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Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

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Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 15 mercredi 05 mars 2014, 19:07:36

« Alors, comment s’est passé cette petite conversation avec Vesselovski ?
 -  Comment est-ce que tu... ?
 -  Pez’... Je n’ai même pas besoin de surveiller ta voiture pour savoir comment tu fonctionnes. J’ai appelé le bureau, elles m’ont dit que ta jolie frimousse n’avait pas été aperçue. De là, il n’était pas bien difficile de faire le rapprochement. »

Tout en roulant, Sarah ne dit rien. Lamb avait vraiment un don pour ce genre de choses. Sarah avait souvent été entourée d’incapables quand elle bossait, mais Lamb, elle, était une bonne flic’. Elle avait eu un grave accident lors d’une intervention : un type, armé d’un Cocktail Molotov, lui avait balancé son arme sur le corps. Elle avait flambé comme une torchère vivante, et avait passé des mois et des mois de réanimation. Quand elle était sortie de l’hôpital, elle n’était plus vraiment une humaine, mais un genre de cyborg évolué. Elle aurait pu arrêter sa carrière, mais elle avait choisi de poursuivre, ses implants cybernétiques la rendant encore plus efficace et plus redoutable, que ce soit dans la résolution d’investigations, ou dans la poursuite de suspects.

Pezzini était troublée. Elle était sortie du penthouse de cette femme avec le ventre rassasié, mais avec une multitude de questions sur les lèvres. Le Palazia Hotel était un grand restaurant en hauteur, un peu à la manière de ces restaurants japonais : une longue flèche menant au restaurant, permettant ainsi d’avoir une vue magnifique sur Tekhos Metropolis et sa région. Son apparence évoquait toujours à Sarah le Space Needle de Seattle, où elle s’était rendue quand elle était au collège, avec son père. Elle avait adoré ça. Elle savait qu’on y entrait pas comme ça, que le prix d’une réservation valait les yeux de la tête, et qu’on y invitait pas non plus une flic sans raison. Est-ce que cette Yulia voulait obtenir d’elle des informations sur le déroulement de l’enquête ? Quand elle lui avait lancé cette proposition, Sarah n’avait pas su quoi répondre. Elle aurait voulu dire « Non », car elle craignait que cette offre ne soit une manière détournée d’obtenir d’elle des informations sur le déroulement d’une enquête, ce que le règlement prohibait fermement, mais elle s’était contentée de dire un : « Je verrais si mon emploi du temps le permet, et je vous rappellerais ». Elle était sortie ensuite, troublée, et avait visité la chambre de Wyglott.

Malheureusement, elle n’avait rien trouvé de concret, et était ressortie du bâtiment plus troublée qu’autre chose. Les yeux vairons la hantaient, et, outre ça, cette invitation continuait à la déranger. S’il s’agissait juste de transmettre les informations sur Wyglott, un simple courriel aurait suffi. Cette femme devait avoir un emploi du temps de sénatrice, et, pourtant, elle voulait lui accorder une soirée... Tandis que Sarah roulait vers le bureau, elle se disait que tout ça devait dissimuler des choses... N’avait-elle pas eu le sentiment que Yulia la matait, l’observait, la reluquait ? Sarah ne savait pas quoi en penser. Et cette invitation au Palazia...

« Tu as obtenu des informations ?
 -  J’ai quelques trucs. Pour commencer, une autopsie va avoir lieu dans la journée. Le laboratoire scientifique est surchargé, et, pour un homme, les médecins ne vont pas se fouler, mais elles m’ont promis de le faire, et tu sais comme je peux être persuasive... Ensuite, j’ai été au relais sécurité du secteur où Wyglott a été retrouvé. Je t’ai envoyé sur ta boîte mail la retranscription vidéo du moment où Wyglott est mort. Un van blanc est passé dans le coin, et des types cagoulés ont balancé son corps sur le terrain vague, avant de repartir aussitôt. Le van a laissé des traces de pneu, traces que le laboratoire va également examiner, afin de déterminer les pneus, et avoir une indication précise sur le garage qui les a vendus, leur numéro de série, et tout ça... »

Voilà pourquoi Sarah ne pouvait pas totalement détester Tekhos. D’un point de vue policier, la technologie permettait de faire des merveilles. Un vieil adage de la police scientifique disait qu’on trouvait toujours des indices sur une scène de crime, et c’était bien pour ça qu’il était très important de s’assurer qu’il n’y ait aucune interférence avec la scène, rien qui ne soit susceptible de la polluer.

« J’ai également fait des recherches approfondies sur le passé criminel de Wyglott. Avant de rejoindre BlackWater, il faisait partie d’un gang de rues, des petites frappes qui dealent de la drogue, et tout ce genre de conneries. Plusieurs sont en prison.
 -  Tu penses à un règlement de comptes ?
 -  Il est trop tôt pour le dire, mais le fait que la caméra ait filmé plusieurs agresseurs me semble écarter l’hypothèse d’un forcené qui aurait agi tout seul. À moins que ce ne soit une secte, mais ils n’auraient pas abandonné le corps comme ça, en le balançant au bord de la route. »

Sarah était d’accord avec ce point de vue. Les meurtres effectués par les sectes étaient toujours très ritualisés, car il s’agissait généralement d’offrandes.

« Donc, tu comptes aller voir ses anciens complices ?
 -  Si je trouve un temps libre... Wyglott n’est pas notre seul dossier en cours, il y a toujours ce braquage, et quelques rapports en retard à taper.
 -  Sérieux, tout est informatisé et robotisé, maintenant. On ne peut pas avoir une machine qui se charge de taper ces putains de rapports à notre place ?! »

Sarah passait un temps fou à écrire ses rapports. Certes, elle savait qu’il était important de bien les rédiger, car ils constituaient les actes de procédure qui servaient ensuite durant le procès, mais, parfois, Sarah avait l’impression de perdre son temps sous toute cette paperasse.

« Et de ton côté ?
 -  Pas grand-chose... Sa chef m’a laissé voir sa chambre, mais il n’y avait rien. Même pas un petit journal intime, rien. J’ai essayé de converser avec ses camarades, mais, soit ils étaient muets comme une carpe, soit ils devaient être en train de se demander si je préfère me faire enculer comme une vache ou baiser la gueule comme une truie.
 -  Et tu préfères quoi ? lâcha Lamb, sur un ton impossible à déchiffrer.
 -  Résoudre ce mystère. Et... »

Elle se pinça les lèvres, hésitant à en parler. Finalement, elle se lâcha, car elle ne devait rien cacher à sa coéquipière :

« Vesselovski m’a invité à un dîner au Palazia Hotel ce soir, afin de me donner des...
 -  Waa, la vache ! Tu sais qu’ils servent de la volaille qui vient tout droit de Nexus, hum ? Hey, ça va te changer de tes pizzas décongelées, ça ! »

Sarah soupira, tout en continuant à rouler.

« Ça me semble bizarre... Pourquoi m’inviter au Palazia ? Je crains que cette histoire ne soit plus importante que ce que je pense... Elle m’a demandé où on en était dans notre enquête, et...
 -  Bah ! Un routier qui claque sur le bord de la route, crois-moi, ce n’est pas ça qui va ébranler les actionnaires de BlackWater ! Je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil. De ce que j’ai vu, elle est plutôt bien roulée. »

Sans pouvoir se l’expliquer, Sarah sentit ses joues s’empourprer, et grommela.

« Sûrement, je n’ai pas fait attention...
 -  Ah ouais ? glissa Lamb sur un ton espiègle. Bon, écoute, quoiqu’il en soit, il va te falloir des fringues correctes. On ne va pas au Palazia Hotel avec un jean et une chemise. Pour l’heure, il ne faut négliger aucune piste. BlackWater fait dans l’armement militaire de pointe, et, si on les fait chier, crois-moi, ta Yulia a les moyens de nous envoyer enquêter sur les vols de poulets dans les profondeurs de l’Hildayo. »

L’Hildayo était ne région profonde de Tekhos, très agricole, avec des étalages de vastes corporations agricoles et de fermes.

« Et alors ?
 -  Alors, c’est simple. Yulia Vesselovski te trouve suffisamment à son goût pour t’inviter dans l’un des restaurants les plus chics de la ville. Si j’étais toi, j’y ferais honneur. Tu sais comment sont les femmes de pouvoir... Quand elles proposent quelque chose, il est très impoli de refuser sans une raison sérieuse derrière... Et, quand je dis ‘‘raison sérieuse’’, c’est avoir un cancer en phase terminale, ou quelque chose d’approchant.
 -  Hum... Je vais y réfléchir. »



Le soir, devant le Palazia Hotel.

La petite voiture de Sarah faisait franchement pitié face aux superbes voitures garées devant le restaurant : des limousines impeccables s’alignaient au milieu de voitures de sport renversantes. Quand Sarah arrêta sa voiture, certains crurent à un domestique qui s’était vraisemblablement trompé de rue, mais les rires se turent quand la porte s’ouvrit, et que Sarah sortit, s’avançant le long du tapis rouge menant à l’accueil.

« Mazette !
 -  Waaw !
 -  Darling, est-ce que cette tête te dit quelque chose ? »

Sarah passa l’une de ses mains gantées dans ses cheveux, les rabattant en arrière, et s’avança un peu, face au steward, qui pouvait librement se rincer les yeux devant le spectacle magnifique s’offrant à lui :


Sarah avait du mal à se dire que c’était bien elle, portant cette robe.

« Sarah Pezzini, fit-elle devant l’homme. J’ai été invitée par Madame Vesselovski. »
« Modifié: mercredi 05 mars 2014, 22:15:10 par Sarah Pezzini »
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 16 mercredi 05 mars 2014, 20:41:29

Je verrais si mon emploi du temps le permet, et je vous rappellerais.
C'était tout ce à quoi Yulia avait eu droit comme réponse à cette invitation, et putain, il lui en avait fallu du calme pour se contenir. Se faire ainsi snober par une flic heurtait son ego, mais aussi pouvait mettre en cause ses capacités de séduction ce qui, pour une femme comme elle, n'était jamais une sensation agréable à ressentir. Mais bon, c'était une flic, et une flic enquêtant indirectement sur elle, les insultes n'auraient pas eu un effet désirable, alors elle l'avait laissée partir.
La suite de la journée fût rythmée par plusieurs rendez-vous, dont certains importants. Et même si Yulia ne laissa pas son esprit dériver de ses prérogatives, l'image de Sarah Pezzini était en train de la hanter. Yulia ne l'avait décidément pas invitée uniquement pour essayer de subtilement lui soutirer des informations, mais aussi parce que cette femme l'obsédait, parce qu'elle voulait la revoir, et parce qu'elle la voulait dans son lit.

Aussi, quand elle la rappela pour lui confirmer l'invitation de ce soir, Yulia sentit quelque chose d'étrange en elle. Comme une sorte de...de joie ? C'est à ce moment là qu'elle passa un moment seule dans ses appartements, assise sur un fauteuil, à regarder le bracelet source de tout le pouvoir qu'elle avait pu accumuler. Yulia n'était pas conne, elle savait, elle voyait bien que le Darkness était en train d'essayer de la manipuler, et créait chez elle un désir à l'encontre de cette femme. Ce n'était pas la première fois que l'artefact agissait sur ses émotions, les rendait plus intenses lors de ses ébats ou lors du choix d'un ou d'une partenaire. Mais là il allait loin, comme si il voulait à tout prix que Yulia se rapproche de cette flic.
Plus elle pensait à elle, et plus des images, floues, confuses lui venaient en tête. Mais toutes, toutes avaient un caractère érotique. Si elle avait suivi ses plus bas instincts, Yulia aurait tenté de la violer lors de leur première rencontre. Mais elle rappelait sans cesse au Darkness que c'était "elle" qui dirigeait le navire, et qu'il ne la forcerait pas. Cette flic était aussi une menace potentielle, Yulia était bien trop pragmatique pour l'oublier, même avec le Darkness pour influer sur ses sentiments. Elle risquait trop gros, elle avait invité cette Sarah sur un coup de tête qu'elle savait influencé par l'artefact, alors que c'était une connerie...mais elle ne pouvait plus faire faux bond. Elle était toutefois déterminée à ne pas se laisser faire. Le Darkness avait pris trop de libertés sur ce coup là, il enfreignait les règles tacites avec sa porteuse, et cette dernière n'avait pas l'intention de le laisser s'en tirer.
Elle ne chercherait pas à draguer cette flic. Trop de choses en jeu, trop de risques inconsidérés pour une partie de jambes en l'air. Ce diner resterait classique, banal. Peut-être Pezzini se demanderait à la fin pourquoi tout ça, mais il valait mieux ça qu'un bordel monstrueux.
C'est fringuée en femme d'affaire, élégante mais sobre, qu'elle arriva aux alentours du Palazia. Elle était à l'arrière de sa limousine conduite par son "chauffeur", Igor, et attendait la venue de son invitée, avec les documents concernant son employé dans une petite pochette. Certains éléments comme les raisons de sa présence à l'endroit du crime, ainsi que la cargaison du véhicule qu'il conduisait et sa destination, avaient été falsifiés. Ce n'était pas indétectable, mais suffisamment pour qu'il faille faire des recherches assez approfondies pour découvrir des éléments discordants, ce qui ferait l'affaire. Et maintenant, elle attendait.

Boss, c'est une mauvaise idée.

Je sais Igor. Mais je ne peux pas décommander ce dîner, et puis...que ?

Yulia avait appercu quelque chose dans le rétroviseur de la limousine, et se retourna pour être certaine qu'elle n'avait pas rêvée. Sarah Pezzini venait d'arriver, elle se trouvait vers l'entrée du Palazia, et...c'était bien elle qui était presque fringuée comme une délicieuse pute ?
Yulia prit le temps d'observer. La flic frigide de ce matin était sapée d'une robe couvrant à peine le nécessaire, de longs gants et de bottes, le tout en latex, et donc extrêmement moulant, et il n'était donc pas certain qu'elle porte des sous-vêtements.
What the fuck ? Non elle ne rêvait pas, Igor observait aussi la scène et avait l'air aussi surpris que sa patronne. Il existait d'autres tenues que celles de ce genre pour paraître classe dans un restaurant de haut standing, mais ce genre de robe, c'était un appel au viol pour Yulia...et elle commença à croire que la réaction initiale de cette flic à son invitation avait juste été due à de l'intimidation, mais que maintenant elle se lâchait.

On dirait que je vais pas perdre mon temps finalement...il me faut une autre tenue.

Un large sourire presque carnassier éclairait le visage de Yulia, alors qu'elle était progressivement en train de se déshabiller dans la limousine. Exit la chemise serrée, le pantalon noir strict, les chaussures en cuir et même le soutien-gorge. Elle était presque nue, Igor la matait, mais elle s'en fichait bien. Elle se sentait revigorée d'avoir vu Sarah Pezzini répondre à son invitation de cette façon, et il lui fallait l'honorer à sa juste valeur.
Le Darkness lui jubilait de voir son hôte réagir ainsi, et ce sans même qu'il aie besoin d'intervenir. Alors, quand il reçu mentalement de sa part la consigne de lui fournir des vêtements plus adaptés, il se plia aux exigences de sa porteuse et même bien plus encore, les dépassa. Leur petite querelle était oubliée, Yulia était entrée dans l'optique de séduction, et le Darkness n'en demandait pas plus. Depuis le bracelet, des formes noires prirent corps sur Yulia, des ombres se mouvant sur sa peau pour peu à peu, prendre l'apparence d'une robe diablement sexy.



Oui, c'était parfait. Igor savait que sa patronne allait en avoir pour un moment, et reviendrait la chercher quand elle l'appellerait. Yulia descendit de la limousine seule, et prit la direction de l'entrée de l'hotel, pas à un seul moment son regard ne se détacha de Sarah Pezzini. Elle la dévorait même du regard, il y avait matière, car dans une tenue aussi sexy, elle ne pouvait que faire naître un appétit dévorant chez n'importe qui. Cette femme finirait dans son lit ce soir, ce n'était pas négociable, elle en eu la conviction alors qu'elle s'était rapprochée suffisament pour comprendre que Miss Pezzini avait quelques problèmes avec le steward ne voulant pas la laisser rentrer, elle intervint donc.

Cette belle femme vous dit la stricte vérité mon cher, elle est mon invitée.

Oh Miss Vesselovski. Milles excuses, vous pouvez rentrer, bien évidemment.

Il fit une courbette en s'écartant, mais Yulia ne lui accorda plus aucune attention. Avec un large sourire sur les lèvres, elle se força à regarder Sarah dans les yeux, mais enroula son bras autour du sien, comme pour la marquer de sa propriété à l'égard d'autres femmes qui la mataient.

Désolée pour ce léger contretemps, inspecteur. Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer. Et cette robe, vous êtes absolument délicieuse dedans, si je puis me permettre.

Oui. Là elle flirtait de façon évidente. Elle mena Sarah vers un bel ascenceur en verre qui les envoya au sommet d'un building, où le restaurant, absolument luxueux, les attendait. Yulia elle était...heureuse, en quelque sorte. Le Darkness pressait ce sentiment, mais enfin il y avait un vrai contact physique entre les deux hôtes. Pour l'occasion, l'artefact avait pris la forme d'une boucle d'oreille très discrète, afin qu'il ne soit pas remarquable par la porteuse du Witchblade qui aurait aisément pu reconnaître le style de ce bracelet.

L'ensemble des documents se trouve dans cette petite poche. Mais nous pourrons voir cela plus tard. Pour être franche, cette invitation était surtout un excellent prétexte pour prendre un peu de repos dans un cadre agréable, et en bonne compagnie qui plus est.


A aucun moment, Yulia n'avait lâché le bras de Sarah. Elle était sienne, se l'accaparait délicieusement, et comment résister ? Son étreinte était si douce...

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 17 mercredi 05 mars 2014, 22:47:54

*J’aurais peut-être du choisir un autre habit...*

Pourquoi est-ce quelle s’était habillée comme ça ? Sarah n’arrivait pas à le comprendre. Dans son appartement, tout avait été si clair... Elle était rentrée vers 19h00, après un après-midi morne et ennuyeux, à taper des rapports, et à recevoir des plaintes pour des faits divers sans intérêt, tout en faisant quelques recherches sur Wyglott, mais aussi sur d’autres affaires en cours. Elle enquêtait aussi sur une histoire de braquage, un vol de voitures, et un cambriolage. Autant dire qu’il y avait de quoi faire. Quand elle était rentrée chez elle, le cyborg avait réparé son mur, et avait laissé sa note. Elle la régla par Internet, puis alla dans sa garde-robe. Il fallait bien dire que Sarah n’avait pas grand-chose de chic, mais elle savait que, à Tekhos, dans une société hyper-sexualisée, les robes en latex et les tenues moulantes étaient de rigueur dans les grandes réceptions. Elle n’avait que quelques robes à mettre, mais elle les utilisait à New York quand elle devait s’infiltrer dans un bordel, ou exciter les hormones des hommes. Était-ce Lamb qui l’avait convaincu à venir ? Quand Sarah avait appelé Yulia, elle avait eu la surprise de tomber directement sur elle, au lieu d’avoir un secrétaire qui aurait pris le message... Si Lamb l’avait su, elle aurait dit que c’était un autre signe que Yulia lui vouait une attention tout à fait particulière.

Elle avait donc enfilé sa robe noire moulante, en latex. Sans s’en rendre compte, el Witchblade avait agi. C’était une différence de nature entre le Witchblade et le Darkness. Là où le second était généralement sur le terrain du rapport de force, et de l’agressivité, car c’était e qui convenait le mieux avec le caractère de Yulia, le Witchblade, lui, savait que, paradoxalement, Sarah était une tête de mule. Comme si les Pezzini avaient jadis fait un détour en Irlande, et qu’elle avait hérité des gènes d’un Irlandais pure souche. Le Witchblade savait qu’il ne pourrait pas forcer Sarah à enfiler un tel vêtement, et ses techniques de persuasion avaient été plus subtiles. Ainsi, Sarah avait suivi un raisonnement en plusieurs temps :

  • D’une part, elle avait considéré que les mœurs tekhanes étaient souples, et qu’une telle robe ne détonerait pas dans un tel milieu ;
  • D’autre part, elle avait estimé qu’elle le ferait pour le bien de son enquête. Si cette puissante femme l’avait dans la botte, et bien, Sarah en profiterait pour obtenir les informations dont elle avait besoin.



Pour Sarah, tout était logique, mais, maintenant qu’elle était devant le steward, elle n’en était plus si sûre.

« Je vous répète, Madame, que Madame Vesselovski n’est pas arrivée. N’ayant reçu aucune information quant à une éventuelle présence de sa part, je... »

Sarah ne l’écouta pas, furieuse. Elle espérait que tout ça ne soit pas une mauvaise plaisanterie. Les yeux vairons de cette femme avaient continué à la hanter, et elle avait essayé, dans osn bureau, de faire le point. Pour ça, elle avait sorti une feuille libre, un crayon, et avait entrepris, en fermant les yeux, d’y penser, et de laisser sa main écrire ce qui lui venait à l’esprit. Une sorte de technique de concentration qu’elle utilisait parfois dans ses enquêtes, quand elle coinçait, et qu’elle avait besoin d’une intuition, quelque chose pour relancer l’enquête. C’était une technique qui ressemblait assez à ces méthodes spiritualistes qu’on utilisait pour écrire ce que disent les fantômes, en fermant les yeux, et en traçant des cercles sur une page, jusqu’à ce qu’on puisse capter leurs sons, et qu’on les couche. Sarah n’avait pas cherché à capter un quelconque fantôme, mais elle n’avait rien eu de concluant.

Le steward commençait à l’agacer, quand elle perçut une présence dans son dos.

« Cette belle femme vous dit la stricte vérité mon cher, elle est mon invitée. »

Elle se retourna... Et frissonna en voyant la tenue de Yulia. Ce n’était pas du latex, mais... C’était aussi diablement sexy, et le Witchblade se mit à vibrer... Tout comme le Darkness. Pendant un bref instant, les deux femmes éprouvèrent exactement le même sentiment, tandis que le steward parlait dans le vide. Chacune avait alors envie de coucher avec l’autre. Sarah la trouvait absolument magnifique, et, si Yulia, là, l’avait embrassé, elle était sûre que, sur le coup, elle y aurait répondu. Cette robe ouverte au milieu de son ventre, ses jolis seins, ses longues jambes fuselées, et, naturellement, évidemment, ses yeux vairons... Sarah en perdit son latin, mais revint à elle quand Yulia l’attrapa par les épaules.

Se sentant comme une adolescente prise en faute, Pez’ cligna des yeux, alors qu’elles avançaient vers l’hôtel, grimpant un escalier.

« Désolée pour ce léger contretemps, inspecteur, s’excusa la femme. Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer. Et cette robe, vous êtes absolument délicieuse dedans, si je puis me permettre.
 -  Je crois que vous le pouvez... Même si je dois vous avouer que je n’apprécie pas qu’on me laisse seule face à... Tout ça... Je n’ai jamais été dans un tel endroit, c’est une première pour moi... Et, par ailleurs, vous êtes également sublime dans la vôtre. »

Qu’est-ce qui lui prenait de dire ça ? Devenait-elle folle ? Elle avait l’impression de flirter avec elle ! Sarah ne se reconnaissait plus, et essaya de se calmer. Elle était ici simplement pour une enquête. Cependant, elle sentait le bras de Yulia, serré autour du sien, et elle avait le sentiment que, si elle cherchait à s’en défaire, Yulia insisterait. Elle avait la curieuse impression d’être à elle, comme si elle était sa servante... Ce qui était à la fois gênant et... Délicieusement excitant.

« L'ensemble des documents se trouve dans cette petite poche. Mais nous pourrons voir cela plus tard. Pour être franche, cette invitation était surtout un excellent prétexte pour prendre un peu de repos dans un cadre agréable, et en bonne compagnie qui plus est. »

Sarah hocha lentement la tête.

« Oui, rien ne presse... Et, pour être honnête... »

Les deux femmes venaient d’entrer dans un ascenseur entièrement transparent, une sorte de cage de verre, qui s’éleva alors. Il n’y avait qu’elles dedans, et l’ascenseur filait vers le restaurant, en hauteur.

« ...Je dois vous avouer que vous m’intriguez. Je... Pardonnez-moi cette familiarité, mais je ne pensais pas que la dirigeante d’une société aussi influente que BlackWatch puisse être... Et bien... Si jeune. Je serais curieuse de savoir comment vous avez fait pour réussir à développer une telle société... Et, d’un point de vue personnel, je suis également flattée qu’une femme de votre importance ait invité la modeste femme que je suis dans un tel endroit. Diable, il me faudrait tout un mois de salaire pour me payer une place ici, et ce ne serait même pas dans le salon VIP ! »

Le Palazia comprenait trois étages : le restaurant classique, le coin VIP, et le dernier étage, qui était l’hôtel. Et, vu la fortune de cette femme, Sarah ne doutait pas qu’elles seraient dans le salon VIP.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 18 vendredi 07 mars 2014, 14:59:05

Rester calme. Posée. Résister à la tentation. C'était plus difficile que ça en avait l'air avec le Darkness qui n'arrêtait pas d'intervenir, avec sa subtilité légendaire, sur les sentiments de Yulia à l'encontre de la policière. La tâche était aisée pour l'artefact, Yulia ressentais déjà l'envie de coucher avec Sarah, il n'avait qu'à magnifier cette envie, la rendre irrésistible au point qu'elle en oublie presque que c'était une flic. Yulia souriait en la regardant avec ses yeux vairons, d'une grande beauté, et son sourire allait s'élargir encore en l'entendant complimenter sa tenue. Mais c'était qu'elle flirtait la jolie, s'en rendait-elle seulement compte ? Yulia avait comme l'impression que cette Pezzini était de nature très prude, chaste même, mais ce n'était qu'un impression basée sur aucun élément concret, surtout qu'être caste à Tekhos était pour ainsi dire presque impossible.
Tenir le bras de cette belle femme était le minimum que Yulia pouvait faire pour ne pas céder à d'autres tentations, la première étant celle de plutôt la saisir par les fesses. Non sérieusement, cette femme était bonne. Dire qu'elle n'avait jamais ressenti une telle attraction envers quelqu'un était peut-être cliché, mais c'était ce qui s'approchait pourtant le plus de la réalité. Yulia devait vraiment faire preuve d'un effort de volonté pour ne pas plaquer Pezzini contre la paroi vitrée de l'ascenseur, et lui faire une myriade de choses toutes plus perverses les unes que les autres.

Étrange n'est-ce pas, que les représentantes de l'ordre ne soient pas payées à hauteur des risques qu'elles encourent. Et on se demande pourquoi tant de vos collègues décident de mettre fin à leur carrière pour le mercenariat, ça rapporte infiniment plus, je vous le garantis.
Et ne soyez pas si modeste inspecteur. Sachez que je n'invite pas n'importe qui à ma table en tête à tête, vous m'intriguez au moins autant que je vous intrigue...ah, nous sommes arrivées.


Yulia flirtait, mais c'était de son côté parfaitement assumé. Cette soirée n'aurait quasiment rien de professionnel, c'était certain, Yulia était bien trop déterminée à avoir cette femme dans sa couche pour avoir la tête au travail. Leur ascenseur arriva à l'étage réservé aux VIP, et s'ouvrit sur un ensemble de salles luxueuses, de magnifiques servantes dans des tenues un peu trop courtes, et une odeur de nourriture que l'on pouvait directement qualifier de succulente et de raffinée. Yulia continuait de tenir le bras de l'inspecteur Pezzini, et la mena à une table qui lui était réservée, en authentique bois et joliment ouvragée, avec des couverts en argent, bien loin de ce que l'on pouvait trouver pour quasiment rien dans la plupart des magasins de Tekhos. Ici le luxe rimait paradoxalement avec un retour aux sources, moins de technologie pour plus d'artisanal, ce restaurant de luxe importait ses provisions du reste de Terra, ce qui expliquait entre autres ses prix prohibitifs, et sa réputation.
Yulia du se séparer de Sarah pour s'asseoir, mais toutes les deux étaient proches et en vis à vis, ce qui demeurait satisfaisant. Une douce musique classique résonnait dans la salle, jouée par un véritable orchestre privé, les tables quand à elles étaient séparées par des sortes de parois, afin de garantir l'intimité aux clientes.

Vous vouliez donc savoir comment j'ai bien pu me retrouver à la tête d'une telle entreprise ? Ma foi comme je vous l'ai dit, le mercenariat peut rapporter très gros. Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche inspecteur, j'ai grandi dans les ghettos, et j'ai du apprendre à me débrouiller seule très tôt. Une vie difficile, mais qui au moins n'a pas fait de moi une richarde arrogante. Disons pour résumer que j'ai travaillé le plus rapidement possible à la protection de personnes hautement placées, et que j'ai été très douée pour ça. Les Mégacorporations se livrent une guerre sans pitié Inspecteur, une guerre de l'ombre dans laquelle, malheureusement, les policières comme vous n'ont que peu de moyens d'intervenir. J'ai empêché plusieurs assassinats de personnalités au durant cette période, et quand vous sauvez la vie à de riches personnes, croyez moi, elles sont prêtes à dépenser des fortunes pour vous garder à leurs côtés.
Alors j'ai économisé, puis placé tout ce que j'avais gagné en bourse où j'ai eu le nez d'acheter et de vendre aux bons moments, ce qui m'a littéralement fait crouler sous les crédits, et j'ai ainsi eu suffisamment de fonds pour pouvoir me lancer dans ma propre aventure. Je n'ai pour autant pas oublié d'où je venais, et c'est pourquoi Blackwater Security embauche majoritairement des personnes issues de milieux défavorisés. Un salaire décent est bien souvent ce qui fait la différence dans une vie. Si je n'étais pas certaine que vous adorez votre job malgré la paie misérable qu'on vous donne, je vous aurait volontiers offert un poste.


Yulia bu dans le verre de vin qu'une des servantes venait de leur servir. Une partie de ces informations était fausse bien entendu, mais c'était ce qu'on pouvait trouver malgré tout en fouillant dans son passé, fabriqué de toutes pièces. L'argent offre surtout du pouvoir, le pouvoir de manipuler les choses comme on l'entends.

J'ai eu l'occasion de parcourir votre dossier. Le nombre d'affaires que vous avez résolu est impressionnant, assez pour donner à vous seule de bonnes notations à votre commissariat. Entrer dans la police était une vocation pour vous je me trompe ?

Yulia cherchait à en savoir plus. Non seulement pour bien cerner la personne se trouvant en face d'elle, qu'au final elle ne connaissait que très peu, mais aussi pour l'amener à se détendre. Sarah ne se sentait pas à sa place dans un tel environnement, ça se lisait sur son visage, et il était beaucoup plus difficile de séduire une personne se sentant mal à l'aise. La séduire, l'amener à partager sa couche, était une méthode comme une autre pour gagner sa confiance, avoir accès aux infos qu'elle voulait obtenir concernant cette affaire de meurtre. Et dans le même temps, il n'y avait pas que ça, chose qui surprenait Yulia elle même, elle voulait vraiment en savoir plus sur Sarah.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 19 vendredi 07 mars 2014, 15:44:32

C’était un restaurant chic, mais qui était différent des autres restaurants tekhans. Quand elle y allait, l’atmosphère oscillait entre décor de science fiction, ou atmosphère cyberpunk. D’immenses baies holographiques éclairaient des restaurants aux couleurs sombres et parfois fluorescentes, et la nourriture, bien que bonne, émanait souvent de fermes chimiques et industrielles. Elle avait déjà pu voir les vastes corporations agricoles tekhanes, où d’énormes tracteurs industriels labouraient des champs purifiés par des agents chimiques, pesticides et herbicides étant balancés en masse par des tuyaux d’arrosage. Le Palazia revendiquait des origines nexusiennes, et la décoration du salon VIP oubliait cette ambiance métallique et sexy qui caractérisait la plupart de ces établissements. Le décor était en marbre et en bois précieux, et un grand aquarium central permettait de voir un banc de poissons, et une sirène. Certains enfants l’observaient en clignant des yeux. Sarah et Yulia furent déplacées dans un box. L’intimité des clients était préservé par de petites palissades, et Sarah s’assit sur un confortable fauteuil. Durant leur trajet, elle était sûre que la plupart des clientes l’ayant vu avaient fantasmé sur sa chute de reins, ses longues jambes, et ce cul délicieusement moulé. Sarah se sentait paradoxalement gênée et fière, gênée d’être regardée comme un bout de viande, mais en même temps fière de voir qu’elle était suffisamment bien roulée pour plaire à toutes ces femmes puissantes et suffisantes, suffisamment pour avoir une esclave en guise de décoration.

Sarah se retrouva face à Yulia, sans pouvoir mettre fin à son trouble. Au contraire, tout s’aggravait. Ses yeux vairons la hantaient, cette longue chevelure bouclée tombant en cascade sur l’une de ses épaules, ses belles lèvres tendres... Dans les profondeurs de son esprit, Sarah se demandait quel goût elles pouvaient avoir, avant de rejeter cette question, la trouvant... Déplacée. Yulia parla assez rapidement, lui expliquant qu’elle était issue des bas-fonds, ce qui était conforme à ce que Sarah avait pu glaner sur Internet. Yulia Vesselovski était une success story, et plusieurs journalistes avaient réalisé des articles sur elle, ainsi que sur BlackWater Security. Elle n’était pas spécialement considérée comme une femme bienveillante, mais comme une femme d’affaires redoutable, qui avait décidé de se lancer dans le mercenariat « respectable ». Un point de vue assez cynique sur les choses, mais tout le monde s’accordait à dire que BlackWater était une entreprise qui fonctionnait plutôt bien, et qui avait pu décrocher, dans le passé, d’importants contrats, que ce soit contre des seigneurs de guerre locaux, contre les Formiens, ou même en protégeant des personnes influentes, lors de réunions diplomatiques entre plusieurs États.

Son CV était plutôt impressionnant, mais, à l’entendre, l’argent avait l’air d’être, pour elle, une vertu cardinale... Était-ce toutefois si surprenant ? Sarah n’était guère dupe. Cette femme recrutait auprès des mâles car ils représentaient une main-d’œuvre facile, pas chère. Ils étaient désœuvrés, délaissés par un système qui les considérait comme des erreurs de la nature. Si Sarah aurait du faire une comparaison osée, elle aurait comparé cette politique à celle de ces bailleurs peu scrupuleux qui, sous couvert d’une crise du logement et de l’incapacité des familles à se loger, leur proposait des logements vétustes, des dépotoirs insalubres, justifiant leur vénalité et leur avarice par la volonté de fournir un toit à des familles. La valse des hypocrites et des profiteurs. En tant que pure Terrienne, Sarah était fermement opposée à toute forme d’esclavage et d’exploitation... Ce qui était plutôt paradoxal, car, en tant que policière, elle consacrait une importante partie de sa vie privée à son métier.

« J'ai eu l'occasion de parcourir votre dossier. Le nombre d'affaires que vous avez résolu est impressionnant, assez pour donner à vous seule de bonnes notations à votre commissariat. Entrer dans la police était une vocation pour vous je me trompe ? »

Sarah hocha lentement la tête, en esquissant un léger sourire, buvant également un peu du vin qu’une serveuse avait apporté, un excellent cru, provenant des vignes nexusiennes.

« Mon père était un policier, très investi dans son métier. Je suppose que c’est une histoire de gènes... Comme les familles d’agriculteurs, quelque chose comme ça. Mon salaire ne me rapporte certes pas grand-chose, mais je ne voudrais d’aucun autre emploi. À mon niveau, j’essaie de contribuer à rendre ce monde un peu moins sale qu’il ne l’est déjà, et à protéger les gens. »

Dire que son père avait été un exemple était une manière pour elle de surprendre un peu les Tekhanes, car, pour les rares qui avaient des pères, ils étaient rarement mis en avant.

« Quoiqu’il en soit, je ne peux que vous féliciter pour votre réussite. Je dois bien vous admettre que j’ai été assez surprise, ce matin, quand je vous ai vu. Aussi, si j’ai pu vous paraître déplacée, je ne peux que vous demander d’accepter mes excuses. J’ai eu une semaine assez éprouvante, et... Et bien, pour être honnête, aujourd’hui aurait du être une journée de repos, normalement. »

Elle reprit un peu de verre, et poursuivit alors, tenant le verre dans sa main :

« Mais, tout à fait entre nous... Je dois vous admettre que votre invitation m’a... C’est flatteur de vouloir m’inviter dans un tel endroit, mais je vous avouerai que je n’en ai pas saisi les raisons. S’il s’agit simplement de me donner des informations sur Wyglott, un simple mail aurait suffi... »

On sentait la policière de carrière, celle qui ne pouvait s’empêcher de poser des questions sur ce qui lui semblait être bizarre. C’était le métier qui rentrait dans la peau. Et c’était surtout pour elle une manière de ne pas continuer à fixer davantage ses yeux vairons.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 20 vendredi 07 mars 2014, 17:04:27

Yulia écoutait avec attention Sarah Pezzini. Ce qu'elle lui racontait confirmait ce qu'elle avait suspecté, et craint également, elle faisait ce métier par choix, par passion, et n'était donc pas du genre à accepter les corruptions et les pots de vins, mais plutôt à foutre en taule ceux qui oseraient lui faire de telles offres. Yulia avait donc la confirmation que cette méthode, qui aurait pourtant été tellement plus simple pour les deux parties, était à exclure d'entrée de jeu, il lui restait donc...sa deuxième option, celle qui s'était ouverte il y a quelques minutes à peine.
Yulia ne pu retenir un large sourire amusé quand la policière lui demanda pourquoi elle l'avait invité ici. Alors vraiment elle ne savait pas ? Elle aurait pourtant cru que leurs tenues respectives étaient des indices suffisants, en plus de la façon dont Yulia la dévisageait, non, la dévorait du regard.

Vraiment ? Alors j'en conclus que vous ne devez pas vous faire draguer souvent inspecteur, voilà que je trouve pour le moins étonnant.

Et bam. C'était direct, franc, si là Pezzini ne comprenait pas, la seule manière pour Yulia d'être plus claire serait de lui sauter dessus et de la prendre directement sur la table, et on venait justement tout juste leur servir le repas, laissant tout le temps nécessaire à Sarah d’emmagasiner ce qu'elle venait de dire. Il pouvait toujours y avoir l'option qu'elle plaisante, mais le ton sur lequel elle avait dit cette phrase était suffisamment ambigu pour que le doute demeure.
Yulia était d'ordinaire plus subtile que ça, mais d'ordinaire elle draguait des femmes plus expérimentées que ça. Plus elle y réfléchissait, et plus elle était persuadée que cette flic devait vraiment avoir une vie sexuelle morne pour être aussi peu réceptive. C'était d'autant plus étrange que beaucoup l'avaient remarquée dans ce restaurant, et enviaient Yulia pour avoir une partenaire aussi sexy. Il ne restait plus qu'à faire en sorte que cette affirmation devienne une réalité.
Les deux artefacts de leur côté sentaient que leurs efforts n'étaient pas vains. Yulia était déjà décidée, mais il restait au Witchblade encore un dernier effort à faire en influençant sa porteuse de façon subtile. Cela dit le plus gros était fait, les deux porteuses se vouaient un intérêt mutuel, et il était à partir de cette étape cruciale bien plus facile de faire évoluer la situation vers ce que voulait les deux artefacts...un rapprochement physique.
Yulia décida de passer subitement à autre chose, pendant qu'elle entamait son repas, et qu'elle se délectait des joues rougies de l'inspecteur.

Quand à savoir pourquoi je ne vous ai pas envoyé ces données par mail, c'est très simple, je n'ai pas confiance en la sécurité des réseaux de la police inspecteur. Ce que vous allez avoir sont des données secrètes, sur mon employé, et la cargaison qu'il transportait. Autant d'informations qui peuvent paraître banales, mais pour une corporation rivale, aucune information n'est banale. Le papier lui, ne peut être piraté.

Cela était vrai, et c'était initialement la principale raison de ce diner, remettre en main propre ces informations de façon à ce qu'elles ne puissent être interceptées par personne. Et puis c'était devenu secondaire, finalement, en comparaison de la possibilité d'une nuit avec la belle Pezzini. Cette dernière semblait d'ailleurs troublée, pour ce que Yulia pouvait en juger. Venait-elle tout juste de réaliser qu'elle se faisait draguer ? Est-ce qu'elle était en train d'aimer ça ? Ou bien étais-ce simplement parce que Yulia était en train de frotter délicatement sa jambe nue contre la sienne ? De haut en bas, avec le sommet de son pied qu'elle avait libéré de sa chaussure à talon, elle éprouvait le contact des bottes en latex qu'elle portait, et s'approchait surtout de leur sommet, effleurant directement sa peau nue. Et elle, souriait plus que jamais.

Tout va bien inspecteur ?

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 21 vendredi 07 mars 2014, 17:39:11

« Vraiment ? Alors j'en conclus que vous ne devez pas vous faire draguer souvent inspecteur, voilà que je trouve pour le moins étonnant. »

Les propos de Lamb lui revinrent immédiatement en tête : « je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil ». Il semblerait que ce soit aussi simple que ça. Sarah savait qu’elle était belle, non pas parce qu’elle avait une foule d’amants, mais parce qu’elle était déjà tombée sur des types qui avaient voulu lui forcer la main. Dès le lycée, elle se rappelait d’un certain Brad, qui avait voulu la serrer dans les toilettes. Il avait posé une main sur sa poitrine en lui disant qu’il l’aimait beaucoup, et s’était retrouvé avec la tête dans les chiottes, et le poignet en compote. Il avait eu la sagesse d’esprit de ne pas en parler, sans doute honteux d’avoir été maîtrisé par une fille. Plus tard, Sarah avait également du affronter des suspects et des détenus qui la regardaient sans hésitation, avec une lueur dans les yeux qui lui avait toujours rappelé celle de Brad. Des animaux, voilà comment elle les voyait. Des espèces de bêtes sauvages aux instincts primitifs. Il suffisait qu’elle pense à eux pour que le Witchblade se réveille, sentant la colère de Sarah. Elle haïssait fermement les violeurs, qu’elle voyait comme l’antithèse de l’évolution. Des hommes restés à l’âge de Néanderthal. Deux mille ans de christianisme n’avaient pas suffi à élever suffisamment l’homme pour qu’il continue encore à violer son prochain.

Sarah avait une activité sexuelle faible, et c’était en partie lié à son physique. C’était très paradoxal, mais, sur Terre, elle n’était sortie qu’avec des boulets. Des types qui étaient surtout avec elle pour sa plastique, et rien d’autre. Comme tant d’autres, elle avait perdu sa virginité lors de l’adolescence, et c’était un élément dont elle n’avait jamais osé parler à son père. Elle avait tout simplement craqué sur un garçon de la classe. Ils avaient fait l’amour chez lui, mais elle avait rapidement compris que cet homme n’était intéressé que par le sexe. À la fac’, elle avait également flirté avec quelques étudiants, mais étaient tombés sur des types qui lui avaient proposé de se droguer, et qui rigolaient quand elle leur affirmait vouloir être policière. Et, au boulot, elle s’était retrouvée avec un bracelet magique qui lui pourrissait la vie. Elle était venue à Tekhos pour résoudre ce problème, et sa vie sexuelle était tombée à plat. Pour être honnête, elle n’y pensait même plus, le boulot ayant cet avantage d’accaparer suffisamment votre vie pour vous faire oublier tout le reste. Sortir avec ses collègues était pour elle impossible, car elle restait très professionnelle. Cependant, elle était suffisamment alerte pour savoir qu’elle en faisait fantasmer plus d’une, notamment sa collègue.

Pour autant, elle n’aurait pas cru que Miss Vesselovski puisse être intéressée par elle. Sa surprise était donc de taille, ce qui expliquait son rougissement. Cette femme était l’une des femmes les plus riches de la ville. Elle avait amplement les moyens de se payer les plus belles prostituées de la ville, des femmes dont le corps avait été amélioré par les nanomachines, afin d’être de véritables nymphes grecques. Elle ? Elle était la boule de bowling dans le jeu de quilles. Sarah savait que BlackWater devait avoir ses petits dossiers secrets, ses transactions illégales. Sarah était loin de s’imaginer à quel point, et, dans sa tête, en ce moment, il s’agissait plutôt de ces histoires classiques en droit pénal des affaires : prise illégale d’intérêts, favoritisme, délit d’initié, la diffusion d’informations trompeuses sur le marché pour tromper des concurrents, ou la manipulation de cours boursiers... Des infractions barbantes qui faisaient l’objet des brigades financières, des institutions extrêmement spécialisées de la police, où on trouvait les grosses têtes financières de la police, des femmes qui, elles, pouvait prétendre à un salaire décent. Yulia avait consulté le dossier de Pez’, elle savait donc qu’elle était ce qu’il convenait d’appeler, poliment, une emmerdeuse. Qu’elle flirte avec elle lui semblait être tout simplement une blague, un genre de plaisanterie... Mais ce n’était pas ce que le Witchblade disait.

*Elle vient des quartiers pauvres de la ville... Elle doit sans doute voir en moi une sorte d’échappatoire, une sorte d’exutoire, d’honnêteté et de sincérité... Dans un monde de requins et d’opportunistes, où chaque ami est potentiellement prêt à vous planter un coup de couteau dans le dos, je dois apparaître comme une sorte de détente passagère.*

Tout ça lui semblait assez logique. On leur apporta alors leurs plats. Sarah avait commandé un bon poulet nexusien, avec des frites. Tout simplement. Les frites étaient faites maison, à partir de pommes de terre venant de beaux champs dans une autre partie de Terra. La portion était généreuse, et elle mangeait, tout en réfléchissant. L’argument de Yulia sur la faillibilité des systèmes informatiques était bidon. Les services informatiques de la police tekhane étaient protégées par les derniers pare-feux et systèmes de sécurité en date. Un simple pirate ne pouvait pas, du fond de son jardin, le faire. Et, si une grosse compagnie s’amusait à le faire, il lui faudrait déployer de gros moyens... Et elle se ferait repérer. Or, si les médias apprenaient qu’une grosse entreprise cherchait à pirater les serveurs de la police, cette dernière n’avait plus qu’à mettre la clef sous la porte.

Non, ce ne pouvait pas être ça... Je crois surtout que tu lui as tapé dans l’œil. Peut-être était-ce aussi simple que ça, mais, à Tekhos, ce genre de choses... Et bien, ça voulait souvent dire qu’il y aurait une partie de sexe à la clef. Le sexe était envisagé sans complexe, mais Sarah, elle, était un peu différente. Faire l’amour avec Yulia... Alors qu’elle soupesait cette idée, le Witchblade de se mit à nouveau à briller, invisible sous son gant noir.

*On ne se ment pas à soi-même, Pez’.*

Dans sa tête résonnaient l’un des sermons de son père, quand il lui parlait le soir, en passant une main le long de son interminable chevelure.

*Je n’aurais pas enfilé cette robe si je n’avais pas d’arrière-pensées...
C’est aussi la seule robe dont tu disposes vraiment.
Ta vie sexuelle ressemble à la Death Valley, c’est pathétique.
Elle te hante, tu le sais, on le sait très bien, toutes les deux... Ses yeux vairons...
Où les as-tu déjà vus ?
Des histoires de courbes... Tu l’entends parler, et ça t’évoque des choses. Comme des déclics, des soupirs, des frémissements...
*

Les voix se mélangeaient et se confondaient dans sa tête. Sarah sursauta soudain quand elle sentit la sandale de Yulia heurter sa botte. Loin de se sentir gênée, alors qu’elle venait d’entrer dans l’espace intime de Sarah, cet espace qui, dans les manuels, était traduit comme l’espace à partir duquel un policier était légitimement en état de pouvoir se défendre, Yulia remonta lentement le bout de son pied, caressant ce latex.

« Tout va bien inspecteur ? » demanda-t-elle alors, malicieusement.

Sarah prit conscience qu’elle était en train de rougir, et s’éructa la gorge.

« Hum... Oui, c’est... Euh... Le vin est un peu fort... »

Gosh ! Ça ressemblait à l’excuse d’une gamine prise sur la faute en train de mater le cul de son prof’ ! Sarah se pinça les lèvres, et reprit rapidement, remuant un peu ses pieds.

« Écoutez, je dois d’emblée vous dire que, si tout ça est une tactique pour essayer de m’amener à divulguer des informations sur le déroulement de mon enquête, c’est peine perdue. La plupart des gens qui me draguent... Ou la totalité, en fait... L’ont tous fait parce qu’ils avaient en tête autre chose que simplement me draguer. Et j’ai du mal à voir en quoi une simple flic peut vous intéresser. »

Le ton était sur la défensive, mais il fallait lire entre les lignes pour comprendre que Yulia lui faisait de l’effet.
« Modifié: vendredi 07 mars 2014, 18:51:09 par Sarah Pezzini »
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 22 vendredi 07 mars 2014, 18:15:58

Yulia était littéralement en train de prendre son pied, et elle utilisait ce dernier sensuellement sur l'une des jambes de Sarah. Combien de fois avait-elle fait cette petite manoeuvre, plus jeune, quand elle était prostituée esclave de la mafia russe ? C'était simple, mais le frottement des jambes sous une table, c'était une technique aussi ancienne qu'efficace comme prélude à quelque chose de plus intense. La première chose que Yulia remarqua, c'était que l'inspecteur ne protesta pas à cette "violation" de son espace privé. Elle la touchait, et s'aventurait dans des zones que l'on ne touchait pas lors d'un échange normal.
Par ce biais elle pouvait commencer à ne plus seulement voir les courbes de ce corps qu'elle enviait, mais aussi les sentir. Ses cuisses surtout, qui étaient fermes, assez musclées, on sentait les années passées dans les services de la police, un service actif. Yulia voulait les caresser, les mordre, se frotter dessus...elle n'allait pas tarder à devenir impatiente, sans compter que le Darkness la poussait à continuer, il appréciait plus que de raisons ce contact. Car par ce contact, par les deux peaux qui se connectèrent enfin, c'était surtout un lien entre les deux artefacts qui se faisait enfin. Cela se traduisit chez Yulia par une bouffée d'excitation, mais qu'elle parvenait à contrôler car elle était une femme d'expérience, qu'il en fallait plus que ça pour lui faire perdre ses moyens. Néanmoins il était évident pour elle qu'elle voulait cette femme, elle cru ne pas bien entendre quand Sarah supposa qu'il s'agissait d'une manoeuvre pour lui soutirer des informations. Avant cette soirée ? Probablement. Mais maintenant ? Là ? Ce n'était même pas dans la top liste de ses choses à faire avec cette femme.

Laissez moi être franche Inspectrice. Je ne serais pas arrivée où j'en suis, si le plan le plus audacieux que je serais à même de concocter, serait de séduire une policière pour lui soutirer des informations. Vous êtes bien trop intelligente pour ça, et je suis bien trop intelligente pour croire qu'une tactique aussi primaire aurait des chances d'aboutir, vous ne croyez pas ?

Yulia n'avait pendant ce temps absolument pas arrêté de caresser les jambes de Sarah, et elle frottait désormais l'intégralité de sa propre jambe nue contre celle, couverte de latex, de l'inspectrice. Elle avait fini son repas, et n'avait rien commandé d'autre car elle mangeait relativement peu, elle avait surtout un autre genre d'appétit à satisfaire dans l'immédiat.
Sa peau frottait contre le latex, provoquant un léger et délicieux crissement à chaque fois qu'elle remuait. Ses yeux ne quittaient pas Sarah, car elle savait que ce regard, elle l'adorait. Ses yeux avaient toujours été la première chose que l'on voyait d'elle, au contraire de bien d'autres femmes où beaucoup s'attardaient en premier lieu sur les formes, ici son regard perçant, à la fois sublime et intriguant, était ce qui captivait l'attention, hypnotisait. Elle le savait, elle en jouait, elle en avait toujours joué.

Tout ceci n'a rien à voir avec le travail, ou notre position sociale Pezzini. Je suis tout simplement attirée par vous. Mais si vous voulez des détails, et bien allons-y. J'ai envie de glisser mes doigts dans vos cheveux, d'aller mordre vos lèvres, de fourrer mon visage entre vos seins. Entre autres choses.
Il n'y a rien à réfléchir. Pas de double jeu. Rien. J'ai juste envie de toi ma belle, et quelque chose me dit que je ne te laisse pas non plus indifférente, ou bien tu m'aurais depuis longtemps envoyée me faire foutre non ?


Yulia venait de remonter son pied entre les cuisses de Sarah, qui étaient légèrement entrouvertes, juste assez pour qu'elle puisse le glisser sur les parties de ses cuisses non protégées par ses longues bottes en latex. sa peau, sa délicieuse peau. Elle se mordit la lèvre inférieure en sentant ce délicieux contact chaud contre son pied, elle remuait délicatement ses orteils tout en glissant son pied contre sa cuisse, comme pour la masser.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 23 vendredi 07 mars 2014, 18:59:23

« Laissez-moi être franche Inspectrice. Je ne serais pas arrivée où j'en suis, si le plan le plus audacieux que je serais à même de concocter, serait de séduire une policière pour lui soutirer des informations. Vous êtes bien trop intelligente pour ça, et je suis bien trop intelligente pour croire qu'une tactique aussi primaire aurait des chances d'aboutir, vous ne croyez pas ? »

Sarah se mordilla lentement les lèvres. Le ton de cette femme était mielleux, ses mots envoûtants, et sa jambe, inquisitrice, continuait à se frotter contre elle, remontant le long de sa botte, caressant sa peau nue. Le corps de Yulia se penchait légèrement en arrière pour accompagner sa jambe, mais elle savait y faire, et ce n’était probablement pas la première fois qu’elle faisait ça. Lamb avait eu raison, et Sarah ne pouvait le nier. Cette femme... Elle avait l’impression qu’elle lisait en elle comme dans un livre ouvert, qu’elle l’avait percé à jour, et qu’elle savait tout d’elle. Pez’ se sentait nerveuse, gênée, avec une chaleur qui remontait entre ses cuisses... La même que celle qu’elle avait ressenti quand, au lycée, elle avait reçu son premier baiser par un garçon... En s’approchant de lui, elle avait été très nerveuse, avec le cœur sur le point d’exploser. L’homme avait laissé un mot dans son casier, ce qu’elle avait trouvé affreusement romantique à l’époque. Il l’avait embrassé contre le mur, et elle avait senti son cœur fondre. La respiration haletante, le souffle court, et cette démangeaison qui commençait à percer entre ses cuisses, qui croissait lentement, terriblement, revenant fréquemment... C’était quelque chose que Sarah était en train de revivre, de manière différente.

La jambe glissait contre elle, et, quand sa peau nue heurta la sienne, Sarah eut comme un frisson, un choc électrique. Le Witchblade était heureux, car il sentait la proximité du Darkness. Enfin, ils allaient se rapprocher. Enfin, ils allaient pouvoir s’unir. Le Witchblade en tremblait, et pesait de tout son poids pour exploiter les deux points faibles de Pez’ : son inactivité sexuelle, qui constituait une sorte de frustration enterrée, et ses yeux vairons, qui la fascinaient. Le Witchblade savait que c’était une résurgente du rêve que les deux bracelets avaient fait, mais Sarah, elle, l’ignorait, et devait l’assimiler à une sorte de fantasme inconnu. Ce pied qui remuait était comme une vague, une lame d’eau qui s’attaquait à une falaise, et la faisait lentement fondre. Le crissement du latex résonna délicieusement dans les oreilles de Sarah, qui entreprit alors de répondre à la question rhétorique que la femme avait posé.

« Non, je... En effet. Je ne voulais pas... Remettre en question votre intelligence, c’est juste que... »

Elle avait du mal à parler, à réfléchir consciemment. Combien d’incitations sexuelles avaient-elles reçu de la part de ses collègues ? Même sa voisine, une fois, lui avait demandé de l’aide. Le Witchblade lui rappela ce souvenir. La voisine savait que Sarah était une policière, et avait sonné à sa porte, en petite culotte, pour lui dire qu’elle avait un problème avec ses câbles. Sarah s’était toujours dit que ça avait du être un argument pour l’avoir dans son lit. Et ça avait été effectivement le cas : sa voisine avait rompu avec sa petite amie, et, dans son désespoir sexuel, avait espéré que sa voisine, magnifiquement bien roulée, l’aiderait à épancher sa misère sexuelle. Cependant, sur ce point, Sarah faisait parfois preuve d’un aveuglement qui était à peine croyable, un aveuglement qui tenait sa source, non seulement dans sa naïveté professionnelle, mais aussi par les actions du Witchblade. Le bracelet ne cherchait pas à entretenir une sorte de misère sexuelle dans la vie de Sarah, mais il voulait aussi se maintenir, se préserver, afin de s’offrir pleinement au Darkness. Si le Witchblade n’avait pas la grande faiblesse du Darkness liée à la lumière solaire, il avait depuis longtemps admis son rôle de partenaire soumis sur le plan sexuel, un rôle qui s’exprimait de bien des manières. Que ce soit Yulia qui fasse des avances était donc tout à fait conforme à cette répartition ancestrale des tâches.

Sarah la laissait faire, sans réagir, sans émettre le moindre signe de protestation. Le bout de son pied remontait davantage, filant vers ses cuisses, se rapprochant de son sexe. Sa robe était relevée à cet emplacement, un creux qui permettait d’accéder à son intimité, recouverte par une fine culotte noire. Et, plus Yulia s’approchait, plus Sarah avait envie qu’elle s’enfonce entre ses cuisses. Et, plus elle se rapprochait, et plus l’influence du Witchblade grandissait, cette influence se diluant dans cette aura de sexe qui commençait à suinter entre les deux femmes.

« Tout ceci n'a rien à voir avec le travail, ou notre position sociale Pezzini, rajouta Yulia. Je suis tout simplement attirée par vous. Mais si vous voulez des détails, et bien allons-y. J'ai envie de glisser mes doigts dans vos cheveux, d'aller mordre vos lèvres, de fourrer mon visage entre vos seins. Entre autres choses. »

Des détails, elle n’en voulait pas, mais elle avait malgré tout envie de les entendre. Les courbes revinrent dans son esprit, les soupirs, les yeux vairons, et, sans pouvoir se l’expliquer, elle sut. Oui, elle sut que cette femme, cette inconnue avec qui elle était en train de parler, était celle qu’elle avait vu dans son rêve. Elle ne pouvait pas se l’expliquer, mais elle s’imaginait plaquée par elle contre le mur. Elle avait un corps plus menu que le sien, mais ça ne l’empêchait pas de s’imaginer très bien la scène. Elle viendrait contre elle, elle lui attraperait les cheveux, les tirerait en arrière, léchant son cou, avant de l’embrasser fougueusement. Et le Witchblade sut alors exactement comment faire, et surtout que dire pour convaincre Yulia.

« Il n'y a rien à réfléchir. Pas de double jeu. Rien, enchaînait la femme. J'ai juste envie de toi ma belle, et quelque chose me dit que je ne te laisse pas non plus indifférente, ou bien tu m'aurais depuis longtemps envoyée me faire foutre non ? »

Yulia venait subtilement de passer du tutoiement au vouvoiement, ce que Sarah analysa. Cette dernière cligna lentement des yeux, et parla assez rapidement.

« Pez’... Ce sont mes patrons qui m’appellent Pezzini. Mes amies m’appellent Pez’, Yulia. »

Elle avait aussi fini de manger, et resserra ses jambes, comme pour emprisonner ce pied insolent, l’empêcher de partir.

« Je... Je pense ne pas me tromper si je pars du principe que tu as déjà du avoir un certain nombre d’amantes dans ton lit... C’est... Et bien, c’est flatteur que... Que tu veuilles te rapprocher de moi, mais... Enfin, ce n’est pas que je sois vierge, mais... Je ne suis pas sûre de pouvoir... De pouvoir pleinement te satisfaire. »

Dans la bouche de Sarah, c’était une sorte d’ultime argument pour essayer d’amener leurs relations à ne pas se rapprocher davantage.

Pour le Witchblade, c’était l’ultime appel pour convaincre Yulia de poursuivre dans cette voie, car le Witchblade savait comment le Darkness fonctionnait, et il savait qu’il aimait bien choisir des hôtes pour qui pervertir les gens soient un hobby. Sexuellement parlant.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 24 dimanche 09 mars 2014, 17:42:42

Elle était en train de céder, inexorablement. Yulia avait déjà gagné, tout ce qu'elle avait à faire était de continuer ses assauts à un rythme régulier, et il serait alors certains que Sarah l'accompagnerait à l'étage supérieur, dans une chambre, et qu'elles y feraient l'amour durant toute la nuit. Igor n'était pas resté pour l'attendre. Quand il avait vu les deux femmes entrer dans le bâtiment avec des tenues aussi provocatrices, il avait de suite conclu qu'il n'aurait pas à la ramener ce soir, et était donc parti de son côté.
Yulia savait qu'elle venait de remporter une grande victoire. Son pied ne serait pas là où il était, bien coincé entre les cuisses de la policière, si cette dernière n'avait vraiment pas voulu qu'il s'y trouve. Au contraire même, elle resserra ses cuisses autour, emprisonnant son pied dans un étau de chair. Ce n'était pas une façon de lui dire d'arrêter, mais au contraire une supplication de ne pas le retirer. Et quand elle lui annonça que son petit surnom, pour les intimes, était "Pez'", en plus de l'appeler par son prénom, Yulia eu définitivement la confirmation qu'il lui fallait. Cette femme avait envie d'elle, il n'y avait aucun doute au fait qu'elles allaient coucher ensemble. Peut-être pas là, sur la table, même si Yulia aurait été à cet instant bien capable de le faire, mais ce ne serait que le temps de monter dans une des chambres à l'étage. Yulia Vesselovski était ici sur la liste des meilleures clientes de cet endroit, elle y emmenait souvent manger ses plus gros contrats, car le Palazia avait une réputation qui n'était plus à refaire, et une invitation à cet endroit indiquait toujours à ses clientes qu'elle les prenait au sérieux, ce qui facilitait les négociations. Et en tant que tel, Yulia avait ici une chambre qui lui était en permanence réservée, il lui suffisait de présenter son emprunte digitale à la porte pour que cette dernière s'ouvre, rien de plus simple.
Rentrer chez elle ou chez Sarah était hors de question, car elle ne pouvait plus attendre, plus maintenant que Sarah commençait doucement à accepter ce qu'elle se refusait jusque là, accepter que Yulia l'attirait. Cette dernière enfonça encore un peu son pied nu, et ses orteils n'était littéralement plus qu'à quelques millimètres de son sous-vêtement, mais surtout elle frottait ses cuisses, elle appréciait de sentir son pied bien au chaud entre elles. Le Darkness lui aussi était heureux, même si la réalité en était bien éloignée. Comment décrire le bonheur de savoir que l'on va retrouver un être aimé depuis la nuit des temps, après une séparation de comptant en millénaires ? Et indirectement, ce bonheur se transférait à Yulia, qui voyait juste de son côté la satisfaction personnelle d'être parvenue à passer un challenge s'annonçant difficile au départ.
Il y eu toutefois une dernière tentative de résistance de la part de Sarah, mais qui se révèlerait bien vite très vaine. Sarah lui avoua qu'elle n'avait pas beaucoup d'expérience, et se sentait presque indigne qu'une femme comme elle daigne lui apporter de l'intérêt.

L'expérience sexuelle de mes partenaires n'entre pas en ligne de compte quand elles m'attirent Sarah. Quoique...je dois t'avouer quelque chose, j'aime avoir des partenaires moins expérimentées que moi. J'aime les guider, leur faire découvrir des choses qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de faire. Ce que tu viens de me dire ma belle, ce n'est qu'une raison supplémentaire pour moi de vouloir coucher avec toi.

Et elle avança une dernière fois son pied. Cette fois ses orteils entrèrent en contact avec le tissu de sa culotte, qu'elle devinait comme étant très fin, et elle entreprit de remuer légèrement afin de la caresser. Une telle manoeuvre n'était pas à la portée de n'importe qui si l'on voulait rendre la chose agréable, contrôler son pied pour de telles caresses était bien plus difficile que de simplement user de ses mains, ses doigts, faits pour des travaux de grande précision et pas que pour le sexe. Mais Yulia avait été une prostituée durant des années, et même si cette période de sa vie était, grâce au Darkness, bien loin derrière elle, dans une société comme Tekhos où le sexe est ultra présent et mis en avant sans tabous, ses talents en la matière s'étaient révélés utiles à plus d'une reprise.
Alors elle la frotta avec une délicatesse et une précision que beaucoup pourraient envier. Au travers du tissu elle décrivait le légers cercles doux sur son clitoris, avec son gros orteil, et stimulait ainsi la partie la plus sensible qui lui était accessible pour le moment. Mais ce qui allait être le plus excitant ce serait ses réactions. Malgré les panneaux les séparant des tables voisines, elles n'en demeuraient pas moins dans un lieu public avec pas mal de monde, et un peu trop de bruit pouvait attirer l'attention. Yulia n'en avait pas vraiment grand chose à faire, la présence juste au dessus de ce restaurant de chambres d'hôtel n'était pas pensée pour rien, et il pouvait arriver que quelques ébats préliminaires aient lieu avant que le reste ne se déroule dans les chambres. Mais Sarah qui n'avait jamais mis les pieds ici avait peu de chances d'avoir conscience de ce léger détail.

Mais afin que je me fasse une idée dis moi. Cela fait depuis combien de temps qu'une femme n'a pas touchée à ton corps ?

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 25 dimanche 09 mars 2014, 18:52:12

« Ce que tu viens de me dire ma belle, ce n'est qu'une raison supplémentaire pour moi de vouloir coucher avec toi. »

Intérieurement, le Witchblade jubilait. Une telle phrase, un tel aveu, c’était précisément ce qu’il avait cherché à entendre. La promesse de voir Yulia lui faire l’amour, la promesse de longues attentes. Le bracelet ne pouvait toutefois pas prétendre que c’était difficile. Il avait choisi un très bon hôte. Sarah était aussi belle qu’asexuelle, pour ainsi dire. Une sorte de funeste ironie du destin. Quand elle pensait à son boulot, c’est-à-dire quasiment tout le temps, elle ne pensait à rien d’autre, et restait professionnelle jusqu’au bout des ongles. Totalement incorruptible et imperméable, un hôte parfait. Le Witchblade n’avait eu qu’à suivre le fil, pour attendre ce moment, ce fameux moment où, enfin, le bracelet rencontrait sa promise, son éternel amour. Witchblade et Darkness n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils interagissaient à d’autres niveaux. Pendant des siècles, chacun d’entre eux s’était cherché. Auraient-ils été moins solitaires, moins en manque l’un de l’autre, qu’ils auraient sans doute pu se poser davantage de questions sur ce subit retour, mais ils ne le pouvaient pas. Quand on était amoureux, on avait cette tendance, naturelle, à gommer la réalité, à l’adapter à ses désirs et à ses fantasmes. Le meurtre de Wyglott était alors une donnée dont les deux se fichaient éperdument. Rien d’autre ne comptait qu’eux, et, à travers la jouissance de leurs hôtes respectifs, ils obtiendraient ensemble leur jouissance. C’était une nuit très longue qui se préparait, que ce soit pendant que leurs hôtes seraient éveillés... Ou endormis. Chacun des deux ignorait alors la portée de leurs artefacts, mais, après cette nuit, il était plus que probable qu’ils le réaliseraient.

Le désir que Sarah ressentait envers cette petite femme forte n’était pas uniquement lié à la manipulation exercée par le Witchblade. Le bracelet n’avait pas le pouvoir de créer quoi que ce soit. C’était juste que Sarah l’avait enterré. Si elle ne ressentait vraiment aucune attirance envers cette femme, tous les signaux et les appels du bracelet auraient été vains. Pourtant, Sarah était bel et bien là, assise à cette chaise, en train de subir les assauts d’un pied intrusif, une sandale dont la pointe fila sous sa robe, pour heurter sa culotte.

« Hn ! »

Sarah se crispa un peu, ses mains se serrant sur les couverts. Elle rougit légèrement, déstabilisé, gênée. Ne surtout pas se faire repérer ! Elle n’osait pas imaginer la réaction de sa chef si on disait sur Internet une vidéo d’une flic en train de jouir dans le Palazia Hotel ! Bien que Tekhos soit une société hyper-sexualisée, elle était aussi empreinte de cette hypocrisie qu’on trouvait sur Terre. Les scandales sexuels amusaient énormément la galerie, surtout quand il s’agissait de femmes politiques, ou de policières. Sarah, cependant, était de plus en plus gênée. Elle était à Tekhos depuis des années, et personne ne l’avait touché. Était-elle pour autant en manque ? Elle aimait à se dire qu’un être humain n’était pas qu’une bête uniquement dominée par ses pulsions, et, paradoxalement, le fait de voir une telle débauche de sexe l’avait toujours incité à ne pas se laisser aller. Son père l’avait bien indiqué, et elle ne comptait pas deviner une pute en latex qui se ferait sauter par tous ses collègues. De plus, elle s’était toujours considérée comme purement hétérosexuelle... Ou presque. Plus elle se trouvait ici, et plus elle se rappelait le seul baiser lesbien qu’elle eût jamais fait, à l’époque du lycée. Un délicieux et chaste baiser avec une amie, mais qui était restée sans conséquence.

Face à cette femme... Les choses étaient différentes. Sarah avait chaud et froid, elle se sentait nerveuse, et ressentait des envies contradictoires. Elle avait le désagréable sentiment que tout le monde l’observait, et, en même temps, elle voulait que Yulia l’observe. Comment dire ? Elle ressentait une sorte de plaisir coupable et pervers à l’idée de voir Yulia la dévisager, observant ses formes, ses seins, ses hanches... Et puis, elle aussi était belle... Sarah se détachait de ses yeux vairons pour loucher sur ses formes, observant sa belle poitrine, sentant alors des idées étranges la parcourir, inattendues... Comme fourrer sa tête contre ses seins, l’entendre soupirer... Et, alors qu’elle y songeait, dans sa tête, elle revoyait ces indiscernables courbes de son rêve. Les courbes, encore et toujours...

*Il n’y a plus de doute possible, ces yeux... Ce sont ceux de mon rêve !*

Sarah n’était pas encore suffisamment excitée pour ne pas mettre fin à des années d’investigation policière. Elle était maintenant sûre d’avoir rêvé de cette femme ! Était-ce un rêve prémonitoire ? Mais elle ne l’avait jamais vu avant, dans aucun spot publicitaire dont elle ne se rappelle... La jambe de la femme remuait, son pied glissant lentement, tirant sur le tissu de son sous-vêtement, de haut en bas. Preuve que Sarah avait préparé ce moment, sous sa robe en latex, elle portait un élégant shorty noir en dentelle, un sous-vêtement sexy... Le plus sexy qu’elle avait, en fait, un cadeau que plusieurs collègues lui avaient offerte une fois. Elle sentit ce pied intrusif remuer à nouveau, perturbant son calme. Elle repensait à toutes ces femmes, toutes ces Tekhanes qui voulaient coucher avec elle : ses collègues, sa voisine, sa chef... À Tekhos, il était très mal vu de se prétendre hétérosexuelle. C’était presque admettre qu’on avait des tendances zoophiles, vu tout le respect que les Tekhanes éprouvaient pour les mâles.

Son trouble s’accrut quand Yulia lui posa une nouvelle question :

« Mais afin que je me fasse une idée dis-moi. Cela fait depuis combien de temps qu'une femme n'a pas touché à ton corps ? »

En d’autres circonstances, Sarah aurait répondu à une telle question par une gifle... Ici, elle se contenta de rougir, se mordillant les lèvres. Elle ne comptait pas lui mentir, et répondit assez rapidement, au bout de quelques secondes :

« Et bien, hum... Laisse-moi réfléchir... Je dirais... »

Elle ménagea une courte pause, et reprit alors, en souriant légèrement :

« Depuis que je suis née ? »

Pour une Tekhane, que Sarah soit uniquement hétérosexuelle devait être impensable à envisager, mais Sarah voulait entretenir un peu le mystère.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 26 dimanche 09 mars 2014, 20:09:17

Depuis qu'elle est née. Yulia mis un certain temps avant de saisir ce qu'elle entendait par là, tant à Tekhos cela semblait impossible, et pourtant quelque chose lui disait que Sarah ne mentait pas à cet instant. Cela la surpris, tellement qu'elle arrêta de remuer son pied, et regarda Sarah profondément, presque d'une façon de signifier "tu te fous de moi ?". Une crainte passa brièvement dans l'esprit de Yulia, celle que cela signifie que Sarah soit hétérosexuelle, mais vite cette idée stupide s'effaça de sa tête, et fort heureusement.
Une hétéro pure n'aurait pas acceptée de se faire toucher ainsi, aussi longtemps, en poussant des petits gémissements de plaisir, et de manière tout à fait volontaire. Sarah n'avait donc juste jamais couchée avec une femme. Jamais.
Jamais.
Quand elle appréhenda pleinement ce fait, que cette magnifique créature n'avait jamais été embrassée, caressée, baisée par une femme, alors un frisson la parcouru tout le long de son corps. Voilà qui, pour Yulia, donnait une toute autre dimension à ce qu'elle s'apprêtait à faire. Certes, Sarah n'était pas vierge car elle avait du certainement avoir quelques hommes dans sa vie, même si c'était rare et mal vu ici cela arrivait. Mais qu'elle n'aie jamais été touchée par une femme...cela en faisait presque une vierge, tant faire l'amour avec une femme était une expérience différente. Cette révélation réveilla un désir profond en elle, stimulé par le Darkness, qui trouvait bel et bien que son amour avait choisie une hôte absolument parfaite. A la fois parfaite physiquement, mais aussi dans son inexpérience, car autant Yulia que l'artefact allaient prendre un plaisir gigantesque à lui faire découvrir tellement de choses. Yulia aimait avoir des partenaires inexpérimentées pour cette raison, et là elle venait de trouver une pépite vraiment rarissime.

Yulia hésita sur la marche à suivre. Elle retira ensuite délicatement son pied d'entre les cuisses de Sarah, afin de pouvoir se dresser, se lever de sa chaise, en laissant sur la table sa serviette qu'elle jeta comme quelque chose d'encombrant. Elle fit quelques pas pour faire le tour de la table, se rapprocher de Sarah. Ses yeux semblaient briller d'une lueur prédatrice, et elle ne pouvait se débarrasser de ce léger sourire en coin. Sarah venait de porter un coup de grâce aux chances que Yulia se désintéresse d'elle, car il faudrait maintenant un miracle pour que la richissime femme d'affaire aie autre chose en tête à présent.
Elle tendit sa main, forma un crochet avec son index, dont elle se servit pour attraper l'anneau doré se trouvant à hauteur du décolleté de la robe que portait Sarah, et la fit se relever. Vu la finesse des matériaux utilisés par cette robe, la policière n'avait d'autre choix que de se lever, ou bien de voir l'anneau rester dans les mains de Yulia si elle résistait, mettant ainsi en danger la capacité de cette robe à servir de vêtement. Et c'était déjà à la limite d'exercer ce rôle. Yulia la releva donc, et se colla à elle, son visage était proche du sien, leurs souffles chauds se mélangèrent. Leurs lèvres étaient si proches qu'elles finirent par s'attirer comme des aimants, et Yulia l'embrassa. Il ne s'agissait d'abord que d'un simple baiser, leurs lèvres se touchant encore et encore, mais rapidement la belle rousse alla fourrer sa langue dans la bouche de sa partenaire, tandis que sa main libre se déplaçait pour se glisser dans la nuque de Sarah. A ce moment Yulia ressentit ne explosion en elle, provoquée par le Darkness qui ressentait pleinement les effets de ce baiser. La première fois depuis un millénaire que les hôtes s'embrassaient, et elles allaient s'unir, c'était maintenant inévitable. Rien d'autre ne comptait, pas même les circonstances particulièrement suspectes dans lesquelles les deux hôtes s'étaient rencontrées, qui n'avaient rien de coïncidences.
Mais peu importait tout ça. Yulia était en train de l'embrasser, d'offrir à Sarah son premier baiser venant d'une femme, alors elle s'y donnait pleinement. Embrasser était un art, et l'inexpérience de Sarah allait être contrebalancée par la maîtrise de Yulia, qui elle embrassait comme une déesse, jusqu'à ce qu'elle se retire, pour laisser l'occasion à sa partenaire de reprendre son souffle.

Il n'y a plus d'excuse qui tienne désormais Sarah. Qu'une femme aussi belle que toi aie manqué autant de choses est un crime, qui mériterait des sanctions judiciaires. Plaisanta-t-elle dans un léger sourire, avant de reprendre plus sérieusement.
Tu va me suivre dans ma chambre. Toi et moi, nous allons passer la nuit à faire l'amour, et ce n'est pas négociable.

Ces dernières paroles, Yulia venait de les chuchoter à son oreille, avant de la mordre délicatement. Puis selle commença à reculer vers la sortie de leur box dédié, en tirant sur le petit anneau d'or qu'elle n'avait toujours pas lâchée, mais qu'elle lâcha au moment de franchir la porte. Il ne s'agissait pas de trop embarrasser cette délicate petite policière, mais Yulia ne résista pas à l'envie de lui prendre la main, car après tout il fallait bien qu'elle la mène vers sa chambre. Yulia ne lui laissait pas le choix, le ton de ses paroles avait été autant impérieux que séducteur, elle aurait probablement tué quiconque aurait voulu l'empêcher de faire l'amour à cette femme, car ce n'était plus une envie à ce stade, mais un besoin, une nécessité.
Elles traversèrent donc chastement le couloir, gravirent le petit escalier menant à l'étage supérieur, et aux multiples chambres dont celle portant le numéro 3, celle réservée en permanence par Yulia. Elle passa alors son pouce sur un détecteur d'empreintes digitales, qui la reconnu, et ouvrit automatiquement la porte, et Yulia mena Sarah dans son antre. C'était une magnifique chambre, grande, avec un grand lit et une salle de bain.
Une fois que la porte s'était refermée derrière elles, qu'il n'y avait plus aucune chance que quelqu'un les surprenne, qu'elles étaient dans un endroit intime, alors Yulia plaqua Sarah dos contre un mur, et elle retourna l'embrasser. Oh ces lèvres étaient brulantes, délicieusement brulantes, elle voulait les embrasser. Son baiser ce fit cette fois plus passionné, ses mains saisirent les poignets de Sarah pour les remonter au dessus de sa tête, et elle frotta son corps contre le sien, contre sa provocante robe en latex, contre sa poitrine, son ventre, ses jambes.
Ce soir, elle lui appartenait.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 27 lundi 10 mars 2014, 02:52:52

Cette fois, c’est Sarah qui jubilait. Quand Yulia réalisa qu’une femme ne l’avait « jamais » touché, elle perdit de sa superbe, ne pouvant retenir sa surprise. La policière se permit d’en sourire, car elle supposait que cette femme d’affaires, une véritable prédatrice, ne devait pas avoir l’habitude de tomber de si haut, et d’être surprise, stupéfaite au point de ne plus savoir quoi dire. Ses yeux clignotaient lentement, alors que Sarah pouvait presque lire son esprit. Avait-elle bien entendu ? Est-ce que cette femme dans cette insolente tenue lui avait bien dit qu’elle n’avait jamais touché une femme de sa vie ? N’était-ce pas plutôt un fruit de son imagination ? De ses fantasmes lubriques ? Et, si c’était le cas, si cette femme avait vraiment dit ça, comment telle chose était-elle possible ? Sarah était policière depuis suffisamment longtemps pour avoir développé cette espèce de capacité intuitive à pouvoir deviner ce que ses interlocuteurs pouvaient penser. Elle sentait bien que la principale préoccupation de Yulia était de savoir si Sarah était hétérosexuelle ou non. Son raisonnement aurait alors tout d’un raisonnement policier. Un problème, des hésitations... On se rabattait alors sur les preuves, les éléments de faits, les indications objectives pouvant légitimement faire pencher la balance. Sarah était venue carrossée comme une pute de Brooklyn. Elle était dans une société hyper-sexualisée, où l’homosexualité féminine était la norme... Et, surtout, elle n’avait pas bronché à la présence intrusive du pied de Yulia. À partir de tout ce faisceau d’indices, que pouvait-on légitimement en déduire ?

Yulia finit par le comprendre, mettant fin à ce bref moment. Ce serait probablement le seul, de toute cette soirée, où Sarah avait alors eu l’ascendant psychologique, où elle pouvait se dire qu’elle avait déstabilisé cette femme si sûre d’elle. Yulia se releva rapidement, et, en la voyant s’approcher, avec cet air déterminé et serein qu’elle venait de retrouver, la policière se mit à frissonner. Maintenant, elle savait ce qui allait se passer. Elle s’écarta un peu de la table, sentant son cœur ralentir. D’où venait ce sentiment ? Cette palpitation ? Elle se sentait soudain toute chose. Le Witchblade n’avait jamais été aussi tendu, et ces quelques secondes, ces moments pendant lesquels Yulia s’avança vers son hôte, semblèrent durer une éternité. Quand le doigt de Yulia agrippa l’anneau doré entre les seins, Sarah, comme aimantée, ou envoûtée, se releva, et posa ses mains sur ses hanches, et l’embrassa. Elles n’eurent pas besoin de se parler. S’il devait y avoir un moment où le Witchblade avait pris le dessus, au point de se révéler à Sarah, ce fut bien celui-là. Si Sarah avait repoussé cette femme, et avait tenté de partir, le bracelet serait entré dans une rage noire, terrible. Combien de fois avait-il du affronter son bien-aimé au cours de ces derniers millénaires ? Cette fois, il ne pourrait pas le supporter. Cependant, Sarah n’était pas totalement hétérosexuelle, et, à travers ce baiser, elle découvrit, sans aucun doute possible, qu’elle était une bisexuelle.

Imaginez être sur une île déserte, sans avoir rien mangé depuis plusieurs jours. Poursuivez l’image, visualisez les palmiers, visualisez le ciel bleu, exempt du moindre petit nuage, remarquez le soleil chaud qui vous tombe sur la figure, et vous fait fondre vos cheveux... Imaginez cette faim qui vous tiraille le ventre, l’impossibilité de trouver un seul fruit sur votre bout d’îlot... Imaginez alors un navire venir, des individus vous amener en cuisine, devant un immense gâteau au chocolat, venant tout juste de sortir du four, fournie avec une crème anglaise qui fond comme du petit lait... Imaginez la sensation qui traverse vos lèvres lors des premières fournées. Visualisez-là, mémorisez-là, entretenez-là... Et vous pourrez alors avoir une chance de sentir ce que Sarah sentit quand Yulia l’embrassa.

Le Witchblade lui demanda de palper le cul de cette femme. Il tapa aux abonnés absents. Ce fut comme un choc, une sorte de bombe nucléaire qui pulvérisa son cerveau, arrachant digues, fenêtres, toitures, murs, silos, bunkers souterrains, stations spatiales, pulvérisant les planètes, les systèmes solaires, les galaxies, ravageant l’Univers tout entier. Les secondes fondirent comme la neige au soleil, laissant une Pezzini patraque. Des mois et des mois à compenser son absence totale de vie sexuelle en traquant des pervers, en gueulant après des avocates qui prenaient un malin plaisir à inventer des accusations grotesques sur son compte, des mois d’une discipline de fer, une sorte de psychorigidité caractéristique du milieu policier. Tout ça explosait contre les lèvres de Yulia. Sarah ne répondait pas, se laissait faire, en oubliant même de respirer. Ce baiser... Oh, mais ce baiser n’avait pas de mots ! Elle ne voyait rien, aucun mot dans sa tête ne venait. Comme si un choc électrique venait de tout détruire. Esclave des lèvres irrésistibles de cette femme, Yulia aurait pu lui demander de se jeter par la fenêtre que Sarah aurait probablement été jusqu’à le faire.

Quand le baiser se termina, ce délicieux baiser, Sarah observait Yulia avec de grands yeux écarquillés, sans savoir quoi dire, quoi faire, quoi penser. Comme un rêve, elle flottait, revenant peu à peu à la réalité, sentant un frisson sur ses lèvres, et un contact tendre, chaud, et doux entre ses doigts.

*Elle... Elle m’a... Embrassé ?*

Oui... Elle l’avait...Elle l’avait... Embrassé. Embrassé ! Et cet arrière-goût sur les lèvres, cette sensation qui remontait le long de son estomac, gargouillant dans son ventre...

*Em... Bras... Sé…* se répétait-elle, comme le leitmotiv d’un disque rayé.

Yulia se pencha alors vers elle, et murmura des mots doux à son oreille.

« Tu vas me suivre dans ma chambre. Toi et moi, nous allons passer la nuit à faire l'amour, et ce n'est pas négociable » conclut-elle.

Sarah répondit par un léger soupir, et Yulia la tira ensuite. Sans doute aurait-elle pu lui mettre un collier autour du cou que Sarah n’aurait pas réagi pour autant. Elle avait encore ce goût sur les lèvres, ce sentiment d’éclosion. Elle suivit la femme, et c’est quand elles se rapprochèrent de la porte que Sarah commença peu à peu à émerger, que la sensation de béatitude intense du Witchblade s’évanouit. Sarah aurait alors pu partir, et, alors que la porte coulissait, cette perspective la tentait. La poigne de Yulia était ferme, mais Sarah était résistante, musclée. Elle faisait du sport, et Yulia, malgré son allure, n’était qu’une femme d’affaires. Sarah aurait pu la laisser là, la remercier pour le dossier de Wyglott, et décamper à toute allure.

Pourtant, elle se retrouva à l’intérieur, et la porte coulissa derrière elles, se verrouillant. La chambre était grande, chaude, sensuelle, avec une grande baie vitrée donnant sur Tekhos... Une brusque vision, et elle s’imagina, nue, en sueur, baisée contre cette vitre, hurlant sa joie à tout Tekhos. L’inbaisable tekhane qui se faisait défoncer le cul au Palazia Hotel ! Filmez, paparazzis ! Admirez-là, louez son corps, sa beauté ! Sarah était fiévreuse, et se retrouva alors contre le mur.

*Cette femme a une force insoupçonnable...*

Yulia l’embrassa, plus fougueusement, et, cette fois, Sarah y répondit. Elle caressa la hanche de Yulia, et soupira, l’embrassant énergiquement, mordillant ses lèvres, tirant dessus, avançant son autre main pour caresser ses longs cheveux. Elle sentit ensuite Yulia attraper ses poignets, afin de les plaquer contre le mur. Sarah se laissa faire, gémissant de plaisir. Yulia se frotta contre elle, et le latex se mit à crisser, leurs seins remuant les uns contre les autres, glissant entre eux, se caressant, se titillant, se pressant. D’exquises sensations remuaient dans son ventre, et Sarah sentait son bas-ventre se liquéfier sur place.

Le baiser dura un certain temps, Sarah gémissant de plaisir, mordillant ses lèvres, et remua ses bras. Si le Darkness poussait, le Witchblade aussi, et le Darkness était en train de comprendre que ce qu’il avait devant lui n’était pas une soumise voulant se faire latter le cul par sa Maîtresse. C’était un putain de volcan en sommeil qui était en train d’exploser, d’entrer violemment en éruption. Les poignets de Sarah s’écartaient du mur, avant de revenir, tapant contre ce dernier, tandis qu’elle remuait son corps, frottant ses belles bottes contre les jambes de Yulia. Auraient-elles été moins excitées qu’elles auraient pu voir ici le signe avant-coureur de leur future déchéance, mais aucune des deux femmes n’était alors en état de pouvoir le prédire. Tout ça était tout simplement bien trop délicieux, et, avec le recul, quand Sarah repenserait à ça, elle se dirait que, si c’était à refaire...

...Et bien, elle le referait sans hésiter.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 28 dimanche 06 avril 2014, 22:57:57

Lorsque Yulia sentit que cette fois, cette frigide policière répondit à son baiser, elle sût que sa victoire était totale. Le peu de résistance qu'elle avait pu opposer jusque là avait de toutes manières été futile, et elle était maintenant brisée. Sarah était entre ses griffes. Yulia marquait son habitude de dominatrice en l'ayant plaquée contre le mur, en collant son corps contre le sien pour l'empêcher de partir, et en maintenant bien son emprise sur ses poignets, même si la belle flic faisait mine de vouloir s'en libérer pour pouvoir utiliser ses mains. Pour faire quoi ? Caresser ses seins ? Ou peut-être ses fesses ? Défaire sa robe noire et observer son corps nu, le premier corps d'une femme qu'elle verrait ainsi ?
Oh putain...rien que de penser au fait que cette femme n'avait jamais fait l'amour à une autre femme, cela rendait Yulia folle. Elle avait presque l'impression d'offrir sa première fois à une jeune vierge, mais surtout, quelle jeune vierge. Comment elle avait pu rester des années sans se faire prendre par une autre Tekhanne était inexplicable, tout simplement inexplicable car Sarah Pezzini était...au diable les termes romantiques, elle était bonne, tout simplement bonne. Yulia avait tellement d'envies à réaliser sur ce corps qu'elle ne savait pas par où commencer, et cela se traduisait par un renforcement de l'intensité de son baiser. Sa langue dansait avec celle de la policière, ses yeux étaient clos, et surtout elle se frottait contre elle. Le Darkness n'était en plus de ça pas passif, il accentuait, magnifiait le désir que son hôte éprouvait à l'égard de sa partenaire. Il en faisait tellement que Yulia s'en rendait compte, avait l'impression de perdre le contrôle.
Si elle s'écoutait, elle commencerait à être violente, au mépris de toutes les conventions qui pouvaient exister. Et c'est à ce moment qu'elle décida de reprendre le dessus. Elle plaqua fermement les poignets de Sarah contre le mur, dans l'intention claire de poser ses conditions, et s'arrêta de l'embrasser.

Chut...chuuuuuuuuuuuut....calme...

Sa voix était d'une douceur à ce moment là. Elle chuchotait, alors cela devait forcément aider, mais elle était presque autant en train de se parler à elle même qu'à Sarah, dont elle allait devoir un peu modérer l'ardeur. Une première fois, cela se fait dans les règles de l'art bon sang !

Calme Sarah...nous avons toute la nuit pour ça. Laisse moi te guider, faire l'amour a une femme est différent, plus subtil qu'avec un homme. Là.

Yulia reprenait calmement son souffle, et regardait Sarah dans les yeux. Intérieurement, elle rappelait le Darkness à l'ordre, car ce dernier commençait à prendre bien trop de libertés à son goût. Et Yulia était tout, mais pas une hôte soumise, elle dirigeait le Darkness et lui autorisait de temps en temps de prendre le contrôle. Mais là, cette autorisation n'était pas accordée, elle voulait faire l'amour à cette femme à sa façon. Yulia avait cette réaction car elle avait presque senti le Darkness vouloir prendre directement part à cette union, à invoquer des Darklings dans la pièce qui seraient aller se soulager sur Sarah. Non. Outre le fait que Pezzini était une flic, c'était aussi une flic qui était sur un dossier la concernant elle et sa société écran directement, cela faisait deux bonnes raisons d'ordonner au Darkness de se calmer, et il se calma, car Yulia avait mentalement menacé de mettre un terme à tout ça si il continuait ses conneries.
Elle était plus calme. Le désir était toujours là, toujours aussi intense, mais elle était maintenant capable de se contrôler. Et là, ça allait vraiment devenir intéressant, une initiation plutôt qu'une bête séance de baise que Pezzini pourrait ranger dans un placard aux côtés de ses autres nuits. Non, elle voulait qu'elle s'en souvienne pour le restant de sa vie.
Elle était là, bien collée contre elle, leurs respirations, leurs souffles se mélangeaient, et elle entreprit de nouveau de se frotter contre le corps de Sarah, mais plus délicatement cette fois, de façon plus...travaillée, sensuelle.

Alors dis moi, que voulais-tu faire de ces mains pour que tu aie tant envie de t'en servir ? Hum...ne dis rien, je crois savoir.

Yulia, sans se défaire de son emprise sur les poignets couverts de latex de Sarah, les fit en réalité bouger plutôt que de continuer à les plaquer contre le mur. Et délicatement, elle guida les mains de la policière vers son dos, puis peu à peu, vers son fessier rebondi.

Là...c'était ça hum ? Dis moi tout, comment tu le trouve au toucher ? C'est plus attirant que celui d'un homme ? Moins attirant ? Dis moi tout ma belle.

La belle femme d'affaire ponctuait ses phrases de baisers dans le cou de sa partenaire, et lui mordillait même parfois la peau, ou encore remontait jusqu'au lobe de son oreille. Ses mains elles laissèrent celles de Sarah à leur liberté retrouvée, ce qui lui permit de les utiliser pour d'autres choses, comme explorer le délicieux corps de la policière. Ses hanches délicieuses sur lesquelles elle les posa. Ses mains ne portant pas de gants, elle pouvait directement sentir le latex moulant, tellement moulant qu'on pouvait presque sentir la peau en dessous de cette matière. Les mains de Yulia partirent ensuite dans directions opposées. Elle envoya sa main droite plus vers le bas, et elle n'eut pas une grande distance à parcourir avant d'arriver sur la cuisse, sa partie non couverte par le latex de ses bottes plus spécifiquement. Quand à l'autre, elle suivit le chemin inverse, remonta, se glissa entre leurs deux corps pour arriver à mouler l'un des seins de Sarah.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 29 lundi 07 avril 2014, 01:43:08

Sarah ressentait un désir remonter du fin fond de ses entrailles : une soif de sexe phénoménale, comme elle ne l’avait jamais ressenti auparavant. Tout ça était en train de remonter, comme un frisson irrépressible, une soif terrifiante. C’est à cet instant que Yulia lui imposa de se calmer, et Sarah se mit à soupirer, se débattant pendant quelques secondes, avant de sortir de sa transe. Son contrôle sur le Witchblade était beaucoup moins affirmé que Yulia, et les deux artefacts étaient comme fous l’un de l’autre : un appel inconscient, silencieux, muet, mais non moins réel. Ils s’attiraient entre eux, s’appelant silencieusement, ce qui se ressentait sur la libido de Pez’... Cependant, si Pezzini avait réussi à surmonter ses rares soifs de sexe, à ne jamais être réellement être en manque, et à compenser ça par un véritable acharnement au travail, c’était parce qu’elle avait une mentalité de fer. On aurait presque pu croire qu’elle venait d’Irlande, et non pas d’Italie, pour son entêtement. Une véritable hyène, qui ne lâchait rien, et qui parvint donc, au prix d’un immense contrôle sur soi-même, à repousser le Witchblade. Dans sa tête, elle se voyait transformée, elle voyait le Witchblade la recouvrir, saisir Yulia, et lui faire sauvagement l’amour. Mais non... Elle ignorait que Yulia était la porteuse d’un autre artefact, et elle n’avait surtout pas envie que cette dernière le sache. On la prendrait pour un monstre, ou un ESPer... Bref, elle ne pouvait pas envisager cette hypothèse !

Aussi essoufflée que si elle venait d’exécuter un marathon, Sarah respira lentement, reprenant son souffle, se calmant peu à peu, le corps de Yulia contre le sien, frottant sa peau, glissant sur son latex. Sarah en gémissait, lentement. Ce frottement sur le latex, ce frottement... Oh, cette sensation était indescriptible ! Elle adorait ça : sentir le latex contre elle... D’un seul coup, cette texture, qui ne l’avait jamais vraiment attiré, lui semblait être tout simplement indispensable.

« Calme Sarah...nous avons toute la nuit pour ça. Laisse moi te guider, faire l'amour a une femme est différent, plus subtil qu'avec un homme. Là.
 -  Calme, calme... Putain, tu en as de bonnes, hummm... Je... Haaa... Je... Je ne comprends pas... »

Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Dans sa tête, tout s’embrumait, tout tournait et se mélangeait. Comme une âme à la dérive, face à un volcan qui rugissait, elle se calma en écoutant les mots de Yulia, et en la suivant. Encore une fois, le Witchblade se révélait plus rusé que le Darkness. Le Darkness avait choisi l’opposition, et s’était heurtée au refus de Yulia. Le Witchblade avait également constaté qu’il n’arriverait pas à la dominer ainsi, et opta pour une autre approche : se fier à cette femme, à cette expérience, à sa maîtrise, ainsi qu’à son assurance, sa richesse, et sa puissance... Yulia était la dirigeante d’une puissante firme, et était d’une terrible beauté. Il était plus que certain qu’elle devait avoir une vie sexuelle particulièrement riche, et le Witchblade, inconsciemment, joua dessus, en développant la jalousie de Sarah... Sa jalousie à l’égard d’une femme qui avait une vie sexuelle bien plus développée qu’elle, et, ce faisant, une sorte d’intuitive soumission, afin qu’elle voit Yulia comme son mentor. Or, pour voir en quelqu’un d’autre un mentor, il fallait bien jalouser son expertise.

Elle sentit lentement le corps de Yulia se frotter contre le sien, la faisant soupirer. Elle se mordilla les lèvres, sentant une chaleur terrible pointer entre ses cuisses, tandis que Yulia recommençait à parler, à la tenter, à la guider. Mais ce frottement... Haaan, ces seins qui se frottaient entre eux ! Haaan, ce souffle sur ses lèvres ! Haaan, ses yeux vairons qui la tentaient ! Haaaan ! Haaaan !! Sarah soupirait en sentant une boule se diluer dans sa gorge, filant dans son estomac. Sarah sentit également le bassin de Yulia heurter le sien, tirant sur sa robe noire, et elle bascula lentement sa tête en arrière, expirant longuement.

Yulia agrippa ses mains, et les abaissa lentement. Elle glissa le long de son tissu. Ce n’était pas du latex, mais le contact était agréable... Et, s’il l’était, c’est parce que le Witchblade savait que cette texture était celle du Darkness. Y toucher était donc particulièrement délicieux, et c’est ainsi que Yulia conduisit, peu à peu, Sarah vers ses fesses. Cette dernière soupira lentement, son nez jouant avec celui de Yulia, le caressant, glissant dessus.

« Là...c'était ça hum ? Dis-moi tout, comment tu le trouves au toucher ? C'est plus attirant que celui d'un homme ? Moins attirant ? Dis-moi tout ma belle. »

Sarah avait la gorge sèche, une boule dans cette dernière, sa langue en miettes. Elle glissa ses doigts sur les fesses, tirant un peu sur les pans de la robe de Yulia, afin de les atteindre, et agrippa chacune de ses fesses, les pressant, le bout de ses doigts se rapprochant de sa croupe. Pez’ relâcha alors la pression, puis pressa à nouveau, soupirant, tout en sentant les propres mains de Yulia remonter lentement, caressant ses cuisses, ainsi que l’un de ses seins, provoquant des sensations de chaleur et de douleur dans son corps.

« Aaaah... Hummm... C’est... Hooo, c’est… C’est… »

Elle peinait à trouver ses mots, en perdant son latin, et écartait chacune des fesses l’une de l’autre, tout en remuant un peu, se frottant contre elle, remuant lentement son bassin, de gauche à droite. Elle continuait à presser ce joli petit cul, tendrement, lentement, le malaxant, remuant ses doigts dessus.

« Hum, bordel... C’est... C’est doux, Yulia… Doux, et… Et chaud, putain… Je l’aime, ton putain de cul ! » finit-elle par avouer.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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