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Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

jeudi 27 février 2014, 16:41:18

Le Darkness était incontestablement un truc incroyable. De pute de bas-étage, Yulia s'était trouvée propulsée à la tête d'une grosse corporation et d'un petit empire du crime en à peine quelques années. Son intelligence y était pour quelque chose certes, mais sans les pouvoirs que ce bracelet autour de son poignet lui apportait, elle n'y serait jamais arrivée.
Le matin arrivait, le Soleil était déjà assez levé, et pour Yulia c'était l'occasion de dormir. Le Darkness lui permettait, contrairement aux humains normaux, de rester éveillée durant plusieurs jours d'affilée, mais cela avait ses limites et arrivait toujours le moment où son cerveau réclamait du sommeil. La journée était un moment idéal pour cela, elle sortait d'ailleurs très peu du gigantesque building de son entreprise durant le heures d'ensoleillement, pour des raisons plus qu'évidentes.
Yulia était dans sa chambre, une fastueuse chambre, allongée sur son large lit et elle s'était endormie depuis une bonne petite heure, nue sous la fine couverture qui était le seul rempart entre sa nudité et les regards qui se posaient régulièrement sur elle. Ces regards, c'étaient ceux des jumelles, ses deux gardes du corps, qui veillaient au grain en étant présentes dans la pièce, silencieuses et vigilantes.
Les Jumelles faisaient partie des rares personnes à connaître le Darkness qu'elle portait, ses capacités, mais aussi sa faiblesse durant le jour, c'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle elles protégeaient un individu aussi puissant. Durant le jour, exposée à la lumière du Soleil, Yulia était vulnérable, et avoir deux tueuses expérimentées pour la protéger durant ces périodes lui était rapidement venue à l'esprit. Et pendant que les jumelles faisaient leur devoir avec leur habituel professionnalisme, la jeune russe elle, était en train de rêver.

Rêver n'était pas une chose à laquelle elle était coutumière, les quelques séances de sommeil qu'elle s'accordait étaient généralement juste une longue période d'inconscience totale, de sommeil profond. Il était étrange qu'elle rêve, et surtout qu'elle en aie conscience. Yulia se trouvait dans un curieux endroit, vide, empli d'une brume noire qui s'étendait à perte de vue. Elle était debout, nue, au milieu de ce grand vide qui ne possédait ni toit ni plancher, et semblait infini. Elle rêvait, elle savait qu'elle rêvait, mais dans le même temps dans cet état de semi-conscience, elle avait bien l'impression que tout cela était réel.
Le Darkness était en réalité en train de simuler cet environnement pour elle, mais aussi pour une autre personne. Yulia ne le savait pas, mais le Darkness avait un but précis en ayant créé ce rêve, et il n'était pas le seul à l'avoir fait.
Son esprit allait se connecter à celui d'une autre personne, une personne qu'elle ne connaissait pas, qu'elle ne pouvait pas connaître, mais dont le Darkness avait fini par déceler la présence sans en informer sa porteuse. Une personne que le Darkness voulait rencontrer, et il allait doucement œuvrer pour que cette rencontre aie lieu.
Yulia elle était parfaitement hermétique aux agissements du Darkness. Elle savait, depuis le début, que cet artefact avait une volonté propre avec qui elle devait composer, mais jusque là jamais leurs plans n'étaient entrés en conflit. Le Darkness avait besoin de Yulia et inversement, alors ils entretenaient une symbiose faite de compromis, qui marchait plutôt bien à de rares exceptions près.
Et de toutes manières, l'artefact était certain que son hôte allait adorer la surprise qu'il lui concoctait...

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 1 jeudi 27 février 2014, 18:59:34

*BIIIIIIIIIIIIIIPPP !!! BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPPP !!! BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIPPP !!*

Strident, le réveil s’agitait sur place, rappelant à Sarah qu’il était l’heure de se lever, de reprendre sa petite routine, retourner au boulot, reprendre ses dossiers en cours, ses patrouilles, ses enquêtes... Pour toute réponse, une main molle tâtonna sur sa table de chevet, à la recherche de l’insupportable appareil, et elle appuya sur le gros bouton se trouvant au-dessus du cadran numérique. Sarah émit un bref grognement en appuyant dessus, coupant l’alarme. C’était plus un réflexe inconscient qu’autre chose, car elle ne s’en rendit même pas compte. Il fallait bien, admettre à son corps défendant, que la nuit avait été longue, et épuisante. Elle était rentrée chez elle complètement épuisée, et s’était écroulée comme une masse sur le lit, les pieds hors de ce dernier, parvenant, pendant sa courte nuit, à remonter à l’assaut de ce dernier, pour dormir dedans, toute habillée, ayant à peine eu le réflexe d’enlever sa veste avant de tomber dessus.

Elle avait passé la nuit dans les bas-fonds de Tekhos Metropolis, menant une intervention musclée contre un gang de drogués qui avaient pris en otage plusieurs adolescentes, et s’étaient barricadées dans un taudis, canardant les forces de l’ordre. Le Central avait appelé tous les officiers disponibles, et Pez’ avait été réquisitionnée. Pour ne rien arranger, il s’était mis à pleuvoir. Si, au moins, il y avait eu un peu d’action, elle aurait pu se défouler, mais la médiatrice avait réussi à convaincre les drogués de se rendre, en leur expliquant qu’ils avaient intérêt à se suicider tout de suite, s’ils ne voulaient pas finir à Eternum en abattant de pauvres adolescentes. Elle leur avait assuré qu’on ne leur ferait rien, et, quand ces derniers avaient libéré les filles, et jeté leurs armes, ils avaient été arrêtés. Un choix logique : dans les quartiers difficiles de la ville, la moindre étincelle était susceptible de se transformer en un vaste brasier. Cependant, tout ce que Pez’ retenait, c’était qu’elle avait passé trois ou quatre heures à grelotter dans le froid, sous une pluie tambourinante. Quand l’opération s’était terminée, son chef lui avait donné la permission d’aller dormir, en lui disant que ce ne serait pas la peine de venir demain matin, et qu’il valait mieux qu’elle se repose.

Sarah s’était écroulée sur son lit, trempée, et dormait paisiblement. Elle avait oublié d’éteindre son réveil en se couchant, mais il aurait fallu un tremblement de terre pour la réveiller. Car, alors qu’elle dormait, le Witchblade ressentit un appel... Un curieux appel, qu’il n’avait pas entendu depuis des siècles, ou, du moins, pas aussi fort. En réalité, depuis plusieurs semaines, le Witchblade sentait et percevait des choses, une sorte de sentiment diffus, d’intuition, mais sans jamais avoir eu la certitude de ce que c’était. Maintenant, il le sentit clairement, qui l’appelait, murmurant son nom... Et il y répondit.

C’était un rêve très curieux, en réalité. Sarah s’observait, incrédule, troublée... Elle portait une sorte de curieuse armure recouvrant presque intégralement son corps, et ne s’était jamais sentie... Aussi bien. Sans pouvoir se l’expliquer, elle savait que cette sorte de seconde peau était le Witchblade. De seconde peau, en effet, car elle n’avait pas l’impression que quelque chose touchait sa peau. C’était comme si elle et l’armure ne faisaient plus qu’un seul et même corps. Elle observa sa main, la remua lentement, et se concentra... L’armure se retira partiellement, découvrant sa peau, suivant sa volonté. Elle n’avait qu’à se forcer, mais l’armure revenait très rapidement. Quand elle la retirait, elle se sentait comme mise à nue, faible. Avec, une sorte de terrifiante puissance l’envahissait.

Elle était dans un abîme blanc, mais, peu à peu, elle voyait les décours, les formes. Elle devina l’écoulement d’un bassin à proximité, de doucereuses odeurs, une chaleur réconfortante, et vit ce qui ressemblait à une sorte de temple ancestral, avec un grand bassin au centre, des lierres recouvrant les murs, des colonnes en marbre, deux portes closes, et une sorte de grand fauteuil-lit devant le bassin, avec un escalier arrondi menant dans le bassin. Une brève vision lui montra la vision de magnifiques femmes nues qui étaient dans l’eau... Sarah ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle
ressentait une certaine familiarité dans ce lieu. Elle s’avança lentement, et s’assit sur le fauteuil, qui se révéla rapidement être une sorte de long coussin, semblable à un lit, et aperçut alors une silhouette, sur sa gauche.

Une sorte de créature en armure noire. Sarah ne l’avait jamais vu, ne la connaissait pas... Oui,
La, car elle savait que c’était une femme, tout comme elle sentit une bouffée de plaisir en la revoyant. La bouche de Sarah remua alors pour former des sons indistincts, qu’elle finit par reconnaître :

« Enfin te voilà, mon amour... Je me suis sentie si seule sans toi, tellement seule... »

Et, tandis qu’elle parlait, son armure remua un peu au niveau de son intimité, se transformant pour former une intimité, qui n’attendait que la présence vigoureuse de son amante.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 2 jeudi 27 février 2014, 20:18:41

Étais-ce Yulia, ou bien le Darkness qui contrôlait ce rêve, ce corps par lequel elle se mouvait dans cette brume sombre ? Du peu de conscience et de réflexion dont Yulia était capable dans un état de rêve profond, elle avait d'avantage l'impression d'être une spectatrice au sein de son propre corps, qui se mouvait par une autre volonté que la sienne.
Ce rêve était...étrange. La grande brume noire commençait à se dissiper tandis qu'elle marchait, et instinctivement elle savait qu'elle allait dans cette direction pour une raison, elle y attendait quelque chose et allait à sa rencontre. Son corps commença à se couvrir par les plaques de son armure noire, prenant naissance depuis son bracelet pour recouvrir intégralement son corps à l'exception de son visage, à la manière d'une tâche d'encre se répandant sur du papier.
Les ténèbres laissèrent peu à peu place à un blanc immaculé qui recouvrait tout. Mais ce n'était pas du vide, il y avait quelque chose un peu plus loin, des vestiges d'une mémoire passée, ce lieu lui rappelait des souvenirs, des images fugaces qui n'étaient pas les siens. Yulia n'avait aucune idée du sens de tout ceci, mais le Darkness lui savait parfaitement ce qu'il faisait en se dirigeant vers ces hautes colonnes romaines, vers ce bruit d'eau coulante qui parvenait à ses oreilles, et enfin vers cette femme qui était allongée sur un long divan comme on en faisait dans les riches villa romaines, il y a de cela de très nombreux siècles.
La femme portait une armure similaire à la sienne, bien que les plaques et la couleur soient différentes, le style était assez identique. Et bon Dieu, Yulia...ou le Darkness, ressentit une violente montée d'excitation en la voyant. Elle était belle il fallait l'avouer, avec sa longue chevelure brune, et agencée ainsi dans son armure elle semblait aussi dangereuse qu'elle était belle.
Elle la connaissait, ou c'est du moins une impression que le Darkness ressentais, et par conséquent son hôte la ressentais également, car ils ne faisaient qu'un, l'artefact étant désormais une partie de son anatomie au même titre qu'un bras ou une jambe. Elle la connaissait, depuis longtemps, pourtant Yulia était certaine de ne jamais avoir vu cette femme de toute sa vie, mais dans un rêve aussi poignant que celui là, et où elle n'avait pas le contrôle total de ce qu'elle faisait et ressentais, cela se révéla sans importance.

Enfin te voilà, mon amour... Je me suis sentie si seule sans toi, tellement seule...

Cette voix...elle résonna à travers tout son être. Une voix qu'elle n'avait plus entendu depuis des siècles, qu'elle avait cherché longuement, désespérément, et enfin la revoilà devant elle. Yulia sentait ses pensées se confondre avec celles du Darkness, amis elle ne pouvait pas lutter, il contrôlait tout.
Sans un mot, Yulia s'approcha sensuellement de la belle, la repoussa avec tendresse pour l'amener à s'allonger sur ce divan tout en la rejoignant, et ses lèvres vinrent se coller aux siennes. Jamais elle ne sentit une telle chaleur au contact des lèvres d'une femme, le désir, il explosa en elle comme un feu d'artifice gigantesque et continu. Yulia offrit à sa belle un French Kiss tout ce qu'il y avait de plus authentique, de plus passionnel, sa langue se mêla à la sienne dans un ballet endiablé avant qu'elle ne se retire.

Des siècles...des siècles à te chercher, et alors que je ne pensais plus te retrouver te voilà. Ton hôte est magnifique, mon amour.

Le Darkness parlait par le biais de Yulia, qui très clairement n'avait pas le moindre contrôle sur ce que son corps faisait dans ce rêve. Elle se redressa légèrement, afin de pouvoir parcourir le corps en armure de la belle.

J'ai longtemps cherché une hôte digne de ce nom, et je constate que toi aussi a trouvé. Et nous sommes là, sur ce même plan d'existence. Nous allons nous réunir mon amour, et à nous deux...hum...

Alors que les mains de Yulia caressaient le corps de Sarah, l'armure de cette dernière commença peu à peu à s'enlever, passant d'une armure complète à un ensemble de plaques séparées de plus en plus, révélant au passage la peau délicieuse de la femme qui servait d'hôte au Witchblade, et le Darkness fit de même, révélant d'avantage de la peau de Yulia.
Ses doigts trouvèrent le chemin vers l'intimité de son amante, et tendrement elle commença à la caresser à cet endroit sensible.
En dehors du rêve, Yulia demeurait sur son lit, profondément endormie, mais commençait à remuer son corps et à pousser des soupirs, ce qui attira l'attention des jumelles qui se demandaient ce qui se passait.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 3 vendredi 28 février 2014, 01:03:45

Sarah ne comprenait pas, mais elle ne cherchait pas à comprendre. Elle le savait, aussi intimement que tout ce qu’elle avait jamais vu. Oui, elle savait qu’elle aimait cette femme, qu’elle l’aimait follement, d’un amour millénaire, d’une passion aussi vieille que l’aube des temps. C’était le grand amour, cette passion dévorante, cette force qui vous permettait de soulever des montagnes, de traverser le monde entier, cette force qui survivait au temps. Elle le sentait dans les profondeurs de ses entrailles. Ce désir remontait en elle, sur le point d’exploser, et, à chaque fois qu’elle voyait cette femme au corps noir, au corps recouvert par les mêmes excroissances qu’elle, elle ressentait le désir, un désir terrible, un désir comme elle n’en avait jamais ressenti auparavant. L’amour... Sarah avait déjà eu le béguin pour des garçons jadis, mais, face à cette femme, face à ce désir inattendu qui naissait en elle, elle comprenait qu’elle n’avait jamais vraiment connu l’amour.

Lorsqu’elle s’allongea sur elle, qu’elle lui parla, ce fut comme si une rivière de perles descendait sur ses oreilles, et glissait sur son corps. Sarah gémit de plaisir quand la femme l’embrassa, et elle répondit langoureusement à son baiser, sa langue jouant à la sienne, l’une de ses mains agrippant ses cheveux, l’autre ses hanches. Son armure remuait lentement, au fur et à mesure que les doigts de cette femme à la peau noire la caressaient, glissant sur son corps. La jeune femme gémissait de plaisir, yeux clos, remuant lentement sur le lit, glissant sur les draps. Cette scène... Elle se souvenait l’avoir vécu, alors qu’elle ne l’avait jamais vécu... Pour autant, elle revoyait les images, les sensations... Combien de fois avaient-elles pu faire l’amour ainsi ? On ne pouvait le quantifier, et chaque séance était comme une première fois respective. Leur amour n’avait pas de limite, et elle pouvait sentir toute la peine du Witchblade à l’idée de la revoir... Car, en la revoyant, elle se rappelait aussi en avoir été séparée pendant si longtemps, bien trop longtemps... Non, Sarah ne comprenait pas, mais comprendre n’était pas la base d’un rêve. Quand on rêvait, on ne comprenait pas ce qui se passait, et on se laissait aller, sans pouvoir réagir, sans pouvoir contrôler son corps, sans savoir qu’on rêvait. On avait une fausse impression de liberté, le sentiment de contrôler les choses, alors qu’on était qu’un simple voyageur ballotté dans le courant. Leur baiser fut à la fois long et trop bref. Quand il se rompit, Sarah n’avait qu’une envie : l’embrasser à nouveau. Elle ignorait la nature de leur relation, mais elle savait qu’il y avait quelque chose entre elles. Dans un couple, un partenaire prenait toujours l’ascendant sur l’autre, que cet ascendant soit fort, ou faible... Sarah était incapable d’en dire plus, elle le sentait, c’est tout.

« J'ai longtemps cherché une hôte digne de ce nom, et je constate que toi aussi a trouvé, glissait la femme, dont la voix magnifique brûlait le long de ses oreilles. Et nous sommes là, sur ce même plan d'existence. Nous allons nous réunir mon amour, et à nous deux...hum... »

Parler lui était difficile, tant elle était gorgée par l’émotion. Elle cligna lentement des yeux, et sentit alors les longs doigts de la femme s’enfoncer entre ses cuisses, atteignant son intimité. Sarah soupira, mouillant assez rapidement, et conserva une main sur l’épaule de la femme noire, son autre main venant lui caresser les fesses. Elle sentait que l’amour avait toujours été très intense chez vous, ce qui amena Sarah à comprendre que, lors des relations sexuelles, elle devait assurément être celle qui se laissait faire... Et, si elle en croyait son expérience, la personne soumise ressentait toujours un peu plus d’amour que l’autre, car, outre l’amour qu’elle éprouvait, il y avait aussi une sorte de fascination. Cependant, cette théorie, si elle semblait juste à Sarah, ne lui semblait pas totalement conforme à la réalité de leur romance. C’était raisonner en termes humains, alors que leur amour était au-delà de ce que les hommes pouvaient naturellement ressentir. C’était un amour qui transcendait les époques, les êtres, et les civilisations.

L’armure de Sarah recommença à se transformer, épousant délicieusement ses formes, tout en filant sous elle, formant comme de longs et étouffants serpents métalliques qui remuaient lentement, grouillant sous son corps, s’étalant de plus en plus. Un ensemble de courbes, correspondant à la redoutable beauté de cette femme. Sarah en papillonna des yeux. Elle mouillait, et soupira encore, versant quelques larmes.

« Tu n’as pas idée, ma belle... Ce corps est puissant... J’en voulais un qui puisse te plaire, car je sentais que nous allions enfin nous retrouver. Hum... Tes doigts en moi, ton corps chaud se blottissant contre le mien... Haaann... »

Son armure recouvrait encore l’un de ses bras, mais pas l’autre. Le bras recouvert glissa ses doigts le long des lèvres de la femme, tandis que l’autre continuait à peloter ses fesses. Elle se souleva alors lentement, pour l’embrasser, presque comme une supplication. Le sentait-elle ? Sentait-elle que le Witchblade se morfondait ? Le Witchblade avait spécialement choisi le corps d’une femme qui avait une vie relativement chaste. C’était dans les règles, des règles cruelles et horribles, mais le bracelet ne pouvait pas y contredire. Il se faisait lui-même souffrir, pour mieux apprécier le moment de leurs retrouvailles.

« Elle te retrouvera, glissa Sarah, le Witchblade évoquant alors son hôte. Crois-moi, elle le fera. Et tu la baiseras fort... Plus fort que tu n’as jamais baisé n’importe qui dans ta nouvelle vie. C’est ce qu’elle veut, et, surtout, c’est ce que JE veux. »


Sur son lit, Sarah commençait également à se tortiller, à remuer lentement. L’une de ses mains se leva, et s’abattit à côté de sa tête, se serrant lentement, alors que l’autre glissait le long de sa chemise bleue. Cette dernière était rabattue sous son pantalon, et elle rapprochait lentement ses doigts de son intimité, sans vraiment en avoir conscience, commençant à gémir.

Si quelqu’un était là, il aurait pu voir que le bracelet du Witchblade était en train de rougeoyer de plus en plus intensément. Et, si on regardait encore plus attentivement le rubis de ce bracelet, on aurait pu y voir les ombres sensuelles de femmes en train de se faire l’amour, mais ces ombres étaient si brèves que celui qui les verrait croirait à des reflets de lumière.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 4 vendredi 28 février 2014, 16:17:48

Yulia remuait de plus en plus dans son lit, en poussant des gémissements. Les Jumelles avaient bien entendu repéré l'agitation de leur maîtresse, mais hésitaient à chercher à la réveiller, même si malgré tout c'était la première fois que Yulia avait un sommeil aussi agité, et que le Darkness luisait autant durant ces phases de sommeil. Elles s'étaient approchées néanmoins, sans pour autant la toucher, car elles savaient à quel point Yulia pouvait être instable quand on la surprenait. Devenue paranoïaque depuis qu'elle s'était hissée dans les hauts rangs de la société, et qu'on essayait régulièrement de mettre fin à ses jours sans succès.
Mais une chose les poussa enfin à agir, ce fut quand elles virent une des mains de leur maîtresse se glisser sous la couverture, et dans la zone de son entrejambe, ce qui correspondit à une augmentation de ces gémissements. Les Jumelles se regardèrent alors en ayant l'air rassurée, leur maîtresse avait effectivement un rêve très intense, mais il était érotique, rien qui ne nécessitait donc de la réveiller...mais peut-être de l'aider.
Le deux belles Jumelles n'eurent même pas besoin de se parler, un simple regard confirma qu'elles avaient bien la même idée toutes les deux, et cette dernière était tellement excitante, la situation tellement incongrue, qu'elles n'hésitèrent pas. Toutes les deux commencèrent par retirer leurs combinaisons, leurs bottes et leurs armes, se révélant dans leur délicieuse nudité, et la paire s'approcha de Yulia. Elle saisirent délicatement les rebords de la couverture pour la faire glisser, la faire tomber du lit, et découvrir le corps de Yulia endormi, mais non pas inactif, car elle était bel et bien entrain de se caresser dans son sommeil. C'était là une divine vision pour les Jumelles, que le corps nu de Yulia, à la peau si douce, qu'elles avaient tant de fois caressé, embrassé, et dont elles allaient s'occuper une fois de plus, en commençant par ses pieds où leurs lèvres se posèrent. Elles les saisirent chacun avec leurs mains, et léchèrent sa peau.

Yulia elle, pleinement plongée dans ce rêve étrange, ne pouvait pas vraiment ressentir ce que ses gardes du corps étaient en train de faire, juste indirectement par une poussée de son désir, mais qui était plus imputable à la femme qu'elle voyait dans son rêve. Ce qu'elle ressentait en la voyant, en la caressant, en l'embrassant, cette douleur et ce bien être en même temps, c'était nouveau pour elle également. Elle avait été une prostituée durant une grande partie de sa vie, l'amour n'était pas quelque chose qui lui était familier, mais là c'était si intense que cela ne pouvait qu'en être.
Yulia se trouvait exactement dans la même situation que sa partenaire, dont elle était en train d'explorer l'intimité avec ses doigts couverts de sa carapace noire, elle était plus spectatrice d'actrice, c'était le Darkness qui avait ce rôle, mais leur fusion était si complète que ce qu'il ressentait, elle le ressentait également.
Et par les Dieux, jamais elle n'avait ressenti une envie aussi pressante, ultime et complète envers une personne. Rien ne pouvait égaler l'envie qu'elle avait de lui faire l'amour, d'être avec elle, d'entendre sa voix. Elle en avait été séparée durant des siècles, des millénaires même, et enfin les voilà de nouveau réunies par le destin. Le Darkness ne s'était jamais comporté ainsi auparavant, mais il était certain que si cet artefact pensant et légendaire, était capable de s'attacher à quelqu'un, alors cette personne devait être la seule au monde.

Tu n’as pas idée, ma belle... Ce corps est puissant... J’en voulais un qui puisse te plaire, car je sentais que nous allions enfin nous retrouver. Hum... Tes doigts en moi, ton corps chaud se blottissant contre le mien... Haaann...

Oh oui ses doigts, ils se glissaient dans son antre chaude, et à présent humide, si acceuillante, elle s'était ouverte comme une fleur à sa présence. L'entendre, la voir tordre son corps son corps au rythme de ses lents va et viens. Yulia...ou le Darkness, n'en était pas encore à la baiser non, elle prenait son temps, savourait la sensation de cette cyprine imbibant ses doigts, de ce souffle chaud trahissant le trouble, de cette voix, de ces seins, de ce corps. Quand elles s'embrassèrent de nouveau, Yulia sentit à quel point elle était désespérée de ce contact, et elle y répondit avec une passion sans bornes, en s'allongeant complètement sur sa partenaire tandis que sa main libre venait caresser l'un des seins de la femme.

Elle te retrouvera. Crois-moi, elle le fera. Et tu la baiseras fort... Plus fort que tu n’as jamais baisé n’importe qui dans ta nouvelle vie. C’est ce qu’elle veut, et, surtout, c’est ce que JE veux.

Yulia contemplait le corps de la belle, avec des pensées qui n'étaient pas les siennes mais celles du Darkness. Tellement de temps avait passé, il pouvait se passer des siècles avant qu'un ou une hôte digne de ce nom ne se présente, mais la séparation rendrait leurs retrouvailles d'autant plus intenses. Yulia faisait une parfaite porteuse pour le Darkness, et elle serait une excellente amante pour celle du Witchblade. Dominatrice, sûre d'elle, désinhibée, elle saurait la guider...et alors...alors...
Rien que de penser à toutes les possibilités que leur union allait donner, le Darkness retourna l'embrasser et se mit à la doigter plus fort.

Je ne peux pas attendre. Te savoir si proche, après ces millénaires, sans hôte, c'est insupportable. Je te veux...JE TE VEUX !

Suivant ce que sa partenaire avait elle aussi fait, de nombreuses excroissances émergèrent de l'armure de Yulia, qui était désormais loin de couvrir son corps, n'étant plus qu'une sorte d'amas de bouts à des endroits épars. Mais les excroissances, semblables elles aussi à des gigantesques serpents, plus noires, jaillirent d'un seul coup, et s'entre-mélèrent à ceux de son amour, en formant de longues torsades remuantes et frottantes. Le Darkness se faisait impérieux, comme il l'avait toujours été, et comme le Witchblade l'avait toujours voulu, même si les deux artefacts étaient en réalité de puissance équivalente et se complétaient.
Yulia avait retirée sa main de l'intimité de Sarah, pour aller saisir les siennes. Elle était allongée de tout le long contre son corps, qui étaient désormais nus, l'un contre l'autre. Elle respirait fortement en embrassant sa peau, son cou, ses seins, elle était presque en train de la mordre tant le désir était en train de lui faire perdre la tête. Le Darkness prit encore plus les devant en matérialisant entre les jambes de Yulia une excroissance, faite de la même matière que son armure, mais qui avait la forme d'une grande verge...une chose qu'il ne s'était jamais amusé à faire jusque là.

Je te veux...supplie moi te te prendre, de te rejoindre, je veux l'entendre. Ensemble nous allons accomplir tellement de choses, je veux entendre ta voix me supplier mon amour, m'implorer...je te veux...

Yulia s'agitait plus encore sur son lit pendant ce temps, tandis que l'une des jumelles était parvenue à se hisser entre les cuisses de sa maîtresses et à retirer sa main, afin qu'elle puisse lui lécher directement son intimité. L'autre quand à elle, était en train de prendre un grand soin de sa poitrine.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 5 vendredi 28 février 2014, 18:47:10

Était-ce bien elle qui parlait ainsi ? Qui exprimait le besoin de se faire baiser ? Dans sa tête, des images peu chastes défilaient, des images de sexe intense... Le Witchblade ne pouvait pas penser ça tout seul, et était influencé par l’environnement social dans lequel il végétait : Tekhos, une société hyper-sexualisée, où chaque rue, et chaque panneau publicitaire, semblaient être des invitations au sexe. Elle sentait cette femme l’embrasser, la mordre, se presser contre elle, la dominant par sa beauté, la dominant par les sentiments qui explosaient en elle au fur et à mesure qu’elles se mélangeaient. L’armure noire qui la recouvrait se dilua également en des serpents, de longs serpents noirs, qui s’enfoncèrent dans les siens, s’y mélangeant, s’y confondant, contribuant à les unir, à n’en faire plus qu’un... Comme jadis ? Sarah ne comprenait pas, elle n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait, pourquoi elle ressentait ça... Ce désir la dépassait totalement, à tel point qu’elle s’en sentait étrangère, mais c’était pourtant ses propres émotions... Possédée. Oui, voilà comment elle se définirait. S’il fallait un mot pour décrire cet état, c’était la possession. Ce rêve, si c’en était bien un, était le plus réaliste qu’elle avait jamais fait. La moindre des sensations était retranscrite : la caresse du vent sur son corps, la chaleur de son amante, le goût de ses lèvres, les serpents grouillant dans son dos, et qui étaient chacun en train de s’étreindre avec ceux de la femme, formant des prolongements naturels de son propre être. Elle sentit ses seins se tendre, le nez de la femme glissant contre le sien, et sa voix... Oh, sa voix, sa voix ! Elle était magnifique, tout simplement, et, s’il y avait bien un sentiment qui dominait dans le corps de Sarah, c’était bien la joie... Une joie immense, unique.

« Je ne peux pas attendre. Te savoir si proche, après ces millénaires, sans hôte, c'est insupportable. Je te veux...JE TE VEUX ! »

Attendre encore une seconde de plus était comme un supplice... Sarah savait que ce rêve se terminerait, et cette simple idée suffisait à la remplir de rage. Être encore séparée de sa moitié ?!
Encore ?! Non !! Elle n’arrivait pas à l’envisager, et ceci se manifesta par un resserrement de ses serpents sur ceux de sa partenaire. Sur ce point, elle sentait qu’elle avait toujours eu un certain talent. Et, plus Sarah y pensait, plus elle avait le sentiment qu’il manquait quelque chose... Quelque chose qu’elle n’aimait pas, mais qu’elle avait toujours toléré... Elle pensa à ses servantes, mais rejeta à cette idée, et eut, pour seule et éphémère vision, des gnomes noirâtres et rieurs qu’elle associa à cette belle femme. Aucun nom ne vint à son esprit pour les définir, si ce n’est une sorte d’envie de meurtre, vague, indistincte, qui s’évanouit quand elle croisa les yeux vairons de cette femme.

Elle avait déjà pu les noter avant, mais là, sans pouvoir se l’expliquer, alors que leurs armures les resserraient, à tel point qu’elles étaient collées l’une contre l’autre, leurs peaux claquant entre elle, elle nota à quel point ses yeux étaient beaux et uniques. Des yeux romantiques... Sarah eut alors la conviction qu’elle était plus romantique qu’elle, une conviction n’ayant aucun fondement, mais qui semblait aussi sûre que de voir le soleil se lever au matin.

Son amante retira ses doigts de son intimité, une intimité trempée, ce qui la fit soupirer de frustration, mais elle se laissa faire. S’opposer ? Quelle idée ! Elle en était incapable, et elle laissa la femme écraser ses mains au-dessus de sa tête, avant de la mordre. Elle sentit ses dents sur sa peau, tirant dessus, la croquant, glissant de sa belle nuque, le long de sa peau bronzée, pour s’attaquer à ses seins. Quand elle les mordit, le désir explosa en elle, et Sarah commença à lentement hurler, fermant les yeux en basculant sa tête en arrière. Elle eut un flash sommaire, fugace, comme un rêve dans le rêve, où elle se voyait entourée de servantes à la peau noire, nues, l’observant en train de faire sauvagement l’amour avec elle. Blanche et noire, elles se mélangeaient ensemble, la dualité classique de l’univers... L’image ne dura que quelques secondes, disparaissant aussi vite qu’elle était venue dans son esprit.


Sur son lit, Sarah n’en menait pas large, et continuait à se tortiller, remuant nerveusement les jambes, se mordillant les lèvres, tandis que ses doigts avaient retiré sa ceinture, essayant furieusement d’accéder à la cible de son désir : son sexe, qui était en train de chauffer. Son corps était irrité par ça, et réagissait inconsciemment. Elle gémissait lentement en mordillant ses dents, et déboutonna son pantalon, aventurant sa main à l’intérieur, s’attaquant à son intimité. Les minutes défilaient, et son téléphone portable venait de sonner une première fois, gisant sur le sol, à côté du lit.

Elle ne l’entendit pas une seule seconde.

La femme cessa de la mordiller, lui rappelant le bon vieux temps. Douleur et plaisir...  Deux sensations antonymiques qui, sous l’effet d’un plaisir sincère et honnête, se mélangeaient. Sarah en tremblait, ayant une envie phénoménale de baiser. Oh oui, elle n’attendait que ça, sentir son amante redevenir la hyène bestiale qu’elle était, la prédatrice furieuse qui lui faisait l’amour de manière terrible. Les minutes passaient, et elle sentait la respiration précipitée de la femme, tandis que les cris de Sarah s’étaient mués en soupirs d’impatience et de frustration. Son intimité la démangeait, et, comme pour répondre à sa demande, elle sentit alors, entre les cuisses, une épaisse excroissance, qu’elle assimila à une verge, une longue verge tendue. Sa surprise l’amena à relever lentement la tête, apparaissant, entre ses seins, alors que le corps de son amante se relevait lentement, ce bout de chair noirâtre qui filait de ses cuisses, pour heurter son bassin, glissant dessus.

« Hunnn... »

Le léger soupir s’échappa des lèvres d’une Sarah endormie, alors qu’elle avait fourré son doigt dans sa culotte, faisant un geste qu’elle avait fait très rarement au cours de sa vie. Ayant des gènes italiennes, ce qu’on devinait aisément vu son nom, et sa couleur de peau, sans être catholique, elle avait quand même reçu de la part de son père, Vincent, les fondements de la société italique, extrêmement catholique. Sans pouvoir se l’expliquer, elle avait toujours trouvé que se masturber était assez crade, et, si elle avait parfois succombé à la tentation, elle devait bien admettre qu’elle ne l’avait pas fait aussi souvent qu’on aurait pu le penser... Et encore moins dans son lit.

Néanmoins, la policière ne se contrôlait plus, et elle en avait tout simplement tropenvie. Elle se masturbait lentement, mouillant, ses joues se teintant de rouge.

Cette verge, car c’en était bien une, était le signe évident que, comme elle, son amante était, elle aussi, à Tekhos, et avait, à sa manière, été influencée par les fantasmes et les pratiques sexuelles tekhanes. Sarah savait que son amante avait déjà réussi à mieux maîtriser ses pouvoirs qu’elle. C’était logique, car il en avait toujours été ainsi : le Darkness choisissait des hôtes avec lesquels il était assuré de s’entendre rapidement, le Witchblade étant un peu plus compliqué.

« Je te veux...supplie moi de te prendre, de te rejoindre, je veux l'entendre. Ensemble nous allons accomplir tellement de choses, je veux entendre ta voix me supplier mon amour, m'implorer...je te veux... »

Il suffisait de le dire. Les jambes de Sarah se frottaient contre celles de la femme, et elle se pencha un peu, essayant de capter ses lèvres, l’embrassant à nouveau, tirant alors sur sa lèvre inférieure, dans un claquement de langues assez sonore. Elle tira lentement sur la lèvre, avant de la relâcher d’un coup de langue, et de parler :

« Tu es incorrigible... Je sens en toi l’odeur de toutes ces femmes... Moi, je ne peux même pas soulager ma frustration auprès des autres femmes, car elle n’ose pas les prendre... Et je n’ose pas la pousser, afin de me réserver pour toi... Je n’attends que ça, mon amour... Que tu me baises, que tu me défonces avec toute cette rage dont tu es capable. Je veux hurler de douleur et de joie en sentant ton corps me pulvériser, en te sentant en moi... Je te veux en moi, mon amour, je t’en prie... Je veux sentir ta grosse queue me défoncer la chatte comme si j’étais la pire des putes... Baise-moi comme si j’étais une chienne, baise-moi, allez ! Allez, je t’en prie, j’ai trop attendu ! Et, même si ça ne doit être qu’un aperçu, montre-moi... Montre-moi que mon attente n’est pas vaine, et qu’elle sera à la hauteur de la baise royale que tu me réserveras. »

Sarah n’arrivait pas à croire que c’était elle qui disait tant de choses obscènes... Mais le pire était sans doute qu’elle avait alors le sentiment très clair de penser vraiment ce qu’elle disait. Elle voulait se faire prendre par cette femme... Elle ne voulait pas simplement lui faire l’amour, mais se faire longuement baiser, en aller jusqu’à implorer grâce, et sentir alors la femme poursuivre, encore et encore, sans relâche, qu’elle vide ses couilles en elle, et la laisse à comater sur le sol, avec son sperme qui serait dans son corps, et son esprit disloqué, emporté dans les brumes d’un plaisir d’une intensité particulièrement forte.

Elle n’en demandait pas plus.
« Modifié: dimanche 02 mars 2014, 17:51:48 par Sarah Pezzini »
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 6 dimanche 02 mars 2014, 17:47:51

Yulia, en dehors de son rêve, était bien mieux lotie que Sarah qui ne pouvait compter que sur elle même pour satisfaire les besoins de son corps, car elle avait deux magnifiques jumelles qui étaient en train de s'occuper d'elle alors qu'elle était plongée dans ce rêve. L'une d'elle était allongée avec la tête entre les cuisses de Yulia, qu'elle maintenait écartée avec ses mains, car la belle remuait beaucoup. Dans cette position, elle avait eu le champ libre pour que ses lèvres aille heurter l'intimité de la russe, et elle se maintenait fermement contre avec sa langue qui roulait contre le clitoris de Yulia. L'autre Jumelle de son côté avait décidé de s'occuper de la partie plus en hauteur, à savoir se seins, pris chacun dans une de ses mains, et elle alternait les venues de ses lèvres de l'un à l'autre. Parfois même, elle s'autorisait à monter ses baisers sur le cou de sa maîtresse.
Yulia elle demeurait profondément endormie. Ce qui était une première, car il suffisait d'un bruit suspect pour la réveiller d'ordinaire, alors que ses deux gardes du corps lui fassent l'amour aurait du depuis longtemps l'éveiller, mais là c'était un cas très spécial. Les Jumelles en avaient conscience, car le Darkness luisait comme jamais auparavant, elles ne pouvaient pas sortir leur maîtresse de son état, et peut-être même ne voulait-elle pas l'être, mais elle pouvaient la soulager...

Dans son rêve, Yulia répondait naturellement dans son inconscient à ce que les jumelles lui faisaient. Le rêve prenait une dimension hautement érotique, elle ne comprenait pas tout, mais dans un état de rêve sa compréhension pendant qu'on le vit est secondaire, car on est pas vraiment en état de réfléchir clairement. Malgré tout ceci lui semblait réel, à tel point qu'elle avait du mal à croire qu'il s'agissait d'un rêve à ce stade, malgré tous les éléments qui hurlaient que ce n'était pas, ne pouvait pas être la réalité.
Mais ce qu'elle ressentait, cet amour, car ce ne pouvait être que ça, c'était tellement réel et intense que la confusion était compréhensible. C'était d'ailleurs assez ironique, que la première fois qu'elle ressente une telle chose soit dans un rêve, et à l'égard d'une personne n'existant pas. Le Darkness ne la contredisait pas, la maintenait volontairement dans cet état afin qu'elle se persuade, pour le moment, que tout ceci n'avait aucun sens et qu'il valait mieux en profiter, juste en profiter, car cela lui laissait l'opportunité d'utiliser ce rêve à ses fins.

Tu es incorrigible... Je sens en toi l’odeur de toutes ces femmes... Moi, je ne peux même pas soulager ma frustration auprès des autres femmes, car elle n’ose pas les prendre... Et je n’ose pas la pousser, afin de me réserver pour toi... Je n’attends que ça, mon amour... Que tu me baises, que tu me défonces avec toute cette rage dont tu es capable. Je veux hurler de douleur et de joie en sentant ton corps me pulvériser, en te sentant en moi... Je te veux en moi, mon amour, je t’en prie... Je veux sentir ta grosse queue me défoncer la chatte comme si j’étais la pire des putes... Baise-moi comme si j’étais une chienne, baise-moi, allez ! Allez, je t’en prie, j’ai trop attendu ! Et, même si ça ne doit être qu’un aperçu, montre-moi... Montre-moi que mon attente n’est pas à la vaine, et qu’elle sera à la hauteur de la baise royale que tu me réserveras.

Yulia ressentit alors le besoin de se serrer tout contre elle, de la serrer dans ses bras, de l'embrasser violemment, et surtout d'avancer son bassin pour la pénétrer d'un coup bref. Sur son lit, dans la réalité, le plaisir qu'elle en ressentit se traduisit un un intense et bref, gémissement, ainsi que par son corps se cambrant sur le lit, elle agrippa une couverture en tirant dessus, la déchirant un peu.
Yulia avait déjà, depuis le temps qu'elle avait passé à Tekhos, eu l'occasion d'essayer tout ce que leur technologie avancée avait à prodiguer en matière de sexualité, comme entre autres ces sex-toys permettant de simuler parfaitement un organe masculin, se "greffant" provisoirement sur sa porteuse qui en ressentait alors tous les effets. Mais là, c'était amplifié dans le sens où cette verge en carapace noire n'était pas un élément extérieur à son anatomie, c'était comme si ça faisait partie d'elle naturellement, et l'effet n'en fut que décuplé par le désir et l'amour qu'elle ressentait envers la personne qu'elle pénétrait. Ce n'était pas qu'une partie de baise intense, mais une communion, une retrouvaille, et c'est avec ce plaisir qu'elle se faufila au plus profond du vagin de sa partenaire, et entama une série de va et viens.

Ne dis pas de conneries... lui répondit Yulia, son visage tellement proche que leurs nez se touchaient.
Aucune ne t'arrivait à la cheville, ça n'a jamais été assez pour compenser ton absence. Je n'ose imaginer la souffrance qui est la tienne. Patience ma belle, ma toute belle...je vais te donner un aperçu de ce qui t'attends.

Et elle s'exécuta. En prenant le visage de la belle entre ses mains, en allant de nouveau l'embrasser, elle se mit à onduler son bassin de façon frénétique, désespérée même. Le Darkness savait ô combien son amour devait se frustrer, se languir, et ce serait encore pire quand ce rêve serait terminé. Mais il lui permettrait surtout de se rappeller qu'avec un peu de patience, juste un peu, ceci allait devenir réel.
Heureusement que les serpents entremellés, et qui se serraient de plus en plus fortement, leurs servaient à présent de matelas, car aucun lit n'aurait pu résister à ce que Yulia faisait maintenant. Elle la pénétrait avec passion et désespoir, celui de la retrouver après tant de millénaires de séparation. Elle embrassait ses lèvres, son cou, ses délicieux seins, alors que ses mains parcouraient son corps, et qu'elle était, littéralement, en train de la baiser.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 7 dimanche 02 mars 2014, 18:11:12

Intense et dur. Violent et jouissif. À la hauteur de tout ce qu’elle avait jamais espéré. Sarah en aurait pleuré comme un bébé, si elle le pouvait. Elle sentit quelque chose lui perforer le corps, et cette sensation, ce désir qui explosa en elle... C’était bien trop fort, bien trop réaliste, bien trop intense, pour n’être que le fruit de son esprit, pour n’être qu’un simple rêve. Elle sentit ce membre la heurter, s’enfoncer en elle, et le hurlement qu’elle poussa fut violent, sonore. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’impact, comme si elle venait de subir un arrêt cardiaque, et elle enfonça ses ongles contre le corps de la femme.

Le choc fut tellement intense que Sarah en ouvrit les yeux. Elle hurla dans le rêve, mais aussi dans la réalité, mais ce fut un réveil bref, tellement bref, tellement éphémère, qu’elle n’en eut même pas conscience. À peine ouvrit-elle les yeux qu’elle les referma, et, à ses yeux, ce fut comme si elle ne s’était jamais réveillée.

Elle la défonçait. Ni plus, ni moins. Ce n’était pas une simple séance de sexe, un simple câlin romantique entre deux amants amoureux qui se caressaient après avoir vu le coucher de soleil. C’était une séance de baise violente et douloureuse, qui remontait dans tout son corps, la faisant ressembler à une poupée de chiffon. Et Sarah savait, au plus profond d’elle-même, qu’elles avaient toujours fait l’amour ainsi. Sauvagement, bestialement. Comme si le sexe était une manière, pour elles, de s’affirmer à nouveau, de montrer leur véritable nature. Elles n’étaient pas des humaines, elles n’étaient pas des produits de civilisation, nées sous le signe de la raison et des inhibitions morales ; elles étaient sauvages, des forces de la nature, en ce sens qu’elles ne savaient pas se retenir. Leurs hôtes les contraignaient à vivre en société, et il semblait alors tout à fait normal, aux yeux de Sarah, qu’elles se lâchent ainsi quand elles en avaient l’occasion.

Sous l’effet de ce plaisir revigorent, ses ongles griffaient les épaules de son amante, et elle continuait à hurler, répondant fébrilement à ses baisers. Son sexe noir la perforait lourdement, et elle s’enfonçait dans l’amas de tentacules et de serpents, comme si ce lit improvisé l’engloutissait, avant de la relâcher, les faisant flotter dans une espèce de bulle mouvante et instable. La femme répétait les mêmes gestes : haut, bas, haut, bas, accroissant le rythme à chaque fois, soulevant tout son corps, entraînant avec elle celui de Sarah, avant d’y revenir, la perçant. C’était comme si une épée de chair la prenait, la défonçait sauvagement. Et Sarah, pour aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, n’avait jamais connu un bonheur aussi grand, une joie aussi immense. Elle déplaça sa main pour agripper le bassin de la femme, empoignant l’une de ses fesses. Elle pouvait sentir son délicieux cul, et s’amusa à le presser, le griffant également.

« Ne dis pas de conneries... » glissa alors la femme.

Sarah l’observait, leurs nez se caressant, ses lèvres s’entrouvrant, comme si elle était une assoiffée en plein désert devant une source d’eau. Elle se remit à parler, et Sarah se mit à écouter, silencieusement, buvant ses paroles, tout en mouillant terriblement.

« Aucune ne t'arrivait à la cheville, ça n'a jamais été assez pour compenser ton absence. Je n'ose imaginer la souffrance qui est la tienne. Patience ma belle, ma toute belle... Je vais te donner un aperçu de ce qui t'attends. »

Ses mots eurent sur le corps de Sarah un effet électrique, et elle sentit les tentacules sur lesquels elle s’appuyait se durcir, emprisonnant les serpents de son amante. Ils vibraient à l’unisson, et se mirent à lécher son dos, glissant sur son corps, s’enroulant partiellement autour des jambes des deux femmes, comme pour les empêcher de fuir, pour qu’elles restent ensemble, unies.

« O-Oui... »

Ce fut le dernier mot cohérent qu’elle arriva à dire. Ensuite, son amante l’embrassa langoureusement, puis durcit le rythme, y allant beaucoup plus fort. Tout ne fut ensuite plus qu’une série d’hurlements et de gémissements, entrecoupés de quelques insultes qu’elle parvenait à dire entre deux cris.

Les orgasmes s’enchaînèrent de façon incontrôlable, pour son plus grand bonheur.


Sarah avait désormais directement accès à son intimité, et se masturbait sans aucune honte. Elle remuait alternativement deux doigts dans sa fente intime, atteignant son clitoris, faisant couler sa mouille. Sa respiration était haletante, ses seins tendus. Sa cyprine tâchait son pantalon, tout en filant entre ses cuisses, formant une tâche naissante sur son lit.

« Han-haaannn... » gémissait-elle lentement.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 8 lundi 03 mars 2014, 17:33:49

Le Darkness se hâtait, il savait qu'il ne pourrait plus maintenir Yulia endormie pendant très longtemps. Les émotions, les sensations, devenaient bien trop fortes, bien trop intenses, pour que l'état de sommeil puisse être maintenu, il savait que que le réveil était proche. En soit, l'artefact savait que son être aimé était ici à Tekhos, mais rien ne pouvait lui affirmer quand leurs retrouvailles se feraient, ni même si ces dernières seraient amicales. Telle était leur malédiction, celle de ne pouvoir choisir des hôtes s'appréciant, mais au contraire qui étaient systématiquement de parfaites antagonistes.
Les Artefacts étaient toujours parvenus, en manipulant leurs hôtes, à passer outre ces problèmes. Mais Yulia, elle était différente, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Étais-ce du fait d'une descendance unique ? D'un pouvoir caché ? Le Darkness lui même n'en savait rien, mais cet hôte qui lui était apparue était indéniablement celle qui avait le mieux réussi à le maîtriser, et avec qui l'entente passait le mieux.
Le mauvais côté de tout ça, et le Darkness s'en était rapidement rendu compte, c'était à quel point il était difficile de lui imposer sa volonté. Yulia était la dominante dans leur relation, car sa maîtrise de ses pouvoirs et de son propre esprit étaient supérieurs. Bien sûr, le Darkness pouvait toujours l'emmerder, mais il s'était rapidement aperçu qu'il tirerait bien d'avantage de son hôte en s'alliant à elle plutôt qu'en la dominant. Il ne pouvait pas se plaindre, Yulia faisait régulièrement quelques descentes personnelles parmi les gangs de Tekhos, pour purger un peu toute cette merde, et satisfaisant au passage les pulsions perverses du Darkness. Mais la rencontre avec l'hôte du Witchblade allait peut-être poser un problème, cela avait toujours été un risque et ça en serait encore un cette fois-ci.
Dans cette perspective, le Darkness prit son amour de toujours, par le biais de ce rêve, plus sauvagement que jamais. Elle ne parlait pas, car elle l'embrassait presque continuellement. Ses lèvres étaient si douces, et le contact de sa langue contre la sienne si bon, qu'elle ne pouvait se résoudre à arrêter de l'embrasser une seule seconde. Elle remuait en elle, sauvagement, pour évacuer le plus de frustration, pour la prendre à la mesure de son amour et de son impatience.
Yulia la sentit jouir sous elle, à de nombreuses reprises. Ses ongles qui se plantèrent dans ses épaules, ses fesses, c'était sauvage, bestial, terriblement bon. Et plus cela allait, plus elle regrettait que cela ne soit qu'un rêve, car oui Yulia reprenait peu à peu conscience de ce qui se passait, même si elle n'aurait pas d'autres souvenirs de ce rêve qu'une partie de jambes en l'air endiablée avec une inconnue, dont elle ne se souviendrait pas du visage ni de la voix.

Ha...Raaaaaah...

Là, il était impossible pour elle d'aligner ne serais-ce que deux mots de façon intelligible. Elle baisait, n'avait plus assez de conscience pour parler, et fonctionnait à cet instant uniquement à l'instinct primaire de s'unir avec une partenaire, à ceci près que toutes les deux s'aimaient d'un amour plus que millénaire, et qui ne s'était jamais tari.
Mais elle approchait du point de rupture, elle le sentait, sa partenaire aussi. Le rêve touchait à sa fin, il avait été court, bien trop court, mais il le fallait. Yulia le termina en s'enfonçant une dernière fois intégralement dans sa partenaire, et elle se sentit alors jouir en elle, une espèce de semence semblable à du sperme, même si ce n'était pas vraiment similaire. Elle se crispa longuement, cambrant son dos pour enfoncer son bassin bien entre les cuisses écartées de son amour, et se laissa ensuite tomber sur elle, haletante. Elle sentait que ça se terminait...le rêve était fini...tout juste eut-elle le temps de murmurer à son oreille:

Nous serons bientôt réunies...

Que Yulia se réveilla. Elle se réveilla en poussant un long gémissement, alors que les jumelles venaient de l'ammener à jouir, l'une d'elles était en train de l'embrasser, tandis que l'autre avait le visage collé contre son intimité pour en récupérer, telle une gourmande, sa cyprine à laquelle elle était presque accroc.
Allongée sur son lit, nue, la respiration saccadée, elle était en transpiration et avait du mal à émerger. Ce rêve, oh putain...c'était un rêve ? Elle cligna plusieurs fois les paupières de ses yeux vairons, réalisa qu'elle était dans la chambre de son luxueux penthouse, et donc qu'elle était bien là dans la réalité. Les Jumelles étaient là, à ses côtés, nues, elles avaient profité de son état pour lui faire l'amour. Yulia ne pouvait pas leur en vouloir pour ça, et après avoir repris ses esprits, était même partie pour prendre son pied avec elles...quand son portable high-tech se mit à vibrer.
La Jumelle qui en était le plus proche prit l'appareil entre les mains. sa première réaction aurait-été de le couper, car personne ne devait déranger la maîtresse durant ses rares séances de sommeil, mais l'identité de l'interlocuteur cherchant à joindre Yulia la fit rapidement changer d'avis.

C'est Karl, maîtresse.

Karl, l'un de ses lieutenants, celui qui était en charge, en son nom, des activités illégales, celles que sa SMP avait pour but de couvrir de sa respectueuse façade. Trafic de drogue, d'armes, d'argent, corruption, et un peu de prostitution, c'était Karl qui se chargeait de tout ça pour que Yulia n'aie pas à directement s'en mêler, et ainsi préserver son image respectable. C'était aussi un ami, d'une certaine façon. Et ce n'était pas le genre à la contacter pour rien, il était suffisament débrouillard et intelligent pour gérer lui même les situations de crises...sauf dans les cas où les ordres de la patronne, à savoir elle, étaient nécessaires.
La Jumelle lui tendait le téléphone et, encore allongée sur le lit, elle le prit et décrocha, approchant l'appareil de son oreille, tandis qu'avec l'un de ses pieds elle caressait la joue de l'autre jumelle, qui se laissait docilement faire.

Karl, j'ose espérer que tu as une très bonne raison de me déranger.

On a de gros problèmes Boss.

Merde. Yulia cessa immédiatement de jouer avec sa garde du corps et se redressa sur le lit. Karl avait un air sérieux, un air sérieux parlant de gros problèmes, venant de la bouche de Karl, ça sentait vraiment les emmerdes.

Que se passe-t-il ?

La cargaison d'armes destinée au Badlands censée y arriver ce soir a disparu. Notre gars censé la conduire a été tué. Les flics sont déjà sur le coup, et ils savent qu'il était un employé chez nous.

Silence. Gros silence.
Putain.
De.
Bordel.
DE MERDE !
Yulia poussa un long et profond soupir tout en posant san main libre sur son front. Oh bordel, elle commençait déjà à avoir mal au crâne, alors que les informations parvenaient à son cerveau, qu'elle les analysait, et voyait bien à quel point la situation était merdique à cet instant précis. Elle ne demanda même pas à Karl si il se foutait de sa gueule, il était trop sérieux pour que ça soit une blague. Elle se leva, tandis que les Jumelles la regardait avec un air inquiet. Leur Maîtresse semblait vraiment, vraiment en pétard, alors leur petite séance allait sans doute être repoussée.

Qui sont les putes qui ont fait le coup ?

Je ne sais pas Boss...pas encore.

Tu ne sais pas hein ? Alors écoute moi bien Karl, tu va magner ton cul et me trouver les salopes qui ont cru qu'elles pouvaient me baiser, nous baiser. Tu va retrouver cette putain de cargaison, et ces salopes avant que les flics ne le fassent, et qu'un lien puisse être fait entre cette activité de contrebande et moi même. Je me suis bien fait comprendre ?

Oui Boss.

Alors au boulot.

Et elle lui raccrocha au nez, avec la respiration lourde. Putain c'était la merde. Pas tant le fait qu'un de ses hommes se soit fait buter, ou qu'une cargaison d'armes de contrebande aie disparu, cela pouvait arriver et pouvait se gérer. Mais que les flics fourrent leur nez dedans, voilà qui était un tout autre problème. Yulia n'était pas connue pour être une mafieuse, et elle tenait à ce que cela reste ainsi. Il y avait tout un tas de gangs rivaux qui auraient pu faire le coup, un sacré ramassis de salopes secondées par des fils de pute, qu'à terme elle finirait par tous buter en faisant de grandes guirlandes avec leurs entrailles. Elle se ressaisit, il ne faut pas céder à la panique. Karl connaît les enjeux, il ne prendra pas cette affaire à la légère, et il est doué dans son domaine...il trouvera.

Vous deux. Dit-elle en s'adressant aux Jumelles. Vous allez aider Karl dans ses recherches. Trouvez moi ces armes, et ramenez moi les putes responsables de ce contretemps...vivantes si possible.

Les Jumelles baissèrent la tête en signe d'approbation, puis se dirigèrent vers leurs quartiers pour aller s'équiper, une longue journée risquait désormais de les attendre. Elles étaient bien entendu frustrées de ne pas avoir pu poursuivre avec leur Maîtresse, mais cette dernière avait maintenant bien d'autres choses en tête. Yulia se dirigea pour sa part vers la salle de bain, fit couler de l'eau chaude du lavabo qu'elle récupéra avec ses mains, avant de s'en barbouiller les visage à plusieurs reprises. Putain, voilà une bonne façon de commencer une journée hein ? Elle allait devoir se préparer. Si les flics étaient au courant que le type mort était un de ses employés, alors elle aurait droit à une visite des flics sous peu.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 9 lundi 03 mars 2014, 18:38:39

Arrêtant sa petite voiture sur la place de stationnement, devant les vastes locaux de Blackwater Security. Sarah soupira, et appuya sa tête contre le dossier du fauteuil, avant de se mordre les lèvres, essayant de faire le point.

Il y a moins d’une heure, elle émergeait de son lit, troublée... Elle avait rêvé d’un coït, c’était tout ce dont elle se souvenait, et le rêve avait été suffisamment puissant pour qu’elle se réveille avec ses doigts remplis de mouille. Elle les avait relevés, observant ces derniers, sans pouvoir expliquer ce qu’elle ressentait, et encore moins leur origine. C’était bien la première fois qu’un rêve la mettait dans cet état. Malheureusement, la journée s’était poursuivie à la folie, car elle avait été réveillée par un appel de son téléphone portable. En grommelant, Sarah, qui avait pourtant le sommeil léger, avait été surprise de voir qu’on avait essayé de l’appeler trois fois... Avant cet appel ! Les quatre appels venaient de la même personne, sa partenaire, Nathalie Lamb.

Toujours embrumée par ce rêve, elle avait attrapé son téléphone portable, qui traînait sur le sol, et, alors qu’elle voyait « LAMB » sur l’écran digital, Sarah nota alors que tout son bras gauche s’était transformé... Et qu’elle avait passablement abîmé le papier peint de son mur en le déchirant avec ses doigts, laissant cinq traces de griffures dans le mur. Médusée, elle contempla son bras, recouvert de cette espèce de texture argentée qui émanait du Witchblade, et trembla de tous ses membres, en pouvant retenir une série de frissons.

*Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?* s’était-elle demandée.

Le téléphone avait continué à sonner dans sa main, mais elle continuait à regarder son bras, ainsi que le joyau rouge brillant à hauteur de son poignet. Le Witchblade... Pourquoi ce maudit artefact s’était-il réveillé ? Sarah secoua la main, comme pour essayer de faire partir l’inopportun, comme si elle avait une mouche sur le doigt, et sentit encore le téléphone sonner.

« Rooh oui, bordel ! »

Décoiffée, dans une chemise dépliée, Sarah appuya sur le bouton vert en se relevant. Son pantalon tomba alors sur le sol, vu qu’elle l’avait retiré pendant la nuit.

« Merde... siffla-t-elle.
 -  Au moins, c’est honnête, glissa une voix amusée dans le combiné.
 -  Oh ! Merde ! s’exclama à nouveau Sarah, en réalisant que Lamb l’avait entendu jurer. C’est pas à toi que je le disais, je... Euh...
 -  Je te sors d’une rêverie romantique ? Tu as une amante dans ton lit qui soupire en voyant que le boulot ne te lâche pas ? Le son de ta voix m’a l’air essoufflé...
 -  Hein ? Mais... Non ! »

Sarah avait chaud aux joues. Elle… Elle rougissait? Décidément, rien n’allait, aujourd’hui ! Elle avait encore le sentiment de rêver, mais c’était pourtant bel et bien réel. Pour ne rien arranger, Lamb se moquait d’elle. Sarah savait qu’elle avait la réputation d’être une forcenée de travail, et d’avoir une vie sexuelle fort peu palpitante, ce qui, selon ses collègues, était d’autant plus un sacrilège que la moitié du bureau avait plus ou moins envie de se la taper. Une plaisanterie persistante voulait qu’il soit impossible de mettre Sarah à la circulation. Dans son uniforme moulant, elle aurait indéniablement entraîné une hausse des accidents de la circulation. Lamb était bien placée pour le savoir.

« Bon, trêve de plaisanterie. Maintenant que je t’ai, il faut que je te dise qu’on a un problème sur les bras…
 -  Suffisamment important pour me réveiller après une nuit pourrie, je suppose ?
 -  Un homicide… Et pas du genre coup de feu en pleine tête... La chef nous amis cette affaire sur le dos. Crois-moi, j’aurais bien refusé, en sachant que tu as besoin de repos, mais elle a insisté. »

La chef n’aimait pas Sarah. Lamb n’osait pas le dire à Sarah, mais ça venait du fait que, quand la commissaire avait fait des avances à Sarah, et qu’elles étaient restées lettre morte, elle s’était sentie frustrée. Tout tournait autour du sexe à Tekhos. Cependant, ce n’était pas pour déranger Sarah, car la commissaire savait que Lamb et Pez’ avaient du potentiel, et leur confiaient donc des dossiers difficiles. Lamb lui indiqua le terrain vague où le cadavre avait été retrouvé, et Sarah s’y rendit... Le plus vite possible.

Elle enfila de nouveaux vêtements, assez similaires à ceux qu’elle avait eus la veille, et eut tout juste le temps de prendre un médicament contre la migraine, et de se brosser les dents. Elle ne mangea pas, n’en ayant pas le temps, et fila très brièvement dans sa douche, enclenchant les vapeurs. Habituellement, elle préférait avoir de l’eau sur son corps, car c’était plus propre, mais, manquant de temps, elle appuya sur un bouton qui vaporisa dans la cabine une sorte de gaz nettoyant. C’était toujours mieux que rien.

La scène de crime était un terrain vague à la sortie de la ville, le long des usines robotiques et des centrales à énergie. Au loin, on apercevait les montagnes, menant aux Badlands. Tekhos Metropolis, capitale de Tekhos, était relativement proche de la frontière, et des Badlands, un long désert qui séparait Ashnard et Tekhos, et où l’ordre était difficile à instaurer.

Une scène de crime avait été installée, avec des bandes jaunes, des spécialistes de la police scientifique. Quand Sarah arriva, les ambulanciers venaient également d’arriver, et attendaient que les cyborgs de la police aient terminé leurs analyses, avant d’emmener le corps. On traçait au laser la silhouette de ce dernier, une méthode qui permettait de reconstituer, au millimètre près, l’emplacement du corps. Lamb supervisait la scène, aisément reconnaissable par son corps cybernétique, et sa longue chevelure.

L’identité du pauvre diable fut facile à obtenir : Thomas Wyglott. Son ancien domicile était dans l’un des quartiers sensibles de la ville, les ghettos d’hommes, les Heights. Il avait visiblement déménagé, comme Sarah l’apprendrait plus tard en consultant les informations que la police avait sur lui. Monsieur Wyglott avait visiblement connu un quart d’heure difficile. Il était nu, et son corps était en plusieurs morceaux.

« Il semblerait que le tueur ait commencé par lui arracher les jambes, puis les bras, et, finalement, la tête, tout en utilisant des drogues, afin de s’assurer que l’homme ne tombe pas dans le coma, notait Lamb. L’absence de sang sur la scène de crime indique vraisemblablement qu’il n’a pas été tué ici, mais jeté là, avec ses membres.
 -  Des traces de pénétration sexuelle ?
 -  À première vue, non... Je dirais que la cause du décès est la décapitation, mais un examen approfondi permettra d’en révéler plus.
 -  Tu penses à un tueur en série ?
 -  Le modus operandi y ressemble, mais il est trop tôt pour le dire. »

Sarah retourna dans sa voiture. Cette dernière était une petite voiture, guère onéreuse, mais elle disposait d’un ordinateur intégré, comme la plupart des voitures modernes. Elle y accéda, et s’en servit pour accéder aux registres de la police, et tapa le nom due la victime. Elle apprit qu’il avait un casier judiciaire, généralement pour des délits mineurs : outrages, injures, violences mineures, possession de stupéfiants... Il avait récemment fait l’objet d’une mesure judiciaire de réinsertion. Son agent probatoire indiquait qu’il travaillait au sein de Blackwater Security.

« Je vais continuer à épingler la scène de crime, et voir si les caméras de sécurité de la circulation ne pourront pas nous aider. De ton côté, Pez’, va au bureau, et profite-en pour manger un coup. Tu as une tête de zombie, c’est flippant. »

Sarah la remercia, et retourna dans sa voiture, mais elle n’avait aucune intention de taper des procès-verbaux au bureau. Elle avait d’autres choses à faire, pour l’heure, et se dépêcha d’appeler l’agent de probation de Wyglott. Une femme lui répondit assez rapidement.

« Wyglott ? s’exclama-t-elle. Attendez… »

Sarah retournait vers la ville, et son agent de probation, Dominique Greener, lui expliqua que Wyglott travaillait effectivement au sein de la SMP Blackwater Security, comme routier. Dans le cadre de sa réinsertion, le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) avait ses horaires, et lui indiqua que, la nuit où il était mort, il était en service.

« Je vous remercie.
 -  J’espère que cet idiot n’a rien fait de stupide. Il a bon fond, mais est facilement influençable...
 -  Il est mort, Madame. »

Sarah avait ainsi fait route vers le siège social de Blackwater Security. Un meurtre mystérieux... Si ce type était bien routier, on aurait du trouver sa cargaison... Alors, où était-elle passée ? Sarah savait que Blackwater Security était une SMP influente, et elle se décida à y faire un petit tour. Tout en roulant, son rêve lui embrumait encore l’esprit, et elle observa à nouveau sa main gauche.

C’est ainsi qu’elle se tenait devant un immense gratte-ciel, au milieu d’énormes gratte-ciel, dans le cœur économique de la ville. Blackwater Security était une immense tour faisant plus de cent étages. Elle sortit de sa voiture, toujours sans avoir mangé un morceau, poussée par son sens du devoir, et son estomac gargouillait parfois, la trahissant. Sarah fila rapidement par les portes d’entrée, des panneaux coulissants, pénétrant dans un grand hall riche et bien agencé, puis se dirigea vers l’accueil.

« Sarah Pezzini, inspectrice à la police de Tekhos Metropolis, lâcha-t-elle en brandissant sa carte sous le nez de la personne à la réception. J’aimerais un entretien avec la responsable de votre société pour avoir des informations sur la mort d’un de ses employés cette nuit, Monsieur Thomas Wyglott. »
« Modifié: lundi 03 mars 2014, 19:38:50 par Sarah Pezzini »
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 10 mercredi 05 mars 2014, 13:56:15


Le building servant de quartier général à BlackWater Security était effectivement grand, même si le terme de gigantesque aurait été plus approprié, tant la structure se dégageait du reste, tant par sa hauteur se comptabilisant en centaines d'étages, que par sa largeur. Il s'agissait d'avantage d'un gigantesque ensemble ayant une base commune au sol puis se scindant en plusieurs tours de différentes tailles, et dominées par la principale qu'il était possible de distinguer à une très grande distance. Yulia n'avait pas été responsable de la construction de ce gigantesque ensemble, qui abritait autrefois pèle mèle des entreprises diverses, des logements, des magasins, mais du fait de sa localisation si proche des quartiers plus pauvres de la métropole, cet ensemble n'avait jamais connu la prospérité qui aurait pu être la sienne.
Yulia était arrivée en rachetant aux propriétaires divers leurs possessions dans cet immeuble, jusqu'à se l'accaparer pour elle même, et ainsi fonder Blackwater Security, une fondation dont certains détails restaient encore obscurs à la majorité de la population, mais c'était le cas de beaucoup de Méga Corporations dans ce genre à Tekhos. Abritant les 2000 soldats employés par la société, sans compter les pilotes ainsi que tout le personnel dédié à des tâches annexes pour faire fonctionner cet ensemble, ce building était une ville dans la ville, grouillant d'activités, et qui à lui seul avait permis de relancer la dynamique de beaucoup de quartiers environnants en embauchant majoritairement la population masculine défavorisée. C'était d'ailleurs l'une des caractéristiques inédites de cette société, car pourtant située au sein d'une société matriarcale radicale, elle employait en grande majorité des hommes, avec des contrats à vie qu'ils ne pouvaient briser.
Jenny était une exception à cette règle, c'était un joli brin de fille, une jeune blonde qui se trouvait à l'un des comptoirs d'accueil, et qui savait sourire en toutes circonstances, un plus pour ce genre de job. C'est ainsi qu'elle sourit en levant la tête, quand l’inspectrice Pezzini lui présenta son badge. Un entretien avec Miss Vesselovski en personne ? C'était bien le genre d'une policière ne sachant pas dans quoi elle mettait les pieds qui demandait ça.

Miss Vesselovski est une femme extrêmement occupée qui ne peut pas recevoir n'importe qui sur un coup de tête inspecteur. Cela étant vous avez de la chance, nous avons été prévenus d'une potentielle visite de vos services dans la journée. Je vais l'informer de votre arrivée. Vous pouvez emprunter l'ascenseur, celui là. Elle désigna l'une des nombreuses cabines en verre permettant d'accéder à une partie du building. Puis vous devrez traverser les quartiers d'habitation, prendre alors l'ascenseur 23-bis qui vous mènera au poste de sécurité, qui vous mènera ensuite aux appartements de ma patronne. Tout en haut de la tour en somme, j'espère que vous n'avez pas le vertige. Bonne journée !

En gros, démerde toi et casse toi, mais dit avec une extrême politesse et un magnifique sourire, tandis qu'elle prends un combiné pour avoir l'une des assistantes de la grande patronne, et ainsi la prévenir qu'une flic était dans le coin comme cela avait été prévu.
Yulia était en ce moment même dans un tout autre endroit du building. Son sommeil avait été courte, mais en plus de cette histoire d'assassinat bien embarrassante, le gouvernement de Tekhos avait lancé un appel d'offres tôt dans la matinée pour une aide d'urgence vers des troupes militaires du front, qui subissaient un assaut important des Formiens. En faisant jouer ses relations ainsi que l'expérience de sa société, Yulia avait remportée un contrat juteux, et regardait, dans l'un des gigantesques hangar de sa firme, les derniers préparatifs avant l'envol de sa force armée. Un petit bruit sonore résonna sur l'appareil ultra high-tech qu'elle portait, et assimilait à un portable bien plus évolué, un simple message dessus, la venue imminente d'une inspectrice dans ses appartements.
Elle s'y était attendue, et n'y accorda qu'une importance secondaire pour le moment. Sa flotte était sur le point de décoller, et ce n'était pas un spectacle qu'elle voulait manquer.
Dans sa cabine d’ascenseur, faite en verre blindé et donc parfaitement transparente, Sarah Pezzini aurait alors l'occasion de voir le décollage de cette armada impressionnante.



Le premier, le plus massif, long de dizaines de mètres, était une grande forteresse volante dédiée au transport de véhicules terrestres de tous genres. Les deuxièmes, déployés au nombre de douze, des chasseurs pour escorter la forteresse volante. Et enfin les troisièmes, décollant par dizaines de diverses plateformes, transportant des centaines de troupes au sol. Tous ces véhicules se joignirent dans les airs, dans un concert assourdissant, et prirent le large en direction du front, pour porter soutien aux troupes Tekhannes, le tout en échange d'une somme colossale qui serait leur paye.
Yulia voyait en se spectacle, auquel elle venait d'assister, le moyen de sans cesse se remémorer ce qu'elle avait accompli, ce qu'elle possédait. Une putain d'armée. Il y avait de quoi être mégalomane en voyant cette armada décoller, en la sachant sous ses ordres. Oui, satisfaire son amour propre était une excellente activité, maintenant elle pouvait retourner à d'autres affaires.
Faire le trajet jusqu'à ses appartements, situés tout en haut de son quartier général, lui prit du temps, mais elle au moins passait les points de sécurité sans même à devoir s'y arrêter. Elle traversa le dernier, l'un des plus sécurisés, menant directement à ses appartements, et quand la dernière lourde porte blindée s'ouvrit, elle vit alors une belle femme en train d'attendre.

Inspecteur Pezzini je présume ? On m'a fait part de votre arrivée. Yulia Vesselovski, actuelle dirigeante et actionnaire majoritaire de Blackwater Security. Navrée de vous avoir fait attendre, mais comme vous avez probablement dû l'entendre, et peut-être le voir, une importante opération s'est mise en œuvre et ma présence était nécessaire. Mais je suis toute à vous. Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger peut-être ?

Traiter avec les flics n'était pas un problème pour Yulia. Contrairement à beaucoup de chefs de gangs, elle était intégralement dans l'ombre, ne se mêlait directement d'aucune des activités illicites, dont Blackwater Security était une gigantesque couverture, massive, qui attirait bien plus les regards. Et en parlant d'attirer le regard, celui de Yulia l'était par l'inspectrice qui exerçait sur elle une espèce de...fascination dont elle n'aurait pas pu s'expliquer l'origine.
Mais l'origine était pourtant simple. Le Darkness était en train d'exulter, littéralement.
Elle était là.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 11 mercredi 05 mars 2014, 15:30:08

« Miss Vesselovski est une femme extrêmement occupée qui ne peut pas recevoir n'importe qui sur un coup de tête inspecteur. Cela étant vous avez de la chance, nous avons été prévenus d'une potentielle visite de vos services dans la journée. Je vais l'informer de votre arrivée. Vous pouvez emprunter l'ascenseur, celui là. Puis vous devrez traverser les quartiers d'habitation, prendre alors l'ascenseur 23-bis qui vous mènera au poste de sécurité, qui vous mènera ensuite aux appartements de ma patronne. Tout en haut de la tour en somme, j'espère que vous n'avez pas le vertige. Bonne journée ! »

C’était une chance que Sarah soit du genre à se contrôler. Autrement, elle aurait volontiers collé son poing dans la face de cette petite pute au sourire hypocrite. « N’importe qui sur un coup de tête »... Un meurtre, c’est vrai que c’était une petite lubie personnelle. Sarah inspira lourdement, ravalant sa colère sur place. Elle n’était pas venue pour faire un esclandre, et elle avait suffisamment faim comme ça, sans avoir à se battre avec une truie qui la prenait de haut. Lamb, plus maîtresse d’elle-même, aurait probablement trouvé un répartie bien saillante, mais Sarah n’avait en tête qu’un « va te faire foutre » à lui sortir en pleine face. Elle choisit de passer. Cependant, Sarah savait qu’elle ne pouvait pas convoquer Vesselovski comme ça. Elle n’était qu’une policière. Il aurait fallu une autorisation du Ministère public. Elle comptait sur la bienveillante coopération de Vesselovski avec les services de police. Une SMP se reposait beaucoup sur son image de marque. Dans la mesure où elles traitaient avec les gouvernements, une entreprise qui avait des problèmes judiciaires risquait de voir tous ses contrats lui filer sous le nez.

La policière grimpa dans un ascenseur, qui l’emmena aux quartiers d’habitation. Les SMP étaient un phénomène en vogue à Tekhos depuis l’éclosion des Formiens, et leur développement. L’armée tekhane était principalement occupée à entretenir les blocus et les supers-tranchées autour de la Fourmilière, ce qui faisait que leur sécurité intérieure était parfois faillible dans d’autres endroits. Les Badlands étaient un cas d’école. Auparavant, l’armée y avait installé des bunkers et des bases, mais elles étaient progressivement tombées à l’abandon, quand il avait fallu rapatrier toutes ces troupes pour repousser les Formiens. Sarah ne savait pas grand-chose sur les SMP, mais elle savait que BlackWater Security, abrégée BWS, était une grosse SMP, l’une des principales du marché. Sarah n’avait peut-être pas le pouvoir judiciaire de menacer Vesselovski, mais elle pouvait toujours passer un coup de fil aux médias pour qu’ils parlent de cette histoire. Un employé de BlackWater retrouvé mort dans un terrain vague, voilà qui ferait une mauvaise presse.

*Ça, c’est le truc que j’aurais pu sortir à cette connasse, tiens...*

Sarah traversa les quartiers d’habitation, notant la forte présence masculine. Si certains hommes étaient suffisamment intelligents pour rester impassibles, d’autres avaient bien du mal à dissimuler leur surprise en voyant une femme ici... Et, surtout, une belle nana. Sarah regardait les panneaux, et atteignit ainsi l’ascenseur 23-bis, et l’appela. L’ascenseur était un tube en verre filant vers les cieux, et elle grimpa dedans, observant le paysage. Tekhos Metropolis était une forêt de tours et de flèches métalliques s’enfonçant dans la stratosphère. Le commissariat central était également une imposante structure, regroupant des dizaines de milliers d’agents et des hangars immenses. Cependant, Sarah avait rarement l’occasion de monter aux étages supérieurs, ou de profiter du paysage. Elle devait bien admettre que la vue était magnifique, même si, en tant que pure Terrienne, elle ne pouvait s’empêcher de voir dans cet étalage de tours et de constructions grandiloquentes une variante moderne du mythe de Babel. Si Yulia Vesselovski aurait été un homme, Sarah aurait dit qu’elle avait probablement quelque chose à compenser pour vivre dans un immeuble aussi grand... Et, pour ne rien arranger à la mauvaise humeur de Pez’, cette dernière avait toujours faim.

Tout en étant dans son hublot, elle put voir des avions de guerre sortir de l’immeuble, depuis des plateformes d’atterrissage et de décollage. Les énormes panneaux métalliques s’écartaient, et elle les voyait sortir. Elle vit un impressionnant hélicoptère avec quatre hélices, un véritable mastodonte, qui décolla presque sous ses yeux, faisant vibrer toute la structure, obstruant provisoirement la vue du soleil. Cet immense avion était entouré de véhicules aériens plus petits, répandant de la fumée et un bruit infernal autour d’eux. Toute une armada se mit à s’envoler, une véritable armée privée, au service intégral d’une femme.

*Je dois être la seule à réaliser que c’est complètement dingue... Laisser un tel pouvoir à une seule femme... Parfois, j’ai envie de retourner sur Terre.*

Elle était venue à Tekhos à cause de ce maudit bracelet qu’elle avait autour du poignet, ce qui lui rappela qu’elle allait aussi devoir changer de papier peint. Elle connaissait une société de dépannage, qui lui enverrait rapidement un cyborg dans la journée, mais ça allait encore lui coûter une blinde. Le pire, c’est qu’elle ne comprenait toujours pas ce qui avait pu arriver à son bracelet. Silencieusement, elle regarda l’armée s’envoler dans le ciel. Si elle s’était levée tôt ce matin, et avait, comme d’habitude, entendu les informations, elle aurait appris que l’armée avait placé en quarantaine une zone dans les montagnes proche de la Fourmilière, où des Formiens avaient été repérés, cherchant probablement à contourner les Tekhanes. L’état-major avait rapidement fait un appel d’offres auprès des différentes SMP, et BSW avait raflé la mise. Ça, Sarah l’ignorait, et elle avait juste la dalle.

*Et puis, je ne sais même pas ce que je fiche ici... Je devrais être dans un restaurant, à manger une crêpe au sucre, ou n gâteau au chocolat avec de la crème anglaise...*

Elle connaissait bien les femmes d’affaires tekhanes de ce milieu. Similaires à ceux de New York. Que me voulez-vous ? Je vous préviens, j’ai appelé mon avocat. Je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Oh, un décès ? Voilà qui est fâcheux... Oui, c’était un employé modèle, nous n’avions rien à lui reprocher, et j’ignore complètement ce qui a pu lui arriver. Les mêmes sourires hypocrites, la même valse des orgueilleux, jusqu’à ce que même une petite secrétaire ose la toiser comme si elle était un bout de merde venant déranger le jeu de quilles. Où était donc passée cette époque où il suffisait qu’un policier approche pour que tous se taisent ? Son père lui avait parlé de cette époque où le NYPD signifiait quelque chose, où les gens appréciaient et craignaient la police. Maintenant, que ce soit sur Terre ou sur Tekhos, les flics étaient perçus, soit comme des imbéciles, soit comme des types qui venaient déranger votre petite vie bien tranquille pour vous ennuyer avec des histoires de camés ou d’escroquerie financière. Le triomphe de l’individualisme et de ses excès.

L’ascenseur finit par s’arrêter, et Sarah s’y engagea. Un homme lui tomba rapidement dessus.

« Nous avions été informés que vous désiriez avoir un entretien avec Madame Vesselovski. Madame Vesselovski est prête à vous recevoir, et vous prie de bien vouloir l’attendre dans ses appartements. Si vous voulez bien vous donner l’obligeance de me suivre. »

Sarah suivit donc l’homme, à travers les coursives. De grandes baies vitrées éclairaient les couloirs, et elle s’attendait presque à voir toute une série de tableaux à l’effigie de « Madame Vesselovski ». Le duo finit par se rapprocher de ses quartiers, et le majordome précisa alors quelques éléments :

« Le protocole de sécurité nous oblige à soumettre tous les invités à une fouille corporelle. Malheureusement, il y a en ce moment une mise à jour importante du logiciel qui permet de faire fonctionner le détecteur automatique. Aussi sommes-nous dans l’obligeance de procéder à une fouille corporelle. »

Sarah grommela. Si elle avait un mandat, elle aurait pu aller ce majordome sourcilleux du protocole se faire voir chez les Ashnardiens, mais elle n’était qu’une simple invitée.

« Et si je vous dis que je n’ai qu’un flingue de service, ça passe quand même ?
 -  Madame Vesselovski tient à ce que sa sécurité soit assurée. Si vous refusez, nous ne pourrons pas vous laisser rentrer, avoua le majordome sur un air contrit.
 -  Bon, bon, qu’on s’occupe de ça, alors » grommela la policière.

Elle se retrouva dans une pièce sans fenêtre, une antichambre, avec, à gauche, une vitre sans teint, et tout un dispositif permettant de faire fonctionner le scanner. En réalité, ce dernier fonctionnait très bien, et, en toute discrétion, les gardes de l’autre côté avaient enclenché ce dernier, afin de pouvoir voir sous les habits de la policière. Ils observèrent ainsi ses formes magnifiques et ses sous-vêtements, tandis que deux autres procédèrent à la fouille, s’aidant d’un appareil magnétique, le faisant passer sur tout son corps. Sarah écarta les bras et les jambes, se laissant faire, tandis que l’appareil filait le long de son corps, frôlant d’un peu trop près ses seins ainsi que ses fesses.

« Hum ! » s’exclama Sarah en fusillant l’agent de sécurité du regard.

Ce dernier resta imperturbable, retenant à grand peine une érection. L’appareil bipa à hauteur de la ceinture, et Sarah sortit son arme de service, un pistolet Dakini de bonne facture.

« Il va falloir nous laisser votre arme, Madame. Vous la récupérerez en partant. »

Sarah n’avait pas le choix, et la laissa donc. La fouille corporelle se termina ensuite, et le garde la salua. Sarah, qui avait l’impression d’être tombée sur une bande de pervers, se dépêcha de sortir. Elle se retrouva ainsi dans un grand hall, avec une énorme baie vitrée. Le penthouse de Vesselovski était immense, en-haut d’une tour immense, comme le repaire du méchant dans un mauvais film de science-fiction. Elle s’avança un peu, observant le mobilier. Le pire, c’est qu’elle ne savait même pas à quoi Vesselovski ressemblait.

*Sûrement une vieille mégère bourrée de fric...*

Elle soupira lentement, et sentit son ventre gargouiller à nouveau, douloureusement, émettant un long soupir.

*Saloperie, putain !*

Elle le pressa entre ses doigts en soupirant. Il fallait qu’elle bouffe quelque chose, et chercha s’il n’y avait pas des petits fours quelque part, un frigo’, ou un stock de sandwichs.

*À quoi bon avoir un immeuble de plus de cent étages si on a même pas un petit pain chaud sur son bureau ?*

Elle hésitait à fouiner, à s’enfoncer dans les pièces... Pour y chercher quoi ? Elle aurait aimé dire qu’un tel endroit l’intimidait, qu’elle se sentait comme David face à Goliath, mais elle trouvait surtout un tel étalage de richesse mal placée. Sarah n’avait jamais été chrétienne, et avait de toute façon toujours vu l’Église comme un monstre d’hypocrisie, faisant vivre leurs prélats dans de somptueux palais, tout en louant les mérites de la pauvreté, mais elle venait d’une famille modeste, avec des valeurs simples. Elle croisa les bras, en essayant de retenir sa faim, ainsi que contenir son impatience, et la porte finit par s’ouvrir.

Pour une vieille mégère, Yulia Vesselovski se portait plutôt bien. Un corps fin, une longue chevelure rousse bouclée tombant le long de l’une de ses épaules. Elle se mit à lui parler, et Sarah cligna lentement des yeux, déstabilisée, non pas devant sa beauté, mais, surtout, devant ses yeux... Des yeux vairons.

« Inspecteur Pezzini je présume ? On m'a fait part de votre arrivée. Yulia Vesselovski, actuelle dirigeante et actionnaire majoritaire de Blackwater Security. Navrée de vous avoir fait attendre, mais comme vous avez probablement dû l'entendre, et peut-être le voir, une importante opération s'est mise en œuvre et ma présence était nécessaire. Mais je suis toute à vous. Vous souhaitez quelque chose à boire ou à manger peut-être ? »

Durant tout son laïus, Sarah ne l’interrompit pas. Ses yeux vairons... Où les avait-elle déjà vus, ces yeux-là ? Elle avait... Elle avait ce faux souvenir, cette sensation que les Français appelaient le déjà-vu. Oui, elle avait vu ces yeux vairons quelque part, mais... Mais ? Cette vision était associée à une vision des plus délectables, un souvenir magnifique, mais impossible à retrouver. Elle savait que cette femme lui avait fait du bien, mais comment... Comment ? Où ? Pourquoi ? Autant de questions sans réponse.

« Oui, je... J’ai vu vos... Euh... Vos trucs volants en train de décoller. Je dois vous avouer que je suis un peu fatiguée, j’ai passé une nuit difficile, et... Croyez bien que je ne cherche pas à vous déranger plus que nécessaire, mais, si je me suis permise de venir vous voir, c’est que les faits sont graves. »

Lamb aurait trouvé les hésitations de Pez’ bizarre, mais elle n’était pas là, en ce moment, et ce regard... Comment dire ? Ce regard la déstabilisait beaucoup trop !

« Et je ne serais pas contre l’idée de manger quelque chose, si vous n’y voyez aucun inconvénient. »

Ça, en fait, ça devenait surtout impératif, mais ça n’enlevait rien au fait que ce regard la perturbait. Plus elle y pensait, et plus elle voyait... Des courbes. Tout simplement. Des courbes indistinctes, qui ne représentaient rien, rien de bien précis, mais des courbes quand même.
DC d’Alice Korvander.

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Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 12 mercredi 05 mars 2014, 16:38:02

Yulia aurait presque crû rêver en se rendant compte que cette flic semblait déboussolée par elle. Probablement ne s'attendait-elle pas à voir une femme jeune à la tête d'une Méga Corporation, ou bien étais-ce ses yeux ? Ce ne serais pas la première fois que son regard pouvait fasciner et déstabiliser, des yeux vairons de cette intensité, et naturels, étaient une chose très rare, et cela la rendait autant belle que parfois dérangeante pour certains. Mais elle ne s'en formalisa pas, Yulia voulait jouer ses cartes de façon douce avec cette flic, dont elle avait rapidement pu consulter le dossier en venant ici. Les nombreuses caméras de surveillance n'avaient eu qu'à faire une reconnaissance faciale pour trouver le dossier de Sarah Pezzini, une flic exemplaire, malgré des méthodes parfois jugées peu orthodoxes, elle avait toutefois la réputation de mener ses enquêtes de façon brillante. Et pour couronner le tout, elle n'était pas du genre à céder à la corruption. Yulia était donc tombée sur l'archétype même de la super-flic, dévouée à son travail et qui n'a aucune vie privée, incorruptible, et diablement efficace.
En la voyant en face à face, Yulia ne pouvait pas s'empêcher, intérieurement, de se dire qu'il était dommage qu'une femme de ce genre aie un balai dans le cul...car quel délicieux cul elle avait...et ces seins...et ce corps tout simplement. Heureusement Pezzini était tellement troublée qu'il lui serait difficile de voir que Yulia la matait discrètement. Elle lui sourit, claqua des doigts, et quelques secondes plus tard deux petits drones volants munis de fines hélices apportèrent des plateaux contenant tout le nécessaire pour un petit déjeuner copieux. Pains au chocolat, croissants, jus d'orange, café, thé, bacon, œufs et pain grillé. Si l'inspecteur avait faim, alors il y aurait là de quoi la contenter.

Nuit difficile hein ? Vous n'êtes pas la seule inspecteur rassurez vous. Entre le meurtre d'un de mes employés et la mise en place d'une contre attaque contre un raid Formien, je n'ai pas eu l'occasion de véritablement me poser. Pour tout vous dire, cette rencontre en serait presque un moment de détente en comparaison. Je vous en prie, installez vous.


Il y avait à proximité une petite table de salon noire, autour de laquelle se trouvait plusieurs fauteuils confortables, et sur la table avait été posés les plateaux gorgés de cette nourriture qui fumait encore, tout juste préparée semblait-il, tandis que les drones étaient repartis aussi vite qu'ils étaient venus.
Yulia prit place. Et elle prit de nouveau le temps d'observer l'inspecteur. Elle avait une sensation étrange en la voyant. Elle la trouvait belle, ça c'était indéniable, et dans une société telle que Tekhos qu'une femme fantasme sur une autre était considéré comme la normalité, à l'inverse de bien des endroits de sa Terre natale. Mais il y avait quelque chose de diffus, de différent avec celle là. Yulia n'aurait pas su expliquer comment ni pourquoi, mais elle avait l'impression de la connaître.
C'était complètement con, car elle était absolument certaine de n'avoir jamais croisée l'inspecteur avant aujourd'hui, et pourtant quelque chose au plus profond d'elle même lui indiquait que cette femme n'était pas tant une étrangère que ça. Mais surtout, qu'elle était méga bonne.
Oui, méga bonne. Yulia était maîtresse d'elle même, mais cette femme devant elle réveillait un appétit féroce, qu'elle se devait toutefois de contrôler, et dont elle ne laissait rien transparaître. Mais plus elle détaillait les courbes généreuses du corps de Sarah Pezzini, et plus elle s'imaginait ce que devait être ce corps mis à nu entre ses doigts. Elle ne chassa pas ces pensées de son esprit, mais se concentra sur autre chose à la place, en appuyant sur un petit bouton intégré à la table pour faire apparaître au dessus une projection holographique du visage de son employé décédé.

Thomas Wyglott. Il a signé son contrat chez nous il y a six mois, et a depuis surtout été assigné à des missions de transports de cargaisons entre nos usines de la périphérie et nos mines des Badlands. Un repris de justice, comme la plupart de mes employés cela étant. BlackWatet Security a toujours eu pour vocation d'offrir une seconde chance à la gente masculine, vous avez du vous en apercevoir Inspecteur.

Yulia recrutait en effet majoritairement des hommes dans les rangs de son armée privée. Elle les payait plus que ce que n'importe quelle autre entreprise accepterait de débourser pour un mâle, les logeait dans des conditions décentes alors qu'ils sortaient pour la plupart de taudis, et surtout ne rechignaient pas à faire du sale boulot, car la plupart étaient d'anciens criminels, désormais reconvertis dans le mercenariat, et contrôlés par Yulia. Mine de rien, l'implantation de sa SMP avait redynamisé cette zone de la Métropole. Dire qu'il s'agissait d'un havre de paix était exagéré, mais en employant des milliers de personnes de ce ghetto masculin, elle avait paradoxalement contribué à en faire un endroit moins dangereux. Cela n'avait jamais été son objectif premier, mais elle faisait croire que si, car cela donnait à son entreprise une bonne réputation, malgré son caractère d'armée privée.

Je vous mentirais en disant que je le connaissais. Cette entreprise comporte plusieurs milliers d'employés. Et même si la concurrence est...rude dans le marché du mercenariat, je suis surprise qu'un de mes hommes soit abattu de la sorte. Pouvez-vous m'en dire plus sur les premières conclusions de votre enquête ? Je tiens à ce que ce meurtre ne reste pas impuni Inspecteur, c'était l'un de mes hommes.

Yulia se fichait en vérité pas mal du meurtre en lui même. Mais pas du message potentiel qu'il pouvait y avoir derrière. Ce meurtre et ce vol de cargaison, qu'elle n'avait pas encore évoquée, était de façon évidente un doigt d'honneur qui lui était adressé directement. Elle avait quelques idées sur les possibles auteurs. Gangs rivaux, corporations rivales, ou autres, la liste de ses potentiels ennemis était plus longue que son bras, mais elle les avait toujours baisés au final. L'un d'entre eux voulait tenter de faire le malin, et n'avait pas compris la leçon.
C'était pour ça que Yulia voulait devancer les flics sur cette affaire, et donc qu'elle essayait de sympathiser avec cette Pezzini. Pour obtenir d'elle des informations, faire avancer ses propres recherches, et faire passer aux putes responsables de ça, un très mauvais quart d'heure.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 13 mercredi 05 mars 2014, 17:08:52

Elle mémorisa brièvement l’information sur un « raid formien ». Bah, elle en entendrait  sûrement parler aux informations, et ce n’était sûrement pas ça qui l’empêcherait de manger. Elle aurait presque fondu en larmes en voyant de petits robots apporter des croissants. Elle s’assit, remerciant la femme, tout en mordant son croissant. En réponse, son estomac se mit à gargouiller, et Sarah serra les hanches, pour que ce bruit assez trompeur cesse. Yulia ne sembla pas lui en tenir rigueur, et, si Sarah n’était pas aussi affamée, ni aussi perturbée par les étranges yeux vairons de cette femme, des yeux qui ne cessaient de la hanter, elle aurait vu que le regard de cette dernière était tout, sauf professionnel. Yulia n’était pas la seule à la mater ainsi. Sarah Pezzini avait toujours été un joli bout de femme, mais qui avait hérité du tempérament de son père, Vincent. Autant dire qu’elle était plutôt du genre garçon manqué, et, dès l’école, elle avait eu en tête de défendre les élèves opprimés par les grosses brutes du lycée. Ceci lui avait souvent valu des sanctions disciplinaires, car elle était souvent au cœur de bagarres dans le lycée, mais son père ne lui en avait jamais voulu. Il savait qu’elle agissait pour défendre la justice, pour défendre les faibles face à ceux qui abusaient de leur pouvoir, et c’était tout ce qu’il voyait.

Sarah vit une image holographique se former devant elle. Le visage blafard de Thomas Wyglott apparut, et l’esprit professionnel de Sarah revint. Elle était avant tout venue ici pour obtenir des informations. Elle aurait tout à fait pu passer outre la PDG de BlackWater. Si elle était venue ici, c’était sûrement, avant tout, parce qu’elle avait pensé que cette femme devait être une sorte de femme d’affaires se moquant totalement de ses employés, surtout masculins. Il arrivait parfois que des entreprises embauchent des mâles, mais c’était généralement pour en faire de la chair à canon, ou les cantonner dans des rôles ingrats et humiliants... A fortiori les grandes entreprises comme celle-ci. Si Pez’ avait été jusqu’à monter ici, c’était sans doute parce qu’elle était partie du principe que cette femme, cette Vesselovski, était une femme d’affaires ambitieuse, arriviste, se souciant peu de la vie de ses hommes. Elle ne pouvait pas dire si c’était effectivement le cas ou non. En revanche, ce qui était certain, c’est qu’elle ressentait un trouble inexplicable en voyant cette femme. Impossible de se rappeler où elle l’avait déjà vu, et pourtant... Pourtant, elle lui était désespérément similaire. Si le Witchblade aurait pu parler, il lui aurait donné sans hésiter toutes les interrogations, et lui aurait donné un ordre, un ordre très simple : se lever, et se foutre à poil, et se faire prendre à sec contre cette baie vitrée. Cependant, le Witchblade était inerte, et ne pouvait que difficilement communiquer, surtout avec une femme au tempérament aussi fort, et qui était résolue à voir en lui une sorte de malédiction.

Yulia lui expliqua que Wyglott travaillait depuis six mois à son service, ce qui correspondait aux informations du SPIP. Sa dernière condamnation s’était terminée il y a six mois, où Wyglott avait réussi à obtenir, auprès du service, une mise en liberté sous contrôle judiciaire. Sarah savait que les grandes entreprises prospectaient souvent auprès des prisonniers, par exemple en diffusant des tracts ou des annonces. Il avait probablement du, alors qu’il était en prison, réussir à se faire embaucher, et, grâce à cet emploi, le service pénitentiaire avait décidé de le libérer, Wyglott ayant pour seule obligation de venir une fois tous les deux jours pointer à un commissariat pour assurer qu’il était toujours là.

« Je vous mentirais en disant que je le connaissais, poursuivait la femme. Cette entreprise comporte plusieurs milliers d'employés. Et même si la concurrence est...rude dans le marché du mercenariat, je suis surprise qu'un de mes hommes soit abattu de la sorte. Pouvez-vous m'en dire plus sur les premières conclusions de votre enquête ? Je tiens à ce que ce meurtre ne reste pas impuni Inspecteur, c'était l'un de mes hommes. »

Sarah avait conservé les jambes bien droites, sans les croiser. Elle se frotta les mains à un chiffon, et lui répondit rapidement :

« Je ne suis pas en mesure de vous communiquer les résultats de notre enquête. Sachez simplement que nous ne négligeons aucune piste, et que nos supérieurs prennent cette affaire au sérieux. Le fait que je sois venue vous voir en personne devrait vous convaincre sur ce point. »

Elle restait professionnelle. Certes, cette femme avait un intérêt dans l’affaire, mais Sarah n’avait pas le droit de parler de l’affaire à des tiers. Néanmoins, elle avait aussi besoin de la coopération de la femme, et reprit donc, sur un ton calme, réfléchissant silencieusement :

« En réalité, j’aurais besoin, et c’est d’ailleurs l’objectif de ma venue, d’accéder aux informations concernant Monsieur Wyglott, ainsi qu’à sa chambre, si c’est possible. Il y a peut-être laissé des indices... Comme je vous le disais, nous ne négligeons aucune piste. »

Là encore, elle ne pouvait pas agir sans l’autorisation de la femme, n’ayant aucun mandat pour pouvoir effectuer une perquisition. Maintenant qu’elle venait de manger, elle se sentait mieux, et poursuivit, peinant à détacher son regard des yeux vairons de cette femme. Des courbes... Des mouvements de peaux, comme des jambes... Curieux. Et elle se revoyait, observant ses doigts trempés de mouille ce matin, alors que le téléphone sonnait... Sarah eut un bref moment d’absence, et secoua la tête en clignant des yeux.

« Hum... Pardon ! Oui, donc, je vous disais que, d’après nos informations, Monsieur Wyglott était en service cette nuit. Cependant, nous n’avons pas retrouvé ce dernier. Comme je suppose qu’il devait s’agir d’un véhicule de votre compagnie, j’aimerais avoir son signalement, ainsi que ce qu’il transportait, de manière à ce que je puisse en informer les services. Ce véhicule n’a pas pu disparaître, et, en le retrouvant, une partie du mystère sera éclaircie. »

La PDG devait sûrement avoir un moyen d’accéder à ce genre d’informations. Pour l’instant, Sarah n’était pas fixée. Ce meurtre pouvait très bien être l’objet d’un déséquilibré, mais il pouvait aussi s’agir simplement de se débarrasser d’un témoin encombrant, en faisant passer ça pour le travail d’un maniaque. Comme Sarah l’avait dit, elle ne négligeait aucune piste. Et surtout pas ces yeux vairons qui dansaient devant elle, et la hantaient de plus en plus.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Yulia Vesselovski

Humain(e)

Re : Du rêve à la réalité (Sarah Pezzini)

Réponse 14 mercredi 05 mars 2014, 17:51:10

Qui ne tente rien n'a rien, mais Yulia ne parvint pas à lui extraire la moindre information, et trop insister pouvait la faire se braquer en plus de paraître suspect. Rien ne ferait plus plaisir à Yulia que de tenir elle même les responsables de ce meurtre, et surtout de ce vol de cargaison, pour pouvoir les broyer de ses propres mains, au sens littéral du terme. Elle avait comme la sensation que cette flic n'allait pas lui rendre la vie facile, elle le sentait pas instinct, que sa réputation de bonne policière n'était pas usurpée.
Et pourtant, Yulia avait du mal à totalement la voir comme une menace réelle. Pourquoi ? Elle devrait pourtant, elle aurait toutes les raisons pour, car elle était sur une affaire qui, si elle était menée à son terme par la police, risquait de mettre en évidence les liens de Yulia avec un important réseau criminel, ce qu'elle tenait à tout prix à éviter. Mais bordel...cette Sarah Pezzini l'attirait, l'attirait tellement qu'il était maintenant impossible qu'elle ne se rende pas au moins compte de ses regards insistants parfois. Yulia l'imaginait bien partager sa couche, lécher son corps, le caresser sensuellement, se frotter contre elle, l'embrasser...
Le Darkness alimentait ces fantasmes, les forçait même. En temps normal pour Yulia, cette femme aurait été surtout une flic potentiellement gênante avant d'être une partenaire potentielle, mais le Darkness faisait tout pour altérer cette vision des choses, même si Yulia résistait inconsciemment. Il y avait trop de choses en jeu pour qu'elle perde de vue qu'elle devait composer avec cette femme en tant que rivale...mais oui, elle l'imaginait aussi bien partager sa couche.

Cela la troublait. Yulia remuait parfois légèrement sur son fauteuil, cachant son évident trouble alors qu'elle manqua même de se mordre les lèvres en se rendant définitivement compte que, d'une façon ou d'une autre, elle ne laissait pas non plus cette Pezzini indifférente. Elle la laissait parler, hochant la tête de temps en temps, mais à un moment elle sembla absente, et Yulia fut à la limite de lui demander si tout allait bien avant qu'elle ne reprenne, presque comme si de rien n'était.
Mais Yulia savait d'où était venu ce blanc. Même si elle était la seule interlocutrice de Pezzini, cette dernière lui accordait vraiment une attention toute particulière, et il y avait quelques très légers signes qui ne trompaient pas, elle la troublait. Yulia y vit peut-être une possibilité, avant de se raviser. La draguer, elle en était certaine, lui passerait pour une tentative de corruption à ce stade. Et de ce qu'elle avait vu de son dossier, Pezzini était une acharnée du travail, sans vie privée, sans concubine connue.
Le Darkness de son côté fulminait. Son amour était si proche, mais encore une fois leurs hôtes respectives étaient diamétralement opposées, et surtout les contrôlait suffisamment pour leur imposer leur volonté. L'artefact ne pouvait pas ordonner à Yulia de sauter sur Pezzini, de lui arracher ses vêtements, de la plaquer contre une des baies vitrées. Il savait bien, malheureusement, que leurs pulsions allaient devoir encore attendre, et c'était d'autant plus frustrant pour cette conscience millénaire qu'enfin son amour était là. Juste là, à moins de trois mètres.
Autant le Witchblade que le Darkness devaient vivre cette rencontre comme un calvaire, car il leur apparaissait évident que leurs hôtes ne coucheraient pas ensemble maintenant, malgré leurs efforts conjoints pour les faire céder. Toutes les deux avaient des volontés bien trop fortes pour n'être que de simples poupées manipulables. Cela faisait de Yulia et de Sarah des hôtes exceptionnelles, mais qui n'en faisaient le plus souvent qu'à leur tête, et avec qui les artefacts devaient composer. Le Darkness était parvenu à composer avec Yulia, mais maintenant qu'il avait la porteuse du Witchblade proche, l'artefact comprenait pourquoi son amour avait tant de mal. Cette porteuse était forte, et absolument pas encline à laisser son artefact faire quoi que ce soit. Cela allait être compliqué...mais pas question d'abandonner pour autant.

Ma foi, si cela peut vous aider, je vais vous donner accès à ses appartements privés. Vous serez escortée bien sûr. Non pas que je pense que vous soyez une espionne au service d'une corporation rivale Inspecteur, mais certains protocoles doivent être respectés. Pour ce qui est de...ah...excusez moi un instant.

Yulia se leva et prit son portable qui venait de sonner. Elle s'éloigna un moment de Pezzini, la laissant seule avec les croissants qu'elle avait mangé avec appétit. La conversation qu'elle eu dura quelques minutes, avant qu'elle ne raccroche, puis ne revienne en direction de son invitée.

Je suis désolée Inspecteur mais je vais être obligée de couper court à cette...brève entrevue. Le Haut Commandement requiert ma présence pour des raisons que vous devinez, et je ne peux délayer une telle demande.
Cela dit...


Elle pencha légèrement la tête sur le côté, songeuse. Le Darkness était là en train de pleinement pousser, de toutes ses forces, pour que cette entrevue n'en reste pas là. Elles ne pouvaient pas se séparer aussi facilement, pas après une entrevue aussi courte, ce n'était pas possible, il ne l'accepterait pas ! Et son hôte, sans qu'elle s'en rende vraiment compte, accéda à sa supplique qui résonna de façon silencieuse au plus profond de son subconscient.

Que diriez vous que je vous invite au Palazia Hotel ce soir Inspecteur ? Je parie que vous n'y êtes jamais allée. Ce serait pour moi l'occasion de vous apporter en personne les informations que vous demandez et...de mêler l'utile à l'agréable.

Le Palazia Hotel était un restaurant de luxe, de très haute gamme, qui séléctionnait les cliente qui pouvaient entrer de façon stricte. Yulia y était admise quand elle le souhaitait, et elle était certaine qu'une telle invitation ne pouvait pas se refuser juste pour le prestige de pouvoir dire que l'on y est allée. Pourquoi faire ça ? Yulia voulait mettre cette flic dans sa poche d'une façon ou d'une autre, elle avait besoin d'une source assez proche de l'enquête pour faire avancer la sienne. L'autre raison était qu'elle avait envie de la revoir. Elle ne se l'expliquait pas, ne s'expliquait pas cette attirance qui, pour une telle invitation, allait au delà de l'attirance physique...mais elle ne cherchait pas à se l'expliquer.


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