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Another hero [Blacksmith]

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Donna Troy

Humain(e)

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  • Fiche

    Description
    Devenue super-héroïne sans l'avoir voulu.
    Phobique des hommes, mais cherche à en guérir.

Another hero [Blacksmith]

mercredi 04 décembre 2013, 20:40:52

Il avait beau faire nuit, le ciel, drapé de ce manteau sombre, était parsemé de ces milliers de petites lucioles, qui papillonnent parfois derrière quelques cotons. Le bel astre lunaire veillait sur la ville de Seikusu, l’illuminant de sa douce lumière. Mais une autre personne veillait au grain et à la sécurité de ce bourg japonais. Donna avait pris le temps de bien nettoyer sa combinaison de super-héroïne, avant de l’enfiler au crépuscule, pour qu’à la nuit tombée, Wonder Girl guette au raz des buildings. Aux aguets, son regard azuré scrutait le moindre recoin des rues, œil de faucon à l’affut d’un quelconque souci, y compris dans les lieux moins fréquentés. Même si la jeune femme avait encore du mal à parfaitement jouer le rôle de protecteur de la cité, tout du moins, à cause de son manque de confiance en elle et sa phobie des hommes, elle prenait sur elle au maximum pour sécuriser son coin d’adoption. Son costume de super-héroïne ressemblait étrangement à ce ciel, en réalité. D’une obscurité profonde, elle scintille de mille et unes petits diamants, de ce qui semble plutôt être des paillettes. Wonder Girl, petit joyau de nuit, voguait dans les airs.

Soudain, un hurlement parvint à ses oreilles…


HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaa…


Et celui-ci s’éteignit quelques secondes après…

Ce genre de cri strident à en glacer le sang, même de Donna. La jeune femme s’arrêta en plein vol, droite comme un « i », évaluant la zone d’où provenait ce son meurtri. Reprenant sa course, la brunette ne mit pas longtemps avant d’arriver sur les lieux du…massacre. Un haut-le-cœur la prit, mettant la main devant sa bouche pour ne pas rendre. Le spectacle était tel que la demoiselle en était malade rien qu’à la vue de ce cadavre de femme. Jonchant à même le sol dans une petite ruelle, finissant en cul-de-sac, Donna ne saurait reconnaître la personne, à part dire qu’elle était blonde. Son visage avait été grignoté. De sa poitrine, il n’en restait qu’un sein, presque intact, l’autre ayant disparu du torse de la victime. Son ventre…Celui-ci était totalement ouvert, presque exempt de tout organe, à part de l’intestin grêle dont un court morceau donnait l’impression de s’enfuir du corps cadavérique. Le corps était encore chaud. L’odeur du sang prenait de trop le nez de la super-héroïne pour qu’elle ose s’en approcher de trop, juste à peine pour lui toucher la peau au niveau de la cheville.

Qui, ou quoi, avait bien pu faire une chose aussi horrible ? Car oui, à force de rondes, la belle américaine avait pu rencontrer, sur Seikusu, des…Choses hors du commun. Des monstres, des créatures, qu’elle n’aurait jamais cru voir de sa vie. Mais depuis sa transformation, ou plutôt sa mutation, à l’aide du bromure d’éthidium, Donna s’était bien ancrée en tête que si ce genre de choses pouvait arriver, alors, dans ce monde, il pouvait bien exister des créatures qu’on cite dans les légendes. Oh, elle n’avait pas tout vu non plus, et sincèrement, si la brunette pouvait éviter d’avoir affaire à ce genre de bestioles, elle le ferait. Mais on dirait bien qu’il en est autrement, désormais…

Un autre cri parvint aux oreilles de la jeune femme, qui détourna les yeux du cadavre frais, surprise. Ce n’était pas très loin. Surprise, très chère…Ce cadavre, qui encore quelques secondes auparavant, remua très lentement, s’éveillant. Un grognement attira l’attention de la belle brune, qui en écarquilla les yeux d’étonnement. Que ? Un mort qui revient à la vie ? Un…Un zombie ? Sérieusement ? Oh, bon dieu…Un frisson parcourut l’échine de la demoiselle alors qu’elle se relevait en un sursaut. Du dégoût se lisait sur son visage alors que la bête prenait vie sous ses yeux. Le cadavre sans visage se retrouve rapidement debout. Soudainement, il s’attaqua à la personne qui se trouvait devant elle, c’est-à-dire Wonder Girl. Vision d’enfer. Le monstre se rua sur Donna, la plaquant au sol, essayant de la mordre. Chose qu’elle arriva, au niveau de l’épaule. La super-héroïne couina sous la morsure, tirant sur la mâchoire de la créature pour lui faire lâcher prise. Elle la lui arracha, y ayant mis trop de force, avant de finalement lui briser la nuque, jusqu’à lui ôter la tête du reste du corps.


- Eurk…


Donna serra les dent en voyant l’état de son épaule gauche. Mais la jeune femme n’avait pas le temps de se plaindre. Elle devait rejoindre l’endroit d’où provenait l’autre cri. La ruelle voisine. S’y précipitant, elle vit ce qu’elle avait rencontré juste quelques secondes auparavant. Des morts-vivants. Ceux-ci, au nombre de sept, étaient encore attroupés, grognant, autour d’une nouvelle victime, en train de la dévorer sans retenue. Un nouveau haut-le-cœur la prit, avant de s’élancer pour réduire en bouillie cette vermine. Un par un, elle transperça leurs corps, leur arrachant la tête à chacun pour clairement les éliminer. Non, qu’ils ne se relèvent plus jamais.

Il devait en rester deux ou trois, alors que subitement, une voix sembla résonner dans le crâne de l’américaine. Toi…La jeune femme se sentit quitter le sol, comme si elle s’envolait, mais en aucun cas, elle ne faisait appel à ses pouvoirs. Son corps s’éleva dans les airs, à quelques mètres au-dessus du groupe de macchabés ambulants, qui sautillaient pour attraper leur repas.


- Mais que… ?


Ses muscles se tordaient doucement, jusqu’à lui faire craquer certaines articulations. Son dos se cambra sous une force qu’elle n’arriva pas à maîtriser. Ses jambes pendaient dans le vide, alors que ses bras, ses poignets furent ramenés dans son dos, comme si on l’avait menottée pour l’emmener au poste.


- Pas touche à mes minions…


What the  fuck ? Ces creatures avides de chair fraîche étaient des sortes de serviteurs ? Mais de qui ? Quand Donna osa enfin poser le regard d’où provenait cette voix d’outre-monde, elle en haussa les sourcils de surprise. Ce…truc contrôlait ces bestioles ? Pourquoi ? La question devrait être, de suite, comment se sortir de ce pétrin.

Blacksmith

Créature

Re : Another hero [Blacksmith]

Réponse 1 jeudi 05 décembre 2013, 09:59:27

   Ce qui est intéressant lorsque l'on possède une galerie d'art, c'est que l'on fait un métier passionnant mais surtout que l'on y fait de belles rencontres. Anastasia en était une. Belle blonde originaire d'Ukraine au cheveux ondulés qui lui tombaient entre les omoplates, elle avait une totale confiance en son sex-appeal. Ce qui était parfait car Key aussi. Malgré tout, il savait qu'en s'attaquant à elle il ne choisissait pas la facilité, mais c'était là tout l'intérêt de la chose. Et il ne fut pas déçu. Même blessé par l'attirance difficilement camouflable qu'elle avait pour son chasseur, le bel animal continua pourtant de se débattre en faisant admirablement preuve d'esprit pour pouvoir le tenir à distance. Pourtant elle finit par abandonner, la perspective d'une mort lente dans les bras de cet étrange mais néanmoins attirant boucanier lui plaisant grandement, surtout lorsque ce dernier lui offrit de l'emmener visiter et dîner en ville durant le temps qu'elle y séjournait. Car oui, elle n'était pas au Japon de façon permanente. Juste le temps de rencontrer un investisseur, de profiter d'une soirée qui semblait bêtement mondaine à boire des cocktails en observant des œuvres d'un œil inattentif et surtout conclure cette affaire au plus vite pour pouvoir repartir chez elle. Tout du moins, était ce son intention première. Une bête histoire de routine aux différents paysages perturbée par cet homme au regard pourpre. Aussi se jura-t-elle de ne plus jamais dévier de son chemin dans le futur...
C'était leurs quatrième rendez-vous et tout avait l'air de bien se passer. Comme à son habitude, Key se montrait très gentlemen malgré son apparence de perso cyber-punk sortit tout droit d'un manga avec ses cheveux pourpres qui n'étaient attachés qu'en leurs bout, un peu façon tresse viking dans son dos et ses tatouages. Elle aimait le tenir par le bras. Elle en avait sentit des bras musclés mais ceux du canadien avait cette tension naturelle qui témoignait de sa force et la faisait se sentir en sécurité à ses côtés. Elle ? Amoureuse ? Non. Elle se sentait juste vivante tant le feu qui habitait l'homme l'enveloppait tel un linceul dans lequel une mère aurait protéger son bébé. Mais ne nous y trompons point ! Elle n'avait aucunement l'envie de jouer le rôle du petit bébé sage. Anastasia préférait jouer celui de la mère modèle et lubrique dans les bras de son fougueux amant. Malheureusement pour elle, présence d'une vingtaine de personnes les entourant dans ce petit restaurant, elle ne pouvait que faire en sorte d'attiser  cette envie qui la dévorait chez le collectionneur.

Coucher avec la magnifique femme avec qui il venait de partager son dîner n'était pas une fin en soi. Cela n'aurait été rien de plus qu'un interlude plaisant pour lui et non une conclusion et ce même si il avait sortit son plus beau costume couleurs anthracite. Une femme de ce calibre est un cadeau du ciel aux yeux de son accompagnant. Lorsqu'il arriva sur le lieu de leur premier rencard et qu'ils se serrèrent la main, il comprit qu'il y avait beaucoup plus que ce qu'il imaginait derrière cette façade des plus aguichantes. Et ce soir là ils en étaient à leurs quatrième sortie. Tout semblait pourtant parfait pour commencer à imaginer une relation stable. Oui, le fait qu'elle soit toujours en déplacement risquait de rendre le tout compliqué mais pourtant il se prenait à y penser. C'était sans compter sur la froide réalité qui le rappelait à elle.
Alors qu'ils marchaient bras dessus bras dessous, quelque chose au coin d'une ruelle semblait se mouvoir lentement et étrangement dans l'ombre.
Son sang se mit à chauffer, son regard passa du mode « lover délicat » à celui de « prédateur sur-excité », ses poings se serrèrent sans qu'il ne s'en même qu'il ne s'en rende compte. Son instinct de brute lui disait qu'il allait se battre. Oui, mais il était très loin de se douter de ce qui pouvait l'attendre. Anastasia avait bien remarqué que quelque chose était en train de changer chez lui, mais elle n'eut le temps de rien faire d'autres que de pousser un cri de terreur et de surprise car déjà le prédateur tapit dans l'ombre bondit en sa direction. Bouche grande ouverte, bras déployés , regard vitreux et cette sorte de gargouillement que sa gorge émettait, elle crut d'abord à un dégénéré. Mais elle n'eut pas le temps de penser plus que ça, que Key saisit la chose par la gorge à une main pour la stopper dans son envol et la fessa à terre comme s'il ne s'agissait là que d'un vulgaire torchon. Plusieurs bruits d'os qui cédèrent sous la violence du choc lors de la rencontre avec le sol, se firent entendre. Oui, il ne s'était pas retenu et vu son large sourire, il y prenait un malin plaisir, à la grande stupeur de la belle ukrainienne. Cette dernière se mit à marcher à reculons, plus effrayé par la bête qui lui avait tenu compagnie plusieurs fois durant, plutôt que par son assaillant. Remarquant cela, le jeune homme reprit le contrôle de ses émotions mais lorsqu'il s'apprêta à faire un geste doux en direction de la femme effrayée, un nouveau craquement se fit entendre, suivit d'une fois encore de ce dérangeant bruit guttural. Cette fois, Anastasia put voir ce visage de façon distincte et ses lambeaux de chairs contre sa joue, découvrant une partie l'os de la mâchoire. Et d'ailleurs cette chose se mit à poser la main contre le sol pour se servir de son bras pour se lever, mais là encore le temps lui manqua car une lance métallique le cloua au sol. Cette fois la chose criait, de façon stridente, comme pour exprimer une sorte de douleur. Enfin c'est ce qu'imaginait les deux protagonistes. Le pied posé sur la nuque de ce qui semblait être un zombie et la main maintenant la lance entre ses omoplates, Key leva les yeux vers Anastasia. Il aurait aimé s'excuser de ce qu'elle venait de voir, mais le regard horrifié de cette dernière le poussa à garder le silence. Adieu belle Ukrainienne... Elle était déjà en train de courir à toutes jambes, tellement l'horreur de la scène l'avait choqué, qu'elle n'arrivait à faire sortir aucun son de sa bouche. Dieu seul sait pourtant à quel point elle aurait aimé hurler. Cela l'aurait sans aucun doute soulagé, mais il valait mieux que cet effroi reste coincé en elle, l'empêchant de se demander d'où Key avait put sortir une lance dans une rue.

C'est à cet instant qu'il l'entendit. Ce cri. Expression la plus primitive de l'horreur ressentit par l'être qui l'émit, conscient de son inéluctable fin. Un dernier regard vers cette paire de fesses au loin qu'il regrettera amèrement, avant de remonter la lame de la lance jusqu'au crâne de façon à le fendre en deux pour que le corps cesse enfin toute activité, avant de le laisser là. Peut être qu'il y avait encore d'autres personnes à sauver. Ce sentiment s'intensifia lorsqu'il entendit le second cri qui lui fit accélérer sa course. C'est d'ailleurs lorsqu'il entendit la seconde voix qu'il arriva sur les lieux du premier banquet. Il ne prit pas le temps d'analyser ce qui s'y trouvait. Il voulait prendre de la hauteur. C'est en passant près d'une benne à ordure qu'il laissa sa main trainer sur celle-ci pour en arracher du métal, comme si il déchirait du papier en pleine course. Le métal se transforma en une sorte d'humeur aqueuse le temps d'une seconde pour pouvoir ensuite devenir une perche dont il se servit pour pouvoir s'élever dans les airs. Lorsqu'il fut au zénith de son saut, sa perche s'allongea assez rapidement pour le propulser vers les toits avant de venir se transformer de nouveau en une sorte de collier faite de plusieurs boules autour du cou du type. Une fois qu'il arriva au dessus des lieux, son regard scruta la scène rapidement.
Les avantages d'avoir été agent du S.H.I.E.L.D sont nombreux. Mais parmi eux se compte la faculté d'observation et d'analyse plus développé que la moyenne pour le coup. Et qu'analysa-t-il donc ? Que la bannière étoilée sur d'aussi belles fesses était vraiment d'un mauvais goût certains. Et que celle qui la portait semblait plutôt bien se débrouiller... jusqu'à ce que la bête de foire fit usage de ses pouvoirs sur elle. Il ne possédait pas de masque pour pouvoir cacher sa véritable identité, mais il ne se posa même pas la question de savoir si il devait agir ou pas, que le voilà déjà en train de poser le pied dans le vide pour pouvoir amorcer sa  chute en direction du sol, alors qu'il détachait sa belle chevelure lavée par Loreal Shoulders ! Lorsque l'on possède la pilosité du cousin machin, l'oubli du masque n'est pas vraiment un problème.

« Bang... »

Ce fut comme si ce mot s'était échappé d'entre ses lèvres en un simple murmure, qu'une explosion retentit au niveau du visage d'un des zombies rescapés, alors que pour freiner sa chute il déforma l'ossature d'un cadran de fenêtre qui se dressa en une sorte de poutre droite à laquelle il se rattrapa environs à 4mêtres du sol. Ce fut comme si ses doigts s'étaient agrippés à une mélasse informe qui le ralentit mais qui se déforma pour pouvoir prendre la forme d'un pistolet à 3 canons italien du 17eme siècle lorsque ses pieds touchèrent le sol. Il savait qu'il devait profiter de l'effet de surprise et détourner l'attention du truc. C'est pour cela qu'il se mit immédiatement à lui tirer dessus. Normalement ce genre d'armes pouvait éjecter trois balles en même temps mais il fallait les recharger après chaque tire, mais là fit feu trois fois en avançant vers la belle, qui avait certainement dût retrouver la terre ferme. Mais Key n'en resta pas là.
Il n'aimait pas montrer toutes ses cartes dés la première manche , mais ils étaient en pleine ville, entourés d'habitations et il ne voulait prendre aucun risque. Ne laissant aucun répit à l'être néfaste qui contrôlait les zombies, et pour se débarrasser de ceux-ci en même temps, il dressa un mur de feu dont les flammes se mirent à serpenter autour d'eux , flambant les anciens être vivant et oppressant la chose pour pouvoir l'obliger à amorcer une retraite stratégique. Là encore, il n'était pas question de le perdre. Qui sait quelle catastrophe et combien de victimes cette chose pouvait et avait déjà faite ?

«  Je le pousse vers un chantier. Là-bas on pourra se lâcher sans blesser qui que se soit. »

Il aurait peut être put prendre de ses nouvelles,non ? Oui, mais ce n'est pas comme si ils étaient à un speedating ou dans un salon de thé et qu'ils avaient tout leurs temps. De plus, en prenant le temps de parler à la brunette , il savait pertinemment qu'il avait perdu son avantage. En effet, lorsqu'on harcèle quelqu'un de la sorte, il ne faut en aucun cas le lâcher au risque d'inverser les rapports de forces. Enfin, encore aurait-il fallut qu'il s'agisse de quelqu'un.
Ce qu'il pouvait détester les méchants volants alors que lui devait courir comme un sombre idiot derrière. Déjà de un parce que, allez savoir pourquoi , il faut toujours qu'ils parcourent de longues distances et que lui ça l'essoufflait. De deux, parce qu'il lui fallait toujours faire plus d'efforts de réflexion pour pouvoir les vaincre.
L'idée de base était d'acculer l'ennemi dans un lieu vide de personne mais , même s'il ne dit rien là dessus, il était pertinemment conscient que la première phase du plan était un échec. Le Blacksmith ne poussa pas l'adversaire là où il le voulait, mais c'était bien ce dernier qui les menait où il le désirait. Et à première vu , il s'agissait d'un immeuble abandonné. Enfin ! Il lui fallait souffler un peu là, mais au lieu d'exprimer cette frustration ressentit, la première chose qui sortit fut son impression quant à l'édifice qui se dressait face à eux.

«  Bad plan... »

Donna Troy

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Re : Another hero [Blacksmith]

Réponse 2 mercredi 29 janvier 2014, 23:49:13

Crac. Crac. Crac. PUTAIN ! Donna avait beau être bien plus souple que la moyenne humaine, elle n’en restait pas moins un être de chair et d’os ! Chose que cette créature violette ne voulait pas tenter de savoir. Elle souhaitait voir jusqu’à quand la super-héroïne tiendrait le coup, moment où son cou se briserait, en même temps que le reste de ses os, grâce à la force de son psyché. Déjà que son épaule blessée la faisait assez souffrir comme ça. Le télékinésiste tirait invisiblement sur les bras de la demoiselle, ramenés alors dans son dos avec force. Son dos se cambrait de plus en plus, essayant de suivre le mouvement pour amoindrir sa souffrance. Mais rien n’y faisait. Alors comme ça, ces monstres, ou plutôt ces morts-vivants, qui gigotaient en meute sous la jeune femme, n’étaient autres que des pantins de ce…Truc, de cette chose ? Et quel était son but ? Les questions fusèrent dans la petite tête de Wonder Girl, alors qu’elle cherchait par tous les moyens de se dépêtre de ce mauvais moment. Il lui fallait sortir de ce pétrin, bordel ! Sinon, elle allait finir en poupée désarticulée, offerte en pièces de boucherie pour les macchabés ambulants. Et puis, avant tout, il fallait penser à la sécurité de la population de Seikusu. Qui d’autre viendrait porter secours, là, maintenant, de suite ?

À croire que Miss Troy avait pensé trop fort. Mais comme on dit souvent, quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue. Et quelle superbe queue ! De cheval, hein. Une chevelure pourpre, presque à l’égal du sang qui ruisselle de l’épaule de la brunette. On aurait dit des flammes, dansant au gré de la légère bise du soir. Donna en oublia sa douleur une minuscule seconde, peut-être deux, qui sait, trop absorbée par ce drôle d’énergumène qui…Et bien qui venait lui sauver les fesses un peu là ! L’américaine ne cessait de se débattre, comme si une proie qui gigote de trop pouvait fuir un tel prédateur. Mais c’est cet homme, merde, un homme quoi, encore… C’est cet homme qui vint la délivrer. Sans voir une quelconque magie ou pouvoir, le visage retourné à cet instant, les bruits de balles résonnèrent aux tympans de Wonder Girl. PAN ! PAN ! PAN ! La bestiole parme relâcha alors sa prise, Donna tombant lourdement au sol. Se relevant difficilement, elle se sentait comme dans le corps d’une vieille atteinte d’arthroses ou bien même d’ostéoporose. Son dos craqua une nouvelle fois, mais pour signifier qu’il n’était alors plus maltraité.

Un mur de flammes se dressa alors, surprenant grandement la demoiselle, englobant le drôle de couple. Les zombies alentours commençaient à peler gravement, et rares sont ceux qui s’approchaient et finissaient en torche humaine. L’odeur de chair morte en train de roussir était pestilentielle. Qui veut du barbecue de morts-vivants ? Ce petit jeu de tout feu, tout flamme, déstabilisa la créature violette, qui commença à prendre la poudre d’escampette. Wonder Girl ne pouvait se permettre de le laisser s’échapper, et le jeune homme devait en penser la même chose. Interdiction de le voir filer en douce sans le tracer et l’arrêter. Personne ne connaissait les plans de ce monstre, et ce qu’il pourrait faire ensuite, seul, au milieu d’une foule.

L’idée que partagea son compagnon de baston était bonne. L’attirer dans un coin tranquille, exempt de vie, serait parfait pour lui foutre sur le coin de la gueule et le mettre hors d’état de nuire. Sauf que ce machin-truc avait un avantage, le vol. Bon, Donna aussi après tout, mais l’autre roux non. Roux, rouge, c’est pareil ! D’un hochement de tête, elle approuva l’idée de cet homme qui l’avait sauvé. Une propulsion de ses jambes, et Miss Troy s’envola dans les airs, traversant les grosses fumées de cuisson de la viande morte, partant à la poursuite du chef de gang, si l’on peut dire. Du coin de l’œil, elle veillait à ne pas perdre de vue le jeune à la chevelure de feu, tout en suivant le monstre. Oui, le suivre. Parce que, pour l’instant, elle ne le poussait pas vers un quelconque endroit. C’est lui qui décidait d’entraîner ses deux poursuivants où il le souhaitait.

Ici, il s’agissait d’un immeuble, abandonné de surcroît. Vraisemblablement d’anciens bureaux, à voir les nombreuses et grandes vitres. En parlant de ça, la créature disparut du champ de vision des deux acolytes en passant à travers une vitre déjà à moitié brisée. Elle mémorisa l’étage, avant de voler vers le sol, se posant près du jeune homme, au pied de l’immeuble. Fixant l’éphèbe un instant, elle leva son pouce en direction de l’endroit où était rentrée la chose.


- Ca vous dit, une partie de cache-cache ?


Ils avaient un petit avantage pour le jeu. Ils étaient deux à chercher une seule personne qui se cachait. Sauf que tout ça n’avait rien à voir avec un jeu d’enfants. Si la chose arrivait à s’en sortir, qui sait ce qu’elle pouvait faire encore, lâchée au milieu de la population de Seikusu. Donna ne connaissait pas l’étendue des pouvoirs de son compagnon de la soirée, et pour palier à l’urgence de la situation, Wonder Girl décida qu’il était temps d’agir. Passant dans le dos du jeune homme, elle ravala bruyamment sa salive. Phobie de merde. Claque mentale pour se réveiller, et l’américaine passa ses mains sous les aisselles du rouquin.


- Je me permets…


Une impulsion de ses jambes, et les voilà tous les deux devant la vitre brisée par le monstre. Un coup d’œil, mais rien en vue. Bon. Donna voleta lentement, rasant de près le verre tranchant mais ne se blessa nullement. Délicatement, la brunette déposa l’homme au sol, ses yeux vagabondant tout autour. Aux aguets. Il faisait bien sombre dans le bâtiment, mais la demoiselle faisait plus appel à ses autres sens pour capter le moindre son. Un pas, puis un autre, elle s’avança doucement avant que…

Crrr…

Soudain, le craquement se fit plus fort et Donna eut le souffle coupé. Son corps fut heurté par une poutre métallique, que le monstre avait réussi à dégager d’un mur, projetant ainsi l’américaine à l’autre bout de la pièce, tel un pantin désarticulé. La belle, à terre, se mit à tousser pour reprendre son souffle, dégageant alors sans mal la poutre qui l’avait légèrement assommée. Mais…

Crr…

Le monstre ne semblait pas avoir fini de jouer


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