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Ombres et Vapeurs [Lune, l'Ombre Blanche]

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Elena Ivory

Humain(e)

Ombres et Vapeurs [Lune, l'Ombre Blanche]

mardi 07 janvier 2014, 01:53:05

ELENA IVORY

« Donc, si je récapitule votre planning, ma Reine... Un voyage vers Edoras, une visite diplomatique aux Vaporéens, et... N’oubliez pas la réception commémorative aux Îles Mélisi ! »

Elena émit un soupir de protestation. Toute nue, la jeune Reine se prélassait dans l’un des luxueux bains de la Tour d’Ivoire, une sorte de piscine luxueuse, avec des colonnes en marbre, des lierres aux murs, et quantité de parfums doucereux, ainsi que des produits d’hygiène corporelle, et une eau chaude, filant depuis plusieurs robinets. Certains Ivory avaient déjà organisé des orgies ici, et Elena pouvait le comprendre. Les chaudes vapeurs remontant des canalisations faisaient frissonner son corps, et elle peinait à réfléchir. Si elle s’écoutait, elle aurait probablement demandé à Adamante de la laisser prendre tranquillement son bain, mais elle savait très bien que la Mélisaine était pointilleuse.

« Je sais tout cela, Adamante... Mais tu peux me tutoyer, tu sais... J’ai l’impression d’entendre Jamiël me sermonnant quand j’ai oublié telle ou telle localité isolée de Meisa, ou le nom de l’avant-dernière Reine de Curiyam...
 -  Hum-hum... Tu envisages toujours d’utiliser le Galathea pour aller voir les Vaporéens ?
 -  Je pense que ce serait du plus bel effet.
 -  J’ai eu vent de rumeur sur cet Empereur. On dit que ses servantes sont toutes dénudées, et qu’il aurait engrossé plusieurs femmes dans des tavernes de Nexus... Notamment une femme qui est depuis lors reconvertie en bonne sœur. »

Elena hocha lentement la tête, tout en frottant ses épaules avec une éponge imbibée d’un savon.

« Tes sources sont toujours stupéfiantes, Adamante.
 -  Ce que je veux dire, c’est que l’Empereur pourrait se faire des idées si vous venez avec le cadeau que son père vous a offert.
 -  Et bien, qu’il s’en fasse ! soupira la Reine. On m’a donné un bateau volant, il faut bien que je l’utilise, après tout. »

Adamante hocha la tête. C’était un point de vue qui se défendait. Depuis des années, le Galathea croupissait dans l’arsenal, dans un entrepôt surveillé par des hommes de confiance, relevant de l’autorité directe de Ronald « Scar » Langley. Impossible d’y entrer sans son autorisation, et les seules personnes autorisées à y pénétrer, outre la Reine et son entourage, étaient les ingénieurs vaporéens, afin d’entretenir le vaisseau, de vérifier les éventuelles avaries. Ainsi, bien qu’il n’ait pas volé depuis des années, le Galathea était toujours flambant neuf, et Langley s’assurait que, trimestriellement, le navire soit fouillé, afin de rechercher d’éventuels dispositifs piégés. Sur ce point, on pouvait se fier à Langley. Le régent n’assurait pas la garde du Palais d’Ivoire pour rien.

« Je suggère de rapprocher le voyage vers les Vaporéens, reprit alors Adamante. Le navire de Matthieu de Peyrac a du arriver. »

Elena hocha la tête, silencieusement.

« C’est un bon point de vue. »

Cette remarque, assez neutre, amena entre les deux femmes un léger silence, avant qu’Elena ne soupire.

« J’avais promis à Zephyr de ne plus la rapprocher des Kovariites !
 -  Je sais, Majesté, mais on ne peut pas se permettre, pour l’heure, de s’attaquer directement à votre oncle. Il a encore trop d’influence, trop de cartes en jeu, et je sais qu’il se trame quelque chose à l’Empire de Vapeur. Personne n’a oublié le cadeau que Largor XVI a offert quand vous êtes revenue de Saint-Antoine, Majesté, tous les Nexusiens s’en souviennent, et tous savent à quel point Vapeur est riche, et à quel point l’intérêt que Szaalion vous porte est crucial.
 -  Oui, oui, s’agaça Elena, ça, je le sais, mais... C’est juste que j’ai le sentiment de... Enfin, j’ai l’impression de l’utiliser... »

Adamante soupira, en secouant la tête.

« Si j’étais toi, Elena, je ne remettrais pas en doute la fierté d’une Zerrikanienne.



ZEPHYR


Matthieu de Peyrac s’avançait à travers les ruelles sinistres et sombres de l’Usine, quartier poussiéreux et vaporeux, misérable. L’envers du décor. Là-haut, dans le ciel, depuis leur navire d’ivoire, la haute société de Vapeur toisait les misérables, aux poumons inondés de vapeur. Un air toxique, vicié, sinistre, avec des rues où des tuyaux de vapeur filaient dans tous les sens, libérant ici et là de la pression, se manifestant par des jets de vapeur qui vous aveuglaient. Zephyr était bien dans les profondeurs de l’Usine, cette partie de l’Empire de Vapeur que les Vaporéens ne montraient généralement pas de bon cœur aux étranges. Les épais mures entourant l’Usine, cette fumée constante, donnaient l’impression de baigner dans une noirceur perpétuelle.

Enveloppée dans un long manteau grisâtre masquant ses formes, Zephyr, originaire d’une jungle pure, dénuée de toute atmosphère toxique, de toute forme de pollution, crevait sur place. Elle avançait à travers des ruelles étroites, en suivant la cape de Matthieu de Peyrac. L’homme était un Nexusien, un navigateur, qui travaillait pour Kovik Kovar, futur duc de Kovar, une importante contrée nexusienne, connue pour ses gisements de minerais et de matières premières... Fer, nickel, acier, cuivre, bronze, platine, or... Et Solsticium. Ce précieux minerai était la base de la technologie vaporéenne, et il y en avait beaucoup, dans les profondeurs des mines interminables de Kovar. L’Usine avait aussi ses propres mines, qui s’enfonçaient dans les profondeurs de Terra, afin d’y rechercher le charbon et le Solsticium. De ce que Zephyr avait vaguement cru comprendre, le Solsticium était un minerai précieux, une sorte de mélange entre la magie et la roche, qu’on trouvait surtout dans les profondeurs de Terra. Kovar, en ce sens, était un endroit prolifique, car la région possédait des puits interminables, s’enfonçant, pour certains, jusque dans le noyau extérieur de Terra. Ceux qui en étaient tombés n’étaient plus là pour en parler, et ces puits sans fin constituaient un excellent moyen de se débarrasser de cadavres encombrants.

Le Solsticium de Kovar était extrait à Kovar, et envoyé par cargaisons à l’Empire de Vapeur, afin d’y être traité et raffiné. Matthieu de Peyrac faisait partie de ce convoi. Cependant, en fouillant ses cales, en y étant entrée clandestinement, Zephyr avait trouvé, outre du Solsticium et d’autres denrées, des armes en quantité importante. Des armes à feu, essentiellement. Zephyr avait notamment vu un solide fusil à pompe, mais elle n’avait, en revanche, vu aucune munition.

Pourquoi avoir conçu une centaine d’armes, si elles étaient déchargées ?

C’est dans cet état d’esprit qu’elle traquait Matthieu de Peyrac, à travers les ruelles enfumées de l’Usine, évitant les prostituées qui se tenaient dehors, et invitaient tous els passants à venir. Une prostituée fut un peu trop insistante auprès de Matthieu. Il la repoussa sèchement, et elle l’insulta copieusement. Matthieu se dirigeait vers une taverne, et y entra rapidement. Zephyr hésita un peu, puis suivit l’homme.

L’auberge était animée. Les hommes et les femmes qui y buvaient étaient encore couverts de crasse et de suie, certains toussaient, et beaucoup fumaient abandonnaient.

*De la vapeur dehors, de la vapeur dedans...*

Elle s’avança, évitant de révéler son visage, et vit Matthieu monter à l’étage, dans la section réservée aux clients de marque.

Il allait falloir lui trouver un moyen de grimper, car deux hommes à la mine patibulaire gardaient l’escalier.
DC d’Alice Korvander.

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Lune, l'Ombre Blanche

Créature

Re : Ombres et Vapeurs [Lune, l'Ombre Blanche]

Réponse 1 mercredi 05 février 2014, 15:21:59

L'affaire Fielgang, malgré son absence de lien avec la situation présente, avait permit au service secret de l'Empire de Vapeur de mettre le doigts sur plusieurs cas d'attentats étranges. Que le peuple se révolte de temps en temps, c'était normal vu leurs conditions de vie, mais là, c'était différents. Plus ciblé. Plus brutal. De ce fait, Szaalion, inquiet de la situation, avait demandé à Lune de s'occuper personnellement ce cette affaire. La Reine Ivory devait passer dans les jours qui venait et rien ne devait déranger cette importante visite. Tout devait être aussi fluide que de l'eau.

-  Bienvenue Dame Lune. Je suis l'officier mandé pour vous épauler lors de votre mission d'infiltration. Depuis que nous avons été alertés par nos services qu'un groupuscule sévissait, nous avons délégué plusieurs espions afin de localiser leurs planques. Nous sommes toujours à la recherche du gros bonnet mais nous avons une piste.

L'homme invita l'Ombre à s'asseoir et lui fit servir un thé fumant. L'homme ne lui avait rien demandé et pourtant Lune reconnue son thé favori d'une plantation cachée dans les confins des terres de Nexus. Elle n'en avait jamais bu au sein de l'Empire. C'était un détail mais Lune comprenait que les renseignements que les services secret impériaux collectaient se rapportait à tout le monde. Ce thé elle n'en avait bu qu'à Nexus, lorsqu'elle n'était encore qu'une jeune Marquise. Autant dire que bien que Szaalion n'est pas ébruité ses origines, ils savaient.

-  L'Empereur ne vous a pas choisi au hasard pour cette mission. Vos aptitudes sont de précieux atouts. Entre autre. Passons...voici ce que nous sommes en mesure de vous dire sur les attentats de ces derniers jours. Au départ, la cellule terroriste était considérée comme une légende urbaine. La rumeur parlait d'une organisation installées dans les tréfonds de l'Empire, isolées et en même temps au coeur de la population. Nous avons découvert qu'il s'agissait là d'une vérité et que cette cellule recrutait des hommes au sein des usines afin de les éduquer pour en faire des assassins ou encore des terroristes. Une fois formés, les agents de la cellule seraient envoyés à des points stratégiques de l'Usine pour semer le doute puis le chaos parmi la population. Nous supposons qu'ils cherchent à renverser le pouvoir en provoquant une révolte qui démarrerait d'en bas pour remonter insidieusement dans les veines de l'Empire.

L'assassin ne pipa mot se contentant d'observer les différents documents que l'agent lui montrait. Elle feuilletait notant dans son esprit les faits et les noms qui ressortaient. Son regard fut inévitablement attiré par un portrait. La gravure d'un bel homme sous lequel était inscrit le nom de Peyrac.

-  L'un de nos principal suspect. Il est partout. Son nom ressort dans toutes les sous cellules que nous avons localisées. C'est votre cible. Faite le parler suffisamment ou capturez le. Nous devons avoir le maximum d'informations.

- Je vois...je suppose que vous avez un lieu où je pourrai le trouver ?

- Oui, bien entendu. Cependant, vous devez savoir une chose. Selon nos sources, vous ne serez pas seule à courir après ce lapin. Nous pensons qu'il s'agit d'un infiltré de Nexus. Essayez de le trouver et d'en faire un allié.

***

Attablée, Lune était concentrée sur ses cartes. Autour de la table les quatre joueurs se jaugeaient. Ils essayaient de percevoir ce que pouvait bien cacher leurs vis-à-vis.

L'assassin était là depuis une bonne semaine. Infiltrée grâce à Eddy qui l'avait fait passer pour une cousine souhaitant travailler à la manufacture afin de mieux gagner sa vie que dans les mines. Ses années de vies dans les bas fond de Nexus l'avait grandement aidées à se faire une place parmi les ouvriers. Elle ne détonnait pas dans le décors. S'il n'y avait pas les odeurs, la crasse et le la vapeurs brûlante, Lune pouvait presque dire qu'elle s'y sentait à l'aise. C'était aussi agréable de se sentir libre de ses faits et gestes de ne pas avoir d'Eugène qui louche à chaque fois que vous faite un pas de travers.

Pour l'occasion Lune s'était habillée à la mode locale. Une tenue composée de cuir et de toile de lin assez simple en adéquation avec les tenues des gens les entourant. Il ne fallait pas détonner.

Seulement, elle avait aussi une mission et celle ci se rappela à elle quand elle vit l'homme qu'elle devait trouver passer le seuil de la taverne. Il monta bien vite par l'escalier pour entrer dans une salle où l'on payait un supplément pour être tranquille. Souvent, c'était pour jouer avec les prostituées de l'établissement. Mais au vu de la garde en bas, Lune savait que non.

Peyrac n'entra pas seul. Derrière lui une silhouette féminine le suivait. Cette femme devait être en rapport avec son affaire, mais de quel coté ? Discrètement, elle la suivit du regard et constata bien vite qu'elle ne suivit pas Peyrac dans les escaliers. Elle lorgnait aussi de façon discrète le haut des marches. Si elle cherchait un moyen de monter, Lune pouvait lui en proposer deux. En tout cas, elle devait vérifier si c'était sa future alliée ou un autre terroriste à évincer.

Les quatre joueurs posèrent leurs cartes sur la table révélant leurs jeux. Un homme cria sa joie de gagner la manche et accessoirement la mise.

- Mince alors...quatre fois de suite. Tu ne tricherais pas par hasard ?

Non, l'homme ne trichait pas. Par contre Lune et son acolyte en face d'elle oui. Ils s'étaient arrangés pour que le même homme gagne et de préférence un homme qui n'était pas très bon joueur.

- Mais c'est vrai ça ! S'pece d'enflure ! T'essaye d'nous voler not' fric ! 'Foiré !


Le deuxième homme frappa le gagnant de colère. Suffisamment imbibé d'alcool les deux hommes s'engagèrent à une baston en plein milieu de la taverne. L'assemblé se tourna vers eux et presque aussitôt des paries fusèrent. Lune quant à elle s'éloigna et se rapprocha de l'inconnue.

- Une petite partie ma jolie ? Il y a  une table de libre, là bas, juste en face des escaliers. Et nous pourrions en profiter pour faire connaissance...les femmes ne sont pas légions ici. Enfin si on ne compte pas les catins et les serveuses.

Lune ouvrit face à elle son jeu de carte. Un jeu de carte basique. Le seul détail qui pouvait se voir était les bribes de portraits. Szaalion était le Roi. Ivory était la Reine. Et de façon un peu vague, Peyrac représentait le Joker. Peut-être que ça l'intéresserait de savoir ce que fait Peyrac sur un jeu de carte.

« Modifié: mercredi 05 février 2014, 22:55:03 par Lune, l'Ombre Blanche »

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Ombres et Vapeurs [Lune, l'Ombre Blanche]

Réponse 2 jeudi 06 février 2014, 01:55:39

Zephyr était rentrée à l’intérieur de l’auberge pour savoir deux choses : où Peyrac se rendait, et comment y aller. Il était en hauteur, et il n’y avait qu’un escalier, gardé. Il fallait donc trouver un moyen de monter, soit en contournant le garde, soit en grimpant. L’auberge était assez animée, remplie d’ouvriers crasseux, qui parlaient bruyamment, et avaient tendance à se battre. Dans un coin de l’auberge, Zephyr avait même vu des pugilistes, jouant à des tournois consistant à se taper dessus, afin de gagner de maigres piécettes d’argent. L’ancienne Zerrikanienne savait donc que le vigile devant les marches ne se déplacerait pas pour une simple altercation. Si elle ne pouvait pas passer par l’intérieur, alors elle passerait par l’extérieur.

Accoudée contre le comptoir, elle ne tarda pas à être abordée par le tenancier, un homme rubicond, enveloppé, avec un cache-œil sur la tête, le cache-œil abritant une sorte de point rouge qui semblait scanner ceux qu’ils voyaient.

« Qu’est-ce que ce sera pour vous, ma bonne dame ? »

Ne voulant pas attirer l’attention, Zephyr commanda un verre de vin, à la pression, et regarda autour d’elle. Elle se moquait bien de l’activité régnante dans ce bar, ou de la situation sociale trouble. Seule sa mission comptait. D’une certaine manière, il existait ici un lien avec Kovar, et Zephyr devait déterminer de quoi il s’agissait, car ce lien était en mesure de menacer la Reine de Nexus, envers qui Zephyr avait juré fidélité. La tueuse restait prudente, évitant de poser des questions. Personne ne semblait vouloir grimper à l’étage, et elle supposa qu’il devait s’agir d’une partie assez privée de l’auberge, réservée à quelques gros bonnets.

*J’aurais plus de chances en passant par les toits...*

Il était improbable que Matthieu de Peyrac se soit rendu dans un tel bouge sans raison valable. Les étrangers venant commercer avec l’Empire de Vapeur préféraient logiquement se rendre dans la cité volante de l’Empire, dans le Mechanicae. Il y avait moins de vapeur, et l’endroit était beaucoup plus agréable. Ou alors, s’ils devaient appareiller rapidement, ils restaient près de leurs caravanes, dans les auberges les plus huppées de la ville, celles où on avait peu de chance de croiser des soudards ou des ouvriers ivrognes. Cette auberge-ci comprenait surtout des mineurs. On pouvait voir leurs mains fatiguées, striées de lignes, leurs yeux qui semblaient rougir perpétuellement, à force de croiser le soufre et la poussière. Ils venaient dépenser leurs maigres piétailles au sein de l’auberge, probablement avant de passer leur soirée dans les bordels du coin. Tout cela, Zephyr l’analysait. Il était possible qu’on vienne également l’aborder, et elle devait se tenir prête à réagir. Sa priorité était de ne pas attirer l’attention sur elle.

Elle comptait rapidement finir sa bière, puis sortir. L’aubergiste la lui servit, et elle lui tendit une pièce en retour, avant de commencer à boire. Malheureusement, le tavernier était du genre curieux... Ou alors aimait-il simplement la compagnie de belles jeunes femmes.

« Je me souviens pas avoir déjà vu un joli minois comme le vôtre ici...
 -  Sans doute parce que c’est la première fois que je suis ici, rétorqua-t-elle rapidement.
 -  Ça explique tout, ma foi. J’dis ça, vous m’direz, c’est parce que je connais plutôt bien ma clientèle. Y a pas mal de gens qui défilent, mais c’est un peu toujours les mêmes têtes de cons et les mêmes barriques à vin qu’on retrouve dans l’coin. Et vous... Vous, vous venez pas des hauteurs, ça, j’peux vous l’jurer sur toute ma cargaison.
 -  Plutôt perspicace, pour un tavernier. »

Le tavernier se mit à sourire, révélant une dent en diamant.

« M’voyez, c’est que j’ai plus qu’un œil qui fonctionne, alors, ben, comme qu’dirait l’autre, j’le maintiens !
 -  Je fais partie d’une caravane marchande qui vient commercer avec l’Empire, et j’ai décidé de visiter un peu, faire ma curieuse... Il n’y a là rien de bien excitant, j’en ai bien peur.
 -  Oh, m’savez, j’doute point que vous deviez voir du pays, hein, si vous faites dans l’commerce international, et toutes ces conneries. S’cusez, j’y ai jamais vraiment rien compris... Comment qu’on peut faire du bénéfice, quand il faut compter sur des semaines pour que vos biens arrivent à destination, et autant pour que le fric, y vous revienne, hein ? M’enfin, allez pas croire que j’pisse  dans la soupe, hein, ma bonne dame, c’est comme ça que j’reçois du vin, et que j’ai pu monter cette auberge. M’en sors plutôt bien, nope, si ça attire de belles dames, vo’trouvez pas ? »

Cet homme avait la désagréable manie de mâcher ses mots, et d’être un peu collant. Il lui expliqua qu’il s’était crevé un œil quand il était mineur, en tapant dans la roche avec une pioche qui était en piètre état, à force de taper. Il s’était attaqué à un énorme rocher, une rocher qui semblait avoir été « chié par un putain de golem ». À force de taper, un morceau de la pioche avait sauté, un bout de métal qui lui avait frappé l’œil, crevant sa pupille. C’est à partir de cet évènement qu’il avait décidé de se reconvertir dans la bière, en rachetant un petit entrepôt, pour y installer une auberge.

Très sagement, l’aubergiste évitait de parler de l’escalier, et Zephyr hésitait à le questionner là-dessus. Elle rejeta cependant l’idée, en estimant que ce pouvait être dangereux. Ce type avait l’air doué, et, quand elle eut fini son verre, elle lui sourit, le remerciant pour la conversation. La femme allait partir, mais une autre femme se rapprocha alors d’elle, l’interpellant, tandis qu’une nouvelle rixe venait d’éclater, rixe qui accapara l’attention de l’aubergiste. Ce dernier semblait craindre que le mobilier ne soit cassé, offrant ainsi à Zephyr un bref moment de répit.

« Une petite partie ma jolie ? Il y a  une table de libre, là bas, juste en face des escaliers. Et nous pourrions en profiter pour faire connaissance... Les femmes ne sont pas légions ici. Enfin si on ne compte pas les catins et les serveuses. »

C’était une femme habillée à la mode vaporéenne, en cuir et en tenue courte. Une ouvrière ? Zephyr rejeta d’emblée cette idée. Le ton était trop poli, et elle avait surtout l’air trop propre pour passer ses journées dans les mines. Zephyr en fut définitivement convaincue quand elle vit la femme ouvrir un jeu de cartes, montrant l’Empereur de Szaalion, Elena Ivory... Et Matthieu de Peyrac. De plus, n’avait-elle pas parlé des « escaliers » ?

*Une menace potentielle ?*

En tant que Zerrikanienne, Zephyr était du genre méfiante, mais elle ne pouvait pas non plus tourner le dos à cette femme. Si elle travaillait vraiment avec Peyrac, elle irait le prévenir si Zephyr sortait. En somme, la Zerrikanienne estima rapidement qu’il était plus prudent de se rapprocher de cette femme.

« Heureuse que vous ne comptiez pas dans le lot, alors. Je vous suis. »

Les deux femmes se retrouvèrent assises sur la table, face à l’autre, Zephyr essayant de percer à jour cette belle femme. Elle choisit de se présenter.

« Comme vous avez du le remarquer, je ne suis pas d’ici. Je fais partie d’une expédition marchande, mais j’en avais assez de me reposer dans notre auberge, aussi en ai-je profité pour visiter un peu la ville. »

Elle s’avança ensuite un peu, attendant de recevoir les cartes.

« J’ai suivi le responsable de l’expédition... Matthieu de Peyrac. J’ai cru comprendre qu’il fréquentait assez souvent ce genre d’estaminet. Peut-être l’avez-vous vu ? »
DC d’Alice Korvander.

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