Alors ça, c'était pas prévu ! [Tryzox]

- Chopez-moi cette salle petite voleuse !!

Tala bondit par dessus l'un des hommes endormit qui se réveilla en sursaut en entendant son collègue hurler et sortir de la tente, l'air furieux. Abasourdit, il eut juste le temps de se retourner pour voir disparaitre la silhouette d'une jeune femme, entièrement nue, entre les arbres de la forêt près de laquelle ils avaient installé leur campement.
De son coté, la fille des loups filait comme une gazelle entre les arbres, un sac remplit de nourriture et d'objets en tout genre entre les mains. Depuis son territoire où elle vivait depuis des années avec sa meute, elle avait vu la fumée s'élever vers le ciel entre la cime des arbres, et cela lui avait donner l'envie d'y faire un tour. C'était un acte très risqué, elle le savait, et Tala s'approchait rarement des campements comme celui-ci. Elle évitait soigneusement les hommes en règle générale. Mais cette fois-ci, elle avait besoin de matière première pour construire et réparer des armes pour la chasse. Et pourquoi pas récolter un peu de nourriture supplémentaire par la même occasion.
Elle avait attendu la tombée de la nuit, puis attendu que les hommes se soient endormit avant d'agir. Elle s'était alors glissée dans une grande tente, mais n'avait pas eu le temps de remplir beaucoup son sac avant que l'un des types ne la surprenne. Il s'était jeté sur elle, une dague à la main, mais elle avait su agilement l'esquiver avant de fuir.
Sincèrement, elle avait espéré se faire beaucoup plus discrète que cela, mais tant pis, c'était trop tard maintenant.

Elle pensait que les bandits soient trop feignants ou désorganisés pour se lancer à sa poursuite, mais elle avait tort. Elle pouvait déjà entendre et sentir les sabots de leur monture se lancer à sa poursuite. Mince alors ! Elle allait devoir les semer avant de retourner auprès des siens. Pas question de les faire pénétrer sur leur territoire. Elle augmenta l'allure, évitant les obstacle avec une étonnante facilité. Mais malgré tout, les arbres n'étaient pas assez nombreux et rapprochés pour ralentir la progression des cavaliers. Tala décida alors de ruser. Elle attendit d’apercevoir un bosquet assez important et se cacha parmi les buissons, serrant son sac contre elle, le souffle court. Il n'y avait plus qu'à espérer que les bandits passent sans la voir. Elle ne tarda pas à entendre les cheveux fouler le sol à quelques mètres d'elle... puis s'éloigner. Elle patienta encore une minute, puis sortit de sa cachette pour courir dans une autre direction. Impossible qu'ils la rattrapent désormais ! Mais elle avait tort.

Elle avait à peine parcourut quelques enjambées qu'une corde s'enroula subitement autour d'elle, stoppant net son élan et lui faisant soudainement mordre la poussière. Désormais étalée sur le sol, la jeune femme grimaça de douleur et secoua la tête pour reprendre ses esprits. Elle leva la tête et se retrouva nez à nez avec un superbe étalon alezan... et son cavalier au regard noir. Le type de la tente.

- Où tu crois aller comme ça, sale petite chienne, hein ?

Il tira si fort sur la corde que Tala se retrouva de nouveau projetée face contre terre. L'homme attacha solidement l'autre extrémité à sa selle et émit un sifflement strident. Cinq minutes plus tard, trois autres cavaliers le rejoignirent en ricanant.

- Messieurs... je crois que nous avons trouvé le cadeau parfait pour Sir Gwedaal, n'est-ce pas ? Retournons au campement, nous reprenons la route demain matin à l'aurore.

Tala grogna, et lança un regard noir à l'individu. Elle se redressa lentement avant d'être tirée comme du vulgaire bétail jusqu'au campement. Elle tenta évidemment de se dégager de l'emprise de la corde, mais un autre cavalier ajouta une autre corde autour de son cou pour la tenir tranquille. Pour ne pas s'étrangler bêtement, la sauvageonne du capituler.
On l'attacha toute la nuit à un vulgaire piquet près de la tente du chef de la bande. Les bandits la regardaient avec envie et gourmandise, mais leur supérieur leur avait strictement interdit de la toucher. Fort heureusement d'ailleurs. Inquiète, la fille des loups avait peur que le passé ne se répète. Très peu pour elle.
Comme convenu, les types reprirent la route dès le levé du soleil. On l'avait enfermée dans une cage à bestiaux accrochée à une vieille carriole. Un transport très inconfortable car elle se cognait à chaque nid de poule ou à chaque fois que la roue prenait un caillou un peu trop gros.
Elle aurait pu appeler sa meute à la rescousse, mais elle ne voulait pas prendre ce risque. Otaktay et sa meute pouvait être blessé et ces types étaient bien armés. Tant pis... elle allait devoir trouver un moyen de s'évader. Mais comment... ?

Il avait mal, mais mal!! Vous connaissez bien Tryzox maintenant non? Vous savez que c'est un Undead et que lors de blessures trop importantes, il est contraint de manger des êtres humains pour accélérer sa régénération. Et pour le coup, il en avait bien besoin!! Tout l'avant de son costume était trempé de sang!! Et il marchait en titubant un peu. Oh qu'il aimait pas se sentir mal comme ça!!! Il cherchait sur les routes des aventuriers, mais rien. Il y avait bien quelques animaux, mais ça l'aiderait pas à ce régénérer. La logique de la magie veut qu'il ait pas le choix et qu'il soit forcé de manger de la bouffe humaine!! Le goût de la chair chaude, fraîchement arrachée, le repas bercé par les hurlements d'agonie, de douleur et de terreur... Il FALLAIT qu'il mange!
Nerveusement il se craqua les mains, comme si il était prêt à en découdre. Il avait envie de dans un long soupir finissant par trouver une route avec... OH JOIE! Un transport! S'en approchant en gambadant gaiement, il perdait au passage des quantités de sang qui paraissaient surréalistes. Comme si, à chaque bond qu'il faisait pour s'approcher d'eux, il perdait dix litres de sang. Vraiment... Inquiétant. Et sur le visage des péons qui se déplaçaient, ça ce voyait! Ils arrêtèrent leurs montures et défigurèrent le Fossoyeur qui trouvait cela fort vulgaire. Mais il allait les tuer alors franchement, il pouvait comprendre. Enfin... Non. C'était trop moche. Si ça ce trouve, ils étaient gentils!! Il fit une moue, se sentant un peu coupable... Et pencha la tête de côté. Il pu voir à l'arrière une jolie jeune femme... Très jolie même. Mais captive. Plissant les yeux, ce détail lui mit la puce à l'oreille. Et malgré l'horreur et le dégoût dans les visages des hommes... il entama la discussion

"... S'cusez, mais j'voulais savoir. Pourquoi vous avez une miss à l'arrière d'votre véhicule?

-C'est... C'est un présent! Pour Sir Gwedaal! Cette chienne a tenté de nous voler al...

-Silence!! Ne parles pas à ce... truc! Pousses toi étranger!!

-... Ooooh. Alors vous être une belle brochette d'enculés! Oooook!! Hé bah ça m'rassure!!" Il pointa du doigt le vide. Et, tapotant, il chantonna un petit truc

"Tchak-Tchak! J'ai-trop-la-dalle-et-ce-se-ra-toi-qui-te-fe-ras-man-GER! TOI!!"

Et hop, il court vers sa cible. Ouais, il avait pas honte de ce qu'il allait faire. Ces hommes étaient des sales cons et leur maître valait pas mieux!! Il bondit soudain pour donner un grand coup de pied tournant aérien, mettant l'animal sonné au sol. Le cavalier à terre, il l'attrapa à la gorge en l'enserrant de son bras et le serra contre lui, l'utilisant en bouclier au passage. Il lui prit ses armes pour les jeter, l'un des hommes se préparant à attaquer. Tryzox sursauta

"Attah attah attah ATTAH ATTAH PUTAIN!!" L'homme ne fit rien, inquiet et plongé dans l'incompréhension "M'attaquez pas! Si vous me blessé encore, je vais vous manger aussi. Laissez moi juste votre pote, je le mange, et je vous laisse!"

Il semblait pas d'accord. La preuve se fit sentir par une flèche décochée qui était censé lui traverser le crâne. Bête idée. Par réflexe, le Fossoyeur brandit son otage comme bouclier, tombant à terre alors que l'homme avait le foie touché. Le zombi ouvrit de grands yeux, se relevant d'un coup. Il prit soin de bien garder l'homme en bouclier même si il chialait plus fort qu'un allemand ayant pas eut son bretzel. Fin énervé, le mort-vivant râla

"Mais vous êtes CONS!? Maintenant il va crever! Et tirer dans le foie... ça retient toutes les saloperies du corps! Sérieux!! C'est dégueulasse. Je le mange pas celui là. TOI! Le moche et con!! Livre moi ton pote et je te laisse en vie. Oh, et lâche la fille aussi. En gage du fait que vous soyez des connards!!"

Rien. Juste de la colère chez eux... Pas de soucis. Dégainant sa pelle, il se lança à l'assaut. Et le carnage fut de très courte durée. Organes et membres valsèrent de ci de là. Et dans le lot, un truc se différencie, une cravate. Oui, le costume faaabuleux du jeune homme avait été déchiré. Ouvrant de grands yeux, il regarda son torse... Totalement exposé!! On voyait sa cage thoracique et les organes qu'elle contenait... Tremblant, il semblait choqué... Par son costume!! PAS SON COSTUME QUOI MERDE!! Il termina vite fait le massacre et les enterra même pas. Il se contenta de soupirer et de chopper un bras qui traînait par là, commençant à le manger... En regardant la belle en cage. Il était calme malgré la chair et l'os de son repas qui craquaient sous ses crocs acérés, calme au possible. Il finit son repas et s'empara d'une épaule, la croquant avec appétit. Son torse à découvert se régénérait doucement, ses muscles et sa peau se reconstituant alors qu'il contemplait toujours la beauté enfermée. Ils étaient à deux pas de la ville... Et c'était pas une bonne chose, il faut le dire. Il savait qu'il y avait une maison à lui pas loin. Il l'avait achetée, comme d'hab avec une fortune qui appartenait au donjon. Et ils pourraient s'y réfugier! Car oui, la belle avait de méchantes écorchures... Et il aimait pas l'idée de la laisser repartir avec cela. Il fit une moue donc et vint regarder les emblèmes des gars. On voit grâce à a qui ils servent... Souriant, il piqua un collier comme ceci et se le mit autour du cou. Le bijou, sur le torse nu, rendait à merveille!!
Et voilà! Il avait l'air d'être un homme du méchant!! Sourire en coin, il finit par regarder la belle et afficha une moue. Elle était magnifique... Doucement, il bougea les mains en expliquant

"Je vais pas te faire de mal. Tes blessures sont peut-être graves... Et tu as pas l'air au mieux de ta forme. J'ai une maison à côté, à Nexus. Faire confiance à un étrange c'est p't'être hardcocre mais pour le coup, t'as pas trop le choix... Je m'appelle Tryzox, et je te jure que je veux que t'aider."

Il avoue que la tuer lui aurait plu. La tuer et la ressusciter pour l'emmener à MorteDame. Une beauté sauvage dans ce genre, c'était rare!! Il s'approcha donc et ouvrit un petit peu la cage, des liens en main. Il les posa au sol et bougea un peu peu les mains comme pour lui demander de le suivre. Il était calme, appliqué et agréable, soufflant délicatement à cette beauté sauvage

"Je vais te faire passer pour un 'cadeau' et moi pour un de ces bâtards. On va aller chez moi, mais avant cela je dois t'attacher ok? Je sais que c'est pas agréable, ça va bien ce passer, je te le jure. D'accord?"

Il lui souriait. Il était si doux et agréable, s'en était épatant. Surtout pour un mangeur de chair!! Sourire en coin, il vint glisser sa main dans son cou avec tendresse avant de lui masser la nuque, tendrement, attendant ce qu'elle allait faire. Il regardait ses blessures... Rien de bien grave. Du moisn, rien de bien grave tant qu'elle ne fasait pas trop d'effort... Et voilà. Super Tryzox, le sauveur de ces dames, est dans la place!!... ça promet~♥

Les jambes relevées contre sa poitrine, l'air bougon, Tala attendait sagement que le convoi s'arrête. Bon sang ce qu'elle avait mal aux fesses à force de rester assise dans cette cage à bestiaux ! Elle était assez à l'étroit et elle n'aurait pas refusé quelque chose d'un peu plus confortable. Enfin bon, elle était une prisonnière, il ne fallait pas rêver. Peu importe ! Elle était persuadée de pouvoir sortir à a prochaine occasion. Dès qu'ils approcheraient et ouvriraient la porte de sa cage, elle...

"... S'cusez, mais j'voulais savoir. Pourquoi vous avez une miss à l'arrière d'votre véhicule?

Hein ? Le convoi s'était arrêté. La fille des loups se retourna tant bien que mal dans sa cage pour tenter d’apercevoir l'individu au milieu de la route. Apparemment il se demandait ce que ces types foutaient avec une prisonnière. Quoi ? Ce n'était pas chose courante, ici ? Elle aurait juré le contraire. Accrochée aux barreaux avec ses petites mains, elle réussit à voir à quoi ressemblait l'être en question et eut un haut le cœur. Il était blessé. Pas juste une coupure ou une entaille, non. Un être humain n'aurait jamais survécu à un truc pareil, autrement dit se retrouver avec quasiment tous les boyaux à l'air. Quelle horreur ! Et pourtant il n'avait même pas l'air de s'en inquiéter.
Tala ne comprit pas vraiment tout ce qui se passa ensuite en quelques minutes.
L'inconnu se jeta sur les soldats et s'en suivit une scène trop incroyable et surprenante pour qu'elle ne cherche à en définir un sens. Paniquée à l'idée que ce type la bouffe également, elle commença à se jeter sur la porte de la cage. Merde ! Il fallait qu'elle se tire d'ici !
Elle bascula légèrement sur le dos et se servit de ses pieds pour frapper l'ouverture de toute ses forces. Mais rien à faire ! Elle entendait les hommes hurler et ça ne présageait rien de bon. Mais pourquoi avait-il fallut qu'elle tombe sur des incompétents ? Ce type était tout seul et mortellement blessé !!

*Allez, ouvres-toi !!*

Puis soudain, elle se rendit compte que le silence était retombé. Elle cessa de frapper la cage et se redressa comme elle pouvait pour jeter un œil autour d'elle. Les corps sans vie de ses kidnappeurs gisaient au sol dans un bain de sang répugnant... et le type de tout à l'heure croquait joyeusement dans leur chair. Tala en eut le souffle coupé. Manger de la viande cru, elle avait l'habitude. Mais de l'humain ! Elle avait envie de vomir mais parvint à se retenir tandis que l'individu la fixait. Mince... il la voyait certainement comme le dessert. Elle ne voulait pas finir comme ça !
Mais elle était bien trop terrifié pour oser faire un seul geste. Le pire fut sans doute que la plaie immense du gars se refermait au fur et à mesure qu'il se restaurait. Bon Dieu ! Elle grimaça. Elle en avait complètement oublié ses petites blessures personnelles. L'inconnu s'empara d'un collier qu'il enfila avec bonne humeur puis se releva pour se diriger dans sa direction. Oh non !
Tala paniqua un peu et, comme un animal paniqué qu'elle était, se plaqua le plus possible dans le fond de la cage qui, reconnaissons-le, était carrément petite.
Il tenta de la rassurer et de lui prouver qu'il ne lui voulait rien de mal. Qu'il raconte ses salades ailleurs ! Il voulait la bouffer, oui ! En plus, certains mots de cet homme lui échappait complètement. Elle avait davantage l'habitude du dialogue de villageois et de paysans. Tryzox ? Peu importe ! "Mangeur d'Hommes" lui convenait mieux.

Soudain, il ouvrit la cage. Le cœur de la jeune sauvage rata un battement et elle se recroquevilla plus encore, sans pouvoir lâcher une seule supplication tant sa gorge était serrée. Elle surveillait le moindre de ses gestes avec méfiance. Il tenta de lui expliquer ce qu'il attendait d'elle, ce qui allait suivre, mais elle avait du mal à le croire. L'attacher ? Hors de question ! La saucissonner pour mieux l'écorcher, oui ! Il jurait, mais elle doutait. On pouvait entendre son souffle emballé tandis qu'elle fixait l'inconnu sans trop savoir quoi faire. Avait-elle seulement le choix ? Il venait de tuer plusieurs hommes à lui tout seul en moins de cinq minutes ! Non, elle n'avait définitivement pas le choix. Il allait falloir lui faire confiance. Elle déglutit, puis timidement, et très très lentement, elle s'extirpa de la cage, se plaquant ensuite contre le chariot pour se retrouver le plus loin possible du type. C'est à dire à moins de cinquante centimètres.
Soudain, il leva sa main pour la poser dans son cou. Tala se crispa et serra les dents, s'attendant à ce qu'il lui arrache la tête, mais non. Le contact était extrêmement doux et pacifique. Il se mit même à la maser doucement, sans doute pour la détendre. Ça ne marchait qu'à moitié, mais enfin, elle ne tenta pas de s'enfuir à toutes jambes, c'était ça de gagné. Elle finit par souffler :

- Je dois rejoindre ma famille. S'il vous plaie... laissez-moi.

Sa voix était légèrement tremblante. Face à un homme "normal", elle se serait montrée beaucoup plus rebelle et brave. Mais face à cette... "chose", elle était terrifiée.
Mais elle avait beau le supplier, pas sûr qu'il accepte. De toute manière, elle n'avait aucunement l'intention de lui résister et de finir en steak. Autant obéir et voir comment allait tourner les choses...
Elle n'avait pas parlé de meute. C'était voulu. Il l'aurait peut-être prise pour une folle ou lui aurait demandé de la guider jusqu'à eux pour se faire un joyeux barbecue. Il fallait s'attendre à tout.

Elle devait être cardiaque. Ou alors elle avait des soucis avec le contact humain. Nan mais parce que là, c'était grave. Il l'avait libéré, lui avait juré de l'aider, avait été doux, toussah toussah mais elle, elle ne voulait rien entendre. Elle lui disait qu'elle avait de la famille à revoir... Et Tryzox comprenait. Elle avait une façon de se comporter montrant bien que c'était une paria méfiante. Dans un sens, elle était un peu comme lui... Et dés qu'elle lui parla de famille, il céda. Dans un long soupir, il se mentit en positivant faussement, se persuadant qu'elle pourrait tenir le coup malgré les plaies. Il hocha donc doucement la tête, résigné, venant lui dire

"Booon. D'accord. Laisse moi une seconde."

Il voulait juste manger un dernier morceau de corps. Un doigt suffirait. Il se pencha donc... Quand un groupe de gens arriva. Oui, des gens. Vous savez, cette norme qui fait figurant dans les films? Bah voilà. Ils pointèrent du doigt la jeune inconnue et l'accusèrent dans des cris incompréhensible avant de se barrer vers Nexus. Et au moment même où ils tournent le dos, Tryzox se redressa, n'étant ainsi plus caché de ces êtres qui avaient mal, très mal comprit la situation. Pire que des super héros!! Résultat des courses, il fit une moue, mâchouillant le doigt avant de réfléchir, ayant pas comprit la situation. Peut-être que la jeune femme était une star du hentaï et que ses multiples scènes tentaculaires en avait rendu fou ces personnes qui étaient des fans? Peut-être qu'ils étaient partis dans une danse du soleil de pingouin alpaga épileptique afin de manifester le bonheur, l'honneur que ce fut de ne serait-ce que pouvoir croiser le regard d'une telle femme? Après deux secondes de réflexion, il comprit que le truc le plus frappant, c'était le bain de sang autour des véhicules. Un vrai carnage, à la Texas Chainsaw. Dans une moue, il se dit que, finalement, la jolie fille était accusée du carnage... Et que vu son apparence, elle serait immédiatement traquée dans les bois. Dans un claquement de doigt, le jeune homme prit un des grands sacs dont disposait les hommes. Il le posa... Et bondit sur la jeune fille. Il commença à l'attacher, murmurant

"Le bras transperce l'abdomen, se redresse... attrape la colonne vertébrale eet... fait un nœud avec les tripes en sortant. T'inquiètes pas hein, c'mémotechnique! Et puis je vais te sauver, ais confiance. T'façon, t'as pas trop le choix sauf si tu veux finir empalée. Pas sexuellement parlant hein? Yeah. Well. Whatever..."

Et zou, il la fout dans le sac! Il le ferme, correctement, permettant tout de même à la belle de respirer. Il souffla alors à l'oreille du sac, ce qui lui paru être quelque chose digne de ses camarades quand ils avaient abusé de la boisson

"Stress pas et bouge pas! Ou tu va mourrir et moi aussi! Enfin, moi non. Mais toi si. Je me comprends, confiance ok!?"

Il l'était pas lui. Confiant. Pas du tout même!! Cette fille semblait avoir encore plus peur de lui que lui des toasters. Et MorteDame sait qu'il en avait peur!! Bref. Il avait encore le collier autour du cou, entrant tranquillement dans la ville alors que les autres possesseurs de colliers, étant d'authentiques enculés eux, fonçaient pour un raid dans les forêts. Ils étaient sauvés!... Ou pas. Un des gardes les intercepta. Enfin, Tryzox. Il lui choppa l'épaule et, fronçant les sourcils, lui dit

"Tu ne prends pas les armes, frère?

-Euh, on est pas parents, primo. Et puis j'ai un truc à livrer. C't'important, étou.

-Montre moi le contenu de ce sac.

-Nope.

-Montre le moi!!

-Ok! Ok!! T'excites pas Lancelot, tu va nous faire une éjac' colérique précoce là... Je te montre ça dans la ruelle juste là. C'est une livraison spéciale pour not' seigneur et j'ai ordre que ça s'sache surtout pas. C't'une surprise."

Le garde, crédule, l'accompagna. Il se disait qu'avec un peu de bol, il pourrait ramasser un peu de renommé auprès de son maître comme il pourrait. Et arrivant dans la ruelle... Il eut pas le temps de lui demander d'ouvrir qu'il se fit trancher la gorge d'un grand coup de pelle. Tryzox avait fait ça vite et bien. Malgré le sang qui giclait partout, le jeune homme se pencha en arrière en s'approchant comme un pro du limbo. Il attrapa alors le corps et le planta dans une poubelle, la fermant rapidement. Il soupira d'effort, pas tâché. Heureusement!! Il reprit alors le sac qui contenait la jeune femme et au bout de quelques minutes... Elle pu sortir! Comme une chenille qui sortirait d'un cocon... Pas un papillon. une chenille. Bref! Elle fut sortie par le fossoyeur et elle découvrit alors une demeure fort sympathique. Des canapés étaient placés dans un salon spacieux. Les lieux étaient modernes et fort sympathique. Télévision, équipement... Et surtout, une salle avec un endroit à peine en hauteur. Neuf matelas placés en carré. Dessus, des tonnes de coussins et de couettes. Un endroit où se reposer, profiter du calme et être tranquille. Tout autour de ce mobiliers, il y avait des murs. Après tout, c'était un endroit placé dans un coin. Et ainsi, les murs avaient une longue, très longue cheminée. Faite en demi-carré. Tranquillement, il alluma le mécanisme qui alluma un feu agréable et il soupira. il aimait la chaleur. Il adorait sentir cette étreinte chaude autour de lui qui lui donnait envie de se reposer et de ce détendre, chose qu'il faisait rarement, particulièrement rarement.
Enfin, il regarda la jeune femme et fit une moue. Il la souleva et l'allongea délicatement sur un des lits gigantesque. Et là alors, il prit une trousse de soin. Il l'ouvrit et montra la contenu à la jeune femme. Des bandages, du désinfectant, des pansements... Et ceci montré, il lui expliqua calmement

"Je vais gérer tes plaies ok? T'inquiètes pas, a fera pas mal... Tu me fais confiance? Je t'ai pas mentis n'est-ce pas? Tu va bien... Et tu va devoir rester ici un moment. Les bonhommes ont du partir te chercher dans ton lieu de vie. Je sais pas qui est ta famille mais j'doute qu'ils la connaisse... T'inquiètes de rien ok? Respire un coup et détends toi. J'vais prendre soin d'toi et je te raccompagnerai dans quelques temps... Aller, écarte les cuisses et montre un peu tes hématomes..."

Il restait très calme. En effet, il avait bien vu que la jeune femme avait subit des dégâts assez nombreux à cause de ce que lui avaient fait vivres ses tortionnaires. Même si, fort heureusement, il avaient dû la garder "potable" afin qu'elle soit offerte à leur patron sans qu'il le prenne mal. Enfin, c'est ce qu'il déduisait! Calme au possible durant sa réflexion, il finit par prendre de quoi soigner ce type de douleur et observa tranquillement la jeune femme, dans les yeux, de son regard blasé comme à l'habitude. Mais pour la rassurer, il se força à lui offrir un petit sourire tendre et délicat, voulant pas qu'elle s'inquiète. Quelle fille adorable~!

Tala s’efforçait de ne pas trembler. Avec u peu de chance... non BEAUCOUP de chance, ce type disait vrai et ne la mangerait pas. D'ailleurs, qui était-il pour manger de la viande humaine de cette manière ? Elle savait que les êtres humains ordinaires ne faisaient pas cela. Alors, soit il était fou à lier, ou bien il appartenait à une tribu cannibale ou bien... il n'était tout simplement pas humain. Ou bien un mélange des deux. En tous les cas, elle préférait ne pas avoir à supporter sa compagnie. S'il voulait la dévorer plus tard, elle nota dans un coin de sa tête de lui demander au moins de la tuer avant. Dévorée vivant, c'était loin d'être une fin heureuse. Oh mais qu'avait-elle bien pu faire pour se retrouver dans un pétrin pareil ? Elle aurait mieux fait de s'abstenir de s'en prendre à ces types-là... si seulement elle était sagement resté dans sa forêt ! Ça lui apprendra à s'approcher autant des humains, tiens, ça n'apportait rien de bon ! Vraiment rien.
La jeune femme tenta le tout pour le tout : la supplication. Ça marchait rarement mais pour une fois, l'individu sembla capituler. Elle fut surprise, c'était un peu trop facile. Le cannibale se pencha de nouveau sur le corps d'un des bandits et attrapa un doigt. La jolie sauvage grimaça, puis redressa vivement le visage en voyant un groupe non loin qui semblait les observer... Ils n'avaient pas l'air aimable. Oh non. La fille des loups s'attendait à un autre carnage, mais il n'en fut rien. Tala avait la désagréable impression d'être la cible de cette colère soudaine, avant que le groupe ne s'éloigne. Elle n'avait pourtant rien fait de mal ! Ah ces foutus humains et leur jugement à la noix !

Tala avait envie de filer et de fausser compagnie au type qui venait de la libérer, mais elle se retint. Mauvaise idée. Vu ce qu'il était capable, elle ferait mieux de rester sage. De toute façon, il avait l'air de vouloir la laisser partir, pas vrai ? Soudain, alors qu'elle avait baissé sa garde, l'individu se rua sur elle. Tala poussa un cri, mais il était trop tard pour lui échapper. Elle eut beau hurler, grogner et essayer de mordre, elle n'eut pas assez de force pour échapper à son assaillant et se fit attacher. Sale menteur !! Il avait pourtant promit de pas lui faire de mal ! Tss... ne jamais faire confiance à personne. C'était pourtant sa règle d'or. Pourtant il continuait à lui baragouiner qu'il ne lui voulait aucun mal. Des mensonges, encore ! Elle allait finir dans son estomac, oui ! Il prononçait même des mots qu'elle ne comprenait pas, et ça ne la rassurait guère.
Tout à coup, elle qu'elle continuait de se débattre, elle se retrouva dans le noir. Ou plutôt emballée dans un sac. Ah non ! Rien de pire pour la jeune femme que d'être enfermée. Un cage à bestiaux déjà c'était pas terrible, mais un sac, c'était pire ! Elle hurla de plus belle, des hurlements qui ressemblaient à s'y méprendre à un animal enragé. Le type avait beau parler, elle n'écoutait pas.

Durant le voyage, elle avait continué à s'agiter avant d'abandonner et de se résigner. Il valait mieux qu'elle garde ses forces pour plus tard, ce type était trop costaud pour elle. C'était certain, il n'avait rien d'humain. Sur quoi était-elle tombé, alors ? Elle entendit subitement une autre voix et se crispa. Elle ne suivit pas vraiment la conversation, elle espérait simplement pouvoir bientôt sortir de ce sac dans lequel elle commençait à étouffer. Il faisait une de ces chaleurs là-dedans ! Soudain, elle se sentit déposée sur le sol... et un remue mange pas possible parvint à ses oreilles. Qu'est-ce qui se passait encore ? Un combat ? Encore ? Ce type avait quoi à la place de l'estomac ? Un gouffre sans fond ? A moins que ce ne soit juste pour se défendre... allez savoir !
Un peu plus tard, enfin, elle fut libérée. La première chose qu'elle fit fut d'inspirer une bonne bouffée d'air frais. C'était pas trop tôt ! Elle regarda ensuite autour d'elle, plus pour localiser son ravisseur que pour profiter du paysage. Ce ne fut qu'après que, par prudence, ses yeux cherchèrent les différentes voie de sortie. Au cas ou. C'était quoi cet endroit bizarre ? Tala n'avait jamais rien vu de tel, mais elle s'en foutait.

Elle testa la solidité des liens mais rien à faire, ils étaient toujours bien solides. Le type s'approcha soudain d'elle pour rattraper de nouveau et la déposer sur un lit immense. Tala grogna, ne voulant pas se laisser faire, mais n'ayant définitivement pas le choix vu sa situation. Elle foudroyait l'homme du regard de ses grands yeux noirs, bien décidée à ne pas lui faciliter la tâche. Juste histoire d'avoir un peu de fierté si elle devait finir en steak tartare. Finalement, il alla chercher une boite et l'ouvrit, lui montrant son contenu. Mais la sauvageonne, qui n'avait jamais vu ce genre d'objets, fronça les sourcils et se crispa. A la place d'un matériel de soin, elle voyait là plutôt du matériel de cuisine. Bien qu'il tentait de lui expliquer qu'il voulait soigner ses plaies. Ce quelle entendit par la suite de lui plu pas du tout. Rester ici un moment ? Prendre soin d'elle ? Écarter les cuisses ?
Il avait beau avoir une voix douce, rassurante, et un sourire sincère, elle ne lui répondit qu'en grognant de plus belle, montrant les dents comme une louve agressive, et tenta de s'éloigner de lui comme elle pouvait. Et elle garda les cuisses bien fermées par la même occasion. Elle finit par ouvrir la bouche. Une peu de civilité ne lui ferait pas de mal dans ce genre de situation.

- Ne me touche pas !

Sauvage et têtue celle-là. Mais ce n'était guère surprenant de la part d'une enfant sauvage. La première fois qu'elle s'était retrouvée parmi les humains, elle avait douze ans, et les villageois avaient mis plus de deux mois avant qu'elle ne daigne leur faire un minimum confiance. Alors un cannibale qui venait de dévorer de la chair humaine sous ses yeux vous pensez qu'elle n'allait pas lui donner le bon Dieu sans confession. Sans compter qu'à chaque fois que d'autres êtres humains mettaient la main sur elle, c'était pour lui faire subir des trucs à vomir. Alors forcément... elle n'était pas prête de capituler.
Il allait lui falloir bien du courage et de la patience à ce cannibale...

Et il l'avait comprit! Cette espèce de petite peste avait pas su être calme un seul instant, ça avait été l'enfer pour la mener ici!! Et puis elle était pas agréable, c'était une vraie peste... Une sauvage. En même temps il fallait pas s'attendre à plus de la part d'une sauvage. Il finit par soupirer un petit peu plus fort quand elle l'engueula. Elle devait vraiment pas comprendre... En même temps, quand on sort de la nature et de la solitude de la forêt, on a dut mal à comprendre ce qui ce passe en dehors. Et cette femme, il voulait vraiment l'aider pourtant. Elle lui faisait tellement penser à lui. Craintive, sauvage... Enfin, ça 'était les côtés qu'il reconnaissait pas. Ce qu'il reconnaissait c'était surtout la capacité à se défendre qu'elle avait et le fait que dans la forêt, elle avait une famille qui l'attendait semblait-il. Mais bizarrement, au vue du comportement qu'elle adoptait, il avait plutôt l'impression de parler avec une animale qu'avec une être humaine. Cette famille était soit aussi bestiale qu'elle soit c'était... Une famille d'animaux. Ce qui ne l'étonnerait qu'en partie. Genre, pour voir comment elle pourrait communiquer. Parce que lui, avec les Undead, ils parlent sa langue quoi. Mais pour les animaux...? Bref! Il soupira et se leva. Il posa la trousse sur une table et lui montre

"Quand moins chiante et éventuellement disposer à te faire soigner, tu m'apporteras ça ok? J'ai des trucs à faire moi."

A vrai dire, il avait vraiment rien à faire. Hormis... Apprendre! Et en ce moment, il savait pas trop quoi faire. Il avait déjà apprit à jouer du piano, de la guitare (même si s'était une brêle) et du violon. Quoi qu'il en soit, il partit pour la cuisine et ouvrit les placards. Tout était encore bon, il avait de quoi cuisiner! Soupirant, il posa pas mal de truc sur le comptoir de cuisine à l'américaine, pouvant ainsi tout étalé et "éparpiller" sans risque de mélanger. Il se mit à tranquillement commencer ses préparations! Oui, aujourd'hui, il avait décider d'apprendre à cuisiner!! Même si il avait de bonnes bases grâce à son envie de satisfaire MorteDame et ses goûts de reine, il avait tout de même des choses à apprendre encore! Il avait donc au programme de faire des fondants au chocolat, des gaufres et une mousse aux fruits!! Il se mit alors à préparer son barda, allumant juste son poste musical à côté.

Il opta pour cette musique~

Et dans un marmonnement musical qui était entraîné par la musique dont il suivait le rythme, les yeux fermés par la sensation d'emportement musical, il s'attela à la tâche qu'était de préparer tout cela! Le chocolat fut sa première victime. Il le coupa en carré avec un long couteau de cuisine qu'il rangea ensuite. Ouvrant ensuite les yeux, il regarda sa main gauche qu'il avait littéralement massacrée. Jetant un coup d’œil à la table, il fit une moue et posa sa main sur le chocolat mélangé au sang, les doigts se régénérant en se rattachant à l'endroit où ils devaient être. Suite à cela, il sortit une nouvelle tablette et balança l'ancienne qui était imbouffable à ses yeux. Il se remit alors à la cuisine, tranquillement... Quand soudain, il entend un crissement. Frémissant à ce son aussi agréable qu'une sadique d'institutrice qui grifferait un tableau de ses ongles pointus et vernis, il tourna la tête pour en voir la source.

Un chat. Un chat bien hypnotisé par l'odeur de ce qui se préparait. Plissant les yeux, le Fossoyeur soupira et posa ses ustensiles pour ouvrir la fenêtre et tendre les mains vers le chat... Qui lui lacéra les mains!! Il les retira immédiatement et constata les plaies. Rien de bien grave, sa régénération s'en occupa... Mais il soupira longuement tout de même. Sa condition de zombie lui plaisait, mais quelques fois ça lui faisait un peu un pincement au coeur de voir tout ces gens qui vous pointe du doigt et vous insulte... Quoi qu'il en soit, il finit par saisir le chat avec force, ce dernier se débattant en se remuant, tentant d'attaquer. L'homme le lança sur le canapé et aussitôt atterrit, le chat se cacha sous le meuble! Dans un long soupir, le Fossoyeur prit ce qu'il avait de côté ici: De la bouffe pour chat. A vrai dire, il aimait bien les animaux. C'était moins effrayant qu'un toaster et surtout, c'était moins con qu'un humain. Ils vous jugeaient, certes, mais ils vous poignardaient pas dans le dos au moins. Il finit donc par servir un bol qu'il posa plus loin, entre la cuisine et le canapé du salon. Il n'y avait après tout aucuns murs, l'espace était totalement ouvert~!! La nourriture posée, il souffla ensuite, le pointant du doigt

"Demande poliment la prochaine fois. Et tu en fous pas partout hein? Oh, et surtout, tu ressors par où t'es arrivé et sans rien renversé ou piqué ok? Et j'veux pas d'tes pattes sur mes plats! Aller, n'app gros cul!"

Puis il retourna à son travail. Il était calme, concentré et tranquille. Au bout d'un moment, le chat rebelle finit par se rapprocher avec furtivité pour manger, doucement, le Fossoyeur ne le regardant même plus. Il se contentait de cuisiner, écoutant les informations que crachait les chaînes à la télévision. Heureusement qu'il s'était installé un minimum de technologie ici bordel!! Passons. Il écouta une de ses présentatrices détestées d'informations: Seiza. Cette salope avait un don monumentale avec ses supérieurs pour tailler des gens en pièce. Et là... Elle s'était pas du tout attaquée à la meilleure cible...

"L'enquête du carnage de la troupe de l'Or à Zon'Da est encore en cours. Malgré le fait que pour les observations voisines, il s'agit clairement d'un acte du Fossoyeur, les autorités locales semblent se voiler la face. Il est pourtant évident que le Gardien des Catacombes s'offre le luxe de venir lui même tuer de pauvres innocents. Cette menace ne frapperait-elle que les malheureux simplement rêveurs d'aventures? Ou est-ce un signe que le Fossoyeur et ses monstres deviennent plus agressifs encore? Une chose est sûre, c'est que les Catacombes de MorteDame et les abominations qu'elle renferme deviennent de plus en plus horribles dans leur façon d'être."

En entendant autant de conneries et de mensonges, autant de mauvaise foi... Entendre tout ces mots qui lui pesèrent sur le coeur... ça lui fit hocher la tête alors qu'il épluchait une mangue. Et soudain, il lança avec violence son couteau sur la télévision. La lame avait été si vive qu'elle traversa l'écran pour pénétrer le mur et s'y bloquer, laissant l'outil d'informations balloter à une telle percée avant de tomber au sol. Le chat, effrayé, sursauta mais se contenta de s'aplatir au sol... Avant de se remettre à manger calmement en voyant que la rage du Fossoyeur n'était pas de sa faute. En effet, cet homme avait envie de vomir. Les humains, leurs mensonges, leurs bêtises... C'était dégueulasse!! Les Undead des Catacombes n'ont jamais rien fait, ils ont juste voulu vivre. Ils sont vivants, des êtres à part entière et ils ne méritaient pas cette haine qui leur était vouée!! Les mains sur le comptoir, il prit une longue inspiration et soupira de rage... Avant de dire pour lui même, dans un petit monologue

"Espèce de sale journaliste de merde! T'en veux de l'agression? J'vais t'en foutre!!"

Il serrait les poings. Quelle salope. Cette femme ne faisait que vomir des immondices sur tout ce qu'il protégeait et aimait. Et ça le méritait!! Serrant toujours les poings, il finit par soupirer de résignation. Il n'allait pas débarquer pour la tuer, ce serait montrer que les Catacombes sont réellement agressives. Oui, il déraillait de temps en temps mais bizarrement, on mettait jamais ça sur son dos. Comme quoi... Les insultes à l'encontre de MorteDame étaient de la pure provok! Tremblant, il reprit son souffle et expira doucement, essuyant une larme de rage. Il finit par reprendre la préparation de ses desserts, se vidant la tête à l'aide de la musique qui continuait... Tryzox n'était pas du genre faible psychologiquement mais sachez que pour toute personne existante, se laisser déborder sentimentalement de temps en temps... ça faisait du bien.
Dans la maison se répandait l'odeur agréable des pâtisseries. Et elle restait. Vous aurez deviné: La seule issue pas verrouillée était la petite fenêtre de la cuisine par lequel était entré le chat... Et pas assez grande pour qu'un humain y passe. La jeune fille était chez lui en effet et si elle sortait et qu'on la voyait, la maison serait inspectée, il serait grillé... Et ce serait dur à expliquer ou même à affronter... Il restait calme, respirant doucement, calme au possible...

Au grand soulagement de la jeune femme, le cannibale n'insista pas plus que cela. Il n'était peut-être pas si dangereux que ça finalement... mais pas question pour Tala de baisser sa garde pour autant ! Prudence est mère de sureté, elle avait bien apprit la leçon. Faire confiance à un humain n'était pas recommandé. A un humain ou une autre sorte de créature bizarre d'ailleurs, car cet individu n'était pas entièrement humain pour tout dire. Plutôt ignare à ce sujet, la jeune femme préféra ne pas tergiverser sur le sujet. Abandonnant la "lutte" si on pouvait l'appeler ainsi, l'homme soupira et lui annonça que lorsqu'elle serait prête à se montrer plus sage et  se faire soigner, elle n'aurait qu'à lui apporter le matériel. Toujours aussi farouche, Tala ne répondit pas et se contenta de le fusiller du regard alors qu'il s'éloignait.
Un peu plus rassurée, la sauvageonne se décrispa et se mit à observer encore davantage les lieux autour d'elle. Drôle d'endroit... elle n'avait jamais vu un tel lieu de vie dans le village ou elle avait vécu autrefois. Ce type était peut-être beaucoup plus riche ou venait d'une région à la culture bien différente. Il y avait tellement de choses bizarres et d'objets inconnus... c'était à la fois intéressant et effrayant.

Tala s'assied sur le bord du lit et grimaça. Ses blessures étaient un peu plus ennuyeuses qu'il n'y paraissait. Mais elle avait l'habitude de les ignorer. Dans la forêt, à part quelques herbes, il n'y avait rien pour se soigner et jusqu'à présent elle avait réussit à survivre. Elle n'avait pas besoin de ce gars là ! Elle pouvait l'entendre dans la pièce d'à coté. Le fait qu'il cuisine ne la rassurait pas vraiment pour tout dire. Mais il allait sans doute falloir qu'elle se fasse une raison, s'il avait voulu la manger, elle ne serait pas là, en vie, a coté d'une trousse de secours. Mais plutôt mort dans la cuisine en petits morceaux. Ou soigneusement rangée dans un garde manger. Bref.
Elle soupira puis renifla les odeurs qui s'échappaient petit à petit de la cuisine. D'accord elle devait l'admettre, elle avait vraiment faim et toutes ces odeurs avaient éveillés son appétit. Cependant, elle n'osa pas bouger.

Elle se contenta d'observer le manège de l'individu, ou du moins ce qu'elle pouvait en voir. Lorsque le chat apparut et se mit à manger, Tala l'observa avec intérêt. Elle n'avait pas vu cet animal depuis longtemps à vrai dire. En tous cas, celui-ci avait l'air heureux de se remplir la panse. Le chanceux !
Le son de la télévision, un appareil dont elle ignorait l’existence la fit sursauter et se recroqueviller de nouveau sur le lit. C'était quoi cette machine bizarre ? En tous cas, c'était pas dangereux non plus. Quoique. Elle fit un bond prodigieux lorsque le couteau traversa soudainement l'écran. Ce type était fou ! Enfin bon... tant que ce n'était pas elle qu'il essayait de planter... pas de quoi paniquer.
Tala inspira une grande bouffée d'air et quitta le lit pour aller jeter un coup d’œil à la porte. Verrouillée évidemment. La seule sortie possible semblait être cette fenêtre par où était venu le chat. Mais pas moyen de s'y faufiler sans être vu. Et puis elle était trop étroite, même pour elle. Dommage. 

Au bout d'un moment, Tala ravala sa fierté, son orgueil et ses craintes. Les blessures commençaient à sincèrement la bruler et c'était très désagréable. Elle attrapa la trousse et approcha timidement de la cuisine. Elle resta dans l'entrée, se contentant de fixer l'individu. Elle espérait vraiment qu'il ne fasse pas semblant d'être gentil. Sans un mot, elle s'approcha de lui et finit par lui tendre la trousse... avant de fixer un œil très intéressé à ce qui se trouvait sur le plan et travail. Son estomac grogna et elle rougit, baissant les yeux. Il ne manquait plus que ça.

- Désolée de m'être montrée... méfiante au point d'être désagréable. Mais vous m'aviez promis de me laisser partir et au lieu de ça... je me retrouve dans cet endroit bizarre. Alors...

Elle hésita, se mordillant la lèvre inférieure avant de soupirer et de continuer.

- Je veux bien accepter votre aide pour soigner mes blessures. Et... accepter de partager un repas avec vous si vous le voulez bien. Mais après je repart dans la forêt, ma meute va s'inquiéter et connaissant Otaktay il va en faire une maladie et peut-être même essayer de retrouver ma trace. Et vous savez comme moi que ce serait trop dangereux. S'il vous plaie.

Elle plongea ses yeux dans les siens, mêlant fierté et supplication. Elle n'avait pas le choix, elle allait devoir faire confiance à ce type, cannibale ou pas.

Les mensonges sur MorteDame étaient de plus en plus fréquents. Les aventuriers affluaient, certes, et c'était une bonne nouvelle! Mais ces enfoirés de médias commençaient à s'emparer de l'affaire. Et ils donnaient des mesures peu rassurante au donjon. De quoi en faire une menace pour les autres contrée que les terres de Zon'Da. Et ça, c'était très mauvais. Il y avait déjà eut cette connasse de sénatrice qu'il avait tué dû aux abominations racontées sur les Catacombes. Elle avait prétendu que les mort-vivants fricotaient avec les formiens. Faux! Ces créatures, au yeux de Tryzox et mademoiselle MorteDame, sont des nuisibles. Pire que des cafards. Ils infestent tout, se multiplient plus vite que des cellules... Il allait devoir protéger les Catacombes en rentrant. Fortifié les défenses du donjon et surtout: Engager plus de personnel ou simplement zombifié des créatures. Il verrait bien. Mais il ne pouvait pas rester insensible et ne pas réagir. Attaquer serait déclencher une guerre. Protéger les lieux était mile fois plus important! Et pour cela... Il avait des dizaines d'idées~!!

Il entend quelque chose dans la maison. La sauvageonne. La regardant, il tenta de dissiper sa colère pour ne pas lui faire peur. Malgré cela, il avait les sourcils froncés et un air assez agacé. La jeune femme, elle, semblait assez peureuse. Presque honteuse. Elle était vraiment adorable. Elle semblait toute inquiète et intimidée. Normal, vous avez vu leur rencontre? Il avait bouffé plusieurs personnes juste devant elle! Et puis il avait fait preuve d'une puissance terrifiante!! Quoi qu'il en soit, il vit la trousse... Et la prit. Il écouta ses propos en plantant son regard dans le sien. Après un silence, il poussa un long soupir et lui dit

"Meute... Je présume que t'es une fille de la nature ou un truc comme ça? *sight* ... Écoute, j'doute pas que tes potes vont te chercher, mais les péons du coin t'ont vu. Si ils nous tombent dessus, tu passe pour une cannibale. Après, je pourrais te faire sortir par la technique du sac ouais... Mais c'est vraiment dangereux quoi. Après... Je peux pas te forcer à rester et te laisser sortir pour mourir, ça me plairais pas. Alors... Ok pour le repas et ensuite on s'bougera ."

Il prépara juste la cuisine. Il pu laisser quelques trucs chauffer et prit la trousse de soin. Asseyant la jeune femme non loin, il commença à la traiter en lui annonçant que ça risquait de brûler un tout petit peu. Et les soins débutèrent. Ses mains habiles désinfectèrent les blessures avant de lui nettoyer un peu plus et de lui bander. C'était clean, bien fait... Le Fossoyeur avait l'habitude. Durant sa longue vie, il avait subit tellement de blessures qu'il savait comment toutes les soigner. Enfin guérie, la sauvage pu voir le Fossoyeur retourner à sa cuisine et commencer les gaufres alors qu'à côté, il gérait le reste des plats. Il était déjà plus calme, plus tranquille... Mais il ne semblait pas aussi souriant que tout à l'heure. En même temps, il y avait eut cette connasse aux infos et il devait réfléchir à un plan pour la jeune fille... Si elle voulait lui poser des questions, il répondrait. Mais pour l'instant: Gaufres!

Tala prit le temps d'observer un peu plus son... "hôte". Il n'était pas humain, mais il en avait néanmoins tous les attributs. Étais-ce une simple enveloppe, un peu comme un déguisement ? Ou bien étais-ce son apparence normale ? Il était curieux. La jeune femme devait bien avouer que le mystère qui planait autour de cet individu aiguisait sa curiosité. Mais la curiosité était un vilain défaut comme on dit, elle le savait assez. Tout ce qu'elle avait besoin de savoir, c'était qu'il était à la fois dangereux... et gentil. Enfin disons qu'il ne l'avait pas bouffée comme les autres et se préparait plus ou moins à lui filer un coup de main. C'était généreux, même si la sauvageonne aurait préféré mille fois se retrouver ailleurs qu'en sa seule compagnie, enfermée dans une propriété dans un endroit bourré d'humains qu'elle ne connaissait pas. Rien n'était pire pour elle. Cependant, si elle voulait revoir sa meute, elle allait devoir se montrer reconnaissante et ne pas se mettre l'individu à dos. Elle allait sagement devoir accepter son hospitalité, de façon brève cela s'entend, et ensuite elle s'en irait et oublierai toute cette histoire ! Ce programme lui convenait très bien.

Le type semblait très énervé. Tala ignorait pourquoi bien sûr, mais une chose était certaine, elle n'avait pas intérêt à le mettre plus en colère. Il ne semblait pas tout de suite prêt à la relâcher dans la nature, pour une question de sécurité, mais au moins il était d'accord pour l'aider à repartir. Tant mieux ! La jeune femme finit par hocher la tête. Pour le moment, il fallait manger et reprendre des forces. Cette aventure l'avait fatiguée.

La nourriture proposée n'avait rien de semblable à ce qu'elle connaissait. Les plats qu'elle mangeait autrefois quand elle fréquentait les hommes, c'était de la soupe, des légumes bouillis, ce genre de chose. Rien de très raffiné car le village où elle avait vécu était assez pauvre. Par contre, les odeurs qui s'échappait de tout cela étaient divines et elle en avait l'eau à la bouche. Elle se laissa sagement soigner, sans rechigner, évitant cependant de croiser le regard du propriétaire. Faut dire qu'il l'intimidait. C'est qu'elle craignait qu'il ne change d'avis et la boulotte comme les autres sans prévenir.
Elle se sentait mieux. Les blessures étaient superficielles et avaient été bien soignées. Une excellente chose ! Par contre, elle sentait le type encore un peu tendu. Qu'est-ce qui pouvait bien l'agacer à ce point ? Elle ? Non, apparemment pas.

- Quelque chose ne va pas ? Je ne devrai peut-être pas m'en mêler, mais... enfin j'espère simplement que ce n'est pas de ma faute.

C'est sûr qu'elle préférait ne pas être la cause de sa mauvaise humeur. Des questions elle en avait. Comme par exemple... qu'est-ce qu'il était exactement ? D'où il venait ? Et pourquoi il mangeait de l'humain ? Mais elle n'était pas certaine de vouloir l'apprendre en fait... peut-être plus tard.