Retour aux sources [libre]

Anaé ragea contre elle-même en comprenant l'erreur qu'elle venait de faire : elle était allée trop vite, trop passionnément, et Rin n'avait pas supporté la pression du choix, même si ce choix n'avait pas vraiment lieu d'être. Peu importait, au final, car Rin craqua et se mit à pleurer. Devançant sa volonté, Tessia se leva et alla se mettre à l'écart. Anaé s'accroupit, sans un regard sur sa position indécente, et se pencha sur Rin, recroquevillée.


"Rin, je suis désolée... Viens, nous allons discuter dans la chambre, nous serons plus à l'aise qu'ici par terre. Tu viens ?"

Elle lui tendit la main. De la cuisine, Tessia regarda l'étrange métamorphose d'Anaé, qui de dominatrice fière venait de redevenir la lycéenne gentille et craquante qu'elle avait rencontrée allongée dans le parc. Rin leva les yeux, les rabaissa, mais décida de se lever seule. Anaé accepta et la guida jusqu'à la chambre de Tessia et s'assit sur le lit, en faisant signe à Rin de s'asseoir à côté d'elle. Celle-ci attendit un peu que ses nerfs se calment, puis s'assit. Un moment de silence s'imposa, mais Anaé préféra le briser vite avant qu'il ne piétine tout ce qu'elle avait créé.

"Tu es au lycée avec moi, je crois, Rin, n'est-ce pas ? Je t'ai repérée, on suit les cours de chimie ensemble, avec l'autre bigleux de professeur Orochima. Je crois même qu tu fais partie de ceux qui se sont amusés à changer les étiquettes de ses sacro-saints flacons, je me trompe ?"

Rin la regarda, un léger sourire aux lèvres, et hocha vaguement la tête.

"Alors, merci pour la "soirée mousse" de mardi dernier !"

Elles éclatèrent de rire. En effet, suite à l'échange des étiquettes, le professeur Orochima avait créé une réaction de produits chimiques telle que la salle entière s'était retrouvée noyée sous une vague de mousse chatoyante, déchaînant la classe, obligeant le proviseur à débarquer dans la salle et à passer un savon au professeur de chimie, transformé en bonhomme de bulles ! Un beau moment dans la vie du lycée ! Et un bon moyen pour faire retomber la pression. Anaé se renversa en arrière, profitant de la largeur du lit.


"Tu sais, Rin, je suis du même âge que toi, et j'apprends moi aussi."

Anaé posa sa main sur celle de Rin, toujours assise à côté d'elle. Elle sentit cette main se tendre légèrement, puis se calmer. Peu de temps après, Rin s'allongea aussi, toujours sans regarder Anaé. Elles contemplèrent le plafond sans un bruit, mais sans se lâcher la main.

"Aujourd'hui, c'est la première fois que j'essaye d'être...la maîtresse de quelqu'un... Je ne sais pas encore très bien...comment on fait... Tu veux bien m'aider ?"

Il n'y eut que le silence, mais Rin réfléchissait à la question, sinon, elle aurait déjà rejeté sa main. Anaé serra ses doigts et les monta à son visage pour embrasser sa main, et entendit Rin soupirer d'aise. Puis, elle chuchota :

"Lèche mon sexe, Rin."

Rin se laissa entraîner par Anaé. Elle avait pleuré et cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Du moins pas comme ça.

Elle suivit la lycéenne dans la chambre de Tessia et se laissa convaincre de s'asseoir à côté d'elle dans le lit de son institutrice, notant au passage que les draps étaient déjà tachés et les couvertures en désordre, preuve s'il en fallait qu'il y avait déjà eu une activité intense récemment dans la pièce.

Mais de toute façon Rin était elle-même dans des vêtements humides de cyprine, alors s'asseoir sur le lit de sa maîtresse ne lui causait pas plus de problèmes que ça.

"Tu es au lycée avec moi, je crois, Rin, n'est-ce pas ? Je t'ai repérée, on suit les cours de chimie ensemble, avec l'autre bigleux de professeur Orochima. Je crois même qu tu fais partie de ceux qui se sont amusés à changer les étiquettes de ses sacro-saints flacons, je me trompe ?"

Rin hocha la tête, se demandant où Anaé voulait en venir.

"Alors, merci pour la "soirée mousse" de mardi dernier !"

La première surprise passée, Rin finit par éclater de rire à ce souvenir. Mon Dieu ce qu'elles avaient rit sa sœur et elle ce jours-là !

Alors qu'elle essayait de calmer son rire, Anaé se renversa en arrière sur le lit, geste qui attira la curiosité de Rin.

"Tu sais, Rin, je suis du même âge que toi, et j'apprends moi aussi."

La lycéenne hocha la tête, signifiant qu'elle avait bien entendu ce que lui disait Anaé. Elle sentit ensuite la main de la jeune fille se poser sur la sienne. Elle réprima au dernier moment un réflexe de se retirer et essaya de se détendre. Un nouveau silence s'installa pendant lequel Rin préféra regarder ailleurs que vers Anaé et ses sous-vêtements sexy empruntés à sa maîtresse. Elle se laissa aller à son tour sur le lit, fixant le plafond en silence.

"Aujourd'hui, c'est la première fois que j'essaye d'être...la maîtresse de quelqu'un... Je ne sais pas encore très bien...comment on fait... Tu veux bien m'aider ?" Finit par demander Anaé.

Rin fronça les sourcils, perplexe. De ce qu'elle comprenait, elle était la Senpai d'Anaé, mais pas exactement dans le bon rôle. Alors lui demander de l'aide lui semblait un peu saugrenu.

Puis elle senti qu'Anaé soulevait sa main pour délicatement l'embrasser. Rin laissa échapper un soupir appréciateur. Mais se figea soudain en entendant la demande d'Anaé.

"Lèche mon sexe, Rin."

- Ha non ! Laissa éclater Rin en retirant sa main de celle d'Anaé pour se redresser.

Elle se mit à genoux sur le lit et se tourna vers la jeune fille qui y était toujours allongée, l'air interdite.

- C'est quoi que tu as pas compris dans "je te connais pas" ? Demanda Rin d'une voix grinçante. C'est pas parce qu'on a fait chimie ensemble et qu'on a embullé la salle que ça te donne le droit de me demander de te lécher le minou ! Alors oui, j'ai fait bien pire avec maîtresse Tessia. Mais elle, elle peut m'ordonner de me pencher en avant et d'écarter les cuisses ! Tu sais pourquoi ? Parce que je lui fais confiance ! Parce que je sais qu'elle ne me fera pas de mal... Ou du moins, pas de mal dans le mauvais sens du terme, corrigea-t-elle en rougissant.

Elle s'interrompit ensuite le temps de rassembler ses pensées puis reprit d'une voix plus calme.

- La domination, c'est pas juste un truc pour s'envoyer en l'air de manière bien perverse. C'est avant tout une relation entre deux personnes. Ça se base sur la confiance et le respect mutuel. Je ne te donne pas une carte blanche pour assouvir toutes tes pulsions sur mon corps, j'ai mes limites aussi. Il y a des choses que je n'accepte pas de faire et que Sakura fait par exemple. Mais le plus important c'est la confiance et le respect dans cette histoire ! Tu peux pas juste débarquer et partir du principe que puisque tu as soumis ma maîtresse, ce que j'aimerais bien savoir comment tu t'y es prise d'ailleurs, que je vais te faire confiance et te respecter pour autant. Bon, pour le respect, il y a celui de base entre toutes personnes qui ne se connaissent pas, mais la confiance n'est pas acquise à la base ! Alors si tu veux que je te lèche quoi que ce soit, il va d'abords falloir que je te fasse confiance. Et pour qu'il y ait confiance il faut que ce soit mutuel ! Voilà ce que je peux t'apprendre. Après pour t'enseigner les relations côté dominante, navrée mais il faudra que tu les demandes à maîtresse Tessia.

Rin termina son monologue, laissant un petit moment s'écouler pour qu'Anaé puisse bien tout ingérer. Puis elle saisit les boutons de sa chemise et commença à les défaire.

- Je vais faire le premier pas, expliqua-t-elle en ouvrant son vêtement pour s'en débarrasser. Je vais te faire confiance pour me regarder toute nue. Et j'insiste sur "regarder" ! Avec les yeux, hein ! Pas autre chose ! Les jeux avec les ordres c'est en suspend. Si tu arrives à mériter ma confiance, tu pourra me demander de passer la journée attachée dans ton lit pour te lécher si tu veux, mais pas avant !

Rin se débarrassa de sa chemise, puis de sa culottes, ses bas et son soutiens-gorge suivant dans la foulée. Elle finit entièrement nue dans le lit au bout de quelques minutes. À genoux, les bras le long du corps, sa fine toison pubienne bien visible entre ses cuisses écartées. Elle avait les joues toutes rouges et n'en menait plus très large, mais elle avait fait le premier pas. Elle donnait une chance à Anaé. Si elle tentait de lui faire quoi que ce soit qu'elle n’ait pas accepté au préalable, il y avait de fortes chances qu'elle se rhabille et s'en aille en claquant la porte derrière elle.

- Bon voilà... Maintenant le principe c'est "un pour un". Tu peux me demander de prendre des poses ou de répondre à des questions, mais rien de sexuel pour le moment. Et à chaque fois que tu demandes un truc, je peux t'en demander un aussi...

Anaé comprit trop tard qu'elle était allée trop loin, mais elle n'était pas du genre à abandonner. S'il fallait en passer par là, elle subirait les interrogations de Rin, mais elle la charmerait, tôt ou tard. Une volonté d'acier s'était emparée d'elle, et Anaé sentait couver en elle une force sensuelle et sexuelle dont elle ne savait pas la provenance, mais qui s'éveillait à chaque succès sur Rin. Sans le savoir, à l'intérieur d'elle, dans un quasi-sommeil, Selena s'agitait, en proie à des cauchemars : son véhicule avait muté sous la conjonction de ses pouvoirs, des sceaux de l'exorciste et des afflux de puissance de Tessia. Une énergie se développait en Anaé, une puissance si positive qu'elle brûlait les pensées de Selena. Et elle comprit l'origine de ses propres sentiments à l'égard d'Anaé : cette petite dégageait un pouvoir d'amour si puissant qu'elle pourrait en affecter bientôt tout le monde. Dans son quasi-coma, Selena sourit tristement...

Rin se déshabilla, ou du moins, finit de se déshabiller. Elle jeta sa chemise, puis ses bas, son soutien-gorge et sa culotte, trempée. Même si elle rougissait, elle n'avait pas tenté de dissimuler le moindre de ses atouts délicieux, et Anaé fut presque jalouse de sa fierté.

"Tu as raison, soyons franches. Je te veux, alors, je vais jouer à ton jeu."

Anaé se leva à son tour et fit glisser sa jupette, puis dézippa son body qui tomba au sol. Elle se fit violence pour ne pas dissimuler les filets de plaisir qui la relièrent un instant au body, son sexe encore vibrant des caresses appuyées de Tessia. Mais elle trouva un plaisir particulier à voir les yeux de Rin briller en la regardant. Tout n'était pas perdu. Elle s'installa sur le lit, d'une manière discrètement sexy, et entreprit de capter le regard de Rin.

"Tu m'avais déjà remarquée, au lycée ?"

- De vue, un peu... Admit Rin d'une voix gênée. Nous ne sommes dans la même classe que pour la chimie et tu es dans le club de natation alors que je suis dans celui de gymnastique... J'ai surtout entendu parler de toi par des amies...  Et surtout des commentaires sur le fait que tu attirait plus les regards qu'elles... Rosit-elle en détournant les yeux.

Elle devait bien admettre qu'Anaé avait un physique plus qu'attirant pour son âge. Maintenant qu'elle la voyait nue, elle aurait été de celles qui l'auraient catégorisé dans "corps à se damner".

Mais bon, elle-même véhiculait l'image d'une fille gentille, mais frigide et impossible à approcher sur le plan sexuel. Et pour cause, tous ignoraient qu'en secret elle venait assouvir ses fantasmes entre les mains expertes de son institutrice.

- Comment tu as rencontré ma maîtresse ? Demanda Rin à son tour.


Dans la cuisine, Tessia ne faisait pas que du thé. Elle réfléchissait à ce qu'elle avait vu. Elle avait senti le vaisseau de Selena user de la magie de cette dernière, et donc par définition, de sa vie.

Pas étonnant qu'elle soit toujours si faible si son hôtesse peut piquer dans ses pouvoirs.

Mais la succube y voyait clairement un danger.  Autant Selena avait été un danger pour son hôtesse tant que celle-ci subissait les crises de débauche de la jeune fille, autant semblait-il qu'en touchant aux sceau de l'exorciste, Tessia avait peut-être fait une boulette et modifié la balance. Mais elle n'était pas spécialiste en la matière. Fort heureusement, elle connaissait un jeune homme qui en savait un rayon à ce sujet.

Tout en faisant son thé, elle activa les glyphes de l'appartement pour convoquer un petit diablotin ailé, un messager des enfers.

- Rends-toi sur Terra, au pic des tréfonds, lui commanda-t-elle d'un regard qui ne souffrait pas la contradiction. Trouve Elias Heany Birne et dit-lui que je réclame aujourd'hui sa dette.

Le petit diablotin s'inclina et disparut dans un craquement sec. Tessia reprit ses préparatifs de thé. Il faudrait un petit moment pour que le diablotin trouve son destinataire. Et Elias pourrait mettre encore un plus long moment à venir.

Après tout, on ne déplace pas un maître nécromancien, docteur en magie et biologie comme ça.

Anaé frissonnait de plaisir en sentant le regard de Rin courir sur son corps nu. Cela l'excitait d'être l'objet d'admiration et de désirs, et elle sentait presque les envies de Rin grignoter peu à peu ses résistances. Après tout, la méthode douce fonctionnait peut-être mieux.


"J'ai rencontré Tessia dans le parc. Elle m'a caressée, elle m'a...emmenée jusqu'ici...je ne sais pas trop comment, je n'ai qu'un trou noir... Et quand je me suis réveillée, nous étions ici, dans son lit, à nous toucher..."

Anaé caressa les doigts de Rin. Elles étaient maintenant allongées sur le côté, face à face, et elles osaient se regarder sans défiance.


"Tu sais, Rin, tu peux me toucher, si tu veux... sans le moindre sous-entendu sexuel, je veux dire..."

Et pourtant, Anaé désirait être sexuellement touchée. Et elle se doutait que Rin aussi. Elle était venue ici pour le sexe, et Anaé se doutait qu'elle sentirait très vite le besoin d'assouvir des fantasmes avec la seule personne présente dans la chambre : Anaé. Il fallait juste de la patience, de la délicatesse...

"Tu as l'air d'aimer les filles... Tu avais déjà eu des expériences avant Tessia ?"

Anaé jouait à glisser ses doigts sur la main de Rin, à remonter doucement son bras du bout des doigts et à la faire frissonner sous la caresse légère et apparemment innocente.

- Non pas du tout, répondit Rin en frissonnant légèrement au contact de la main d'Anaé. je suis bien sortie avec un garçon pendant quelques mois, mais j'avais trop peur d'aller plus loin, alors on s'est séparé. Maîtresse Tessia... Disons qu'elle s'est glissée dans mon intimité presque avant de se glisser dans ma vie... Mais "presque", précisa Rin en rougissant.

L'invitation d'Anaé lui trottant en tête, Rin leva délicatement une main qu'elle posa sur la hanche d'Anaé avant de caresser son flanc doucement.

- Tu dis que tu ne te souviens pas mais que vous étiez occupée à vous toucher. Mais alors comment tu l'a soumise ?

Les caresses de Rin étaient douces et Anaé retint discrètement ses frissons. Rin se laissait peu à peu aller, et c'était un bon signe. Elle laissait désormais son regard libre de courir sur le corps sensuel d'Anaé et laissait les yeux d'Anaé vagabonder sur le sien. Anaé s'aperçut que ses tétons étaient tendus par les frissons, et que ceux de Rin n'étaient pas mieux.

"Je ne saurai pas te dire. Elle m'a dit qu'elle avait eu tant de plaisir qu'elle m'était dévouée, et je lui ai donné des ordres aussitôt, qu'elle a exécuté avec soumission, sans la moindre question. Je l'ai fait se masturber devant moi et elle s'est fait jouir contre ma jambe sous mes ordres."

La main d'Anaé grimpa plus haut sur le bras de Rin et la pointe de son petit doigt se mit à effleurer discrètement l'arrondi de la poitrine de Rin à chaque passage.

"Tu te caresses souvent ?"

L'intimité de leur dialogue l'excitait, et elle espérait qu'il en était de même pour Rin...

Rin réfléchit à la réponse d'Anaé en fronçant les sourcils. Ça ne lui sembalit pas normal comme schéma de soumission... À moins que sa maîtresse n'ai été d'humeur taquine. Elle se souvenait d'une fois où son institutrice avait insisté pour qu'elles échangent les rôles. Malheureusement, Rin s'était trouvée tellement empruntée à être celle qui fessait plutôt que l'inverse qu'elle n'était pas convaincue d'avoir été à la hauteur.

Elle senti également le contact furtif du doigt d'Anaé contre sa poitrine et frissonna légèrement, sans pourtant se retirer. Simplement se caresser mutuellement, doucement, tendrement, ça ne la dérangeait pas.

Si en plus il y avait des question intimes au menu, ça rendait la chose un peu plus piquante dans son esprit.

- Oui... Admit-elle en rosissant. À peu près une fois tous les deux ou trois jours... Parfois moins quand ma sœur est libre pour quelques câlins...

Sakura... De l'extérieur il n'y avait rien qui permettait de dire qu'elles étaient jumelles, et pour cause, elles étaient ce qu'on appelle communément des "faux jumeaux". Les "vrais" jumeaux étaient un embryon qui au cours de son développement s'était scindé en deux pour donner naissances à deux personnes au code génétique identique et presque toujours à l'apparence rigoureusement semblable. Les "faux" jumeaux étaient simplement deux ovules qui avaient été fécondés en même temps, comme cela pouvait arriver parfois.

C'était le cas de Sakura et Rin. Sakura avait les cheveux violets et courts là où ceux de Rin étaient bruns et long, déjà rien que ce détail suffisait à les différencier. Rin avait les yeux bleus, Sakura avait les yeux lilas. Rin était un peu plus grande que sa soeur et Sakura se vengeait en ayant une plus grosse poitrine que Rin, etc...

Mais les deux sœurs adoraient les câlins, ce encore plus depuis qu'elles avaient vaincu leur pudeur pour se faire du bien ensemble. Depuis, elle étaient devenue encore plus complices qu'auparavant.

Et quelque part, Rin trouvait qu'Anaé lui rappelait un peu sa sœur... Du moins, quand elle n'essayait pas de lui donner des ordres.

Elle modifia un peu le trajet de ses caresses pour pouvoir câliner les fesses de son interlocutrice tout en parlant.

- Et toi ? Tu as déjà... Enfin... Soumis des gens... Avant ma maîtresse ?

Une fois de plus, Rin mentionnait sa soeur, et à ses frissons, il y avait un réel attachement entre elles, un attachement qui plaisait à Anaé pour sa perversité, mais aussi par le fait qu'elle pourrait l'utiliser. Peu à peu, de la tendresse s'était glissée dans le regard de la soumise rebelle. Mais elle restait intriguée par la position qu'avait acquis Anaé, et même Anaé en était troublée : tout cela était arrivé si vite...


"Non, je n'ai jamais soumis des gens... Je suis jalouse de toi, Rin. J'aurais voulu avoir une relation avec ma soeur, si j'en avais eu une..."

Rin lui caressait les fesses. Anaé se dandina un peu pour se rapprocher d'elle, toujours face à face allongées sur le lit, et leurs cuisses se frôlaient. Elle aussi se mit à caresser les fesses de son interlocutrice, et toutes les deux se concentrèrent sur le chemin de leurs doigts sur la croupe de l'autre.


"J'aurais voulu la caresser chaque nuit dans mon lit..."

Les fesses de Rin étaient rondes et chaudes.


"...prendre ma douche avec elle en me frottant contre son corps..."

Leurs peaux étaient hérissées de désir.


"...la retrouver dans les toilettes de l'école pour l'embrasser et la toucher..."

Leurs souffles se firent plus courts.

"...la surprendre à la fin des cours pour l'entraîner dans un coin, pour lui chuchoter combien elle m'aurait manquée..."

Leurs regards ne se quittaient plus, leurs lèvres se frôlaient, sèches mais désireuses. Leurs cuisses en étaient presque à s'entremêler...

"Je ne te donnerai pas d'ordre, mais j'aimerais que tu m'embrasses, Rin..."

Rin but les paroles d'Anaé en rougissant de manière plus appuyée, mais au fond, elle était plutôt contente. Il était très rare que les gens voient sa relation incestueuse avec sa sœur jumelle comme une bonne chose. Elle se demandait d'ailleurs souvent pourquoi. Elle avait elle-même très longtemps refoulé son envie d'être plus proche de celle-ci et Sakura avait fait de même alors que plus jeunes, elle dormaient souvent l'une dans le lit de l'autre pour se rassurer. Que par la suite elles se soient éloignée leur avait semblé naturel et il avait fallu l'intervention de leur institutrice pour les rapprocher comme dans les premiers temps de leur enfance. Maintenant, Rin était plus heureuse que jamais avec sa sœur et les câlins ainsi que les caresses n'étaient au fond qu'un plus bien agréable.

D'ailleurs en parlant de câlins, la lycéenne remarqua que ceux d'Anaé se faisaient plus insistants, tout autant qu'elle s'était rapprochée d'elle.

Elle senti les doigts de la jeune fille lui caresser les fesses pendant qu'elle énumérait les choses qu'elle aurait voulu faire si elle-même avait eu une sœur. Et elle trouva toutes ses envies... Délicieusement vicieuses mais aussi terriblement romantique.

Puis, alors que leurs jambes s'emmêlaient, Anaé fit enfin quelque chose que Rin pouvait apprécier.

Elle demanda.

- Si ce n'est pas un ordre alors... Gloussa Rin avec un sourire entendu avant de délicatement poser ses lèvres sur celles d'Anaé.

Elle les embrassa délicatement, passant doucement sa langue sur celle-ci, les goûtant, les retenant doucement entre ses dents pour les laisser filer ensuite. Anaé lui libéra rapidement l'accès à sa bouche et à sa langue, mais Rin se déroba avec un petit rire enfantin.

- Tu sais... Si tu veux une sœur, je suis sure que si tu demandes gentiment à Maîtresse Tessia, elle t'en donnera une... Lui dit Rin, laisant sans le vouloir échapper une info pour le moins incongrue.

Puis, sans laisser trop de temps à Anaé pour réfléchir, elle la prit dans ses bras et la fit tendrement basculer sur elle.

- Ok... J'accepte de voir ce que tu vaux comme maîtresse... Lui souffla-t-elle en rosissant, un très beau sourire lui barrant la figure. Tu... Vous avez une heure pour me convaincre... Maîtresse Anaé...

Une heure, Rin lui accordait une heure. Bientôt, elle supplierait Anaé pour que le supplice dure davantage, et sûrement pour que sa soeur participe. Il fallait qu'Anaé excelle ! Elle allait mettre les bouchées double, mais pas avant d'avoir goûter aux baisers de Rin. Elle lui ouvrit la bouche et lécha sa langue, puis s'empara de ses poignets. Comme elle s'en doutait, Tessia disposait d'un bon attirail pour immobiliser ses soumises, et les bras de Rin se retrouvèrent sanglés aux montants du lit. Puis ce fut le tour de ses jambes, et Anaé se leva, complètement nu, pour s'emparer d'une grande plume qu'elle avait vue dans l'armoire de Tessia. C'était une véritable caverne d'Ali Baba !

La plume commença à faire son office. Anaé la laissa courir subtilement sur les bras entravés de Rin, puis son torse, et Anaé s'amusa de voir ses tétons se tendre. Plus Rin manifestait ses réactions, plus Anaé insistait avec le plume, jusqu'à ce que ses tétons soient de vrais monticules de chair tendus. Alors, Anaé les emboucha et les mordilla, et Rin gémit.

"J'aime voir tes tétons tendus... Je vais m'arranger pour qu'ils le restent."

En un instant, elle trouva deux pinces à linge et les clipsa sur les tétons en érection, et Rin eut du mal à réprimer ses petits cris, mélange de douleur et d'un plaisir masochiste bienvenu. Mais Anaé ne pouvait la laisser se focaliser sur ses seins en émoi. La plume vint se glisser entre ses cuisses, et lentement, vint caresser son sexe...

"Mais qu'est-ce que tu es luisante, Rin ! Je suis sûre que Sakura a le visage trempé lorsqu'elle te lèche, et que tu adores ça ! Parce que tu es une vicieuse, Rin, n'est-ce pas ? Dis-moi que tu es une vicieuse..."

Rin se laissa faire comme elle l'avait promit. Elle regarda Anaé l'immobiliser à l'aide des menottes de cuir rigides reliées au lit par des chaînes, jaugeant sa manière de l'attacher. Elle n'avait pas l'air d'avoir l'habitude, mais au moins ne commit-elle pas l'erreur de ne pas serrer assez les menottes.

Ainsi attachée Rin était à la merci de sa camarade de classe. Elle se fit la réflexion que peut-être cela rassurait Anaé de la restreindre. Il existait bien des manières de soumettre les gens et toutes ne passaient de loin pas par l'utilisation de moyens de restriction. Elle avait fait des jeux avec sa maîtresse où elle n'avait pas eu le moindre lien sur sa peau et pourtant s'était sentie prise au piège de manière bien plus franche que si elle avait été couverte de chaînes des pieds à la tête.

Par contre quand Anaé revint avec une longue plume rouge, la figure de Rin se décomposa. Et pour cause, Rin était effroyablement chatouilleuse.

- Heu... Maîtresse Anaé je ne pense pas quhIIIII ! HI ! HI ! HI ! STOP ! PITIÉ MAÎTRESSE ! HI ! HI ! HOU ! HOU ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! Cria Rin, riant à perdre haleine, ses yeux embués de larmes dès les premiers attouchements de la plume sur son corps.

Comme Anaé continuait ses attouchement sur son buste, Rin se mit à se tortiller et à ruer dans ses liens pour tenter de se dégager de l'emprise maudite de la plume. Elle hurla de rire dans la chambre, suppliant entre deux éclats pour que le cauchemar s'arrête malgré que son corps réagisse très favorablement à l'excitation et que ses tétons pointent comme s'ils cherchaient à décoller de ses seins.

Quand Anaé pris ses seins dans sa bouche pour les mordiller, Ceux-ci étaient déjà si sensibles, que Rin poussa de longs gémissements entre rire, douleur et plaisir.

"J'aime voir tes tétons tendus... Je vais m'arranger pour qu'ils le restent." Déclara Anaé en reposant finalement la plume, laissant finalement la pauvre Rin reprendre son souffle.

Après l'enfer des chatouilles, les pinces à linge qui se refermèrent sur ses tétons dressés furent presque un soulagement pour la pauvre lycéenne à bout de souffle. Elle gémit doucement en sentant les morceaux de bois mordre sa chair et laissa sa tête reposer sur le lit, les yeux clos, concentrée sur son cœur qui battait furieusement à ses tempes.

Mais quand ele senti à nouveau la plume revenir vers elle et son entrejambe, elle la releva d'un coup complètement paniquée.

- Ana... Maîtresse, pitié ! Plus de chatouilles ! Je n'en peux plus !

"Mais qu'est-ce que tu es luisante, Rin ! Je suis sûre que Sakura a le visage trempé lorsqu'elle te lèche, et que tu adores ça ! Parce que tu es une vicieuse, Rin, n'est-ce pas ? Dis-moi que tu es une vicieuse..."

- Oui maîtresse ! Vous avez raison, je suis une vicieuse ! Approuva vigoureusement Rin. Je vous en supplies ! plus de chatouilles maîtresse Anaé !

Anaé ne s'était pas attendue à ce que Rin soit aussi chatouilleuse. Mais après tout, si elle préférait la manière plus ferme... Lorsqu'elle retira la plume, elle vit que, malgré les rires nerveux, le sexe de Rin avait réagi très positivement et luisait délicieusement. Anaé se retint de le dévorer et se contenta de sortir quelques nouveaux jouets et activa notamment un gros sextoy vibrant. Mais au lieu de l'appliquer sur le corps de Rin, elle le posa sur les draps, de façon à ce que ses énergiques vibrations frôlent le sexe humide de la soumise. Celle-ci recommença à se tortiller et à rire nerveusement, mais cela lui passa vite. Quelques secondes plus tard, elle se dandinait, tirant sur ses liens, pour coller son sexe contre la surface vibrante. Ce plaisir refusé était exquis pour Anaé, et dès lors que Rin tirait trop fort, elle envoyait une pichenette sur une des pinces à linge, figeant Rin dans un petit cri.

"Tu en as envie, Rin ?"

Le visage de la soumise s'était empourpré de désir, son souffle était court, et Anaé passa un doigt malicieux sur le sexe de Rin, insistant doucement sur son clitoris, et porta le doigt à sa bouche.


"Je te veux brûlante, bouillante, pour le feu d'artifice final..."

Elle l'enjamba et lui offrir une pleine vue sur son sexe. Anaé aussi devait être luisante, mais Rin aurait trop de respect pour le lui faire remarquer.

"Si tu lèches bien, tu seras récompensée en bonne soumise..."

Rin regarda la plume s'éloigner d'elle avec soulagement, poussant un soupir qui trahissait ses pensées mieux que tous les aveux du monde. Ensuite elle vit la jeune brune revenir avec un gros gode vibrant, l'un de ceux avec lesquels Tessia jouait si facilement avec elle. Un de ceux qui l'avait déjà faite jouir des dizaines de fois et son sourire nerveux se transforma en un sourire d'anticipation.

Elle sentit les vibration de l'appareil quand maîtresse Anaé le posa entre ses cuisses largement écartées par les liens. Cependant, même si elle en sentait les soubresaut, celui-ci ne la touchait pas. Elle se demanda pendant quelques secondes pourquoi avoir posé un sextoy allumé entre ses jambes sans s'en servir contre elle.

Mais il lui faisait tellement envie... Elle se souvenait si bien de la sensation de l'avoir sur elle. En elle... Rien que le souvenir la fit humidifier copieusement son intimité et la frustra à un point difficile à décrire. Elle tenta de tirer sur ses liens pour tenter de rapprocher ses lèvres intimes de l'objet de ses désirs, mais une pichenette sur son téton l'arrêta tandis qu'elle poussait un cri de surprise et de douleur mêlé.

"Tu en as envie, Rin ?" Lui demanda maîtresse Anaé.

La jeune lycéenne brune hocha la tête en rosissant. L'instant d'après elle la rejetait en arrière, gémissant langoureusement en sentant un doigt de maîtresse Anaé glisser sur son intimité avant de venir titiller son clitoris déjà bien gonflé de désir.

"Je te veux brûlante, bouillante, pour le feu d'artifice final..." Lui souffla sa maîtresse en portant le doigt qu'elle venait d'humidifier à sa bouche pour le goûter.

Rin sentait son envie de la jeune fille monter de plus en plus. Elle retrouvait progressivement les sensations qu'elle avait jusque-là assimilées uniquement à maîtresse Tessia. Elle sourit tendrement à Anaé tandis que celle-ci venait doucement s'asseoir sur son buste et lui présenter son sexe luisant de désir.

"Si tu lèches bien, tu seras récompensée en bonne soumise..."

- Hooo... Oui maîtresse Anaé... répondit langoureusement Rin, le regard hypnotisé par la vulve de sa nouvelle maîtresse à l'essai.

Elle ferma les yeux et sortit sa langue pour commencer son travail. Et quel travail ! Elle n'avait pas été entraînée par une succube pour rien. Rin était experte dans ce domaine où elle s'exerçait depuis bientôt un an à raison de parfois plusieurs séances par jour et rarement moins de quatre fois par semaine au minimum. Elle connaissais désormais par cœur tous les points sensibles qu'il pouvait y avoir dans un sexe féminin et les titilla avec sa langue l'un après l'autre, n'en oubliant aucun, donnant à Anaé un exemple de ce qui pouvait se faire de mieux en matière de cunnilingus. Ses attentions linguales ouvrirent en grand les vannes de l'excitation de sa maîtresse par ses coups de langue agiles et une expertise dans la variation de rythme des attouchements oraux sur la surface à exciter. Elle continua à faire monter le plaisir et le désir de maîtresse Anaé en flèche, n'ayant reçut aucune instruction de se retenir.

Anaé se serait assise sur une dizaines de langues ayant pour seul but de la faire jouir le plus vite possible que le résultat aurait été le même que ce que lui faisait subir Rin en ce moment.

Anaé n'en revenait pas. Elle devait se concentrer pour éviter de jouir trop vite, mais Rin était une véritable diablesse lorsqu'il s'agissait de lécher ! Anaé savait qu'elle mouillait déjà abondamment, mais là, Rin savait la transformer en un véritable ruisseau de cyprine. Il fallait pourtant qu'elle tienne, qu'elle ne manifeste rien... Elle tendit les mains vers les affaires de Rin et en tira sa culotte trempée. S'il le fallait, Anaé se bâillonnerai elle-même pour ne pas manifester à Rin son plaisir intense. Elle vit également le sac de Rin et sourit pour elle-même : voilà qui allait être pervers à souhait ! Elle y plongea la main et en sortit deux objets durs : le premier, qu'elle mit de côté, et le second, qui devait être un petit cadeau de Tessia : un godemiché long, fin et métallique, qu'elle avança vers le deuxième orifice de Rin. Au début, le bassin de Rin fit des embardées, mais Anaé continua à avancer les deux sextoys jusqu'à les coller ensemble à l'entrée des deux orifices. Rin se mit à haleter, rendant son travail plus difficile. Mais Anaé était loin de lui en vouloir, elle en profita pour s'éviter de décoller trop vite...


"Tu es une excellente lécheuse, Rin... Ta soeur doit connaître des orgasmes fabuleux !"

Avant même qu'elle ne réponde, les deux sextoys entrèrent en Rin, dont le corps s'arqua violemment. Elle était déjà presque à sa limite lorsque Anaé les avait collé à son entrecuisse, elle était maintenant en complète hystérie. Des gouttes de cyprines giclaient déjà sur les draps ou glissaient le long de sa raie pour lubrifier le passage vers son anus. Rin allait jouir, et Anaé savait que de l'entendre déclencherait l'orgasme en elle. En tâtonnant, elle ramassa l'autre objet et l'alluma. Le portable de Rin. Elle trouva rapidement le numéro de sa soeur, Sakura et s'assit davantage sur le haut du visage de Rin, qui ne pouvait plus rien voir, mais pouvait gémir.

"Tu aimerais que Sakura soit là, pour jouir avec toi ? Que ce soit elle qui se glisse en toi ?"

Tout à son délire, Rin commença à geindre plus fort, sa langue perdant son agilité au profit de la sauvagerie. Entre deux halètements, elle gémit "Sakura" tandis qu'Anaé entendait une petite voix décrocher le téléphone en demandant qui était à l'appareil. Anaé eut juste le temps de ramasser la culotte de Rin et de l'enfoncer dans sa bouche, laissant à la soumise le pouvoir de hurler tout son saoul. Et ce fut le cas : Rin se mit à hurler le nom de Sakura en jouissant, son plaisir devenu particulièrement sonore, sa cyprine giclant sur les draps, son corps se tordant de bonheur. Anaé jouit directement sur elle, faisant couler sur son visage son propre plaisir. Après un instant, Anaé recracha la culotte, prit le portable et, profitant de l'inconscience momentanée de Rin, murmura ces seuls mots : "Viens chez ta maîtresse, Rin t'attend".