Un autre pacte? (pv Jigoku tsùshin )

Cela faisait maintenant quelques temps déjà qu'Angurva avait été libérée de cette sorte de malédiction que le destin qui avait jeté grâce au contrat passé avec l'amnésique. La fille-sabre ne souffrait plus de ces crises qui avaient lui avait donner la réputation d'être une arme maudite, mais elle avait toujours la possibilité de dévorer toute vie qui s'approchait d'elle. Elle avait garder le cri de Banshee mais en le contrôlant complétement, ce qui était beaucoup plus simple pour voyager à travers le monde. Maintenant, elle pouvais errer sans but précis, enfin sauf s'occuper de son esclave qu'elle avait laissée quelques temps seul sans pour autant l'abandonner. Il semblait important pour elle qu'ils puissent s'éloigner l'un de l'autre de temps à autre.

La lame voulait un peu profiter de sa liberté retrouvée pour explorer un peu le monde, comme avant que ses crises ne deviennent aussi violentes. C'est par hasard qu'elle décida de passer pas une forêt dans les terres sauvages de Terra, une zone peuplée de créatures dangereuses, mais elle n'avais jamais eu de problème jusque là. Les monstres ne s'approchaient jamais d'Angurva, soit par crainte, soit parce qu'ils savaient bien qu'ils n'auraient rien à manger sur elle. Il faisait jour mais un déluge tombait sur ces terres et obscurcissait le ciel de la région. L'endroit devenait de plus en plus humide, mais cela ne dérangeait pas l'arme vivante qui regardait les quelques goûtes de rosé tomber de ses cornes.

Bien vite, Anva' trouva les ruines d'un village dans une clairière. Les maisons avait un style japon et semblaient avoir été abandonner depuis des siècles puisque la végétation avait tout envahie, un arbre avait même poussé au milieu du salon d'une des habitations perçant ainsi le toit de celle-ci avec sa cime. Il n'y avait plus âme qui vivent aux alentours, une ville fantôme, un endroit calme. La fille-sabre aimait bien ce genre d'endroit silencieux et remplis d'histoire, elle ne détestait pas les gens, mais parfois elle aimait s'éloigner du monde civilisé. La pluie n'avait pas encore cessée et même si cela ne la dérangeait pas, Angurva alla tout de même se mettre à l’abri sous un toit. Elle s'assit par terre, posa Kusanagi à côté d'elle et regarda d'un air mélancolique l'averse.

Elle a l'air seule...
Qui ? Elle ?
Oui... Je sens un grand pouvoir en elle. Elle est comme Ren.
Comme moi ? C'est à dire ?
Une arme...

Un quatuor insolite étaient perché sur un arbre, en train d'observer une maison dans un village abandonné. Il pleuvait à verse, mais les gouttes semblaient ne pas les déranger outre mesure. Il y avait un vieil homme dans la force de l'age, une très belle femme habillée avec une magnifique robe, un homme d'une vingtaine d'années avec l’œil gauche caché par ses cheveux, et une petite fille dans un uniforme d'écolière d'un style datant de plusieurs siècles déjà. Les quatre se connaissaient depuis de très nombreuses années, en dépit de leur age apparent. En effet, la plus jeune, qui était l'ancienne geisha, avait plus de 200 ans.

Comment ça ? Une arme qui a pris une forme humaine ? Comme moi ?
Sauf que elle a ses deux formes depuis sa création.
Que comptez-vous faire Mademoiselle ?
Je vais lui parler.

Elle sauta à terre, un saut de plus de dix mètres, et se réceptionna parfaitement, sans même fléchir les jambes, avant d'avancer tranquillement vers la maison ciblée et de disparaître à mi-chemin. En même temps que les trois autres personnes.


Elle marchait sans bruit. En vérité, Enma Ai se trouvait derrière la jeune femme qu'elle avait repéré, celle avec des cornes. Elle semblait seule et mélancolique. Comme elle en fait. Depuis le départ de ses deux derniers assistants, la maison semblait bien vide et silencieuse. Et puis, pour les missions sur Terra, avoir quelqu'un qui connaissait bien ce monde serait beaucoup plus pratique, car elle ne saisissait pas vraiment les mœurs des gens de ce monde étrange. En fait, ce monde ressemblait à une allégorie, il y avait de tout emmêlé. Elle continua à avancer et la dépassa, entrant ainsi dans son champ de vision. Elle continua sur quelques mètres et elle s'arrêta. Ses cheveux volaient au vent s'engouffrant dans la fissure béante qu'il y avait dans le mur, lui donnant un air sauvage de dos. Puis elle se retourna et s'assit en face d'elle, les genoux surélevées. Son regard centenaire reflétait une tristesse infinie, de ceux qui n'ont pas le droit au repos, de ceux qui ont vu des horreurs qui n'auraient jamais dû arriver. Deux yeux rouges comme le sang qui coulait dans ses veines.

Bonjour.

Sa voix était douce, mais semblait assez monotone, comme si aucune émotion ne se dégageait d'elle. On lui avait conseillé de fermer ses émotions, et c'est une habitude qu'elle avait de parler avec froideur. Après tout, conduire des personnes jusqu'aux enfers n'était pas une tâche de tout repos...

L'averse ne semblait pas vouloir s’arrêter. Cela fait depuis des heures qu'elle tombe ainsi sans laisser aux rayons du soleil le droit d'illuminer le village abandonné où le katana avait trouvée refuge. Cette pluie donnait au lieu une allure triste, comme si les arbres de la forêt pleurait les morts qui vivaient ici. Du moins c'était l'interprétation que ce faisait Angurva de ce spectacle. Elle avait souvent servie comme instrument de mort tout le long de sa vie, donc elle avait vu pas mal de village en ruine comme celui-ci. La fille-sabre ignorait ce qui c'était passé ici, mais les habitation n'avaient pas l'air d'avoir été saccagé par une quelconque guerre. Les habitants avaient surement quitté le village de leur plein gré.

La fille-sabre était assisse sur le sol en tatami de la maison en regardant dehors. Ses cornes noires laissaient tomber des gouttelettes sur ses genoux et ses longs cheveux blancs étaient trempés. Heureusement qu'elle ne craignais pas la rouille. De sa main droite, Angu' caressait le fourreau de son petit frère comme s'il s'agissait de la tête d'un chat. Elle imaginait que ça lui faisait du bien, en tout cas elle aimait qu'on lui fasse pareil.

Tout à coup, pendant qu'Angurva était toujours en train de rêver, une jeune fille étrange semblait avoir apparue en face d'elle. Au départ la fille-sabre pensait qu'il s'agissait d'une sorte d'hallucination, mais la demoiselle fit face à elle et la salua d'une voix calme et monotone. Elle n'était pas humaine ou alors elle ne l'était plus, ça se sentait d'une certaine manière. C'était surement un esprit ou une sorte de fantôme. Méfiante, la fille-sabre garda sa main sur Kusanagi. La jeune fille ne semblait pas lui vouloir de mal et elle était sûre que peut de chose sur ce monde pouvait mettre un terme à son existence, mais prudence est mère de sureté.

- Bon... jour. Je... Tu es une sorte d'esprit et je suis dans ta demeure donc tu me demandes de partir, c'est ça?

Angurva pensait avoir envahit la demeure d'un fantôme qui ne voulait pas être dérangé afin de trouver le repos. Sans laisser le temps à la jeune fille de répondre, la fille-sabre se leva puis s'inclina légèrement.

- Je suis désolé d'avoir troublé ton repos si c'est le cas. Je vais quitter le village si c'est ce que tu désires.

Ren observait la rencontre avec son pouvoir, celui de déplacer son oeil sur n'importe quelle surface, et de faire en sorte qu'il ait la taille voulue. Ici, il l'avait créé au plafond, et il lisait sur les lèvres des deux femmes. Celle qui était supposée être une arme comme lui semblait croire qu'Enma Ai était juste une apparition, contrainte à rester à cet endroit pour pouvoir y trouver le sommeil éternel. Il ne put s'empêcher de sourire. Il est vrai qu'elle n'est pas la personne la plus chaleureuse du monde. Enfin, des mondes, vu qu'il y en avait deux. Il était curieux, et voulait parler à cette personne ayant l'apparence d'une femme avec deux longues cornes, la faisant ressembler à une démone. Quelle arme pouvait-elle bien être ? Un sabre ? Une épée ? Ou une arme à distance comme un pistolet, ou même un arc ? Elle se leva et sembla sur le point de partir, s'excusant auprès de la Jigoku Shoujo de l'avoir dérangée. Ah non ! Maintenant qu'il venait de rencontrer pour la première fois quelqu'un de la même nature que lui, il était absolument hors de question qu'il la laisse partir comme ça ! L'oeil gigantesque au plafond se ferma sans bruits et Ren reprit le contrôle de son corps, marchant rapidement vers l'endroit où se trouvait les deux filles.

Où tu vas ?
Je vais lui parler.
Mais...

Wanyudo posa sa main sur l'épaule de Hone Onna en lui faisant :

Laisse-le y aller. Mademoiselle sait ce qu'elle fait. Elle ne lui aurait jamais dit sinon.
Tu dois avoir raison...

C'est ainsi que Ren entra à son tour dans la maison. Il était à présent derrière l'inconnue. Sauf qu'il ne savait pas quoi dire. Bonjour, je suis comme toi, je suis une arme ! On fait ami-amie ? Il était allé trop vite, comme d'habitude. Il se gratta nerveusement l'arrière de la tête et lui dit :

Euh, salut ! Je... Je m'appelle Ren. Et je... Enfin...

Il était gêné, gêné de ne pas savoir du tout quoi lui dire, ni même comment lui révéler ce qu'il était. Il remarqua juste qu'elle portait une épée sur elle. Étrange... Lui-même n'en avait jamais éprouvé le besoin. C'est vrai qu'il était toujours avec les autres assistants d'Enma, mais il ne savait pas qu'une arme pouvait vouloir porter une autre arme sur elle... Soit. Ce n'était pas vraiment le problème pour l'instant. Il ne savait toujours pas quoi dire. Heureusement, on vint à son secours.

Dis-lui. fit la jeune fille.
D'accord. En fait, moi aussi je suis une arme... Et, euh... Excuse-moi, continua-t-il en ricanant nerveusement, c'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme moi.

Enma Ai laissa l'inconnue répondre, avant de reprendre la parole :

Tu recherches la solitude, ou c'est elle qui te veux ? Si tu le désires, tu peux nous accompagner.

L'arme était sur le point de partir afin de laisser tranquille cette fille. Elle voulait tout de même attendre la réponse de celle-ci, voir si c'était bien ce que l'esprit voulait. Angurva savais ce que c'était d'avoir un "sanctuaire", un lieu où elle pouvais être seule, ou elle DEVAIT être seule. Cette maison était peut-être l'endroit où elle avait trouver refuge, un peu comme les rocher qui servait de tombe à la lame, et peut-être que ce fantôme se trouvait dans la même situation qu'elle. N'y connaissant rien en esprit, Angu' ne pouvais savoir ce qu'elle lui voulait. Elle tenait ferment Kusanagi dans sa main, prête à attaquer si besoin. Pas sûr qu'une attaque directe ferais quoique ce soit à un être qui semblait immatériel. N'ayant jamais rencontrer de créature semblable hostile, elle ne savait pas quoi faire pour contrer une éventuel attaque.

Pendant que la fille-sabre réfléchissait tout en attendant la réaction de la jeune fille esprit, une autre personne se glissa derrière elle et lui adressa la parole. Surprise, Angurva se retourna subitement pour remarquer un jeune homme bégayant comme s'il était gêné par quelques chose. Pourtant les vêtements mouillés de la fille à corne n'étaient pas transparent. Elle sentait qu'il avait du mal à parler, elle ne savait pas trop pourquoi. Il disait s’appelle Ren, un nom cours et simple. Puis après l'intervention de la fille, il se mit à parler un peu plus. Il disait être une arme tout comme elle. C'était la première fois que le katana vivant rencontrait un de ses homologues. Elle était étonnée, heureuse aussi dans un sens, mais surtout étonnée. Si bien qu'elle ne savais pas trop quoi dire elle aussi.

- Euh... Je.. Je suis Angurva moi... C'est ma première fois... Euh la première fois que je rencontre une autre arme avec la capacité de prendre forme humaine.

Anva n'était pas de nature timide, mais sur le coup de la surprise elle avait un peu de mal à parler. Elle ne s'attendait pas tomber sur quelqu'un comme elle ici dans ce village abandonné sous la pluie. Après cette réponse, la fille esprit prit la parole. Les accompagner? Mais de quoi parlait elle? C'était plein d'information qui lui sautait à la figure tout à coup. Seule? Angurva ne se considérait pas seule tant qu'elle avait son petit frère avec elle.

- Je.. Je ne comprend pas bien. Vous voulez que je vous accompagne où? Je.. Qu'est ce que vous racontez?

La fille-sabre était perdue, elle espérait des explications et vite car là elle ne savait pas du tout dans quoi elle était tombée. Est-ce qu'ils la prenaient pour quelqu'un d'autre? Et d'ailleurs, comment ce Ren savait il qu'Angurvadell était une arme vivante? Tant de choses étranges autour de ces personnages.

Je.. Je ne comprend pas bien, répondit celle qui s'appelait Angurva. Vous voulez que je vous accompagne où? Je.. Qu'est ce que vous racontez?
Ton chemin est peut-être solitaire. Je te propose juste qu'il croise le mien pendant le temps que tu désires. Ce que tu sais pourrait nous...

Juste derrière la jeune fille, l'air se brouilla un instant, et un vieil homme apparut derrière elle. Il s'adressa directement à Enma :

Mademoiselle. On a une requète.

Celle-ci se leva et se retourna vers le nouvel arrivant.

Très bien. Elle fixa ensuite Ren de ses deux yeux rouges. Ren, je n'aurai pas besoin de toi.

Celui-ci fut surpris. C'était bien rare qu'elle dise cela, surtout depuis que les deux autres étaient partis.

D'accord...

La petite fille et le vieil homme disparurent tout deux, avant qu'on puisse entendre un espèce de rire s'éloignant rapidement au-dehors. Ren se retrouvait donc seul avec Angurva. Celle-ci devait avoir plus de questions que lui, c'est pourquoi il décida d'abord de lui répondre un peu plus précisément que Enma Ai.

Est-ce que tu as entendu parler de la légende de la Jigoku Shoujo ? Celle qui, si tu l'appelles à minuit, avec un sentiment de haine, viendra te venger en ton nom ? Eh bien ce n'est pas qu'une légende... C'est Enma Ai.

Il soupira et s'assit, avant de continuer :

Elle passe sa vie à accomplir des vengeances et à envoyer des personnes en enfer. C'est pas un boulot facile, et surtout qu'elle n'a pas le choix. On ne sait pas pourquoi elle est obligée de le faire, mais elle l'est, c'est tout. Wanyudo, l'homme que tu as vu derrière elle, est persuadé qu'elle n'a pas toujours été aussi froide, et qu'on lui a conseillé de mettre ses sentiments entre parenthèses. ça doit être vraiment difficile pour elle de tenir en voyant défiler la vie des gens devant ses yeux, les menant vers leur destination finale. Les autres et moi l'aidons pour qu'elle puisse tenir le coup. On est ses assistants en quelque sorte... Elle te proposait de devenir sa quatrième assistante, avec Hone Onna, Wanyudo et moi. Mais t'es obligée de rien, hein ! C'est toi qui décide, de si tu veux le faire, et quand tu veux t'arrêter. Si tu veux, tu peux juste venir au prochain contrat juste pour regarder et te faire une idée. Enfin je pense...


[HRP : Sorry, panne d'inspi'...]

Un chemin solitaire? Qu'est ce qu'elle entendait par là? Angurva n'était jamais seule car elle avait toujours en permanence sur elle Kusanagi, son petit frère. La fille-sabre ne se sentait jamais vraiment seule au fond d'elle, même si c'est vrai qu'elle n'avait pas beaucoup de conversation avec son arme. La jeune fille voulait voyager avec l'arme? Le ruisseau de l'angoisse ne comprenait pas où elle voulait en venir. Ni pourquoi cet esprit s'intéressait à elle. Mais avant qu'elle ne puisse poser la moindre question, une sorte de manifestation ce manifesta (pléonasme) derrière la demoiselle, apparu alors un vieil homme qui s'adressa à elle en parlant de requête. Juste après ça, l'homme qui venait d'apparaitre et le fantôme partirent.

C'est alors qu'Angurvadell comprit. Elle avait comprit qu'elle était complétement larguée. Tout ce passait si vite. Des gens apparaissaient et disparaissaient la minute d'après. C'était une sorte de délire illusoire ou quoi? Ce n'était pas la première fois en 2 000 ans de vie que la lame vivante ne comprenait pas ce qui se passait autour d'elle, mais au début de son existence c'était normal puisqu'elle n'avait aucune éducation, aucune expérience. Là, elle avait plus de deux millénaires, elle avait vécue pas mal de chose mais il lui restait plein de chose à voir semble t il. Ren, qui était resté avec elle, semblait remarquer que son interlocutrice n'arrivait pas à suivre, c'est sans doute pour ça qu'il lui donna quelques explications.

Bon. Même avec les explications la situation n'était pas simple à comprendre pour la fille-sabre. Donc si elle avait bien tout compris. La jeune fille se nommait Emma ou Enma et c'était la célèbre Jigoku Shoujo. Enfin célèbre. Angurva n'en avait jamais entendu parler, ou alors elle avait oublié, mais il semblerais qu'il y est des légendes autour de cette fille. D'après Ren, elle avait pour tache d'accomplir les vengeances des gens en envoyant ses victimes en enfer car elle n'avais pas le choix. Et le vieil homme de tout à l'heure est son assistant, ainsi que Ren. Et qu'elle aurais choisit l'épée Banshee comme nouvel recrue.

- Bon euh... D'accord... Je.. J'essaie de tout comprend là... Pourquoi veut elle que je rejoigne vos rangs? Je.. Je sais que j'ai des cornes qui me donnent une allure démoniaque. Mais je n'ai aucun lien avec les enfers. Je ne comprend pas quel est la vrai nature du travail dont vous parlez.... Je suis un peu perdue à vraie dire. Co Comment voulez vous que je vous donnes une réponse alors que même pas une minute avant j'étais toute seule avec Kusanagi sous la pluie?

La fille-sabre doutait un peu et ça s'entendait dans sa façon de parler un peu ... anarchique. C'est pas qu'elle ne voulais pas rejoindre cette étrange équipe mais elle avait besoin de plus d'information pour prendre sa décision.

Ichimoku Ren regardait la fille sabre. Il semblait qu'elle était un peu perdue, malgré ses explications. Elle lui en fit part d'ailleurs :

Bon euh... D'accord... Je.. J'essaie de tout comprend là... Pourquoi veut elle que je rejoigne vos rangs? Je.. Je sais que j'ai des cornes qui me donnent une allure démoniaque. Mais je n'ai aucun lien avec les enfers. Je ne comprend pas quel est la vrai nature du travail dont vous parlez.... Je suis un peu perdue à vraie dire. Co Comment voulez vous que je vous donnes une réponse alors que même pas une minute avant j'étais toute seule avec Kusanagi sous la pluie?

Il resta silencieux une seconde avant d'éclater de rire. Un rire frais, pas moqueur. Il avait été amusé par cette réaction de totale incompréhension, car cela lui rappelait des souvenirs. Lui-même avait été confronté à ce même choix, sauf qu'il n'avait pas eu d'explications comme elle... Peut-être que finalement, Mademoiselle avait raison en ne disant strictement rien. C'est vrai qu'il est assez moche lorsqu'on en parle, ce boulot. Il faut vraiment le vivre pour voir de quoi il en retourne. Mais pour le voir, il faut d'abord qu'elle accepte la proposition... Dans un premier temps en tout cas. Elle aurait ensuite tout le loisir de changer d'avis. Il lui fit d'une voix faussement vexée :

Parce que tu crois que moi, j'ai un lien avec les enfers peut-être ?

Il continua à rire un peu avant de se calmer. Au moins, cela avait détendu l'atmosphère. Il l'espérait en tout cas.

Plus sérieusement... Mademoiselle n'est pas la personne qui explique le mieux au monde. Moi à l'époque, j'étais juste une épée fichée dans un rocher quand elle m'a tendu la main. Je l'ai prise et je ne le regrette pas. C'est le genre de travail qu'on ne peut pas vraiment expliquer. Jamais fixe, mais il y a quelques ressemblances. Et j'imagine que tu auras une meilleure conversation qu'avec une épée inanimée non ?

Ren avait deviné sans mal que Kusanagi était le nom qu'elle donnait à son katana puisque lui aussi étant une arme, il avait longtemps considéré les autres comme ses égaux, avant de se rendre compte que sa véritable famille se trouvait autour de lui. Certes il y avait encore quelques zones d'ombres comme la vieille dame qu'Enma appelle "Grand-mère", mais ils étaient ses confidents.

Et il se peut que tu trouves plus qu'une simple occupation... Juste par pure curiosité, tu as quel age ?

L'interlocuteur d'Angurva c'était mis à rire suite à sa remarque. Est-ce qu'il se moquait d'elle? Dans tout les cas, ça n'avais pas l'air d'être un rire maléfique, ou alors il était bizarre. La fille-sabre se demandait bien quelle mouche l'avait piquée. La lame ne comprenait pas ce qu'il y avait de drôle dans ce qu'elle venait de dire. Elle se contenta de le regarder en penchant légèrement la tête sur le côté et en clignant des yeux. Une mimique d'interrogations qu'elle apprise à faire en imitant quelques jeunes filles rencontrées durant ses voyages. Ça lui donnait un côté légèrement innocent. Ren lui répondit enfin en prétendant ne pas avoir de lien avec les enfers. Pourtant il avait dit juste avant que la jeune fille qui venait de partir envoyait les gens en enfer... Paradoxe? Ou alors Angurva ne comprenait rien.

- Mais?...

Le garçon ne semblait pas avoir entendu, il faut dire que la fille-sabre n'avait pas parlée fort et qu'il rigolait encore de... On ne sais pas toujours de quoi d'ailleurs. Mais il se mit à parler "sérieusement" en expliquant à Angurva qu'il était une épée figée dans la roche, tiens comme Excalibur, et que cette fille qui était partie il y a peu lui a tendu la main. Est-ce a ce moment là qu'il acquis la capacité de prendre forme humaine? Ça voudrais dire que cette Enma était soit très puissante, soit une sorte de divinité ou au contraire une sorte de démon, puisqu'elle emmenait les gens en enfer. Ren semblait avoir du mal à expliquer le travail qu'ils effectuaient. Bah ça ne se résumait pas à tirer les personnes et les pousser dans les limbes? Il semblerais que ce soit plus complexe que ça pour qu'ils ai besoin de l'aide d'un sabre qui pouvais devenir humaine et avait la capacité d'absorber l’énergie vitale autour d'elle.

Les yeux d'Angurvadell regarda un instant Kusanagi quand son interlocuteur parla de conversation avec une arme inanimée. Oui son katana n'était pas très bavard, mais au moins ils ne se disputaient jamais comme ça. C'est vrai qu'elle avait rarement quelqu'un avec qui parler, mais pourtant elle ne se sentait jamais vraiment seule. Mais, depuis longtemps que la fille-sabre rêvait de rencontrer quelqu'un comme elle. Et elle lui posera surement un tas de question, une fois qu'elle aura compris son rôle dans cette histoire de vengeance et d'enfer.

- Normalement ça ne ce fait pas de demander l'age d'une jeune fille, mais puisque tu es comme moi je te pardonne. Dit-elle en souriant légèrement. J'ai environ 2 000 ans... Et toi?

Il était bien curieux tout de même, mais bon c'était réciproque. Après tout ce n'est pas tout les jours qu'on rencontre une autres arme vivante. Angurva était aussi intéressée par ce soit disait travail, enfin elle voulait voir ça. En quoi c'était complexe de kidnapper quelqu'un et de l'envoyer en enfer? Il fallait faire des rites particulier?

- Je suis assez curieuse. J'aimerais bien voir un peu ce que vous faites... Après je verrais si je vous rejoint ou non.

Normalement ça ne ce fait pas de demander l'age d'une jeune fille, mais puisque tu es comme moi je te pardonne.

Ren fit un Désolé... gêné, avant qu'elle continue à parler :

J'ai environ 2 000 ans... Et toi?
Deux mille...

L'homme en était bouche bée. Deux mille ans ! C'était plus que six fois son age ! Et elle qui se targue d'être jeune ! C'était... Surprenant.

Jeune... fit-il pour lui-même.

Non, Angurva n'était pas jeune, même bien au contraire. Si elle rejoignait le groupe, elle serait même la plus âgée, certainement même plus qu'Enma Ai elle-même. Whoah... Cela lui fit un choc.

Mais il se reprit plutôt vite, et il entendit la "jeune" femme dire qu'elle aimerait bien regarder ce qu'ils faisaient. Par chance, c'est exactement ce que Ren lui avait proposé quelques secondes auparavant, se placer en simple spectatrice. Mais Wanyūdō était déjà parti avec Mademoiselle, et il était hors de question de faire tout le trajet à pied. Tout le trajet... Non, il y avait un portail non loin qui les emmèneraient pas loin de leur cible ! Ils pourraient ainsi retrouver les autres membres du groupe, et elle pourrait faire la spectatrice. Manque de chance, cette fois-ci, le contrat se déroulait sur Terre, un lieu qu'elle ne connaissait peut-être pas. Quoique...

Eh bien... Le contrat actuel est sur Terre, je ne sais pas si tu connais. C'est un autre monde, où la magie et les êtres non-humains dotés d'intelligence n'existent pas. Du coup, pour le moment, je vais te rendre invisible aux yeux des autres jusqu'à ce que Mademoiselle te donne un moyen de cacher tes cornes. Pas que ce n'est pas joli, mais ça va faire peur à tout le monde là-bas.

Il pointa du doigts les bois environnants.

Par là, il y a un portail qui nous permettra de rejoindre la Terre.

Il fit quelques pas avant d'ajouter :

Et pour info, je n'ai "que" trois cent ans...