, elle se rapprocha enfin de la table, s’y accoudant, et avança le buste comme pour espérer saisir ce qui se trouvait sous la capuche.

« Et qui est-il, pour se permettre ainsi de douter de mon pouvoir ? »

Sa voix s’était faite chaude, et caressante, mais elle n’en recelait pas moins de menace que lorsqu’elle utilisait un ton glacial. Au contraire, cette attitude féline pouvait également refléter une rage plus profonde, inextinguible, qui ne demandait qu’à faire couler le sang et la magie pour s’apaiser légèrement.

« Qui es-tu, toi, pour te croire ainsi supérieur à moi ? »

Elle attaquait, parce qu’elle ne supportait pas de se trouver démunie. Ses paroles révélaient mieux que toute son attitude l’incertitude qui la rongeait, l’ambition qui la dévorait. Elle voulait être la plus puissante. Elle ne supportait pas de n’être que seconde. Or, en cet instant, elle se sentait menacée par la puissance de cet individu qu’elle ne connaissait pas. Elle ne parvenait pas à le jauger, aussi il était sûrement plus puissant qu’elle. Elle doutait qu’un être de moindre force prenne le risque de venir ainsi la défier.

Se redressant, elle s’adossa à nouveau contre son siège branlant, sans quitter des yeux l’obscurité de la capuche qui lui faisait face.

« Explique-moi donc ce que tu comptes faire pour remédier à ce qui me manque, selon toi, souffla-t-elle finalement, portant le verre à ses lèvres. »

Une question, ou un ordre ? La sorcière vaudou avait volontairement laissé cet aspect dans le flou, pour jauger de la réaction de son interlocuteur. Elle reposa le gobelet après avoir bu une gorgée, et passa une main fine dans sa crinière d’ébène, s’accrochant à peine dans les lourdes boucles qui la composaient.

Urgogot

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Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

Réponse 2 lundi 27 juillet 2015, 05:11:48

L'air dans la pièce c'était lentement alourdi, se faisant plus humide et plus froid ! Les personnes s'y trouvant continuait de vaquer à leur occupation maintenant que l'incident du chanteur était terminé ! Le barman éleva la voix pour s'excuser auprès de sa clientèle, rappelant que le bruit de l'eau sous leur pied était parfois la plus agréable des mélodies ! Un homme enrobé rit bruyamment faisant grincer sa chaise qu'il balançait nerveusement... une jeune femme assise sur les genoux d'un homme vaillant, poussa un petit cri de surprise lorsque celui-ci glissa des mains baladeuses sous sa robe qui ressemblait plus à un chiffon mal lavé. Tous semblait loin de comprendre le danger cumulé des deux êtres de magie et nul ne se doutait de l'étendu de leur pouvoir. Là était la beauté de la chose, la bêtise de ceux qui ne savent pas et ne vivent pas assez longtemps pour savoir.

Pourtant, l'ambiance vira doucement, s'apaisant d'elle même. L'homme jusque la si bruyant cessa de gesticuler et de rire, posant à présent un regard vide sur la table qu'il occupait. La jeune femme restait immobile, ses bras enlacés autour de son amant qui ne bougeait plus non plus. Le barman continuait d'essuyer inlassablement le même verre depuis quelques longues minutes. Un homme avec un sceau d'eau trébucha tant sa démarche était lourde et il tomba face contre terre sans même chercher à se relever. Renversant par la même occasion l'eau qui s'écoula entre ce plancher de fortune... les bougies et autres lampes jusque la vacillante s'éteignirent toute en une fois.
Mais l'obscurité ne prit pas possession des lieux, bien au contraire, une forte lueur violente baigna la pièce de son aura inquiétante. Les yeux de l'ensemble des personnes présentes avaient prit cette teinte étrange, et nul ne semblait plus se soucier de ce qui se passait, comme envouté et plongé dans un état de léthargie. L'inconnu assit devant Céleste changea d'apparence, et la lumière oscillante laissant entre voir sa véritable apparence, un peu comme si l'illusion perdait de sa puissance. Un peu comme si on passait une lampe torche devant un voile de tissu assez fin, faisant ressortir l'image de celui qui se cachait derrière.

Des membranes noirâtres semblant inanimé comme les pattes d'une araignée lui sortait du dos... une armure finement faite recouvrait son corps et des runes étincelantes la parcourrait de toute part... De sa capuche, un unique œil de la même couleur que ceux des malheureux envoutés, brillait de mille feu. Il était posé sur la sorcière et la scrutait avec une intensité perturbante, et l’œil s'agrandissait sans cesse comme pour se rapprocher d'elle.
L'illusion avait disparu, laissant le loisir à son interlocutrice de l'observer tel qu'il était ! Il frappa doucement sur la table, une, deux et trois fois avant qu'il reprenne sa première apparence. Redevenant l'homme enveloppé sous une manteau noir à capuchon... La pièce était redevenu chaleureuse et accueillante et chacun semblait ne rien avoir remarquer. La jeune femme était toujours là à minauder sous les caresses de son amant... l'homme continuait de se balancer sur sa chaise et le barman servait une table. Un peu comme si ce bref instant n'avait pas sa place dans cette espace temps.

Présage espérait avoir perturber la sorcière, assez pour piquer sa curiosité... son intérêt devait être plus qu'à son comble, sinon sa tâche se ferait plus ardu. Le service qu'elle exiger son maître était conséquent, mais la récompense aussi.

- Mon maître dispose d'un pouvoir sans limite, cultivé par des millénaires d’existence ! Et il est prêt à accroître le tiens...

Non sans une large compensation mais il ne fallait pas le dire, pas dans l'immédiat ! Ce n'était pas ainsi que les démons pactisait. Il passa sa main au dessus de la table, et une flamme violente apparu sans brûler le bois. A la réaction d'un client qui passait à leur côté, ils devaient être les seuls à la voir. La flamme se mit à danser, prenant l’apparence d'une tour surnaturelle... Faite dans un style surréaliste que la sorcière n'aurait jamais pu concevoir. La bâtisse trônait fièrement sur ce qui semblait être une île flottante... planant dans un espace qui paraissait infini. Une série d'éclaire noir l'entourait et frappait les murs de la tour qui semblait se tordre de douleur.
Le démon ricana à la vue de son petit tour de passe passe.

- Voici Gral-Salath. Hors de l'espace et du temps... ce lieu n'est pas accessible à ceux de ton espèce, à dire vrai, même mon maître ne peut y accéder ! Et pourtant il y convoite un objet de grande puissance. Mais le maître des lieux, traite à sa cause, lui en a refusé le droit.
Sa magie est puissante et les tentatives de mon maître se son soldé par des échecs... aussi, dans un intérêt commun, il requiert ton aide... en échange d'un savoir et d'une puissance que tu n'imagines même pas...


La flamme se mit soudainement à s'agiter et la tour se changea peu à peu en un immense œil. Il s'agitait en tout sens, comme si il cherchait à observer quelqu'un ! Présage semblait sans inquiéter car il chercha à résorber la flamme de ses deux mains. L’œil s'agita d'avantage et un cri strident se fit entendre... mais visiblement uniquement par eux car personne d'autre ne réagit.
Le démon grogna légèrement, un grognement sombre et inhumain qui fit trembler la table. Il luttait contre une puissance extérieur qui envahie soudainement la pièce. Un troisième être magique aurait pu être avec eux mais il n'en fut rien... c'était plutôt comme si quelqu'un cherchait à interagir avec eux depuis cette simple illusion.
Présage parvient tant bien que mal à éteindre la flamme, mais son souffle c'était accéléré au point d'en avoir le souffle coupé.

- Il semblerait qu'il est sur ses gardes... nous l’appellerons simplement le traître car son nom n'as pas d'écho dans ta langue. Je ne le pensais pas capable de desceller jusqu'à la plus faible de mes illusions... il me sent, il me cherche. Je ne peux m'approcher ni même parler de lui sans qu'il ne le ressente. C'est pour cela que mon maître à penser à toi.

Il marqua une courte pause avant de croiser les mains.

- Tu es puissante... tu es intelligente et avec notre magie il te sera aisé de pénétrer en ce lieu pour récupérer ce qui appartient à mon maître. Laisse moi te montrer...

Il se leva doucement. Les cliquetis de son armure à peine audible. Sa démarchait était assuré comme à son arrivé... il ne se retourna pas vers la sorcière, persuadé qu'elle le talonnait lui et ses mystères.
Elle venait d'assister à un duel entre deux puissances bien au dessus d'elle, il était quasi certain qu'elle ne se ferait presque pas prier.
Présage fini par sortir du Old Marie pour se tenir droit comme un I sur le ponton, observant l'eau trouble s'étendant devant eux... Il pointa du doigt quelque chose et souffla ces quelques mots.

- Observe ce que nous somme prêt à t'offrir...

Céleste Trahan

Humain(e)

Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

Réponse 3 mardi 28 juillet 2015, 19:51:14

L’atmosphère, joyeuse, changea imperceptiblement autour d’eux. Céleste le ressentit clairement, comme une gifle, alors que des picotements martelaient sa chair tendre. Mais elle garda son expression arrogante, consciente que c’était son compagnon qui était à l’origine de ce pouvoir qui se déployait. Par mesure de précaution, elle prépara ses boucliers métaphysiques, mais elle n’en eut aucun besoin.

Alors que la salle semblait s’être figée, ou du moins vidée de toute étincelle d’intelligence en dehors de la sorcière et de l’homme à capuche, elle n’avait d’yeux que pour son interlocuteur. Cet étranger, cet inconnu, qui l’avait abordée avec tant de familiarité. Bientôt, la pièce se retrouva plongée dans l’obscurité. Ou plutôt non, pas l’obscurité. La pièce semblait emplie d’une lueur étrange alors même que les bougies s’étaient éteintes. La brune devait admettre être curieuse de voir ce que lui réservait l’inconnu. Et le moins qu’elle pouvait affirmer, c’est qu’elle n’était pas déçue.

Ses prunelles d’obsidienne étudiaient l’homme face à elle. Quoique… En était-ce seulement un ? C’était un mâle, mais il n’était pas humain. Malgré l’illusion dont il avait usé précédemment. Fascinée, la brune pencha un peu le buste en avant, détaillant l’apparence réelle de l’homme encapuchonnée. Ses yeux ne manquèrent aucun détail, et finirent par accrocher cet unique œil qu’il avait, avant que le temps ne reprenne son cours normal. De nouveau, la pièce était éclairée par les bougies. Le brouhaha léger de la taverne reprit, et la sorcière se pencha plus en avant, s’accoudant sur la table branlante. Il l’intriguait. Il avait fait plus qu’attiser sa curiosité, à présent. Céleste était toute ouïe, et se fit plus attentive que jamais pour la suite des évènements, enregistrant le moindre détail de la conversation, et de ce qu’il lui présentait, de peur de louper une information essentielle.

Elle en oublia la taverne autour d’eux, ses prunelles concentrée sur la flamme qui apparut, prenant l’apparence d’une tour. La luminosité de l’illusion se reflétait dans ses yeux alors même qu’ils étaient les seuls à pouvoir la voir. Elle avait laissé tomber le masque de l’arrogance, et il pouvait à présent voir l’ambition dévorante qui la tenaillait. Une mission comme celle qu’il lui proposait de l’effrayait pas. Elle réussirait. Elle le devait. Alors même qu’il semblait avoir des difficulté à faire disparaître l’illusion, témoignant ainsi de la force de ce traître dont il parlait, elle ne ressentait aucune peur. Juste un calme souverain, qui précédait la tempête. Elle donnerait tout ce qu’elle pouvait afin d’obtenir une récompense à la hauteur de ses ambitions.

Elle rejeta sa chaise en arrière comme il se levait, faisant tomber l’objet bancal sans même s’en soucier. Son esprit était entièrement tourné vers cette mission qui venait de lui tomber entre les griffes. Elle en oubliait sa fatigue. A grandes enjambées, inconsciente pour une fois de la fascination des hommes pour son déhanché naturel, l’immortelle suivit l’étranger de sa démarche chaloupée. Elle repoussa les boucles brunes dans son dos, dégageant son visage aux traits délicatement ciselés. Son teint doré chatoyait presque avec les lueurs hésitantes des bougies, et bientôt, elle se retrouva aux côtés de l’être encapuchonné.

Son regard suivit le geste qu’il esquissa, impatiente de découvrir ce qu’elle allait gagner en triomphant de la mission qui lui était à présent incombée. Mais elle ne perdait pas de vue ses nombreuses questions, et commença par la première qui s’imposait.

« Qui es-tu donc ?

Elle n’avait plus d’animosité. Sa voix avait retrouvé sa chaleur habituelle. Le timbre rauque et sensuel qui la caractérisait. Ses lèvres gonflées s’étirèrent en un sourire impatient, révélant ses dents blanches et parfaitement alignées.

« Qui est ton maître, si puissant ? »

Urgogot

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Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

Réponse 4 mercredi 29 juillet 2015, 07:57:58

L'eau, aussi loin qu'elle berçait le regard, était recouverte d'une légère brume ! Comme si cette dernière commençait doucement à bouillir mais sans s'agiter d'aucune façon ! L'air devient anormalement sec malgré la nature des lieux et un souffle chaud balaya les deux protagonistes se tenant sur le ponton ! Plus un bruit ne vient troubler leur observation et le silence devient si lourd, que les bruits qu'on percevait soudainement au loin était comme un réconfort.
Le son emplissant progressivement les lieux n'avaient aucune description possible, et Céleste n'aurait pu le comparer à quelques choses qu'elle connaissait de sa vie de mortelle. Présage frappa dans ses mains, comme satisfait par ce qu'il se passait. Il tourna sa tête vers la sorcière et lui murmura de fermer les yeux, tout en passant sa main devant son visage, effleurant la peau de la jeune femme. Elle put constater un froid mordant la saisir de frisson. La créature voilé sous une illusion ne devait rien avoir d'humain à en jugé par la température de son corps... mais pour l'heure, c'était ce qui se tramait qui devait intéressé Céleste. Un éclair de lumière surpuissant inonda les lieux. Si bien que malgré la main cachant le regard de la sorcière, elle fut quelques temps aveuglée et sonnée. Mais l'effet s'estompa rapidement et une créature flottait dans les airs devant elle et Présage !
Un cheval à l'apparence majestueuse, d'ôté d'une crinière faite de flamme et de magie.

Le sorcier s'inclina, la tête bien basse, tandis que l'étalon les observait d'un regard à vous glacer le sang. Il incita Céleste à en faire de même, et tous deux restèrent quelques seconde avant que le cheval ne secoue la tête. Ils se redressèrent et Présage s'adressa à cette créature irréelle.

- Nassmak, haut démon des plaines infernales ! Je te remercie d'avoir répondu à l'appel de ton maître... Voici Céleste Trahan, ton nouvel hôte. Puisse ta magie la transporter où elle le désirera, et que la volonté d'Arsl'ath Malk, démon de la terreur soit faite.

Nassmak montra son approbation en poussant un hennissement distordu qui fit écho de façon inquiétante. Ce fut à son tour de s'incliner, pliant ses pattes avant pour incliner sa tête bien bas. Présage en profita, se tournant vers la sorcière et lui murmurant quelques instructions !

- Voici Nassmak, seigneur fugitif et dompteur de l'espace... son regard et sa course n'ont ni frontière ni limite ! Il peut se mouvoir entre les monde et à travers le temps. Tu seras lié à lui désormais, si tu acceptes d'accomplir la volonté de mon maître Arsl'ath Malk, démon de la fureur et de la sauvagerie !

Présage attrapa la main de la féline sorcière et l'invita avec grâce et galanterie vers le cheval toujours incliné ! D'une main assuré il posa sa main sur les hanches de Céleste et l'aida à s'installer sur le dos du cheval qui se redressa subitement. Les flammes de sa crinière dansaient doucement, glissant sur la peau doré de la jeune femme. Mais nul brûlure, nul sensation désagréable. En contact avec la peau de l'animal leur esprit fusionnèrent. Elle pouvait voir et entendre par le biais de Nassmak, et même si elle ne comprenait pas la vision distordu de la créature, elle pouvait aisément se faire comprendre de lui et lui le pouvait en retour. Il la bombarda donc de question, lui demandant si elle lui serait fidèle, parlant de course éternelle sur le cours du temps et de sa propre déchéance. Abordant ensuite des réflexions plus personnelles, lui expliquant qu'il savait comment finira sa vie, qu'il pourrait l'y emmener et l'aider à modifier cela... Son esprit fou et au dessus de la compréhension humaine s'emballait et donna un mal de crâne à la sorcière peu habitué à partager ses pensées avec un démon de cette nature.
Présage le comprit et intervient donc. Il passa une main devant le regard de l'animal qui se calma.

- Elle n'est pas prête ! Fais preuve de patience, vous devez vous dompter l'un l'autre...

Le sorcier observa ensuite Céleste et s'inclina à nouveau devant la créature.

- N'écoute pas tout ce qu'il dit... son dernière hôte c'est perdu dans le temps pour toujours, à la recherche de vision que Nassmak lui fit entrevoir ! Il est un peu joueur, mais son pouvoir est on ne peut plus sérieux, et il ne faut le prendre à la légère. Le comprends tu ? A présent, il va te guider vers la tour de ce traître. Nassmak est insaisissable. Si tu te débrouilles bien, tu pourras entrer et sortir de son domaine sans qu'il s'en rende compte.
L'objet que mon maître cherche te sera révéler au moment où tu le trouveras...


Présage passa sa main ganté sur la crinière du cheval avant de lui donner quelques petites tapes amicales. Le cheval recula de quelques pas par la suite, lévitant dans les airs à quelque mètres de l'eau...

- Ah oui... une dernière chose ! Nassmak garde précieusement le secret de ses déplacements... aussi je te conseil de fermer les yeux lorsque vous vous déplacerez où que tu l'invoqueras, à moins que tu veuilles chercher à traverser le monde de non sens qu'il côtoie et probablement devenir aveugle par la même occasion.

Il ricana, d'un rire sombre et rauque faisant écho à son tour dans l'immensité du marais qui ne semblait être réservé qu'à eux.

- Et quant à moi... Je suis Présage, l'omniscient ! Pour te servir ma belle Céleste...
« Modifié: vendredi 11 septembre 2015, 06:53:58 par Arsl'ath Malk »

Céleste Trahan

Humain(e)

Re : Un sale air de blue [Pv : Céleste Trahan]

Réponse 5 vendredi 06 novembre 2015, 20:34:13

Les yeux rivés vers les eaux saumâtres, la sorcière attendait avec une impatience grandissante. Elle fixait la brume qui s’élevait doucement, et frissonna sous la vague de chaleur qui les balaya soudain. Le silence se fit presque totalement autour d’eux. Plus de clapotis, plus de bruit de moustique. Même l’air ne faisait aucun bruit. Les seules activités sonores provenaient de lieux encore plus lointains, éclipsant ainsi ceux du Old Marie qu’elle n’entendait plus. Puis, des sons ténus se firent entendre, s’amplifiant de plus en plus. Une cacophonie que Céleste n’était pas en mesure de comprendre. Elle doutait même que ses oreilles puissent l’écouter sans dommages sans limite de temps. Mais à voir la posture de l’inconnu à ses côtés, ce devait être bon signe. Elle haussa finalement les épaules, et reporta son regard sur les eaux saturées de brume. La luminosité s’intensifia, à tel point que Céleste commençait à plisser les yeux. Son compagnon encapuchonné veilla à sa sécurité, masquant ses paupières pour ne pas qu’elle se grille la rétine. Le contact de sa peau contre la sienne fit frissonner la métisse, la chair de poule faisant se dresser les poils sur ses bras. Il était si froid…

Elle n’eut cependant pas le temps de s’appesantir sur cette sensation étrange qu’un rai de lumière vive, intense, l’aveugla momentanément malgré la main que son compagnon avait posé devant ses yeux pour la protéger. Légèrement désarçonnée, Céleste récupéra assez vite cependant. Son interlocuteur ôta sa main, et elle put admirer la créature apparue devant eux. Un magnifique étalon, irradiant une magie très puissante. Fascinée, la sorcière allait faire un pas en avant quand un geste de l’inconnu l’incita à s’incliner à son tour, comme il le faisait. Elle baissa donc la tête et inclina le buste en avant, jusqu’à ce que le cheval s’ébroue. Comme son compagnon se redressait, la sorcière en fit autant, et fixa ses prunelles d’ébènes sur la majestueuse créature qui se tenait face à eux. Nassmak était apparemment son nom, et étant donné le pouvoir qu’il dégageait, c’était un être puissant et dangereux. Tout ce qui plaisait à l’immortelle. Elle esquissa un sourire en coin, écoutant sagement les paroles de l’homme à capuche. Elle nota par ailleurs l’utilisation du nom d’Arsl’ath Malk, et le rangea soigneusement dans un coin de son esprit. Un démon dans ses contacts pouvait s’avérer être une très bonne chose si l’on savait comment en tirer bénéfice. Ce qui, évidemment, était en plein dans ses cordes.

Quand l’homme, ou le démon selon les récentes avancées de l’histoire, se tourna vers elle, il put trouver la sorcière qui se mordillait la lèvre avec convoitise. Elle avait le regard satisfait d’une chatte en observant Nassmak, mais elle consentit à le détourner vers son compagnon quand l’animal démoniaque s’inclina à son tour.

C’est sans aucune hésitation qu’elle accepta la main de l’homme à capuche, et qu’elle le laissa l’aider à chevaucher la splendide monture toujours inclinée. A peine fut-elle installée que ce dernier se redressa, et elle s’agrippa avec fermeté à la crinière de flamme de l’animal. Elle se sentit comme… Liée. Elle ne ressentait pas de brûlures alors que les flammes semblaient pourtant vivaces. C’était plutôt comme si, tant qu’elle était sur le dos de Nassmak, ces dernières la protégeaient, l’assimilaient. La sorcière rejeta la tête en arrière alors que son esprit s’ouvrait à celui du Seigneur Fugitif, et inversement. Elle partageait les visions de la créature, sans toutefois les comprendre forcément. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors qu’il la questionnait, qu’il lui délivrait un flot ininterrompu d’information. Elle était résistante, Céleste, mais même elle ne pouvait supporter autant, et tout d’un coup. Elle sentit son sang, chaud, couler d’une de ses narines, mais elle s’enivrait de la puissance de l’animal. Elle pourrait mourir juste pour ressentir cette sensation merveilleuse et douloureuse à la fois. Les doigts crispés sur la crinière enflammée, elle était comblée.

Son compagnon interrompit cependant tout cela, et même si la sorcière en ressentit une légère déception, elle lui en sut gré. Elle savait que son corps ne pouvait en supporter autant à la fois, qu’il lui faudrait s’y habituer. Elle posa son regard, encore troublé, sur l’homme à capuche, et esquissa un sourire sincère. D’une main leste, elle essuya le sang qui avait coulé de son nez, étalant probablement la substance sur son visage. Mais cela importait peu. Elle avait déjà nombre de bleus et d’entailles plus ou moins guéries. Sans compter la crasse du voyage…

Hochant la tête face aux dernières recommandations de cet inconnu, elle sourit plus largement. Avec un clin d’œil malicieux, elle le remercia chaleureusement, et promit d’accomplir la mission avec célérité et efficacité.

« A bientôt, Présage l’Omniscient. »

Un hochement de tête plus tard, et elle s’adressa à Nassmak, autant mentalement que verbalement, utilisant l’une des nombreuses références cinématographique qu’elle avait acquises venant de la Terre et de ceux qui en avaient foulé le sol.

« Hue, Cannabis, lança-t-elle avec un grand sourire. »

Et Nassmak obtempéra. Elle ferma soigneusement les yeux, s’agrippant avec confiance à l’animal tandis qu’il se déplaçait. Elle lui avait demandé de l’amener au plus près de l’homme qu’elle devait trouver, et de la prise qu’elle devait ramener.

Le trajet fut court, mais il sembla durer longtemps pour la sorcière. Tant de magie, tant de pouvoir… La puissance que dégageait Nassmak était enivrante, et Céleste devait lutter pour ne pas se laisser tenter à ouvrir les yeux. L’animal communiquait avec elle, passant d’un sujet à un autre sans transition, et l’esprit de la brunette était envahie de paroles qui se chevauchaient, qui se télescopaient, d’images qui tentaient de s’imposer à elle. Grisante sensation, mais dangereuse.

La créature lui fit par contre clairement comprendre lorsqu’ils furent arrivés. Ouvrant de nouveau les yeux, la sorcière sourit, et le remercia. Autant mentalement que physiquement, alors que ses mains flattaient l’encolure de Nassmak. Elle glissa souplement de sa monture puissante, et fit quelques pas. Elle ignorait ce qu’elle cherchait, mais son moyen de transport le savait, et une image s’imposa à elle, éclipsant toutes celles qui flottaient dans son esprit.

A présent, elle s’éloigna du cheval, aussi silencieusement qu’à l’accoutumée. Elle pénétra dans la tour inquiétante, franchissant les défenses magique aussi aisément que s’il s’était agi d’un fil tendu devant elle. Elle avait un instinct pour ce genre de chose, et cet instinct lui avait servi un nombre incalculable de fois. Visualisant l’objet de sa venue, elle se laissa guider par la voix de Nassmak qui lui indiquait le lieu de sa présence.

Une fois, elle faillit tomber sur le traître. Elle l’entendait marmonner, repérant plusieurs fois le nom de Présage et d’Arsl’ath Malk. Elle hésita à le supprimer. Mais plusieurs arguments vinrent s’opposer à ce projet. Elle ignorait absolument tout des capacités de cet homme, et elle avait déjà une cible. Elle s’esquiva alors discrètement, et poursuivit son avancée. Elle esquiva plusieurs autres pièges de pouvoir, dont un de justesse. Mais elle ne se fit pas repérer par le traître paranoïaque, et elle se trouva enfin face à son but.

Avec minutie et délicatesse, Céleste laissa sa magie se répandre autour du trésor, masquant aussi bien ses traces que celles qu’elle pourrait laisser. Elle réduisit son fardeau à la taille d’une aiguille, et le glissa dans un carré de tissu protégé avant de le mettre dans son décolleté. Satisfaite, la brune se permit de laisser un petit souvenir au traître, bardant la pièce de pièges indétectables avant de s’esquiver.

Elle ne tarda pas à rejoindre Nassmak. Pourtant, lui qui était resté à l’extérieur de la tour, renâcla quand elle s’approcha. Le temps s’écoulait apparemment différemment à l’intérieur des murs torturés. Elle pensait n’y avoir été que quelques heures, et pourtant, cela faisait plusieurs jours que l’animal l’attendait. Elle le flatta, le remerciant d’avoir attendu, avant de grimper agilement sur son dos avec toute l’expérience conférée par de nombreuses heures de chevauchée.

Elle ressentit une soudaine fatigue, quand ils quittèrent Gral-Salath. Comme si ses nerfs lâchaient soudain. Comme si elle avait été plus que tendue durant sa mission. Elle s’endormit comme une masse, juchée sur la silhouette imposante de Nassmak, fermement agrippée à lui. Elle lui faisait confiance pour la mener à bon port. Par ailleurs, elle était aussi rassurée quant à son trésor, bien à l’abri dans son décolleté. Elle ne se réveilla même pas quand sa monture arriva à destination, l’épuisement lié à la magie et à la tension de sa mission l’ayant plongée dans un lourd sommeil, peuplé des visions de Nassmak, de ses questions perpétuelles et de ses rêves.


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