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Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

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Les 4 Délices cachées

Légion

Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

vendredi 04 avril 2014, 16:44:05

O'kaya ruminait dans son bureau, assise sur celui-ci et tapant du pied nerveusement, alors qu'elle lisait un nouveau rapport provenant de l'une de ses mines. Devant elle, sa sœur O'yana observait son aînée tout aussi nerveusement. La salle en question était plutôt vaste et comprenait un large bureau pour la directrice de l'entreprise, ainsi qu'une table ovale pour les réunions et les contrats, et une deux bibliothèques, l'une comprenant les dossiers des différentes mines, les livres de comptes et le registre du personnel miniers, et l'autre quantité d'ouvrages sur l'extraction minière, la géologie et les études de marché. Sur l'un des murs du fond, une carte de la région y était accrochée, avec dessus les emplacements des différents sites miniers, propriétaires ou concurrents, ceci afin d'éviter d'empiéter sur le terrain d'un autre.

La directrice des Bons Filons soupira et reposa le rapport sur son bureau, avant de faire les cents pas, réfléchissant à une solution, son cerveau carburant à cent à l'heure. Depuis quelques mois à présent, son entreprise était victime d'attaques de briguant, ces derniers ne s'en prenant uniquement qu'à certains types de convois. Étaient principalement touchés les minerais d’Électrum et de Mythril, principaux minerais utilisés à l'élaboration d'armes et d'armures légères, propices aux enchantements, mais aussi les convois transportant les minerais d'or et de platine, ce dernier étant l'un des plus coûteux au monde et particulièrement rare de surcroît. Seules deux ou trois entreprises, dont la sienne, pouvaient se venter d'exploiter ce minerai.

Si encore il s'agissait de groupes de brigands isolés, s'attaquants de ci de là aux différents exploitants, elle pourrait comprendre, mais il semblait que seuls les sites des Bons Filons soient touchés par ces attaques. Pire encore, les autres entreprises s'étaient mises à vendre ces mêmes minerais volés, quelques jours seulement après les attaques. Entreprises qui, pourtant, étaient concurrentes entres elles. O'kaya était certaine que les différents responsables achetaient les minerais auprès d'un même fournisseur, celui-la même qui commanditait ces vols. Savaient-ils que les cargaisons de minerais avaient été volés ? Probablement pas. Tout ce que savait la Miqo'te à propos de lui, c'était qu'il signait ses contrats d'un "K". Mince indice, mais qui prouvait que les différentes attaques, sur les différents sites d'extractions, étaient toutes liés.

L'entreprise n'était pas encore en situation de liquidation juridique. Il restait suffisamment de fonds pour payer les charges durant les trois prochains mois encore, et l'obsidienne de Dragon n'était pas encore victime de ces vols, sans doute parce que O'kaya était la seule exploitante connue à ce jour, capable d'extraire ce minerai rarissime. Le fait qu'une nouvelle entreprise en vende serait sans doute trop gros, et ce minerai était suffisamment cher pour se serrer la ceinture pendant un an encore, avant de se retrouver en situation vraiment critique. Pourtant, il fallait que ces attaques cesses au plus vite et que ce commanditaire soit mis sous verrous.

On frappa à la porte et, suite à la demande de la directrice, la porte s'ouvrit, laissant le passage à la secrétaire. Il s'agissait d'une belle Ushi du nom de Kyoko. Malgré les nombreux préjugés sur cette race de terranide, Kyoko prouvait à elle seule que les Ushi n'étaient pas forcément toutes des bovins peu intelligentes et seulement destinés au sexe et à la production laitière. En outre, Kioko était plutôt douée en calculs et était sans doute mieux éduquée que les petites nobles capricieuses de nexus. Elle salua les deux sœurs Miqo'tes, avant de prendre la parole.

- Directrice, je viens de recevoir une missive de la cour. Elle demande expressément qu'on lui livre de l’Électrum et du Mythril, en vue de la conception massive d'armes enchantées pour son armée.

- La missive précise t-elle la quantité de minerrrrrrais demandés ?

- Non, mais après estimation du personnel militaire et des recrues, j'en conclue à une tonne de Mythril et la moitié en Électrum. Cependant...

- Oui... Je sais... Nous n'avons pas les stocks demandés, les minerais étant encorrrrre sur les sites d'exploitation, attendants d'être acheminés ici.

- Mais si nous les acheminons ici où vers Nexus, les convois se feront de nouveau attaqués, et là, ce ne sera plus de l'arrrrrgent que nous perdrons, mais aussi notre réputation !


La remarque de O'yana était juste. La situation devenait critique, beaucoup plus vite que prévue, mais O'kaya voyait là l'occasion de retourner la situation, et peut être découvrir une bonne fois pour toute qui était derrière ces attaques organisés.

- Kyoko, envoyez une missive à la cour. Dites lui que nous acception la demande, mais qu'elle doit dépêcher sur place des agents spéciaux, qui se glisserons parmi les employés. Si les brrrrrigants voient des soldats en armures, ils n'agirons pas et nous seront toujours victimes de ces attaques, jusqu'à la liquidation judiciaire des Bons Filons. Envoyez également une missive à l'inspection royale, afin d'ouvrir une enquête sur nos vols de minerais, et joignez y un exemplaire des contrrrrrats trouvés lors des précédentes tentatives de vols. Avec un peu de chance, ils remonteront peut être jusqu'à leur fournisseur.

O'kaya doutais en effet très fortement que ces minerais proviennent de leurs mines. Deux jours seulement après le premier vol, c'était trop gros pour n'être qu'une simple coïncidence. L'Ushi s'inclina de nouveau et se rendit directement dans son bureau, afin de rédiger les deux missives...
« Modifié: vendredi 04 avril 2014, 19:02:02 par O'kaya Nyala »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

Réponse 1 lundi 07 avril 2014, 01:44:09

Arnaud de Maizière observait tranquillement le papier qu’il avait reçu en prenant un peu de café. L’homme était un duc de Nexus, et n’importe qui le voyant ne pouvait que confirmer cette impression. Arnaud de Maizière était aussi un conseiller royal, qui siégeait au Conseil de Régence, même si, généralement, il déléguait ses fonctions à l’un de ses frères. C’était un bel homme, élégant et cultivé, qui avait brillamment suivi des études de droits et de sciences politiques, ainsi que des cours d’escrime. Arnaud de Maizière régnait sur l’un des grands duchés de Nexus, mais sa famille avait également d’importantes responsabilités dans le Palais d’Ivoire lui-même. C’était l’une des plus importantes familles de Nexus, et de Maizière faisait d’ailleurs partie de l’étroite catégorie des Grands-Ducs de Nexus, un terme officieux pour désigner les plus grands duchés de Nexus, qui avaient tous des terres dans la capitale, et un manoir dans le quartier des Colombiers, le plus riche quartier de Nexus.

C’est lui qui se chargea de la missive envoyée par la compagnie des Bons Filons, une organisation minière qui faisait concurrence avec les mines de Kovar. Kovar arrachait toujours un éternel soupir de lassitude à Arnaud de Maizière. C’était par excellence un nid à problèmes, plus ou moins importants, et plus ou moins durables. La raison en était simple : depuis la guerre avec les Ashnardiens, les Nexusiens avaient réalisé que, si leur marine était superbe, l’infanterie du royaume, elle, devait être sérieusement modernisée. Il s’en était fallu de peu pour que les premières invasions ashnardiennes ne se soldent par l’anéantissement de Nexus. Or, pour faire la guerre, il fallait, non seulement de l’or, mais aussi des matières premières, qui venaient de l’exploitation des gisements miniers, des carrières et des mines. Nexus s’en procurait auprès des nains, mais on ne pouvait éternellement se fier aux nains, leur légendaire cupidité les amenant toujours à embaucher les avocats les plus talentueux pour tenter de remettre en question les accords commerciales, afin d’avoir plus d’argent. Le dire, ce n’était pas un cliché raciste, mais la triste réalité. Cependant, un duc ne pouvait pas le dure, en raison de sa neutralité, et de son devoir de réserve. Arnaud de Maizière le comprenait, mais il savait qu’on ne pouvait pas faire confiance aux nains. Ce faisant, la seule autre alternative durable était de faire soi-même les matières premières dont on avait besoin. Rejoignant Ronald Langley, Arnaud de Maizière avait déjà essayé de faire voter une ordonnance qui, en prétextant l’état de guerre, aurait contraint les guildes et les sociétés à être nationalisées, mais la culture du droit privé était trop fortement ancrée à Nexus pour que cette ordonnance fonctionne.

De Maizière était en charge de toutes les demandes concernant Kovar, au sens large du terme, car il était intègre. D’une honnêteté sans faillir, qui l’amenait autant à critiquer la Reine de Nexus qu’à la soutenir. Et Arnaud de Maizière était un homme puissant, issu d’une famille puissante. Il avait été l’un des rares à critiquer la volonté de Liam et de Nöly de supprimer l’esclavage, non pas parce qu’il approuvait cette pratique, mais parce qu’il estimait que son abolition aurait de fâcheuses conséquences sur l’économie, et conduirait uniquement les guildes à se tourner vers des formes plus clandestines et plus subtiles d’esclavage, des pratiques qui, sur le long terme, ne contribueraient qu’à diminuer l’efficacité de l’action publique. Aurait-il été moins réservé qu’il aurait volontiers critiqué une action « populiste », mais il savait  très bien qu’en faisant ça, il se rangerait dans le même camp que les esclavagistes et les nobles qui ne pouvaient survivre sans les apports de l’esclavage, ce en quoi il avait tenu d’office à se démarquer.

La société des Petits Filons, pour en revenir elle, demandait de l’aide à la Couronne pour assurer sa livraison. Elle soutenait que ses convois étaient attaqués de manière récurrente, et qu’elle ne pouvait faire confiance au duc de Kovar, qui aurait normalement été, en de telles circonstances, la seule personne responsable. Arnaud de Maizière connaissait cette société, car la Reine en avait entendu parler, et avait indiqué qu’elle ne voulait pas la voir s’écrouler, et avait envisagé l’éventualité d’une enquête pour déterminer l’origine de ses problèmes financiers. Les régents avaient compris l’idée, même si certains avaient encore objecté, dénonçant là une autre manœuvre populiste. La politique ne devait pas être un spectacle permanent où on exhibait quelques Terranides. Il s’agissait de cacher la forêt, rien de plus ! Néanmoins, Arnaud comprenait l’idée, et était d’accord sur le fait qu’il faille soutenir cette entreprise. La question avait été débattue de savoir s’il fallait lui octroyer une aide publique, en partant du principe que la société était dirigée par des Terranides, mais la plupart des conseillers avaient rejeté l’idée, et même Elena avait admis que ce n’était pas la solution idéale. Elle avait donc trouvé une autre alternative, en passant commande auprès de la société.

En retour, la société avait accepté, mais leur avait indiqué qu’elle se faisait attaquer... Et, si elle n’avait pas demandé la protection de sa seigneurie, c’est que sa dirigeante, Nyala, devait soupçonner que les attaques de brigands étaient liés à Kovar. Une accusation grave, en raison de la puissance importante des Kovariites, mais, comme toujours, de Maizière était un homme intègre.

On informa également de Maizière que, suivant cette idée, Nyala avait demandé le recours à un inspecteur royal, afin de se renseigner sur ces attaques de brigands, ce qui était une manière à peine voilée d’accuser le duc de Kovar, Kovik Kovar. Arnaud réfléchit donc. Les deux demandes se regroupèrent à son bureau pour plus d’efficacité, et il répondit dans une seule lettre :

Citer
Chère Madame,

La Couronne a entendu vos demandes, et vous apporte la réponse suivante.

Concernant la demande d’un corps expéditionnaire pour protéger vos convois, il ne nous a pas échappé que la procédure normale aurait été de vous adresser à votre seigneur légitime. C’est ici l’expression du contrat féodal : la protection du seigneur en échange des taxes que vous devez à son encontre. La Cour royale de justice a, dans différentes décisions dont les références ont été indiquées en annexe, confirmé ce principe, en estimant que « la reconnaissance des pouvoirs seigneuriaux fait obstacle à ce qu’il soit normalement dévolu à l’autorité légitime du suzerain au profit d’une autorité supérieure ». Cependant, la jurisprudence de la Cour a également placé comme exception « la possibilité de déférer à une autorité supérieure toute requête qui tendrait à la reconnaissance d’abus seigneuriaux commis par le suzerain légitime ».

Au regard de cette jurisprudence, et de votre seconde demande, il nous est apparu que vous soupçonniez votre seigneur de manquer à ses obligations de neutralité publique, manifestement en refusant de protéger comme il se doit une société minière dirigée par une Terranide. Cette situation ne nous échappe pas, mais vous ne devez, en aucun cas, interpréter la présente réponse comme une mise en cause directe de la responsabilité du seigneur. Nous estimons que vos inquiétudes sont fondées, au regard du climat social difficile qui règne actuellement en notre royaume, et qu’il est du devoir de la Couronne, en tant qu’elle a en charge la protection de l’intégralité de chacun de ses sujets, de satisfaire à votre requête.

Concernant votre demande, il est, de longue date, admis qu’un sujet a le droit d’engager une procédure d’investigation royale à l’encontre de son suzerain s’il estime cette dernière fondée. Nous ne nous y trompons pas quand nous pensons que vous estimez que les vols de minerais que vous soulevez sont directement liés au pouvoir public. Autrement, vous auriez, dans le cas contraire, choisi d’en référer directement à votre bailli. Là encore, vous devez cependant comprendre que nous ne pouvons pas lancer une enquête judiciaire simplement sur la base de soupçons. Il faut, si ce n’est des preuves, au moins des présomptions graves et concordantes. À ce titre, il me semble que la protection de vos convois devrait nous permettre d’en savoir un peu plus sur les commanditaires de ces attaques [...]

Le reste n’était que des remarques de pure forme. Arnaud signa, cacheta, et la Reine, quand elle lut, signa à son tour, confirmant ainsi cette réponse.

Un petit groupe de soldats d’élite fut ainsi envoyée discrètement à la mine en question, se faisant passer pour des voyageurs de passage, cherchant à accomplir des travaux manuels. Leur chef était un bel homme qui s’appelait Joachim, et qui se présenta à O’kaya Nyola avec une missive royale, attestant ainsi de son identité.

« J’ai été envoyé pour protéger votre convoi » expliqua-t-il d’une voix calme, ses pupilles jaunes fixant silencieusement la femme.
« Modifié: lundi 07 avril 2014, 09:53:23 par Elena Ivory »
DC d’Alice Korvander.

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Les 4 Délices cachées

Légion

Re : Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

Réponse 2 mercredi 09 avril 2014, 00:39:44

La miqo'te reçue sa réponse trois jours plus tard, preuve que sa demande avait dû longuement faire débat au conseil royal. Et si O'kaya n'avait pas fait appel à un quelconque seigneur local, c'était avant tout parce qu'il n'y en avait tout simplement pas, l'entreprise ayant été construite sur une parcelle, certes dans la région de Nexus, mais n'appartenant à aucun duc, conte ou tout autre seigneur local. Après tout, la première génération de Miqo'te installé ici ne souhaitait pas entrer en conflit avec un quelconque propriétaire. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle ces terres leurs appartenaient.

En revanche, ce n'était pas le cas des différentes mines, qui se situaient dans différents contés. L'autre raison pour laquelle O'kaya avait choisie de contacter directement le palais, c'était que les seigneurs propriétaires des différentes terres, sur lesquelles se situaient les mines, auraient refusés de leur venir en aide, d'une part parce que les attaques ne se situaient pas sur leurs terres – pas plus que le siège de l'entreprise – et d'autre part parce qu'ils étaient terranides, tout simplement. Au regard de la loi, ils n'étaient donc pas obligés d'intervenir, mais l'auraient fait si les attaques avaient eu lieu dans les mines, et non pas sur les routes. Et puis, si c'était un noble qui commanditait les attaques des convois, s'en prendre à une mine, ce serait s'en prendre ouvertement à un autre seigneur local, si l'enquête remontait à ce dernier. Pas con non plus...

Lorsque les soldats d'élite arrivèrent à la mine sous couvertures, ce ne fut pas au siège des bons filons, mais devant le centre d'extraction minier où était extraits les minerais de Mythril et de Sombracier. La directrice était alors en conversation avec Y'oreen Vallion, le responsable de cette mine, lui aussi Miqo'te. Ce dernier était en effet inquiet quant aux stockage des minerais, ces derniers continuant de s'accumuler, faute d'être acheminés vers le centre de stockage principal, au siège de l'entreprise. Les stocks débordaient de pierres et Y'oreen ne savait plus où entreposer le trop plein. Les soldats d'élites pouvaient voir aux alentours que, mit à part ce problème de stock, le site d'extraction étaient bien entretenu et que les terranides employés dans cette mine, disposaient d'un équipement de qualité et de bonnes conditions de travail, comme de logements et d'infrastructures aux normes. Preuve qu'on traitant correctement des terranides, on obtenait de bien meilleurs résultats.

- Pour le moment, on utilise les charrrrriots non utilisés pour entreposer les minerais. Mais si ça continu, on sera bientôt obligés de les laisser dans les galerrrrries, à même le sol.

- T'inquiète Y'o, la situation devrait se débloquer dès aujourd'hui.

- Mouais... Jusqu'à la prochaine fois qu'un humain aurrrrra des vues sur nous...

- Hey ! Pas de pessimisme av...

- Excusez moi ?


Les deux Miqo'tes se tournèrent vers le nouvel arrivant, suivit d'une poignée d'autres. Il leur expliqua se nommer Joachim et être là pour veiller au convoi, sur ordre de la cour royale, tout en leur présentant une missive attestant de ses dires. Si O'kaya eu un soupir de soulagement, se disant que les choses allaient enfin s'arranger, Y'oreen au contraire, regarda suspicieusement l'homme une poignée de secondes. M'enfin après toute une série d'attaques, il y a de quoi se méfier un peu quand même.

- Parfais, vous tomber justement au bon moment. Y'o, les minerrrrrais sont-ils chargés dans les chariots ?

- Yep. Cinq caisses de deux cents kilo chacune. A l'heurrrrre qu'il est, le convois d'Electrum du site B-45 doit également être prêt à partir, en espérant que K'ythia ait elle aussi rrrrreçue son escorte d'élite.

- Parfais. Messieurs
, continua t-elle en se tournant de nouveaux vers les soldats, je vous conseil de masquer vos visages. Les brigands savent que nous sommes une entreprise de Terranides, et se méfierrrrraient en voyant des humains mener le convois. Sûr ce...

Il ne fallut guère longtemps pour préparer l'attelage des chevaux, et les deux chariots furent près à partir, l'un contenants deux caisses et quatre employés, et l'autre trois caisses et deux employés, le reste montant à cheval de part et d'autre du convois. Y'oreen les observa partir un moment, avant de retourner à son travail, et tenter de régler son problème de stockage. Le trajets lui, fut relativement silencieux, ceci mis à part O'kaya qui faisait mine de s'intéresser à la vie – fictive – du faux voyageur, histoire de faire en sorte que leur présence paraisse le plus normale possible, les autres terranides n'étant bien évidement pas au courant de leur véritable nature.

- Et donc, cela fait longtemps que vous voyagez sur les routes ? Vous avez dû en voirrrrr des choses... racontez moi donc.

Tout en l'écoutant parler, la Miqo'te restait aux aguets, attentive au moindre son inhabituel, ses oreilles remuant légèrement. Malgré l'ambiance à priori décontractée, le voyage était en réalité très tendus.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

Réponse 3 jeudi 10 avril 2014, 01:15:05

Les gisements miniers que la société des Bons Filons exploitait avaient un statut juridique assez particulier. Ils avaient jadis appartenu aux royaumes nains, avant d’être revendiqués par les Nexusiens, ce que les nains contestaient. De plus, même parmi les Nexusiens, plusieurs familles de nobles cherchaient à s’emparer de ces filons. Des procès étaient en cours, et il faudrait assurément un jugement de la Cour royale pour déterminer à quel comté ces terres relèveraient. Elles étaient limitrophes des territoires nains, et, pour l’heure, bénéficiant d’un régime juridique provisoire. C’était ce qu’on appelait, techniquement, une terra nullius, à savoir une terre sans maître, et qui relevait très globalement de la souveraineté nexusienne.

Joachim et ses hommes rejoignirent bientôt le convoi, ses hommes étant dissimulés sous une bâche, dans un chariot, tandis que lui-même se mit en compagnie d’O’kaya, une capuche le recouvrant sur la tête. Il ressemblait alors vaguement à un cocher, une pipe sortant de ses lèvres et de sa capuche. C’était un homme discret et efficace, un excellent exécutant.

« Et donc, cela fait longtemps que vous voyagez sur les routes ? Vous avez dû en voirrrrr des choses... Racontez-moi donc » l’invita la Miqo’te.

Joachim pouvait rester silencieux pendant des heures, mais il avait senti l’hostilité des Terranides. Il savait qu’il y avait une situation à désamorcer, et répondit donc. Il lui expliqua qu’il avait été récupéré par une école de sorceleurs, en fonction de l’archaïque droit de surprise des sorceleurs, une faculté qui permettait aux sorceleurs, en échange d’un service rendu, de récupérer un nouveau-né. Un droit archaïque, qui expliquait l’hostilité de bon nombre de gens face aux sorceleurs, perçus comme des voleurs. Il avait quitté l’école après avoir reçu une formation. Les sorceleurs utilisaient de puissants mutagènes pour améliorer leurs performances. Ses pupilles jaunes en étaient l’illustration. Cependant, Joachim n’avait pas voulu suivre la voie habituelle du sorceleur : errer sur les routes en chassant les monstres.

« Je l’ai fait pendant des années, pour réaliser que ce n’était pas lucratif, et injuste. Les gens préfèrent se fier aux guildes, aux ordres religieux, et ne font pas confiance à un solitaire. Le mythe du preux chevalier vagabondant de village en village pour sauver la population locale relève avant tout du conte. »

Il avait ainsi fini par rejoindre une guilde nexusienne, prêtant son épée à la défense de caravanes marchandes, ou à la protection de chantiers dans des zones dangereuses. Il avait ainsi fait partie du service de protection d’une scierie, protégeant les bûcherons et l’exploitation forestière des monstres vivant à proximité. Ses talents de bretteur en avaient fait un guerrier aguerri, et il avait fini par se faire connaître de la Couronne, après avoir été envoyé protéger un superfort contre les Ashnardiens.

« J’ai été repéré par un chevalier appartenant à la Couronne, et c’est ainsi que j’ai fini par servir Nexus. »

Les chariots s’avançaient le long de sentiers escarpés, jusqu’à rejoindre une gorge avec des arbustes et des arbres à gauche et à droite :


Les chariots formaient une file indienne, tandis que, entre les fourrés, tapi dans l’ombre, le bout d’une flèche se pointait lentement, visant la tête du cocher en avant du chariot. D’autres hommes étaient tapis dans les fourrés. Ils avaient vu la caravane venir au loin, grâce à des éclaireurs situés en hauteur, et s’étaient rapidement déployés dans les coins. L’archer tendait son arc, et retint son souffle, laissant planer quelques secondes... Puis décocha sa flèche.Le trait fila vers le cocher avec la pipe, mais, à peine l’eût-il lancé que ce dernier tendait sa main devant lui, et lança l’un des fameux Signes des sorceleurs : Quen. Un bouclier magique se forma autour de lui, et la flèche s’y brisa. Joachim bondit ensuite sur le sol, effectuant une roulade qui lui permit de se relever, en délaissant son long manteau, une épée à la main.

Poussant un hurlement, il bondit alors dans les fourrés, tandis que les autres bandits en profitèrent pour charger.

« YAAAAAAAAHH !! » hurlèrent-ils en jaillissant des fourrés.
DC d’Alice Korvander.

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Les 4 Délices cachées

Légion

Re : Un complot à creuser (PV Elena Ivory)

Réponse 4 jeudi 07 août 2014, 12:04:14

Pendant le trajet, la Miqo'te en appris ainsi plus sur la vie de celui qui devait les protéger. Tout en l'écoutant, elle gardait néanmoins un œil sur les alentours, histoire de ne pas se faire bêtement surprendre par les brigands. Plusieurs fois, elle hocha la tête, particulièrement lorsqu'il lui avoua qu'il avait rejoint une guilde parce que sa vie d'errances n'était pas rentable. Si O'kaya n'avait pas elle-même rejoint la guilde des mineurs, son entreprise n'aurait certainement pas autant d'influence que maintenant. C'était en partie cet notoriété – le fait que la Miqo'te faisait partie de l'élite de la guilde -  qui permettait l'afflux constant de commandes.

Lorsque le convois entra dans la gorge, O'kaya se fit plus attentive encore. Les attaques se faisaient quasiment toujours dans cette zone, à cause de son relief et sa végétation. C'était cependant la seule route possible pour rejoindre le siège des Bons Filons. La gorge était longue de quelques kilomètres et il fallait bien une bonne heure pour la traverser. La moitié du temps requis s'était déjà écoulé, lorsque la Miqo'te eu un bref mouvement de recul en apercevant une flèche tirée depuis les fourrés, un quart de seconde avant que Joachim n'active son sort de protection. Les Miqo'tes avaient beau avoir de très bons yeux, O'kaya avait vue cette flèche comme au ralentit, un bref instant, avant de la voir filer normalement. Sous la surprise de ce constat, elle ne réagit pas de suite, alors que le combat lui, avait déjà bel et bien commencé.

- YAAAAAAAAHH !!

Les brigands n'étaient pas aussi lourdement armés que pouvaient l'être des soldats aguerris, mais il compensaient le manque d'équipement par une violence inouïe. Ils frappèrent et tuèrent les chevaux pour empêcher toute fuite et n'hésitèrent pas à blesser les femmes, sans les tuer, sans doute pour les violer et les revendre plus tard. L'un d'eux approcha de O'kaya, dans l'idée de lui faire subir le même genre de chose, mais la Miqo'te réagit instinctivement, dégainant sa pioche et lui fendant le crâne avec. Une fois encore, elle fut surprise de son acte, ne se pensant nullement guerrière, malgré le sang de la tribu du soleil, qui coulait dans ses veines.

O'kaya fini toutefois par se reprendre et, malgré son arme qui était d'avantage un outil pour miner qu'autre chose, s'en sortit plutôt bien. Seule combattante parmi les terranides, elle était bien décidée à défendre chèrement les sien et son convois. Malgré son manque d'expérience évidant, elle réussi à tuer trois autres brigands. Finalement, après dix longues minutes, les plus longues de sa vie, il ne resta qu'un seul brigand en vie, mais inconscient. O'kaya était certaine que l'un des corps avait sur lui la fameuse lettre signée d'un K, comme cela avait déjà été le cas précédemment. Restait plus qu'à la trouver. Le pendant que les soldats fouillait les corps, la Miqo'te fit un tour du personnel minier blessé et pensa les blessures, rassurants ses employés... Deux morts étaient à déplorer parmi eux...


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