Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Cette fois où rêve et réalité n'ont fait qu'un [PV: Flavia Whiteleaf]

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Vaelh

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Même si cela ne faisait que quelques mois que Vaelh goûtait aux plaisirs de l'incarnation -tout en subissant les déplaisirs qui s'y rapportaient-, l'immense gourmand qu'il était avait déjà éprouvé nombre des délices du monde des mortels. Quant à l'écrasante majorité de ces récréations, le bel Incube les avait souvent vécu sous le signe d'une divine luxure, dévorant ses bienheureuses victimes en toute fin tandis qu'il ne restait d'elles que des épaves de chair secouées de vibrations animales. Mais, et c'était bien plus rare, Vaelh s'octroyait des instants de contemplations. Il y avait deux conditions avant de pouvoir se livrer à de telles méditations : parvenir à calmer sa Soif intarissable, et dénicher un coin de paradis ou nul l'aurait l'audace de venir l'importuner. Evidemment, la première des deux conditions était la plus difficile à respecter ; mais, disais-je, il y avait tout de même de rares épisodes pendant lesquels Vaelh y parvenait. Ça ne durait jamais longtemps, mais il prenait sur lui. Comme lors de cette dernière semaine.

*
**

Au premier jour, quelque chose était apparue dans les plaines, à l'orée d'une forêt si vaste qu'elle semblait être un monde à elle seule. A même l'herbe tendre et sauvage, la réalité avait éclaté en une longue blessure pourpre qui, plutôt que de laisser suinter quelque humeur surnaturelle, avait sagement déposé une grande silhouette. Lorsque cette dernière avait daigné accorder à la gravité le droit le plus élémentaire de l'attirer à terre, la brèche s'était refermée aussi silencieusement qu'elle ne s'était ouverte, non sans laisser derrière elle un nuage de fumée chromée qui avait ondulé dans les airs comme une danseuse transit de désir, avant de s'estomper complètement.
Lorsque les très rares spectateurs d'un tel spectacle avait baissé les yeux pour retrouver la grande silhouette, elle avait disparue. C'est alors que la forêt, ou du moins une zone localisée et mobile de son atmosphère, avait semblé s'épaissir en un parfum lourd mais sans arôme qui, allez savoir par quel sombre procédé, se faufilait jusqu'à l'âme des êtres conscients pour la flatter de douces caresses, leur soufflant de vivre leur vie comme il l'entendait, non sans se livrer à tous les plaisirs possibles.

Au deuxième et troisième jours, la rumeur enfla, autant qu'elle y parvint dans une jungle comme celle-ci, racontant qu'un spectre de nacre hantait les troncs. Tout ce qu'on savait de cette chose, c'est qu'elle se déplaçait vite, portée par d'immenses foulées à la grâce absolument improbable, suivant des trajectoires complètement hasardeuse. L'être semblait chercher quelque chose avec beaucoup d'entrain.

Au quatrième jour, la silhouette s'était enfoncée loin dans ce monde végétal. Presque en son coeur. Malgré les indescriptibles auras concupiscente qui s'accrochaient à lui et laissait sur son passage un parfum d'interdit et d'excès, elle était parvenue à s'isoler. La chose était sûre que la dernière créature à l’apercevoir fut un petit oiseaux bleu qui, pour pour protester contre la vitesse à laquelle il voyageait, lâcha une série de piaillements agacés avant de décoller pour faire bonne mesure.

*
**

Au cinquième jour, Vaelh avait enfin trouvé l'Endroit. Il n'avait aucune idée qu'il s'était trouvé là, ni même qu'il eu seulement existé. En fait, il ne savait même pas quel coin de paradis il pouvait bien vouloir trouver avant de tomber dessus.
En cet endroit, la terre était rompue dans le sens le plus stricte du terme. Des îlots monstrueux avaient, semblait-il, vécu une rupture déchirante avant la roche des profondeurs du sol. Ils avaient voulu s'en éloigner, vivre une nouvelle vie libre, libérés du joug de la gravité... mais c'était sans compter sur mère nature qui avait, il y a des siècles, des millénaires de ça, laissé pousser ses troncs colossaux vers les cieux, comme des lances divines, pour percer ces îlots fuyards. Ils s'étaient retrouvés immobilisés relativement haut, maintenus contre leur ex-compagne la terre par ses bras aimants et végétaux.
Un spectacle aussi saisissant que titanesque.
Comme s'il avait sentit que tout ce qu'il désirait se trouvait là, Vaelh, toujours paré de son manteau de nacre, s'était apprêté à débuté l'escalade des troncs géants. C'est alors qu'il y eu dans l'air un arôme saisissant, reconnaissable entre tous comme étant celui de quelque chose de... Comestible ? Ou du moins, la saveur de quelque chose avec lequel on pouvait jouer. Sous sa capuche, un large sourire illumina son visage. Quel créature avait pu être assez têtue pour le suivre tout ce temps durant ? A moins que ça ne soit un coup de chance et que son poursuivant venait juste de lui tomber dessus par hasard ?
Quoi qu'il en fut, Vaelh en vint à se demander si la chose qui l'épiait pouvait le suivre jusqu'en haut. Alors s'élança-t-il dans une ascension rendue simple par l'inclinaison du tronc sur lequel il galopait avec un entrain furieux. Endurant, il parvint en haut très rapidement.
Ce qu'il trouva remplit son sombre coeur d'une allégresse mortelle.
Le colossal îlot était coiffé, sur tout son pourtour, d'une large bande faite d'arbre aux feuilles émeraudes translucides et aux troncs blancs. Au centre, une longue dépression d'herbe courte et sombre qui guidait le regard jusqu'à un tronc absolument gigantesque, coiffé d'une frondaison rouge, aussi vive qu'une lumière dans la nuit. Plutôt que de s’embarrasser de bêtes branches sur la première moitié de son tronc en partant du sol, le roi végétal avait la force de faire graviter près d'une centaine de cercles concentriques dont le diamètre variait de la grosseur du tronc jusqu'au pourtour de l'île ! Quant à ce qui constituait toutes ces couronnes écarlates... Des feuilles aussi rouges que celles qui coiffaient le sommet du monstre, mais nervurées d'une magie bleue plasma.
Et à la base du tronc pâle du colosse... Un lac turquoise bordée de sable, aux fonds égayés de coraux colorés.
Un instant de silence parfait. Vaelh, théâtralement, s'inclina face à cette toile que les forces primordiales avaient peintes avec un talents sans commune mesure. Sensible comme il l'était, il sentait son âme, ses sens se faire pulvériser par l'impacte d'une telle splendeur. Il en perdit l'équilibre pour se retrouver dos sur le sol. Hilare.
Le Démon ne parvint à se redresser que quelques heures plus tard alors que ses rires hystériques s'étaient calmés. Lentement, il s'était dirigé vers les eaux calmes du lac turquoise.
Alors s'était-il délesté de son manteau et des ses atours princiers qui, au vu de la vitesse à laquelle il tombèrent par terre, devaient avoir été conçus pour s'ôter bien vite. Et ce fut comme si ce coin de paradis avait en fait toujours été affreusement laid comparé à ce nouveau spectacle qui s'offrait à la nature.
Un Dieu. Ça ne pouvait rien être de moins qu'un Dieu. La pâleur de sa peau rivalisait avec celle du tronc du roi des arbres. Aucun défaut, pas la moindre aspérité, son corps n'était qu'un enchaînement de reliefs beaucoup trop bien taillés pour qu'on puisse y poser l’œil sans sentir sa raison flamber pour faire de la place à un flots d'idées bien peu sage. Les membres du mâle était fin mais musculeux, et on les devinait capable d'une souplesse sans limite. Même la démarche de cette... Perfection ambulante était un rappelle à ses origines impériales, divines. Ou démoniaques.
Sa prestance était telle qu'on aurait cru que la réalité allait s'essouffler à force d'essayer de donner une cohérence à ses contours, à sa peau parfaitement nue.
Heureusement, la douloureuse vision de son absolue perfection s'atténua fortement lorsque le mâle s'immergea dans les flots turquoises. Il ne laissa que son visage à la surface, auréolé de l'encre et du platine de sa crinière qu'on devinait pouvoir s'agiter avec délicieusement dans quelque ébat passionné.
Et il ne bougea plus, un sourire au lèvres. Il était resté ainsi toute une journée
 
"Et puisse vos fantasmes devenir réalité. Grâce à moi."

Je reste dispo en MP pour vos questions/idées de trame.

Flavia Whiteleaf

Créature

"Oy, Whiteleaf, ne t'appuie pas trop sur ce buisson, tu vas le rendre malade !"

Posée sur un buisson, Flavia poussa un profond soupir, impassible.

L'avantage d'être une créature surnaturelle, c'était que les paramètres de survie n'étaient pas les mêmes que ceux ds humains. Manger, boire, dormir... les fées n'étaient pas aussi capricieuses que les humains de ce côté-là.

Elle l'avait remarqué bien vite, trop peu habituée à déceler des avantages au milieu des inconvénients de sa vie de tous les jours. Et c'est ainsi qu'elle avait rapidement profité de cette résistance augmentée et de ce temps gagné, en explorant et en espionnant n'importe quel être vivant qui se révélait ne pas être une de ces petites furies à grelots qui s'amusait à lui rendre la vie toujours plus dure.

Les deux "camarades" de Flavia étaient d'ailleurs derrière elle, leurs lèvres étirées dans un sourire narquois. On était bien loin de l'imagerie traditionnelle de la gentille petite fée, prête à servir n'importe quel humain. En réalité, les fées considéraient ceux-ci comme exécrables depuis qu'ils s'amusaient à faire n'importe quoi avec la nature, et aucune ne se gardait de rappeler cela à l'ex-humaine.

"Vous n'avez pas autre chose à faire que de me suivre comme des petites chiennes ?" marmonna la brune avec humeur.
"Tu penses ! C'est assez drôle de te voir regarder ce beau démon depuis tout ce temps, tu sais."

Le teint de lait de Flavia vira au rouge pivoine. Elle se retourna pour regarder les deux pestes derrière elle, occupée à voleter tranquillement, comme deux gros moucherons qu'on aurait juste envie d'écraser.

"C'est drôle de te voir ne serait-ce qu'espérer qu'il puisse te regarder... toi qui dois faire la taille de son engin, ha ha !"
"N'importe quoi !" hurla la brune, franchement énervée à présent.
"C'est ça, tu le suis depuis plusieurs jours et tu te caches dés qu'il tourne la tête... tu veux qu'on te file un petit coup de main, peut-être ? Puisque tu es trop empotée pour voler jusqu'à lui, de toutes façons..."
" Ha ha ha !"

Rouge de honte, Flavia ne trouva rien de mieux à faire que de se jeter sur les deux fées qui s'écartèrent par réflexe, la rage au cœur. Elle tomba du buisson où elle était couchée, mais fut rattrapée par la poigne d'une des pestes. Un geste qui aurait pu sembler amical, mais qui se transforma vite en une nouvelle vacherie quand la fée fit tourner Flavia et la balança loin devant, redoublant d'hilarité avec son amie.

Dans l'élan, Flavia partit très loin. Assez loin pour se rapprocher des profondeurs où Vaelh se baignait et pour atterrir dans celles-ci, produisant un plat et pas mal de bruit, avant de remonter à la surface où elle s'accrocha à une branche flottante, paniquée par cette nouvelle situation. Le bel inconnu observait autour de lui ce qui avait pu produire tout ce vacarme et la petite fée s'efforçait de se cacher derrière le bout de bois, ne laissant visible que ses minuscules doigts accrochés à sa bouée de sauvetage.

Aussi pestes soient ses camarades qui rigolaient toujours entre les buissons un peu plus loin, elles avaient raison. Flavia avait repéré cet étrange homme il y a quelques jours, alors qu'elle cueillait des fraises des bois, et elle n'avait pas pu s'empêcher de le suivre. Encore humaine, ses premiers émois ne s'étaient pas trop manifestés, mais sous son statut de fée, la brune avait été attirée à multiples reprises par diverses personnes qui passaient par les sous-bois où elle s'affairait d'habitude. Certains n'avaient pas hésité à la capturer et à redoubler d'imagination en ce qui concernait les choses de l'amour, avant de la libérer... elle-même n'était pas la dernière et savait très bien comment tout cela fonctionnait.
Mais jamais la jeune maudite n'avait encore traqué aussi longtemps une personne. Il faut dire que cela faisait déjà longtemps que personne n'avait osé s'aventurer dans la forêt... et que Vaelh valait franchement la peine que l'on s'attarde un peu sur sa personne. Comme une petite admiratrice secrète, Flavia l'avait suivi alors qu'il s'enfonçait de plus en plus dans la forêt, espérant ne pas se faire repérer.

Mais à cause de ces deux idiotes ailées, ses efforts pour paraître invisibles se révélaient désormais vains. Elle en aurait étranglé une si elle avait pu, mais pour l'instant, la demoiselle devait se contenter de barboter derrière sa cachette...

La chaleur de son visage était telle que c'était un miracle que l'eau n'ait pas encore commencé à bouillir.


Vaelh

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Durant le temps que Vaelh avait passé "en stase" dans les flots turquoises, il avait déjà été témoins de la chute de plusieurs branches du grand arbre. Les premières l'avaient surpris au moment de leur impacte avec la surface de l'eau claire, mais le Démon s'y était fait lorsqu'il avait vu en ces petits aléas une forme de ponctuation particulièrement poétique qui l'aidait à se faire une idée précise du temps qui s'écoulait inexorablement pour mieux le savourer.
Mais cette fois, les paupière closes et les sourcils froncés par sa réflexion, le Démon s'était figuré que la branche qui venait de tomber non loin avait fait un bruit particulier. Les gouttelettes qu'elle avait expulsé était comme chargées... D'angoisse ? De Honte ? Avec une note de colère ? De telles émotions roulèrent sur l'Incube qui les savoura en ouvrant les yeux, cette fois persuadé que la chose qui avait heurté la surface du lac était bien trop vivant pour être un fragment perdu du vénérable végétal.
Resté immobile et à demi conscient pendant un long moment, Vaelh dut lutter pour être de nouveau en phase avec ses sens. Lentement, il se leva sans se soucier le moins du monde de sa nudité pour progresser dans l'eau jusqu'à ce que le niveau lui arrive au milieu du ventre. Là, dans un silence si pesant qu'il trahissait que quelque chose se terrait non loin, le mâle sonda vaguement les environs ; Les délicats picotements sur sa nuques lui rapportèrent effectivement une présence. Il cligna lentement, tentant de chasser les dernières brumes de son non-sommeil et focalisa son attention sur l'onde qui vint frapper sa délicieuse peau. Son regard remonta jusqu'à sa source : une branche courte mais épaisse sur laquelle il distinguait à présent clairement une paire de petites mains s'y accrochant. Et tandis que son attention se rivait lentement sur un tel spectacle, sa grande sensibilité lui permit de savourer ce puissant flot de vives et terribles émotions qui jaillissait de derrière cette branche. Un régal en soit.
Il resta ainsi sans rien dire ni bouger, se laissant simplement bercé par ce courant émotionnel.

Sans qu'il ne sache combien de temps s'était écoulé, Vaelh finit par se lasser de rester là sans savoir ce qui pouvait rester si bêtement à couvert non loin de lui. Il en vint, sous le coup d'une pulsion soudaine, à mourir d'envie de connaître l'identité du maladroit qui avait plongé dans son bain ! Alors, sans plus attendre une seule seconde de plus, il s'approcha de la branche pour se pencher au dessus, les sourcils levé par une adorable curiosité.
Se déploya alors tout autour de la petite fée un rideau bicolore de cheveux encre et platine qui tombaient en cascade du crâne d'un mâle penché au dessus d'elle, agréablement séduisant aux charmes encore assoupis. De si près, la vision qu'elle avait de Vaelh était saisissante : le soleil ricochait sur l'eau pour marbrer sa peau clair au travers de sa longue crinière, soulignant de reflets azurés tout l'or de ses yeux. Tout dans un tel visage appelait à l'apaisement absolu, à la confidence sans retenue. Sa beauté transcendait les standards établis pour s'élever vers quelque chose de divin ; c'était comme si le monde avait toujours été gris, et qu'à présent se présentait un être merveilleux qui se déclinait dans de douces teintes pastels.
Et pour contredire les deux furies restées loin de la scène, Vaelh daignait clairement porter toute son impériale attention sur Flavia.
Leurs regards se croisèrent et, l'espace d'un insignifiant petit instant, la fée put sentir rôder tout autour d'elle un instinct animal, vif et foncièrement malicieux dont les contours éthérés évoquaient d'une manière tout à fait singulière la beauté de Vaelh, mais dépeinte dans un tel niveau de contraste que la regarder trop longtemps aurait constitué un risque pour la raison.
Aussi vite que cette terrible sensation était venue, elle disparue, ne laissant qu'un beau diable aux paupières gentiment engourdies. Une surprenante mélopée charnelle fit alors vibrer le peu d'espace qu'il restait entre Flavia et le visage de son obsession ; un timbre grave, plus sucré que le miel, lent et tranquille comme un blanc nuage à la dérive :
- Quitte à avoir l'audace de venir si près de moi, toute petite chose, ne te cache pas. N'ai pas non plus peur, j'ai veillé à être rassasié avant de venir et je ne te mangerais pas. Viens à présent, ne reste pas là où tu pourrais perdre pied.
Sans attendre de réponse, l'Incube déploya son bras comme une grande aile protectrice à la surface de l'eau dans un mouvement d'une grâce abstraite, guidant le petit radeau de fortune et celle qui s'y accrochait encore plus près du rivage. Dans sa marche ralentie par sa torpeur et la résistance des flots, Vaelh ferma les yeux pour mieux savourer le soleil qui cognait contre sa peau trempée.
- J'ai sentis qu'on m'avais suivis pendant que je planais ci-bas. C'était toi, n'est-ce pas ? Tes ailes doivent être rudement rapides ! fit-il en laissant naître un sourire enfantin. A moins que ce ne soit moi qui ai laissé une foule de trace derrières moi ? Ce serait possible. Tu sais... A présent vers la rive du lac, il donna une légère inertie à la branche en la poussant du bout de ses doigts graciles pour qu'elle aille s'échouer paisiblement sur le sable. De son côté, le Démon reprit sagement sa place dans l'eau, allongé cette fois si près du bord que les vaguelettes remuaient autour de son nombril.
- Tu sais, disais-je, je viens d'un endroit où les grandes forêts vertes n'existent pas, ça expliquerait mon manque de discrétion dans celle-ci.
Il fit rouler son visage sur le côté pour fixer Flavia qui devait sans doute achever de se mettre au sec, sa posture et toute son attitude lui donnant les airs d'un amants enfiévré vaincu la veille. On en aurait eu envie de le dévorer sur le champ. Alors, comme si la petite fée avait toujours été une très, très proche amie -et même plus qu'une amie-, il poursuivit son discours avec un naturel désarmant, se prélassant sur les sables jusqu'à se retrouver accoudé face à elle.
- Mais pourquoi ne pas être venu plus tôt ? Suis-je effrayant ? Bien sûr que non, je suis un astre magnifique, n'est-ce pas ? Un sourire. Ne répond même pas, je le sens d'ici que tu n'en penses pas moins. Mais peut être pourrais-tu m'éclairer sur un point : comment as-tu pu seulement croire qu'une approche aussi bruyante que celle-ci avait des chances de te faire approcher plus près de moi sans que je ne te remarque ?
Étonnamment, le dédain qu'on aurait facilement attribué à une personnage d'une telle stature semblait lui faire défaut. Certes, quand Vaelh n'était pas dans de si bonne disposition, l'une de ses activité favorites consistait à rappeler à la création dans sa totalité qu'il était au dessus de tout. Mais là...
Il était simplement bien. Se délecter d'un énième conflit ne lui disait rien.
"Et puisse vos fantasmes devenir réalité. Grâce à moi."

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Flavia Whiteleaf

Créature

Elle sentait bien que sa couverture ne tiendrait pas très longtemps : après tout, quand on atterrissait dans l'eau avec la grâce d'un ours brun, on ne pouvait que se douter de la présence d'un intrus. Son petit cœur battant à la chamade, Flavia serrait tellement les jointures du bois que ses doigts étaient raides comme des bâtons. Et ce même cœur rata un battement, quand sa propriétaire s'aperçut que l'inconnu se dirigeait droit vers le morceau de bois.

Personne n'aimait être surpris dans son bain, nu comme un ver, et en cet instant, Flavia se dit que le mieux qu'elle pouvait espérer, c'était d'être noyé et de couler à pic comme un petit rocher vers le fond de la baie, là où aucune furie ailée ne pourrait plus entendre parler d'elle. La perspective lui semblait presque intéressante... mais - il fallait bien qu'elle se l'avoue - pas autant que d'être découverte, et d'entrer en communication avec cet étrange personnage.

Flavia émit un minuscule couinement quand le rideau noir et blanc l'entoura. La tête toujours plus enfoncée dans l'eau, morte de peur, elle leva les yeux pour tomber sur l'ovale du visage de Vaelh, l'observant tranquillement sans plus d'animosité.

En temps normal, n'importe quel humain était pour Flavia tellement grand qu'il suffisait généralement à l'impressionner, en se tenant aussi prés. Mais ici, la petite fée n'était plus seulement impressionnée : elle était subjuguée. Avec un tel tableau au dessus de la tête, le soleil pouvait aller se rhabiller. Elle sentit sa peur et sa colère couler en elle et se diluer dans l'eau, la quittant totalement pour être remplacé par une sensation d'apaisement extrême : le même bien-être que l'on ressent lorsque l'on tombe sur quelque chose d'assez beau pour remuer tout ce qui se trouve en nous et nous vider totalement.

La bouche légèrement ouverte et les joues empourprées, Flavia contemplait si fort qu'elle oublia de prendre appui sur son bout de bois et se laissa couler, buvant la tasse. Puis, l'entité au dessus d'elle lui parla. Vraiment, il lui parla à elle, qui n'en valait certainement pas la peine. C'est ce qu'elle se dit, alors qu'il plaçait son bras derrière la branche et la poussait vers des lieux plus sûrs, où l'ex-humaine put enfin poser pied à terre. Ses petites mains s'empressèrent d'essorer sa longue chevelure brillante, et ses ailes se secouèrent d'un rythme aussi rapide que celle des colibris, projetant de minuscules gouttelettes tout autour de leur propriétaire.

Il émit l'hypothèse que ses ailes devaient vraiment être très performantes, pour l'avoir suivi jusqu'ici. Flavia émit intérieurement un rire amer. Ses ailes... aussi décoratives que celle des poules, à vrai dire. Depuis sa transformation, elle n'avait jamais réussi à voler très haut avec, handicapée par le fait qu'elle ne s'était pas exercée depuis sa naissance, comme toutes les fées du monde entier. Le seul moyen qu'elle avait trouvé pour le suivre, c'était de s'accrocher à divers oiseaux et de ne pas le lâcher des yeux, et, effectivement, de suivre les quelques traces qu'il avait pu semer - mais vraiment, ses ailes, elle n'avait même pas songé compter dessus.

Mais il avait l'air tellement heureux de son hypothèse... presque impressionné par tant de rapidité. Ça faisait longtemps que Flavia n'avait pas impressionné quelqu'un. D'un geste fier, elle mit donc ses deux poings sur ses hanches, se donnant la contenance d'une pro de la voltige.

"Et bien oui, je suis très rapide ! Je suis la plus rapide de mon village ! Tout le monde, heu, m'admire !"

Vilain mensonge que celui-là, mais qu'elle émit avec un aplomb qui la fit rougir de plus belle. Prenant garde à ne pas trop en faire, elle finit par se peigner les cheveux machinalement des doigts, jetant des regards au bel éphèbe en face d'elle. Tactique très efficace de séduction selon elle : faire semblant de ne pas remarquer quelqu'un. Cependant, quand ce "quelqu'un" en question était trente fois plus grand que vous, l'efficacité de la technique était vite remise en question...

En tout cas, si il y en avait un qui ne prenait pas garde à en faire trop, c'était bien Vaelh. Cependant, cette contenance, comme le remarqua vite notre petite maudite, était ce qui faisait son charme. Et c'était d'ailleurs une contenance tout à fait justifié, vu que le démon était loin d'être un laideron. Toutes ces raisons suffisaient à ne pas le trouver antipathique, et Flavia l'admirait de plus belle, plus vraiment apeuré, maintenant.

- Tu sais, disais-je, je viens d'un endroit où les grandes forêts vertes n'existent pas, ça expliquerait mon manque de discrétion dans celle-ci.
"Si vous n'aviez pas été discret, toute la forêt serait autour de nous, maintenant, répliqua Flavia en s'asseyant sur le sable. "...Mais il n'y a personne !"

Mis à part ses deux persécutrices, qui semblaient cependant être parties. la fée se garda bien de les mentionner. Elle voulait garder l'attention du démon pour elle toute seule. Elle devait lever la tête pour regarder Vaelh, car si elle ne la levait pas, son champ de vision tombait pile sur l'endroit où les vaguelettes s'échouaient paresseusement... et cela aurait été un peu déplacé.
Même si ça n'avait pas l'air d'être le souci premier de l'inconnu, qui se prélassait le plus naturellement du monde sur le banc de sable, accoudé contre celui-ci. Les bras entourant ses genoux, Flavia l'observait s'allonger et son front reprenait peu à peu la teinte d'un soleil couchant.

- Mais pourquoi ne pas être venu plus tôt ? Suis-je effrayant ? Bien sûr que non, je suis un astre magnifique, n'est-ce pas ?
"J- heu..." balbutia bêtement la fée, les yeux rivés sur les abdominaux blancs qui auraient très bien pu lui servir de matelas.
- Ne répond même pas, je le sens d'ici que tu n'en penses pas moins. Mais peut être pourrais-tu m'éclairer sur un point : comment as-tu pu seulement croire qu'une approche aussi bruyante que celle-ci avait des chances de te faire approcher plus près de moi sans que je ne te remarque ?

Détachant son regard du corps parfait en face d'elle, Flavia considéra la question, et en très peu de temps, la panique la ressaisit.
Oh là là.
Qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire ?

"Heu... je suis tombée. Dans- dans l'eau, expliqua-elle maladroitement. Ça, heu, ça glissait. Et puis..."

Rien d'autre ne sortit d'entre ses lèvres roses, trop accablée par le fait que ses deux compères devaient probablement observer la scène de loin, et être tordues de rire en la regardant se dépatouiller.
Quelque chose, cela dit, la sortit d'entre ses cuisses où elle avait caché son visage de honte, les genoux toujours resserrés contre sa poitrine.

"... Et puis, comment ça se fait que vous veniez de quelque part où il n'y a pas d'arbres ? Du tout ? C'est impossible, il faut des arbres pour vivre ! Vous n'êtes pas humain, hein ?"

Originaire de terres agricoles, il lui semblait en effet difficile à concevoir qu'il soit possible de vivre dans un endroit sans arbres, sans fleurs, sans buissons.

"Mais du coup, je suis la première fée que vous voyez ?"

Cette dernière pensée lui redonna du baume au cœur, bizarrement.

Vaelh

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Sensible qu'il était, Vaelh passait son existence à évoluer au milieu des courants émotionnels qui irradiaient des êtres conscient. Il y nageait, y volait, s'y nourrissait en tel expert qu'il parvenait à savoir avec plus ou moins de précision ce que ses proches interlocuteurs pouvaient bien ressentir. Pourtant, l'enfantin petit mensonge quant à l'adresse aérienne de la fée fut complètement occulté par son hardiesse ! Ainsi, Vaelh ne pouvait que la croire quant à ses prétendues prouesses ; il lui offrit même quelques brefs applaudissements en formulant un "Oohhh..." muet, très théâtrale.
Il prit cependant le temps de gratifier la fée d'une réponse tangible lorsque celle-ci évoqua sa discrétion durant son périple dans les bois luxuriants ci-bas :
- Personne ? Tu es pourtant là, toi ! Ah ! Mais es-tu si petite que tu en viennes à te considérer comme personne ? L'interrogea-t-il finalement en haussant ses sourcils, sans se départir de son jeu d'acteur grandiose. Je te taquine, bien évidemment, et je vois ce que tu veux dire. Et je te remercie d'avoir formuler cette délicieuse petite flatterie qui vient réchauffer ce grand coeur que le miens ! déclara-t-il en levant les bras au ciel, soudainement presque hilare.
Quant à la suite, Vaelh nota cette fois clairement que sa question avait soulevé une grande vague d'appréhension dans les profondeurs de laquelle scintillaient secrètement une envie qui n'était pas assumée. Une telle onde fut si vive et si soudaine que le Démon la sentit lui brûler la peau. Il en frémit de contentement et garda quelques questions pour plus tard. Pour l'heure, passionné par sa propre personne, il préféra répondre à des questions qui le concernaient directement :
- Si ! Là d'où je viens les arbres sont légions ! Littéralement ; des légions majoritairement carnivores au milieu desquelles on ne se balade pas pour cueillir des fruits, crois moi. Chez moi, cela fait bien longtemps que les arbres sont devenus un peuple fourbe et foncièrement retord qui s'occupe de rappeler aux êtres conscients d'autres plans de la réalité que saccager la verdure n'est pas quelque chose à faire ! Un rire s'échappa d'entre les lèvres du Démon, étrangement chargé des souvenirs de quelques malheureux devenus les jouets de tels monstres végétaux. Et aucune de ces entités n'est vertes ; elles sont principalement grises, mauves, noires... Parfois dorées, cuivrées, irisé ! Les seules plantes vertes dont on dispose là bas sont des pousses chétives si rares que l'on complote et combat pour les avoir ! C'est très amusant, du moment qu'on ne perd pas, précisa-t-il en fronçant les sourcils.
Évoquer de la sorte sa contrée natale revigorait le Démon qui revenait petit à petit en phase avec son environnement. Ainsi, à chaque seconde qui passait, ses charmes se cristallisaient, gagnaient en contraste avec une telle force que l’œil était inexorablement attiré sur sa peau douloureusement impeccables.
Comme il devenait facile de s'imaginer en train de se prélasser sur un tel ventre...
Le Démon ne sembla pas se rendre compte d'un tel changement qui opérait sur sa propre personne et poursuivit :
- Quant à toi... Tu n'es pas le première fée à me tomber dessus. En revanche, Tu es la toute première à tenter de te faire passer pour une branche, Ah ! fit-il dans un éclat de rire adorable, toute sa noyée sous un tel afflux d'indolence qu'il se serait mis à grattouiller le menton de la fée si elle avait été un chaton.
Puis vint le silence.

Depuis qu'il n'avait plus parlé, resté simplement là à fixer sa nouvelle amie avec une moue paradoxalement ailleurs concentrée, le temps qui s'écoulait avait semblé avoir des soucis : peut être prenait-il des pauses pour avoir le temps d'observer le beau diable sur le sable, avançant à grand bonds après pour mieux s'arrêter en suite. Depuis combien de temps n'avait-il pas parlé ? Dix secondes , une heure ? Se pouvait-il que l'espace et le temps se retenaient de respirer pour ne surtout pas importuner le Démon ?
Quoi qu'il en fut, tout cessa dès que l'air fut secoué par une franche exclamation :
- J'y repense ! Si tu es tombé de je ne sais où, pourquoi ne pas avoir volé pour éviter de t'écraser dans l'eau ?
Et aussi bon acteur fut-il, on pouvait clairement voir de la malice derrière son petit air innocent. Quel fourbe !
- Et peut être pourrait m'expliquer... Pourquoi moi ? La forêt ne regorge-t-elle pas de fantastique créatures ? Bon, peut être ne sont-elles pas si fantastique que moi... Mais tout de même. Ah, mais peut être-ce parce que je suis à ton goût ? Très bref silence, immense sourire. Oh oh, je vois... Je vois très bien. Tant d'envies dans un si petit corps ! Comment fait tu pour garder tout ça en toi , D'autres auraient déjà explosé ! Pof ! Mima-t-il du bout des doigts, taquin. Il reprit alors plus bas, beaucoup plus bas, tant sur le ton du secret que du défis quoi qu'en restant encore relativement sage. N'imagine pas que tu peux garder trop de choses secrètes avec moi. Je suis très sensibles à ces choses là, oui... Et je suis de ceux qui vantant les mérites d'un hédonismes débridé. Alors si l'envie te viens de me croquer tout cru... Laissa-t-il coulé avant de cruellement préciser : enfin, pour l'heure je me détends, alors...
Mais que voulait-il au final ? Son dernier petit sourire farceur était-il une invitation aux travers de ses mises en garde, ou un rictus impitoyable tandis qu'il devinait bien qu'elle effet il devait faire à la fée ?
« Modifié: lundi 21 juillet 2014, 16:49:34 par Vaelh »
"Et puisse vos fantasmes devenir réalité. Grâce à moi."

Je reste dispo en MP pour vos questions/idées de trame.

Flavia Whiteleaf

Créature

Les courants émotionnels, la fée ne s'y connaissait pas trop. Ce n'était après tout qu'une simple humaine qui avait eu le malheur de tomber de trop haut. Pas littéralement, comme il y a quelques instants avant que le démon ne la remarque, mais elle avait eu l'audace de se croire assez supérieure pour taquiner quelqu'un qui l'avait remise à sa place, en la transformant en ce qu'elle était aujourd'hui.

Elle était punie pour son pêché d'orgueil, et ironiquement, voilà qu'elle tombait aujourd'hui sur quelqu'un qui faisait preuve d'encore plus d'orgueil qu'elle, et qui n'était pas punie par qui que ce soit ! C'était peut-être aussi pour ça que la petite demoiselle faisait preuve d'une grande admiration envers ce bellâtre, cependant pas assez occupée à se contempler le nombril pour ne pas remarquer qu'elle le dévorait des yeux.

Il posa une question toute innocente qui fit trembler la fée d'horreur, alors qu'elle réfléchissait rapidement à une solution pour se tirer de cette nouvelle situation embarrassante.

"Je- heu, j'ai perdu le contrôle... je suis pas très en forme, aujourd'hui," bafouilla-elle pitoyablement.

Avec son teint qui tentait d'imiter le coucher de soleil, on aurait effectivement pu croire qu'elle avait de la fièvre. C'était limite si ses minuscules oreilles n'étaient pas sur le point d'évacuer de la fumée.

- Et peut être pourrait m'expliquer... Pourquoi moi ? La forêt ne regorge-t-elle pas de fantastique créatures ? Bon, peut être ne sont-elles pas si fantastique que moi... Mais tout de même. Ah, mais peut être-ce parce que je suis à ton goût ?
"Q-Quoi ?! Mais non !"

Dans un geste théâtral, l'adolescente avait placé ses bras tendus devant elle, agitant les mains pour signifier à son interlocuteur qu'il se trompait. Mais celui-ci n'était pas dupe, et il continua sans prendre en considération les balbutiements de sa compagne :

- Oh oh, je vois... Je vois très bien. Tant d'envies dans un si petit corps ! Comment fait tu pour garder tout ça en toi , D'autres auraient déjà explosé ! Pof !
- E-explosé ? Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler !!! Je-je n'oserais pas...

Le visage cramoisi, Flavia se leva pour faire les cents pas, agitant nerveusement les doigts devant sa poitrine.

- Enfin, je suis... ben, vous m'avez bien regardé, je suis toute petite, et vous vous êtes... heu... un géant, alors.. ça n'est juste pas possible, non ?

Ne trouvant rien d'autre à faire pour cacher son embarras - bien que de toutes façons, une telle boule de flux émotionnels n'avait pas du échapper à l'éphèbe, Flavia arracha la feuille d'une buisson à quelque pas d'eux, la porta avec difficulté de ses petits bras blancs, et se recouvrit avec, comme avec une couverture, ne laissant dépasser que la tête. Ressemblant désormais à un petit sushi, d'un ton boudeur, elle ajouta :

- Et- et vous ne devriez pas faire ce genre de propositions à une demoiselle, vous savez ! C'est très gênant...

Comment cela aurait-il pu être possible, de toutes façons ? Sans doute qu'au cours de la chasse à l'homme des derniers jours, la fée avait pensé à ce genre de situations, telle le fantasme nuageux d'une adolescente romantique... elle avait déjà espionné ses collègues féeriques en train de satisfaire un homme à leur façon à elles, s'y mettant à plusieurs pour s'occuper délicatement de l'humain qui n'avait pas demandé son reste... mais elle n'osait pas s'imaginer agir de la sorte avec cet homme, qui devait sûrement avoir d'autres fantasmes en tête que de s'amuser avec une créature aussi petite qu'elle !

Flavia espérait qu'il ne sache pas lire les pensées. Bien que cela aurait équivaut à lire les pages d'un livre trempé dans l'eau, vu le désordre parsemé dans sa tête à l'instant même...

Vaelh

Avatar

En toute fin, l'Incube s'était renfrogné. Bienséance, conventions, règles... Bah, comme tout ça l'ennuyait ! Qui chez les mortels avait bien pu statuer qu'il ne fallait pas discourir sur l'intimité avec une femme ? Pourquoi pas avec les hommes non plus dans ce cas là ? Et pourquoi était-ce vu comme quelque chose de gênant ? Il y avait un sale arôme de pudeur là dedans, et ça ne plaisait guère au mâle qui ne manqua pas de le souligner d'une voix grondante chargée de reproches qui laissait présager le pire.
-Vraiment... Je fais bien ce genre de sous-entendu à qui ça me chante, et qu'importe pour le reste. Questionne toi un peu sur les raisons qui vous poussent à vous trouver gênés quand vient le temps de traiter de tels sujets, et tu te rendras compte qu'aucune de ces mêmes raisons n'est valable. Pourquoi vous autres faites tant d'effort pour paraître... Si "sage" ? "Sains" ? Tu vois, petite amie, rien que de tels mots sont faux. Il n'y a rien de sains ni de sage à fuir le plaisir comme la peste. Brève pause. Quel comportement étrange que le vôtre... Vous êtes même un peu hypocrite, puisque quand tous le monde à le dos tourné, je devine bien à quel fantaisies vous vous livrez ! Et je devine même que votre si petite taille ne doit pas bien vous handicaper quand l'envie vous prend en tenaille pour de bon, hmmr ?
Et toc. Sur ces mots, l'Incube se réinstalla sur le dos, les bras derrière la tête, orientant son regard vers les cieux plutôt que sur la fée. Il était vrai que pour un Démon tel que lui, des concepts de gêne n'avaient absolument pas le moindre sens. En fait, de telles idées étaient même l'antithèse de son mode de vie, et il les voyait comme d'affreux remparts qui empêchaient l'âme de s'élever vers quelque chose... De bien plus grand, d’immensément plus pure. Mais son ire ne dura pas bien longtemps, puisqu'il souriait déjà de nouveau. Tout bas, jouant avec exagération les confidents pour illustrer toute l'ironie de sa question, il souffla :
-Quant à tout à l'heure, ça n'était pas vraiment une histoire de perte de contrôle. Me trompe-je ? On ne se trouve pas embarrassé comme ça quand il est question d'un tel incident, si ?
Taquin, il laissa la fée se débattre avec une nouvelle vague de mal-aise avant de l'en sauver :
-Mais ne te mets donc pas dans de tels états pour ça ! Regarde autour de toi, il n'y a que le calme ; tu devrais le savoir mieux que moi puisque tu es du coin, non ? Tiens, détends toi et parle moi un peu de toi, voilà qui devrait te changer les idées en te faisant te focaliser sur quelque chose de moins "gênant", comme vous dites ! Petit gloussement. Impressionne moi avec des épisode trépidants de ta petite vie ! Tu as sans doute déjà vécu de fantastiques aventures ! N'ai pas peur et conte moi tout ça !
"Et puisse vos fantasmes devenir réalité. Grâce à moi."

Je reste dispo en MP pour vos questions/idées de trame.


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